Opéra-Comique : Charpentier, David & Jonathas (janvier 2013)

Production de Christie et Homoki, créée à Aix cet été.

C'est la première fois que je commets une forfaiture pareille : j'ouvre le fil seulement pour signaler que j'ai une place (6€) à vendre pour la première, lundi.

Et j'espère bien sûr vous lire sur le sujet. C'est plus crédible quand ça ne sonne pas hypocrite, mais quand même...

TRAGÉDIE BIBLIQUE en cinq actes et un prologue, 1688.

Direction : William Christie, Les Arts Florissants
Mise en scène : Andreas Homoki

David, Pascal Charbonneau (ténor)
Jonathas, Ana Quintans (soprano)


J'y serai le 22 janvier.

Fiordiligi a écrit:

J'y serai le 22 janvier.

Moi aussi!

David et Jonathas : 14/01/2013

Opéra-Comique, Paris


David : Pascal Charbonneau
Jonathas : Ana Quintans
Saül : Arnaud Richard
Joabel : Krešimir Špicer
Achis : Frédéric Caton
La Pythonisse : Dominique Visse
L'Ombre de Samuel, premier guerrier : Pierre Bessière

Les Arts Florissants

Direction musicale : William Christie

Mise en scène : Andreas Homoki



Production créée à Aix l'été dernier, cette production de David et Jonathas venait se montrer à l'Opéra-Comique. Après Atys, voici ma deuxième rencontre avec William Christie dans ces lieux, et c'est encore une fois un grand moment !

L'oeuvre :
Peu d'action, beaucoup de sentiments... je dois dire que si je trouvais la musique très belle, je n'avais pas vraiment senti toute la charge émotionnelle qui se dégage de cette musique, de ce texte et de cette œuvre. Comment rester insensible à la délicatesse de l'orchestre, à la profondeur des trois personnages principaux, à cette amitié si franche ! L'orchestre reste très français, mais avec quelque chose de plus par rapport au rival LULLY : une certaine profondeur, mais aussi quelque chose de plus délicat et sobre (mais pas forcément simple!).

Orchestre et direction :
Il faut bien avouer aussi que William Christie est parfaitement à son affaire ici. Alors que son Atys avait été légèrement chahuté au sujet d'un orchestre peut-être un peu trop fournit et rond (enfin quand même superbe!), j'ai entendu ce soir un orchestre au contraire un peu sec par moments, mais avec une dynamique superbe, des couleurs et une délicatesse qui me semblent encore mieux mises en valeurs que dans l'enregistrement studio de 98. Dès le début de l'acte I, on entre vraiment dans le monde créé par Christie et ses musiciens, avec une claveciniste splendide, des bois à se damner... Quel beau travail !

Mise en scène :
Dans cette production, il y a un vrai choc entre ce qu'on entend et ce qu'on voit. Andreas Homoki s'éloigne totalement de la tragédie lyrique telle qu'on se l'imagine. Alors que pour le moment, je n'avais vu que des mises en scènes ayant un lien avec l'époque de la composition, on se retrouve ici dans un pays non identifié (méditerranéen selon le programme et certains costumes) au début du XXème siècle. Aucune référence religieuse ici, le metteur en scène voulant vraiment mettre le conflit de pouvoir en avant ainsi que les relations entre les personnages. Pour approfondir les personnages et donner un recul à cette histoire dans laquelle il manque les actes parlés qui composaient à l'époque un tout avec la composition de Charpentier, les danses nous montrent des flash-back de la jeunesse des deux amis : vivant sous le même toit alors que l'un est semble-t-il d'une catégorie sociale "inférieure" à celle de Saül. On découvre ainsi petit à petit la chute de Saül et la cause de cette haine envers David. Petit à petit, on construit ce passé où se nouent les relations entre les personnages. Bien sûr, nous n'avons du coup aucune danse... mais vu l'éloignement avec le style "grand siècle", des chorégraphies auraient peu paraître vraiment déplacées.

Passons tout de suite au sujet qui fâche : le déplacement du prologue entre les 3ème et 4ème actes... Bien sûr, ça fait un peu bizarre... mais la façon dont il est traité est parfaitement logique dans sa nouvelle place. On y découvre un Saül aux abois, sombrant dans la folie devant toutes ces copies de sa femme, morte alors que Jonathas n'était encore qu'un enfant. Donc pourquoi pas, et c'est tellement bien réalisé !

Pour ce qui est des personnages, il faut bien voir que Homoki parle vraiment du pouvoir. Ainsi, les différents groupes se mélangent... ce sont les chefs qui mettent en avant cette tension sous-jacente. Et même c'est Saül et Joabel qui sont vraiment ceux qui font monter la violence. Au milieu de cela se trouvent David et Jonathas. L'un ancien homme du peuple monté en grande, et l'autre fils de celui qui détient le pouvoir (moral ? financier ? peut importe...).

Tous ces personnages se croisent, se battent et se parlent dans un décor unique, entièrement fait d'un bois clair dont on voit les nœuds. Cette grande pièce va par contre énormément bouger durant toute la soirée. Répondant aux tensions en se rétrécissant, créant des espaces plus confinés pour les moments intimes, le jeu de parois montre aussi tout le désordre psychologique d'un Saül déclinant lors du prologue.

Question direction d'acteurs, tout est très bien réglé et fluide, les personnages vivant véritablement sur scène.

Seule réserve : ce ballet de descente de rideau, qui découpe trop l'action dans le début de la soirée, isolant régulièrement deux mêmes parties d'une scène.

Le chant :
Tout comme l'orchestre, le chœur des Arts Florissants est encore une fois superbe. Précis et uniforme, il offre en plus des solistes pour les petits rôles fort bien chantés... un tel niveau de choristes est toujours impressionnant !

Dans le double rôle d'un guerrier et de l'Ombre de Samuel, Pierre Bessière impressionne par une voix de basse vraiment splendide : timbrée et franche, il ne vacille jamais, toujours splendide.

Dominique Visse reprend le rôle qu'il chantait déjà en 98. La Pythonisse lui permet de donner libre court à sa voix si particulière, tantôt féminine puis masculine. Le personnage prend alors toute sa dimension étrange, ce qui est renforcé par la dizaine de femmes, copies de la femme de Saül. Mais si l'interprète est toujours aussi intéressant et fantasque, avec une très bonne diction et un jeu de scène très libre, la voix a perdu de sa superbe. Avec deux registres assez disjoints et un volume réduit dans l'aigu, Dominique Visse reste en dessous de ce qu'il faisait il y a quelques années, même avec l'appui d'une mise en scène. Espérons juste une méforme pour cet artiste si particulier mais aussi si passionnant !

Comme à chaque fois avec Frédéric Caton, je suis resté sur ma faim avec cette basse qui semble ne pas vraiment sortir, qui reste étouffée et peu sonore. Bien sûr, Achis n'est pas forcément un grand personnage plein de noblesse (surtout dans cette mise en scène), mais pourquoi ne pas lui donner tout de même une voix plus sonore et noble ? Bonne diction et style... juste cette impression que la voix reste bloquée dans la gorge.

Krešimir Špicer joue au méchant de service en Joabel. Avec une voix de ténor beaucoup plus charpentée que ce que propose Fouchécourt dans le studio de Christie, on a une toute autre vision du personnage. Ici, il se trouve beaucoup plus noire et violent, là où Fouchécourt nous montrait un intriguant manipulateur. Le ténor s’acquitte parfaitement de son rôle, tant scéniquement que vocalement.

Mais ce sont bien sûr les trois personnages principaux qui retiennent le plus l'attention. Arnaud Richard tout d'abord propose un Saül plein de morgue au début, avec une voix noire et superbe. Mais il va rapidement aussi montré ses talents d'interprètes en donnant à voir la véritable descente aux enfers du personnage, sombrant dans la folie. Le chanteur sait créer ce monstre qui prend vie. Diction parfaite, talent scénique indéniable... un grand moment de chant et de théâtre !

Ana Quintans est un Jonathas splendide. Scéniquement, la jeune femme fait totalement illusion en jeune garçon. Et vocalement aussi, puisqu'elle possède un instrument très clair et délicat. Au lieu d'un jeune garçon pour chanter le rôle, on a ici un véritable soprano (donc qui chante juste, qui sait orner...) qui est vraiment splendide, composant un personnage tout en délicatesse et en amour/amitié pour David. Et quelle grâce sur scène... la jeunesse et la fraicheur donnent vraiment l'impression d'être devant un jeune garçon. Diction et style impeccables bien sûr. Donc que dire de plus ? Parfait !

Pascal Charbonneau relève un beau défit en chantant David. Il aurait été facile de prendre un contre-ténor pour chanter le rôle (comme Gérard Lesne en 98), mais William Christie a voulu donner le rôle à un ténor ou un haute-contre. Et Pascal Charbonneau réussit à chanter tout le rôle sans se réfugier dans la voix de tête... toujours en voix mixte ou en voix de poitrine, le ténor chante toutes les notes avec une probité et un style qui laisse pantois ! Alors oui, il y a quelques accros durant la soirée... mais la prise de risque est remarquable et le résultat superbe de chant et d'émotions. Car en plus de la question purement technique du chant, le ténor donne aussi une leçon d'émotions. La voix se fond superbement avec celle d'Ana Quintans, aucune des deux n'écrasant l'autre et les deux chanteurs partageant les mêmes talents de musiciens et d'interprètes. Et puis scéniquement, si ce David fait un petit peu plus âgé que Jonathas, il conserve un aspect scénique extrêmement jeune.

Pour terminer :
Voilà... une mise en scène très intelligente et belle, des chanteurs parfaits et des Arts Florissants comme toujours superbes et très bien dirigés par William Christie. Le spectacle avait été filmé à Aix-en-Provence par Arte. Espérons que cette vidéo soit un jour commercialisée car cela donne vraiment une vision différente de la tragédie lyrique (que ce soit l'histoire en elle même ou la mise en scène) et nous permet de voir que cette tragédie fonctionne très bien sur scène.
Un superbe spectacle !

Désolé par contre de voir l'accueil du metteur en scène lors des saluts. William Christie devait bien se douter que la mise en scène n'allait pas plaire, car c'est lui et ses chaussettes rouges qui va chercher Andreas Homoki (laissant Pascal Charbonneau un peu surpris!). Et en effet, beaucoup de huées, nuancées par quelques timides bravos et des applaudissements… Qu'on aime pas, je peux comprendre, mais huer est toujours une manière fort violente de se manifester je trouve!

Très beau compte-rendu Polyeucte, merci, c'est très fidèle à la production, et je m'y retrouve vraiment.


Sinon, je tiens à dire que je suis allé à Aix, et je suis allé à la générale ici, et il y a une nette différence. Je pense que c'est une différence acoustique (le théâtre en plein air est magnifique et romantique, mais peut-être un peu ingrat pour cette musique ; et surtout, c'est un drame psychologique, avec ces boites étouffantes et c'est plus fracassant à l'intérieur de la salle Favart chaude que sous le ciel aixois !), mais aussi une maturité de l'orchestre sur cette partition, et peut-être encore plus dû au changement de chanteur pour Saül.

En effet, Neal Davies, malheureusement très souffrant, campait un Saül assez horrible, qui plombait tout, notamment parce qu'il n'est pas francophone (il y avait moins de spontanéité). Arnaud Richard qui le remplace fait beaucoup, beaucoup mieux. Ce sont des scènes entières qui reprennent de l'élan !

Sinon, la production est magnifique, la mise-en-scène est vraiment chouette, et apporte quelque chose.

Le Prologue est la clef de voute de l'ouvrage, et son déplacement à la charnière de la première et deuxième partie est particulièrement judicieux - d'autant plus que la mise-en-scène est géniale (hélas elle est très mal captée à la vidéo). C'est la scène, qui, tant dramatiquement que musicalement, est le sommet de la production. Comme le dit Polyeucte, Pierre Bessière campe une Ombre de Samuel complètement fracassante, on se noierait dedans. C'est un « petit » rôle qui dure trois minutes, mais qui hante longtemps après.

La mise-en-scène de la fin est un peu Hollywoodesque, un peu larmoyante, mais c'est efficace et ça marche bien...

J'ai beaucoup aimé, je recommande vivement, c'est musicalement complètent différent que ce que Christie a fait en studio la dernière fois. C'est foudroyant, à des années-lumières de cette bien triste et creuse Médée du TCE.


La captation d'Aix est censée faire l'objet d'un DVD et d'un BluRay à paraître chez Bel Air Classiques.

Froberger a écrit:

La captation d'Aix est censée faire l'objet d'un DVD et d'un BluRay à paraître chez Bel Air Classiques.

En voilà une bonne nouvelle...
Même si on perd Arnaud Richard vraiment impressionnant! J'ai pas encore regardé la captation d'Aix... mais vu ce que tu dis, ça me refroidit un peu...


Sinon, comme toujours, programme passionnant... j'ai pas encore terminé de lire les différents articles, mais ils font du très bon boulot à l'Opéra-Comique : ils abordent un peu tous les côtés de l'oeuvre. Mise en scène et direction bien sûr, mais aussi les contextes de créations, d'écriture du livret, de la musique, le côté sacré de l'oeuvre...

J'avoue ne pas partager votre enthousiasme... mais j'ai une place à 6€ à vendre pour jeudi 24.

(Je précise à toutes fins utiles que j'y suis quand même allé, hein.)

En fait, ce n'est pas que c'était mal mais l'oeuvre me touche peu, la mise en scène m'a paru d'une assez grande vacuité, et les chanteurs n'étaient pas fulgurants. Reste l'orchestre, toujours impressionnant.

L'intérêt justement sera de comparer Christie à Haïm (même si je parle de musiciens d'une envergure bien différente) dans Charpentier, à seulement qqes mois d'intervalle, c'est assez luxueux.

Je suis toujours sceptique sur la fougue de Christie, mais ses musiciens en général me donnent beauuuucoup de plaisir. Quant à la production, bien qu'un peu effrayé, je rappelle que rien ne peut égaler la vacuité (justement) de la ridicule production de Médée par Pierre Audi au TCE. Demaiiiiiiiin!

Ino a écrit:

L'intérêt justement sera de comparer Christie à Haïm (même si je parle de musiciens d'une envergure bien différente) dans Charpentier, à seulement qqes mois d'intervalle, c'est assez luxueux.

Oui, mais les deux oeuvres n'ont vraiment rien en commun stylistiquement (et même qualitativement, à mon humble avis).

Citation :

Je suis toujours sceptique sur la fougue de Christie,

Tu ne seras pas trop bousculé dans ce cas.

Citation :

Quant à la production, bien qu'un peu effrayé, je rappelle que rien ne peut égaler la vacuité (justement) de la ridicule production de Médée par Pierre Audi au TCE.

En fait, j'ai trouvé ça plutôt pire qu'Audi, qui avait quelques rares moments de lucidité. Mais ce n'était pas prétentieux et irritant, en revanche, donc on en ressortait moins enragé contre le metteur en scène.

Disons que dans l'absolu, je crois qu'il y avait moins de contenu chez Homoki (et ce n'est pas peu dire).

Après, ce n'était pas révoltant comme pouvait l'être la laideur sans direction d'acteurs de cette Médée ; simplement un peu mince comme contenu scénique, pour une mise en scène aussi dépouillée...

Bon. J'ai le dos bousillé au plus haut point. Je cède ma place à 6€ pour ce soir (marais avant 18h30-45), une chuper place que quand t'es debout tu vois farpaitement.

Fait chier.

Mauvais poil.

Je suis allé jeudi. J'ai trouvé la musique magnifique. J'ai vraiment adoré et je me suis empressé d'acheter le disque (toujours avec Christie).

Par contre je fais partie de ces gens qui ont détesté la mes. C'est moche, beaucoup trop moche, les costumes très moches, le rideau qui se baisse et qui remonte toutes les 30 secondes c'est passionnant.............

J'avais adoré venus et adonis. Voilà un décor qui me plait.

Ici c'était froid, ces chaises nombreuses et inutiles, le chœur (qui a superbement chanté) engoncé dans cet espace ridiculement petit.

Prochain spectacle mardi l'or du Rhin et jeudi street scene

PS, si vous avez une place pour le nain à garnier lundi 4 dans les 20€ je prends

mozarteum a écrit:

PS, si vous avez une place pour le nain à garnier lundi 4 dans les 20€ je prends

Déjà qu'en s'y prenant à l'ouverture, c'est difficile à trouver... alors à cette date, après des critiques positives... n'y compte pas trop, ou alors c'est un ami qui te fait une faveur. Il y a plus de probabilité que les places à 25 se négocient à 40 ou 50 par les revendeurs du marché noir.

En revanche, tu peux essayer les places à 9€. On n'y voit rien (si, les surtitres en se levant ), mais on entend. Emprunte le livret dans une médiathèque et tente, ça en vaut vraiment la peine.

DLM a écrit:

En revanche, tu peux essayer les places à 9€. On n'y voit rien (si, les surtitres en se levant Mr. Green ), mais on entend.

Ils pourraient mettre des écrans quand même !…

mozarteum a écrit:

Je suis allé jeudi. J'ai trouvé la musique magnifique. J'ai vraiment adoré et je me suis empressé d'acheter le disque (toujours avec Christie).

Par contre je fais partie de ces gens qui ont détesté la mes. C'est moche, beaucoup trop moche, les costumes très moches, le rideau qui se baisse et qui remonte toutes les 30 secondes c'est passionnant.............

J'avais adoré venus et adonis. Voilà un décor qui me plait.

Ici c'était froid, ces chaises nombreuses et inutiles, le chœur (qui a superbement chanté) engoncé dans cet espace ridiculement petit.

Prochain spectacle mardi l'or du Rhin et jeudi street scene

PS, si vous avez une place pour le nain à garnier lundi 4 dans les 20€ je prends

Pareil ! La mise en scène est loin d'être inoubliable. Surtout que le rideau se baisse alors que les chanteurs n'ont même pas fini de chanter ! Et puis les mouvements des murs sur le côté, c'est bien mignon mais quand on est pas bien en face, on ne voit plus rien.

La captation d'Aix est repassée hier soir sur Mezzo.
J'ai été étonnée par la différence avec le ressenti en salle (à Comique), qui m'avait enchantée, tant par l'orchestre que par les voix  .

A la télé, l'orchestre m'a paru brutal et presque brouillon. Charbonneau m'a semblé très en difficulté, avec la voix désagréablement serrée dans un rôle trop tendu. Dominique Visse et Ana Quintans étaient comme dans mon souvenir.
Ce n'était pas la même représentation, pas la même salle, pas la même acoustique : autant de raisons de ne pas avoir le même "produit". Mais là, tout de même, je ne m'attendais pas à une telle différence.

Fiordiligi a écrit:

La captation d'Aix est repassée hier soir sur Mezzo.
J'ai été étonnée par la différence avec le ressenti en salle (à Comique), qui m'avait enchantée, tant par l'orchestre que par les voix .

A la télé, l'orchestre m'a paru brutal et presque brouillon. Charbonneau m'a semblé très en difficulté, avec la voix désagréablement serrée dans un rôle trop tendu. Dominique Visse et Ana Quintans étaient comme dans mon souvenir.
Ce n'était pas la même représentation, pas la même salle, pas la même acoustique : autant de raisons de ne pas avoir le même "produit". Mais là, tout de même, je ne m'attendais pas à une telle différence.

Tant que ça?
Oui, Charbonneau était plus à l'aise à l'Opéra-Comique et l'orchestre sonnait mieux (l'effet du plein air n'aide pas je pense...)
Par contre, Visse m'a semblé plus en forme à Aix.
Et surtout à l'Opéra-Comique, on avait Arnaud Richard...

Enfin ça donne quand même un beau souvenir...



Enfin je parle du DVD... il y a peut-être eu quelques retouches par rapport à la captation en direct... je ne sais pas!

Polyeucte a écrit:

Tant que ça?

Oui, vraiment, mais je me rends compte que c'est hyper subjectif : comparer le souvenir d'un spectacle vu dans la belle salle Favart il y a 10 mois avec une retransmission vue à la télé pendant que mes enfants commentaient bruyamment leur partie d'échecs dans la pièce à côté...  

Polyeucte a écrit:

(l'effet du plein air n'aide pas je pense...)

Ca doit beaucoup jouer. Le plein air est vraiment un exercice à part. En captation vidéo, on a tendance à oublier ces conditions particulières.

Fiordiligi a écrit:

...pendant que mes enfants commentaient bruyamment leur partie d'échecs dans la pièce à côté...  

C'est de la faute des enfants tout ça!

Non, mais c'est sûr qu'il y a beaucoup de ressenti subjectif dans un tel souvenir...

Fiordiligi a écrit:

pendant que mes enfants commentaient bruyamment leur partie d'échecs dans la pièce à côté...  

Oh oui, c'est terrible. Quels galopins, ils jouent aux échecs au lieu de finir leur niveau de WoW. Et en plus ils communiquent ! Mais qu'est-ce que tu leur as fait, ils ne seront plus insérables socialement...