Playlist (79)

Gustav Mahler (1860-1911) :
 
Das Lied von der Erde : der Abschied
 
= Dietrich Fischer-Dieskau, baryton
 
Paul Kletzki, Philharmonia Orchestra
 
(Columbia, octobre 1959)

  
 

Gustav Mahler (1860-1911) :
 
Chants d'un Compagnon errant
 
= Maureen Forrester, contralto
 
Charles Munch, Orchestre symphonique de Boston
 
(RCA, décembre 1958)
 
  
 

A.Krein: Symphonie n°1/Brabbins

   

Mélomaniac a écrit:

Anton Bruckner (1824-1896) :

Symphonie n°9 en ré mineur éd. Nowak

= Otto Klemperer, New Philharmonia Orchestra

(Emi, février 1970)

Ma première version de la neuvième fut celle de Mehta WP. Le même jour mon meilleur ami choisit, lui, celle de Klemperer (cette même pochette).

Ton ami avait bien du goût, mais heureusement tu t'es rattrapé depuis...   

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Ralph Vaughan Williams (1872-1958) :
 
On Wenlock Edge, mélodies
 
On Wenlock Edge - From far, from eve and morning - Is my team ploughing ? - Oh, when I was in love with you - Bredon Hill - Clun
 
= Ian Bostridge, ténor
 
Bernard Haitink, Orchestre philharmonique de Londres
 
(Emi, 1997)
 
  Magique...
 

Magdalena Kozena dans des 'airs que me chantait ma Mère' (DGG).
Mozart: concertos nos 12, 2, 6, 7. Murray Perahia et l'English Chamber Orchestra (Sony).
Buxtehude:oeuvres pour orgue, période de la Passion et de Pâques. Incluant la formidable Toccata. Santa Pizza! Un tal baccano in chiesa !

Anton WEBERN. Complete Works, vol. 2 et 3. Boulez, DGG

Spoiler:

Georg Friedrich Haendel (1685-1759) :
 
Le Messie, oratorio
 
= Lucia Popp, soprano ; Brigitte Fassbaender, mezzo ; Robert Gambill, ténor ; Robert Holl, basse
 
Neville Marriner, Choeurs et Orchestre symphonique de la Radio de Stuttgart
 
(Electrola, mai-juillet 1984)
 

Tchaikovsky : L'Enchanteresse

Bela BARTOK. Le château de Barbe-Bleue. Szönyi, Szkkely, LSO, Dorati. Mercury. Rapide, tendu, expressionniste... Excellent !

Mélomaniac a écrit:

Georg Friedrich Haendel (1685-1759) :
 
Le Messie, oratorio
 
= Lucia Popp, soprano ; Brigitte Fassbaender, mezzo ; Robert Gambill, ténor ; Robert Holl, basse
 
Neville Marriner, Choeurs et Orchestre symphonique de la Radio de Stuttgart
 
(Electrola, mai-juillet 1984)
 

Pas bien exaltante cette version. Vu le label (moi j'ai Hänssler), je suppose que ce n'est la première fois que tu écoutes... tu as vraiment eu envie de remettre ça ? Non pas que ce soit mauvais, mais je n'y trouve ni un Messie très frémissant, ni Marriner à son meilleur (sans doute parce qu'il n'y a pas le temps de répétition de l'ASMF).

Barraqué, Sonate.  Henck

 

je le pense de plus en plus, c’est l’une des plus grandes et des plus belles œuvres du vingtième siècle. coloré, passionnant, extatique, quasi romantique par certains aspects, et intelligible comme du Webern. 

lucien a écrit:

coloré, passionnant, extatique, quasi romantique par certains aspects

Ben voyons.

Dommage qu'elle ne soit bonne que dans une seule version, qu'est-ce que le monde ne rate pas là !

DavidLeMarrec a écrit:

lucien a écrit:

coloré, passionnant, extatique, quasi romantique par certains aspects

Ben voyons.

Dommage qu'elle ne soit bonne que dans une seule version, qu'est-ce que le monde ne rate pas là !

Tu as raté le meilleur :

lucien a écrit:

intelligible comme du Webern

  

DavidLeMarrec a écrit:

Pas bien exaltante cette version. Vu le label (moi j'ai Hänssler), je suppose que ce n'est la première fois que tu écoutes... tu as vraiment eu envie de remettre ça ?  Non pas que ce soit mauvais, mais je n'y trouve ni un Messie très frémissant, ni Marriner à son meilleur (sans doute parce qu'il n'y a pas le temps de répétition de l'ASMF).

 
  Marriner l'a aussi enregistré chez Hänssler ?
 
Tu as déjà entendu cette version chez Electrola ?
 
Au réveil, mon goût n'est pas d'un grand discernement, j'en profite pour me passer des interprétations médiocres.
 
En l'occurrence, rien de mauvais, mais un orchestre mal dégrossi et quelconque, des ambiances peu variées (même la Pifa semble s'ennuyer), un choeur plus solide que virtuose...
Reste le plaisir d'entendre Popp et Fassbaender...
Même si entendre le Messie chanté en allemand, ça me gratouille les oreilles...

DavidLeMarrec a écrit:

Dommage qu'elle ne soit bonne que dans une seule version,

mais quel rabat-joie !...tu vas finir par me contraindre à en écouter d’autres... 

Cololi a écrit:

Tu as raté le meilleur :

lucien a écrit:

intelligible comme du Webern

  

qu’est-ce qu’il y a, encore ?  ()

Mais ça, c'est pas faux... il y a quelque chose de persuasif chez Webern, même si ça prête à sourire en première lecture...

Mélomaniac a écrit:

Au réveil, mon goût n'est pas d'un grand discernement, j'en profite pour me passer des interprétations médiocres.

j’ai l’impression qu’il pourrait être utile de conserver cette phrase quelque part...  

DavidLeMarrec a écrit:

Mais ça, c'est pas faux... il y a quelque chose de persuasif chez Webern, même si ça prête à sourire en première lecture...

C'est ce qu'il y a de moins intelligible de toute l'histoire de la musique, au moins jusqu'en 1950 (après certains le prenant pour modèle ont fait pire c'est vrai), donc à partir de là dire que c'est intelligible, ça n'a pas grand sens ... ou alors que dire de tous les autres compositeurs ?

 tu ne sais même pas de quoi tu parles.

DavidLeMarrec a écrit:

Mais ça, c'est pas faux... il y a quelque chose de persuasif chez Webern

 
Tu voulais sans doute dire dissuasif.
 
 

lucien a écrit:

Mélomaniac a écrit:

Au réveil, mon goût n'est pas d'un grand discernement, j'en profite pour me passer des interprétations médiocres.

j’ai l’impression qu’il pourrait être utile de conserver cette phrase quelque part...  

 
Ouais enfin au réveil je manque aussi d'autocensure et j'écris des choses aussi naïves que stupides...  

Mélomaniac a écrit:

Ouais enfin au réveil je manque aussi d'autocensure et j'écris des choses aussi naïves que stupides...  

je note, je note.  

 J'ai l'impression que je m'enfonce...

Mélomaniac a écrit:

 J'ai l'impression que je m'enfonce...

  

Sergeï Prokofiev (1891–1953) / Eduard Brunner (1939–), Sonate pour clarinette et piano, d’après la Sonate pour flute et piano op.94
Vassili Lobanov (1947–), Sonate pour clarinette et piano op.45
Vassili Lobanov (1947–), Sonate pour flute et piano op.38
Dmitri Chostakovitch (1906–1975) / Lev Atovmian (1901–1973), Quatre valses pour flute, clarinette et piano *

András Adorján, flute
Eduard Brunner, clarinette
Vassili Lobanov, piano
* Robert Levin, piano

Tudor, 1990 (enregistrement 1986/89)

Dutilleux:Timbres, Espace, Mouvement (Tortelier)

Pas ce que je préfère de Dutilleux.

Dutilleux:Sonate pour piano (Joy)

Ca par contre c'est fabuleux.   

arnaud bellemontagne a écrit:

Dutilleux:Timbres, Espace, Mouvement (Tortelier)

Pas ce que je préfère de Dutilleux.

Moi non plus; pourtant je sais que c'est superbe... mais ça me touche nettement moins que les symphonies, les concertos, Métaboles ou les mélodies.

C'est ça, il manque quelque chose.

Idem

Cololi a écrit:

C'est ce qu'il y a de moins intelligible de toute l'histoire de la musique

Personnellement, je trouve Palestine Palestrina, la scène de Klytämnestra, certains Nielsen, Sibelius, Scriabine ou Szymanowski beaucoup plus retors, parce que leur fonctionnement est difficile à saisir, alors que dans le Webern atonal, on perçoit forcément les phénomènes autrement (et plus sommairement).

Mélomaniac a écrit:

Au réveil, mon goût n'est pas d'un grand discernement,

Ah. C'est vrai que je n'ai jamais vérifié à quelle heure tu écoutais RVW.

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

C'est ce qu'il y a de moins intelligible de toute l'histoire de la musique

Personnellement, je trouve Palestine Palestrina, la scène de Klytämnestra, certains Nielsen, Sibelius, Scriabine ou Szymanowski beaucoup plus retors, parce que leur fonctionnement est difficile à saisir, alors que dans le Webern atonal, on perçoit forcément les phénomènes autrement (et plus sommairement).

Tout est dans le "et plus sommairement" en fait   
Donc du coup oui nous sommes d'accord.
Mais pour ma part c'est précisément le reproche que je fais à l'atonalité la plus radicale.

Cololi a écrit:

Mais pour ma part c'est précisément le reproche que je fais à l'atonalité la plus radicale.

que cela serait sommaire ? je suis le seul à trouver cela contradictoire avec ce que tu as dit à d’autres endroits ? 

DavidLeMarrec a écrit:

Ah. C'est vrai que je n'ai jamais vérifié à quelle heure tu écoutais RVW.

 
 
  Pas plus tard qu'hier soir, regarde donc en haut de la page.
 
Et aussi souvent que possible, mais pas trop sinon on est foudroyé par son génie.

lucien a écrit:

Cololi a écrit:

Mais pour ma part c'est précisément le reproche que je fais à l'atonalité la plus radicale.

que cela serait sommaire ? je suis le seul à trouver cela contradictoire avec ce que tu as dit à d’autres endroits ? 

Ce n'est pas la musique qui est sommaire, c'est notre perception obligatoirement très partielle de cette musique.

De mon point de vue c'est tout simplement inadmissible comme principe de base.
C'est comme si un historien ou un philosophe ne partait pas du principe que le livre qu'il va écrire doit être le plus clair possible (sans bien entendu diminuer la pensée de son auteur), alors que l'objectif du livre est précisément d'éclairer.
Ne considérant pas la musique comme un divertissement (contrairement à David), mais comme connaissance, elle doit suivre le même principe.

Donc c'est très cohérent je trouve au contraire.

La musique doit être forcément claire??
Je ne vois pas pourquoi... la musique ça peut être très ambigü, très complexe, très trouble... c'est ça qui est génial justement, exprimer des choses profondes et complexes qui sont inexprimables d'une autre façon.

Cololi a écrit:

Ce n'est pas la musique qui est sommaire, c'est notre perception obligatoirement très partielle de cette musique.

De mon point de vue c'est tout simplement inadmissible comme principe de base.

euh... et dans Wagner (par exemple), tu perçois tout, absolument tout, et tu peux reconstituer 100% de la fantasmatique intention de l’auteur ?

la musique, comme l’histoire, est une construction... à partir de là on peut composer des choses simples ou des choses compliquées, je ne vois pas le problème...

mais je ne pense pas que la musique atonale soit nécessairement sommaire... 

Cololi a écrit:

C'est comme si un historien ou un philosophe ne partait pas du principe que le livre qu'il va écrire doit être le plus clair possible (sans bien entendu diminuer la pensée de son auteur), alors que l'objectif du livre est précisément d'éclairer.

LULLY mit uns !

Ton analogie est quand même limitée par le fait que le musique ne signifie rien en elle-même.

(Et contredite par ton amour pour Wagner, Debussy, Strauss, qui détruisent la pulsation et brouillent l'harmonie...)

Mélomaniac a écrit:

Et aussi souvent que possible, mais pas trop sinon on est foudroyé par son génie.

Bon, ça va, tu dis ça alors qu'il n'est que 15h du matin.

lucien a écrit:

mais je ne pense pas que la musique atonale soit nécessairement sommaire... 

Évidemment. En l'occurrence il était plutôt question de sa perception. Enfin, en tout cas perso (comme tous les gens qui n'ont pas suivi de cours spécialisés sur la série, je suppose), je n'entends pas la logique de composition dans une pièce dodécaphonique comme dans une œuvre tonale. Et je ne parle pas d'être capable de nommer au reproduire les procédés, simplement de les percevoir.

lucien a écrit:

mais je ne pense pas que la musique atonale soit nécessairement sommaire... 

Le propos est : l'impression laissée par cette musique est sommaire car le langage est trop hermétique pour que le compositeur parvienne à transmettre les finesses d'un discours structuré. On ne ressent qu'une notion de désordre, et pour agréable qu'elle puisse être de temps en temps, cette notion reste relativement simple et peu différenciée.

Xavier > belle réponse, c'est simple et direct, moi j'aurais mis 20 lignes de laïus alambiqué en m'énervant à moitié, je sais pas comment tu fais, c'est un vrai talent je pense.

Cololi a écrit:

Donc c'est très cohérent je trouve au contraire.

lu.  Webern c’est intelligible.
col.  Webern ce n’est pas intelligible donc c’est nul.
dav.  Webern c’est intelligible=sommaire.
col.  Webern c’est sommaire donc c’est nul.

conclusion.  DLM=:dlm:

lucien a écrit:

euh... et dans Wagner (par exemple), tu perçois tout, absolument tout, et tu peux reconstituer 100% de la fantasmatique intention de l’auteur ?

la musique, comme l’histoire, est une construction... à partir de là on peut composer des choses simples ou des choses compliquées, je ne vois pas le problème...

mais je ne pense pas que la musique atonale soit nécessairement sommaire... 

C'est notre perception de la musique atonale la plus radicale qui ne peut être que très sommaire.
Je ne prétend pas non plus qu'on capte tout dans la musique tonale ou modale, mais juste qu'on y perçoit bien plus de chose.

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

C'est comme si un historien ou un philosophe ne partait pas du principe que le livre qu'il va écrire doit être le plus clair possible (sans bien entendu diminuer la pensée de son auteur), alors que l'objectif du livre est précisément d'éclairer.

LULLY mit uns !

Ton analogie est quand même limitée par le fait que le musique ne signifie rien en elle-même.

Je ne sépare pas aussi nettement que toi les "sciences" (y compris humaines) et l'art (littérature musique). Pour moi dans les deux cas il s'agit d'une recherche de la vérité. Certes l'art n'utilise pas le même principe que la science, mais l'objet n'est il pas le même ?

Citation :

(Et contredite par ton amour pour Wagner, Debussy, Strauss, qui détruisent la pulsation et brouillent l'harmonie...)

Là je suis d'avantage d'accord.
J'irai même plus loin en parlant de la musique française (et je pense à Tournemire ou Messiaen). Je me souviens que nous étions tombé d'accord que la musique française (en comparaison à la germanique s'entend) apporte quelque chose "d'au delà des notes" (surement que ça peut avoir des impacts négatifs par ailleurs).
Donc oui finalement quelque chose d'assez abstrait et flou.
C'est la limite du raisonnement ...

Cololi a écrit:

C'est notre perception de la musique atonale la plus radicale qui ne peut être que très sommaire.
Je ne prétend pas non plus qu'on capte tout dans la musique tonale ou modale, mais on juste qu'on y perçoit bien plus de chose.

eh bien tu vois, je ne suis PAS DU TOUT d’accord.

lucien a écrit:

Cololi a écrit:

C'est notre perception de la musique atonale la plus radicale qui ne peut être que très sommaire.
Je ne prétend pas non plus qu'on capte tout dans la musique tonale ou modale, mais on juste qu'on y perçoit bien plus de chose.

eh bien tu vois, je ne suis PAS DU TOUT d’accord.

Je m'en doute bien, vu ce que tu écoutes   
Il n'en demeure pas moins que ça reste un mystère pour moi.

Cololi a écrit:

Je ne sépare pas aussi nettement que toi les "sciences" (y compris humaines) et l'art (littérature musique).

S'il te plaît, ne laisse pas croire que je considère les « sciences humaines » comme de la science. Je les sépare de l'art parce qu'elles n'ont pas de but esthétique, mais je ne les mets certainement pas au-dessus ou au delà !

Citation :

Pour moi dans les deux cas il s'agit d'une recherche de la vérité. Certes l'art n'utilise pas le même principe que la science, mais l'objet n'est il pas le même ?

La vérité ? En sciences humaines ?

Et en art, c'est même carrément l'inverse, non ? L'art ne cherche pas à avoir raison, l'art montre, donc l'art est au delà de la vérité. D'une certaine façon, il ne peut pas y avoir d'art faux, puisqu'il existe par le seul fait qu'il se manifeste.

Citation :

J'irai même plus loin en parlant de la musique française (et je pense à Tournemire ou Messiaen). Je me souviens que nous étions tombé d'accord que la musique française (en comparaison à la germanique s'entend) apporte quelque chose "d'au delà des notes" (surement que ça peut avoir des impacts négatifs par ailleurs).

Oui, les français sont moins obsédés par la forme, ce qui leur permet d'offrir autre chose (plutôt que de rester sur un terrain où les Germains les battent à plate couture).