Chopin - Nocturnes, polonaises, préludes, etc...

Sauron le Dispensateur a écrit:

vartan a écrit:

http://www.lou-lingerie.com/

Pour ce deuxième lien ça va pas du tout du tout

La plastique des Orques est-elle vraiment si différente que ça ?

Mon lou a écrit:

Je pense que dans sa démarche, l'originalité, un trait d'esprit, une fulgurance comptaient plus que tout. L'horreur étant de livrer une interprétation banale.

Dans les enregistrements que j'ai cités il frappe comme un sourd et je trouve pas ça original du tout.
Ensuite il y a des enregistrements fulgurants comme sa 5ème de Scriabine pour ne donner qu'un exemple.

Vartan a écrit:

La plastique des Orques est-elle vraiment si différente que ça ?

On va dire ça comme ça

les femmes n'existe pas dans le monde des orques et à plus forte raison dans celui de Sauron le Grand...

Sauron le Dispensateur a écrit:

les femmes n'existe pas dans le monde des orques et à plus forte raison dans celui de Sauron le Grand...

Alors on t'offre un Speedo pour ta fête.

vartan a écrit:

Sauron le Dispensateur a écrit:

les femmes n'existe pas dans le monde des orques et à plus forte raison dans celui de Sauron le Grand...

Alors on t'offre un Speedo pour ta fête.

J'ai quand même du aller voir sur google ce que c'était
Je me demande si c'est pas trop élégant pour des orques ou des êtres maléfiques quand même

Sauron le Dispensateur a écrit:

Sinon je comprend pas la blague sur le "Lou de son Sauron" J'ai manqué un épisode?

Morloch a écrit:

Oui, je n'ai pas compris non plus le Lou de son Sauron.

Trop tard... on a déjà vu :

Sauron le Dispensateur a écrit:

Ca c'est bien dit, Lou

Maintenant on peut appeler son Morlou de toutes les façons et avec tous les diminutifs, qu'on ne vienne pas faire les innocents en venant me demander des explications !

Morloch a écrit:

Horowitz m'évoque plutôt tout un monde disparu, une jet-set d'une autre époque, faite de peintres, de nobles en vadrouille, de musiciens, d'humoristes, d'acteurs et de toutes les références et les sources d'inspiration qui voyageaient avec eux. Le personnage me paraît touchant, et ses interprétations sincères.

C'est exactement cela: un monde et un personnage de fiction.

Morloch a écrit:

Chopin jouait donc avec des mouffles ?

Pas avec des marteaux pilons issus de l'arsenal de l'industrie lourde soviétique à la place des doigts, en tout cas...

J'adore les Polonaises de Chopin. Ce sont les premières oeuvres de musique classiques que j'ai écoutées quand j'étais enfant. J'avais une vieille cassette rouge de Samson François.

Je n'ai jamais entendu une version aussi inspirée de la Polonaise op. 44 en fa dièse mineur que celle d'Horowitz (Sony, 1968). Je la conseille à tous !

Par contre je ne l'aime pas trop dans la polonaise op. 53. Là je préfère Samson François... mais même, je n'ai jamais trouvé une version qui me convenait parfaitement.

La Polonaise-Fantaisie, par Horowitz, il ne faut pas entendre la version de 1982, mais celle de 1966 (Sony) à Carnegie Hall, qui est très belle et très musicale.

Autrement, Rubinstein n'est pas trop ma tasse de thé, désolé. Pour moi il a un jeu trop léger et trop frivole pour des polonaises qui doivent transmettre la fibre patriotique.

Citation :

Autrement, Rubinstein n'est pas trop ma tasse de thé, désolé. Pour moi il a un jeu trop léger et trop frivole pour des polonaises qui doivent transmettre la fibre patriotique.

Tu possèdes quelle version? La stéréo chez RCA des 60's est pas géniale... en revanche son enregistrement de 53 -je crois- est remarquable...

Je n'ai aucune de ces deux versions. J'ai des enregistrements datant de 1934-1935. J'essaierai de trouver la version de 1953 alors ...

Je travaille actuellement la Polonaise en fa dièse mineur op. 44... j'adore cette pièce mais ça exige beaucoup du pianiste ! Des octaves partout. Et les deux montées à l'unisson après la mazurka centrale avant le retour du thème... C'est particulier comme oeuvre ! Quelle idée d'intégrer une mazurka au milieu d'une polonaise... c'est la seule polonaise constuite comme cela. Elle est moins jouée que l'héroïque, mais elle dégage tellement une atmosphère bien particulière... c'est magnifique.

Je signale la publication à prix réduit des Nocturnes de Pires -qui étaient à un prix exorbitant auparavant- pour 15 euros à Gibert (17 sur le site de la Fnac).
C'est une version admirable que je recommande tous!

Je réécoute ces noctunres de Pires...
Pour c'est une version presque définitive de ces pièces... je n'ai pas de mots pour dire ce que je ressens en écoutant cette pianiste...

Sauron le Dispensateur a écrit:

Pour c'est une version presque définitive de ces pièces...

... après Magaloff... Ciccolini... et Arrau. )

Magaloff?! Comme tu dirais c'est "d'un prosaïsme" !!! Je ne comprend vraiment pas ce que tu trouves à ses nocturnes...
Arrau? ! Je ne le trouve pas sous son meilleur jour ici en dehors de quelques nocturnes...
Ciccolini? ! J'ai écouté ça jadis à la fnac... et une autre fois des extraits diffusés à la radio... et je rejoins le jugement de Bezout que je vais tout simplement citer...

Bezout a écrit:

Je viens d'écouter les nocturnes par Aldo Ciccolini.




C'est infâme... Dans chaque pièce, le mauvais goût est omniprésent, comme par exemple en faisant sonner le choral du n°3 op15 comme s'il s'agissait d'une valse, ou bien en usant du rubato toujours aux endroits où ça sonne le moins bien. Et je ne comprend absolument pas pourquoi il loupe tout le temps ses basses... soit il ne les marques pas et sont inaudibles, soit il les marques tellement bien qu'elle tombe à côté, decallé par rapport à la mélodie. En fait je crois qu'il veut donner un air maniéré à ces nocturnes, mais ça tombe dans le mauvais gout et l'insupportable.
Pour la prise de son, je ne suis pas fan, ça ressemble plus à un piano au fond d'une église qu'à un salon intime. C'est un choix que je ne partage pas, mais au fond pourquoi pas.

A noter que l'enregistrement date de 2002, peut être que s'il s'y était pris plus jeune, ça aurait donné quelque chose de mieux?

+10

Sauron le Dispensateur a écrit:

Magaloff?! Comme tu dirais c'est "d'un prosaïsme" !!

Je ne substantive pas les noms...

Je serais bien curieux de savoir où est le prosaïsme. Trop de pédale pour Monsieur, sans doute ? Ca ne suffit pas...

Citation :

Arrau? ! Je ne le trouve pas sous son meilleur jour ici en dehors de quelques nocturnes...

Ah, il y a de l'esprit de sérieux. Mais c'est beaucoup plus original que Pires, tout à fait admirable mais pas très personnel.

Citation :

Ciccolini? ! J'ai écouté ça jadis à la fnac... et une autre fois des extraits diffusés à la radio... et je rejoins le jugement de Bezout que je vais tout simplement citer...

Je me fonde sur des concerts postérieurs à ce disque.

Un jour j'ai entendu Magaloff dans l'étude en La bémol op. 25 n°1... j'ai été ému. C'était vraiment beau...

Parsifal a écrit:

Un jour j'ai entendu Magaloff dans l'étude en La bémol op. 25 n°1... j'ai été ému. C'était vraiment beau...

... et c'est une de ses réalisations les moins abouties (un peu plus quelconque que le reste). Alors je te laisse imaginer.

Mais on connaît bien l'esprit partisan de Sauron.

Je ne sais pas ce que vaut l'intégrale Chopin Philips de Magaloff, je ne l'ai jamais entendue... C'est vrai qu'elle a la réputation d'être un peu longuette.

En revanche, ce récital paru jadis chez ADES (supprimé hélas !) enregistré à Genève en 1965 est une pure merveille.
Deux ballades dont la 4ème opus 52.
Cette interprétation est l'incarnation de mon idéal chopinien: beaucoup de simplicité et d'émotion, très beau toucher fin et sensible, mat sans beaucoup de pédale, beaux phrasés et chant profond dans l'intensité... écoutez la nudité du début de l'extrait, vers la seconde 40 les notes sont murmurées !... un mélange de Michelangeli et de jeune Perlemuter:

un extrait ICI


Deux nocturnes sont enregistrés, l'opus 27 n°1 et n°2.
Personnellement je suis subjugué dès les premières mesures de l'opus 27/2 (cette sonorité et ce chant: climat magique !...) malgré les grincements du tabouret :

un extrait ICI

sofro a écrit:

Je ne sais pas ce que vaut l'intégrale Chopin Philips de Magaloff, je ne l'ai jamais entendue... C'est vrai qu'elle a la réputation d'être un peu longuette.

En revanche, ce récital paru jadis chez ADES (supprimé hélas !) enregistré à Genève en 1965 est une pure merveille.
Deux ballades dont la 4ème opus 52.
Cette interprétation est l'incarnation de mon idéal chopinien: beaucoup de simplicité et d'émotion, très beau toucher fin et sensible, mat sans beaucoup de pédale, beaux phrasés et chant profond dans l'intensité... écoutez la nudité du début de l'extrait, vers la seconde 40 les notes sont murmurées !... un mélange de Michelangeli et de jeune Perlemuter:

un extrait ICI

Stupéfiant, oui. Ca n'a rien à voir avec la gravure Philips où il y a moins de rubato (heureusement, car ici, c'est vraiment à la limite extrême de ce qu'on peut permettra), plus de pédale, et le toucher assez comparablement beau. Elle est beaucoup plus démonstrative, moins superlativement intimiste qu'ici, mais toujours ce goût infini dans les phrasés.
C'est beaucoup plus propre et assuré aussi, même si moins insolent !

Très différent, mais on y rencontre des qualités comparables de poésie.

Et quel son, grands dieux ! C'est bien supérieur à celle de studio. Une révélation, Meister Sofro, je suis frappé par la foudre !

Citation :

Deux nocturnes sont enregistrés, l'opus 27 n°1 et n°2.
Personnellement je suis subjugué dès les premières mesures de l'opus 27/2 (cette sonorité et ce chant: climat magique !...) malgré les grincements du tabouret :

un extrait ICI

De même, plus intimiste, mais ici une conception très comparable à celle de son studio, avec ce chant en effet magique, et cette agitation magnétique.

J'ai numérisé un prélude de Chopin par le légendaire Vladimir Sofronitzky: le 15ème de l'opus 28, dans ce qu'il y a de plus écoutable. Comme il a été enregistré en 1950, je l'ai mis en entier.
Le piano est pourri, la prise de son est... comme on en faisait à l'époque dans ce pays. Le style est particulier par rapport à ce que l'on pratique aujourd'hui, les notes sonnent différemment, parfois détimbrées (et là il ne faut pas incriminer la prise de son). Priorité à l'inspiration, la technique n'est de toute évidence pas considérée en tant que telle.
Le chant est fascinant et exécuté avec un grand naturel.
Dans la partie médiane, on a un beau crescendo, une main gauche impressionnante, des effets de terreur, des déflagrations sonores incroyables...
C'est une vision noire et dramatique, visionnaire. Les amoureux de l'ordre et de la raison n'y trouveront peut-être pas leur compte !...

Mais rien ne leur interdit aussi de venir faire un petit peu leurs pénibles... que ça mette un peu d'animation...



Cliquer ICI

Suffisamment rare pour être signalé, il y a vraiment une pièce que j'adore chez Chopin (je supporte les Scherzos et les Nocturnes).

Le Nocturne n°15 op 55.

Il se trouve par le plus grand des hasard qu'il est interprété par Madame Pires d'où vous savez.

vartan a écrit:

Suffisamment rare pour être signalé, il y a vraiment une pièce que j'adore chez Chopin (je supporte les Scherzos et les Nocturnes).

Le Nocturne n°15 op 55.

Il se trouve par le plus grand des hasard qu'il est interprété par Madame Pires d'où vous savez.

C'est peut-être le plus bel enregistrement de Horowitz que cette pièce.

vartan a écrit:

Suffisamment rare pour être signalé, il y a vraiment une pièce que j'adore chez Chopin (je supporte les Scherzos et les Nocturnes).

Le Nocturne n°15 op 55.

Il se trouve par le plus grand des hasard qu'il est interprété par Madame Pires d'où vous savez.

Et les préludes non?

Mais c'est vraiment curieux que tu aimes l'opus 55.1... il n'est pas moins "sentimental" que les autres...

Je ne sais pas, il se contient, rêveur et pudique, pas de larmes abondantes et pourtant il pourrait raconter des choses épouvantables. Une humeur avant de se pendre par exemple. C'est très beau, je t'assure, Sauron, tu devrais l'écouter.

Sauron le Dispensateur a écrit:

vartan a écrit:

Suffisamment rare pour être signalé, il y a vraiment une pièce que j'adore chez Chopin (je supporte les Scherzos et les Nocturnes).

Le Nocturne n°15 op 55.

Il se trouve par le plus grand des hasard qu'il est interprété par Madame Pires d'où vous savez.

Et les préludes non?

Mais c'est vraiment curieux que tu aimes l'opus 55.1... il n'est pas moins "sentimental" que les autres...

Et même plus que d’autres…

Les Préludes... Quelques-uns, oui, mais pas trop.

vartan a écrit:

Je ne sais pas, il se contient, rêveur et pudique, pas de larmes abondantes et pourtant il pourrait raconter des choses épouvantables. Une humeur avant de se pendre par exemple. C'est très beau, je t'assure, Sauron, tu devrais l'écouter.

Les nocturnes je les connais tous par coeur. Ce fut une nourriture quasi-quotidienne de mes 15-17 ans...

Non je m'interroge sur ton empathie avec ce nocturne en particulier... bien joués ils sont tous pudiques... je trouve la berceuse bcp plus pudique pour ne prendre que l'exemple de mon bijou chopinien favori...
Mais je comprend ce sentiment de "ballade avant suicide" qui tu décris pour ce nocturne...
Je trouve que ça marche avec bcp de Nocturnes d'ailleurs... l'opus 32.2 par exemple... je m'imagine tjrs plein d'horreur par dessus... ça le rend superbe...

Aucune idée. Je me les repasse sans vraiment écouter attentivement, mais dès que passe ce 15° (et dans une moindre mesure le 7° op 27). Je ne suis plus à ce que je lis.

Mais c'est pour moi plus agréable à écouter ces Nocturnes que le reste de Chopin.

Mais pour tout dire ça ne me met pas en transe (les autres Nocturnes)même si c'est beau.

Les deux nocturnes de l'opus 27 sont superbes... ils forment un couple parfait d'ailleurs...

Vartan a écrit:

Mais c'est pour moi plus agréable à écouter ces Nocturnes que le reste de Chopin.

A mon avis ça vient des interprètes parce que les nocturnes font partie des choses les plus "sentimentales" écrites par Chopin.
Le problème c'est que Chopin devient très vite gluant avec des phrasés ignobles d'affect et de sensiblerie...
Ça donne ce côté repoussant que je comprend parfaitement... en général Chopin me donne la nausée parce que sa musique est mal rendue...
Comme pour Mozart il faut un goût irréprochable pour jouer ça... sinon c'est insupportable... et en général c'est insupportable...
Mais avec Marie-Jo - - ça devient un enchantement permanent...

Je ne plonge pas dans Chopin, mais merci de m'avoir fait apprécier quelques petites choses comme ce 15° nocturne.

Le 8° de l'op 27.2 me touche déjà beaucoup moins.

Sauron le Dispensateur a écrit:

Les deux nocturnes de l'opus 27 sont superbes... ils forment un couple parfait d'ailleurs...

Tout à fait d'accord

DavidLeMarrec a écrit:

vartan a écrit:

Suffisamment rare pour être signalé, il y a vraiment une pièce que j'adore chez Chopin (je supporte les Scherzos et les Nocturnes).

Le Nocturne n°15 op 55.

Il se trouve par le plus grand des hasard qu'il est interprété par Madame Pires d'où vous savez.

C'est peut-être le plus bel enregistrement de Horowitz que cette pièce.

Il est vrai qu'Horowitz a particulièrement bien réussi ce nocturne op 55 n°1. On voit qu'on a affaire à un connaisseur...


Personne ne parle ici du prélude en ut dièse mineur op 45. Je trouve que c'est l'oeuvre la plus émouvante de Chopin, avec la barcarolle et la berceuse.
C'est la version que je préfère: Sofronitzky 1950.
Je la mets en entier. Normalement elle est introuvable.

Cliquer ICI

C'est celui avec plein de grands arpèges, et qui traverse plein de tonalités?

KID A a écrit:

C'est celui avec plein de grands arpèges, et qui traverse plein de tonalités?

De grands arpèges de la main droite qui balaient le clavier ? et des gammes ? Tu ne parlerais pas du dernier de l'opus 28 par hasard ?

De la main gauche

sofro a écrit:

KID A a écrit:

C'est celui avec plein de grands arpèges, et qui traverse plein de tonalités?

De grands arpèges de la main droite qui balaient le clavier ? et des gammes ? Tu ne parlerais pas du dernier de l'opus 28 par hasard ?

Mais celui-ci est plutôt stable harmoniquement, avec ce ré mineur obsessionnel...

Je viens à vous avec une demande un peu casse-pied

Je viens de lire sur css l'article concernant les Préludes de Chopin par Tharaud, et le fait est que je ne connais pas ces oeuvres, ni par Tharaud ni par quelqu'un d'autre. Mais vu que j'en entends souvent parler comme incontournables, est ce que ce serait possible que quelqu'un poste un petit extrait d'Argerish et un petit extrait de Pollini pour comparer avec les Tharaud présents sur CSS ? (j'adore Pollini dans les études, par exemple)
Parce que je veux bien croire David sur parole mais j'aimerais bien me faire ma propre opinion

Tiens j'ai écouté ce disque de Tharaud à la fnac ce jeudi même. C'est............... bien..... mais pas plus que bien...
Si tu aimes Pollini dans les études, ses préludes te raviront ils sont dans la même veine.
Argerich c'est très bien aussi mais moi ça me donne un peu la sensation TGV. M'enfin c'est du beau piano très brillant.
Moi évidemment je recommande Arrau (particulièrement le live chez APR) François et Cherkassky dans des styles différents. Pires a enregistré ça aussi, j'en ai entendu quatre ou cinq à la radio. C'était remarquable comme toujours avec cette pianiste. Il y aussi Bolet (live ou studio Decca) Cortot... et tellement d'autres pianistes... Franchement Tharaud ne me semble pas indispensable compte de la discographie pléthorique qui existe. C'est fou je suis passé à la fnac jeudi avant d'aller faire la queue pour Parsifal. Il n'y avait presque que des disques de piano en écoute... Perahia qui enregistre les partitas (très bien d'ailleurs), les préludes de Chopin par Tharaud, les sonates de Schubert par Andsnes (très bien aussi)... En sortant je n'ai pas pu m'empêcher de penser que ces disques étaient inutiles... mais bon c'est certainement faux...

Sauron le Dispensateur a écrit:

Tiens j'ai écouté ce disque de Tharaud à la fnac ce jeudi même. C'est............... bien..... mais pas plus que bien...
Si tu aimes Pollini dans les études, ses préludes te raviront ils sont dans la même veine.

C'est un peu le sentiment que j'ai, personnellement ça m'ennuie un peu dans Chopin, ce côté sage. Mais après tout je ne connais que les deux extraits...

Tu parles des préludes Pollini ou ceux de Tharaud? Moi en fait les deux me laissent de marbre

Sauron le Dispensateur a écrit:

Tu parles des préludes Pollini ou ceux de Tharaud? Moi en fait les deux me laissent de marbre

Je n'ai pas les préludes de Pollini (ni de Tharaud), mais j'ai deux disques de Pollini (Ballades, Scherzi, berceuse et barcarolle entre autres) et c'est vraiment ennuyeux quand on sort de l'écoute de vous savez qui.
Le seul avantage c'est qu'on entend toutes les notes.
Et puis j'aime pas du tout le son de ces enregistrements.

Sauron le Dispensateur a écrit:

Tiens j'ai écouté ce disque de Tharaud à la fnac ce jeudi même. C'est............... bien..... mais pas plus que bien...
Si tu aimes Pollini dans les études, ses préludes te raviront ils sont dans la même veine.
Argerich c'est très bien aussi mais moi ça me donne un peu la sensation TGV. M'enfin c'est du beau piano très brillant.
Moi évidemment je recommande Arrau (particulièrement le live chez APR)

En même temps je supporte pas les études par Arrau, donc si c'est dans le même genre je pense que je vais pas aimer
Par contre Pires il faut que j'essaie, j'adore ses nocturnes

Moi non plus je n'aime pas les études d'Arrau dans Chopin ce n'est pas un souci
Il n'a pas laissé d'enregistrements impérissables dans les années 50... Mais les préludes chez Philips ou APR... c'est absolument génial... on ne parle plus piano mais musique avec des enregistrements de cette qualité...
Pires........

Psssttt, , j'ai mis un post dans le fil Chopin-concertos pour piano, mais j'aurais très bien pu le mettre ici en fait....

Que pensez vous de l'enregistrement des 24 préludes par Kissin...J'ai découvert l'oeuvre par ce disque.
Manquant de références, j'aimerais avoir votre avis...
Je trouve ça personnellement assez implacable, voire angoissant par moment notamment le 15eme...

J'ai entendu il y a 2 semaines Rafal Blechacz en concert, avec les 24 préludes de Chopin. J'ai trouvé ça pas mal du tout, très inspiré. Le disque est disponible chez Deutsche Grammophon.

J'aime bien Arrau dans certains préludes, j'ai un enregistrement livre des années 1970 qui suscite en moi beaucoup d'émotion, particulièrement le dix-septième en La bémol majeur qui est l'un de mes préludes préférés. Par contre je n'aime pas son interprétation du sixième en si mineur, je trouve qu'il fait trop d'accents.

Autrement j'adore le douzième prélude en sol dièse mineur... génial ! Avec l'affirmation de ce 4ème degré qui intervient (do dièse mineur) vers la fin de la 1ère phrase et toutes les modulations qui s'ensuivent... fantastique... par contre c'est une vraie vacherie à jouer, il faut que le pouce soit très indépendant, c'est difficile.

Je ne connais pas la version Kissin des Préludes. C'est un pianiste qui risque d'avoir peu de défenseurs sur ce forum, il semble incarner une sorte de caricature de bête à concours : une technique très efficace, de l'abattage mais pas une personnalité renversante.

Il a été repéré comme prodige très jeune mais depuis ne semble pas évoluer, restant en permanence cantonné à un répertoire très conventionnel. Cela dit, cela m'étonnerait que cela soit mal joué.

Parsifal a écrit:

J'ai entendu il y a 2 semaines Rafal Blechacz en concert, avec les 24 préludes de Chopin. J'ai trouvé ça pas mal du tout, très inspiré.

Le peu que j'ai entendu m'a laissé une impression favorable. Pas une bête à concours en tout cas. On a l'impression de voir apparaître en ce moment des valeurs sûres, plus proches de la musique et moins de leur ego et des critères académiques des jurys.
Je crois que Jonathan Biss, autre exemple de valeur montante, n'est jamais passé par la case de la reconnaissance des concours.

J'ai écouté avec grande attention les préludes de Samson François (******* que j'ai eu l'air *** quand j'ai demandé à un ami s'il connaissait Samessone François et qu'il m'a dit qu'on prononçait à la française, mais bon passons), n'ayant rien pour comparer.

Pour les + :
Ca chante bien, et ça déborde d'énergie.
Pour les - :
Je trouve, à cause justement de ce débordement d'énergie, que dès fois, emporté par son élan, il ne suis plus les lignes mélodiques et casse le chant par des accoups malvenus. Ca ce voit bien dans le 4ème d'ailleurs, quand j'aurais aimé une fin de phrase "si la sol fa# do si ré# fa# ré do si si" bien unie et liée, on a un accoup et une reprise de chant sur le premier fa#, à cause à mon avis d'un débordement de rubato (ça m'arrive tout le temps en fait, c'est pour ça que je le remarque là )
C'est sûrement un détail, mais pour moi ça montre que le chant n'est pas toujours très bien suivi.

J'attends de voir Pollini pour pouvoir juger car je n'aime pas ne pas avoir de point de comparaison.
Surtout que j'ai fait un gros paragraphe pour les "-", alors que le "+" est majoritaire dans ce que je ressens J'aime l'énergie et l'implication qu'il y a dans ces préludes.

mais les préludes par Arrau existent en version super-économique maitenant... pourquoi Pollini, pourquoi ?

Morloch a écrit:

mais les préludes par Arrau existent en version super-économique maitenant...

Ca me fait penser que sa première gravure, pour la Columbia américaine en 1950, est libre de droit. On voit déjà de quoi il est capable, ça vaut vraiment le détour. Je vous l'uploade de suite.