Playlist (67)

André a écrit:

Un récital d'airs d'opéra chanté par Alain Vanzo. Une voix unique, une diction et une élégance de phrasé auhourd'hui disparus. Malheureusement les prises de son de l'époque placent le chanteur beaucoup trop près du micro.

Vanzo a énormément chanté et enregistré en France dans les années cinquante et soixante. Par contre on ne le retrouve pas souvent dans des productions phonographiques de calibre international (Gérard dans la Lakmé de Sutherland, Nadir dans Les Pêcheurs de perles sur EMI, c'est à peu près tout à ma connaissance).

Mireille dirigée par Plasson chez EMI, la Grande Duchesse de Gérolstein chez Sony, la Périchole chez Erato. On doit avoir fait le tour des studios "de calibre internationale". Mais en fait il y a beaucoup de très bons studios français radiophoniques (Rigoletto en français, le Roi d'Ys, Sapho, les Huguenots), et bien sûr les directs (Robert le Diable). Même s'il est vrai que son potentiel n'a pas été exploité à son plein par les grandes compagnies de disques et notamment EMI qui lui a préféré Gedda. (c'est-à-dire une voix monochrome, une diction pâteuse et une expressivité bien moindre...)


Wagner :Parsifal
Leitner 54 / Windgassen, Mödl, von Rohr, Neidlinger
Paris

Prélude en cours. C'est bô, c'est bien enregistré, la prise de son est très claire, l'orchestre de l'ONP est très exact. Je précise que je l'ai acheté en me rappelant des conseils de DLM et de Polyeucte.

David qui conseille autant de glottes ça ne m'étonne pas du tout

Cololi qui se rue au cinoche pour voir les dernières glottes à la mode, ça ne m'étonne pas du tout.

Dès qu'on touche à tonton David ...

Et puis Mödl n'est pas une glotte, c'est une actrice énervée. Quand à Windgassen, c'est un tenorino, il ne tient ses Wälse que pendant 7 secondes.

Guillaume a écrit:

Et puis Mödl n'est pas une glotte, c'est une actrice énervée. Quand à Windgassen, c'est un tenorino, il ne tient ses Wälse que pendant 7 secondes.

Excellent

Leitner pour l'instant (Titurel der fromme Held) c'est très bon, ça n'est pas seulement du sous-Festspiele. La prise de son est bien meilleure que Kna 51 à ce propos, et von Rohr à cent coudées au-dessus du vieux Weber : timbre très sombre, voix sombre, mais ça reste flexible et assez expressif et dans les meilleurs moments le mot est vibrant. Neidlinger en Amfortas c'est surprenant alors qu'on l'associe à Klingsor (et à Alberich pour ceux qui ont trop écouté Krauss/Kna 56-57/Keilberth/Solti/Böhm), j'attends son Wehvolles Erbe pour juger.

C'est l'orchestre de l'ONP et les choeurs de l'Opéra d'Etat du Württemberg (de Stuttgart bref), donc pas uniquement article d'exportation. Et nos Parisiens se débrouillent vraiment pas mal.

George Frideric Handel (1685-1759) :

Suites pour clavecin HWV 430-433

= Scott Ross, sur un instrument fait par David Ley d'après un François-Etienne Blanchet de 1733

(Erato, mars 1984)

Guillaume a écrit:

Leitner pour l'instant (Titurel der fromme Held) c'est très bon, ça n'est pas seulement du sous-Festspiele. La prise de son est bien meilleure que Kna 51 à ce propos, et von Rohr à cent coudées au-dessus du vieux Weber : timbre très sombre, voix sombre, mais ça reste flexible et assez expressif et dans les meilleurs moments le mot est vibrant. Neidlinger en Amfortas c'est surprenant alors qu'on l'associe à Klingsor (et à Alberich pour ceux qui ont trop écouté Krauss/Kna 56-57/Keilberth/Solti/Böhm), j'attends son Wehvolles Erbe pour juger.

C'est l'orchestre de l'ONP et les choeurs de l'Opéra d'Etat du Württemberg (de Stuttgart bref), donc pas uniquement article d'exportation. Et nos Parisiens se débrouillent vraiment pas mal.

Je ne tiens pas Kna 51 pour LA référence

https://classik.forumactif.com/t4663-wagner-parsifal-2

Oui oui j'y écrirai un truc plus en forme quand j'aurai tout écouté. Les choeurs sont médiocres, dommage, mais je pense que c'est l'acte II qui doit valoir son pesant d'or.

Strauss: Elektra/Ozawa

Guillaume a écrit:

Gedda. (c'est-à-dire une voix monochrome, une diction pâteuse et une expressivité bien moindre...)

Ah, tu trouves vraiment ? Je n'aime pas (du tout) Gedda la plupart du temps, plutôt à cause de la couleur du timbre, des manières frustes et de la prononciation déformée... mais la voix ne me paraît pas du tout monochrome (blanchâtre, oui, mais l'émission change tout le temps, ce n'est pas du tout homogène en tout cas), l'articulation est franche, l'effort expressif patent. Même si tout tourne à la catastrophe (je ne me suis pas remis d'avoir écouté son Récitant de l'Enfance du Christ... terrifiant), je ne comparerais pas ça à une simple voix opaque et engorgée...

Content de voir que Leitner te convainc. Il faut dire qu'en matière de distribution, c'est la meilleure version commercialisée (il y a aussi, publiée par Sulemantò, un Leopold Ludwig avec Kónya, Stewart, Siepi...), et en plus c'est très tendu et beau orchestralement.

Et pour l'impression d'ensemble, on est presque au niveau des meilleures atmosphères : Stein / Bayreuth, Levine 85, Sinopoli ou Boulez 2003 me paraissent encore supérieurs. (Que des Bayreuth d'ailleurs...)

DavidLeMarrec a écrit:

Guillaume a écrit:

Gedda. (c'est-à-dire une voix monochrome, une diction pâteuse et une expressivité bien moindre...)

Ah, tu trouves vraiment ? Je n'aime pas (du tout) Gedda la plupart du temps, plutôt à cause de la couleur du timbre, des manières frustes et de la prononciation déformée... mais la voix ne me paraît pas du tout monochrome (blanchâtre, oui, mais l'émission change tout le temps, ce n'est pas du tout homogène en tout cas), l'articulation est franche, l'effort expressif patent. Même si tout tourne à la catastrophe (je ne me suis pas remis d'avoir écouté son Récitant de l'Enfance du Christ... terrifiant), je ne comparerais pas ça à une simple voix opaque et engorgée...

J'ai expédié ça un peu au lance-pierre, mais les points en gras correspondent à ce qu'il fallait comprendre de ce que j'ai écrit. Et par-delà l'exagération rhétorique, y a des choses bien dans ce qu'il a fait (son Prophète est tout à fait bien, même si on est à des lieues de McCracken), mais il y a vraiment des enregistrements où c'est vraiment impossible.

Citation :

Content de voir que Leitner te convainc. Il faut dire qu'en matière de distribution, c'est la meilleure version commercialisée (il y a aussi, publiée par Sulemantò, un Leopold Ludwig avec Kónya, Stewart, Siepi...), et en plus c'est très tendu et beau orchestralement.

Je suis un peu déçu par Neidlinger par contre, il est curieusement prudent. Mais je suis d'accord, l'orchestre est superbe. Ludwig j'ai dû en entendre des extraits, je me rappelle d'une Verwandlung superbe. Konya même s'il est assez fluctuant (le Lohengrin de 58 me paraît son maximum de pureté vocale, 66 est déjà plus maniéré).

J'imagine que le II de Leitner surtout doit être inoubliable. Le I est bien mais je suis un peu déçu par les choeurs, trop habitué à la Colline Verte et à ses choeurs excellents de 1951 à 2012.

Citation :

Et pour l'impression d'ensemble, on est presque au niveau des meilleures atmosphères : Stein / Bayreuth, Levine 85, Sinopoli ou Boulez 2003 me paraissent encore supérieurs. (Que des Bayreuth d'ailleurs...)

Wagner lui-même inspire les Parsifal fait dans son Gralstempel. Ein lichter Tempel stehet dort inmitten...

Stein et Sinopoli, je ne savais pas que tu plaçais ça aussi haut. Levine j'ai bien envie d'en réécouter un bout ce soir (monologues de Gurnemanz), y a un moment où je trouvais ça mou dans les inflexions (trop de Boulez peut-être ?), à la 2e écoute, alors qu'à la première j'avais adoré.

Kegel aussi pour l'ensemble, non ? Je suis en train de réécouter - en quête du meilleur wunder-wundenvollerer heiliger Speer, et j'aime beaucoup Cold. La Verwandlungsmusik est trop rapide, certes, et c'est le sommet de la partition.

Et je ne renie pas Jordan 2012...

On se demande bien pourquoi j'ai mis un lien au-dessus.

Je déplace, je déplace...

Offenbach : La Belle Hélène, Minko

Jean Gilles : Motet " Beatus quem elegisti"

Lambert : Leçons de ténèbres, Piveteau

Louis Couperin (1626-1661) :

Suite en ré mineur

= Gustav Leonhardt, sur un clavecin Martin Skowroneck

(Philips, 13 mai 1987)

Rzewski, The people united will never be defeated. Takahashi.

Le son de ce piano / de ce pianiste / de cet enregistrement / de youtube / de mes haut-parleurs / ... est surprenant.

=> Schubert, lieder - Samuel Hasselhorn

Vingt-trois ans, et un art de chanteur et de diseur hors du commun. (Le pire est qu'ils ont donné la palme à des mâchonneurs au concours de lied où j'ai entendu ça...)

=> Schubert, Sakontala, extrait - Stephan Loges

=> Schubert, Der Atlas - Stephan Loges / Roger Vignoles

Loges, une valeur sûre.

=> Schubert, Winterreise - Adrian Eröd

Ne rend vraiment pas justice à la voix, Gramola sonne comme toujours très sec...
=> Wagner, Rheingold, monologue de Loge - Adrian Eröd

Fantastique, mais c'est la première fois que j'entends ça chanté par un baryton !

=> Michel, Leçon I du Vendredi Saint - Niquet


=> Puccini, Turandot - extraits de la prise de rôle de Stemme

Comme on pouvait s'y attendre, c'est opaque, ça pousse, ça vibre... moins gênant que pour Aida peut-être, mais moche quand même.

=> Wagner, Die Meistersinger, Karajan / Dresde

Mon Dieu, j'ai tout écouté quasiment sans interruption. Ca faisait très longtemps que je n'avais pas fait ça avec les Maîtres (à bien y regarder, peut-être jamais ). Mais quel orchestre formidable ! Et j'aime beaucoup Kollo ici, assez impressionnant.


... après avoir passé plusieurs mois à n'écouter quasiment que de la musique instrumentale en disques, je crois que ma glottophilie me rattrape sévèrement.

Wagner - Tannhäuser - Vienne / Solti

Wagner: Extraits de la Walkyrie et Lohengrin/Pieczonka-Schirmer



Superbe disque!

Wagner: Wesendonck-lieder/Pieczonka-Schirmer

Bloch: 2 psaumes/Oelze-Sloane

Poulenc: Mélodies/Lott

Markevitch: Psaume/Shelton, Lyndon-Gee

Holst: Choral Symphony/Palmer, Boult

Wagner: Fin du 1er acte de la Walkyrie/Sinopoli 2000 (Domingo-Meier!)

DavidLeMarrec a écrit:

Guillaume a écrit:

Gedda. (c'est-à-dire une voix monochrome, une diction pâteuse et une expressivité bien moindre...)

Ah, tu trouves vraiment ? Je n'aime pas (du tout) Gedda la plupart du temps, plutôt à cause de la couleur du timbre, des manières frustes et de la prononciation déformée... mais la voix ne me paraît pas du tout monochrome (blanchâtre, oui, mais l'émission change tout le temps, ce n'est pas du tout homogène en tout cas), l'articulation est franche, l'effort expressif patent. Même si tout tourne à la catastrophe (je ne me suis pas remis d'avoir écouté son Récitant de l'Enfance du Christ... terrifiant), je ne comparerais pas ça à une simple voix opaque et engorgée...
.)

Vanzo fait justement le meilleur Récitant de toute la discographie de l'Enfance du Christ. Une autre production qui n'a pas eu la distribution qu'elle méritait pourtant. Très difficile à trouver, je me demande si c'est disponible en cd.

Ceci dit, il me semble que tu es injuste envers Gedda. il a un timbre ingrat et l'émission n'est pas toujours égale, mais il est plus intéressant que beaucoup d'autres semblablement équipés. Tucker ou McCracken par exemple ont plus de vaillance mais Dieu que c'est laid!

Mondonville : grands motets, Schneebeli, Coin

Marenzio : madrigaux à 5 et 6 voix, Jacobs

Campra : Te Deum - Psaume 75, Bezzina

Et ça produit quoi, Jacobs dans Marenzio ? Par pur a priori, ça ne me fait pas envie.


=> Parsifal (fin de l'acte II) - Levine 93, Bayreuth (Polaski, Domingo)

Polaski est assez hallucinante, tranchant exceptionnel. En revanche, c'est capté de façon moins physique que Levine 85 ou Stein, on y perd.

=> Parsifal (acte III) - Gergiev Mariinski (Lehman, Pape)

Pape dans un bon jour, même si la voix est un peu grise. Ce n'est vraiment pas nerveux comme lecture, la cohésion de l'orchestre n'est pas maximale, mais il reste un certain charme, plus de l'ordre du tableau que de la tension dramatique. Je crois que j'aime beaucoup.


(Je le mets dans le fil concerné, merci de réagir là-bas si nécessaire. )

DavidLeMarrec a écrit:

Et ça produit quoi, Jacobs dans Marenzio ? Par pur a priori, ça ne me fait pas envie.

Franchement c'est très bien ! Après je n'ai rien pour comparer.

Beethoven: Sonates pour piano 21, 23 et 32 (Kovacevich)

Byrd: Oeuvres pour viriginal et consort/Sempé, Capriccio stravagante

Chopin, Ballades. Witold Malcuzynski

Verdi: Un bal masqué/DVD Levine

Tu es malade ?

Xavier a écrit:

On se demande bien pourquoi j'ai mis un lien au-dessus.

Pourquoi es-tu si gentil avec le Lapinou ? Si c'était moi, tu m'aurais déjà botté les fesses depuis Mathusalem...

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Tishchenko : Symphonie n° 6 Op. 105/Rozhdestvensky

Rachmaninov, Concerto 3. Malcuzynski et Rowicki

Henry Flynt, en boucle…

LULLY : Te Deum, Niquet
A chaque fois je me demande combien de red bull ou autres boissons énergisantes il a bu avant de l'enregistrer

LULLY : petits motets, Christie

Wagner - Lohengrin - Vienne / Solti

Xavier a écrit:

Verdi: Un bal masqué/DVD Levine

Mariefran a écrit:

Tu es malade ?

Je prends ça pour ce que c'est, un genre d'Offenbach en italien, et du coup ça passe pas si mal.

Xavier a écrit:

Verdi: Un bal masqué/DVD Levine

Mariefran a écrit:

Tu es malade ?

Non, non, MarieFran: Xavier, guéri par la Grâce, va sauver son âme.

Toren wir, auf Linderung dazu hoffen,
Wo einst nur Heilung lindert.

Mais j'aime bien Offenbach! (c'est comme du Verdi, sauf que ça ne se prend pas au sérieux)

@Xavier

Schumann, Concerto / Liszt, Concerto 1 / Rachmaninov, Concerto 4. AB Michelangeli et divers chefs (Tahra)

Xavier a écrit:

Byrd: Oeuvres pour viriginal et consort/Sempé, Capriccio stravagante

VU !

Chez Astrée.

Si tu as ce disque, garde-le précieusement, il n'est plus dispo et non réédité (à ma connaissance) !

Il y a longtemps que je ne l'ai pas écouté, je conserve le souvenir d'une sonorité de clavier un peu étriquée, mais les broken consort sont particulièrement délectables...

Oui, j'adore quand il y a les flûtes en plus.
Mon disque préféré de Byrd.

Prokofiev: Alexandre Nevsky/Svetlanov