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| Nikos Skalkottas (1904-1949) | |
| | Auteur | Message |
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JerMu Mélomaniaque
Nombre de messages : 559 Localisation : F Date d'inscription : 22/01/2011
| Sujet: Nikos Skalkottas (1904-1949) Ven 4 Mar 2011 - 13:23 | |
| Nikos Skalkottas, un compositeur grec que je connais très peu. Mais je ne demande qu’à mieux connaître. Merci de partager vos connaissances à ce propos |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91625 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Nikos Skalkottas (1904-1949) Ven 4 Mar 2011 - 13:51 | |
| Tu en connais peut-être déjà plus que la plupart d'entre nous justement, c'est peut-être à toi de commencer par nous dire ce que tu as écouté ou ce qui a éveillé ta curiosité! |
| | | JerMu Mélomaniaque
Nombre de messages : 559 Localisation : F Date d'inscription : 22/01/2011
| Sujet: Re: Nikos Skalkottas (1904-1949) Dim 6 Mar 2011 - 23:02 | |
| - Xavier a écrit:
- Tu en connais peut-être déjà plus que la plupart d'entre nous justement, c'est peut-être à toi de commencer par nous dire ce que tu as écouté ou ce qui a éveillé ta curiosité!
En fait ça m’a intrigué de lire qu’il a été l’élève de Schoenberg de 1927 à 1930. Je me suis dit in petto « tiens donc ! un Grec élève de Schoenberg, allons voir ça de plus près. » (Oui, je me dis ce genre de chose des fois.) Donc j’ai écouté sa musique sur le tube et sur Deezer. C’est la première fois que je tombe sous le charme en écoutant un compositeur en ligne. J’aime beaucoup sa musique – du moins pour le peu que j’ai écouté. A l’aveugle j’aurais juré écouter un compositeur russe. Mais je ne suis pas un expert hein ! A noter que le label suédois Bis a sorti plusieurs CD de Skalkottas (décidément ! Sorabji, Flynn, Skalkottas, toujours dans les bons coups !). Récemment j’ai commandé deux CD, je reviendrai sur Skalkottas. J’espère que d’autres diront ce qu’ils pensent de sa musique. Edit : en fait son œuvre pour piano me fait penser à la musique futuriste soviétique. Mais c’est l’avis d’un béotien. |
| | | Dadamax Mélomane averti
Nombre de messages : 271 Age : 50 Localisation : Provence Date d'inscription : 07/06/2013
| Sujet: Re: Nikos Skalkottas (1904-1949) Mar 13 Aoû 2013 - 17:45 | |
| Nikos Skalkottas : je n'avais pas pensé au rapprochement avec les futuristes mais...plus j'y pense...
...Skalkottas aime l'atonalité ou le dodécaphonisme mais reste dans un discours qui se déroule, sans l'obsession de la rupture, ni juxtaposition des contraires obligée ou autre monomaniaquerie de la règle.
J'y trouve aussi une énergie sensuelle...
Par ailleurs il y a eu des liens artistiques forts entre l'Allemagne, la Russie, la France et l'Italie avant la 2ème guerre mondiale...nonobstant le caractère éminemment mondial de la musique.
Je le rapprocherais aussi de l'étatzunien Leon Kirchner, ou de Henze...
Ce que j'ai entendu sur youtube m'a souvent plu mais des fois je trouve que ça va vite...en partition on a plus le temps de suivre...surtout moi qui suit ultra lent !... Il y a de très beaux accords et le fil me paraît, dans ce que j'ai vu, toujours très logique équilibré et parlant malgré que ce soit très libre tonalement. Je connais quand même assez peu parce-que je pédale à déchiffrer...
Le retour d'Ulysse. un film sur Nikos Skalkottas. Les 12 premières minutes sur youtube, sous titrées en français, donnent envie de trouver le DVD... ? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97941 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Nikos Skalkottas (1904-1949) Mar 13 Aoû 2013 - 18:15 | |
| - Dadamax a écrit:
- de l'étatzunien Leon Kirchner, ou de Henze...
Ca fait envie, ça ! |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Nikos Skalkottas (1904-1949) Mer 14 Aoû 2013 - 1:41 | |
| Les 36 Danses grecques, le concerto pour violon, le Largo sinfonico sont toutes des oeuvres qui méritent ton attention. Disponibles en téléchargements payants (donc légaux), ou sur disque (BIS). J'ai aussi un disque de quatuors (3 et 4) dont je n'ai pas de souvenir. Je vais remettre la chose dans la machine à saucisses. |
| | | WoO Surintendant
Nombre de messages : 14354 Date d'inscription : 14/04/2007
| Sujet: Re: Nikos Skalkottas (1904-1949) Mer 14 Aoû 2013 - 9:43 | |
| J'ai écouté le Concerto pour contrebasse alléché à l'idée d'écouter une oeuvre concertante dédiée à cet instrument (chose rare depuis Bottesini) mais j'ai été déçu, je l'ai trouvé banal et sans saveur, sitôt écouté sitôt oublié... Je tâcherai de jeter une oreille sur les oeuvres mentionnées par André. |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4968 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Nikos Skalkottas (1904-1949) Ven 5 Fév 2021 - 14:36 | |
| Entendu deux oeuvres magnifiques de ce compositeur,d'abord le concerto pour violon,dans une version pour moi superlative,celle de Tibor Varga,ce magnifique violoniste ,découvreur de plein d'oeuvres de son temps.Ce concerto date de 1938 et Skalkottas (1904-1949) , lui même violoniste , et malgré sa courte vie, s'il a su s'inspirer de son maître Schoenberg, s'est fait aussi son propre parcours musical particulier.C'est personnellement avec beaucoup d'intèrêt et aussi d'émotion, que j'ai été séduit par cette version.La magie du violon,la dramaturgie de l'oeuvre,même si elle semble complexe ,au premier abord ,se découvre peu à peu, à son écoute, vraiment une très belle version, qu'on peut entendre là, en faisant un copier-coller. Tibor Varga spielt Nikos Skalkottas:Konzert für Violine und Orchester((Uraufführung 14.5.1962) Une autre oeuvre de Skalkottas,m'a beaucoup intèressé, c'est le concerto pour piano numéro deux,oeuvre datant ,elle aussi ,à peu près ,de la même année 1937 /1938, qui avant le gigantesque troisième concerto, à des atouts non négligeables surtout dans cette version plutôt bouillante de Scherchen,avec au piano George Hadjinikos,qui lui même découvrait l'oeuvre récemment ,ainsi que le raconte Wikipédia "En octobre 1953, Hadjinikos donne la première mondiale à Hambourg du Concerto pour piano no 2 de Skalkottas avec l’Orchestre symphonique du NWDR (aujourd’hui la Symphonie NDR) sous la direction d’Hermann Scherchen. Pour cette performance, Hadjinikos reçoit un microfilm avec la partition complète extrêmement illisible, et doit copier la partie de piano à la loupe pour apprendre sa partie " Pour moi l'oeuvre est passionnante d'un bout à l'autre,Skalkottas, à le talent de savoir retenir l'auditeur, bref,un concerto original à part, d'un compositeur original à part, qu'on peut entendre ici. Nikos Skalkottas Piano Concerto No. 2 - YouTube |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97941 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Nikos Skalkottas (1904-1949) Ven 5 Fév 2021 - 19:22 | |
| Il y a eu beaucoup de parutions récemment : Toccata Classics pour le piano solo, Naxos et BIS pour l'orchestre…
J'avais beaucoup aimé celui-ci :
Skalkottas – Orchestral Works – Athens Philharmonia Orchestra (BIS 2020) → Sinfonia très réussie (romantisme enrichi), Concerto pour violon & piano dans une veine néoclassique atonale, étrange image d'un Martinů sous l'influence du Schönberg des années 20 (très convaincant !). À cela s'ajoutent de jolies pièces archaïsantes (en référence à à la Grèce antique, au folklore), par un orchestre aux belles transparences (merci les ingénieurs de BIS, également !). |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4968 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Nikos Skalkottas (1904-1949) Jeu 18 Jan 2024 - 11:43 | |
| Nikos Skalkottas : Concerto pour piano n° 3
Concerto pour piano, dix instruments à vent et percussion, Ak 18 (1939) : Moderato · Daan Vandewalle · Blattwerk · Johannes Kalitzke Artiste : Daan Vandewalle Artiste : Blattwerk Artiste : Johannes Kalitzke
"Je crois que le nouvel enregistrement offre une conception plus convaincante de cette musique âcre et féroce. Il est joué de manière passionnante et baigné d’un son qui parvient à être à la fois chaleureux et d’une clarté médico-légale. Le soliste est l’explosif pianiste belge Daan Vandewalle (qui s’avère être un collaborateur de longue date de Geoffrey Douglas Madge), tandis que les anches et les valves rauques du groupe contemporain gantois Blattwerk assurent l’accompagnement. Le spectacle est dirigé par le spécialiste de la musique contemporaine (et compositeur de premier ordre) Johannes Kalitzke. Surtout, il s’agit d’une lecture plus serrée et plus concentrée qui réduit de 12 minutes le compte de la BRI. C’est plus excitant et propulsif, alors que les idées plus limpides de Skalkottas (il y en a !) ont encore le temps de respirer.
L’ouverture de l’œuvre évoque les saveurs et les textures du Concerto de chambre de Berg. Cette introduction pour vents et cuivres est à la fois longue et dynamique – elle s’interrompt lorsqu’un fracas sur les cymbales annonce l’entrée du soliste. Je soupçonne que les nouveaux auditeurs décideront assez rapidement s’ils aiment cette combinaison de sons – c’est mon cas, beaucoup, mais il n’y a pas d’édulcoration du fait que le langage de Skalkottas tout au long du concerto est implacablement laconique et inflexible. En comparaison avec l’enregistrement de la BIS, Vandewalle et Kalitzke ne traînent pas ; Il semble y avoir plus de certitude et de dynamisme. Ces musiciens belges, en particulier Vandewalle, ont peut-être bénéficié de l’écoute du premier enregistrement - un avantage que Madge n’a pas eu. Il y a quelque chose de grossier et de vivifiant dans les interjections de basson et de cuivres dans ce nouveau compte rendu du premier mouvement ; l’Ensemble Caput est peut-être un peu plus poli, ce qui est compréhensible compte tenu de l’ampleur et de la méconnaissance de l’œuvre.
Le deuxième mouvement est marqué Andante sostenuto et, étant donné que Vandewalle et Kalitzke réduisent de sept minutes le timing du disque BIS (19 minutes contre 26), il n’est pas surprenant que l’on décèle plus d’urgence et de fluidité dans leur lecture. En ce qui concerne la musique de Skalkottas, la longue introduction de l’ensemble est ici un peu plus noueuse que l’équivalent du premier mouvement, mais une fois que le soliste entre dans le ventre lyrique du panneau, il est plus facile pour l’auditeur de le détecter. J’ai joué le même mouvement sur le disque BIS tout de suite après et j’ai trouvé que Madge et Christodoulou ne traînaient pas autant que je m’y attendais – en fait, on peut dire qu’ils trouvent un peu plus de poésie dans ses sections ruminatives. Mais dans le contexte de toute cette performance, j’ai trouvé que l’extrême longueur du mouvement lent sapait plutôt la concentration de l’auditeur et peut-être même émoussait l’impact du finale.
Vanderwalle est certainement plus sûr de lui que Madge dans cette conclusion de l’Allegro giocoso. L’écriture pianistique de Skalkottas n’est rien d’autre qu’anguleuse, mais je peux certainement déceler ici un sens du giocoso qui est maintenant moins apparent sur le disque BIS. L’accompagnement piquant de Blattwerk est à la fois plus de caractère et de couleur que celui de leurs rivaux islandais dans ce panneau. Both Madge et Vandewalle réussissent tous deux à communiquer la lignée schoenbergienne de cette musique, mais à mes oreilles, c’est le pianiste belge qui transmet le mieux la chaleur hellénique en son cœur.
L’enregistrement de Paladino ne laisse rien au hasard : le son du piano de Vandewalle est marié de manière convaincante aux couleurs que Kalitzke évoque de l’ensemble étrange, tandis que les contributions sporadiques des percussions sont nettes et cristallines. Pour être juste, le son BIS est également magnifiquement géré ; Les étranges exigences instrumentales de Skalkottas présentent un certain nombre de défis qui ont été résolus de manière décisive dans les deux cas. En fin de compte, même si le nouveau compte est plus compact et un peu plus humain, je suis heureux d’avoir un disque Skalkottas sur mes étagères et je ne vais certainement pas jeter la version BIS de sitôt. Il convient également de noter que lorsque cette pièce a été créée à Londres en 1969, la partie de piano était considérée comme excessivement exigeante pour un seul soliste ; Le texte incisif de Martin Rummel nous apprend qu’à cette occasion, Malcolm Binns, Roger Smalley et Thomas Rajna ont pris un mouvement chacun. Grâce aux efforts pionniers de Geoffrey Douglas Madge et maintenant de Daan Vandewalle, les choses ont certainement évolué au cours du dernier demi-siècle." Richard Hanlon https://www.musicweb-international.com/classrev/2020/Apr/Skalkottas_PC3_PMR0106.htm
Pour l'écouter/ https://youtu.be/wCfORGk0bVM?si=Xa7GXgsIYqtmruxi
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