J'ai bien conscience que je ne dois pas être dans le bon topic, mais je ne sais pas où aller... Je fais donc confiance aux GO pour remettre ce message dans le lieu adéquat
Je voulais parler de ce feuilleton qui n'en finit plus au sujet de la salle Pleyel :
La cour d'appel de Paris a débloqué hier la mise en concession de ce haut lieu de la musique classique, qui avait été gelée par le tribunal de commerce à la demande de l'ex-épouse de l'ancien propriétaire, Marie-Christine (ou Carla-Maria) Tarditi, laquelle va se pourvoir en cassation.
Son ancien mari, M. Martigny a été propriétaire de la salle de 1998 à 2009. Il l'a cédée à la Cité de la musique en 2009 pour 60,5 millions d'euros, un prix très inférieur à sa valeur, selon Mme Tarditi.
Une procédure est en cours devant le tribunal de commerce pour faire annuler l'assemblée générale de la société IDSH, dont Mme Tarditi est actionnaire minoritaire, qui a acté la cession de la salle.
Dans l'attente de ce jugement, Mme Tarditi avait obtenu du tribunal de commerce qu'il interdise, à titre conservatoire, à la Cité de la musique de signer un contrat de concession, comme il en a l'intention.
Elle s'appuyait notamment sur le fait que l'appel d'offres prévoyait que le nouvel exploitant de Pleyel ne pourrait pas y produire de concert ou de spectacle de musique classique, pour ne pas concurrencer la Philharmonie, la nouvelle salle de concert de l'est parisien dont l'ouverture est prévue le 14 janvier prochain.
Selon cette chef d'orchestre, ancienne directrice générale et artistique de Pleyel, il existait, dès lors, un risque que le nouvel exploitant ne dénature la salle, notamment en réalisant des travaux d'importance, et la rende impropre à la production de concerts classique.
Mais la cour d'appel est revenue sur la décision du tribunal de commerce et a renvoyé Mme Tarditi vers la justice administrative, contre l'avis du parquet général, qui avait estimé que la cour était bien compétente.
Pour la cour d'appel, la salle Pleyel appartient à la Cité de la musique, un EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial), et fait donc partie du domaine public qui relève de la justice administrative.
La cour relève également que la concession doit être attribuée "à titre précaire et révocable" et qu'elle n'a pas pour conséquence de transférer la propriété du lieu de l'Etat à une société privée. Elle constate par ailleurs que Mme Tarditi ne conteste pas le fait que cette concession pourrait être révoquée si la vente de Pleyel à la Cité de la musique était annulée.
"La Cité de la musique se félicite de cette décision qui dissipe tout malentendu, la rétablit dans l'intégralité de ses droits et lui permet d'attribuer la convention d'occupation du domaine public de la salle Pleyel", a réagi l'établissement dans un communiqué.
La Cité de la Musique a ainsi informé que le choix du futur concessionnaire se ferait "prochainement" parmi les candidats restant en lice pour la concession de la célèbre salle Art déco près des Champs-Elysées :
Le groupe Fimalac de Marc Ladreit de Lacharrière, Universal Music - Eurosites (qui possède l'Olympia), la société de production Morgane Groupe et l'indépendant Jean-Marc Dumontet/DB investissement (Le Point Virgule, Bobino, Théâtre Antoine) sont toujours sur les rangs, au contraire du groupe Lagardère qui s'est retiré récemment, après le site Vente-privée.com et le consortium Nous Production/Magma Cultura/MK2 Vision.
"Le combat de Carla-Maria Tarditi a pour objectif que Paris conserve la Salle Pleyel dédiée à la musique classique et à la danse", a réagi Mme Tarditi, dans un communiqué annonçant son pourvoi en cassation.
En ce qui me concerne, et même si je suis un vieux rétrograde, voir la salle Pleyel devenir un lieu où se produisent pétomanes et autres histrions, alors qu'elle a été spécialement conçue pour le classique, dans le respect de nouvelles techniques accoustiques, et qu'elle a notamment vu Stravinsky et Ravel diriger leurs propres oeuvres lors du concert d'ouverture, le 18 octobre 1927, ça m'ulcère. C'est dit