Playlist (35)

Polyeucte a écrit:

frere elustaphe a écrit:

Il faut que je me remette de mon écoute de la nonne sanglante, c'est pour ça.

(je sens qu'elle se moque de moi... mais dans le doute...)

Et alors?

La première partie de ta phrase est bonne, bien fait pour toi !

De toute façon, venant de toi... fallait pas espérer d'écouter de la grande et belle musique hein!

Strauss : Ariadne auf Naxos

Polyeucte a écrit:

De toute façon, venant de toi... fallait pas espérer d'écouter de la grande et belle musique hein!

Elle écoute de très belles choses quand elle prend la peine de m'écouter.

Voilà ! Tu ne sais pas ce que tu perds. Si c'est pas malheureux.
Mais je ne comprends pas pourquoi on se moque autant de moi. C'est pas assez classique ?

Bach - suites françaises - Korolov
qui se transforme en

On me force à écouter le boeuf sur le toit

frere elustaphe a écrit:

Voilà ! Tu ne sais pas ce que tu perds. Si c'est pas malheureux.

Ben moi j'écoutais des Motets de Lully et De Lalande... alors Na!!

Citation :

Mais je ne comprends pas pourquoi on se moque autant de moi. C'est pas assez classique ?

Non, c'est juste que depuis quelques temps, tu dois l'écouter autant que Guillaume écoute les Huguenots!

Hidraot a écrit:

On me force à écouter le boeuf sur le toit

Ma pauvre... et ça va?

Polyeucte a écrit:

Ben moi j'écoutais des Motets de Lully et De Lalande... alors Na!!

Citation :

Ma pauvre... et ça va?

Oui, pour l'instant je survis

Elle a adoré et va désormais l'écouter en boucle.

Je ne te permets pas de paraphraser mes messages

Louise Bertin : La Esmeralda (Enregistré à Montpellier)

jerome a écrit:

alexandre. a écrit:

Marenzio, Nono Libro de Madrigali, Cavina


Schütz, Musikalische Exequien, Herreweghe

C'te programme ! Enormes disques.

J'alterne pas mal de madrigal avec des oeuvres de Schütz / Schein / Scheidt pour essayer de voir d'où vient l'influence des madrigalistes et surtout comment elle se manifeste.

Et alors, tu as senti des choses intéressantes, de ce point de vue ?

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Messiaen : Turangalîla, Chung en vidéo.

jerome a écrit:

Et alors, tu as senti des choses intéressantes, de ce point de vue ?

Dans les oeuvres des années 1610 / 1620, il y a beaucoup de choses très intéressantes chez les trois allemands, la structure de base reste généralement d'inspiration luthérienne (on sent les chorals), mais une fois passées les introductions il y a souvent beaucoup d'effets madrigalistes avec des frottements surprenants (surtout chez Schein et Scheidt je trouve, mais je n'ai pas encore écouté les Madrigaux italiens de Schütz). Par la suite ça devient beaucoup plus intégrés, dans les Symphoniae Sacrae III de Schütz c'est beaucoup plus discret, le discours est plus affirmé, et la musique beaucoup moins composite (on n'a plus l'impression d'italianismes plaqués, d'ailleurs ils sont beaucoup moins ostensibles). En tout cas c'est une période extrêmement importante (et passionante) en ce qui concerne la fin de la polyphonie renaissante (Lassus est mort à Munich après les naissances des trois Sch), l'apparition et l'intégration du choral (avec les Praetorius), l'import italien (via les voyages ayant permis la rencontre de Monteverdi et Gabrieli). Dans les derniers Schütz (surtout son Opus ultimum), on retrouve une synthèse assez géniale de tout ces héritages. Et ça a constitué une base extrêmement solide pour toute la musique allemande par la suite.

Héhé, j'ai bien fait de poser la question !
Ça me donne des envies d'écoutes, ce que tu racontes.

jerome a écrit:

Héhé, j'ai bien fait de poser la question !
Ça me donne des envies d'écoutes, ce que tu racontes.

T'as qu'à taper dans les albums du Cantus Cölln, tout est très bien choisi au niveau du répertoire, et toujours excellemment interprété (j'adore Koslowsky).

Bach - sonate n3, partitas 2 et 3 - Isabelle Faust
Plus j'écoute et plus j'adhère. Un jeu extrêmement fin avec des reprises merveilleusement ornementées. Elle ne joue pas deux fois pareil.

Saint-Georges - concerto pour violon n? - Degand
C'est pas glorieux, je sais , mais c'est décapant.

Ophanin a écrit:

Bach - sonate n3, partitas 2 et 3 - Isabelle Faust
Plus j'écoute et plus j'adhère. Un jeu extrêmement fin avec des reprises merveilleusement ornementées. Elle ne joue pas deux fois pareil.

Très bonne violoniste, tu as écouté son concerto de Brahms ?

Je ne crois pas. On l'entend malgré l'orchestre ?

Faudra que je cherche cet enregistrement.

Les micros, c'est magique Je trouve que c'est une version très tendre.

J'ai réécouté les 3 versions du Quatuor n°4 de Bartok de l'écoute. Je suis une junkie…

Schubert : Sonate pour piano en si bémol majeur, D.960 -- Valery Afanassiev (version Denon).

Du point de vue de la technique pianistique, c'est un fabuleux festin : les phrasés et leurs rapports (de la plus infime notation au plus long déploiement, toutes les lignes -- et, dans l'écriture de Schubert pour cette œuvre, nombreuses sont celles profondément entremêlées, créant un renouvellement permanent du tissu harmonique, paradoxe suprême de cette œuvre amniotique dans son premier mouvement au moins -- sont menées à leur terme avec autant de souplesse que de fermeté), les nuances et leurs gradations (dans le Finale, Allegro ma non troppo, par exemple, certaines fins de phrases qui restent magnifiquement timbrées conduisent au bord du silence dans la tessiture la plus aiguë, et dans toute l'œuvre aucun fortissimo ne trahit jamais de dureté), tout m'y semble admirable.

Du point de vue esthétique et poétique, c'est en revanche plus controversé, et on comprend pourquoi en lisant simplement les quatre timings (I=28'25, II=12'44, III=5'09, IV=10'22). Dans ce cas, c'est un peu comme si l'amnios du I enveloppait l'œuvre tout entière, pas seulement le premier mouvement (lieu traditionnel voire laboratoire de ce genre d'approche). C'est le timing du I qui fait le plus peur, mais en réalité les tempos déployés y sont ductiles, toujours soumis au développement harmonique (par exemple, la grande modulation à la fin de la reprise est d'une poésie indicible, grâce au rapport de tempos). À mon avis, on peut néanmoins difficilement nier qu'il y a ici une composante spéculative que l'on peut sans doute très bien rejeter a priori.

Et pourtant, je trouve qu'un des plus grands écueils de cette œuvre, c'est-à-dire l'équilibrage des deux derniers mouvements face aux deux premiers, écueil sur lequel tant d'interprétations se sont brisées (soit qu'elles nient la densité des deux derniers mouvements face aux deux premiers, l'Allegro vivace con delicatezza du Scherzo et son Trio, tous deux d'une brièveté fantomatique, et le Finale Allegro ma non troppo qui devient si facilement insouciant puis insignifiant [cas d'Artur Schnabel et de Clara Haskil, à mon avis], soit qu'elles y exagèrent la sollicitation du texte de la partition, en particulier dans les nuances des grands octaves « à vide », à commencer par le premier sur sol [cas de Sviatoslav Richter, à mon avis]), est ici évité avec une maîtrise et une détermination qui forcent l'admiration. L'équilibre à la plus vaste échelle est une réussite ; aucun risque d'affaiblissement de la tension. Bien sûr, le prix à payer est une concentration terrible dans ce ralentissement général de tous les tempos (sauf les vingt-huit dernières mesures Presto du Finale, ici saisissantes, et pour cause). La page qui résiste selon moi le moins bien à ce traitement, c'est le Trio du Scherzo, ici très lent et très lourd, avec des accents à la main gauche qui flirtent à nouveau dangereusement avec la spéculation.

Reste ce qui est pour moi le plus grand mystère esthétique de cette œuvre insondable : le tempo à adopter pour les quarante-sept mesures de la section médiane (B) de la forme Lied (ABA') du mouvement lent, Andante sostenuto. Schubert n'y a indiqué aucun changement de rythme, mais la plupart des interprètes que je connais (en fait, tous sauf un) y adoptent un tempo plus allant et, pour assurer la cohérence entière du mouvement, jouent donc ensuite la dernière section (A') avec un tempo un peu plus rapide que dans la première (A). Du coup, cette section B devient un « rayon de soleil » (l'illumination traditionnelle à cet endroit) que je trouve toujours très incongru, étant donné le contexte. Pourquoi ne pas plutôt faire confiance au changement d'harmonie (de do dièse mineur vers la majeur) et au changement antithétique à la fois de texture (battement régulier et obstiné à la main gauche) et de chant (déploiement hymnique) entre A et B ? Pourquoi ne pas jouer comme c'est écrit, dans le même tempo, voire ralentir le tempo pour la section B et refléter ensuite dans le tempo de la dernière section (A') la béance ainsi ouverte ? (Valery Afanassiev élève, entre A et B, le tempo de près de 20%, et adopte pour A' un tempo un tout petit peu plus rapide que celui de A.)

Meyerbeer : les Huguenots
Diederich (Raphanel, Pollet, Borst, Leech, Cachemaille, Martinovic, Ghiuselev)
(je précise qu'il est à moi maintenant de l'or, de l'or, encore ! Disques et enregistrements sous terre enfouis ! Antiques Erato qu'on croyait perdus ; oui tout est à moi, à moi, à mooooooi ! )

Rachmaninov: Concerto pour piano No.2; Yuja Wang/Abbado
Cela fait très longtemps que je n'ai pas écouté ce concerto, je profite d'être tombé dessus sur Musicme.

-> Pergolesi : Stabat Mater / Christophe Rousset - Decca

Bacewicz : Quintette avec piano n°1 (Zimerman & co)

PascalB a écrit:

-> Pergolesi : Stabat Mater / Christophe Rousset - Decca

Le disque idéal pour s'initier à l'univers sensuel, alambiqué, tourmenté et melancolique de Berg.

Génial.

Plus j'écoute les Huguenots, plus je repère de micro-passages qui ne sont pas chez Bonynge... Duo Valentine-Marcel, après "Ne pleure pas" il manque 20 secondes assez gracieuses, qui sont chez Diederich. Il manque également une intervention de Maurevert juste après le septuor (20 secondes). Et évidemment la coupure du final du II. (10 secondes)

Et effectivement, Diederich, ça tient très bien la route. Leech est formidable, idéal ; Pollet dans un très bon jour ; Cachemaille Nevers de référence ; Raphanel très gracieuse...
Il me reste à écouter les IV et V. Pour les points négatifs, l'orchestre est parfois moins bien que chez Bonynge (une ouverture sans relief), Ghiuselev est quand même fatigué, Martinovic un peu pataud.

arnaud bellemontagne a écrit:

Le disque idéal pour s'initier à l'univers sensuel, alambiqué, tourmenté et melancolique de Berg.

Génial.

je suis en train d'écouter sur musicme : c'est vrai que le choix des oeuvres est top !

Guillaume a écrit:

Et effectivement, Diederich, ça tient très bien la route. Leech est formidable, idéal ; Pollet dans un très bon jour ; Cachemaille Nevers de référence ; Raphanel très gracieuse...
Il me reste à écouter les IV et V. Pour les points négatifs, l'orchestre est parfois moins bien que chez Bonynge (une ouverture sans relief), Ghiuselev est quand même fatigué, Martinovic un peu pataud.

Bah... Ghiuselev fatigué? Je dirais plutôt gueulard comme à son habitude quoi

Bach: Mass In B Minor, BWV 232 / Otto Klemperer: New Philharmonia Orchestra, BBC Chorus

Cello XX (Wenn-Sin Yang)

Oeuvres pour violoncelle seul de Hindemith, Crumb, Dallapiccola, Mayuzumi, Dutilleux, Britten, Penderecki et Schnittke.

Lalo : Mélodies (Teresa Żylis-Gara, Christian Ivaldi)

Belle découverte... mais pourquoi on ne comprend strictement rien à ce que chante la soprano???? Du coup, ça ne devient que de la beauté mélodique sans texte... c'est malheureux...



Mahler : Symphonie n°1 (Armin Jordan)

ça commence très bien ce que fait Jordan... assez léger, articulé, soigné... on dirait presque que Mahler a fait un voyage à Paris pour la délicatesse des textures!

Polyeucte a écrit:

Mahler : Symphonie n°1 (Armin Jordan)

ça commence très bien ce que fait Jordan... assez léger, articulé, soigné... on dirait presque que Mahler a fait un voyage à Paris pour la délicatesse des textures!

Ah, voilà que Mr fait des louanges sur la musique française, sur la délicatesse de texture. Comme quoi tout arrive
Déjà fini l'intégrale des symphonies de Mahler, et tu verras que le génie est de même hauteur que le meilleur français de l'époque (Debussy bien entendu).
Sur cet aspect opposant germanique/français, il faut d'ailleurs préciser, que contrairement à ce qu'on peut penser, Mahler a dirigé les oeuvres de Debussy pas mal de fois (ce qui était osé pour l'époque), et qu'il avait pleinement conscience du génie de ce dernier.

Cololi a écrit:

Ah, voilà que Mr fait des louanges sur la musique française, sur la délicatesse de texture. Comme quoi tout arrive
Déjà fini l'intégrale des symphonies de Mahler, et tu verras que le génie est de même hauteur que le meilleur français de l'époque (Debussy bien entendu).

Ah mais ça vient surtout du chef je suis sûr... quand un chef délicat prend une partition lourdaude, il en fait quelque chose de bien beau, c'est tout! (troll inside...)
Plus sérieusement, la musique française de l'époque est magnifique... je ne l'ai jamais caché... Debussy a fait des choses splendides aussi (après pour qu'il soit le meilleur, je n'en suis pas persuadé mais bon...). Il n'y a bien que Pelléas qui reste bloqué pour moi chez lui... J'aime beaucoup ses mélodies ou d'autres pièces orchestrales.

Et pour l'intégrale des symphonies, je compte bien m'y mettre... Pendant un temps, je voulais tenter une intégrale complète, mais finalement, je crois que je vais picorer dans des versions séparées... avec des chefs qui me disent quelque chose... on verra ensuite pour une approfondissement...
Et disons que là, Jordan dans Mahler, ça me parle beaucoup! J'ai adoré son Tristan, donc je me suis dit que dans la 1ère de Mahler, ça devrait être chouette! Et ça l'est!

Delalande :Confitebimur tibi, Deus, Colléaux

Meyerbeer : Les Huguenots
Diederich Erato
acte IV (Conjuration puis Bénédiction des Poignards)

Cachemaille est formidable, il éclipse même Massard. Martinovic est par contre un cran en dessous de ce qu'on pourrait attendre, et fait une erreur regrettable : "j'obéissais sans crainte". Le moins bon Saint-Bris que j'ai entendu, Bacquier et Bastin se partageant le titre du meilleur (la méchanceté unilatérale du premier et le verbe grinçant du second se valent).

Ah Cachemaille...


Pour Saint-Bris, j'attends beaucoup de Philippe Rouillon... Tiens, ça fait longtemps que j'ai pas écouté Fervaal moi!

Mahler : Symphonie n°1 (Jordan)
Ben oui, je termine... Troisième et Quatrième mouvements

Polyeucte a écrit:

Ah Cachemaille...


Pour Saint-Bris, j'attends beaucoup de Philippe Rouillon... Tiens, ça fait longtemps que j'ai pas écouté Fervaal moi!

J'attends de voir qui pourra faire mieux que Bacquier, qui est vraiment le méchant intégral, tous les autres sont gentils à côté.

Strauss, Fauré, Mendelssohn, Chausson, Bouchot, Poulenc, Britten : récital "Après un rêve" par Sandrine Piau / Susan Manoff [sur MusicMe]

Guillaume a écrit:

J'attends de voir qui pourra faire mieux que Bacquier, qui est vraiment le méchant intégral, tous les autres sont gentils à côté.

Ah oui... C'est sûr que Rouillon ne sera pas le grand méchant intégral... mais il a une noblesse de ton, une beauté de timbre et une autorité naturelle!
Tu verras de toute façon dans Henry VIII, il chante le roi...

D'Indy : Fervaal, Prologue pour le moment

Polyeucte a écrit:

Lalo : Mélodies (Teresa Żylis-Gara, Christian Ivaldi)

Belle découverte... mais pourquoi on ne comprend strictement rien à ce que chante la soprano???? Du coup, ça ne devient que de la beauté mélodique sans texte... c'est malheureux...

Son Compositeur est délicieux mais c'est vrai que sa Guenièvre est problématique... Mieux vaut ne pas l'écouter en français en effet... Quelle idée de lui confier les mélodies de Lalo

Nono :
A floresta é jovem e cheja de vida (La forêt est jeune et pleine de vie)
Al gran sole carico d'amore( Au grand soleil chargé d'amour )

Octavian a écrit:

Strauss, Fauré, Mendelssohn, Chausson, Bouchot, Poulenc, Britten : récital "Après un rêve" par Sandrine Piau / Susan Manoff [sur MusicMe]

Alors, c'est comment ? Je vais l'écouter samedi dans un programme approchant.

Polyeucte a écrit:

D'Indy : Fervaal, Prologue pour le moment

C'est la plus belle partie de l'oeuvre. Je me la jouais l'autre jour, une véritable orgie ce truc.

Xavier fait ce qu'il veut, mais il a grand tort de ne toujours pas y avoir jeté une oreille. Même chose pour tous les amoureux du Roi Arthus et d'Ariane...

Musique russe, musique russe, musique russe, musique russe... ...

Ah tiens moi aussi, MUSIQUE RUSSE !!

Je m'écoute le Sacre du Printemps, ça fait jamais de mal de se réécouter de tels chef-d'oeuvres...

TragicSymph a écrit:

Ah tiens moi aussi, MUSIQUE RUSSE !!

Je m'écoute le Sacre du Printemps, ça fait jamais de mal de se réécouter de tels chef-d'oeuvres...

Sacre du Printemps ?

Tiens, je suis justement en train d'écouter l'Oiseau de feu...