avec ce disque datant de 1976, le grand songwriter Antonio Carlos Jobim nous démontre combien peut être fine la frontière perpétuellement placée entre musique populaire et musique savante.
Loin d'être une banale "version symphonique" de chansons pop ou rock (comme l'album "classique" de Metallica ou autres "Symphonique Sanson"...), Antonio Carlos Jobim et son orchestrateur Claus Ogerman ont tissé pour cet album d'inspiration écologiste, plusieurs morceaux en forme de petits poèmes symphoniques (Saudade Do Brasil, Arquitetura de Morar, O Homem) à la fois dignes des plus grands maîtres du 20ème siècle (Debussy, Villa-Lobos...) et tout à fait personnels, les harmonies extrêmement impressionnistes rappellent aussi des compositeurs plus récents comme Messiaen ou les atmosphères cinématographiques (les travaux symphoniques de Lalo Schifrin ou de Philippe Sarde).
Un disque à part qui fera tomber bien des préjugés...