Mardi 4 Octobre 2011, Salle Pleyel
Juan-Diego Florez accompagné au piano par Vincenzo Scalera
- Giovanni Bononcini "Per la gloria d'adorarvi"
- Vincenzo Ciampi "Tre giorni son che Nina"
- Nicolas Piccini "En butte aux fureurs de l'orage"
- Gioacchino Rossini "L'esule", "La promessa", "Tiranna spagnola"
- Giacomo Meyerbeer Il crociato in Egitto / "Popoli dell'Egitto"
- Charles Gounod Roméo et Juliette / "L'amour, l'amour... Ah, lève-toi soleil !"
- Edouard Lalo Le Roi d'Ys / "Vainement ma bien aimée"
- Jacques Offenbach La Belle Hélène / "Au mont Ida"
- José Padilla "Princesita"
- Joseph La Calle "Amapola"
- Reveriano Soutullo et Juan Vert El ultimo romantico / "Bella enamorada"
- Gaetano Donizetti Dom Sebastian / "Seul sur la terre"
Scalera, d'abord, d'une précision impeccable (quelques couacs, mais je pense que peu de non-pianistes les ont entendus), rythmiquement et dans la nuance parfait, manquant un peu de chair à mon goût mais c'est très adapté à JDF, donc respect overall.
JDF en très grande forme, facile, aisé, tranquiiiiiille. Nous balançant des aigus à chaque instant, piqués, piani, tenus, sans portato, etc. Un phrasé magnifique qui fait merveille dans les premiers airs qu'il interprète (Giovanni Bononcini-"Per la gloria d'adorarvi" et surtout Vincenzo Ciampi-"Tre giorni son che Nina"), et parfois un caractère et/ou un humour assez ravageurs à ma grande surprise (notamment dans l'air de la La Belle Hélène "Au mont Ida" et dans la chanson de José Padilla "Princesita"). Globalement du très grand JDF, du très très grand ténor... léger. Parce que quand même, il faut bien avouer que quand il se met à chanter, on sent la différence avec un Alvarez ou un Alagna : l'impact n'est pas le même... Et limites dans les premiers airs de la 2e partie ("L'amour, l'amour... Ah, lève-toi soleil !" et l'air du Roi d'Ys de Lalo "Vainement ma bien aimée") où on sent qu'il n'est vraiment pas un vrai lyrique.
Au final un très beau récital, avec quelques raretés intéressantes, un Meyerbeer assez fou vocalement mais qui ne vaut pas la moitié d'un grand air de Rossini, et puis les rappels bien sûr, avec un Donizetti en plus (extrait de Rita), le sempiternel Pour mon âme, et une Furtiva lagrima qui a été pour moi le seul moment de grande émotion, même si la soirée a été fort bonne dans l'ensemble.
Personne n'y était?