Playlist (61)

Merlin a écrit:

Mélomaniac a écrit:

Johannes Ockeghem (1410-1497) :

Missa prolationum

connais-tu le requiem?

Pour sûr Merlin.
Voilà longtemps que j'ai succombé aux charmes de la polyphonie franco-flamande.
Je m'apprête d'ailleurs à réécouter ce Requiem dans quelques instants mais hésite encore quant aux interprètes : les Hilliard, les Organum... ?

Je croyais que seul le Contemporain trouvait grâce à tes yeux tes oreilles. Bah, après tout Phil Glass s'est bien inspiré des Organa de Perotinus Magnus...

Mélomaniac a écrit:

On trouve aussi ce motif dans le Finale de la Neuvième de Bruckner...

Oui tu fais allusion au tutti grandiose du début du finale (vers 1 minute et des poussières)

Toutefois, ça n'est pas tout à fait (à mes oreilles) le motif du Graal.
Mais c'est génial de toute façon.

Mélomaniac a écrit:

Je croyais que seul le Contemporain trouvait grâce à tes yeux tes oreilles.

Du tout, pourquoi? J'aime aussi quelques bibelots poussiéreux, comme cette Missa prolationum qui m'a accompagnée pendant de nombreux mois. Sais-tu d'ailleurs que Ligeti a déclaré quelque part, je cite, qu'il était "fou d'Ockhegem"?

Johannes Ockeghem (1410-1497) :

Requiem

Missa Mi-Mi

= Hilliard Ensemble

(Emi, septembre 1984)

Mélomaniac a écrit:

Johannes Ockeghem (1410-1497) :

Requiem

Missa Mi-Mi

= Hilliard Ensemble

(Emi, septembre 1984)

ressortit dans un coffret super Eco (8 CD 20 euros) consacré à l'Hilliard Ensemble.

arnaud bellemontagne a écrit:

Mélomaniac a écrit:

On trouve aussi ce motif dans le Finale de la Neuvième de Bruckner...

Oui tu fais allusion au tutti grandiose du début du finale (vers 1 minute et des poussières)

J'admire ta rigueur et ta précision

@Mélomaniac:Merci.


Mozart:Symphonie n°36 "Linz" (Bernstein)

Rien à faire tout m'ennuie, l'univers harmonique, les thèmes, l'orchestration, la dynamique.

Je crois que c'est tout simplement de la musique trop "ancienne" pour pouvoir me parler.

Merlin a écrit:

Mélomaniac a écrit:

Je croyais que seul le Contemporain trouvait grâce à tes yeux tes oreilles.

Du tout, pourquoi? J'aime aussi quelques bibelots poussiéreux, comme cette Missa prolationum qui m'a accompagnée pendant de nombreux mois. Sais-tu d'ailleurs que Ligeti a déclaré quelque part, je cite, qu'il était "fou d'Ockhegem"?

Décidemment, on parle beaucoup de poussière sur ce fil... Faudrait faire le ménage...

Mazette, les Messes d'Ockeghem des "bibelots"...

Je défaille...

Mouarf, c'est un peu ça quand même non? quant à ton idée de faire le ménage, je t'en laisse l'entière responsabilité, j'ai suffisamment de pb à gérer sur ce forum pour me permettre de dire à haute voix que je suis d'accord

Delalande - 4è cantique de Jean Racine
/watch?v=8UKZazESKKI

Merci, Hidraot. Je ne connaissais pas.

Chausson - Poème - Hilary Hahn


--
Ockeghem, poussiéreux ?

alexandre. a écrit:

Zeno a écrit:

Chez Mendelssohn, c'est agréable à écouter, chez Wagner les mêmes notes deviennent géniales et ouvrent un espace infini.

Je trouve ça assez injuste.
L'utilisation du motif dans la 5ème de Mendelssohn est excellente dans le cadre d'une symphonie.
Dire que ce n'est pas génial sous prétexte que ça ne vaut pas Parsifal, alors que la forme, l'ambition initiale et l'époque ne sont pas les mêmes, ça ne mène à rien de vraiment nourrissant je trouve.

C'est surtout Mendelssohn qui ne me nourrit pas. Avoir entre les mains un motif aussi sublime et le traiter comme il le fait... Quelle frustration. Tu m'opposeras que j'ai Wagner dans l'oreille et que je juge donc le premier en étant imprégné du second. Pourtant je ne pense pas, car je parviens à écouter les très belles oeuvres chorales de Mendelssohn, malgré la présence écrasante de Bach dans leur texture même.

Kurtàg- string quartet op 1

Ophanin a écrit:

--
Ockeghem, poussiéreux ?

Allez, c'est pas tout jeune, quoi


Scoenberg opus 16. Plus j'écoute, plus ça me parle.

Tchaïkovsky - Symphonie n°6 - Orchestre Philharmonique de Leningrad / Evgueny Mravinsky (Erato)

Buxtehude - Membra Jesu Nostri - Cantus Cölln / Konrad Junghänel

arnaud bellemontagne a écrit:

Mélomaniac a écrit:

On trouve aussi ce motif dans le Finale de la Neuvième de Bruckner...

Oui tu fais allusion au tutti grandiose du début du finale (vers 1 minute et des poussières)

Toutefois, ça n'est pas tout à fait (à mes oreilles) le motif du Graal.
Mais c'est génial de toute façon.

Vous parlez de l'Adagio, pas du Finale non?

Merlin a écrit:

Mouarf, c'est un peu ça quand même non? quant à ton idée de faire le ménage, je t'en laisse l'entière responsabilité, j'ai suffisamment de pb à gérer sur ce forum pour me permettre de dire à haute voix que je suis d'accord

La musique dite ancienne a pour principale vertu de ne jamais vieillir. Elle a même été conçue pour cela. Se situant au-delà du champ émotionnel, imprégnée de la vision aristotélicienne de l'univers et cultivant un rapport au nombre de nature à la fois mystique et sensuelle, elle s'inscrit dans un paradigme où se côtoient les maîtres franco-flamands mais d'autres aussi, jusqu'à Bach. Point de bibelot dans le domaine sacré où chaque messe, chaque motet, transcendent la dimension décorative au profit d'une immersion radicale dans le spirituel. Quant à la poussière, je la vois tomber à grande vitesse sur le sérialisme, par exemple, alors que trois mesures d'Ockeghem flamboient entre le coeur et l'âme comme au premier jour.

Quant à dire que ce n'est pas tout jeune et à brandir cet argument pour déprécier Ockeghem, songerait-on à l'utiliser pour Sophocle, Phidias, Fra Angelico ou Shakespeare ? Comme si le temps historique avait prise sur ce qui a miraculeusement été ôté de ses griffes !

Prière de réinitialiser sa cochlée, chef.

Salut Zeno. En forme ce soir, visiblement?

Percy Bysshe a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Mélomaniac a écrit:

On trouve aussi ce motif dans le Finale de la Neuvième de Bruckner...

Oui tu fais allusion au tutti grandiose du début du finale (vers 1 minute et des poussières)

Toutefois, ça n'est pas tout à fait (à mes oreilles) le motif du Graal.
Mais c'est génial de toute façon.

Vous parlez de l'Adagio, pas du Finale non?

Bien vu Percy, c'est effectivement de l'Adagio dont il s'agit

Zeno a écrit:

alexandre. a écrit:

Zeno a écrit:

Chez Mendelssohn, c'est agréable à écouter, chez Wagner les mêmes notes deviennent géniales et ouvrent un espace infini.

Je trouve ça assez injuste.
L'utilisation du motif dans la 5ème de Mendelssohn est excellente dans le cadre d'une symphonie.
Dire que ce n'est pas génial sous prétexte que ça ne vaut pas Parsifal, alors que la forme, l'ambition initiale et l'époque ne sont pas les mêmes, ça ne mène à rien de vraiment nourrissant je trouve.

C'est surtout Mendelssohn qui ne me nourrit pas. Avoir entre les mains un motif aussi sublime et le traiter comme il le fait... Quelle frustration. Tu m'opposeras que j'ai Wagner dans l'oreille et que je juge donc le premier en étant imprégné du second. Pourtant je ne pense pas, car je parviens à écouter les très belles oeuvres chorales de Mendelssohn, malgré la présence écrasante de Bach dans leur texture même.

Je ne sais pas où tu vas chercher qu'il le traite bêtement, cette lumière subite entre l'Andante introductif et l'Allegro con fuoco, c'est extraordinaire.
Pas comme Wagner qui profite de la moindre occasion pour nous le rebalancer à différentes sauces.

Nous ne tomberons pas d'accord parce que nous ne parlons pas de la même chose. Si l'on se cantonne à la seule grille de lecture musicale, tu as sans doute raison. Mais tu sais que Wagner m'intéresse au-delà de la musique.
Ma position est très personnelle, je reconnais.

Mais Mendelssohn me frustre souvent, par ailleurs.

Zeno a écrit:

Quant à la poussière, je la vois tomber à grande vitesse sur le sérialisme, par exemple, alors que trois mesures d'Ockeghem flamboient entre le coeur et l'âme comme au premier jour.

Quant à dire que ce n'est pas tout jeune et à brandir cet argument pour déprécier Ockeghem, songerait-on à l'utiliser pour Sophocle, Phidias, Fra Angelico ou Shakespeare ? Comme si le temps historique avait prise sur ce qui a miraculeusement été ôté de ses griffes !

Sophocle, Shakespeare, Ockeghem.. Des goûts et des couleurs ; pourquoi disputer au sérialisme une longévité que tu accordes à la musique ancienne ? Les chef-d'œuvres sériels des seconds Viennois ne te semblent pas aussi marquants que les messes style Renaissance ?

________________
Dvorak : Quatuor avec piano op. 23

Le mouvement lent est toujours aussi beau .

Comme il faut bien finir son assiette:
Mozart:Symphonie n°40 (Bernstein)

Zeno a écrit:

Nous ne tomberons pas d'accord parce que nous ne parlons pas de la même chose. Si l'on se cantonne à la seule grille de lecture musicale, tu as sans doute raison. Mais tu sais que Wagner m'intéresse au-delà de la musique.
Ma position est très personnelle, je reconnais.

Mais Mendelssohn me frustre souvent, par ailleurs.

L'étoile n'est qu'une provocation, je ne suis pas d'accord moins non plus (même si je trouve que l'emploi qu'il fait du thème de la foi est bien plus intéressante que celle du Graal, au niveau musical, ne serait-ce que les formulations contrapuntiques dans le Prélude).

On parle de la même chose, c'est simplement dommage que ton rapport à Wagner t'amène à négliger d'authentiques moments de grâce musicaux.

arnaud bellemontagne a écrit:

Comme il faut bien finir son assiette:
Mozart:Symphonie n°40 (Bernstein)

En plus tu as sauté les Haydn, non ?

arnaud bellemontagne a écrit:

Comme il faut bien finir son assiette:
Mozart:Symphonie n°40 (Bernstein)

Mozart/40eme/Berstein, c'est pas un peu mainstream, ça ?

arnaud bellemontagne a écrit:

Comme il faut bien finir son assiette:
Mozart:Symphonie n°40 (Bernstein)

Quand à moi, je termine ma soirée avec la 1ère sympg de Tchaikovsky par Jarvi.... (Bis)

Bonne soirée à tous,

Jasha

Moi ce sera le concerto de piano de Schoenberg. Salutations.

alexandre. a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Comme il faut bien finir son assiette:
Mozart:Symphonie n°40 (Bernstein)

En plus tu as sauté les Haydn, non ?

Oui, par mesure de sécurité.

J'ai également sauté les Mahler, mais là c'est juste que je l'écoute tant et plus(c'est le compositeur qui revient le plus sur ma platine) que je ne veux pas arriver à saturation.Donc ce sera pour un peu plus tard.

Percy Bysshe a écrit:

Zeno a écrit:

Nous ne tomberons pas d'accord parce que nous ne parlons pas de la même chose. Si l'on se cantonne à la seule grille de lecture musicale, tu as sans doute raison. Mais tu sais que Wagner m'intéresse au-delà de la musique.
Ma position est très personnelle, je reconnais.

Mais Mendelssohn me frustre souvent, par ailleurs.

L'étoile n'est qu'une provocation, je ne suis pas d'accord moins non plus (même si je trouve que l'emploi qu'il fait du thème de la foi est bien plus intéressante que celle du Graal, au niveau musical, ne serait-ce que les formulations contrapuntiques dans le Prélude).

On parle de la même chose, c'est simplement dommage que ton rapport à Wagner t'amène à négliger d'authentiques moments de grâce musicaux.

Non non, ne crois pas que Wagner oblitère quoi que ce soit, je suis sans doute un des dix membres du forum à avoir les goûts les plus éclectiques ! J'aime beaucoup la musique de chambre de Mendelssohn, sa musique vocale (sacrée, Lieder aussi...), Le Songe... Mais ses symphonies ne me comblent pas (attention, c'est quand même de la musique de très grande qualité avec une belle prégnance mélodique).

Zeno a écrit:

Non non, ne crois pas que Wagner oblitère quoi que ce soit, je suis sans doute un des dix membres du forum à avoir les goûts les plus éclectiques ! J'aime beaucoup la musique de chambre de Mendelssohn, sa musique vocale (sacrée, Lieder aussi...), Le Songe... Mais ses symphonies ne me comblent pas (attention, c'est quand même de la musique de très grande qualité avec une belle prégnance mélodique).

Je savais pas qu'existait un tel classement...

Pour aujourd'hui, j'ai entendu du Pérotin, du Ockeghem, du Lefébure-Wély, et j'écouterai très certainement du Beethoven en fin de soirée. Ca va le grand écart ou je dois aussi écouter un Impromptu de Schubert et une pièce post-sérielle ?

Merlin a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Comme il faut bien finir son assiette:
Mozart:Symphonie n°40 (Bernstein)

Mozart/40eme/Berstein, c'est pas un peu mainstream, ça ?

Mais qu'il est bien élevé cet Arnaud, il ne laisse rien perdre. Même pas ce machouillis de Quarantième de Mozart...

Mainstream, ce serait par Böhm / Vienne, Karajan / Berlin ou Marriner / ASMF...

Stravinsky - Pétrouchka - Orchestre Philharmonique de Leningrad / Youri Temirkanov

C'est reparti

Et les Mozart de Bernstein sont excellents, c'est très bien de passer par là.

Mélomaniac a écrit:

Merlin a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Comme il faut bien finir son assiette:
Mozart:Symphonie n°40 (Bernstein)

Mozart/40eme/Berstein, c'est pas un peu mainstream, ça ?

Mais qu'il est bien élevé cet Arnaud, il ne laisse rien perdre. Même pas ce machouillis de Quarantième de Mozart...

Machouillis peut être, en tous cas je le sens passer crois moi.
Pitié...


Je vais écouter les émissions consacrées à "Schoenberg et l'école de Vienne" pour oublier tout ça...

Ophanin a écrit:

Delalande - 4è cantique de Jean Racine
/watch?v=8UKZazESKKI

Merci, Hidraot. Je ne connaissais pas.

C'est beau n'est-ce pas !

arnaud bellemontagne a écrit:

Mélomaniac a écrit:

Merlin a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Comme il faut bien finir son assiette:
Mozart:Symphonie n°40 (Bernstein)

Mozart/40eme/Berstein, c'est pas un peu mainstream, ça ?

Mais qu'il est bien élevé cet Arnaud, il ne laisse rien perdre. Même pas ce machouillis de Quarantième de Mozart...

Machouillis peut être, en tous cas je le sens passer crois moi.
Pitié...


Je vais écouter les émissions consacrées à "Schoenberg et l'école de Vienne" pour oublier tout ça...

voilà ce qu'il te faut comme liant

j'ai ce disque et il est fabuleux!!!
Pour le Kammerkonzert de Berg bien evidemment...

Horatio a écrit:

Zeno a écrit:

Quant à la poussière, je la vois tomber à grande vitesse sur le sérialisme, par exemple, alors que trois mesures d'Ockeghem flamboient entre le coeur et l'âme comme au premier jour.

Quant à dire que ce n'est pas tout jeune et à brandir cet argument pour déprécier Ockeghem, songerait-on à l'utiliser pour Sophocle, Phidias, Fra Angelico ou Shakespeare ? Comme si le temps historique avait prise sur ce qui a miraculeusement été ôté de ses griffes !

Sophocle, Shakespeare, Ockeghem.. Des goûts et des couleurs ; pourquoi disputer au sérialisme une longévité que tu accordes à la musique ancienne ? Les chef-d'œuvres sériels des seconds Viennois ne te semblent pas aussi marquants que les messes style Renaissance ?

C'est un sujet très sérieux pour moi. Je suis un grand amoureux de la plupart des oeuvres de Berg, par exemple. Webern me séduit souvent, presque tout en réalité. J'adore son rapport au silence. Schönberg est un génie - il n'est que d'écouter son deuxième Quatuor par exemple.
Mais voilà, je pense sincèrement que le sérialisme, s'il n'est pas transcendé par un appel spirituel (ce mot serait à définir, je ne l'entends pas dans un sens religieux), est une impasse qui n'aura intéressé que peu de monde au bout du compte. Je regarde le principe de la série comme un divertissement mental permettant, à l'occasion, de faire des chefs-d'oeuvre. Mais alors ce seront des chefs-d'oeuvre malgré le sérialisme.
Tout le monde sait que Wagner a ouvert une porte avec le chromatisme intégral, mais l'erreur de jugement, c'est de croire que cette porte conduisait naturellement au dodécaphonisme et au sérialisme. Je pense plutôt que la puissance expressive de Wagner est des post-wagnériens est telle qu'elle a en quelque sorte saturé la conscience de certains compositeurs. Ils ont senti là comme une overdose contre laquelle il fallait réagir. Schönberg est historiquement justifié, il s'inscrit dans un continuum horizontal au fil duquel on analyse en général les oeuvres, écrivant ainsi une histoire de la modernité qui a quelque chose de sclérosant dans la chronologie. Mais c'est selon moi une vision tronquée des choses. La perception holistique de la musique que d'autres pratiquent - dont moi - relève d'un plan vertical où la dimension technique reste en-deçà de ce que je nomme le besoin de transcendance. De façon naturelle, cela implique un rapport au temps circulaire ainsi qu'un rapport à l'humain fondé sur une manière d'espérance que j'ai la flemme de mieux définir ce soir.
Lorsque certains forumeurs passionnés des mille et une versions d'une sonate s'extasient avec des termes forts (sublime, merveilleux, bouleversant, définitif...) sur un Schubert ou un Chopin, je reste convaincu qu'on ne pourra jamais parler ainsi d'une oeuvre sérielle, à quelques exceptions près. Est-ce que le Concerto à la mémoire d'un ange est avant tout une oeuvre sérielle ? Non. C'est avant tout une composition sacrée, une prière, un poème.

Pour résumer, que signifie le mot "marquant" ? On parle de l'empreinte laissée en chacun, dans la population, de ce que les oeuvres contiennent en germe ? Gardons ce dernier point, qui me semble essentiel : lorsque je regarde une graine, je vois déjà la plante. Lorsque j'écoute une musique de la Renaissance, j'entends à la fois une perfection de ce temps-là mais aussi la suite, Bach, etc.. Mais face à une musique sérielle, que se passe-t-il ? Aucun prolongement, aucune sève, aucune expansion réelle. Une impasse historique totale. Qui compose encore sériel, aujourd'hui, stricto sensu ? Et ça intéresse qui ? Et ça apporte quoi en termes de valeurs universelles pour l'humanité ? Il y a des passionnés, c'est parfait, mais ça reste marginal. Sur ce forum, peuplé de mélomanes avisés et exigeants, qui s'intéresse vraiment à la musique sérielle ? une minorité. Si c'était si important la musique sérielle, si c'était si profond, si ça nourrissait son homme dans tous les plans de son être, pourquoi ne serais-je pas assez intelligent ou sensible pour le comprendre ? moi et tant d'autres ? Je pense donc que ce sont là des combinatoires qui procurent un plaisir intellectuel à des cerveaux brillants dont une certaine zone est particulièrement flattée par ce genre d'agencement. La limite étant la dimension parcellaire (mais contaminante) de l'exercice.

Si l'humanité se s'autodétruit pas, je pense que dans un siècle, plus personne ou presque n'écoutera la musique sérielle, mais j'ai l'intuition qu'il y aura une demande de sens et de sacré qui orientera beaucoup de monde vers l'équilibre miraculeux des musiques dites anciennes.

J'ai parfaitement conscience de ne convaincre personne, sinon ceux qui sont déjà d'accord avec moi... Mais bon, je voulais répondre avec quelques arguments (et cela fait 35 ans et plus que j'écoute sans relâche cette musique pour essayer de la comprendre et même, de l'aimer).

Miklos Rozsa (1907-1995) :

Ben Hur

Miklos Rozsa, National Philharmonic Orchestra & Chorus

(Decca, septembre 1976)

Mélomaniac a écrit:

Miklos Rozsa (1907-1995) :

Ben Hur

Miklos Rozsa, National Philharmonic Orchestra & Chorus

(Decca, septembre 1976)

Là, tu charries.

Sa Sonate pour piano est sympa...

Migot: Trio/Trio Hochelaga



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https://classik.forumactif.com/viewtopic.forum?t=6478