War Requiem : 08/06/2013
Théâtre des Champs-Elysées, Paris
War Requiem
Soprano : Erin Wall
Ténor : Mark Padmore
Baryton : Hanno Müller-Brachmann
Orchestre Symphonique de Birmingham
Choeur Symphonique de Birmingham
Maîtrise de Radio-France
Direction : Andris Nelsons
Direction du choeur : Simon Hasley
Direction de la maîtrise : Sofi Jeannin
Le War Requiem reste une pièce qui possède un pouvoir assez fort lorsqu'on l'entend en salle ! Non pas que l'écoute au disque montre une oeuvre moyenne, mais la partition donne vraiment toute sa grandeur dans une salle...
Ici, on avait droit à un orchestre et un choeur de très haute tenue. Si l'orchestre a eu quelques petits soucis (mais vraiment c'était mineur), le choeur a été d'une tenue et d'une beauté comme rarement entendue, surtout dans une oeuvre où il est si sollicité ! Depuis les éclatements les plus violents jusqu'aux murmures, on avait un ensemble homogène et clair !
Pour les enfants, la Maîtrise de Radio-France est comme toujours aussi magnifique !
A la direction, Andris Nelsons soigne beaucoup les contrastes et met en avant les solos ou les motifs pour les extraire de la masse orchestrales. Si au début j'avais trouvé ça un peu léger comme orchestre, le chef a rapidement pris les choses en main, pour vraiment soigner la partition.
Question solistes, le trio était splendide.
La soprano est un peu timide dans ses premières interventions, mais tout le monde n'a pas le tranchant de Galina Vishnevskaya ! Par contre, par la suite, Erin Wall dévoile un timbre superbe, et de belles nuances. Plus ange bénéfique et violent, la partie soprano baigne dans une bonté agréable.
Mark Padmore fait lui aussi une entrée moyenne. Il lui manque de la légèreté, de la rondeur... la voix sonne vieillie... mais rapidement, le ténor retrouve son brillant, cette ligne et cette clarté qui fait son prix ! Après ça, on a droit à une démonstration de nuances et un travail d'orfèvre dans la ligne de chant.
Enfin Hanno Müller-Brachmann... Magnifique baryton plein d'humanité et de gentillesse, il rayonne de bonté par sa voix sonore de baryton. Aussi à l'aise dans l'aigu que dans le grave, le chanteur se montre à la hauteur de ses deux partenaires, prenant une relève très différente de ce que pouvait faire un DFD... mais avec beaucoup de bonheur tout de même. De plus, les deux voix d'homme sont très bien différenciées et en harmonie.
Très belle soirée donc, mais on regrettera que le théâtre n'ait pas été plein...