cité de la musique 10 nov : quatuor ludwig, schubert, brahms

une version de "la jeune fille et la mort" qui manquait de fièvre suivie d'un beau quintette pour piano op. 34 de brahms (duchâble au piano) où les musiciens semblaient plus chauds.

à noter que le quintette était ponctué par "le corbeau" de poe ('jamais plus !', traduction mallarmé plutôt que baudelaire), approximativement beuglé par un copain comédien à duchâble à l'abondante chevelure grise ; je suis méchant mais c'était réellement une bonne idée, en tous cas ça change des toux dégueulasses entre mouvements.

bref, une bonne soirée, c'est bien d'entendre ces fleurons chambristes en vrai ; et en bonus, le mouvement lent du quintette de schumann.

quelqu'un y était ?

Moi aussi j'avais pris place dans la grande salle de la Cité de la Musique le 10 novembre, pour le plaisir d'entendre à nouveau réunis François-René Duchâble et les quatre merveilleux Ludwig.... 20 ans après! Je les ai trouvé extrêmement bien assortis musicalement, tant dans le Brahms que dans le mouvement de Schumann offert en bis. Et leur " Jeune fille et la mort " m'a donné beaucoup d'émotion aussi, dommage qu'ils ne l'aient jamais enregistrée au disque. Je me suis consolée en achetant à la boutique de la Cité de la Musique leur nouveau CD Chostakovitch ( Calliope ) que je trouve magnifique et que je compte offrir en cadeau de Noël cette année à pas mal de proches : ils ne sont pas si nombreux les Quatuors à cordes français capables de restituer l'âme russe...

aïe aïe aïe, je viens d'écouter ce disque, au delà du 1er quatuor, pas mal, je trouve qu'ils n'ont rien compris à "l'âme russe" justement, ça pleurniche, c'est rythmiquement des plus relâché set d'une grande froideur: pas un instant d'émotion à par le mouvement lent du 1er mais ce n'est pas encore vraiment du Chostakovich.
Je pense que ce répertoire ne leur convient pas, ou bien ils manquent d'expérience et de répétition.
Cela ne préjuge en rien de leur réussite probable dans Schumann et Brahms. Schubert, j'aurais plus de prévention, et je constate que les deux intervenants ne sont d'ailleurs pas d'accord.