À la demande de Glockhar, j'ouvre un fil consacré au rock'n'roll américain des 50's et du début des 60's.
(R'n'R = rock'n'roll ; Rab = rockabilly ; R'n'B = rythm and blues).
I/ tentative de définition des différents termes. Le rock'n'roll et le rockabilly naissent, dans la première moitié des 50's, de la lente fusion entre musique noire (blues, R'n'B, swing, boogie, ragtime, gospel) et musique blanche (western music, hillbilly, bluegrass, folk, country'n'western, honky tonk) ; les noires voulant de la country, les blancs, du blues et du bop(1). Alors le R'n'R et le Rab serait donc le mélange entre musiques noire et blanche ? Non, c'est plus compliqué : ce dernier [le mélange entre musique noire et blanche] existe depuis au moins les années vingt, et ni le blues, ni le western swing, ni le hillbilly boogie, ni le honky tonk, ni le gospel blanc, ni le blues blanc, ni le folk noire, ni le ragtime ne sont du R'n'R ; cela va de soi (ou presque
). Le r'n'r et le Rab sont un mélange de tout ça ; le point de rencontre de toutes musiques noires et de toutes musiques blanches. Mais… c'est un poil plus compliqué que ça
Bref… (vous êtes impatients, ou pas) le R'n'R et le Rab peuvent être considérés comme un mélange de quatre choses :
— la musique blanche : country ou hillbilly (avec parfois des restes de bluegrass, d'honky tonk ou de folk) ;
— la musique noire : blues ou r'n'b ;
(et les deux plus importants
— le "bop" : le "jazz" (essentiellement issu du western swing mais aussi le blues swing voire le swing [jazz] ou même le bebop), le ragtime ou le boogie (hillbilly boogie ou boogie woogie);
— le gospel, blanc ou noir.
(— et un peu de pop aussi).
Mélange qui est joué le plus vite possible (uptempo), avec des rythmes syncopés et bien souvent binaires (parfois, surtout dans le Rab, du faux ternaire, plus souple, c'est-à-dire l'utilisation d'un rythm shuffle).
On peut différencier le rab et le r'n'r de plusieurs façons différentes : le premier serait plus rural, l'autre plus urbain ; l'un serait plus sudiste, l'autre nordiste (ce qui est idiot parce qu'il y a du Rab en alaska ou dans l'ohio ou au canada) ; l'un serait plus hillbilly, country, l'autre plus r'n'b ; l'un plus shuffle, l'autre plus binaire ; dans l'un il y a de la contrebasse, dans l'autre de la basse ; etc. Aucune différenciation n'est parfaite.
L'orchestre R'n'R et Rab est constitué principalement d'un guitare rythmique (acoustique dans la plupart des cas, cela peut aussi être un banjo), d'une "lead guitar", électrique ou amplifiée ou même acoustique ! (ou un piano) et une contrebasse (remplacée parfois par une basse). Auxquels on peut rajouter une batterie, ou d'autres types de percussions — ces derniers sont souvent bannis des orchestres Rab parce qu'"impurs" au profit, généralement, du tout cordes —, une guitare slide, une pedal steel, un banjo, un violon, un accordéon, une trompette, un saxophone, un ukulélé, un harmonica, un piano, une flûte des effets spéciaux sur bandes voire une clarinette, une theremine etc.
Le chanteur de R'n'R — mythe du cow-boy avec sa guitare oblige
— est la plupart du temps guitariste rythmique (ou du moins il fait semblant…), parfois il est le "lead guitarist" (c'est le cas de chuck berry par exemple) ou pianiste (Jerry Lee Lewis, little richard par exemples). Beaucoup plus rarement (et tardivement), et surtout dans le "R'n'R commercial", il ne fait que chanter.
99% de la scène country'n'western passée ou à venir ont joué à un moment ou à un autre du R'n'R ou du Rab (et continuaient à faire de la country pendant leur période R'n'R) ; bref, l'opposition country/ rock'n'roll ? Un beau mythe…
À la scène country, on peut ajouter une bonne partie de la scène R'n'B passée ou celle de la soul à venir. Et aussi la scène R'n'b blanc italo-américaine. Enfin, qq groupes de jazz, dans le nord, migrent vers le R'n'R (4).
Et n'oublions pas la horde de gamins dans les banlieues américaines qui monteront des orchestres pour jouer dans les bals de lycées ou d'université ou dans le garage de leurs parents (certains iront grossir le rang du rock sixties ou seventies, comme Zappa ou Beefheart (5))
Ces derniers joueront un R'n'R que l'on peut qualifier de "50's punk", de (50's) garage rock ou de frat rock, un versant plus rythm'n'blues que le r'n'r sudiste issu de la scène country, souvent plus punk (mais des fois beaucoup plus mièvre) et basique qui apparait vers 56/58. Beaucoup de rocks instrumentaux au début des 60's et beaucoup de groupes à l'anglaise entre 64 et 70 (ce que l'on nomme communément garage rock ou 60's punk).
La surf music nait de l'appropriation, au début des années 60, par les surfeurs de la côte ouest du r'n'r, en particulier celui de Dick Dale, l'inventeur du genre après avoir joué, façon picking, le plus rapidement possible un air folk de je-ne-sais-plus-quel-pays-de-l'est (qui deviendra l'un des riffs caractéristiques du genre). Très souvent instrumental, parfois joué par des groupes qui n'ont jamais vu la mer (comme les trashmen). Parallèlement, il existe de la fausse surf music, qui est plutôt du r'n'r pop vendu comme de la surf music : c'est le cas des Beach Boys ou de Jan & Dean. En bref, pour ce faire une idée du genre, écoutez Dick Dale, plutôt que les beach boys.
en bref :
— western music : musique populaire des états du sud-ouest des USA qui prend racine dans les chansons de cow-boys et de la conquête de l'ouest. Genre popularisé par les westerns des 30's & 40's. À écouter, pour se faire une idée : Gene Autry ou the sons of the pioneers.
— western swing : mélange de western music et de jazz.
— hillbilly, old time music : music populaire ou traditionnel des états du sud est des USA, en particulier des appalaches. À écouter, Dock boggs, Charlie pool, la carter family.
— le bluegrass : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bluegrass. À écouter : Bill Monroe.
— hillbilly boogie : mélange de boogie woogie et de musique hillbilly. Pendant hillbilly au western swing.
— Country : terme politiquement correcte pour hillbilly ou, plus communément, abréviation de country'n'western, qui est la fusion de la musique western avec la country (au sens de hillbilly music) dans les années 30, en particulier par la réappropriation du folklore cow-boy par les orchestres des états du sud-est. À écouter : Jimmy Rodger ; Hank Williams (senior).
Revival country'n'western post-R'n'R, issu du R'n'R et du nashville sound(= country'n'western "urbanisée", très pop, souvent aseptisée et en réaction au R'n'R, produite à Nashville, Tennessee au milieu des années 50). À écouter : le johnny Cash période columbia.
— Honky Tonk : genre de country'n'western joué dans les bouges (d'où son nom) du sud-est des USA, caractérisé par des éléments swing et blues et des thèmes tournant autour du jeu, de l'adultère, de la boisson, du désir sexuel, etc. À écouter : Hank Williams Sr.
II/ Proto-R'n'R et proto-RockabillySi le genre nait dans les années 50, on trouve ici, ou là, dès les années 30 des semblants de R'n'R.
C'est le cas, notamment d'une poignée de morceaux joués par le bluesman géorgien (l'état des USA
) Barbecue Bob vers 1929-30, mélanges uptempo de ragtime, blues, folk et gospel (voire boogie) ; que l'on peut qualifié sans trop hésité de rock'n'roll avant l'heure (il y a même les riff des sun records presley) !! Par exemple
honey you're going too fast : https://www.youtube.com/watch?v=5rUYuQEmw6c&feature=related ou, surtout,
Red hot mama : https://www.youtube.com/watch?v=eIXUZ56_a1w&feature=related
(moins proches du R'n'R, on peu ajouter
they're red hot, ragtime de 36 de Robert Johnson ou certains ragtimes et proto-rythm'n'blues du demi-dieu du Delta Blues Charlie Patton).
(partie incomplète, j'y reviendrais plus tard).
III/ Rockabilly et rock'n'roll blanc (issu de la sphère country)A/Bill Haley & his cometsDès le début des années 50, Bill Haley, un chanteur de western swing, décide de marier western swing et R'n'B, souvent en édulcorant les morceaux qu'il adapte. Le premier à avoir un petit succès avec du rock'n'roll et à le sortir des USA (avec
rock around the clock comme chanson titre du film
blackboard jungle(6)). Un R'n'R swing, un peu mou et finalement assez gentillet.
Thirteen women and an only man in town est pas mal ; le reste
Bill Haley fut éclipsé — parce que trop vieux, trop gros, pas un canon de beauté, une coupe de cheveux à la con, trop swing, trop mou — dès 56 par un jeunot de Memphis, Tennessee, Elvis Presley ; il ne s'en remis pas vraiment.
En rock'n'roll (western) swing, je lui préfère nettement Sonny Fisher (/watch?v=aH42rggUuoQ&feature=related) ou
49 women de Jerry Irby (/watch?v=vpBWaeBFdPk) :
j'ai dix-neuf chiots et un vieux chien hirsute
j'ai dix-neuf chiots et un vieux chien hirsute
prends chaque chien que j'ai pour poursuivre mes femmes
bien,49 femmes c'est mieux que deux ou trois
Ouais, 49 femmes, c'est mieux que deux ou trois
tu peux en perdre cinq, il t'en restera encore 44B/ l'écurie Sun RecordsSun records est un label et un studio d'enregistrement de Memphis, Tennessee fondé et dirigé par Sam Philips. Label de blues (dont la plupart des enregistrements sont revendus à Chess Records, à Chicago) et de country, il s'impose comme la mecque du rock'n'roll au milieu des années 50 après avoir déniché la poule aux œufs d'or en la personne d'Elvis Presley (et calibré, par la même occasion, le genre, un peu disparate jusque-là). Sam Philips est aussi celui qui a enregistré Rocket 88, au début des années 50, par Jackie Brenston et Ike Turner, un rythm'n'blues rapide/ proto-R'n'R popularisé par Bill Haley.
a/Elvis Presley Sa discographie Sun — ce qu'il y a de plus intéressant chez lui — se partage entre rythm'n'blues "hillbillisé" (
that's allright mama,
Baby, let's play house,
good rockin' tonight par exemples), hiilbilly ou bluegrass R'n'Bisée (
Blue moon of kentucky,
I don't care if the sun don't shine(7), etc.) et ballades country. Rockabillies avec une répartition homogène entre hillbilly, blues, "bop", gospel et pop ; à peu près tout est très bon, et à préférer aux sessions RCA si on doit faire un choix.
Comme un con(
, Sam Philips le vend à RCA par l'entremise du Colonel Parker, et se fut le début de la fin pour Elvis. Enfin… certains disques RCA (jusqu'à son service militaire en allemagne) sont honorables, et il y a surtout Heartbreak hôtel.
J'en profite pour écrire que Elvis n'emprunte pas
Hound Dog à Big Mama thorton mais à un groupe de R'n'R qu'il a croisé à las Vegas, Freddie Bell and the bellboys (/watch?v=fJQ-fDb4M4s) qui l'ont repiqué je ne sais où (peut-être chez Thornton mais pas forcément). À noter la présence d'une version rab d'hound dog chez RCA vers 53-54 par Jack Turner (/watch?v=2AbAotf6ac0) et d'un plagiat,
bear cat chez Sun par Rufus Thomas ; sans parler de diverses versions hillbilly boogie ou rab entre 50 et 54 : /watch?v=4BNe4y6pJck&feature=watch_response (pas vraiment la version de leiber/ stroller/ otis), /watch?v=ZuDuuPWVL0s&feature=related (Billy Starr, peut-être ma version préférée, 1953) ou encore /watch?v=EQrGgmyUXu0&feature=relmfu.
b/ Jerry Lee Lewis Pianiste rock'n'roller et country, rival de Presley pour le titre de King, meilleur ennemi de Chuck Berry depuis le jour où il a joué sur son piano en feu pour pourrir le show de Chuck Berry, juste après lui, white trash, bondieusard et qui ne se prend pas pour de la merde
. Là, où un certain nombre de ses contemporains ont la fâcheuse tendance à édulcorer les paroles des morceaux blues ou R'n'B repris, lui fait l'inverse en les rendant plus scabreux ; ce qui ne l'empêche pas par ailleurs d'avoir ses crises morales et de prendre le chou à sam philips à propos de chansons qu'il juge contraire à la bible (comme au moment de l'enregistrement de Great balls of fire).
Presque tout est bon chez JLL au moins jusqu'au début des 70's. Beaucoup de country, largement plus que de R'n'R ! (même chez Sun). Personnellement, j'ai une préférence pour les disques enregistrées pendant sa traversée du désert (de 58 à 64), notamment pour sa reprise de
money, that's what I want, où les chœurs et les cuivres fusionnent, donnant ainsi l'impression que ces derniers chantent. Son live au star Club de Hambourg pour Philipps, assez violent, est un des meilleurs disques de rock'n'roll. Meilleur interprète de Ray Charles, sa version de hit, the road jack pour mercury est superbe (et qui se trouve, ce qui ne gâche rien au plaisir, dans la BO de macadam à deux voies de Monte Hellman). Ses lives filmés sont aussi à voir.
c/Johnny CashCelui qui est venu enregistrer de la country mais qui finalement voulait enregistrer du R'n'R, ce à quoi Sam Philips répondait : c'est bien, cela fera une excellente chanson pour Warren Smith (Rock'n'Roll Ruby), Roy Orbison (you're my baby) ou pour Elvis (get rythm). Enfin, non, celle pour Presley, il a eu droit de l'enregistrer ; ce cochon de Presley étant parti chez RCA
À défaut de R'n'R, Johnny Cash sera l'occasion pour Sam Philps de transplanter dans la country certains éléments du R'n'R : jeu uptempo, blues très marqué, guitare électrique, reverb, chant, etc. mais en écartant le côté pornographique, sauvage et diabolique du R'n'R. Il en résulte une country rapide, bien souvent rockabilly (sans pour autant être R'n'R). Un truc qui est trop country pour les amateurs de rock et trop rock pour les amateurs de country.
À noter que sa musique tendait davantage vers le r'n'r lors de ses concerts dans les 50's, où il interprétait même ses démos que Philips lui interdisait d'enregistrer !
À côté des classiques Folsom prison blues, I walk the line, hey porter, big river ou cry, cry, cry, mes préférences vont à
Straight a's in love,
leave that junk alone (une demo R'n'R avec force hoquets) et le très beau
give my love to rose.
Comme pour les précédents presque tout est très bon dans sa discographie sun.
d/Carl Perkins Un des meilleurs rockabillies, à mi-chemin entre Presley et Cash. Sa musique moins pop que celle des précédents est aussi plus violente, plus sombre. Comme pour les autres tout est bon dans sa période sun, avec qq pépites comme honey don't, dixie fried, put your cat clothes on, pink pedal pusher ou même blue suede shoes de très loin supérieur à la reprise aseptisée de Presley.
C'est aussi une des principales influences (avec buddy holly) des beatles.
e/Roy OrbisonLe plus pop de l'écurie. Beaucoup de ballades. Tout vaut le détour
. À écouter :
Dominof/Warren smithCelui qui voulait enregistrer de la country mais que Sam Philips obligeait à enregistrer du R'n'R — warren smith n'aimait pas ça. À écouter : l'excellent
uranium rock,
rock'n'roll ruby,
ubangi stomp,
I love ifi you want it, le très beau
black moustache and red cadillac.
g/ Charlie FeathersPas vraiment l'écurie sun : bien qu'ayant commencé chez sun (comme chanteur hillbilly), il a rapidement claqué la porte de Sun records pour aller se vendre à la concurrence, Sam Philips voulant le garder comme chanteur country exclusivement. Il grava donc ses premiers véritables morceaux R'n'R pour les labels king (il fait du pseudo sun records) et Meteor.
Le meilleur, de loin, et chose rare, ses meilleures disques, il les a pondu en fin de carrière (dans les 80's/90's). Illettré, c'est probablement le seul théoricien du genre, dans lequel il voyait le début et la fin de chaque musique (du sud des états-unis ; il ne connaissait pas schoenberg
) ; sa musique est un peu à l'image de ça : le point de rencontre de chaque musique. Le blues rural se dispute au funk, qui se dispute à la country qui se dispute au blues modal qui se dispute à la disco, à des réminiscences africaines, au folk, hillbilly, boogie, pop et.
À écouter : sa discographie chez Norton et New Rose. Et jungle Fever est une tuerie (aussi bien dans sa version des années 50's que dans la version Rab funky-disco des 80's) ; À l'exception d'un coup de cymbale en introduction, il n'y a pas de percussions de tout le morceau (dans la première version) (9)
Ses versions de
Folsom prison blues et de
In the pines sont aussi exceptionnels
(À suivre : vous pouvez poster mais en évitant les citations car il n'est pas impossible que je remanie le texte)
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(1) chuck berry raconte que son rock'n'roll est naît de la volonté de satisfaire son auditoire noire qui réclamait de la country et son auditoire blanc venant s'encanailler avec du blues.
(2) Il faut tout de même noter que si, avant 55, les blancs pouvaient ouvertement jouer, enregistrer de la "musique de noires", l'inverse n'étaient pas possible (ou largement difficile), ségrégation oblige (3) ; mais les chanteurs country et les bluesmen échangeaient sur leur technique de jeu, s'inspiraient les uns des autres. Si le chanteur de country Jimmy Rodger récupérait le blues et le popularisera auprès du public blanc, il influencera de nombreux bluesmen, comme Howlin' Wolf.
(3) l'explosion du rock'n'roll, au milieu des 50's, aura permis aux afro-américains de s'approprier la musique blanche et son répertoire (et l'émergence de chanteurs noirs de country, comme Al Dowing !!).
(4)En Europe, les premiers groupes de rock français et belges étaient des orchestres de jazz (boris vian, henry salvador, moustache, milou duchamp etc.)
(5) (période garage-surf) /watch?v=MK8enLm4W64
(6) Pour les fans de fonzie : c'est aussi la chanson titre de la première saison de la série happy days dans les années 70.
(7) chanson de cendrillon de disney !!!
(
Sa deuxième poule aux œufs d'or, Jerry Lee Lewis finira par faire, en pleine gloire, en 58, un méga scandale en grande-bretagne — il présenta la gamine de 13 ans qui l'accompagnait, à la presse UK, comme sa cousine et son épouse — et Jerry Lee Lewis est devenu un pestiféré jusqu'en 64 (où il rejoindra mercury). La troisième, Johnny Cash, claquera la porte à la fin des années 50 pour rejoindre Columbia — avec Roy Orbison et carl Perkins — espérant pouvoir y graver ses concept albums que lui refuser Sam Philips
(9) même effet d'illusion acoustique sur le très beau
blue moon baby de dave 'diddle' day où le jeu slap reverbé de la contrebasse semble être des bongos : [url]/watch?v=AgKAecvM2eU[/url]