Donc Chailly et le philarmonique de Vienne pour Finlandia/Concerto pour violon de Sibelius et la 6ème de Bruckner.
On peut se poser des questions sur la cohérence stylistique et l'homogénéité qualitative du programme en question mais bon...
Le volet Sibelius fut très réussi avec notamment des bois magnifiques et une flûte absolument sompteuse.N'ayant jamais été sensible à la grande tradition lyrique du concerto pour violon, je n'ai pas vraiment goûté les empanchements saturés de pathos du violoniste qui fait à tout moment assaut de digitalité virtuose.Direction magistrale de Chailly à la fois raffiné et puissant.
Dès l'entame de l'ostinato menaçant qui ouvre cette 6ème de Bruckner on est emporté dans une odyssée symphonique d'une grandeur, d'une puissance, d'une force, d'un élan à couper le souffle.La section de cordes est d'une homogenéité renversante: on croirait avoir affaire à une veritable entité autosuffisante et non à une cohorte d'instrumentistes.Les bois sont à tomber et les phrasés gérés avec un rare sens de l'a-propos.Non, c'etait divin.
Grandissime Chailly