Frère de Greg Cohen (connu notamment pour être l'un des contrebassistes de Tom Waits), voisin un temps de Don "Captain Beefheart" van Vliet, membre du plus vieux groupe punk encore en activité (fondé en 1961 avec son frère et deux copains quand Danny Cohen avait 12 ans) Charleston Grotto, Danny Cohen joue et compose depuis la fin des années 60 une pop (c'est le meilleur terme que j'ai pu trouvé, bien que ça oscille souvent entre rock, folk ou country, pop voire jazz et free jazz, etc.*) expérimentale et savante qui se voudrait la synthèse entre Bozo le clown, Vincent Price, Chostakovitch et Stravinsky. Par certains côtés, on peut le considérer comme le troisième larron du duo Zappa/ Don van Vliet.
Redécouvert par le compositeur John Zorn au début des années 2000 (on a cru, un temps, à un canular de ce dernier), ses deux premiers disques sont parus sur le label de ce dernier, Tzadik : le premier (dont j'ai oublié le nom…

) est moins marquant ; le second,
museum of Danny, est une compilation de morceaux enregistrés entre la fin des années 60 et les années 2000. Très DIY, celui-ci est un peu la préhistoire des disques à venir sur -ANTI -- d'ailleurs, certains morceaux seront réenregistrés et réarrangés sur les albums suivants --.
Suivront sur -ANTI, Dannyland,
We're gonna die et shade of Dorian Grey. Le premier (notons la présence d'une thérémine sur plusieurs morceaux) et le dernier sont plutôt pop ; le deuxième orienté folk/ country.
Enfin,
Flea of thousand Dannys, son dernier album à ce jour, est sorti uniquement en mp3 (à acheter sur CdBaby, Itunes ou amazon). Notons la présence d'une (très belle) reprise (entre garage punk expérimentale et opéra !) de "Don't leave me", chanson de Charleston Grotto.
Mes albums favoris à ce jour sont Dannyland, We're all gonna die et Flea of thousand Danny.
ps : les albums -anti et très probablement museum of danny sont en écoute sur deezer et autres sites de streaming légal
(certains morceaux sont aussi sur YT…)
*notons, que ces formes de musiques populaires américaines de la seconde moitié du XXème siècle ne sont jamais une fin en soi mais un moyen, une façon de décrire l’Amérique.