Bonsoir, je confirme le propos plus haut.
Tout petit amateur, j'ai découvert les opéras de Haendel l'an dernier avec Alcina, longtemps en simple écoute. J'ai craqué pour la musique. J'ai ensuite lu ici des réserves sur le côté très statique du livret. Puis j'ai vu en DVD la version enregistrée au Staatsorchester Stuttgart, 1999, conduite par Alan Hacker, qui n'a pas réussi à démentir ce point de vue... Bof...
Très entiché malgré tout de la musique de cet opéra, j'y suis allé en craignant de m'ennuyer tout de même un peu. Bien au contraire ! J'espérais une mise en scène sobre, près de l'humain. Elle a été assez sobre, parfois parlante : décor qui marque l'enfermement, scandale du surgissement des lits (oui Robert Carsen encore !... j'avais vu Armide en DVD), intrigante : présence figées des hommes dépossédés de leur intégrité, merveilleuse avec la nature apparaissant dans des moments de quiétude.
Et dans les moments clés, une sobre mais forte dramatisation jouant sur les lumières, le vide incarné peu à peu par Alcina qui se décompose lors du “Ah mio cor”, véritable clé de voûte de l'opéra, joué à un tempo d'une lenteur dramatique. Totalement passé pour moi, complètement bouleversé, grâce à la mise en scène.
Un point : je n'ai rien lu concernant le final où les deux amants, derrière les innombrables amants enfin libres, quittent la scène dans deux directions différentes... ça m'a interpellé... A quoi bon tout ça !
J'ai trouvé que l'orchestre était juste, particulièrement dans les nuances douces. Pour les voix je ne suis pas capable d'en parler. Ruggiero-→Anna Goryatchova: a de nouveau été annoncée souffrante ce jeudi 30 janvier. Elle manquait au moins de volume... Pour le reste j'ai aimé.
Peut-être cette version permet-elle de revoir un peu le jugement qu'on peut avoir de l’œuvre ?
Pour ma part je n'en ai pas du tout fini avec Haendel et ses opéras. J'avance doucement et c'est un des plus grands bonheur qui soit !!
Au plaisir de vous lire ici.