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| Opéra de Lyon, 2013-2014 | |
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Auteur | Message |
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Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 10:25 | |
| Merci beaucoup pour le compte rendu... Question sur la mise en scène... c'est bien la même de Pelly que celle qui a été filmée avec Spyres, Naouri et Dessay? Parce que même si personnellement j'aurai été plus passionné par Ciofi et Osborn, voir la mise en scène me tente... |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 10:31 | |
| Tu n'es pas difficile. Si c'est la "chose" à laquelle je pense c'était immonde. Quand je pense que France Télévision a diffusé cette horreur … Même Tcherniakov n'aurait pas fait pire, et pourtant tu sais ce que je pense du bonhomme |
| | | Nestor Mélomaniaque
Nombre de messages : 1587 Date d'inscription : 05/10/2012
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 10:31 | |
| "Donc, les Contes à Lyon ? Reprise (retravaillée) de la production basée sur l'édition Keck/Kaye entendue à Lausanne en 2003, à Marseille en 2004, Lyon en 2005, déjà et, je crois aussi, à Bordeaux (Ciofi/Delunsch pour les rôles féminins). Version "Opéra-Comique" avec (longs) dialogues, notamment à l'acte de Giulietta ; pas la version "Grand Opéra" entendue à la Salle Pleyel l'année passée (ici, Giulietta n'a pas d'air, par exemple). Pour en savoir plus : http://www.forumopera.com/v1/dossiers/hoffmann.htm . Côté mise en scène, rien à dire qui n'ait déjà été très bien vu/dit : l'ambiance résolument sombre, méphitique (notamment pour l'acte d'Antonia frotté de Murnau, Feuillade, etc. ; personnellement, j'ai vu l'escalier de "Blackmail" d'Hitchcock mais il semble que je sois bien le seul), fantastique aussi, peut-être moins immédiatement efficace au Prologue que pour les actes eux-mêmes. Pelly virtuose comme il peut l'être quand il est à son affaire ; direction d'acteurs précise, changements à vue virtuoses, détournement des codes cinématographiques des premiers âges (montage à travers les changements de décors, pseudo-iris réduisant les scènes, etc.). Une seule réserve : des placements qui ne servent pas forcément les voix ou les amènent à légèrement pousser leurs moyens dans des phrases par ailleurs tendues (Antonia et Hoffmann en haut de l'escalier pour le début de leur duo, "Vois sous l'archet frémissant" au même endroit, Mère d'Antonia invisible et partiellement inaudible, etc.). Mais il ne faut pas bouder son plaisir : c'est la meilleure mise en scène de l'ouvrage que j'ai vue en live et, sans doute, un excellent travail sur une oeuvre, en général, et la manière de la monter/montrer aujourd'hui, sans être tributaire d'une tradition sclérosante/sclérosée ni, non plus, sans la bousculer de manière insensée (au sens étymologique du terme). Je l'ai dit, j'ai lu beaucoup de choses (avec intérêt), parfois amusantes (la légende urbaine des roues télécommandées d'Olympia), d'autres que je n'ai pas comprises. La principale porte sur la direction de K. Ono, plutôt bien reçue. Pour ma part j'ai entendu quelques décalages ("traditionnels", j'ai envie de dire, dès les "Glou glou" initiaux que j'ai rarement entendus en place) mais, surtout, un son peu affûté (l'harmonie, si importante chez Offenbach et qu'on ne perçoit qu'incomplètement) à la première et pas nécessairement porteur pour les voix. Pas mauvais mais souvent lent à mon goût et, partant, lourd ; ça fonctionne mieux, pour moi, avec Philippe Forget, plus alerte, plus dramatique, peut-être plus français aussi, qui soigne mieux les plans sonores ; mais pour l'orchestre, il y a aussi eu une semaine entre les deux représentations que j'ai entendues et peut-être ceci explique cela. Côté plateau... Je m'étais tâté pour aller entendre Rancatore qui a déclaré forfait ; je n'ai pas entendu T. Trevigne qui la remplace et dont le Wanderer ne dit pas le plus grand bien (grosse voix coincée aux extrêmités ; dont acte !). On entend sur internet des extraits d'elle en Juliette, notamment, qui exposent un matériau de beau lyrique, très "américain" dans l'approche (son cossu, diction pointilleuse/affectée) ; rappelons qu'elle est arrivée sur la production pour la prégénérale, circonstance largement déstabilisante. Deux casts, donc ; deux Hoffmann en tout cas. J'ai entendu les deux. Osborn excellent/complet, dont les qualités sont largement connues (français excellent y compris dans les dialogues, voix agréable n'était un vibratello qui demande un semblant d'acclimatation, étendue suffisante pour ne pas sombrer dans les grands écarts "héroïques du rôle) ; Leonardo Capalbo m'a moins séduit mais il était audiblement malade le 22/12 (voix engorgée, très couverte, aigus instables voire octaviés, etc.), très loin de la franche/fraîche aisance de son Alfredo à Genève en février. Le français est, aussi, moins bon que celui d'Osborn (qui est, en soi, un cas d'école, cependant) mais le personnage sombre, ténébreux s'accorde magnifiquement avec la vision de Pelly ; pile et face, donc, Hoffmann solaire ou lunaire, je suis heureux d'avoir vu/entendu les deux. Pour le reste du cast, les seconds rôles sont très bons (mentions spéciales au Crespel de Peter Sidhom et aux Quatre serviteurs brillants, vifs-argent de Cyrille Dubois aussi à son affaire ici que dans son Gérald stéphanois il y a quelques semaines). Angélique Noldus, belle voix un peu sèche m'a légèrement laissé sur ma faim en Muse/Nicklausse. La présence est immédiate, chaleureuse (et Pelly lui ménage des "transformations" très efficaces) mais quelque chose (de la chaleur, quelque chose d'androgynie, peut-être) m'a manqué. Une paille, cependant... Laurent Alvaro, avec une émission parfois étrange (sons à la fois extrêmement nourris et dans le même temps secs, aigus presque détimbrés, etc.) fait des Diables étranges et aveuglants, séduisants c'est sûr, inquiétants évidemment, à la fois cauteleux et brillants, incroyablement mobiles, au français irréprochable (ceux qui ont entendu son Pandolphe le savent). Magnifique Dapertutto (et son air "retrouvé" est tellement beau, en même temps surgi de nulle part, presque un unicum qu'on n'arrive pas à replacer dans un continuum d'écriture) et, surtout, Miracle anthologique. Finissons par Ciofi qui aura donc assuré 6 représentations des 4 rôles. Gageure, sans doute, notamment dans cette version qui ajoute un air et un duo pour Stella ; c'est à dire qui allonge sensiblement le rôle (lequel est sur scène, symboliquement, dès le lever du rideau avec quelques mesures du "Non mi dir", en forme de clin-d'oeil au "divin Mozart" dont il est question dans le livret). On sait ce qui "fait" le chant de Ciofi, qu'on aime ou auquel on est réfractaire : goût inné dans l'exposition du "style" de l'écriture, quel que soit le répertoire, voix immédiatement reconnaissable (et encore plus en français, qui appelle un placement différent, avec son medium un peu écrasé), etc. On sait aussi le développement qu'a connu l'instrument ces dernières saisons : "argenture" moindre, liberté du suraigu à l'avenant et, dans le même temps, élargissement sensible du tiers médian de la voix. Le legato, lui, est inentamé, avec le charme (pour moi) caractéritique donné par la couverture du son moins en avant qu'il a pu l'être par le passé. Bref, ceci donne une Olympia laiteuse, vraie poupée de porcelaine qui s'envole (au sens propre du terme) jusqu'au contre-ré (ne pas écouter ceux parlant d'un public froid et du fait que "Les oiseaux dans la charmille" n'a pas été suivi d'applaudissements, le 22/12), une Antonia qui flatte tout ce que Ciofi a de naturellement frais, jeune, poétique, etc. (portrait peut-être plus libre qu'à Marseille en 2004, voix pleine pour une écriture originale pour ne pas dire "cahotique" dans l'air d'entrée, incandescence du trio avec la Mère), une Giulietta en plusieurs dimensions (femme aimée mais aimante, pas seulement vamp ; avec un "trcu" incroyable dans les dialogues projetés avec une fierté très séduisante, je trouve) assise sur des passages... sonores, Stella réunissant tout cela à la fois. Deux excellentes représentations, au final ; qui montrent bien quel travail a été mis à monter une oeuvre réputée (à tort) facile... A vous de compléter ! "
Je t'ai refait toutes les balises ( tu peux quote pour récupérer et remplacer ton message initial). Merci pour le compte rendu ! |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 11:00 | |
| - calbo a écrit:
- Tu n'es pas difficile. Si c'est la "chose" à laquelle je pense c'était immonde. Quand je pense que France Télévision a diffusé cette horreur … Même Tcherniakov n'aurait pas fait pire, et pourtant tu sais ce que je pense du bonhomme
Je ne pense pas que France Télé ait diffusé la mise en scène de Pelly... Ils ont sûrement diffusé celle de Carsen un jour, il y a eu la mise en scène allemande avec Villazon et Damrau, mais de Pelly, je doute... |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 11:06 | |
| En fait j'ai été tellement traumatisée par ce que j'ai vu que j'ai tendance à mélanger les M.E.S de Contes montées à Lyon. |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 11:06 | |
| - *Armand a écrit:
- Je t'ai refait toutes les balises ( tu peux quote pour récupérer et remplacer ton message initial).
Merci pour le compte rendu ! C'est bien aimable, merci ; pour une raison que j'ignore, je n'ai ni smiley, ni mise en page sous Internet explorer alors que ça fonctionne toujours avec Firefox. J'avais donc (mal) mis les balises manuellement ! - Polyeucte a écrit:
- Question sur la mise en scène... c'est bien la même de Pelly que celle qui a été filmée avec Spyres, Naouri et Dessay? Parce que même si personnellement j'aurai été plus passionné par Ciofi et Osborn, voir la mise en scène me tente...
Celle-là même, oui ; j'ignore ce que ça peut donner à l'image et je pense que la vue d'ensemble (en salle, j'entends) est une réelle plus value (Olympia soulevée 5 mètres au-dessus de la fosse avec la pénétration symbolique dans l'espace du spectateur ; la chambre d'Antonia, les déplacements de Miracle, par exemple, ses apparitions/disparitions d'un point de plateau à l'autre ; la "trouvaille" du miroir pour le vol du reflet d'Hoffmann, etc.). - calbo a écrit:
- Tu n'es pas difficile. Si c'est la "chose" à laquelle je pense c'était immonde. Quand je pense que France Télévision a diffusé cette horreur … Même Tcherniakov n'aurait pas fait pire, et pourtant tu sais ce que je pense du bonhomme
Tu es sûre de toi, parce que je ne vois pas en quoi "immonde" ? C'est pas, loin s'en faut, l'urinoir de Warli' ! Des mises-en-scène de cette qualité d'approche, de cette finesse (les "Contes", c'est quand même souvent prétexte à des trucs d'une lourdeur, d'un kitsch vraiment dommageable) et en même temps de cette efficacité (le sens de la narration, ce qui est bien le moins s'agissant d'une histoire qu'on doit donner à voir), moi j'en redemande. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 11:34 | |
| - bAlexb a écrit:
- Celle-là même, oui ; j'ignore ce que ça peut donner à l'image et je pense que la vue d'ensemble (en salle, j'entends) est une réelle plus value (Olympia soulevée 5 mètres au-dessus de la fosse avec la pénétration symbolique dans l'espace du spectateur ; la chambre d'Antonia, les déplacements de Miracle, par exemple, ses apparitions/disparitions d'un point de plateau à l'autre ; la "trouvaille" du miroir pour le vol du reflet d'Hoffmann, etc.).
Oui, j'imagine bien qu'on perd... mais j'imagine aussi qu'on a la même édition de la partition du coup, et donc ça permet d'avoir cette édition sur un support physique... (oui, je reste accroché aux petites galettes...) |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 11:45 | |
| - Polyeucte a écrit:
- bAlexb a écrit:
- Celle-là même, oui ; j'ignore ce que ça peut donner à l'image et je pense que la vue d'ensemble (en salle, j'entends) est une réelle plus value (Olympia soulevée 5 mètres au-dessus de la fosse avec la pénétration symbolique dans l'espace du spectateur ; la chambre d'Antonia, les déplacements de Miracle, par exemple, ses apparitions/disparitions d'un point de plateau à l'autre ; la "trouvaille" du miroir pour le vol du reflet d'Hoffmann, etc.).
Oui, j'imagine bien qu'on perd... mais j'imagine aussi qu'on a la même édition de la partition du coup, et donc ça permet d'avoir cette édition sur un support physique... (oui, je reste accroché aux petites galettes...) Je comprends tout à fait ; je fais partie de ces névrossés/passéistes, aussi (pire : je fais le chemin de rematérialisation, désormais). J'achèterai aussi cette captation ; la production, l'édition (la distribution, aussi) le valant largement ! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 13:33 | |
| - bAlexb a écrit:
- Donc, les Contes à Lyon ? Reprise (retravaillée) de la production basée sur l'édition Keck/Kaye entendue à Lausanne en 2003, à Marseille en 2004, Lyon en 2005, déjà et, je crois aussi, à Bordeaux (Ciofi/Delunsch pour les rôles féminins). Version "Opéra-Comique" avec (longs) dialogues, notamment à l'acte de Giulietta ; pas la version "Grand Opéra" entendue à la Salle Pleyel l'année passée (ici, Giulietta n'a pas d'air, par exemple).
Ça n'a malheureusement jamais été donné à Bordeaux, faute d'argent – mais effectivement la maison était en coproduction. Je trouve que cette version Keck « opéra comique » est la plus enthousiasmante de toutes, parce qu'en plus de ménager beaucoup de belle musique, elle fonctionne très bien dramatiquement. Il faut dire qu'à Lausanne en 2003, c'était remarquablement servi musicalement. Je l'ai déjà dit ici, j'ai été bien moins convaincu par la version « grand opéra » (qu'on appelle comme ça faute de mieux, parce que ça n'a aucune des caractéristiques du grand opéra à la française, en fait ). C'est un peu le problème avec l'édition Kaye-Keck : c'est un libre-service, où chacun peu prendre les numéros qu'il veut, ce qui offre une richesse combinatoire extraordinaire, mais rend très difficile d'anticiper ce qu'on va entendre, et n'identifie pas ce travail à un choix. Musicologiquement, c'est formidable et passionnant, mais comment fidéliser le public dans ces conditions ? Les autres éditions ne se sont pas imposées (on en reste largement, par le monde, à un Choudens-remis-dans-l'ordre), et avaient effectivement des inconvénients (même meilleures que Choudens, les frustrations étaient trop importantes pour permettre la substitution). Keck pourrait le faire, mais il faudrait proposer une édition définitive. Clairement, la version « grand opéra » était bancale, plus encore à mon avis que les Choudens-Guiraud. Lorsque j'avais essayé de comparer les deux éditions, je m'étais aperçu qu'elles étaient plus distantes entre elles que de n'importe quelle autre version... Ça rend l'imposition publique (sans parler des droits d'auteur, mais le coût doit être marginal pour une production de ce calibre) d'autant plus difficile. |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 13:48 | |
| Cette version "Opéra-Comique" (j'utilise le terme "Grand Opéra" pour dire que l'édition n'a pas recours aux dialogues, en fait) est très clairement le plus efficace/vraisemblable des avatars de la partition, je trouve. Même si on perd des pages (fussent-elles aprocryphes/trafiquées, elles appartiennent à la mémoire collective) de la version traditionnelle Guiraud/Choudens, la plus-value est ici évidente ; notamment à l'acte de Venise (le Prologue, lui, est identique et l'acte I ne varie globalement qu'à la marge, c'est à dire pour l'entrée de Coppélius qui est par ailleurs déjà largement connue/divulguée ; pour l'acte d'Antonia, les variations sont également marginales). C'est, en fait, sur l'ensemble du continuum dramatique, avec la musique pour Stella et le superbe final Muse/choeur (ce dernier désormais bien entré dans les moeurs, je pense) que l'édition Keck/Kaye s'impose et rend, à mon sens, le retour en arrière difficile. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 13:56 | |
| - bAlexb a écrit:
- (j'utilise le terme "Grand Opéra" pour dire que l'édition n'a pas recours aux dialogues, en fait)
Je te rassure, moi aussi je l'utilise, ce n'était pas absolument pas une critique. Mais je fais juste remarquer, en passant, pour ceux qui seraient moins familiers de la terminologie et tomberaient sur notre échange au hasard de recherches sur la Toile, que c'est une facilité de langage pas du tout rigoureuse. Cela dit, la convergence va au delà de l'absence de dialogues : le caractère sérieux (par exemple l'interminable duo d'amour en tranches superposées à l'acte de Venise) est beaucoup plus patent dans la version Keck 2012. - Citation :
- Même si on perd des pages (fussent-elles aprocryphes/trafiquées, elles appartiennent à la mémoire collective) de la version traditionnelle Guiraud/Choudens
C'est la seule réserve que je ferais, effectivement. Le sextuor de Gunsbourg est quand même superbe. Je n'ai pas vérifié là tout de suite, mais il me semble bien qu'en 2003 Minkowski avait conservé « Vois sous l'archet frémissant », dont j'aurais effectivement peine à me séparer. - Citation :
- C'est, en fait, sur l'ensemble du continuum dramatique,
Complètement. Effectivement « Des cendres de ton cœur » est en train de s'imposer, et il est sûr que ça a de l'allure ! Difficile de renoncer à ça, surtout que la version Choudens finit sur un effet cyclique qui n'apporte pas de surprise musicale. |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 14:06 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Je n'ai pas vérifié là tout de suite, mais il me semble bien qu'en 2003 Minkowski avait conservé « Vois sous l'archet frémissant », dont j'aurais effectivement peine à me séparer.
La page était conservée, ici aussi ; de fait, c'est l'un des morceaux qui permet, à mon sens, de conserver le lien entre la Muse et Nicklausse (et d'étoffer singulièrement le rôle ; comme les deux chansons remplaçant le seul/court/pauvre "Une poupée aux yeux d'émail"). Rafra^chis mes souvenirs, "Vois sous l'archet frémissant", c'est une "re-trouvaille" de Oeser ou de Kaye (il me semble me souvenir qu'il y avait une question liée à l'orchestration excessivement légère/sobre proposée par Kaye pour l'enregistrement de Nagano mais tout ça est un flou pour moi). - DavidLeMarrec a écrit:
- Effectivement « Des cendres de ton cœur » est en train de s'imposer, et il est sûr que ça a de l'allure ! Difficile de renoncer à ça, surtout que la version Choudens finit sur un effet cyclique qui n'apporte pas de surprise musicale.
Pour "Des cendres de ton coeur", la version utilisée par Keck n'est pas tout à fait celle, dans mon souvenir, entendue notamment à Genève (production de Py) ou à Nice (par deux fois dont production Fourny avec Massis) : là, pas de long crescendo final avec cuivre mais, au contraire, une substance qui s'amenuise et s'éteint, là aussi d'une efficacité folle et, finalement, d'une modernité assez incroyable dans le sens où elle laisse le spectateur, sans triomphalisme, face à la morale de l'histoire. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 14:14 | |
| - bAlexb a écrit:
- comme les deux chansons remplaçant le seul/court/pauvre "Une poupée aux yeux d'émail")
Ah, c'est l'autre exemple de suppression qui me frustre un peu, je l'aime beaucoup. Surtout que « Voyez-la sous son éventail » favorise les écarts de goût dans les « mauvaises notes » des chanteuses... - Citation :
- Rafra^chis mes souvenirs, "Vois sous l'archet frémissant", c'est une "re-trouvaille" de Oeser ou de Kaye
Oeser. D'ailleurs à peu près la seule chose qui ait survécu de sa version, avec « Des cendres de ton cœur », bien sûr. - Citation :
- là, pas de long crescendo final avec cuivre mais, au contraire, une substance qui s'amenuise et s'éteint, là aussi d'une efficacité folle et, finalement, d'une modernité assez incroyable dans le sens où elle laisse le spectateur, sans triomphalisme, face à la morale de l'histoire.
Il m'avait effectivement semblé que ça pétaradait moins que chez Cambreling, mais je n'ai pas vérifié à la suite pour voir s'il y a une différence d'édition ou simplement d'interprétation (parce que c'est quand même écrit assez massivement, même chez Keck). |
| | | Guillaume lapineau huguenot
Nombre de messages : 17530 Age : 31 Localisation : Paris Date d'inscription : 27/06/2006
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 15:58 | |
| Ayant acheté le DVD Denève / Pelly de Barcelone (Spyres, Dessay dans Antonia, Naouri...), il s'avère qu'il s'agit de la version "Grand Opéra" (sans Non mi dir avant les accords initiaux, sans aucun dialogue) . Ce qui est explicable : à l'origine, Pleyel 2012 était prévu pour Dessay, de même que ces Contes de Barcelone, pour Naouri aussi.
Le problème est que, du coup, avec l'effet-Dessay-donc-on-publie qui décidément aura été jusqu'à l'extrême fin de sa carrière une marque juteuse pour Virgin, on se retrouve avec des Contes en DVD un peu sinistrés - je n'ai pas tout regardé, certes, mais sur le papier : - on perd Yoncheva et les fabuleux seconds rôles de Minkowski (les seconds rôles à Barcelone ont un français assez mauvais, de même que les choeurs - ce qui est gênant) - on a 4 femmes différentes - on n'a pas non plus Ciofi, ni Osborn comme à Lyon.
Pour le moi, la publication est ratée : ni Pleyel ni Lyon ne seront publiés, parce que Barcelone l'est, or cette dernière version est - presque mathématiquement - inférieure, tant dans l'état de la partition que dans la distribution. Le label "Dessay" a pris le pas sur toute autre considération.
Je regarderai l'ensemble mais à la seule vue du Prologue et du début du I je suis déjà déçu par rapport à Pleyel. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 16:05 | |
| Ah dommage... j'aurais bien aimé la version avec dialogues en fait... Mais ce que tu dis ne m'étonnes au final pas tant... Mais c'est vraiment la mise en scène en tant que telle qui m'intéresse... parce que pour moi, les Contes c'est Carsen! Et là, avec un état de la partition différent, je voulais voir ce que ça donnait.
Je me rabattrai peut-être plus sur la production de Py... à voir! |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 16:18 | |
| - Guillaume a écrit:
- Ayant acheté le DVD Denève / Pelly de Barcelone (Spyres, Dessay dans Antonia, Naouri...), il s'avère qu'il s'agit de la version "Grand Opéra"
[...]
Pour le moi, la publication est ratée : ni Pleyel ni Lyon ne seront publiés, parce que Barcelone l'est, or cette dernière version est - presque mathématiquement - inférieure, tant dans l'état de la partition que dans la distribution. Le label "Dessay" a pris le pas sur toute autre considération. Merci pour l'info. Ceci dit j'aurais juré que j'avais vu des extraits avec dialogues, je ... Je ne sais pas si un "effet Dessay" est particulièrement à blâmer ; j'ai dit, ici, que son Antonia montrait un "resserrement" des moyens et de l'incarnation bien éloignés de ce qu'on pouvait craindre, a priori, dans le contexte d'une production supposée afficher les 4-rôles-tant-de-fois-annoncés-tant-de-fois-repoussés. Malgré cela, je pense (comme toi, d'après ce que crois lire entre les lignes) que la production de Pelly et, plus largement, le matériel réuni/assemblé par Keck, ne gagnent finalement toute leur dimension/cohérence qu'en démultipliant la figure d'une cantatrice unique (malgré tout Stella reste le fantasme de "trois femmes dans la même femme"). Beaucoup plus que la "vieille" version Guiraud/Choudens, à mon avis. Au-delà, la version donnée à Pleyel était "mathématiquement" (pour reprendre ton terme) déclassée dès lors qu'elle n'était pas donnée en version scénique (et qui plus est avec le matériel "allongé" en mode "Grand Opéra"), à mon avis. Ceci dit, le vrai/beau courage éditorial, ç'aurait pu être de mettre en boîte Pleyel ET Lyon, pour laisser une trace (un peu comme pour le diptyque Dietsch/Wagner de Minkowski) des deux états de la partition aujourd'hui et, vraisemblablement, dans la configuration optimale dans laquelle on peut les donner l'un comme l'autre (la distribution de Paris comme celle de Lyon, j'entends). La somme des parties imposant le tout, en quelque sorte.
Dernière édition par bAlexb le Lun 30 Déc 2013 - 22:52, édité 3 fois |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 30 Déc 2013 - 22:18 | |
| Guillaume déteste Dessay, ce qui implique que tout ce qui est sorti, sort ou sortira CD ou DVD sera forcément inadéquate. Or justement Dessay était et est encore inégalable en Olympia (j'ai un immense souvenir de la production orangeoise mise en scène par le regretté Jérôme Savary). Quant à son Antonia barcelonaise, elle était loin d'être indigne, y faut quand même pas exagérer. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mar 31 Déc 2013 - 0:38 | |
| Indigne, non, assurément, mais tellement moins convaincante que n'importe quelle titulaire moyenne avec une voix plus adéquate. Alors que normalement, embaucher Dessay, ce devrait être du luxe, pour avoir encore mieux que d'habitude, et pas correct-mais-plutôt-moins-bien.
Pourtant, il y a plein de sopranos légers qui font de belles carrières, en outrepassant ou non leurs emplois naturels... mais dans un rôle de pur lyrique, un lyrique léger déclinant sera forcément désavantagé. Dessay y manque de chair et de ligne, sans qu'il lui reste la clarté qu'elle aurait pu y apporter plus tôt.
(Cela dit, moi non plus je n'ai jamais été inconditionnel de Dessay, même dans ses bonnes années et dans ses bons rôles : diction trop floue, pour commencer.) |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mar 31 Déc 2013 - 10:26 | |
| Mais bien sur qu'Antonia ne convient pas complètement à Dessay qui ÉTAIT Olympia bien plus qu'une Giulietta ou qu'une Antonia; cependant ce n'était pas non plus la catastrophe annoncée. |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mer 8 Jan 2014 - 14:45 | |
| Une recension dans l'Avant-scène opéra : http://www.asopera.fr/critique-hamlet-r359.htm . |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mer 8 Jan 2014 - 15:39 | |
| Ils sont franchement bêtes sur France-Musique de ne pas avoir posé leurs micros!!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mer 8 Jan 2014 - 16:30 | |
| j'ai cru voir à la Gare de Lyon (à Paris) que l'opéra de Lyon programmait Coeur de Chien de Raskatov (d'après Boulgakov). |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mer 8 Jan 2014 - 16:40 | |
| - sud273 a écrit:
- j'ai cru voir à la Gare de Lyon (à Paris) que l'opéra de Lyon programmait Coeur de Chien de Raskatov (d'après Boulgakov).
C'est exact : http://www.opera- lyon.com/spectacles/opera/fiche-opera/fichespectacle/coeur-de-chien/ . |
| | | AlfredoGermont Mélomane averti
Nombre de messages : 136 Date d'inscription : 13/12/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mer 8 Jan 2014 - 17:55 | |
| http://www.operatoday.com/content/2014/01/les_contes_dhof.php |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Jeu 27 Fév 2014 - 13:55 | |
| - bAlexb a écrit:
- Montfort a écrit:
- bAlexb a écrit:
- Montfort a écrit:
- Dernière production en date du "dictateur" Dorny : le Comte Ory m e s par Pelly :
http://www.lefigaro.fr/musique/2014/02/24/03006-20140224ARTFIG00009-rossini-s-invite-chez-claude-chabrol.php
Montfort Il faudrait que j'en reparle. J'étais à la première vendredi et j'attendais sans doute trop de ce que Pelly pouvait mettre d'ironie noire dans l'oeuvre ; au final, un I un peu terne (et bruyant) avec son lot de gimmicks "pellyens" et un II beaucoup plus réussi avec sa succession de décors en forme de maison-de-poupées. Il semblerait que Pelly traverse une mauvaise passe - ce que j'avais déjà constaté avec son Giulio Cesare :
http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=6204&cntnt01origid=57&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=54
Montfort Pas (tout à fait) faux ; mais je trouve que le papier de FO est partial, au moins partiel (ambiance très tiède par exemple, sauf aux saluts ; et encore, il n'y a pas eu tant de rappels qu'on en a connus pour d'autres productions comme les Offenbach). Quand il parle de "laideur", quand il parle de "mépris" à l'égard des "activités culturelles municipales" ce n'est par exemple pas du tout ce que j'ai ressenti ; c'est très proche de l'esthétique de Pelly, et basta. Pointer du doigt la pseudo-citation de Carsen, c'est peut-être dire que Rancatore n'a pas tellement mieux que des gestes stéréotypés dans sa boîte à outils (elle, ça a été une vraie déception pour moi) ; parce que les autres solistes, eux, fonctionnent à fond comme on sait que Pelly peut le faire faire à des chanteurs/acteurs depuis Orphée et Platée. Bref... ... Bref il faudrait que je prenne le temps de faire un CR. Le Comte Ory à Lyon ; pour développer ce que j'ai écrit ailleurs. Semi-réussite ou semi-déception, pour moi ; dans les deux cas le... Comte/conte n'y est pas tout à fait. C'est un peu la faute de Pelly que j'espérais très à son affaire et que j'ai trouvé un peu en-dessous de ses possibilités. Iconoclaste-mais-sans-plus ; réglant, en revanche, parfaitement les évolutions de ses personnages, les effets de masse, etc. La mise-en-scène est bruyante et génère le bruit (sur le plateau, dans le public) et ça, j'avoue que j'ai de plus en plus de mal à l'accepter quand je vais en salle. La dimension archétypale est bienvenue (et le livret n'appelle pas mieux, fondamentalement), l'esthétique on s'en fiche, pour être honnête ; mais j'aurais aimé qu'il tire un peu plus de la sève rossinienne et qu'il suscite aussi quelque chose de plus original chez ses chanteurs (Rancatore fait bien convenue). Montanari, dans la fosse, qu'on sait pouvoir être astringent, ne bouscule ni les tempi ni, partant, les musiciens. Il n'évite pas quelques petits décalages, le soir de la première (dans l'air de Raimbaud au II, par exemple) ; mais il affiche, aussi, un louable souci de couleurs, de phrasés qui montre qu'il a longtemps observé la partition pour la pénétrer. Le trio Adèle/Ory/Isolier est assez phénoménal de ce point là, presque une abstraction de lignes qui se croisent sans s'enchevêtrer. Sur le plateau, j'ai eu un problème qui tient à deux espèces d'espaces-temps ou de conceptions qui cohabitent sans se rencontrer réellement : une partie des chanteurs (Dennefeld, Bolleire, Bou évidemment) chante très français, Opéra-Comique je dirais et dans une langue impeccable, savoureuse alors que le reste du plateau est dans une "dynamique" beaucoup plus internationale/extravertie. J'aurais aimé que le chef nivelle cela, fourbisse des ensembles plus équilibrés (même si sa mécanique impitoyable témoigne qu'il a bien compris les enjeux du crescendo rossinien). Dennefeld est donc toute légère dans Isolier, très graphique, adolescente qui trouble une partie du public peu habitué au travesti ; Bolleire a des abâtis immenses, une voix parfois un peu faible/fibreuse dans les graves mais une présence imposante ; Lamprecht saute moins bien la jointure de ses registres que Todorovitch à Marseille, récemment, par exemple mais elle s'amuse et ça se voit (ce qu'on voit aussi, c'est que Pelly nous refait un peu l'Opinion publique d' Orphée) ; Bou est un Raimbaud de luxe, peut-être un peu à l'étroit dans la coupe du costume imposé par Pelly. Restent les deux principaux protagonistes. Je ne suis pas spécialement client du timbre de Kortchak (moi je n'entends, et notamment dans Rossini depuis le Viaggio de la Scala, qu'un timbre plutôt ingrat et souvent forcé) ; ici, il se tire bien de sa partie, il est dément en fakir de pacotille et en soeur Colette, vrai Janus jouissif/jousseur, il détimbre fabuleusement la "procession" des nonnes, passe bien son air d'entrée à froid, mais... Mais ce n'est pas Sénéchal, ni Laho, ni Blake ; il manque un truc, non pas dans le chant mais dans l'esprit (fond plus que forme, en fait) que le metteur-en-scène aurait peut-être pu plus travaillé. L'histoire est la même, à mon avis, pour Rancatore : l'air d'entrée est brillant, les suraigus parfaitement distribués (même si le timbre se perd un peu, comme pour tous ses collègues dans le vaste espace ouvert du I ; c'est sensible dès lors qu'au II le plateau est plus réduit), mais... Mais comme pour Kortchak, même si tout est réussi, tout est, aussi, plus ou moins attendu ; finalement sans surprise. Mariée fort belle, il faut l'admettre ; mais quand on sait ce que l'oeuvre peut offrir aux solistes (qui a vu Massis dans la comtesse, y compris récemment, le sait), on déplore en salle que Rancatore, en mémère popote vaguement nerveuse, vaguement vicelarde, soit restée un peu engluée au milieu du Rubicon ; là aussi, je pense que Pelly avait la matière pour tirer mieux (et Montanari dans une moindre mesure, aussi). Spectacle solide tenu par de grands professionnels; mais pas le Comte Ory du siècle. EDIT : le son doit être capté par France Musique. Pour ceux que ça intéresse... http://www.concertclassic.com/article/le-comte-ory-lopera-de- lyon-au-comte-rit http://www.tribunedelyon.fr/?agenda/culture/soiree/41652-entretien-avec-laurent-pelly-metteur-en-scene-du-comte-ory-de-rossini http://brunoserrou.blogspot.fr/2014/02/a- lyon-un-semillant-comte-ory-de.html |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Jeu 27 Fév 2014 - 18:13 | |
| Merci pour le compte rendu!! Malgré les réserves, Rancatore+Kortchak, je ne peux pas laisser passer la captation radio! Va falloir que je surveille ça de près! |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Jeu 27 Fév 2014 - 18:24 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Merci pour le compte rendu!!
Malgré les réserves, Rancatore+Kortchak, je ne peux pas laisser passer la captation radio! Va falloir que je surveille ça de près! C'est dans 48 heures : http://www.francemusique.fr/emission/soiree-lyrique/2013-2014/le-comte-ory-de-gioachino-rossini-03-01-2014-19-00 ! Pour moi, c'est le chant "scénique" qui m'a laissé sur ma faim (et c'est dommage, parce qu'en salle, c'est quand même ce qu'on vient chercher) ; et c'est difficile à expliquer (manquait la surprise : ça "tombait" là où il fallait, quand on savait que ça "tomberait" en quelque sorte). Je ne doute pas que le son seul (pour peu qu'il soit bien capté) soit autrement excitant.
Dernière édition par bAlexb le Mer 12 Mar 2014 - 8:08, édité 1 fois |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Jeu 27 Fév 2014 - 20:04 | |
| Bon, ben j'écouterai la podcast... je suis pas chez moi samedi soir |
| | | Opus21 Néophyte
Nombre de messages : 3 Localisation : 21000 Date d'inscription : 14/10/2013
| Sujet: Le Comte Ory Lyon 25/02/2014 Mar 4 Mar 2014 - 12:41 | |
| Quelques impressions ......soirée du 25/02
Direction musicale : Stefano Montanari Mise en scène, décors et costumes : Laurent Pelly Dmitry Korchak : Le comte Ory Désirée Rancatore : La Comtesse Adèle Antoinette Dennefeld : Isolier Doris Lamprecht : Ragonde Jean-Sébastien Bou : Raimbaud Patrick Bolleire : Le Gouverneur Vanessa Le Charlès : Alice Orchestre et Chœurs de l'Opéra de Lyon
Nouvelle production en collaboration avec la Scala de Milan le spectacle de Laurent Pelly est en règle générale loin d’être agréable à regarder, une salle des fêtes de quartier des costumes hideux, surtout au premier acte, le deuxième fonctionne mieux, avec un décor plus agréable ; excepté la salle de bain qui accueille toute ces dames terrorisée par Ory ??, et les toilettes que la Comtesse utilise ?? ..l’arrivée des soldats etc..La mise en scène de Pelly et égal à lui même rien de nouveau toujours les même mimiques etc.Rien d’innovant donc. On est loin de la belle production genevoise de 2011(visuel seulement) Coté vocal seul Ory(avec un très beau timbre, une bonne projection, des aigus magnifiques) et Isolier(superbe de jeux et de voix) tirent leur épingle du jeux ,malgré une belle voix le Gouverneur ne marque pas le rôle,(manque d’égalité dans les registre) Raimbaud est vocalement moyen (projection, insuffisante surtout dans l'air du 2) Adèle compense en sur jouant son manque d’adéquation au rôle avec des aigus loin d’être percutants, Dame Ragonde a des graves impressionnants mais la plupart du temps hélas le médium est inaudible, les chœurs sont excellents et la direction de S.Montanari beaucoup trop redondante et martiale, couvre plus d'une fois les chanteurs, heureusement que tout ce petit monde sur scène fait de son mieux pour sauver ce qui peut l’être en s'investissant au maximum et cela dans un français très acceptable, je plains les milanais qui vont accueillir cet hideux spectacle. Le public du 25 est loin d’être à la fête, se montre très réservé, s’ennuie visiblement (seuls les artistes semblent s’amuser) pendant la représentation mais réserve, malgré tout, une bonne ovation finale comme s’il semblait être heureux de voir la fin de cette pauvre relecture.
|
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mar 11 Mar 2014 - 23:41 | |
| J'ai finalement écouté cet enregistrement du Comte Ory... découverte... marrant d'entendre ces airs en français alors qu'ils me sont si familiers dans le Voyage à Reims! Sinon, impressionné par Korchak et Rancatore... peut-être que je ne suis pas super fiable vu que je suis un peu fan des deux. Mais chacun connait sa grammaire rossinienne, se lance dans des choses aussi folles les unes que les autres... vraiment du chant percutant et démonstratif je trouve! Antoinette Dennefeld est elle aussi impressionnante! Bou très bon aussi. Le reste de la distribution plus quelconques je trouve. En tout cas, un très bon moment d'écoute... ça me donne envie de voir le DVD du MET maintenant! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97953 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| | | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mer 12 Mar 2014 - 8:21 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Mais chacun connait sa grammaire rossinienne, se lance dans des choses aussi folles les unes que les autres... vraiment du chant percutant et démonstratif je trouve!
[...]
En tout cas, un très bon moment d'écoute... ça me donne envie de voir le DVD du MET maintenant! Eh ben non, justement, moi je n'y ai pas trouvé de folie particulière ; au contraire, c'était même plutôt attendu (pour Rancatore, j'ai l'impression d'avoir entendu ce que chantent toutes les Folleville/Adèle). Ça ne veut pas dire que ça n'était pas bon, mais qu'il m'a manqué cette composante essentielle sans quoi le Comte Ory n'est qu'une aimable farce un peu gauloise : l'ébriété, quelque chose sur les marges de l'absurde (Massis en direct, là-dedans, est un cas d'école). Quant à la qualité "percussive" du chant, tu as raison ; mais pour moi, Kortchak dans Rossini n'est justement que ça (et Rancatore n'était pas si sonore que ça avec la cage de scène largement ouverte du I, après tout, quand on sait de quoi elle est capable en live, cf. Lucia) et ce côté proverbial me fatigue un peu sur la durée, j'avoue. Du chant démonstratif, tu as sans doute raison ; mais pour démontrer quoi là, précisément ? Peut-être (sûrement ?) j'ai achoppé sur ce que j'ai (difficilement) défini comme une double esthétique (française vs internationale) sur le plateau . Avec le DVD du MET, j'ai nettement plus trouvé mon compte/comte, c'est vrai ! |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mer 12 Mar 2014 - 9:59 | |
| - bAlexb a écrit:
- Eh ben non, justement, moi je n'y ai pas trouvé de folie particulière ; au contraire, c'était même plutôt attendu (pour Rancatore, j'ai l'impression d'avoir entendu ce que chantent toutes les Folleville/Adèle). Ça ne veut pas dire que ça n'était pas bon, mais qu'il m'a manqué cette composante essentielle sans quoi le Comte Ory n'est qu'une aimable farce un peu gauloise : l'ébriété, quelque chose sur les marges de l'absurde (Massis en direct, là-dedans, est un cas d'école).
Quant à la qualité "percussive" du chant, tu as raison ; mais pour moi, Kortchak dans Rossini n'est justement que ça (et Rancatore n'était pas si sonore que ça avec la cage de scène largement ouverte du I, après tout, quand on sait de quoi elle est capable en live, cf. Lucia) et ce côté proverbial me fatigue un peu sur la durée, j'avoue. Du chant démonstratif, tu as sans doute raison ; mais pour démontrer quoi là, précisément ? Peut-être (sûrement ?) j'ai achoppé sur ce que j'ai (difficilement) défini comme une double esthétique (française vs internationale) sur le plateau .
Avec le DVD du MET, j'ai nettement plus trouvé mon compte/comte, c'est vrai ! Après, c'était une découverte... donc aucune comparaison possible sur les variations et personnages... mais par exemple pour Rancatore, son grand air reprit de celui de Folleville n'était vraiment pas du tout varié comme ce que j'avais entendu d'elle dans le Voyage... (d'ailleurs, Judith Chaine lui a demandé si avoir chanté Folleville et Adèle lui faisait revoir LE personnage. Ce à quoi Rancatore lui a répondu vertement que c'étaient deux personnages bien différents! ). Pour le cauté farce, j'ai justement bien vu cette dimension, ou plutôt entendu... Kortchak, disons que oui, le timbre n'est pas si beau, mais par moments, je trouve que ça ressemble diablement à Florez par exemple... Si son entrée était un peu frileuse, la suite a bien avancé quand même! A voir pour le DVD alors! |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Ven 11 Avr 2014 - 8:27 | |
| Quelqu'un qui ira entendre une/plusieurs production(s) du festival Britten : http://festival.opera-lyon.com/ ? Les trois opéras seront captés par France Musique ; et moi, je serai ce soir à la première du Tour d'écrou. |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mar 15 Avr 2014 - 9:09 | |
| Première du Tour d'écrou qui ouvre le Festival Britten, à Lyon, le 11/04/2014. L'ambiance y est, c'est indéniable ; sur le plateau, plus que dans la salle, en revanche (quelques applaudissements surpris à la fin du I). Sans "littéralisme", sans foncer dans l'image d'Epinal mais sans, non plus, s'en distancier de manière forcée/forcenée, Valentina Carrasco impose un décor (presque) unique pour une vision balayant la gamme de l'onirisme à l'horreur. Je dis "presque" parce que le plateau se démultiplie (dans la hauteur ; et c'est la seule erreur fondamentale, à mon avis, parce que ça implique de voir la production à hauteur et de face, autant dire depuis le parterre, ce qui fait manquer la première apparition de Quint à tout ou partie des spectateurs) pour passer de l'intérieur de la maison au jardin : belles frondaisons automnales, là, même si le cauchemar n'est jamais très loin (le lac est invisible, c'est plus une brèche ouverte vers un autre monde et des lianes, presque des tentacules scandent l'espace comme pour retenir les personnages). L'intérieur de la maison joue sur quelques marqueurs qui "font" 1900. Surtout, Carrasco développe au fur et à mesure de l'action deux idées forces : une toile d'araignée qui enveloppe/entoure/phagocyte l'espace scénique et un sentiment de mondo alla roversa qui tient autant de Mary Poppins que du film de la Hammer (les meubles qui s'envolent : à voir absolument). Peut-être un peu de modernité inutile : le travail de vidéaste au Prologue et pour l'introduction du II qui ne s'impose pas réellement, à mon sens ; mais c'est une paille. Dans la fosse Kazushi Ono, avec son brillant orchestre de solistes, met sa baguette dans les pas de Britten : il accentue les aspérités du tissu, les frottements de l'harmonie, joue le jeu d'une action anguleuse sans, pour autant, oublier que le Tour est une mécanique insidieuse, du sous-entendu plus que du "dit". Cela est bien vu et fonctionne magistralement avec la vision ascétique et aux lumières découpées/tranchées de Carrasco. Le plateau a quelques failles et des réussites singulières. Personnellement, je suis resté un peu sur la réserve avec la Gouvernante de Heather Newhouse : l'anglais est beau, la voix assurée (l'aigu n'est, cependant, pas son meilleur registre) mais le personnage manque de cette espèce de "madonnitude" forcée que James/Piper/Britten ont donné au personnage, entre témérité et effroi. Là, elle achoppe un peu et son personnage est assez unidimensionnel même si la qualité du chant et de l'incarnation restent d'un niveau très élevé. Les deux enfants fonctionnent ; Miles est, peut-être, légèrement gauche et manque, pour moi, de cette espèce d'étrangeté féline inquiétante gagnée au contact de Quint. Lequel Quint, ici a justement des grâces qu'on n'est pas nécessairement habitué à entendre (on s'éloigne des modèles de Pears/Tear/Langridge, mais on va aussi, à mon sens, très au-delà des propositions de Bostridge ou de Spence) : Andrew Tortise a chanté Monteverdi à Lyon et c'est un madrigaliste ensorceleur qui tourne autour de Miles à la fin du I. La gestion vibrato est impeccable, d'une instrumentalité supérieure et supérieurement mise au service de l'interprétation (la rupture de ton, la voix cassante/cassée pour inviter Miles à se saisir de la lettre). C'est le Mal sans aucun doute ; comme la Miss Jessel de Giselle Allen (voix qui évoque singulièrement la Christa Ludwig des années 80, je trouve) est une figure de souffrance, violemment incarnée, victime plus que bourreau, au lyrisme épais, moite. Reste Mrs Grose : Katharine Goeldner (hier Oktavian sur cette même scène) échappe au cadre des voix laminées qu'on entend souvent dans le rôle. Au contraire, c'est une belle et grande voix largement éployée au timbre mordoré qui lui permet de camper, pour une fois, un vrai double de la Gouvernante, personnage sachant/voulant-savoir, vrai moteur/remorqueur comme chez James. Une production assez exemplaire ; en tout cas très homogène et jamais prise en défaut de "service". Ce doit être, a priori, capté et retransmis par France Musique. Avis partagés ici : http://www.diapasonmag.fr/actualites/critiques/opera-de-lyon-peter-grimes-triomphe-le-tour-decrou-sombre , http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/04/14/festival-britten-a-lyon-entre-ferveur-et-ennui_4400674_3246.html , http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=9776 & http://www.liberation.fr/culture/2014/04/13/un-tour-d-ecrou-qui-file-la-frousse_996771 . A vous de compléter. |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Jeu 17 Avr 2014 - 8:09 | |
| Un autre CR du Tour d'écrou ici : http://www.forumopera.com/index.php?mact=News,cntnt01,detail,0&cntnt01articleid=6423&cntnt01origid=57&cntnt01lang=fr_FR&cntnt01returnid=54 . |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Mar 22 Avr 2014 - 22:17 | |
| Et diffusion demain : http://www.francemusique.fr/emission/le-concert-du-soir/2013-2014/festival-britten-l-opera-de-lyon-le-tour-d-ecrou-de-benjamin-britten-04-23-2014-20-00 . |
| | | Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Sam 5 Juil 2014 - 13:35 | |
| J'ai reçu un message de l'Opéra de Lyon, m'invitant à répondre à un questionnaire pour identifier "l'opéra de ma vie".
http://quizz.opera-lyon.com/
J'y ai répondu, et le résultat c'est Pelléas - j'aime beaucoup cette oeuvre, je ne sais pas si je la qualifierais "d'opéra de ma vie " - je serais d'ailleurs bien embarrassé pour répondre à cette question.... J'aurais aimé qu'il y ait un élément explicatif faisant le lien entre mes réponses et le choix de l'oeuvre.
Montfort |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Dim 6 Juil 2014 - 9:41 | |
| - Montfort a écrit:
- J'ai reçu un message de l'Opéra de Lyon, m'invitant à répondre à un questionnaire pour identifier "l'opéra de ma vie".
http://quizz.opera-lyon.com/
J'y ai répondu, et le résultat c'est Pelléas - j'aime beaucoup cette oeuvre, je ne sais pas si je la qualifierais "d'opéra de ma vie " - je serais d'ailleurs bien embarrassé pour répondre à cette question.... J'aurais aimé qu'il y ait un élément explicatif faisant le lien entre mes réponses et le choix de l'oeuvre.
Montfort Moi l'algorithme m'a attribué Rusalka ; annoncer "l'opéra de votre saison" aurait suffi ! (Qui plus est, Rusalka n'est réellement pas ce qui me passionne ou m'aurait passionné, à Lyon, en 2014-2015 ; ça tape à côté !) |
| | | Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Dim 6 Juil 2014 - 10:03 | |
| - bAlexb a écrit:
- Montfort a écrit:
- J'ai reçu un message de l'Opéra de Lyon, m'invitant à répondre à un questionnaire pour identifier "l'opéra de ma vie".
http://quizz.opera-lyon.com/
J'y ai répondu, et le résultat c'est Pelléas - j'aime beaucoup cette oeuvre, je ne sais pas si je la qualifierais "d'opéra de ma vie " - je serais d'ailleurs bien embarrassé pour répondre à cette question.... J'aurais aimé qu'il y ait un élément explicatif faisant le lien entre mes réponses et le choix de l'oeuvre.
Montfort Moi l'algorithme m'a attribué Rusalka ; annoncer "l'opéra de votre saison" aurait suffi ! (Qui plus est, Rusalka n'est réellement pas ce qui me passionne ou m'aurait passionné, à Lyon, en 2014-2015 ; ça tape à côté !) Oui, c'est un teaser astucieux.... Entre temps j'ai réfléchi aux "opéras de ma vie" : difficile de faire en dessous d'une bonne douzaine ! Montfort |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Dim 6 Juil 2014 - 10:05 | |
| - Montfort a écrit:
- Entre temps j'ai réfléchi aux "opéras de ma vie" : difficile de faire en dessous d'une bonne douzaine !
Montfort Je me suis posé la même question en même temps ; et je suis arrivé à peu près à la même conclusion ! |
| | | Stolzing Mélomaniaque
Nombre de messages : 1064 Localisation : Paris Date d'inscription : 10/05/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Dim 6 Juil 2014 - 10:18 | |
| En faisant un peu varier les réponses, l'opéra de ma vie est censé être les Stigmatisés, ou le Vaisseau fantôme. Au moins, la moule machine omnisciente n'a pas loupé mon tropisme allemand... Enfin, c'est comme tous ces tests, à la fois complètement stupide et rigolo. |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Dim 6 Juil 2014 - 10:58 | |
| - Stolzing a écrit:
- En faisant un peu varier les réponses, l'opéra de ma vie est censé être les Stigmatisés, ou le Vaisseau fantôme. Au moins, la
moule machine omnisciente n'a pas loupé mon tropisme allemand... Surtout en se basant sur le genre de consommation que tu prends sur ton lieu de vacances ! (Rien, pourtant, qui ressemble à une pinte gigantesque ou à un "Spezi" sur les bords du Neckar à Tübingen !) |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 Lun 14 Juil 2014 - 14:18 | |
| Les Contes de Ono/Pelly en tournée au Japon : http://www.forumopera.com/breve/ lyon-au-japon-marseille-en-chine . Donc l'opéra de Lyon au Japon et l'Orchestre de Marseille en Chine ; certes, mais aussi l'Orchestre national de Lyon également au Japon, sous la baguette de Slatkin ! |
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| Sujet: Re: Opéra de Lyon, 2013-2014 | |
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| | | | Opéra de Lyon, 2013-2014 | |
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