Cela vient de sortir, et...
Hugo WOLF : Penthesilea, Lieder orchestraux (Simon Gaudenz, dir. ; Benjamin Appl)Tout d'abord, carton rouge à CPO pour l'iconographie. Dans le cas de
Alfvén, ils utilisent des pochettes similaires. Ici, c'est exactement le même tableau que pour la pochette des (excellentes) symphonies de
David ! Jugez donc :
Ensuite, je me suis précipité sur cette sortie à cause de
Penthesilea, un poème orchestral dont je suis absolument fou.
Comme Mélo, ma version de référence est celle de Suitner.
Il me semblait avoir dit le plus grand mal de la version DFD quelque part (au point de me moquer méchamment), et aussi que
Barenboim était bien mais sans plus.
Je suis au regret d'annoncer que j'ai détesté cette nouvelle version car elle est très éloignée de mes attentes. Prise de son fabuleuse, nous avons clairement la meilleure captation disponible. Par contre, les parti-pris interprétatifs... Tout est mené au pas de charge, dans un spectre aéré (autant que faire se peut au vu de la nomenclature). J'ai l'impression d'entendre une version HIP de
Mendelssohn (ou de
Bruckner aéré vu la quantité de cuivres). La fanfare initiale est municipale, le terrifiant lâcher des chiens est brusque, mais... terrifiant ? Les coupures avec les passages alanguis sont vraiment nets. Bref, une esthétique du renouveau interprétatif pour une œuvre qui, à mon sens, gagne aux interprétations à (très) grand spectacle.
Suitner aura su en tout cas communiquer suffisamment d'emphase et de noirceur (comme dans son
Sacre anthologique).
Pour les lieder, les connaissant assez mal, je m'abstiendrai de juger. Du moins, la voix claire fonctionne bien avec les textures allégées de
Gaudenz. Est-ce là encore du hors-style ? Le résultat est très différent de l'opulence développée par
Nagano et
Henschel.