Opéra de Paris - Programmation 2011-2012

Siegmund a écrit:

Passé les rangs 23/24 du parterre l’acoustique orchestre devient brusquement très mauvaise, pupitres complétement déséquilibrés et sourds. ; en étant sur les cotés, on peu pousser à 26/27, étrangement les place excentrées du parterre on tendance à être meilleures que les centrales, et ce à toutes distances.

Pour se rendre compte de tout cela sans dissertation supplémentaire : Il suffit d'attendre que les musiciens s'échauffent, puis partir de la fosse en remontant lentement vers le fond de la salle, c'est une expérience impressionnante.
L'effet est accentué quand la fosse est basse.

Pour les voix, c'est bien partout.

J'admire les gens qui prétendent déceler, dans un théatre, les variations de l'acoustique au rang près !!!
Evidemment, tout ça n'est pas sérieux...

Montfort

Montfort a écrit:

Siegmund a écrit:

Passé les rangs 23/24 du parterre l’acoustique orchestre devient brusquement très mauvaise, pupitres complétement déséquilibrés et sourds. ; en étant sur les cotés, on peu pousser à 26/27, étrangement les place excentrées du parterre on tendance à être meilleures que les centrales, et ce à toutes distances.

Pour se rendre compte de tout cela sans dissertation supplémentaire : Il suffit d'attendre que les musiciens s'échauffent, puis partir de la fosse en remontant lentement vers le fond de la salle, c'est une expérience impressionnante.
L'effet est accentué quand la fosse est basse.

Pour les voix, c'est bien partout.

J'admire les gens qui prétendent déceler, dans un théatre, les variations de l'acoustique au rang près !!!
Evidemment, tout ça n'est pas sérieux...

Montfort

Il paraît que Bastille a des "trous" acoustiques ; je n'en ai jamais souffert pour ma part. C'est aussi le cas de Pleyel depuis sa restauration/réfection, paraît-il.
En revanche, je reconnais qu'on peut parfaitement être sensible à la qualité générale de l'acoustique d'une salle : celle de Lyon m'est toujours apparue très sèche, celle de Marseille prégnante, celle d'Avignon chaleureuse, celle de Nice dans la moyenne, celle de Zurich parfaite (celle de Genève l'est presque, dans une salle qui a été diaboliquement bien pensée lors des travaux des années 50), celle de la Scala très naturelle (mais il paraît qu'il est très difficile d'y enregistrer, en live) mais sans vrai éclat, celle de Vienne très confortable pour les voix en dépit de sa fosse ouverte (c'est peut-être un tout petit peu moins le cas à la Scala), celle de Berlin d'une présence "percussive", celle de Turin très propice et "ronde". Je garde un beau souvenir de la Fenice ; plus encore de l'opéra de Rome (au fond du parterre, les cordes graves, notamment, sont plus ou moins étouffées et génèrent une résonance particulière), etc.

Le phénomène que je décris n'est pas limité aux rangs que je cite, mais là où là dégradation est régulière auparavant, elle chute brutalement à ce niveau, à deux-trois rangs près. C'est du moins ce que j'ai pu constater, étant moins habitué aux catégories plus chères dont je ne profite qu'occasionnellement (lorsqu'elles sont vides en fait) ; et ce n'est pas un scoop du made in Siegmund du tout. L'explication est par ailleurs assez logique, la chose correspondant au rabaissement du plafond par les balcons supérieurs. Bien sûr, d'autres paramètres entrent en jeu, l’œuvre et la hauteur de fosse.

Mais les places qu'il faut absolument éviter, sont les nouvelles places assises remplaçant les déjà fort mauvaises (pour l'orchestre) place debout à 5€, cela correspond au rang 32 et plus me semble-t-il.
C'est un peu comme si vous étiez dans une super loge à l'italienne ; car non content d'être encastré dans le mur de la salle, vous avez en bonus une belle étendue de plafond bas sur plusieurs mètres ; c'est aussi désastreux que la seconde partie de parterre du théâtre du Chatelet.

Siegmund a écrit:

les nouvelles places assises remplaçant les déjà fort mauvaises (pour l'orchestre) place debout à 5€, cela correspond au rang 32 et plus me semble-t-il.
C'est un peu comme si vous étiez dans une super loge à l'italienne ; car non content d'être encastré dans le mur de la salle, vous avez en bonus une belle étendue de plafond bas sur plusieurs mètres ; c'est aussi désastreux que la seconde partie de parterre du théâtre du Chatelet.

Tu as parfaitement raison. C'est un phénomène que j'ai, aussi, observé notamment au parterre du Grand Théâtre de Genève (exceptionnellement cruel dans le cas des récitals voix/piano) ou dans la "salle dorée" du Victoria Hall de Genève dont le parterre se termine, également, par une forme de caisson dans laquelle on est non seulement mal assis mais encore (très) placé pour l'écoute (ce qui fait beaucoup) ! Mais c'est généralement le problème de beaucoup de parterres dans des salles à l'italienne (Lyon a ce défaut aussi, qui se reproduit pour les places hautes des balcons intermédiaires, comme à Marseille dont une partie du dernier balcon est encastrée, etc.).

bAlexb a écrit:

celle de Nice dans la moyenne

Si tu parles de l'Acropolis (et non de l'opéra) c'est une véritable catastrophe, il est préférable d'emporter son sonotone si on veut entendre un vague murmure lointain.

sud273 a écrit:

bAlexb a écrit:

celle de Nice dans la moyenne

Si tu parles de l'Acropolis (et non de l'opéra) c'est une véritable catastrophe, il est préférable d'emporter son sonotone si on veut entendre un vague murmure lointain.

Non non, je parle bien de l'Opéra ; Acropolis n'a servi qu'occasionnellement de salle d'opéra, finalement, sauf pendant les travaux de l'Opéra, dans les années 90 (j'y ai entendu Jones dans Elektra, Marton dans Turandot, Tristan avec Balslev, Parsifal, Samson dirigé superbement par Paul Ethuin, le Don Carlos français de Bondy mais, aussi, ce qui peut paraître une aberration, Don Pasquale avec Bacquier, Vaduva et Haddock ou Dorilla de Vivaldi !). Pour le coup, le Théâtre de Nice, qui servait de salle d'accueil des spectacles de l'opéra, en même temps, était bien plus adapté (Tosca avec Neblett , un opéra de Scarlatti, Ernani, Attila, Ariadne avec Huffstod et Vidal, Cappriccio, Rigoletto avec Fondary, Alagna & Cassello, etc.).

Philippe Jordan fait la couverture d'Opéra Magazine ce mois-ci. J'aurais pu poster peut être dans le topic sur les pronostics mais bon. Il revient sur des productions dirigées cette saison comme La Forza del destino et Pelléas et Mélisande surtout, sa relation avec l'Orchestre de l'Opéra, le fameux Ring de Krämer (passé donc et avenir en même temps avec le cycle complet), ses affinités avec certains compositeurs, ses débuts lyriques à La Scala, ses débuts dans Parsifal à Bayreuth, Arabella dans une question à venir cette saison, ses projets et envies. On apprend pas beaucoup de choses nouvelles si comme moi on a déjà lu des interviews du chef. On sait par exemple que c'est Le Roi Arthus qui sera donné même s'il aurait confié s'intéresser aussi à Pénélope. Il fait semblant de maintenir le suspense dans l'interview. Si vous voulez des informations complémentaires, demandez moi si vous ne voulez pas aller lire l'interview par exemple.

Je viens de recevoir deux invitations pour la présentation de la prochaine saison de l'ONP :

Pour les abonnés : dimanche 18 mars matin : ce jour là je suis à Lille pour le "Couronnement de Poppée"
Comme responsable d'une collectivité, le lundi 19 mars à 17h : j'irai à celle-là.

Les infos qui circulent laissent augurer une saison assez peu riche en nouveautés :
Dix ans après tous les grands théâtres, il semblerait que Paris puisse avoir la possibilité de voir la "Fille du régiment" - outre que je trouve l'oeuvre assez peu intéressante, et la m e s de Pelly nulle, je doute que N2C puisse encore chanter ce role : si on pouvait avoir Damrau, voire Rancatore.
Dans les N P; seule "l'Adriana" me tente vraiment - je ne connais pas "la Gioconda", peut etre à découvrir.
Dans les reprises, j'espère qu'il y aura bien "Khovantchina" dans la m e s de Zambello, qu'"Elektra" sera bien dirigée par Ozawa...

A suivre,

Montfort

Bien qu'on soit sur un fil ONP, quelqu'un sait-il quand sera présentée la saison 2011 - 2012 du TCE ?

Concernant le financement de l'ONP le hasard a fait que j'ai dîné récemment avec Philippe Agid, qui a été directeur administratif et financier de l'Opéra à l'époque d'Hugues Gall - comme il y avait plusieurs mélomane autour de la table, on a parlé longuement de cette question et j'ai recueilli pas mal d'informations - ce sont des informations récentes, car si il n'est plus en poste, il est resté proche du milieu, et il intervient comme consultant : actuellement il travaille sur le fonctionnement des théâtres lyriques en Espagne et sur l'économie des diffusions cinéma des opéras.

Dès que j'aurai le temps je mettrai au net les éléments recueillis - Xavier : faudra-t-il ouvrir un fil ad hoc ?

Montfort

Montfort a écrit:

Dès que j'aurai le temps je mettrai au net les éléments recueillis - Xavier : faudra-t-il ouvrir un fil ad hoc ?

Oui, ça serait mieux.
Sinon on va embrayer et je vais diviser de toute façon...

C'était ce matin l'ouverture des réservations internet pour l'Amour des 3 oranges, sachez qu'il reste encore ce soir des places à 15 euros pour la dernière représentation. (pour les autres soirées c'est plus compliqué)
Ca devrait être bien vide le 13 juillet, idéal pour se replacer.

Je n'arrive pas à accéder à mon espace personnel en donnant mon nom et mon numéro de spectacteur pour retrouver mon billet électronique. Le site est peut être en maintenance.

Je peux dire que le service de la bourse à l'opéra est pratique et le paiement est rapide dès que la personne a reçu la place, d'autant plus si cela se fait par internet si l'on choisit un ticket électronique plutôt que l'envoi de sa place au départ.

Xavier a écrit:

C'était ce matin l'ouverture des réservations internet pour l'Amour des 3 oranges, sachez qu'il reste encore ce soir des places à 15 euros pour la dernière représentation. (pour les autres soirées c'est plus compliqué)
Ca devrait être bien vide le 13 juillet, idéal pour se replacer.

J'y vais fin juin ! et je vais aussi voir un ballet.

Bonjour,
j'ai cherché sur le forum, mais n'ai rien trouvé : personne n'a donné de compte-rendu du barbier à Bastille ?

J'y suis allée mais je n'ai pas mis de compte rendu et je ne pense pas en mettre même si j'ai passé un excellent moment

Pour Khovanshchina, savez vous s'il est possible d'avoir des places encore à des prix raisonnables? Pour les réservations en ligne, c'est beaucoup trop cher et il aurait fallu que je m'y prenne dès le jour d'ouverture des réservations. Je suis passé à côté. Je crois savoir que par téléphone ou directement sur place, des places dans toutes les catégories sont peut être encore disponibles. Je doute que cet opéra remplisse Bastille. Il y a toujours la possibilité d'aller le jour même d'une représentation une demi-heure avant mais il serait dommage de ne pas voir la mise en scène avec une place à visibilité très réduite. Merci d'avance pour vos suggestions et remarques.

Oui, essaie par téléphone...

Le jour de l'ouverture par internet, je prenais des places pour Zemlinsky, et j'avais vu que pour le Moussorgsky on pouvait avoir des places à 15 euros facilement.

Citation :

Il y a toujours la possibilité d'aller le jour même d'une représentation une demi-heure avant mais il serait dommage de ne pas voir la mise en scène avec une place à visibilité très réduite.

Tu es déjà allé à Bastille?
Il n'y a aucune place à visibilité réduite.

Je devais aller à Bastille l'an dernier pour Don Giovanni mais j'avais dû revendre ma place.
La réservation par téléphone ouvre le 11 décembre, problème j'ai cours jusque 20h00 le mardi et je commence à 9h00, heure d'ouverture des réservations.

Essaie par téléphone ou au guichet dès le lendemain, il devrait rester du choix tout de même.

Merci Xavier pour les suggestions. Pour Falstaff, j'essaierai d'avoir une place par internet le jour des réservations car je n'ai cours que l'aprem. J'espère avoir la chance d'avoir une place pas trop chère. J'y vais avant tout pour voir comment fonctionne l'oeuvre sur scène car c'est un opéra d'une grande théâtralité et surtout pour une des Quickly parmi les plus réputées de ces dernières années, Marie-Nicole Lemieux, pas encore entendue/vue dans le rôle. Certes, j'ai déjà vu/entendu trois fois Lemieux à Nancy mais j'admire beaucoup cette artiste.

Fais la queue avant une représentation de ton choix pour avoir une place de dernière minute, bien placée, au prix de 25€. Je ne crois pas que ce sera archi-complet.

Wagneropathe a écrit:

Fais la queue avant une représentation de ton choix pour avoir une place de dernière minute, bien placée, au prix de 25€. Je ne crois pas que ce sera archi-complet.

C'est une reprise d'une oeuvre qui, bien à tort, AMHA, n'attire pas les foules - donc il devrait être plus facile d'avoir des places - j'ajoute que dans les offres "collectivités", c'est un des rares spectacles pour lequel l'ONP consent un rabais sur les tarifs, ce qui pourrait laisser penser qu'ils ne s'attendent pas à une forte demande.

Montfort

Une info sur l'ONP.

J'ai été amené à répondre à une enquête de satisfaction plutôt bien structurée sur le fonctionnement des services de l'ONP, non pas sous l'angle artistique, mais sous l'angle administratif et commercial.
En résumé, j'ai fait part d'une relative satisfaction pour ce qui concerne l'implication des personnels, et d'une forte insatisfaction face à la raréfaction des offres à tarifs préférentiels pour les collectivités, puisque c'est à ce titre que j'étais interrogé.

Montfort

Je voulais deux places pour Falstaff pour l'un des samedi, excepté le 2 mars ou le dimanche. Sur internet, il n'y a déjà plus de places de catégorie 6 et 7 en vente. Il ne me restera plus qu'à essayer par téléphone ou au guichet.

Dans Le Monde du 12 décembre :
"Les députés socialistes se penchent sur les nominations dans la culture".
En substance, ils se plaignent de voir ces nominations pilotées uniquement par l'exécutif.
Le premier réflexe est de se réjouir : en effet, par exemple, on ignore tout du processus qui a amené à la désignation de Lissner à l'ONP - quoiqu'on pense de celui-ci.
La lecture des attendus laisse plutôt songeur : en effet les députés à l'origine de cette initiative entendent dénoncer un processus qui aboutit "à une faible diversité sur le plan des formations, des origines sociales ou des genres"....
Donc la préoccupation, ce n'est pas la compétence des impétrants, mais leur origine sociale, leur race, leur orientation sexuelle, etc...
Ainsi, dans cette logique, que par charité je ne qualifierai pas, si par exemple le patron du Louvre est un homme, il devrait s'ensuivre que le responsable de Beaubourg devrait être nécessairement une femme, si possible originaire d'Afrique, résidant dans le 9-3...???

Au secours !!!

Montfort

Tu veux à nouveau prendre une semaine de vacances?
Pas de discussions politiques.

Un peu H S, mais pas tant que ça :

Le nouveau directeur de Covent Garden, Kasper Holten, vient de dévoiler certains axes de sa politique artistique jusqu'en 2020 : la création contemporaine devrait y tenir une bonne place puisqu'il est prévu de produire une quinzaine d’œuvres, reprise de créations dans d'autres théâtres ou commandes : les noms de Thomas Adès, Mark-Anthony Turnage, George Benjamin, Philip Glass ou Kahia Saariaho ont été cités.
A-t-on des idées sur l’appétence éventuelle de Lissner pour ce répertoire ?

Montfort

Montfort a écrit:

Le nouveau directeur de Covent Garden, Kasper Holten, vient de dévoiler certains axes de sa politique artistique jusqu'en 2020 : la création contemporaine devrait y tenir une bonne place puisqu'il est prévu de produire une quinzaine d’œuvres, reprise de créations dans d'autres théâtres ou commandes : les noms de Thomas Adès, Mark-Anthony Turnage, George Benjamin, Philip Glass ou Kahia Saariaho ont été cités.

C'est une bonne chose qu'il y ait reprise, surtout que ce sont globalement de belles oeuvres, et que si on veut conserver quelque chose des opéras qui se créent en permanence, il faut bien en rejouer quelques-uns. The Tempest semble (avec raison) s'imposer, les Turnage, Benjamin et Saariaho sont tout à fait valables (à défaut d'être ultimes). Généralement Covent Garden a des choix heureux en la matière, avec quelques très belles oeuvres comme Sophie's Choice de Maw ou le chef-d'oeuvre (avec le recul, je le considère vraiment comme tel) 1984 de Maazel. Des oeuvres intelligibles sans être forcément rétrogrades (même si c'est souvent, comme avec Adès ou Maw, du post-britten).

Citation :

A-t-on des idées sur l’appétence éventuelle de Lissner pour ce répertoire ?

Je n'ai pas beaucoup de points communs avec les goûts de Lissner en dehors de notre obsession partagée pour Braunschweig, mais il faut admettre qu'il n'était pas possible de faire grand'chose de la Scala, avec l'inertie de la maison et le conservatisme du public. Sans parler du fait qu'il n'a pas vraiment pu préparer son mandat.

Mais lorsqu'il était à Aix, il a quand même été avisé dans ses commandes : Julie de Boesmans en 2005, c'est lui ; Hanjo de Hosokawa en 2004, c'est lui ! Je n'aime pas Eötvös, mais il était à la mode à l'époque et Le Balcon a été pas mal repris dans les années qui ont suivi.

Donc a priori, même si son univers est davantage post-bergien que post-brittenien, il a une appétence pour ce répertoire, et dans un registre assez fonctionnel, avec des oeuvres qui peuvent survivre à leur création.