Concert d'improvisation

En fait c'est très difficile.

Car c'est du "vrai".
Donc je ne sais pas comment m'y prendre, est-ce qu'il n'y a pas un risque à trop en faire, trop romancer, mettre trop de sentiment, dans les images de soldats qui vont au front, les images de bombardements...
En même temps il faut bien faire quelque chose, mais du neutre ça va être chiant...
C'est une vraie question.

peut-être qu'il faut justement jouer quelque chose d'assez froid ou très en retenue, faire certaines pauses dans les moments les plus durs du film pour mieux en souligner le caractère insoutenable ?

Ben en fait on voit rien d'insoutenable.
On voit les soldats qui vont au front, on les voit envoyer des trucs, mais on ne voit aucune conséquence, ni blessés ni rien...

L'introït devrait être une chanson reconnaissable de Lotte Lénia ou Marlène Dietrich, tu en connais assez pour improviser, ou même mixer, non?

Xavier a écrit:

En fait c'est très difficile.

Car c'est du "vrai".
Donc je ne sais pas comment m'y prendre, est-ce qu'il n'y a pas un risque à trop en faire, trop romancer, mettre trop de sentiment, dans les images de soldats qui vont au front, les images de bombardements...
En même temps il faut bien faire quelque chose, mais du neutre ça va être chiant...
C'est une vraie question.

Tu sais très bien tout ça évidemment, mais puisqu'on en est à causer, je vais jouer au conseiller du Prince. [Il y a deux jours, j'ai travaillé sur un PC - pas le mien - qui avait Attali en fond d'écran... ]

Je vois trois solutions :
- l'affectivité : comme tu le dis, souligner chaque émotion, comme tu le ferais dans un film ;
- le recul : prendre un peu de distance par rapport aux images de soldats de plomb, faire de petites marches patriotiques, des rythmes bondissants, etc. ;
- le détachement : garder un ton un peu neutre, un peu grave, dans ce style tourmenté et riche harmoniquement que tu connais très bien.

Il y en a une supplémentaire, mais je doute que le public y soit réceptif dans ce contexte, celle des citations pour évoquer tel ou tel moment. Mais je ne suis pas sûr qu'une citation de l'hymne serbe, ou de Tosca pour évoquer une défaite autrichienne soient nécessairement comprises...

Effectivement, si tu ne veux ni passer pour un guignol, ni ennuyer ton public, c'est un petit challenge...

Tu nous raconteras ?

De toute façon il n'y a pas grand chose à souligner, c'est bien le problème, il n'y a rien de tragique ni d'impressionnant dans les images de ces films.
Donc ça risque très vite d'être trop en fait, c'est là que va être la difficulté.

J'espère que Morloch fera un bon compte-rendu.

tu veux me faire venir ?

Moi je veux Inspecteur Gadget dans le style de Phil Glass.

Sinon, ne te bloques pas sur le "trop", tu es toujours beaucoup plus subtil que tu ne le penses. J'ai l'impression que ce qui paraît bourrin quand tu es devant ton piano est atténué déjà simplement par la concentration des auditeurs en partie sur les images.

Lotte Lenya et Marlène Dietrich c'est anachronique, alors pourquoi pas mais je ne pense pas qu'il faille en faire trop, pour le coup.

Morloch a écrit:

tu veux me faire venir ?

Tu n'es pas mon chroniqueur officiel?

Je soupçonne même que ce soit toi, l'article de Brescia...

bon ok, j'appellerai demain.

Et puis sinon, tu as une telle connaissance du répertoire des années 1910. Tu as une occasion rêvée de caser Szyma, Scria, Stravin, Ravel et tous leurs amis, ne te prives pas !

s'il n'y a pas grand chose à illustrer, je penserais aux atmosphères désolées de la 11ème de Chostakovich... Etant donné le public, ne faudrait-il pas se renseigner sur les différentes sonneries (de clairon, diane, sonnerie aux morts, armistice)

Pour le départ à la guerre, et d'éventuelles images de soldats confiants et badins, pourquoi pas une ambiance groupe des 6 ?

Pourquoi ne pas faire appel comme le propose Morloch aux tubes de l'époque ? Ça me paraît intéressant. Jeux, le Sacre, la Valse... ?

Ouéééé j'ai ma place

Bon, comme d'hab, c'était super bien.

En réalité la séance était centrée sur un film britannique de 1916 " The Battle of the Somme ", de 60 minutes. Film documentaire visiblement conçu à l'origine pour montrer la victoire finale grâce à cette grande offensive essentiellement britannique fin juin 1916. Comme la bataille a neutralisé 400.000 soldats britanniques (tués ou blessés) pour un gain de quelques kilomètres (19.000 morts britanniques le premier jour de l'offensive), le film, tourné et monté très rapidement, se retrouve être une justification du bon déroulement de la bataille et du courage des soldats. Il se termine par une image assez étonnante de soldats victorieux et pimpants à la fin de la bataille partant " cueillir de nouveaux lauriers", comprendre qu'ils vont vers de nouvelles victoires, alors que les soldats filmés pour ce plan l'ont été en réalité avant la bataille de la Somme et n'ont pas encore combattu. Le film est un des grands succès du box-office anglais, sur 44 millions d'habitants en 1916, 20 millions ont acheté un ticket pour une séance, les spectateurs émus par le sentiment de proximité avec les soldats.

Les 60 minutes d'images filmées sur la bataille sont assez fascinantes, d'ailleurs je remercie Xavier, je n'aurais jamais vu cela sans lui. Filmé avec de lourdes caméras, pas toujours assez près de la ligne de front, censuré et sans doute auto-censuré, le film n'en montre pas moins des images d'une force assez ahurissante, d'une violence terrible, qui sont presque plus terribles par ce qu'elles suggèrent que par ce qu'elles montrent. Intéressant, le film comprend des images d'une offensive, mais comme cela paraissait trop lointain, on a demandé aux survivants, quelques jours plus tard, de rejouer la scène. Le montage final intègre donc des images du vrai assaut et une reconstitution pendant quelques secondes. Passionant document sur les balbutiements de la propagande cinématographique, et en même temps une mine d'images sans équivalent sur cette bataille.

Mais je ne devrais pas tant en parler, car Xavier n'a pas accompagné ce film qui est venu avec sa propre bande son, d'une certaine Laura Machinchose et assez banale, violons dégoulinants, effets de musique de film, banalité du début à la fin et tendance au soporifisme hollywoodien.

La séance commençait par plusieurs autres documents, " La grande offensive de la Somme ", un document de 1916 de l'armée française, de 20 minutes, qui intégrait entre autres certaines images du film britannique et des images françaises.

Puis une série de films d'actualité du fonds de l'"Imperial War Museum" : 1) British Call for the Nation, 1913 (un film à la gloire de la flotte anglaise avec des morceaux de Nelson dedans), 2) For the Empire, 1916 (un résumé plein de pathos de l'entrée en guerre de la Grande Bretagne suite à la violation de la neutralité de la Belgique), 3) A Day in the life of a Munition Worker, 1917 (peut-être celui qui m'a le plus cloué à mon siège, un film censé être de propagande montrant une usine de femmes fabricant des obus en Angleterre, mais dans des conditions de sécurité surréalistes au milieu de produits chimiques et avec un contrôle sanitaire minimum, qui a explosé en 1918 faisait 130 morts sans interrompre l'activité de l'usine pour autant, et la question qu'on se pose est : comment se fait-il que cela n'ait explosé qu'en 1918 vu ce qu'on nous a montré ? 4) Chinese New Year Celebration in France, 1918 (dans lequel on apprend que le Commonwealth a participé à l'effort de guerre, avec entre autre 100.000 chinois ouvriers en France au service de l'armée britannique, que l'on voit ici fêter le nouvel an), 5) The Secret, 1918 (un film humoristique sur la façon dont l'arrière tenait, avec des comiques connus de l'époque. J'ai pas bien compris. Je crois qu'il s'agit de faire du pudding avec des patates et que c'est drôle.) 6) The Eye of the Army, 1916, un film sur les unités de reconnaissance aérienne, avec des avions. Ces 6 films duraient au total 40 minutes.

Ce qui veut dire qu'on a quand même eu 60 bonnes minutes de Xavier !

En pleine forme, à la recherche d'un accompagnement par ambiance, très riche par les harmonies et proposant des thèmes par tableaux, sans nécessairement suivre au premier degré le film, mais avec un certain recul et beaucoup de classe. Moins de références que d'habitude, mais cela ne s'y prétait pas. Un côté scriabinien évidemment, mais les rares références à Wagner (Parsifal) et Debussy. Peu d'hymnes, pas de racolage, mais pas du tout décalé non plus, exactement dans le ton. Je crois que c'était très réussi, sans flagornerie aucune.

Malheureusement, à la fin, on n'avait pas encore compris que ce n'était pas toi qui accompagnait le dernier film, et tu n'as pas été applaudi à ta juste valeur.

Vraiment merci pour cette séance !

Merci à toi!


Mais... j'ai vraiment fait du Scriabine??
Alors je suis vraiment atteint parce que je n'avais pas du tout envisagé de faire ça.
Un peu de Prokofiev, sans doute, oui...

En tout cas c'était un vrai challenge et je suis assez content d'avoir trouvé des atmosphères variées pour les petits films.

Pour la grande offensive de la Somme, la quasi-intégralité était reprise dans le grand film Battle of the Somme, accompagné par la musique orchestrale de Laura Rossi, ce qui fait qu'on a pu comparer ce que j'ai fait et cette autre version.
C'était assez différent, car pour ma part j'ai justement voulu ce 1er degré énorme, cette littéralité, on voit des soldats souriants qui vont au frond alors on met une fanfare à la James Horner/John Williams...
On voit des cadavres alors on met un petit solo de violon sur des harmonies sucrées...
On voit des tirs de canon alors on met des coups de timbales ou de grosse caisse synchronisés au centième de seconde près...
J'espère avoir fait quelque chose de plus subtil et plus distancié que ça, sans que ce soit froid.

Bin, je ne pense pas qu'il y ait eu de références directes, mais une certaine sophistication harmonique m'a évoqué quand même Scriabine.

Par contre, je croyais avoir entendu un clin d'œil aux Funérailles de Liszt, alors que d'après ce que tu m'as dit, pas du tout. Parsifal c'était facile.

C'est curieux, Prokoviev je l'attendais, en particulier dans l'usine, et je ne l'ai pas vraiment repéré.

Sinon, ton accompagnement de "Eye of the Army" était splendide, je ne sais pas bien dans quelle inspiration ?

Morloch a écrit:

Par contre, je croyais avoir entendu un clin d'œil aux Funérailles de Liszt, alors que d'après ce que tu m'as dit, pas du tout. Parsifal c'était facile.

Non pas de Liszt, par contre j'ai joué un bout de la Berceuse héroïque de Debussy, c'était de circonstance.

Morloch a écrit:

Sinon, ton accompagnement de "Eye of the Army" était splendide, je ne sais pas bien dans quelle inspiration ?

Il y avait un côté répétitif un peu John Adams.
A la fin je me suis demandé si ce côté un peu poétique, onirique, allait vraiment avec le film. (réparation d'un avion, puis le décollage, etc...)

Et bien j'ai trouvé que ça allait bien, justement parce que ce film n'avait pas de structure ni de sujet bien clair. C'était des images d'avions qui tournaient, décollaient, se faisaient réparer etc...

J'imagine un vrai casse-tête d'imaginer un accompagnement, le répétitivisme pas si répétitif que tu as choisi collait bien.

Par contre, je trouve dommage que l'anglais ait pu faire tout un laïus sur sa bande son pénible et qu'apparemment cela ait beaucoup plu. Franchement, c'était moins bien écrit que ton improvisation alors que c'était écrit, justement. Et puis la fin avec son côté "Requiem" était d'une somnolence. J'en avais marre des violons larmoyants et des cors nostalgiques sans fin.

M'enfin bon, ça a plu et c'était pas si mal non plus, faut pas exagérer. Mais cela ne justifiait pas les louanges qui en ont été faites.

Morloch a écrit:

M'enfin bon, ça a plu et c'était pas si mal non plus, faut pas exagérer. Mais cela ne justifiait pas les louanges qui en ont été faites.

Ca les méritait parce que tu ne sais pas combien a coûté la commande.

Sans blague, c'était plus littéral que du Schenk...

Et évidemment, vous allez me dire qu'il n'y a pas de témoignage audio ni vidéo. Egoïstes !

mais autour de nous, il y avait des gens avec des fusils !

David, désolé, mais la sublime partition de Laura Rossi n'est pas libre de droits.
Tu peux toujours essayer de lui faire du charme pour avoir des extraits: http://www.laurarossi.com/
Autrement, tu peux acheter le CD.

DavidLeMarrec a écrit:

Et évidemment, vous allez me dire qu'il n'y a pas de témoignage audio ni vidéo. Egoïstes !

Je confirme...

Xavier a écrit:

David, désolé, mais la sublime partition de Laura Rossi n'est pas libre de droits.
Tu peux toujours essayer de lui faire du charme pour avoir des extraits: http://www.laurarossi.com/
Autrement, tu peux acheter le CD.

C'est quoi cette réponse ! Je veux bien le CD, mais c'est le CD2 qui m'intéresse

Dernier appel s'il y a des intéressés, c'est demain:

Xavier a écrit:

J'accompagne une séance de cinéma muet jeune public le dimanche 16 novembre à 11h.
Il y a notamment un Buster Keaton que j'ai déjà fait le mois dernier à Brescia, mais également des dessins animés:
http://www.cinemabalzac.com/public/musique/pochette.php

Si ça vous intéresse il suffit de me le signaler par MP, je peux avoir des invitations.

Ah mince. Peux pas.

Je n'ai pas dû faire grande impression aujourd'hui, pas de compte-rendu...

je comptais sur jerome.

Histoire de mettre une pause à mon statut de chroniqueur officiel

Je peux déjà donner le programme : une "pochette-surprise" de courts métrages, ciblant un public d'enfants, en tout cas la salle en était pleine, mais qui pouvaient aussi intéresser l'amateur de raretés.



Dream of a Rarebit Fiend (1905)
Un film à trucage d'Edison.

7 minutes, un goinfre baffre une montagne de rarebit (un genre de fondue US, apparemment) bien arrosée et part se coucher. Le retour vers le lit est difficile et son sommeil est parcouru d'hallucinations.

Une suite ininterrompue de trucages qui reprennent des idées de Mélies, mais l'esthétique reprend aussi Winsor McCay (qui a écrit et dessiné la bd originale dont s'inspire ce film).

Accompagnement léger et virevoltant de Xavier, assez global aussi si j'ai bien compris. Le film est court et il est impossible de changer les ambiances ou de suivre tous les évènements. Très réussi.

Le Singe voltigeur 1899

Un film Pathé assez ancien, dont il ne reste que quelques images d'un clown (Wiener Furgarthen pour les amateurs d'histoire des clowns) qui fait des acrobaties et danse un peu imité par son singe.

Petite musique sympa de Xavier.

Busy Bodies - Les Menuisiers, 1933., 24 minutes.
Un Laurel et Hardy assez faible (à mon avis), et avec le son, donc pas de Xavier. Quelques moments grinçants.



Koko the Fadeaway, 8 minutes, 1927
Alors là ! Une vraie curiosité. Un film d'animation avec un clown dessiné animé par son dessinateur (un des frères Fleischer qui apparait dans le film) qui s'affrontent à coups de gomme et d 'encre sympathique. Un précurseur de l'incrustation d'images dans un dessin animé et inversement. Bourré d'idées, délirant, un travail probablement titanesque.

L'accompagnement assez sobre de Xavier allait bien, je trouve, avec les dessins.

Les trois ours, 7 minutes, 1935
Dessin animé parlant et musical d'Uke Iwerks, que je ne connaissais pas. Une version délirante d'un conte de fées. Pas de Xavier.



Frigo déménageur (Cops), 19 minutes, 1922
Petit chef d'oeuvre de Buster Keaton qui devient homme d'affaires peu inspiré, déménageur à son insu et poursuivi par des centaines de policiers qui paradaient.

Accompagnement brillant de Xavier.

Difficile de savoir qu'ajouter, accompagnement beau, léger et sobre, qui accompagne bien les ambiances et n'est jamais intrusif. Je me demande encore une fois si un peu plus de "Mickeymousing" ne serait pas bienvenu pour accompagner du burlesque (sans tomber dans le lourdingue bien sûr, mais à ce degré de technique on en est loin). Il y avait une petite tentative burlesque sur l'image notée 16:20, très réussie, franchement je crois que tu peux tenter plus souvent ce genre de choses.

EDIT : doublé...

Séance "pochette surprise" au Balzac, avec plusieurs vieux courts-métrages comiques (dont un Laurel et Hardy et un Buster Keaton).
Salle comble, principalement des enfants accompagnés de leurs parents ; distribution de glaces gratuites, grâce à un généreux sponsor dont on nous fait une réclame appuyée en début de séance

De son propre aveu, Xavier avait vu les films deux fois seulement la veille, à part le Buster Keaton qu'il avait déjà accompagné en Italie.
Premier film : un muet décrivant la nuit mouvementée d'un bon vivant qui sort d'un repas bien arrosé. La scène d'ouverture montre le personnage en train de s'empiffrer comme un malpropre, les petits sont hilares. Xavier commente avec un boogie chromatique assez minimaliste.
Le Laurel et Hardy était sonorisé, donc pause pour le pianiste.
Pour "Koko et l'encre invisible", un thème romantique en ré majeur sobre mais tout mignon, que Xavier a imaginé dans le RER en venant. Au fur et à mesure, il s'en éloigne pour des glissements chromatiques suggérant le suspense et l'instabilité.
Le dessin animé sur Boucles d'Or était lui aussi sonorisé, donc deuxième verre de gin-tonic pour Xavier.
Il revient au piano pour le Buster Keaton, dont je n'ai plus grand souvenir je laisse Morloch commenter la musique. En fait, je regardais surtout le film.

jerome a écrit:

je laisse Morloch commenter la musique. En fait, je regardais surtout le film.

En fait je crois que Xavier a atteint l'idéal ultime et frustrant de l'accompagnateur : tellement bien coller au film qu'on finit par ne plus faire attention.

Aujourd'hui, le ton était à la sobriété, pas de grandes citations, des ambiances bien conçues, un peu dansant dans la grande poursuite avec les flics. Je crois que le ton " burlesque " est mieux maitrisé que depuis le Harold Lloyd l'année dernière, où il y avait comme un décalage d'ambiance. Là c'est impeccable, fluide, léger assumé.

J'ai toujours bien aimé ce Buster Keaton...
J'en profite pour signaler qu'on peut le télécharger ici: http://www.archive.org/details/Cops

Morloch a écrit:

En fait je crois que Xavier a atteint l'idéal ultime et frustrant de l'accompagnateur : tellement bien coller au film qu'on finit par ne plus faire attention.

Oui c'est vrai. N'importe qui ne pourrait pas bercer le spectateur sans jamais le heurter.
Mais la musique n'est pas passée inaperçue pour autant, j'ai entendu une dame dire pas loin de moi "dis donc, il joue drôlement bien, le pianiste !".

Très sympa comme petite séance du dimanche matin, avec des films assez drôles, et des gamins morts de rire de tous les côtés. Ca ne devait pas être aussi gai lors de la séance précédente...

Kia a écrit:

J'ai toujours bien aimé ce Buster Keaton...
J'en profite pour signaler qu'on peut le télécharger ici: http://www.archive.org/details/Cops

Ah bien tu vois Xavier qu'on aurait pu enregistrer, on aurait eu les images avec ton accompagnement.

Ça t'apprendra

Morloch a écrit:

Aujourd'hui, le ton était à la sobriété, pas de grandes citations, des ambiances bien conçues, un peu dansant dans la grande poursuite avec les flics.

Tu n'as pas reconnu que c'était le choeur de Nabucco (parodié bien sûr) dans cette poursuite?
Il y a eu aussi une valse de Casse-noisette. (quand il est en équilibre sur une planche et passe d'un côté à l'autre)

Merci pour vos commentaires.

Morloch a écrit:

Dream of a Rarebit Fiend (1905)
Un film à trucage d'Edison.

7 minutes, un goinfre baffre une montagne de rarebit (un genre de fondue US, apparemment) bien arrosée et part se coucher. Le retour vers le lit est difficile et son sommeil est parcouru d'hallucinations.

Une suite ininterrompue de trucages qui reprennent des idées de Mélies, mais l'esthétique reprend aussi Winsor McCay (qui a écrit et dessiné la bd originale dont s'inspire ce film).

Accompagnement léger et virevoltant de Xavier, assez global aussi si j'ai bien compris. Le film est court et il est impossible de changer les ambiances ou de suivre tous les évènements. Très réussi.

C'est quand même celui où j'ai essayé de suivre le plus l'atmosphère de chaque scène: les septièmes bien grasses au début, la valse titubante ensuite, l'onirisme quand il se voit dans les nuages avec son lit, etc...

Xavier a écrit:

Morloch a écrit:

Aujourd'hui, le ton était à la sobriété, pas de grandes citations, des ambiances bien conçues, un peu dansant dans la grande poursuite avec les flics.

Tu n'as pas reconnu que c'était le choeur de Nabucco (parodié bien sûr) dans cette poursuite?
Il y a eu aussi une valse de Casse-noisette. (quand il est en équilibre sur une planche et passe d'un côté à l'autre)

Merci pour vos commentaires.

Zut j'ai raté le blind test

La valse de casse noisette c'était rigolo (c'est que j'appelais Mickeymousing... hem)

Xavier a écrit:

Morloch a écrit:

Dream of a Rarebit Fiend (1905)
Un film à trucage d'Edison.

7 minutes, un goinfre baffre une montagne de rarebit (un genre de fondue US, apparemment) bien arrosée et part se coucher. Le retour vers le lit est difficile et son sommeil est parcouru d'hallucinations.

Une suite ininterrompue de trucages qui reprennent des idées de Mélies, mais l'esthétique reprend aussi Winsor McCay (qui a écrit et dessiné la bd originale dont s'inspire ce film).

Accompagnement léger et virevoltant de Xavier, assez global aussi si j'ai bien compris. Le film est court et il est impossible de changer les ambiances ou de suivre tous les évènements. Très réussi.

C'est quand même celui où j'ai essayé de suivre le plus l'atmosphère de chaque scène: les septièmes bien grasses au début, la valse titubante ensuite, l'onirisme quand il se voit dans les nuages avec son lit, etc...

Oui mais c'est ça les critiques, ça ne comprend rien.

Quand tu me dis ça, en même temps je me souviens des images et de bribes de ton accompagnement. C'est vrai que les ambiances changeaient, mais globalement par scène, comme tu le fais toujours (pas d'effets faciles).

Oui plus par scène que par Mickey mousing, effectivement, et en même temps pour faire du mickeymousing il faut connaître le film par coeur à la seconde près!

Je n'avais pas réalisé. Mais pour un improvisateur brillant rien n'est impossible.

Xavier, est-ce que tu comptes refaire un concert d'improvisation, un de ces 4 ?
Dans le genre où le public te donne un thème et un style

Il n'y a rien d'autre de prévu à ce jour...

quand j'aurai un piano je vous inviterai tous chez moi pour qu'on s'en organise un à nous !

Une idée comme ça :

On entend peu souvent Xavier en live ; pourquoi ne pas organiser un petit concert Francilien, pour pouvoir profiter de ses talents, ainsi que d'autres musiciens émérites du forum qui auraient quelques pièces à nous jouer ?

Ça demanderait un peu d'organisation, car il faudrait avoir une salle et un bon piano... Je ne suis pas très informé, peut-être avez-vous des idées, des opportunités à proposer ?
Je pense à un concert payant, compte tenu de la location du lieu, de l'instrument, et de l'artiste.

En tous cas Xavier est partant, qu'en pensez-vous ?

Je suis partant si on prévient minimum 1 mois à l'avance.
En tant que spectateur évidemment.

Excellente idée... A quel horizon (date) ?

Je m'en vais préparer mes commandes : le motif des trompettes du Poème de l'Extase avec les pains de Golovanov dans le style de Verdi.

Il serait peut-être intéressant de le filmer avec un matériel correct pour qu'on puisse mettre ça sur le site de Xavier.

OK ! mais alors il faut prévoir maquilleuse, coiffeuse, masseuse, costumière...

On appelle MTV ?

Sinon, on peut aussi faire ça chez moi mais dans ce cas c'est piano droit dans mon sous-sol, c'est un peu moins classe, mais il y a de la place pour mettre 8-9 chaises quand même.

Après, réserver une salle et un piano, évidemment c'est mieux, mais si c'est pour être 10 spectateurs, c'est peut-être pas la peine.

En tout cas ça serait chouette d'organiser ça, avec plusieurs interprètes si possible.

Je peux mal jouer du Satie.
Ou alors du Cage de manière très convaincante.

Peut-être qu'on peut déjà voir qui est intéressé par le principe, pour avoir une idée du public potentiel du forum. Je suis sûr qu'on peut largement dépasser les 10, quand même

On fait une liste ? Signalez-vous par MP pour ne pas encombrer le fil, je mets à jour :

Jérôme
Crapio (prévenir un mois à l'avance)
Wolferl
David (à partir de septembre)
Kid A
Era (Dispo ??) - Jolivet
Frère Elustaphe
Kia (mécène)
Niko
Cleme
Olivier (un samedi) - violon
Opérateur opérationnel
Elvira (Toussaint)
Dave (Toussaint)
Natrav (Toussaint) - violon
Wolfgang - composition
Hidraot (au niveau des dates, n'en sait rien, son emploi du temps sera assez compliqué)