Bonjour à tous !
Je reprends en partie l'intitulé de l'une de mes UE, pour en faire un sujet là-dessus. Comme certains ont du déjà le voir, la musique m'intéresse grandement dans son prisme historique. Je ne parle pas forcément des oeuvres qui pourraient passer pour la propagande aux évènements contemporains de la date d'écriture de l'oeuvre (comme le devient Nabucco de Verdi) mais aussi de la représentation, bien souvent fantasmée, des révoltes et révolutions qui ont traversé l'Histoire.
Ce préambule n'amènera pas une grande et profonde réflexion là-dessus. Mais, comme son nom l'indique, servira de mise-en-bouche. Et puis, il faut bien le dire, mais j'ai la flemme d'amener du contenu tout de suite. Alors, excusez du caractère fouillis que prend ce message.
Je vais commencer par la Muette de Portici, qui, à la lecture de son livret, m'avait fait mourir de rire. C'est si mignon ! Une histoire de fesse à l'origine de la révolution de Naples. Grands dieux, les Italiens sont décidément des chauds bouillants !
Je rappelle, pour ceux qui ne connaissent pas le livret :
Une princesse, Elvire, doit épouser Alphonse, le fils du gouverneur espagnole. Sauf qu'il s'avère être un peu louche car il aurait violé la soeur d'un pécheur napolitaine, Masaniello. Celui-ci fort mécontent, se soulève, et entraîne le peuple napolitaine dans une émeute contre l'Espagne (alors appelez ça comme vous le voulez : révolte, émeute, révolution... là n'est pas la question). Après moult péripéties tout aussi passionnantes les unes que les autres, Masaniello est tué, et sa soeur se tue dans le Vésuve en éruption (plutôt originale comme mort).
Bref, je ne vais pas faire un cours d'histoire, mais le parallèle avec les évènements de Naples de 1647 se situe uniquement avec le nom des personnages, leurs identités, et le système d'opposition en général. Le reste... C'est de l'opéra.
Autre chose d'intéressant avec cet opéra, c'est qu'il a une influence avec la révolution belge de 1830. On voit là que l'opéra est l'un des autres vecteurs de réutilisation mémorielle : la situation de domination étrangère était effectivement similaire. Les Napolitains, comme beaucoup d'autres régions d'alos, étaient sous le joug de la puissance espagnole ; les Belges, eux, étaient une province des Provinces-Unies.
L'air de l'Amour sacré de la Partie de l'acte II, et un air de l'acte III enthousiasmèrent les Belges. A défaut d'être un véritable moteur de la révolution, cet opéra, aussi efficacement qu'un écrit, a échauffé les esprits.
Auber n'est évidemment pas le seul à avoir une accointance avec ces faits historiques, le plus impressionnant est peut-être Méhul. C'est tout de même de ce dernier qu'est issu l'un de ces chants révolutionnaires, le Chant du Départ.
Voilà ce sera tout.