Votre dernier film visionné

Je l'ai déjà fait en troisième, figure-toi, il y a quelques années.   

Je rêve d'être un prof en train d'interroger son élève tout en pointant un pistolet sur sa tempe   

Montfort a écrit:

je trouve que dans ce film J. F. est à contre emploi :  elle joue très bien les femmes faibles voire humiliées, et très mal les femmes manipulatrices

Ah non, je ne trouve pas. Son genre est un peu emphatique, comme dans ses rôles délicats, avec les petits sourires démoniaques, mais très convaincant pour moi – d'ailleurs bien davantage que dans l'Ivy de Sam Wood, qui se tient moins bien à mon avis.

DavidLeMarrec a écrit:

Montfort a écrit:

je trouve que dans ce film J. F. est à contre emploi :  elle joue très bien les femmes faibles voire humiliées, et très mal les femmes manipulatrices

Ah non, je ne trouve pas. Son genre est un peu emphatique, comme dans ses rôles délicats, avec les petits sourires démoniaques, mais très convaincant pour moi – d'ailleurs bien davantage que dans l'Ivy de Sam Wood, qui se tient moins bien à mon avis.

C'est drôle, j'ai exactement le sentiment inverse (et je ne le fais pas exprès, hein !) : j'ai tendance à la trouver un peu caricaturale dans le registre "j'ai un visage d'ange et un coeur de démon" dans Born to be bad (un bon film camp dans son genre d'ailleurs) et fascinante dans un registre plus froid dans Ivy. Comme quoi ... on a souvent l'impression d'être objectif et finalement on ne l'est jamais absolument.

Sa personnage de "Christabel" dans Born to be bad est devenu assez culte pour inspirer Carol Burnett :

https://www.youtube.com/watch?v=gz6ZNIWAEfw

Francesco a écrit:

j'ai tendance à la trouver un peu caricaturale dans le registre "j'ai un visage d'ange et un coeur de démon" dans Born to be bad

Oui, tout à fait, ce n'est pas contradictoire avec ce que je disais. Ivy, c'est plus froid effectivement, il y a moins d'enjeu, tout paraît plus gratuit, presque anodin... alors qu'avec ses psychologies à la serpe, Born To Be Bad fonctionne très bien.

Après ça, il est possible que l'ordre de visionnage ait son importance (j'ai vu le Ray bien avant le Wood, ce qui explique aussi que je n'ai pas été très impressionné par la nouveauté du second).

Je crois que j'ai vu les films dans le même ordre que toi (le Ray a toujours été disponible) mais je pense que j'étais plus prêt à être séduit par le côté edwardien du film de Wood et du personnage de Fontaine (aujourd'hui pourtant, toute question d'interprétation mise à part, je trouve Ivy un peu ennuyeux, alors que Born to be bad ne l'est jamais). Elle même considérait tout ça comme plutôt médiocre mais si on l'écoute elle n'a plus jamais fait un bon film après Jane Eyre.   

Franchement j'ai trouvé J F assez médiocre : ses petites mimiques pour essayer de faire croire au spectateur qu'elle est une arriviste machiavélique, j'ai trouvé ça simplement pas crédible.
Si le réalisateur n'avait pas été victime des diktats du studio, il aurait interverti les rôles féminins, et donné celui de l'arriviste à l'actrice qui joue Donna et celui de la femme délaissée à J F !
Et le film lui-même, malgré ses qualités visuelles, soutient difficilement l’intérêt : Ray lui-même le voyait comme un ratage.


  Montfort

Dans la famille Ray, je demande Satyajit (Pather Panchali)   

 Hier midi, j'ai regardé Fric Frac qui passait à la télé ; y a longtemps que je n'avais pas vu, la dernière fois ce devait être en VHS.

J'adore ce film ; ça doit pas vous dire grand chose, c'est bien vieux.

Rencontre improbable entre un employé de bijouterie (Fernandel) et un attelage de gangsters (Arletty, Michel Simon), dont il ignore tout des moeurs peu scrupuleuses, jusqu'au cambriolage chez le patron.

J'ai beaucoup de nostalgie pour cette époque et ce Paris d'avant-guerre que mes grands-parents avaient connus dans leur jeunesse et dont ils me parlaient souvent.

Le film est truffé d'expressions populaires qui dans ces bouches prennent une de ces saveurs...

Je regrette de l'avoir loupé   
La seule fois je crois où Michel Simon et Fernandel jouaient ensemble...

Oui, c'est un film pour nostalgiques, témoin d'une époque révolue - et il y a la réplique culte (j'ignore si elle est dans la pièce d'origine écrite par Edouard Bourdet : J'eusse préféré que vous vinssiez seule) : prononcée avé l'assent de Marseille, c'est évidemment encore plus savoureux   

Ces dernières semaines.

Renoir : La Grande Illusion

Joli film. Dommage que ça tarde un peu à décoller.

Ford : Les Cheyennes

J'aime beaucoup

Chabrol : Inspecteur Lavardin

Excellent !

Vu l'Atlantide sur une chaîne cinéma, ce n'était pas le film avec Pierre Blanchard je crois mais l'adaptation télé de Jean Kerchbron, tout simplement formidable, en plus en couleur, il y a eu des réussites formidables grâce à la télévision, un peu comme la série des Maupassant, tout ça pour dire que vu l'histoire incroyable  de l'Atlantide (une espèce de socièté secrete en plein Hoggar) , j'ai envie de lire Pierre benoît, un auteur que j'avais toujours mis un peu au rebus, me disant que c'était pas terrible, mais là les acteurs étaient tous très bons et l'histoire assez passionnante, assez pour qu'on y croie ( c'est un e ou un T ?) que va encore penser Michel Desrousseaux de mon orthographe primaire ?  

Vus récemment sur le câble :

  Melville : Bob le flambeur - un Melville du début - des acteurs inconnus - au moins de moi - mais un film prenant qui annonce Le Doulos.

  Howard Hawks : Hatari . ce film divise les admirateurs du maître ; il rassemble une distribution cosmopolite : John Wayne, Elsa Martinelli, Hardy Kruger, Gérard Blain...
  Il n'y a pas la tension qu'on retrouve habituellement dans ses scenarii : le film raconte les aventures d'un groupe mené par un connaisseur de la faune sauvage joué par John Wayne qui capture pour de l'argent des bêtes sauvages pour des zoos. C'est un mélange de scènes d'action, dont certaines très spectaculaires, avec comme fil conducteur les intrigues amoureuses au sein du groupe - c'est un peu long, mais plaisant à regarder.
Ce film est aussi symbolique de la manière dont les studios hollywoodiens regardaient l'Afrique : il y a quelques noirs à l'arrière-plan mais ils sont juste là comme domestiques - les animaux sont autrement mieux représentés...
Malgré ça, un film à voir.

  Montfort

Cololi a écrit:

Ford : Les Cheyennes

J'aime beaucoup

  

maintenant il faut voir l'homme qui tua Liberty Valance

gluckhand a écrit:

Vu l'Atlantide sur une chaîne cinéma, ce n'était pas le film avec Pierre Blanchard je crois mais l'adaptation télé de Jean Kerchbron, tout simplement formidable, en plus en couleur, il y a eu des réussites formidables grâce à la télévision, un peu comme la série des Maupassant, tout ça pour dire que vu l'histoire incroyable  de l'Atlantide (une espèce de socièté secrete en plein Hoggar) , j'ai envie de lire Pierre benoît, un auteur que j'avais toujours mis un peu au rebus, me disant que c'était pas terrible, mais là les acteurs étaient tous très bons et l'histoire assez passionnante, assez  pour qu'on y croie ( c'est un e ou un T ?) que va encore penser  Michel Desrousseaux de mon orthographe primaire ?  

Pierre Benoit c'est vraiment un auteur "daté" au sens où il est absolument prisonnier d'une approche de la littérature, de l'analyse amoureuse, du "tragique", du "beau" caractéristiques de son temps. Mais, quoiqu'il en soit, ça reste très agréable à lire (quoique vaguement ennuyeux parfois je trouve).

Et la version de l'Atlantide que je préfère c'est celle de 1949, petit bijou "culte" dans lequel brillent (si j'ose dire) Maria Montez et Jean Pierre Aumont et qui est toujours indisponible en DVD.

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Ford : Les Cheyennes

J'aime beaucoup

  

maintenant il faut voir l'homme qui tua Liberty Valance

C'est prévu   

Regardé vraiment un nanar,"Si vous n'aimez pas ça n'en dégoutez pas les autres "avec la bande du café-théatre de l'époque, et déjà ici ,Jugnot se distingue , mais c'est Pierre Doris surtout le plus marrant avec Pierrette Souplex,Romain Bouteille est toujours égal à lui -même, et Thierry Lhermitte à  plutôt l'air absent,c'est un film de Raymond Lewin pas très inspiré mais ça suffit largement pour l'histoire , et comme le titre  très long ne le dit pas, ça se passe dans un cinéma ou l'on assiste à du cinéma porno, bien sûr il y a les connaisseurs du 7ème art, d'ailleurs c'est  vraiment, hyper chiant ce qui se passe sur l'écran, deux femme qui se caressent et mal en plus, bref il y a ceux qui découvrent, ceux qui se sont trompés et les moralisateurs comme Jugnot qui finissent par apprècier, les dialogues sont carrément improvisés à mon avis, et c'est marrant de les voir ainsi les  jeune mecs de cette bande du café de la Gare, avec des cheveux et longues tignasses et déjà Balasko en emmerdeuse, rôle qu'elle a formidablement tenu  ensuite, bref un navet assez marrant pour finir plus en souvenir du passé .

Ce m'a tout de suite fait penser à un autre du même genre, "On aura tout vu" de G. Lautner, avec aussi Jugnot, Lhermitte, M. Blanc, A-M. Chazel, Ch. Clavier mais aussi P. Richard, J-P. Marielle et Miou-Miou.
Le pitch en deux mots : Un photographe désireux de se lancer dans le cinéma écrit avec un de ses amis un scénario baptisé Le miroir de l'âme. Ne trouvant aucun financement, il confie le scénario à un producteur de films pornographiques, qui rebaptise le projet La vaginale. Bien entendu, le tournage ne se passera pas du tout comme prévu, et les quiproquos se succèderont les uns aux autres.
C'est assez drôle, pas trop graveleux et le message philosophique assez facile à saisir   

Oui Chris je vois très bien ce film, tu oublies aussi , la  timide et jolie et toute jeune Sabine Azéma dans ce film, oui Marielle est toujours formidable, j'ai revu Les galettes de Pont-Aven récemment, encore un film culte qui n'a vraiment pas  vieilli question émotion et partage, c'est même assez baba-cool pôur l'époque ,j'adore Marielle, on a vraiment de très bons acteurs en France Dieu merci!

Marielle est effectivement un grand acteur, avec son côté "so british" ou un peu vieille France et souvent un peu bougon : je l'adore !

Je l'ai vu en 2011 au théâtre à Paris où, en compagnie de sa femme Agathe Natanson et du violoncelliste Pierre-François Dufour, il interprétait "Les mots et la chose" de Jean-Claude Carrière, texte drolatique sur tous les termes ayant rapport au sexe...

Il a joué dans de sacrés nanars, mais il a quand même interprété M. de Sainte-Colombe dans Tous les matins du monde, Las Casas dans La controverse de Valladolid et un noble breton révolté contre Louis XIV dans Que la fête commence. 3 rôles pour moi marquants dans sa longue filmographie (il y en a d'autres, mais ce sont ceux qui me reviennent à l'instant en mémoire).

En parlant de Jean-Claude carrière, une chose me turlupine depuis hier, j'ai cru le reconnaître en barbu dans le film de Lewin ( si vous n'aimez pas ça....), il me paraît plus vieux que Jugnot quand même, c'est vrai qu'il n'y a rien qui ressemble plus à un barbu qu'un autre barbu ?

Carrière (qui en a fait une belle, et dans plein de domaines différents) est né 20 ans avant Jugnot. Mais à l'époque ce dernier n'était pas barbu.

Chris3 a écrit:

Il a joué dans de sacrés nanars, mais il a quand même interprété M. de Sainte-Colombe dans Tous les matins du monde, Las Casas dans La controverse de Valladolid et un noble breton révolté contre Louis XIV dans Que la fête commence. 3 rôles pour moi marquants dans sa longue filmographie (il y en a d'autres, mais ce sont ceux qui me reviennent à l'instant en mémoire).

Rôles marquants, c'est vrai, mais pas très grands films pour autant.

Evidemment, il n'y en a aucun en noir et blanc.

Rohmer, Conte d'hiver : largement plus habité (et mieux joué, ça aide aussi) que les 3 autres volets de la série, une vraie bonne surprise : à Roderick, qui l'avait conseillé il y a quelque temps sur le fil

Ray, Le Salon de musique : un tout autre cinéma, évidemment et outre la musique composée pour le film par Vilayat Khan et des performances de Bismillah Khan ou Salamat Ali Khan (je ne connais pas les autres), on y voit à la fin un sublime numéro de danse interprété par la virtuose Roshan Kumari.

Alifie a écrit:

Evidemment, il n'y en a aucun en noir et blanc.

+1

Car le trio Carmet/Trintignant/Marielle dans la controverse c'est beau !
Pour Marielle ... il y a Calmos aussi    Bon ok on parlait des films réussis donc je suis HS ...    Pas ma faute si Alifie m'a corrompu  

Alifie a écrit:

Evidemment, il n'y en a aucun en noir et blanc.

Ça fait partie des hypothèses plausibles.

De toute façon, si je devais parler des films en couleur que je trouve importants, je me trouverais sans doute en exact miroir d'à peu près tout ce que la critique sérieuse a pu dire. En matière de cinéma, je crains d'être encore plus idiosyncrasique qu'en musique (où on moins je place très haut les grands noms).

Cololi a écrit:

Alifie a écrit:

Evidemment, il n'y en a aucun en noir et blanc.

+1

Car le trio Carmet/Trintignant/Marielle dans la controverse c'est beau !

mais la controverse est un téléfilm, certes passionant mais qui doit plus a son trio d'acteur et a l'excellent scénario de Jean Claude Carriére qu'a des qualités proprement cinématographique (c'est trés honorables bien sur, surtout pour la télévision française mais bon sur une écran de cinema ça serait assez plat je pense, il aurait fallut un Rossellini pour tirer ça vers le chef d'oeuvre transcendantal)

Cololi a écrit:

Car le trio Carmet/Trintignant/Marielle dans la controverse c'est beau !

Celui-là, je ne l'ai pas vu en entier et il avait l'air plutôt bien. Je parlais surtout des deux autres. (Et particulièrement Tous les Matins qui, Marais ou pas, me paraît une belle daube.)

Parsifal a écrit:

Cololi a écrit:

Alifie a écrit:

Evidemment, il n'y en a aucun en noir et blanc.

+1

Car le trio Carmet/Trintignant/Marielle dans la controverse c'est beau !

mais la controverse est un téléfilm, certes passionant mais qui doit plus a son trio d'acteur et a l'excellent scénario de Jean Claude Carriére  qu'a des qualités proprement cinématographique (c'est trés honorables bien sur, surtout pour la télévision française mais bon sur une écran de cinema ça serait assez plat je pense, il aurait fallut un Rossellini pour tirer ça vers le chef d'oeuvre transcendantal)

Oui oui certes.

Mais du téléfilm grand luxe (très très au dessus de la moyenne des téléfilms si tu veux). Et bien meilleur que certains films aussi ...

Cololi a écrit:

Et bien meilleur que certains films aussi ...

C'est sûr vu les films que tu regardes.

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

Et bien meilleur que certains films aussi ...

C'est sûr vu les films que tu regardes.

C'est pas bien de tirer comme ça sur Pierrot le fou   

DavidLeMarrec a écrit:

C'est sûr vu les films que tu regardes.

Allons si on excepte quelques Rohmer, Cololi s'améliore il a aimé Les cheyennes (oui je sais c'est en couleur mais bon   )

et puis j'aime bien Tout les matins du monde moi

Cololi a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

Et bien meilleur que certains films aussi ...

C'est sûr vu les films que tu regardes.

C'est pas bien de tirer comme ça sur Pierrot le fou   

S'il n'y avait que ça... Mais je ne vais pas épiloguer sur mes opinions en la matière, sans quoi j'exposerais plus ma fière philistinerie que je n'apporterais quoi que ce soit au débat.

Absolument pas, tu as juste, ce qui ne surprendra personne, quelques partis-pris. Mais sur ce fil, on est hyper-blindés de ce côté-là, n'est-ce pas Parsifal ?

Alifie a écrit:

Absolument pas, tu as juste, ce qui ne surprendra personne, quelques partis-pris.

Non, à ce degré-là, on peut plutôt parler d'angle mort. Je vous lis avec plaisir, mais comme vous n'allez à peu près jamais dans leaux où je pourrais éventuellement contribuer, je ne vais pas aller décocher des certitudes incultes sans intérêt. C'est reposant, ça me change de la rubrique Gé où il y a toujours le petit message sans réponse auquel je me sens obligé de réagir pour ne pas désespérer la clientèle de Xavier.

A propos de J.P. Marielle, Que la fête commence est un des meilleurs Tavernier (Christine Pascal  ) et Marielle est très bien aussi dans Coup de Torchon.

Hormis dans Calmos, Les Galettes ou le beaucoup plus grinçant Comme la Lune de Seria également, c'est dans les seconds rôles que Marielle donne généralement sa pleine mesure, de Dupont La Joie à Tenue de Soirée en passant par quelques autres parmi les dizaines de films dans lesquels il a joué.


Cheyenne Autumn par contre, je l'ai revu il y a quelques années :    il faut vraiment beaucoup aimer Ford vieillissant (de la dernière époque de Ford, je préfère encore Frontière chinoise/Seven Women).

Alifie a écrit:

A propos de J.P. Marielle, Que la fête commence est un des meilleurs Tavernier

Je suis d'accord avec ça.

Alifie a écrit:

Cheyenne Autumn par contre, je l'ai revu il y a quelques années :    il faut vraiment beaucoup aimer Ford vieillissant (de la dernière époque de Ford, je préfère encore Frontière chinoise/Seven Women).

Oh quand même, le film fait un peu déplacé dans le cinéma américain des années 60 avec la modernité naissante à hollywood, il y a un côté artificiel qui peut gêner, et il faut bien avouer que c'est un peu long, mais il y a une force plastique, lyrique et poétique qui se dégage du film, moi je le trouve vraiment beau et émouvant (mais il est vrai que je ne l'ai pas revu depuis un moment, et c'était l'un des premiers Ford que je voyais)

C'est à peu près ça à mon avis, mais il vaut mieux y aller avec l'idée qu'on aime Ford (un peu comme pour Rohmer). Ceci dit, Frontière Chinoise, à la différence des Cheyennes, je ne l'ai pas revu depuis plusieurs décennies, je ferais mieux d'être un peu plus circonspect.

David, tu as donc vu plusieurs films en couleur ?  

Alifie a écrit:

David, tu as donc vu plusieurs films en couleur ?  

Bien sûr : Autant en emporte le vent et Bambi.

Mais j'ai pas pu finir le second, c'est un peu violent quand même.

DavidLeMarrec a écrit:

Autant en emporte le vent et Bambi.

Mais j'ai pas pu finir le second, c'est un peu violent quand même.

Je suis d'accord avec ça, j'en ai moi-même été longtemps traumatisé.

Bon je vais me faire lyncher mais c'est pas grave   

J'ai regardé "qui a tué Liberty Valence".

J'ai sensiblement moins aimé que les Cheyennes.

Mais non, enfin, pourquoi ? Les goûts des amateurs de ciné du forum sont suffisamment contrastés pour que tu aies le droit de ne pas aimer ce que d'autres portent au pinacle et inversement (Parsifal ne me contredira probablement pas). Tu as décroché sur la réplique-culte : "C'était mon steak, Valance" ?

Alifie a écrit:

Mais non, enfin, pourquoi ? Les goûts des amateurs de ciné du forum sont suffisamment contrastés pour que tu aies le droit de ne pas aimer ce que d'autres portent au pinacle et inversement (Parsifal ne me contredira probablement pas). Tu as décroché sur la réplique-culte : "C'était mon steak, Valance" ?

Je ne dis pas que j'aime pas ... mais j'aime vraiment moins que les Cheyennes.

Dans les Cheyennes ... on voyage, il y a de beaux paysages, il y a un côté épique aussi ...

Dans Liberty Valence ... que dire ? Et bien quand on a vu du western spaghetti évidemment le méchant de service paraît très très pâle. Même Wayne d'ailleurs ...

Bon le western classique est il plus réaliste ? Je ne connais rien à l'histoire de cette période ... mais mon intuition me dit : "pas forcément".

Ca semble quand même taillé à la serpe et caricatural.

DavidLeMarrec a écrit:

Chris3 a écrit:

Il a joué dans de sacrés nanars, mais il a quand même interprété M. de Sainte-Colombe dans Tous les matins du monde, Las Casas dans La controverse de Valladolid et un noble breton révolté contre Louis XIV dans Que la fête commence. 3 rôles pour moi marquants dans sa longue filmographie (il y en a d'autres, mais ce sont ceux qui me reviennent à l'instant en mémoire).

Rôles marquants, c'est vrai, mais pas très grands films pour autant.

DavidLeMarrec a écrit:

Alifie a écrit:

A propos de J.P. Marielle, Que la fête commence est un des meilleurs Tavernier

Je suis d'accord avec ça.

Ou David se contredit quelque peu, ou il porte la rosserie à un degré inégalé; pourquoi pencherai-je donc pour la seconde hypothèse ?   


A part ça j'adore Marielle. Que la fête commence, Coup de torchon, L'entourloupe, Les grands ducs: il est exceptionnel, grands ou moins grands rôles. Que les films soient ensuite des réussites importe peu.

Cololi a écrit:

Alifie a écrit:

Mais non, enfin, pourquoi ? Les goûts des amateurs de ciné du forum sont suffisamment contrastés pour que tu aies le droit de ne pas aimer ce que d'autres portent au pinacle et inversement (Parsifal ne me contredira probablement pas). Tu as décroché sur la réplique-culte : "C'était mon steak, Valance" ?

Je ne dis pas que j'aime pas ... mais j'aime vraiment moins que les Cheyennes.

Dans les Cheyennes ... on voyage, il y a de beaux paysages, il y a un côté épique aussi ...

Dans Liberty Valence ... que dire ? Et bien quand on a vu du western spaghetti évidemment le méchant de service paraît très très pâle. Même Wayne d'ailleurs ...

Bon le western classique est il plus réaliste ? Je ne connais rien à l'histoire de cette période ... mais mon intuition me dit : "pas forcément".

Ca semble quand même taillé à la serpe et caricatural.

Déjà on dit western italien (spaghetti c'est le terme condescendant légèrement "raciste" qu'ont trouver les critiques de l'époque par mépris pour le genre)   

Ensuite pour ce qui est de caricaturer et de tailler à la serpe le western italien n'est pas en reste et ait même bien plus caricatural que le western classique (oui parce que ça ne se limite pas aux Sergio Leone, le western italien c'est surtout beaucoup de série B qui sont loin d'être toute des grands films) c'est simple ils sont tous sale, méchant et pervers  
alors c'est sur le western classique peut sembler plus lisse parce que forcément moins violent, moins érotique, moins subversif mais d'un autre côté ça n'est pas du tout le même cinéma, ni le même but et ce sont a mon avis deux genre différent.

L'homme qui tua Liberty Valance me semble moins caricatural et plus subtile que la plupart des western spaghetti que j'ai pu voir, c'est pas simplement une histoire de gentil contre méchant, c'est un film qui reprend l'un des grand théme du western a savoir la constitution de la nation américaine et notamment l'imposition de la loi dans l'ouest jusqu’à présent une zone de non droit, Tom Doniphon le personnage de John Wayne incarne l'ouest sauvage indépendant, c'est le héros type du western qui amené a disparaitre dans le processus de civilisation puisque la forme de justice qu'il incarne ne peut être accepter dans un état de droit, Ransom Stoddard lui incarne la loi, l'ordre, la civilisation, la modernité qui est amené a triompher. Liberty Valance (le personnage) ne peut qu'être décevant parce que l'affrontement avec Liberty Valance qui intéresse John Ford, le personnage est relativement insignifiant, c'est un bandit comme on en trouve plein dans les westerns et comme on devait surement en trouver a l'époque, parce que ce qui intéresse Ford c'est l'affrontement symbolique entre James Stewart et John Wayne (qui ne peut pas être comparer aux personnage de Sergio Leone, il est épris de justice, les personnage de Sergio Leone ne pense qu'a leur propre intéret) qui incarne deux états de l'histoire américaine et ça ne me semble pas simpliste du tout ni caricatural, le final archiconnus sur la vérité et la légende est quand même superbe et c'est le début de la déconstruction des mythes américains créer par le western parce que le journaliste dit "si la légende est plus belle que la vérité imprimons la légende" mais John Ford fait exactement le contraire invitant par la même le spectateur a reflechir sur les mythes véhiculés par le cinéma et notemment ceux du western que John Ford a contribué en grande partie a construire et qui font partie intégrante de l'identité américaine, en ce sens l'homme qui tua Liberty Valance met d'une certaine façon fin au western classique. C'est aussi pour ça que le film ne peut pas être épique (outre que le sujet ne s'y prette pas vraiment) l'épopée n'accepte pas l’ambiguïté, aussi on a ce western étrange, sans grands espaces, dans un noir et blanc austére, avec finalement assez peu d'action et centré sur l'affrontement symbolique entre deux images de l'amérique et une atmosphére mélancolique parce que c'est la fin d'un monde.

Parsifal a écrit:

l'homme qui tua Liberty Valance met d'une certaine façon fin au western classique. C'est aussi pour ça que le film ne peut pas être épique (outre que le sujet ne s'y prette pas vraiment) l'épopée n'accepte pas l’ambiguïté, aussi on a ce western étrange, sans grands espaces, dans un noir et blanc austére, avec finalement assez peu d'action et centré sur l'affrontement symbolique entre deux images de l'amérique et une atmosphére mélancolique parce que c'est la fin d'un monde.

Je suis assez d'accord avec cette analyse. Peu de temps après, c'est l'apparition du western "spaghetti" (je n'y mets aucune intention péjorative, c'est juste pour différencier) et dans la foulée, le renversement des valeurs traditionnelles (les héros qui n'en sont plus vraiment, les blancs deviennent méchants et les indiens gentils, etc.) : Ca aboutit à Little Big Man, Danse avec les loups, Buffalo Bill et les Indiens, ou plus récemment L'assassinat de Jesse James. On a même des films psychologiques comme Le secret de Brokeback Mountain, ce qui montre quand même une belle évolution d'un genre qu'on croyait moribond au début des années 60 !

néthou a écrit:

Ou David se contredit quelque peu, ou il porte la rosserie à un degré inégalé; pourquoi pencherai-je donc pour la seconde hypothèse ?   

Mais quelle image avez-vous de moi ?

Le pire, c'est que c'est vrai.

DavidLeMarrec a écrit:

Le pire, c'est que c'est vrai.

Qu'est-ce que je disais ?...  

Vu Monsieur Patman avec James Coburn .Film de John Guillermin.Film  assez émouvant sur un sujet sensible, la folie et les personnes enfermées qui perdent l'esprit, bien sûr toujours cette sacrée opposition nécéssaire entre le bon et le méchant chez les ricains.Sa belle histoire d'amour avec se vieille chatte est assez touchante et la fin assez imprévisible.Les scènes d'hallucination , plus le coté sexuel en font un film que j'ai eu plaisir à regarder même si le sujet pousse à se poser des questions sur l'internement et comment on est traité.J'adore cet acteur Coburn, je l'ai vu récemment aussi dans le film de Peckinpah Croix de fer ou il est génial, il joue souvent ce genre de rôle de casses-cous téméraires .La fin de ce film est assez surprenante et assez triste.