La musique, l'humour et le rire...

Effectivement.

C et D à fond effectivement (surtout les gammes atroces à pains). Pour le E, oui, on le sent poindre, mais c'est plus du E1 un peu vaste qu'un véritable E2, non ?

Ce qui me fait rire en musique:
-Certaines variations des Diabelli de Beethoven
-La glorification de l'élue et la danse sacrale du Sacre de Stravinski
-Le Rondo-Burlesque de la 9ème de Mahler
-Le Capitaine du Wozzeck de Berg
-La musique guillerette que l'on entend lorsque Loge nargue un Alberich ligoté dans l'Or du Rhin de Wagner
-Mime dans le Siegfried de Wagner
-La 9ème de Chostakovitch
-Falstaff de Verdi
-La Symphonie n°82 de Haydn
-La fin de la 5ème de Beethoven


Les pas marrants:Bach-Brahms-Bruckner-Boulez.   

Moi c'est le début de la 5è qui me fait marrer... La faute à Pierre Dac et Francis Blanche   

arnaud bellemontagne a écrit:

Ce qui me fait rire en musique:
[...]
-La glorification de l'élue et la danse sacrale du Sacre de Stravinski

Ca ça te fait rire?   

arnaud bellemontagne a écrit:

Ce qui me fait rire en musique:
-Certaines variations des Diabelli de Beethoven
-La glorification de l'élue et la danse sacrale du Sacre de Stravinski
-Le Rondo-Burlesque de la 9ème de Mahler
-La musique guillerette que l'on entend lorsque Loge nargue un Alberich ligoté dans l'Or du Rhin de Wagner
-Mime dans le Siegfried de Wagner
-La 9ème de Chostakovitch
-La fin de la 5ème de Beethoven

Impressionnant. Je trouve tout ça d'un sérieux pontifical.

Citation :

Les pas marrants:Bach-Brahms-Bruckner-Boulez.   

Le cartel des B comme Brise-ambiance. Bartók ne plaisante pas beaucoup non plus, à part dans le Prince de Bois.

Mais tout de même :

Bach : cantates profanes
Brahms : Volkslieder (Op.62 notamment), pièces folkloriques (Premier Sextuor, Danses Hongroises...)
Bruckner : fragments du singspiel inachevé Die Magd der Priester
Boulez : Dialogue de l'ombre double

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Les pas marrants:Bach-Brahms-Bruckner-Boulez.   

Le cartel des B comme Brise-ambiance. Bartók ne plaisante pas beaucoup non plus, à part dans le Prince de Bois.

Ce n'est pas à proprement parler drôle, mais il y a quand même beaucoup de choses souriantes et dansantes chez Bartok, comme le 1er mouvement des Contrastes, la suite de danses...

Dansantes, beaucoup. Souriantes, heu. Même le Prince de Bois qui s'y prêterait, c'est léger et virevoltant, mais pas vraiment souriant.

Xavier a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Ce qui me fait rire en musique:
[...]
-La glorification de l'élue et la danse sacrale du Sacre de Stravinski

Ca ça te fait rire?   

Oui c'est tellement tordu comme écriture rythmique on dirait que l'orchestre à le hoquet!
Ca m'eclate   

DavidLeMarrec a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Ce qui me fait rire en musique:
-Certaines variations des Diabelli de Beethoven
-La glorification de l'élue et la danse sacrale du Sacre de Stravinski
-Le Rondo-Burlesque de la 9ème de Mahler
-La musique guillerette que l'on entend lorsque Loge nargue un Alberich ligoté dans l'Or du Rhin de Wagner
-Mime dans le Siegfried de Wagner
-La 9ème de Chostakovitch
-La fin de la 5ème de Beethoven

Impressionnant. Je trouve tout ça d'un sérieux pontifical.

Hé bien.  
Tu vas bientôt me dire que tu trouves le 1er mouvement du concerto pour piano n°1 de Brahms absolument désopilant...  

Non, les gros trilles à l'octave me font peur.

Les contre-ténors ont un potentiel comique aussi. Par exemple le motet "Barbara dira effera" de Zelenka (air que j'apprécie en dehors de cela), chanté par Alex Potter. J'ignore le sens des paroles, mais sa voix m'amuse, la musique étant en plus assez sautillante.

Dans la récente parution de l'opéra de Zamponi "Ulisse all'isola di Circe", la fin de l'Acte 1 met brusquement en scène un satyre chanté par un contre-ténor : l'air "Huom Superbo". La musique qui l'accompagne (avec ce qui est peut-être des cornets à bouquin ) et sa voix haut perchée pleine de méchancetés sont un moment d'absurdité plutôt drôle.

Oui, les contre-ténors ont un potentiel comique, comme en témoigne ce CD que j'ai et qui s'intitule Les trois contre-ténors (Orch. phil. de Camargue ; dir. Reinhardt Wagner - Andreas Scholl, Dominique Visse, Pascal Bertin)
 
Et puis n'oublions pas Wolfi : Der Heitere Mozart (Erich Keller : Convivium Musicum München / Wiener Akademie Kammerchor - Erika Köth, Peter Schreier, Hermann Prey, Walter Berry) :
1. Trio: Freundin! Ich komm mit der Zither
2. Caro mio Druck und Schluck KV 571a
3. Stille, stille! Leise, still!
4. Difficile lectu mihi Mars KV 559
5. Das gestörte Ständchen KV Anh.
6. Verewigt glüht hier Herz und Sinn
7. Auf das Wohl aller Freunde KV 508
8. Heiterkeit und leichtes Blut KV 507
9. Die Singstunde KV Anh. 441c
10. Lieber Freistädtler KV 232
11. Die Nacht ist finster KV Anh.
12. Bandel-Terzett KV 441
13. O du eselhafter Martin KV 560
14. Brüder, laßt uns lustig sein KV 334
15. Nun liebes Weibchen KV 592a
16. Gehn ma'n Prada KV 558
17. Wer hungrig bei der Tafel sitzt KV 334
18. Essen und Trinken KV 234
19. Warnung KV 433 Reinhören
20. Bona nox, bist a rechta Ox KV 561
21. 1. Allegro
22. 2. Menuetto: Maestoso
23. 3. Adagio cantabile
24. 4. Presto

J'ajoute Offenbach (Je suis grise, Il grandira car il est espagnol, Rondo du Brésilien, Marche des rois - avec le 'poux de la reine' qui me réjouit à chaque fois, Ah que j'aime les militaires, etc.) et Saint-Saens pour sa fantaisie zoologique.

Mieux que Mozart, il y a le Lapin de Schubert.

Der Hochzeitsbraten, une saynète de braconnage en trio. Irrésistible.

Chris3 a écrit:

Oui, les contre-ténors ont un potentiel comique, comme en témoigne ce CD que j'ai et qui s'intitule Les trois contre-ténors (Orch. phil. de Camargue ; dir. Reinhardt Wagner - Andreas Scholl, Dominique Visse, Pascal Bertin)
 

J'ai comme l'impression que ce disque ne t'a pas plu.    Je n'ai pas trouvé d'extraits à écouter, est-ce qu'ils se seraient trompés de répertoire ?

arnaud bellemontagne a écrit:

-Le Rondo-Burlesque de la 9ème de Mahler

Tiens moi j'aurais plutôt dit le Scherzo... Je trouve la frénésie contrapuntique du Rondo-Burlesque presque flippante, et la partie lente à la fois totalement bucolique et profondément triste (mélambucolique, quoi  ).

Il y a pas mal d'humour chez Mahler (quoique la 1re et surtout la 8e Symphonie, les Rückert, les Kindertoten et même le Chant de la Terre soient moins "drôles" que le reste), mais toujours mêlé à une générosité émerveillée toute romantique (contrairement à Chosta par exemple) : quasiment tous les Scherzos (sauf celui de la 5e), les 1ers mvts de la 3e et de la 5e, la 1re Nachtmusik de la 7e, et même des trucs aussi démesurés et abyssaux que le Finale de la 6e et le 1er mvt de la 9e, contiennent des passages qui m'ont déjà fait franchement marrer... Mais contrairement à Satie par exemple, cet humour-là n'est pas très clairement identifiable comme tel : en général les larmes ne sont jamais très loin, ce rire-là étant plus une réaction d'enthousiasme devant un certain genre bizarre de beauté et d'inventivité, voire la manifestation d'un certain malaise, mais ça n'en demeure pas moins du rire — et même un rire très jouissif...
Je dois dire que Mahler est à peu près le seul compositeur "classique" à provoquer ça chez moi ; en revanche ça peut m'arriver avec d'autres styles de musique... Et, bien entendu, avec des films ou des bouquins pas nécessairement réputés "drôles"...

Dav' le brave a écrit:

Chris3 a écrit:

Oui, les contre-ténors ont un potentiel comique, comme en témoigne ce CD que j'ai et qui s'intitule Les trois contre-ténors (Orch. phil. de Camargue ; dir. Reinhardt Wagner - Andreas Scholl, Dominique Visse, Pascal Bertin)
 

J'ai comme l'impression que ce disque ne t'a pas plu.    Je n'ai pas trouvé d'extraits à écouter, est-ce qu'ils se seraient trompés de répertoire ?

1. O Sole Mio
2. Habanera de Carmen
3. Pleurez, Mes Yeux - Le Cid -
4. Maria - West Side Story
5. Reponds A Ma Tendresse - Samson & Dalila
6. White As Lilies -
7. Je Suis Grise - La Périchole
8. My Way
9. Una Furtiva Lagrima - L'elisir D'amore

Ce qui est rigolo, c'est le nom du chef, R. Wagner, le nom de son orchestre, et le répertoire fourre-tout qui oscille entre le cross-over et le classique pur. Ce n'est ni tout à fait sérieux (cf. la photo sur la jaquette où on les voit tous les 3 hilares) ni vraiment parodique.
Essai à demi transformé donc (Scholl a quand même une très belle voix), qui surfait sur la vague des 3 ténors.

Je n'avais pas compris d'abord que c'était la parodie des trois ténors.  

Golisande a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

-Le Rondo-Burlesque de la 9ème de Mahler

Tiens moi j'aurais plutôt dit le Scherzo... Je trouve la frénésie contrapuntique du Rondo-Burlesque presque flippante, et la partie lente à la fois totalement bucolique et profondément triste (mélambucolique, quoi  ).

Pareil pour moi : autant le Ländler sautille de façon plutôt décalée, autant le Burleske est tellement virtuose et violent que j'ai peine à y entendre des émotions « positives ».

on doit connaitre la musique pour les soupers du Roi Ubu de... Zimmerman - celui-la meme des Soldaten!?
C'est la Sinfonia de Berio en version méta-

Etonnant que personne n'ai songé à "l'Amour des trois oranges" dans ce topic... C'est pourtant drôle non?

Il y a beaucoup d'humour, oui, mais je ne trouve pas que ce soit un opéra essentiellement humoristique.

Moyen Âge : certains carmina burana, les messes des fous.

Renaissance : Il est bel et bon, de Passereau. Bien des chansons de Janequin, dont la fameuse la Bataille, avec ses « les con… les con… les compagnons ». Et même une de Gombert, qu’avait pourtant pas l’air d’un marrant, la Chasse au lièvre. À Paris sur petit pont du contrepéteur Pierre Guédron, je crois.

Baroque : Lo Guarracino, affectionné par Marco Beasley : j’y comprends rien, mais c’est drôle.
Schwaches Herz, du bist besieget de Philipp Heinrich Erlebach (les amateurs de contrepéteries bilingues apprécieront, l’air est quant à lui gentiment moqueur)
Intermède pour le Mariage forcé de Marc-Antoine Charpentier — « Mais que dirons-nous ? – Je n’en sais rien, je n’en sais rien… »
Plusieurs passages de Dido and Æneas : le marin ivre, les sorcières, la rupture entre Didon et Énée (enfin, moi, ça me fait rire, « Away ! away ! — No, no, I’ll stay. »)

Les "scènes villageoises" de Bartok notamment "la Danse de l'Ours" où il utilise le tuba pour faire le feulement du gros nounours, pas si ravi que cela de danser (une vraie leçon d'orchestration mizaparça) et "un peu ivre" avec une mélodie ondoyante qui singe la démarche du type qui "rentre au radar" chez lui...