vos oeuvres préférées (2)

Rav-phaël a écrit:

C'est géant les Gurrelieder, je dis pas, mais c'est quand même un peu « sucré » sur les bords, à la longue . . . non ?
Je supporte mieux Rachmaninov, au risque de vous choquer, parce qu'il y a un côté « sale » pour contrebalancer, contrairement aux Gurrelieder d'une propreté enrobée un peu équeurante, au bout de 1h30 de musique ! Enfin ce n'est que mon avis   


Dans tout ce qui a été cité, j'ai un faible pour Der ferne Klang   !

[mode David on]
Ah bon, la choucroute c'est sucré ?   
[/mode David off]

Venant d'un fan de Rachma ... je trouve que ça ne manque pas de sel (si je puis dire !)   

    !

Bart Simpson a écrit:

De toute façon le mal est fait, j'ai commandé la version Chailly.   

      

Rav-phaël a écrit:

C'est géant les Gurrelieder, je dis pas, mais c'est quand même un peu « sucré » sur les bords, à la longue . . . non ?
Je supporte mieux Rachmaninov, au risque de vous choquer   , parce qu'il y a un côté « sale » pour contrebalancer, contrairement aux Gurrelieder d'une propreté enrobée un peu équeurante, au bout de 1h30 de musique ! Enfin ce n'est que mon avis   


 [/font][/font]

Je t'invite à réécouter attentivement la 3ème partie.   
Les Gurrelieder est une oeuvre très contrastée qui déploie une palette d'expression extremement variée.Il y a des passages très sombres.

@Cololi: Bien joué.   

Bart Simpson a écrit:

De toute façon le mal est fait, j'ai commandé la version Chailly.

  C'est avec cette version que j'avais découvert cette oeuvre.

Je pense que c'est toujours ma préférée, avec des choeurs et orchestre surpuissants.

Et Fassbaender dans le Chant du Ramier, c'est à tomber raide...

Mélomaniac a écrit:

Et Fassbaender dans le Chant du Ramier, c'est à tomber raide...

  

bof
et ne jamais se réveiller  

Il y a donc un axe David-Sud.

Les conformistes de l'anticonformisme.  

arnaud bellemontagne a écrit:

Les conformistes de l'anticonformisme.

   

Sauf que je crois que Sud a bon goût ! Zut, ça va le vexer...  

arnaud bellemontagne a écrit:

Il y a donc un axe David-Sud.

Justement, non, puisque j'adore le Chant du Ramier...

Citation :

Les conformistes de l'anticonformisme.  

Pourqu'on puisse parler de conformisme de l'anticonformisme, il faudrait qu'il y ait convergence avec plus d'une personne.

C'est toujours David qui gagne à la fin.
C'est pô juste!   

 Voila ce qui arrive quand on chatouille le   

arnaud bellemontagne a écrit:

C'est toujours David qui gagne à la fin.
C'est pô juste!   

Si ça peut te consoler, j'ai l'intention de me lancer dans les Gurre avant Les Stigmatisés.   

   

Quand il s'agit des Gurre, c'est toujours Arnaud qui gagne à la fin.

Désolé de changer complètement de sujet tout en restant dedans, mais où est le "Vos oeuvres préférées (1)"?
Il ne ressort pas par la fonction "Recherche"?

C'est pour éviter les jeux de mots vaseux sur Gurre et "se gourer"

Surement dans l'index.

Pour rechercher sur le forum, je conseille plutôt de passer par Google, et marquer :

les mots recherchés site:classik.forumactif.com

Exemple :



C'est très efficace. Le fil que tu recherches ressort en premier résultat.

La place de Parsifal, je l'espère changera (vers le haut bien sûr)   

Je ne sais pas dans quelle mesure cela peut te plaire ... comme je vois Janacek bien placé (et donc le côté folklorique, coloré et savant ...) ... et que les Tableaux sont bien placés ... je me dis que ça peut marcher : as tu essayé les opéras de Moussorgski ?

Ah oui, quand même... Mais c'est ballot, tu aurais dû la publier AVANT ton BT, ça m'aurait évité de fastidieuses recherches

Si je faisais une liste non-exhaustive de mes œuvres préférées, ça va se tenir sur 10 pages au minimum...

ovni231 a écrit:

Si je faisais une liste non-exhaustive de mes œuvres préférées, ça va se tenir sur 10 pages au minimum...

je suis content de ne pas être seul.

lucien a écrit:

ovni231 a écrit:

Si je faisais une liste non-exhaustive de mes œuvres préférées, ça va se tenir sur 10 pages au minimum...

je suis content de ne pas être seul.

Oui, mais, à ce moment, qu'est-ce qu'elles ont de plus que les autres ? Si on les fait figurer dans une liste c'est qu'elles doivent le mériter, donc il ne peut donc pas y'en avoir trente-six millions.

trente-six millions, non, mais un certain nombre quand même, je t’assure.

mais j’admire très franchement ceux qui peuvent pondre une liste un peu limitée.

lucien a écrit:

trente-six millions, non, mais un certain nombre quand même, je t’assure.

Enfin, ce sont les oeuvres que tu adores, pas celles que tu aimes.

Emeryck a écrit:

lucien a écrit:

trente-six millions, non, mais un certain nombre quand même, je t’assure.

Enfin, ce sont les œuvres que tu adores, pas celles que tu aimes.

Àh, que j'adore ? Aller, 7 pages...

Mes œuvres préférées... Vaste programme. Je ne voudrais pas faire une bête liste de 50 ou 100 titres, ni un classement, j’ai horreur des classements ; plutôt essayer de vous présenter des œuvres qui m’ont marqué tout au long de ma vie dans ma découverte progressive de la musique classique. En tout cas je vais me limiter à la musique classique. Peut-être qu’une autre fois je vous parlerai des mes morceaux préférés dans la musique rock.

Mon entrée dans la musique classique remonte à mon enfance, car tous les week-ends mon père en écoutait sur son électrophone monophonique et il avait essayé de nous faire partager son amour de ce qu’il appelait “la grande musique”.
J’ai notamment découvert grâce à lui les symphonies de Beethoven, et en particulier la “Pastorale”. La Cinquième et la Neuvième aussi, bien sûr (et les autres) mais surtout la “Pastorale”. Elle est toujours une de mes œuvres préférées.
“La Moldau” et “par les prés et les bois de Bohème”, de Smetana. Tout comme la Symphonie "pastorale”, cette musique m’emmenait à travers des paysages bucoliques de riantes campagnes baignées de soleil.
“Dans les steppes de l’Asie centrale”, de Borodine, me faisait visiter cette fois de vastes plaines herbeuses comme il en existait sans doute dans des pays lointains et inconnus comme la Mongolie ou la Sibérie. C’est peut-être ces trois œuvres qui ont inscrit en moi la relation qui me poursuit toujours entre musique et paysages. Pour moi, une bonne musique est une musique qui me fait voyager en pensée et avec laquelle j’associe des images de paysages. Mais même en dehors de toute écoute musicale, j’ai une relation très forte avec les paysages, et en tant que photographe, le paysage est mon thème de prédilection.
Du même Borodine (dont j’aime à peu près toute l’œuvre), j’ai découvert au même âge les célèbres Danses polovtsiennes, qui produisaient sur moi une forte excitation, du même genre qu’exercerait un peu plus tard la musique rock. Au point même que j’ai rêvé, devenu guitariste, de les interpréter un jour dans une adaptation pour groupe rock. Mais cela ne s’est jamais fait car mon passage dans cette musique s’est interrompu au bout de quelques années pour cause de m’être fait virer du groupe de ma vie, de la même douloureuse manière dont on se fait larguer par la femme de sa vie. Je ne m’en remis jamais et je n’ai plus retouché une guitare depuis ces années sombres. Bref ! Je ne suis pas entré dans ce topic pour vous raconter ma vie mais pour vous parler de mes œuvres préférées. J’en étais où déjà ? Oui, Borodine, les Danses polovtsiennes. Et également les danses du ballet Gayaneh de Kachatourian, dans un genre tout aussi trépidant. J’ajoute donc le ballet Gayaneh dans ma liste. (J’aime aussi la Symphonie n° 2 et les concertos de Kachatourian).

Bien entendu, mon père ne pouvait pas ne pas nous faire connaître L’Apprenti sorcier de Paul Dukas, chef d’œuvre aussi célèbre que le Boléro de Ravel. Deux œuvres qui figurent toujours aux programmes de mes écoutes privées quand l’envie m’en prend. Œuvres auxquelles j’ai évidemment ajouté les autres pièces de ces deux compositeurs, à savoir La Péri et Polyeucte pour le premier, et je ne vais pas énumérer toutes celles du second puisque vous les connaissez aussi bien que moi.

Après mon expérience malheureuse en tant que musicien de rock et devant ce qui m’apparut dans les années 80 comme un essoufflement de cette musique ou une dérive vers des genres qui me plaisaient beaucoup moins, je me suis décidé à découvrir plus profondément cette musique classique dont je ne connaissais que quelques œuvres. Pendant des années je n’ai donc cessé de fréquenter les bibliothèques-médiathèques de la ville de Paris pour écouter le plus possible d’œuvres symphoniques. Symphoniques, car il m’est très vite apparu que c’est essentiellement ce genre-là qui pouvait m’apporter le plus de bonheur. Et tout aussi vite j’ai compris que la période qui me convenait le mieux s’étalait grosso-modo entre la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe. Cette quête de musique se poursuit toujours et elle s’est progressivement élargie dans le temps avec de nombreuses tentatives (hélas souvent vouées à l’échec) vers la musique contemporaine. Dans celle-ci j’ai trouvé tout de même quelques bonnes surprises, mais je mentirais en disant qu’elles font partie de mes œuvres préférées. Parlons donc plutôt de celles qui jalonnent cette longue période d’à peu près un siècle, à cheval sur l’avant-dernier et le dernier.

Il m’est impossible de continuer sans d’abord parler de Sibelius qui, dès le moment où je l’ai découvert à travers la Suite de Lemminkäinen, est devenu mon compositeur préféré. J’ai dit que je ne ferai pas de liste, il m’est donc impossible de citer les oeuvres de lui que je préfère car il faudrait que je les mentionne quasiment toutes. Allez, citons tout de même La fille de Pohjola, En Saga, Kullervo, Luonnotar, La Nymphe des bois, qui sont celles que j’ai sans doute le plus écoutées à ce jour avec celle que j’ai indiquée ci-dessus.

Après Sibelius, le choc suivant fut la rencontre avec Shostakovich. Qui pourtant m’a bien fait faire la grimace avant que je tombe sur sa Symphonie n° 11. Puis la Symphonie n° 5, puis la Symphonie n° 8, puis la Symphonie n° 7. Oeuvres “terrifiantes”, comme les avaient qualifiées un jour l’un de mes collègues, et je crois que c’est le mot qui colle le mieux à ces monuments que seul un Russe pouvait, me semble-t-il, élever dans le ciel de la musique occidentale. Parmi les autres pièces de Shostakovich que j’écoute souvent j’ai une préférence particulière pour le Concerto pour violon n° 1, avec sa passacaille d’une beauté déchirante. Le Concerto pour piano n° 2, le Concerto pour violoncelle n° 1. Et je m’en voudrais de ne pas citer un court morceau de 6 minutes, l’Introduction de la Suite de ballet n° 4, qui me fout des frissons partout à chaque fois que je l’entends.

Après les paysages nordiques de Sibelius et les fresques colossales de Shostakovich, jamais je ne me serais douté que j’allais me retrouver dans les jungles brésiliennes en compagnie du chaleureux et tonitruant Villa-Lobos. Cette troisième rencontre avec un titan fut cette fois la révélation d’un bonheur sonore plein de couleurs, de lumière et de cris d’animaux. Uirapuru fut la porte d’entrée dans ces nouveaux paysages musicaux qui me faisaient partager, par-delà l’océan, la vie de ces peuples amérindiens pour lesquels j’avais pris fait et cause depuis déjà plusieurs années. De Genesis en Amazonas, de Bachianas en Chôros, je voyageais à travers toute la Floresta amazonica à la Descobrimento do Brasil sur des chemins mélodiques, harmoniques et rythmiques aux volutes étourdissantes et ensorcelantes.

Du Brésil à l’Espagne on change de langue mais on reste dans des pays de soleil et de magie. Manuel de Falla m’ensorcela dans son Amour sorcier par la voix capiteuse de Nati Mistral. Avec elle je partais en rêve traverser de longues et chaudes Nuits dans les jardins d’Espagne. Nous y croisions Albeniz jouant son Concerto fantastique et son Ibéria, ou bien Turina donnant sa Sinfonia sevillana qui nous donnait l’envie de nous lancer dans d’extravagantes Danzas fantasticas. Mais c’est avec Joaquin Rodrigo que je visitai la ville d’Aranjuez où il me fit écouter son Concerto “héroïque” pour piano et orchestre, moins célèbre que son trop entendu concerto pour guitare mais que je trouvais plus accordé à mon âme exaltée.

La suite de mes aventures musicales un autre jour.

A ce que je vois, tu aimes beaucoup la musique descriptive !
Je m'étonne de ne pas y trouver Ketèlbey Respighi ou Holst, par exemple...

Henri a écrit:

Mes œuvres préférées...

Nous partageons quasiment les mêmes goûts, et avons suivi un parcours similaire sauf pour le rock, que j'ai vraiment découvert depuis ce printemps.
Tu aimes aussi la musique anglaise ?

Henri a écrit:

La suite de mes aventures musicales un autre jour.

On a hâte, surtout quand c'est si joliment écrit et raconté...

Merci.

Alors Respighi et Holst (avec les compositeurs italiens et anglais), ce sera pour la prochaine fois.

Musique descriptive, non, pas vraiment. Je dirais presque même au contraire. Sans doute fortement impressionné par la Symphonie Pastorale, je dirais comme Beethoven : "plutôt émotion exprimée que peinture descriptive".

Mélomaniac, alors c'était le printemps du rock cette année.

Henri a écrit:

Musique descriptive, non, pas vraiment.

Pourtant, dans la plupart des oeuvres que tu évoques, je vois des paysages quand les notes s'égrènent... Certes, peut-être plus rêvés que réels, mais toujours en rapport avec les lieux d'origine des compositeurs !

Je dirais qu'elle évoque des paysages, mais pas qu'elle les décrit. Pour moi, une musique descriptive cherche à imiter un ou des aspects de la réalité qu'elle prétend décrire. Par exemple, l'ouverture de "La Tempête" de Sibelius est vraiment une musique descriptive car quand on l'écoute on a tout-à-fait l'impression de se trouver sur un bateau au milieu d'une tempête. Par contre, "Le cygne de Tuonela" m'évoque un lac tranguille dans un paysage finlandais, avec éventuellement un cygne en train d'évoluer sur ce lac, mais elle ne décrit rien de tout cela à proprement parler, et sans connaître le titre, ni le compositeur, ni sa nationalité, on pourrait très bien "voir" ou "imaginer" un tout autre paysage, ou même rien qui ait à voir avec un paysage. En écoutant l'ouverture de "La Tempête", cela m'étonnerait que tu imagines des images de lac tranquille dans un paysage de montagnes tant la force descriptive de la musique te plonge immanquablement dans une tempête sur la mer.

Bach - Messe en si mineur, Passion selon Saint Matthieu, concerto pour piano n°5, suite orchestrale n°3, Magnificat, suite pour violoncelle n°1
Mozart - Concertos pour piano à partir du n°21, Requiem, Ave verum
Wagner - Or du Rhin, Tristan & Isolde, Crépuscule des dieux
Schubert - Marguerite au Rouet
Moussourgski - Boris Godounov
Beethoven - symphonies 6,7,9, Grosse Fugue
Haydn - Concerto pour violoncelle n°2


je suis là pour apprendre

Rav-phaël a écrit:

première leçon : Maurice Ravel !

je connais déjà le Boléro

ovni231 a écrit:

Et il est aussi peut-être temps de découvrir deux-trois compositeurs soviétiques.

Quoique, Moussorgski, c'est déjà pas si mal.

Bien évidemment !   ,
mais pourquoi se satisfaire d'un bonheur incomplet, alors qu'il est tout entier chez Ravel ?!  [/font]

Mes œuvres préférées, suite n° 1

En Italie, n’étant pas amateur d’opéra, j’essayai de trouver quelques symphonistes avec qui lier amitié, s’il en existait. Respighi me satisfaisait moyennement, et je n’avais de toute façon guère que sa trilogie romaine, un peu trop roborative, à me mettre dans le pavillon. Je fis la connaissance de Malipiero qui, avec dix symphonies à son actif, avait de quoi rassasier mon appétit de musique orchestrale. Avec lui je trouvai quelqu’un qui s’accordait mieux à ma sensibilité, à mon besoin de paysages et de rêverie. La Symphonie du Silence et de la mort m’enchanta, de même que la Symphonie n° 1 “in quattro tempi”, la Symphonie n° 2 “elegiaca”, la Symphonie de la mer, la Symphonie n° 3 “delle campane”, la Symphonie n° 4 “in Memoriam”, etc. Busoni, Casella, Ghedini, Martucci, Pizzetti, Rota vinrent plus tard s’ajouter à la bande mais je n’ai pas encore eu le temps de me faire des préférées parmi leurs œuvres.

Sautant allégrement par-dessus la France, j’allai faire un tour chez nos voisins d’outre-Manche. Britten m’amusa un moment avec sa Simple Symphony mais, bien qu’ayant trouvé chez lui plusieurs choses intéressantes, je n’ai pas vraiment réussi à me faire des préférées dans son œuvre. Je l’écoute peu souvent, ce qui n’est pas le cas de Delius, et en particulier de sa Florida Suite, très riche elle aussi en paysages, en lumières et en ambiances. Un penchant assez prononcé pour la musique celtique me fit tout de suite apprécier les Irish Rhapsodies de Stanford, ainsi que la Symphonie celtique et la Symphonie des Hébrides de Bantock, que j’écoute toujours avec un plaisir qui jamais ne s’émousse (de Guiness). Les pays de Grande-Bretagne et d’Irlande sont très nettement ceux chez lesquels j’ai trouvé le plus de compositeurs amis, et pour ne pas faire de liste ennuyeuse je vais me contenter de citer quelques œuvres que j’ai écoutées assez souvent : Alwyn, Autumn legend et Lyra angelica ; Arnold, le Concerto pour clarinette et la Symphonie n° 4 ; Elgar, Introduction et allegro ; Finzi, le Concerto pour clarinette ; McEwen, Grey Galloway ; Vaughan Williams, Symphony n° 3 "pastorale" et Symphony n° 7 "Antarctica". Et puisque j’adore les concertos pour orgue et orchestre, je ne résiste pas à l’envie espiègle de parler ici du Concerto pour orgue n° 1 d’Ebenezer Prout. En réalité ce n’est pas une de mes œuvres préférées mais ça s’écoute quand même avec plaisir, et avouez que ce n’est pas tous les jours qu’on peut s’offrir le petit plaisir d’un Prout musical.

Ok ! Ok ! je sors...
... de Grande-Bretagne. Et j’arrive en France.

Gros morceau. Je ne sais pas s’il y a plus de compositeurs en France que dans les autres pays, mais en tout cas j’en ai 56 dans ma mp3-thèque. Que je ne mets pas tous au premier plan, certes. Voici les œuvres que j’ai le plus écoutées :
D’Indy, la Symphony cévenole. Malheureusement, le reste de son œuvre me plonge étrangement dans des abîmes d’ennui.
Chez Debussy je ne trouve pas de pièce qui surpasse énormément les autres en nombre d’écoutes. Je l’aime bien, notre Claude national, mais j’écoute à peu près tout avec le même degré de plaisir sans raffoler plus particulièrement d’une œuvre ou d’une autre.
Dukas. Là, je peux citer trois des quatre pièces symphoniques qu’il nous a laissées : L’apprenti sorcier, La Péri, Polyeucte. Sa Symphonie en ut est bien mais elle n’a jamais exigé de ma part une écoute extasiée bi-quotidienne.
Franck. D’abord ses poèmes symphoniques : Le chasseur maudit, Les Éolides, Les Djinns, Ce qu’on entend sur la montagne, et sa Symphonie en ré mineur.
Ibert. Bacchanale, Ouverture de Fête, Symphonie marine.
Landowski. Le Concerto pour ondes Martenot, le Concerto pour flûte.
Lekeu. Adagio pour quatuor d’orchestre.
Poulenc. Le Concerto pour orgue, cordes et percussions.
Rabaud. La procession nocturne.
Ravel. Daphnis et Chloé (les suites), le Concerto en sol, et... Le Boléro, forcément.
Roussel. La Symphonie n° 1, la Symphonie n° 3, la Suite de Padmavati, Évocations ;
Saint-Saëns. Ses poèmes symphoniques (je ne les cite pas tous mais le cœur y est), la Marche funèbre pour la mort d’un Empire (3e mouvement de la Symphonie “Urbs Roma”).

Il y aura une suite n° 2

Y a pas à dire, tu as un goût parfait !

Je m'y associe entièrement.

Et moi, je me situe assez exactement dans les creux et les silences du panorama d'Henri.

Même chez les compositeurs que j'aime énormément, ce sont plutôt les œuvres que je trouve mineures qu'il cite (réduire d'Indy à la Cévenole, franchement !).

Je ne le réduit pas du tout. Je dis seulement que le reste m'ennuie. ça n'exprime que mon ressenti personnel sur sa musique, ça ne la critique en rien. Je ne suis pas suffisamment compétent en musique pour me permettre de critiquer quoi que ce soit. La musique, je ne sais que la ressentir, je suis incapable de l'analyser, de l'évaluer, de la juger.

Sinon, pourquoi les suites de Daphnis et pas plutôt le ballet entier?

Rachmaninov - Rhapsodie sur un thème de Paganini.

Je ne sais pas si c'est mon œuvre préférée, mais c'est en tout cas celle que j'écoute le plus souvent. Et ça, c'est une sorte de critère objectif. C'est surtout dû au fait que je travaille comme vendeur derrière un comptoir (Cigarettes, livres, journaux et magazines) et que j'aime écouter de la musique pour me distraire des banalités et des conneries que me racontent les gens. Je dois donc mettre de la musique plutôt consensuelle, avec un ambitus sonore faible (C'est la principale difficulté, dans le "classique"...). Je me rends compte que j'ai peu de choix en musique symphonique.
Le concerto pour violon de Korngold est également très bien dans cette optique.
Si vous avez des idées, n'hésitez pas.
Le piano et la musique de chambre, ça marche aussi. (J'écoute beaucoup "Musica Callada" de Mompou, mais j'ai l'impression que ça déprime mes clients)...

Xavier a écrit:

Sinon, pourquoi les suites de Daphnis et pas plutôt le ballet entier?

J'ai écouté le ballet entier mais il y a un tas de numéros que je trouve sans intérêt (c'est moi qui les trouve, je ne dis pas qu'ils sont). Mais peut-être faut-il croire que Ravel aussi les trouvait de moindre intérêt puisqu'ils ne sont pas dans les suites.
Sinon, sachez aussi que les ballets, je ne fais que les écouter, je ne vais jamais les voir. Vous devinez pourquoi, je suppose ? Eh oui, la danse m'ennuie aussi.