La Fille du Régiment - Armiliato / Pelly - Opéra Bastille

La Fille du Régiment (Donizetti)
Opéra Bastille, les 15, 18, 24, 27, 30 octobre et 2, 6, 8 novembre à 19h30, les 21 octobre et 11 novembre à 14h30.

-Mise en scène : Laurent Pelly
-Décors : Chantal Thomas
-Lumières : Joël Adam
-Chorégraphie : Laura Scozzi
-Dramaturgie et adaptation : Agathe Mélinand

-Marie : Natalie Dessay (15, 18, 21, 24, 27 et 30 oct.) / Desirée Rancatore (2, 6, 8 et 11 nov.)
-Tonio : Juan Diego Florez (15, 18, 21, 24, 27 et 30 oct.) / Celso Albelo (2, 6, 8 et 11 nov.)
-Sulpice : Alessandro Corbelli
-Marquise de Berkenfield : Doris Lamprecht
-Duchesse de Crackentorp : Dame Felicity Lott
-Hortensius : Francis Dudziak
-Un paysan : Robert Catania
-Caporal : Daejin Bang

Choeur et Orchestre de l'Opéra National de Paris
-Chef du choeur : Patrick Marie Aubert
-Direction musicale : Marco Armiliato

La première a donc lieu demain, et les quelques connaissances qui ont assisté à la générale vendredi ont semble-t-il passé une bonne soirée, le spectacle, même s'il ne peut plus se prévaloir du même effet de surprise qu'en 2007 à Londres et à Vienne, semblant toujours bien fonctionner. Des nouvelles rassurantes du casting, également, avec toutes les réserves qu'il faut faire sur un générale.

Pour ma part, lorsque j'ai composé mon abonnement j'ai soigneusement évité ce spectacle - en outre déjà vu plusieurs fois retransmis d'autres théâtres :

L'oeuvre est assez faiblarde : quelques beaux airs, et pas grand chose d'autre
La production : un Pelly des mauvais jours, sombrant de la facilité, très loin de ce qu'il a pu faire dans Platée ou la Belle Hélène
N2C : elle tombe dans ses pires excès : pitreries laborieuses, j'espère que vocalement elle est encore capable de chanter le role...
Le principal intérêt demeure Florez, mais c'est un peu court.
Si la production avait été meilleure, je serais sans doute allé écouter la distribution B : Rancatore et Albelo : j'attends avec intéret des commentaires à leur sujet.

Pour moi, la référence dans "La Fille", c'est June Anderson et Alfredo Krauss à Favart : ça existe d'ailleurs en CD.

Montfort

Montfort a écrit:

Pour ma part, lorsque j'ai composé mon abonnement j'ai soigneusement évité ce spectacle - en outre déjà vu plusieurs fois retransmis d'autres théâtres :

L'oeuvre est assez faiblarde : quelques beaux airs, et pas grand chose d'autre
La production : un Pelly des mauvais jours, sombrant de la facilité, très loin de ce qu'il a pu faire dans Platée ou la Belle Hélène
N2C : elle tombe dans ses pires excès : pitreries laborieuses, j'espère que vocalement elle est encore capable de chanter le role...
Le principal intérêt demeure Florez, mais c'est un peu court.
Si la production avait été meilleure, je serais sans doute allé écouter la distribution B : Rancatore et Albelo : j'attends avec intéret des commentaires à leur sujet.

Pour moi, la référence dans "La Fille", c'est June Anderson et Alfredo Krauss à Favart : ça existe d'ailleurs en CD.

Montfort

As-tu entendu déjà entendu Celso Albelo ? En Elvino à Londres l'année dernière, c'était impossible, nasillard, et finalement assez peu assuré ; j'espère qu'il ne donnera plus, à l'avenir, cette impression de sortir tout juste d'une leçon au conservatoire...

Je partage un peu tes réserves sur l'oeuvre, concernant Pelly, je lui reconnais cependant le mérite d'essayer de rendre tout ça aussi peu compassé que possible, quitte à user de procédés qui font désormais office de tics dans ses spectacles.

Ce que j'avais entendu d'Albelo me faisait penser à Kraus en fait, ce qui est un compliment pour moi...
Et entre Dessay et Rancatore, mon choix est tout de suite fait! J'imagine bien Rancatore dans une telle mise en scène... du coup, pour moi ce sera la deuxième distribution!

Polyeucte a écrit:

Ce que j'avais entendu d'Albelo me faisait penser à Kraus en fait, ce qui est un compliment pour moi...
Et entre Dessay et Rancatore, mon choix est tout de suite fait! J'imagine bien Rancatore dans une telle mise en scène... du coup, pour moi ce sera la deuxième distribution!

Pour moi également, sans l'ombre d'un doute.
Au-delà, Rancatore a cette épaisseur particulière du timbre, ce brillant, ce délié qui en fait à mon goût l'une des titulaires très pertinentes de Marie, actuellement.
Pas oiseau mécanique alla Lily Pons (en-dehors de l'ébriété et du simple plaisir d'un chant au déroulé implacable) ; plutôt très à sa place stylistiquement et "linguistiquement" (ce n'est pas le cas, de manière immédiate, chez toutes les non-francophones de la discographie qui sont nombreuses mais qui ne peuvent, pour moi, que prétendre approcher l'excellence de ce seul fait) ; vive sans hystérie et même capable d'ajouter du "creux" au rôle, une certaine naïveté là où on a pris l'habitude d'une forme de feux d'artifice permanent allant du bel canto générique francisé, à l'hystérie hors de propos !
Abordée sans outrances (affaire d'équilibre) l'oeuvre est moins faible qu'on veut bien (facilement) le dire ! Du bon Donizetti bien chantant !
Rediffusé ?

Une de mes amies y était hier soir.
Elle a plutot apprécié, mais elle mis le doigt sur un autre problème de ce spectacle : la salle !
D'après elle l'oeuvre est complètement noyée dans une salle trop vaste (elle était au 25ème rang du parterre) : on entendait très mal les dialogues, et les chanteurs - y compris Florez - passaient difficilement la rampe.

Montfort

Montfort a écrit:

Une de mes amies y était hier soir.
Elle a plutot apprécié, mais elle mis le doigt sur un autre problème de ce spectacle : la salle !
D'après elle l'oeuvre est complètement noyée dans une salle trop vaste (elle était au 25ème rang du parterre) : on entendait très mal les dialogues, et les chanteurs - y compris Florez - passaient difficilement la rampe.

Montfort

Où l'on reparle du problème adéquation salle/répertoire. De fait, la Fille n'a pas été composée pour être jouée à Bastille ; mieux, son effectif, son esprit appellent d'autres conditions (Garnier, l'Opéra Comique ou la tripotée de théâtre à l'italienne du territoire, à l'instar de celui de Nice où j'ai entendu le couple Gruberova/Kunde en Marie & Tonio il y a quelques années).
Sauf à ne considérer le projet que sous le seul angle financier ! A savoir : le spectateur est-il une vache-à-lait à appater avec des chanteurs dont l'art (à travers le confort de travail, d'écoute) est à considérer comme quantité négligeable ?
Comment ça, poser la question c'est déjà plus ou moins y répondre ?

bAlexb a écrit:

Montfort a écrit:

Une de mes amies y était hier soir.
Elle a plutot apprécié, mais elle mis le doigt sur un autre problème de ce spectacle : la salle !
D'après elle l'oeuvre est complètement noyée dans une salle trop vaste (elle était au 25ème rang du parterre) : on entendait très mal les dialogues, et les chanteurs - y compris Florez - passaient difficilement la rampe.

Montfort

Où l'on reparle du problème adéquation salle/répertoire. De fait, la Fille n'a pas été composée pour être jouée à Bastille ; mieux, son effectif, son esprit appellent d'autres conditions (Garnier, l'Opéra Comique ou la tripotée de théâtre à l'italienne du territoire, à l'instar de celui de Nice où j'ai entendu le couple Gruberova/Kunde en Marie & Tonio il y a quelques années).
Sauf à ne considérer le projet que sous le seul angle financier ! A savoir : le spectateur est-il une vache-à-lait à appater avec des chanteurs dont l'art (à travers le confort de travail, d'écoute) est à considérer comme quantité négligeable ?
Comment ça, poser la question c'est déjà plus ou moins y répondre ?

On pourrait aussi avancer l'argument que programmer un spectacle à Bastille offre loisir à davantage de spectateurs d'assister au spectacle. S'il y a 400 places de plus à Bastille qu'à Garnier, sur 10 représentations, ça donne un chiffre qui n'est pas négligeable -mais qui l'est plus, sans aucun doute, que la plus-value financière que cela implique, et qui est sans doute la raison numéro 1 dans la décision de passer une oeuvre à Bastille.

Hier soir, il me semble qu'un peu plus en hauteur on entendait parfaitement bien. Je n'ai en ce qui me concerne pas grand chose à déplorer de ce côté-là (il faut dire que les places au fond du parterre sont de loin les pires, à Bastille, au moins pour l'acoustique).
C'était plutôt une belle surprise pour moi : le spectacle de Pelly, archi-rabâché, ne s'essouffle pas, et garde un potentiel comique même quand on connaît un peu les gags à l'avance. Et la distribution s'en donne vraiment à coeur joie. Dessay ne semblait pas du tout en avoir marre d'être chanteuse hier, et sa voix, plus tendue aujourd'hui que par le passé, a très bien tenu. Florez, dont je ne suis pas le fan n°1, est vraiment un Tonio immanquable, peut-être plus impressionnant encore dans "Pour me rapprocher de Marie" que dans "Pour mon âme"... Corbelli, Lamprecht sont impeccables, et ça fait toujours plaisir de revoir Lott, même brièvement.
J'ai bien aimé Armiliato, qui a évité de diriger trop sec une oeuvre qui n'en a pas vraiment besoin...

Vraiment une soirée assez festive, dans la lignée des beaux spectacles de Pelly, avec une distribution beaucoup moins routinière qu'on ne pouvait le craindre !

Wagneropathe a écrit:

On pourrait aussi avancer l'argument que programmer un spectacle à Bastille offre loisir à davantage de spectateurs d'assister au spectacle.

Mais je persiste à penser qu'il ne s'agit pas d'une démarche philanthropique visant à permettre un plus grand accès de chacun à la culture, malgré tout !

Wagneropathe a écrit:

Florez, dont je ne suis pas le fan n°1, est vraiment un Tonio immanquable, peut-être plus impressionnant encore dans "Pour me rapprocher de Marie" que dans "Pour mon âme"...

Sur le formidable Tonio de Florez, nous sommes bien d'accord !

bAlexb a écrit:

Wagneropathe a écrit:

On pourrait aussi avancer l'argument que programmer un spectacle à Bastille offre loisir à davantage de spectateurs d'assister au spectacle.

Mais je persiste à penser qu'il ne s'agit pas d'une démarche philanthropique visant à permettre un plus grand accès de chacun à la culture, malgré tout !

Moi non plus d'ailleurs, c'est ce que j'écris

(et je pense également que cette production aurait encore mieux fonctionné dans le cadre de Garnier)

[quote="bAlexb"]

Wagneropathe a écrit:

On pourrait aussi avancer l'argument que programmer un spectacle à Bastille offre loisir à davantage de spectateurs d'assister au spectacle.

Mais je persiste à penser qu'il ne s'agit pas d'une démarche philanthropique visant à permettre un plus grand accès de chacun à la culture, malgré tout !

Wagneropathe a écrit:

Florez, dont je ne suis pas le fan n°1, est vraiment un Tonio immanquable, peut-être plus impressionnant encore dans "Pour me rapprocher de Marie" que dans "Pour mon âme"...

Citation :

Sur le formidable Tonio de Florez, nous sommes bien d'accord ! [/quot

e]

+ 1 !

Montfort

Merci pour le compte-rendu wagneropathe. Qu'a chanté Lott si c'était devinable?

aurele a écrit:

Merci pour le compte-rendu wagneropathe. Qu'a chanté Lott si c'était devinable?

g'Schätzli

Wagneropathe a écrit:

aurele a écrit:

Merci pour le compte-rendu wagneropathe. Qu'a chanté Lott si c'était devinable?

g'Schätzli

Hommage à Schwarzkopf, dont c'était un des bis préférés ? Clin d'oeil à la reprise viennoise de la prod' avec Caballe (qui, elle-même, chante la mélodie en forme d'hommage à sa première rencontre avec ES, après un concert à Genève au tout début des années '60) ? Je l'aurais bien vu entonnant "Rule Britannia" !

bAlexb a écrit:

Wagneropathe a écrit:

aurele a écrit:

Merci pour le compte-rendu wagneropathe. Qu'a chanté Lott si c'était devinable?

g'Schätzli

Hommage à Schwarzkopf, dont c'était un des bis préférés ? Clin d'oeil à la reprise viennoise de la prod' avec Caballe (qui, elle-même, chante la mélodie en forme d'hommage à sa première rencontre avec ES, après un concert à Genève au tout début des années '60) ? Je l'aurais bien vu entonnant "Rule Britannia" !

Je pense qu'il s'agit bien d'un clin d'oeil aux représentations viennoises. Plus prosaïquement, Pelly avait prévu à cette occasion toute une mise en scène pour cet air, avec petite chorégraphie et arrangements à l'accordéon, je pense qu'il n'a pas voulu chambouler cette partie du spectacle.

Personnellement j'attendais (et j'espérais) plutôt Lott dans un de "ses" classiques : un Offenbach ("Ah que j'aime les militaires" aurait eu quelque pertinence, ici), ou bien "J'ai deux amants", ou pourquoi pas, soyons fous, un de ces Mozart qui ont fait sa réputation ?

Wagneropathe a écrit:

Personnellement j'attendais (et j'espérais) plutôt Lott dans un de "ses" classiques : un Offenbach ("Ah que j'aime les militaires" aurait eu quelque pertinence, ici)

Ben non pas vraiment car ça aurait été en contradiction avec l'intrigue!

Wagneropathe a écrit:

bAlexb a écrit:

Wagneropathe a écrit:

aurele a écrit:

Merci pour le compte-rendu wagneropathe. Qu'a chanté Lott si c'était devinable?

g'Schätzli

Hommage à Schwarzkopf, dont c'était un des bis préférés ? Clin d'oeil à la reprise viennoise de la prod' avec Caballe (qui, elle-même, chante la mélodie en forme d'hommage à sa première rencontre avec ES, après un concert à Genève au tout début des années '60) ? Je l'aurais bien vu entonnant "Rule Britannia" !

Je pense qu'il s'agit bien d'un clin d'oeil aux représentations viennoises. Plus prosaïquement, Pelly avait prévu à cette occasion toute une mise en scène pour cet air, avec petite chorégraphie et arrangements à l'accordéon, je pense qu'il n'a pas voulu chambouler cette partie du spectacle.

Personnellement j'attendais (et j'espérais) plutôt Lott dans un de "ses" classiques : un Offenbach ("Ah que j'aime les militaires" aurait eu quelque pertinence, ici), ou bien "J'ai deux amants", ou pourquoi pas, soyons fous, un de ces Mozart qui ont fait sa réputation ?

Surtout que sa voix sonne encore tellement fraîche et pure que ce petit air n'a aucun intérêt dans son gosier.
Avec Caballé, au moins l'effet de yodel était drôle. Et c'est dommage que Pelly n'ait pas concocté un personnage différent avec Lott, les répliques qui tonnaient avec Dawn French tombent ici à plat.

Otello a écrit:

Wagneropathe a écrit:

Personnellement j'attendais (et j'espérais) plutôt Lott dans un de "ses" classiques : un Offenbach ("Ah que j'aime les militaires" aurait eu quelque pertinence, ici)

Ben non pas vraiment car ça aurait été en contradiction avec l'intrigue!

Raison de plus non ? Pelly use dans ce spectacle d'un certain second degré, ce me semble.

Je te rappelle d'ailleurs qu'avant que Tonio n'ait fait capoter le mariage prévu, la Duchesse de Crackentorp n'a aucune raison d'avoir quoi que ce soit contre les militaires ! Une petite prémonition ironique aurait eu tout à fait sa place.

Une recension, ici : http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=4279&cntnt01origid=57&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=54 .
J'ai peur que personne ne fasse le déplacement pour relayer la distribution 2 .

bAlexb a écrit:

Une recension, ici : http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=4279&cntnt01origid=57&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=54 .
J'ai peur que personne ne fasse le déplacement pour relayer la distribution 2 .

Pourquoi pas toi?

J'avoue que Rancatore en Marie, ça me fait un peu peur... (j'ai entendu son salut à la France, qui ne m'a pas vraiment plu) et surtout son ténor n'est pas glorieux. (je crois que pour Rancatore-Florez j'aurais pris une place)

J'espère que l'accueil sera chaleureux néanmoins et que ça la poussera à accepter de remplacer Natalie dans les puritains.
Je sais, j'ai beaucoup de desiderata

Ino a écrit:

J'espère que l'accueil sera chaleureux néanmoins et que ça la poussera à accepter de remplacer Natalie dans les puritains.

Après Netrebko, à Vienne ...
Pour le reste, tu es bien bonne avec moi !

Ino a écrit:

J'avoue que Rancatore en Marie, ça me fait un peu peur... (j'ai entendu son salut à la France, qui ne m'a pas vraiment plu) et surtout son ténor n'est pas glorieux. (je crois que pour Rancatore-Florez j'aurais pris une place)

Un entretien avec Rancatore, ici : http://www.resmusica.com/2012/10/17/64943/ .

J'aime bien sa façon de tourner autour du pot pour parler de Dessay actuellement! Et aussi de bien préciser que tel air se termine par tel contre-note (histoire de remettre les choses à leur place! )

En tout cas, je vais faire en sorte d'aller la voir cette fille... mais avec Rancatore sinon rien!

Polyeucte a écrit:

J'aime bien sa façon de tourner autour du pot pour parler de Dessay actuellement! Et aussi de bien préciser que tel air se termine par tel contre-note (histoire de remettre les choses à leur place! )

oui enfin si on veut vraiment remettre les choses à leur place, il n'y a pour ce rôle aucune de toutes ces contre-notes vu que dans la partition ça ne va pas au delà du contre-ut. Je précise que le rôle a été écrit pour un mezzo aigu coloratura comme l'est aujourd'hui Bartoli.

Quel bonheur @ la Bastouille, bonheur de voir un plateau qui s'éclate, bonheur de voir un public qui acclame comme d'une seule voix cette Fille, quel bonheur de voir triompher deux très grands chanteurs... Lui se cherche un peu mais présente le rôle qui a fait sa réputation, elle finit sa carrière en revenant à une oeuvre qui la met à merveille en valeur.

Je craignais que la soirée Gala AROP n'endorme la Bastille, force est de constater qu'au contraire la Bastille était surexcitée hier soir (hystérique après les 9 contre-uts, demandant un bis, Armiliato demandera à Florez qui déclinera, d'ailleurs), et a fait à l'enfant du pays un immense triomphe aux saluts, comme soulagée d'enfin l'entendre rayonner.

Alors bien sûr la prod et Dessay montrent des signes d'usure, la voix de Florez est assez petite, mais je ne boude pas mon immense plaisir. Pour ne rien gâcher, Armiliato et son énergie considérable ont réussi à adapter la formation réduite de l'ONP à une musique qui demande une subtilité à laquelle il est peu habitué.

Merci!

Ce qu'en dit Concertonet :

http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=8748

Montfort

Personne n'a vu la distribution B : Rancatore et Albelo ??

Montfort

Montfort a écrit:

Personne n'a vu la distribution B : Rancatore et Albelo ??

Montfort

J'y serai mardi.

C'est excellent, pas de problème, je l'ai vu avant-hier.

Martine a écrit:

Montfort a écrit:

Personne n'a vu la distribution B : Rancatore et Albelo ??

Montfort

J'y serai mardi.

Veinarde ... Définitivement cette distribution dont j'aurais aimé entendre la retransmission !

Etant en vacances quand les résa ont été ouvertes, je n'ai pas pu avoir de place à un prix raisonnable pour ND/JDF que j'ai déjà vus et entendus.
Je me suis donc rabattue sur la 2nde distribution sans regret d'autant qu'après l'avoir entendu en Norina au TCE, je voulais entendre Rancatore dans La fille et decouvrir Abelo dont j'ai lu de bons échos sur le net.

J'ai donc vu La fille du régiment avec le 2nd cast. Aucun regret de ne pas avoir vu le 1er.

Au début, il faut un petit temps d'adaptation pour se défaire de Dessay/Florez. Et oui, dans La fille, je n'ai vu et entendu qu'eux !!
Mais Désirée Rancatore et Celso Abelo ont été vraiment épatants. C'est un cast B+++++
La m-e-s fonctionne impeccable et Marco Armiliato dirige tout de main de maître.

Lés (petit, tout petit) bémols : hier soir Corbelli était souffrant et une annonce a été faite au retour de l'entracte. Il a terminé sur son métier avec la voix bien entamée.
Et puis, cet opéra n'est pas fait pour Bastille. Cette musique et ces voix semblent perdues dans cette vastitude . Les voix ont un peu de mal à passer par moment.

Mais, ça n'a pas empêché de passer une excellente soirée.

Si vous pouvez, courrez-y !!!

http://leblogdephilopera.blogspot.fr/2012/11/les-9-contre-ut-dans-la-fille-du.html