Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
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Auteur | Message |
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DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 18 Avr 2014 - 16:24 | |
| Le problème, quand on fait la nécro des gens, c'est qu'on ne se sent pas libre de dire qu'on n'aime pas.
Donc, pour rester positif, si quelqu'un peut me dire la valeur ajoutée qu'il a trouvée chez GGM, il aura le mérite infini d'éclairer ma lanterne. (J'ai toujours trouvé son style d'une platitude parfaite – comme beaucoup de Nobel d'ailleurs, peut-être une condition pour être lisible en traduction.) |
| | | néthou JazzAuNeth
Nombre de messages : 2030 Date d'inscription : 04/03/2011
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 18 Avr 2014 - 17:25 | |
| Style plat ou pas, je me souviens de "Cent ans de solitude" comme d'un véritable voyage dans un livre-monde. Mais qu'y a-t-il de plus beau que l'émerveillement et les découvertes de nos 20 ans ? |
| | | Fuligo Déesse du scalpel
Nombre de messages : 3788 Age : 44 Localisation : Nothingness, SK Canada Date d'inscription : 10/01/2006
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 18 Avr 2014 - 17:29 | |
| J’étais en train d’écrire un long message sur a quel point Cent ans de solitude m'avait marquée, mais j'ai cliqué par inadvertance sur la mauvaise fenêtre et ait tout perdu. Par contre, de façon générale, je ne vois pas le problème qu'il y aurait a critiquer des gens juste décédés. Ça doit être une question de tact, mais je ne fais pas trop la différence entre tact et hypocrisie. Vous avez tous la permission de médire de moi des mon décès |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| | | | Jaky Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9426 Age : 64 Localisation : Ch'tite ville Date d'inscription : 23/07/2005
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 18 Avr 2014 - 17:33 | |
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| | | Fuligo Déesse du scalpel
Nombre de messages : 3788 Age : 44 Localisation : Nothingness, SK Canada Date d'inscription : 10/01/2006
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 18 Avr 2014 - 17:36 | |
| Non, bien sur, allez-y |
| | | Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 18 Avr 2014 - 23:50 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
(J'ai toujours trouvé son style d'une platitude parfaite – comme beaucoup de Nobel d'ailleurs, peut-être une condition pour être lisible en traduction.) C'est le fameux "degré zéro de l'écriture" tel que développé par Barthes ! Il oppose du reste langue (représentant la dimension historique et idéologique de la littérature, donc extrinsèque à l'écrivain et commune à tous ceux de son époque) et style (qui appartient en propre à l'auteur et puise ses racines dans sa biographie et la singularité de son être). Gide, Camus et Sartre, trois Prix Nobel, ont tout fait pour que la forme ne brouille pas le message véhiculé par le texte (à l'inverse d'un Mallarmé ou d'un Valéry). Comme disait Breton, "le ton adopté pour le récit sera celui de l'observation médicale, [...] sans s'embarrasser du moindre apprêt quant au style". On parle alors d'écriture "neutre" ou blanche". Maintenant, il y a ceux qui ne font pas exprès, dans ce cas, on appelle ça absence de talent |
| | | Parsifal Mélomane chevronné
Nombre de messages : 6882 Age : 32 Date d'inscription : 06/01/2011
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 19 Avr 2014 - 2:31 | |
| - Chris3 a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
(J'ai toujours trouvé son style d'une platitude parfaite – comme beaucoup de Nobel d'ailleurs, peut-être une condition pour être lisible en traduction.) C'est le fameux "degré zéro de l'écriture" tel que développé par Barthes ! Il oppose du reste langue (représentant la dimension historique et idéologique de la littérature, donc extrinsèque à l'écrivain et commune à tous ceux de son époque) et style (qui appartient en propre à l'auteur et puise ses racines dans sa biographie et la singularité de son être). Gide, Camus et Sartre, trois Prix Nobel, ont tout fait pour que la forme ne brouille pas le message véhiculé par le texte (à l'inverse d'un Mallarmé ou d'un Valéry). Comme disait Breton, "le ton adopté pour le récit sera celui de l'observation médicale, [...] sans s'embarrasser du moindre apprêt quant au style". On parle alors d'écriture "neutre" ou blanche". Maintenant, il y a ceux qui ne font pas exprès, dans ce cas, on appelle ça absence de talent Si on compare avec un Mallarmé ou un Valery il est certains que Gide, Camus et Sartre sont un peu plus ascétique sur le plan de la forme. Cela dit dans le trois citer le seul qui me semble adopter le style médicale c'est Camus (ce qui n’empêche pas que son écriture soit belle) avec ses phrases courtes et sèche, pour le coup on peut parler d'écriture blanche. l'écriture de Gide reste pour moi une écriture d'esthéte, trés classique et sans ornement inutile mais je ne suis pas certains qu'on puisse la qualifié de neutre, en tout cas je ne trouve pas que ce soit le cas dans Les nourriture terrestre ou dans l'immoraliste (surtout le premier). Sartre ça dépend de quel pans de sa production on parle, le théâtre effectivement adopte une langue neutre parlé, les romans sans être apprété me semble beaucoup plus danse dans l'écriture, il y a quand même quelques chose de très littéraire chez Sartre d'un peu verbeux pourrait-on dire en tout cas je n'y vois pas du neutre encore moins de la sobriété, il y a en plus chez Sartre un gout des images (souvent frappante d'ailleurs), idem pour ses essais comme Saint Genet. Dans Les mots on est dans un classicisme a la Gide avec une recherche du beau style même si on reste dans la sobriété, en tout cas parler d'écriture pour Sartre sortis du théâtre ça me semble un peu abusif. |
| | | Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 19 Avr 2014 - 12:12 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- aurele a écrit:
- Régis Jauffret, auteur contemporain célèbre que je n'ai encore jamais lu vient de se faire assigner officiellement par un ex politicien bien connu pour un roman publié en février dernier au Seuil. J'espère sincèrement que ce politicien ne gagnera pas si procès il y a, à la fois pour cette grande maison d'édition qu'est Le Seuil et pour Monsieur Jauffret. Même si le roman est basé entièrement sur un fait réel, cela reste un roman, avec une reconstruction romanesque des faits. La littérature doit être libre. Ce n'est pas du journalisme !!!
Je ne vois même pas de quel livre il est question, donc il va de soi que je n'ai pas d'avis sur le cas d'espèce, mais les gens qui prennent le prétexte de la fiction pour donner, tout en le niant, des informations supposées savoureuses (et privées et / ou diffamatoires), en les accentuant au besoin, on peu ma sympathie. On peut ainsi salir les gens en toute impunité, puisque c'est de la fiction, tout en vendant le livre sur son côté expérience réel et simili-verbatim.
Je ne dis pas qu'il faut changer la règle de la liberté d'expression, mais ceux qui exploitent la faille méritent fort peu de considération. Il s'agit sans doute du livre sur DSK : sauf à démontrer que l'ouvrage comporterait a) des éléments relatifs à la vie privée de l'intéressé b) obtenus par des moyens illicites - on ne voit pas en quoi ce bouquin pourrait concerner la justice. Après, et c'est une autre question, est-ce judicieux de publier un livre sur un sujet dont les médias nous ont abreuvé jusqu'à la nausée - cette remarque vaut aussi pour le livre sur Edouard Stern du même ? Il faudrait que Jauffret soit un génie littéraire pour intéresser dans de telles conditions - je doute que cela soit le cas.... Montfort |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 19 Avr 2014 - 13:34 | |
| Un portrait dans le magazine du Monde date d'aujourd'hui de l'éditeur et libraire Dominique Gaultier, fondateur du Dilettante, maison d'édition à laquelle je m'intéresse peu qui a publié un nouvel auteur en septembre qui a eu un très beau succès en librairies et qui a été invité notamment au JT du 13h00 sur France 2, Romain Puertolas. C'est aussi évidemment l'éditeur de Madame Gavalda, auteure que je ne lirai probablement jamais.
Est-ce que certaines personnes ont lu des auteurs du catalogue de cette maison d'édition ? |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 19 Avr 2014 - 13:45 | |
| - Fuligo a écrit:
- J’étais en train d’écrire un long message sur a quel point Cent ans de solitude m'avait marquée, mais j'ai cliqué par inadvertance sur la mauvaise fenêtre et ait tout perdu.
Dommage, parce que tu es la seule à avoir tenté l'exercice jusqu'ici. Un petit résumé ? (Pour ce type de problème, il y a des utilitaires très commodes.) - Citation :
- Par contre, de façon générale, je ne vois pas le problème qu'il y aurait a critiquer des gens juste décédés. Ça doit être une question de tact
Tout le monde ne voit pas les choses de la même façon, donc je suis parti du principe du tact (par rapport aux vivants, en l'occurrence). J'ai réessayé hier... c'est bien écrit, parfait, mais justement, lisse, quelque chose qui glisse complètement, qui ne me touche pas. Je ne ressens pas du tout la nécessité de l'écriture, alors qu'on peut le sentir même dans des œuvres inégales ou médiocres. Dans Austen, Sue, Gaskell, Stoker ou Orwell, qui ont pourtant leurs platitudes ou leurs coutures, j'ai quand même toujours l'impression qu'il y a chez eux une forme de besoin d'écrire cette histoire-là. Même dans les livres de science-fiction mal écrits. Après, je dois bien avouer que je n'ai jamais fini Cien años, dont je manque peut-être la dimension épique. Mais tout de même, entendre ça comparé sans cesse à Hugo, j'éprouve quelque difficulté à me le figurer. |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 19 Avr 2014 - 13:54 | |
| Etant abonné au Monde depuis peu, je tiens à signaler qu'il y a dans le supplément cultures & idées du Monde week end daté d'aujourd'hui une double page consacrée au rapport qu'entretient Bonnefoy avec Shakespeare à l'occasion de la parution d'essais rassemblés sous le titre Shakespeare : théâtre et poésie dans la collection "Tel" chez Gallimard la semaine prochaine. Je ne connais pas ses traductions du dramaturge. Je n'ai jamais lu sa poésie non plus, ni aucune autre traduction qu'il a faite.
J'ai ouvert un topic "Poésie" qui pourrait servir à parler de Bonnefoy. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 19 Avr 2014 - 13:55 | |
| - Chris3 a écrit:
- Gide, Camus et Sartre, trois Prix Nobel, ont tout fait pour que la forme ne brouille pas le message véhiculé par le texte
... ce qui n'empêche pas le style. D'ailleurs les œuvres que j'aime le plus chez eux, c'est Paludes (dans le genre style blanc, on fait mieux !) et La Chute, donc pas les œuvres où cette caractéristique éclate davantage. J'ai trouvé le temps sensiblement plus long pour les Caves ou L'Étranger, clairement. - Citation :
- Comme disait Breton, "le ton adopté pour le récit sera celui de l'observation médicale, [...] sans s'embarrasser du moindre apprêt quant au style".
On parle alors d'écriture "neutre" ou blanche". Mais ça ne me pose pas de problème, je ne suis pas un fanatique du style pour le style. Il y a de la littérature populaire ou semi-populaire, des écrivains au style blanc qui font des choses remarquables et que j'apprécie. Ce qui me gêne est plutôt le sentiment (forcément subjectif et un peu impalpable) que ça ne sert à rien, alors qu'il y a de la mauvaise littérature pour la jeunesse à base de leberous amoureux que je trouve tout à fait clairement dirigés et qu'à défaut d'admirer, je respecte pour leur adéquation au cahier des charges. En réalité, je n'ai rien du tout contre García Márquez, mais plus le temps passe, plus les avis semblent unanimes et dithyrambiques (encore récemment, j'ai repéré le volume dans la bibliothèque d'une amie de goût)... et je n'y vois qu'un romancier du rang. Étant tout seul, j'ai sûrement tort, mais je ne peux pas mentir sur ce que je vois... d'où ma demande d'explications. [À ce propos, je n'ai pas encore réagi aux réponses sur le Quichotte, mais c'était très intéressant, merci.] |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 19 Avr 2014 - 14:39 | |
| Quels autres auteurs latino-américains as tu lu David ?
Je ne connais qu'un peu Borges et Cortázar, dans le texte original pour le second. Parmi la multitude de livres que je lis en ce moment, je lis El último lector du mexicain David Toscana et La volonté et la fortune de Carlos Fuentes, entamé il y a des mois pour ce dernier, c'est le problème de lire plein de livres en même temps, des pavés souvent d'ailleurs. J'ai La ville et les chiens de Vargas Llosa à Nancy. Je n'ai pas encore lu cet auteur. J'avais lu en L3 un autre Fuentes, La Mort d'Artemio Cruz que j'avais adoré. J'ai Terra nostra en deux volumes également, là encore à Nancy. Comme beaucoup de monde, je connais un peu Octavio Paz grâce à un cours de L3 et Neruda dont j'ai Canto general à la fois en espagnol et en français, pas encore lu en entier d'ailleurs, des poèmes pris au hasard. J'ai parlé déjà du poète argentin Juan Gelman ici, notamment au moment de son décès il n'y a pas si longtemps que cela.
Au vu ce de message, vous comprenez que j'adore la littérature latino-américaine mais cela est dû à mon amour de la langue espagnole que je comprends bien mais dont je devrais revoir des choses en terme de grammaire notamment car je n'en ai pas refait depuis la L3. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 19 Avr 2014 - 16:47 | |
| Parmi tous ceux que tu cites, c'est (sans surprise) Borges qui a ma faveur. Ça dépend des recueils, mais ce peut être grand (comme pour L'Aleph, où il n'y a quasiment que des réussites éclatantes).
Sinon, Neruda, en particulier les sonnets, c'est sympa.
Les autres m'ont fait moins grande impression. |
| | | Fuligo Déesse du scalpel
Nombre de messages : 3788 Age : 44 Localisation : Nothingness, SK Canada Date d'inscription : 10/01/2006
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 19 Avr 2014 - 18:13 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Fuligo a écrit:
- J’étais en train d’écrire un long message sur a quel point Cent ans de solitude m'avait marquée, mais j'ai cliqué par inadvertance sur la mauvaise fenêtre et ait tout perdu.
Dommage, parce que tu es la seule à avoir tenté l'exercice jusqu'ici. Un petit résumé ?
Je n'avais pas réécrit mon message car j'avais vraiment eu du mal a ecrire quelque chose qui avait du sens. Parce qu'en fait je ne comprends pas trop moi même. Cent ans de solitude est définitivement dans mon top 5 de livres contemporains, mais je ne sais pas pourquoi je l'aime autant. Je peux dire par contre quel effet il a sur moi ; c'est un peu le contraire de ce que tu ressens. Ce serait un bon candidat pour illustrer la notion de livre immersif. C'est le seul livre que j'ai toujours peur de relire car je sais que je suis partie pour quelques semaines ou je vais toujours l'avoir quelque part dans ma tête, en rêver etc. (C'est anecdotique mais assez typique, quand je suis allée en inde il y a quelques années, j'ai relu cent ans de solitude dans l'avion. J’étais un peu malade et par la suite, fièvre + nouveau pays grouillant de nouveaux stimuli + Cent ans = cauchemars saisissants) Le style ne me dérange pas (je ne l'ai pas lu en VO, seulement français et anglais), et a vrai dire, ce qui s'y passe ne m’intéresse pas particulièrement. La meilleure explication que je pourrais donner, c'est que ce roman possède beaucoup de caractéristiques qui me plaisent (réalisme magique, histoire qui se déroule sur plusieurs générations, une narration proche mais tout de même extérieure, un coté exubérant/foisonnant (mais enchâssé dans une histoire qui se déroule pourtant lentement - ça, ça marche vraiment bien pour moi), des éléments folkloriques..., oui, au final, je pense que l'explication au fait que j'aime tant, c'est que c'est une recette avec les bons ingrédients et les bonnes proportions. |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 26 Avr 2014 - 19:13 | |
| J'ai fait l'acquisition aujourd'hui de deux volumes en poche du Roland furieux de l'Arioste en Folio, traduction ancienne en prose de Francisque Reynard. J'aurais dû demander des conseils avant probablement pour le choix d'une édition probablement plus fidèle à l'originale. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 26 Avr 2014 - 22:52 | |
| Merci Fuligo. Je vois ce que tu veux dire (et je n'ai pas ressenti ça du tout). Sinon, Aurèle, sur le principe, j'ai tendance à être opposé aux traductions de vers en prose, du moins dans le cas d'une langue européenne – et de surcroît aussi proche de notre langue. Je ne peux pas t'aider en revanche sur un contre-choix, je n'ai lu que l'original. |
| | | Pat17 Mélomaniaque
Nombre de messages : 1193 Age : 61 Localisation : La Rochelle (17) Date d'inscription : 21/09/2008
| Sujet: Re: Lectures (4) Dim 27 Avr 2014 - 14:35 | |
| Je viens de finir "The Last Lion - Winston Spencer Churchill", la biographie que lui a consacré William Manchester (le troisième volume complété par Paul Reid après le décès de l'auteur) : Lorsque j'avais indiqué que j'en commençais la lecture il y a quelques mois, plusieurs commentaires sur ce forum faisaient état de l'utilisation intensive de talents divers par Churchill pour rédiger son oeuvre. Hypothèse que n'a pas confirmé cette biographie, qui au contraire insiste sur le temps considérable passé par Winston pour rédiger, affiner et même tester (sur son entourage) ses discours. Idem pour ses livres d'avant guerre, où il consacrait des mois entiers à leur rédaction, et notamment lors de la longue traversée du désert entre 1932 et 1939; tout au plus est-il question d'assistants en charge de recherches sur des points précis. Et bien sûr de son aréopage de secrétaires et sténo-dactylos qui devaient taper, arranger, soumettre les épreuves, envoyer pour correction les textes dictés par son auteur. Ce n'est que pour ses écrits d'après guerre (celle de 39-45, puisqu'il a vécu les deux guerres mondiales !) qu'il a davantage utilisé des plumes autres que la sienne pour rédiger des parties de sa version de la deuxième guerre mondiale (6 volumes !) mais toujours sous sa supervision. Quant à l'ouvrage lui-même, c'était un vrai régal. Ecrit dans un Anglais relativement simple (mais reflétant quand même celui en usage il y a 3 décennies), dans un style très vivant, il présente le grand avantage d'avoir été écrit par un Américain. Manchester devait donc développer le contexte historique dans lequel Churchill est né, a grandi, avant d'exercer sa carrière, et ceci pour que ses lecteurs puissent comprendre davantage le personnage. N'ayant personnellement qu'une connaissance générale de l'histoire de la Grande-Bretagne, cet apport a été des plus précieux. D'autant qu'avec 3.000 pages, Manchester pouvait prendre son temps et aborder de nombreux angles. La masse de documentation utilisée est d'ailleurs phénoménale. La seule chose que je n'ai pas aimé est la fin du troisième volume, que j'ai trouvé trop bâclé. Alors même que le dernier volume couvre la période 1940 à sa mort (1965), les vingt dernières années ont été expédiées en 200 pages environ. Sa deuxième traversée du désert (1945-1951), presque aussi longue que la première (1932-1940) est traitée en quatre fois moins de pages... On apprend peu de son dernier mandat de Premier Ministre (1951-1955) et la fin de sa vie n'est qu'évoquée. Il a même fallu que j'aille voir sur Wikipédia pour découvrir la date du décès de sa veuve, Clémentine (elle lui a survécu 12 ans). Il aurait été certainement préférable que la trilogie devienne une quadrilogie avec un dernier volume consacré à la seule période d'après guerre. J'ai commencé hier soir le 22ème volume de la Comédie Humaine de Balzac, avec "Le Médecin de Campagne". |
| | | Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 3 Mai 2014 - 18:57 | |
| - Pat17 a écrit:
- Il aurait été certainement préférable que la trilogie devienne une quadrilogie avec un dernier volume consacré à la seule période d'après guerre.
Moi j'aurais dit tétralogie... Peut-être par contamination avec le Ring J'ai lu pas mal de bouquins sur Churchill, à commencer par son autobiographie, et le livre que lui a consacré son fils... Ca me donne envie de lire ceux-là, du coup ! |
| | | Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 3 Mai 2014 - 19:38 | |
| - Bémol a écrit:
Qu'il n'y ait pas de méprise, je vous prie. Dans Huis clos, Sartre, malgré sa misanthropie véritable, ne dis pas comme l'Autre est difficile à accepter, ou encore comme il est abominable de subir l'existence d'autrui. Non, et comme il l'a expliqué lui-même ça et là, les mots «Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres», qui concluent la pièce et en explicitent le principal propos ont un sens que la citation sortie de son contexte ne rend pas. Trois personnes enfermées ensemble dans une pièce, confortable de prime abord, comprennent peu à peu qu'ils sont au cœur d'un enfer peu catholique. La chaleur y règne et ils ne peuvent s'allonger pour dormir, d'autant qu'ils ont perdu la faculté de fermer les yeux. Nulle fenêtre par laquelle pourrait entrer l'air frais ou s'évader le regard. Par ailleurs, il n'y a pas de miroir dans ce petit salon, aussi, le seul regard porté sur chacun d'entre eux ne pourra jamais être le leur propre, mais toujours celui des autres. En fin de compte, les deux femmes et l'homme enfermés se révèlent être chacun un assassin. Aussi, l'apparente identité de leurs crimes paraît très vite les placer tous sur un même pied d'égalité, leur enfer n'étant rien d'autre qu'intime alors. Mais tel n'est pas le cas, et sans cesse l'un porte son jugement sur l'autre, ne le laissant pas en paix et lui faisant vivre les supplices infernaux par son simple regard dont on sait qu'il ne portera jamais ailleurs. J'ai vu Huis clos en 1977 (avec Robert Hossein et Gaby Sylvia), cette pièce m'a beaucoup marqué. Quelques précisions à ce propos : la conclusion de la pièce est "Eh bien, continuons" (sous-entendu : à nous faire du mal pour l'éternité), ce qui est évidemment paradoxal pour une réplique finale, mais qui montre à quel point ils ne peuvent s'empêcher de se faire souffrir, alors même qu'ils ont compris qu'ils étaient leurs propres bourreaux. Par ailleurs, Inès est une meurtrière, Estelle une infanticide mais Garcin est un "salaud" (au sens sartrien) : il n'a tué personne, il était égoïste, lâche, humiliait sa femme, et s'autoproclame idéaliste et pacifiste (la fameuse "mauvaise foi"). Quant à la fameuse phrase, qui a fait florès et qu'on met un peu à toutes les sauces, elle ne signifie pas que nos rapports avec autrui sont forcément viciés ou insupportables. Ce qui est réellement infernal, c'est qu'au fond l'autre est ce qu'il y a de plus important en moi. Quand je me pense, je tiens forcément compte du jugement que les autres ont sur moi, quoi que je puisse en dire. Alors si mes relations avec les autres sont mauvaises, ils me renvoient une image négative de moi, et je me retrouve bien en enfer. L'autre joue donc, qu'on le veuille ou non, un rôle essentiel, dans la connaissance que j'ai de moi-même. Mais le fait même que cette pièce décrive des êtres se mouvant dans des conditions extrêmes (ils sont censés être morts, donc le suicide ou le meurtre ne peut être une échappatoire, ils ne peuvent plus fermer les yeux, donc impossible d'échapper au regard de l'autre, leur sexualité est telle qu'elle n'est pas compatible entre eux, etc.) nous prouve que l'analyse de Jean-Sol ne saurait s'appliquer dans toutes les situations de notre existence (et heureusement !). Cela dit, il est parfaitement exact que nombre de nos attitudes, de nos paroles, de nos actes, sont dictés par la présence de notre entourage, et que seuls, nous ne comporterions pas de la même manière : cf. à ce propos l'amusant passage (le seul, à mon souvenir !) de L'être et le néant, où Sartre nous décrit le garçon de café du Flore jouer son rôle de garçon de café avec application quand il voit son client le regarder attentivement. Et là où je partage aussi la vision existentialiste du philosophe, c'est quand il nous explique que le jugement d'autrui me "chosifie", qu'il me place d'emblée dans le monde des ustensiles : je suis un pour-soi, un être de projet, avec une intériorité singulière, et comme les autres ne peuvent évidemment saisir ce qui me définit vraiment, mes pensées, mes souvenirs, mes goûts, ils me cataloguent de manière superficielle, comme un vulgaire objet, un en-soi, et de façon souvent définitive (combien de gens s'écrient, en parlant de quelqu'un : "Oh lui, c'est un con !", comme si tout ce que faisait, pensait ou disait cet homme était de la pure bêtise ; mais il a suffi qu'un jour il ait commis une erreur pour qu'on le range dans cette catégorie, quoi qu'il puisse faire par la suite. C'est le sujet de Morts sans sépulture, où Sartre nous montre qu'un résistant, plein de qualités, qui sous la torture, finit par donner le nom des membres de son réseau, sera ensuite à tout jamais un traître pour cette minute d'égarement qui à elle seule annule aux yeux des autres toute une existence de loyauté et de dévouement. Et évidemment, une fois qu'on est mort, on ne peut plus agir pour faire changer l'opinion que les autres ont sur nous - c'est aussi ce que constate Garcin dans Huis clos, cette impuissance à modifier ce que pensent les gens de nous, comme si on était figé, "réifié", à la manière du bronze de Barbedienne). Voilà. C'était mon quart d'heure philosophique (la faute à Bémol) du samedi soir. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 3 Mai 2014 - 20:16 | |
| - Chris3 a écrit:
- Pat17 a écrit:
- Il aurait été certainement préférable que la trilogie devienne une quadrilogie avec un dernier volume consacré à la seule période d'après guerre.
Moi j'aurais dit tétralogie... Peut-être par contamination avec le Ring Tétralogie a l'avantage, outre d'être plus chic, de mêler deux racines grecques au lieu d'adjoindre du latin à la première. Donc oui, sans doute, mais quadrilogie n'est pas particulièrement blasphématoire non plus. |
| | | Mark Janza Eternel mélomane du dimanche
Nombre de messages : 224 Date d'inscription : 20/02/2014
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 3 Mai 2014 - 22:05 | |
| - Pat17 a écrit:
- Je viens de finir "The Last Lion - Winston Spencer Churchill", la biographie que lui a consacré William Manchester (le troisième volume complété par Paul Reid après le décès de l'auteur) ...
Haaa ! Winston ! Tu nous manques ! J’ai lu la biographie de François Bédarida, mais surtout, "Mes jeunes années", un pur régal! J’ai embrayé avec "Réflexions et aventures" suivi de "Mon voyage en Afrique", et suis présentement dans la lecture du "Journal politique ( 1936-1939 )". Je crois que la meilleure façon de définir le personnage c’est de lui laisser la parole : "Nous sommes tous des vers, mais je pense que je suis un ver luisant." Si on veut être un peu critique on laissera alors la parole à Franklin D. Roosevelt : "Winston a cent idées par jour, dont quatre seulement sont bonnes, mais on ne sait jamais lesquelles". Quand on pense à nos politiques d’aujourd’hui, qui ont une idée par siècle, et encore, une mauvaise ... |
| | | Pat17 Mélomaniaque
Nombre de messages : 1193 Age : 61 Localisation : La Rochelle (17) Date d'inscription : 21/09/2008
| Sujet: Re: Lectures (4) Dim 4 Mai 2014 - 9:35 | |
| - Chris3 a écrit:
- Pat17 a écrit:
- Il aurait été certainement préférable que la trilogie devienne une quadrilogie avec un dernier volume consacré à la seule période d'après guerre.
Moi j'aurais dit tétralogie... Peut-être par contamination avec le Ring Je me suis laissé emporter par la progression traditionnelle : duo, trio, quator... - Chris3 a écrit:
- J'ai lu pas mal de bouquins sur Churchill, à commencer par son autobiographie, et le livre que lui a consacré son fils... Ca me donne envie de lire ceux-là, du coup !
et - Mark Janza a écrit:
- Haaa ! Winston ! Tu nous manques !
J’ai lu la biographie de François Bédarida, mais surtout, "Mes jeunes années", un pur régal! J’ai embrayé avec "Réflexions et aventures" suivi de "Mon voyage en Afrique", et suis présentement dans la lecture du "Journal politique ( 1936-1939 )". Je crois que la meilleure façon de définir le personnage c’est de lui laisser la parole : "Nous sommes tous des vers, mais je pense que je suis un ver luisant." Si on veut être un peu critique on laissera alors la parole à Franklin D. Roosevelt : "Winston a cent idées par jour, dont quatre seulement sont bonnes, mais on ne sait jamais lesquelles". Quand on pense à nos politiques d’aujourd’hui, qui ont une idée par siècle, et encore, une mauvaise ... Cela faisait un certain temps que je voulais mieux connaître l'histoire de cette personnalité d'exception (certains disent même qu'il était autiste, ce qui expliquerait son aspect génial et en même temps relativement indifférent des soucis de son entourage non familial). Je me suis rendu à la plus grande librairie de Dubai ( http://www.kinokuniya.com/ae/index.php/fho003 ) pour me procurer une biographie de Winston, et ai été relativement surpris de trouver le nombre d'ouvrages qui lui était consacré. La deuxième surprise a été de me rendre compte qu'aucun des livres proposés ne couvrait la totalité de son existence : soit on avait les années de guerre, soit sa jeunesse, soient ses discours, etc... J'ai donc pris le seul livre qui prétendait à une certaine exhaustivité, et après avoir fermé le dernier volume, j'ai compris pourquoi il était si difficile de l'enfermer dans un cadre restreint : il a vécu simultanément tellement de vies qu'un simple livre de 300 pages ne pourrait que faire des raccourcis trop grossiers sur de nombreuses facettes... Pour commenter la parole de Roosevelt, William Manchester n'était pas le dernier à relever que le génie de Churchill n'était pas omnipotent : certains de ces innombrables mémos - que son entourage appelaient ses "prières" car commençaient souvent par "Pray (do / look / answer, etc...)" - étaient complètement hors sujet; mais à côté de cela, d'autres étaient totalement visionnaires. |
| | | Sinbad Mélomane averti
Nombre de messages : 204 Age : 63 Localisation : Karéol Date d'inscription : 10/05/2014
| Sujet: Re: Lectures (4) Lun 12 Mai 2014 - 16:45 | |
| aurele a écrit: "Jean d'Ormesson va entrer en Pléaide à la demande d'Antoine Gallimard. Je suis consterné !!! C'est un auteur "populaire" et ce n'est absolument pas considéré comme de la "grande littérature". Faire figurer d'Ormesson aux côtés de Duras, Saint John Perse, Simon, Aragon, Jaccottet (volume à paraître très bientôt), Céline, Proust, Gracq, etc. pour citer des auteurs français du XXe est une hérésie même si je n'ai pas encore lu certains de ces auteurs."Tu as oublié Jean-Baptiste Botul, prévu aussi en Pléiade |
| | | Sinbad Mélomane averti
Nombre de messages : 204 Age : 63 Localisation : Karéol Date d'inscription : 10/05/2014
| Sujet: Re: Lectures (4) Lun 12 Mai 2014 - 16:55 | |
| Dernière lecture :
Monsieur, Je me suis toujours figuré que si accoutumé à la gloire que fut un grand artiste, il n'était pas insensible à un compliment sincère, quand ce compliment était comme un cri de reconnaissance, et enfin que ce cri pouvait avoir une valeur d'un genre singulier, quand il venait d'un Français, c'est-à-dire d'un homme peu fait pour l'enthousiasme et né dans un pays où l'on ne s’ entend guères plus à la poésie et à la peinture qu'à la musique. Avant tout, je veux vous dire que je vous dois la plus grande jouissance musicale que j'aie jamais éprouvée. Je suis d'un âge où on ne s'amuse plus guères à écrire aux hommes célèbres, et j'aurais hésité longtemps encore à vous témoigner par lettre mon admiration, si tous les jours mes yeux ne tombaient sur des articles indignes, ridicules, ou on fait tous les efforts possibles pour diffamer votre génie. Vous n'êtes pas le premier homme, Monsieur, à l’occasion duquel j'ai eu à souffrir et à rougir de mon pays. Enfin l'indignation m'a poussé à vous témoigner ma reconnaissance; je me suis dit: Je veux être distingué de tous ces imbéciles. La première fois que je suis allé aux Italiens, pour entendre vos ouvrages, j'étais assez mal disposé, et même, je l'avouerai, plein de mauvais préjugés; mais je suis excusable; j'ai été si souvent dupe; j'ai entendu tant de musique de charlatans à grandes prétentions. Par vous j'ai été vaincu tout de suite. Ce que j'ai éprouvé est indescriptible, et si vous daignez ne pas rire, j'essaierai de vous le traduire. D'abord il m'a semblé que je connaissais cette musique, et plus tard en y réfléchissant, j'ai compris d'où venait ce mirage; il me semblait que cette musique était la mienne, et je la reconnaissais comme tout homme reconnaît les choses qu'il est destiné à aimer. Pour tout autre que pour un homme d'esprit, cette phrase serait immensément ridicule, surtout écrite par quelqu'un qui, comme moi, ne sait pas la musique, et dont toute l'éducation se borne à avoir entendu (avec grand plaisir, il est vrai) quelques beaux morceaux de Weber et de Beethoven. Ensuite le caractère qui m'a principalement frappé, ç'a été la grandeur. Cela représente le grand, et cela pousse au grand. J'ai retrouvé partout dans vos ouvrages la solennité des grands bruits, des grands aspects de la Nature, et la solennité des grandes passions de l'homme. On se sent tout de suite enlevé et subjugué. L'un des morceaux les plus étranges et qui m'ont apporté une sensation musicale nouvelle est celui qui est destiné à peindre une extase religieuse. L'effet produit par l'introduction des invités et par la fête nuptiale est immense J'ai senti toute la majesté d'une vie plus large que la nôtre. Autre chose encore : j'ai éprouvé souvent un sentiment d'une nature assez bizarre, c'est l'orgueil et la jouissance de comprendre, de me laisser pénétrer, envahir, volupté vraiment sensuelle, et qui ressemble à celle de monter dans l'air ou de rouler sur la mer. Et la musique en même temps respirait quelquefois l'orgueil de la vie. Généralement ces profondes harmonies me paraissaient ressembler à ces excitants qui accélèrent le pouls de l'imagination. Enfin, j'ai éprouvé aussi, et je vous supplie de ne pas rire, des sensations qui dérivent probablement de la tournure de mon esprit et de mes préoccupations fréquentes. Il y a partout quelque chose d'enlevé et d'enlevant, quelque chose aspirant à monter plus haut, quelque chose d'excessif et de superlatif. Par exemple, pour me servir de comparaisons empruntées à la peinture, je suppose devant mes yeux une vaste étendue d'un rouge sombre. Si ce rouge représente la passion, je le vois arriver graduellement, par toutes les transitions de rouge et de rose, à l'incandescence de la fournaise. Il semblerait difficile, impossible même d'arriver à quelque chose de plus ardent; et cependant une dernière fusée vient tracer un sillon plus blanc sur le blanc qui lui sert de fond. Ce sera, si vous voulez, le cri suprême de l'âme montée à son paroxysme. J'avais commencé à écrire quelques méditations sur les morceaux de Tannhäuser et de Lohengrin que nous avons entendus; mais j'ai reconnu l'impossibilité de tout dire. Ainsi je pourrais continuer cette lettre interminablement Si vous avez pu me lire, je vous en remercie. Il ne me reste plus qu'à ajouter que quelques mots. Depuis le jour où j'ai entendu votre musique, je me dis sans cesse, surtout dans les mauvaises heures: Si, au moins, je pouvais entendre ce soir un peu de Wagner! Il y a sans doute d'autres hommes faits comme moi. En somme vous avez dû être satisfait du public dont l'instinct a été bien supérieur à la mauvaise science des journalistes. Pourquoi ne donneriez-vous pas quelques concerts encore en y ajoutant des morceaux nouveaux? Vous nous avez fait connaître un avant-goût de jouissances nouvelles; avez-vous le droit de nous priver du reste? Une fois encore, Monsieur, je vous remercie; vous m'avez rappelé à moi-même et au grand, dans de mauvaises heures. CH. BAUDELAIRE. Je n 'ajoute pas mon adresse, parce que vous croiriez peut-être que j'ai quelque chose à vous demander. |
| | | Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Mar 13 Mai 2014 - 0:14 | |
| - Sinbad a écrit:
- aurele a écrit: "Jean d'Ormesson va entrer en Pléaide à la demande d'Antoine Gallimard. Je suis consterné !!! C'est un auteur "populaire" et ce n'est absolument pas considéré comme de la "grande littérature". Faire figurer d'Ormesson aux côtés de Duras, Saint John Perse, Simon, Aragon, Jaccottet (volume à paraître très bientôt), Céline, Proust, Gracq, etc. pour citer des auteurs français du XXe est une hérésie même si je n'ai pas encore lu certains de ces auteurs."
Tu as oublié Jean-Baptiste Botul, prévu aussi en Pléiade Ah mais ce n'est pas possible, le "copain" de BHL est un philosophe de tradition orale... Donc par définition, tel Socrate, il n'a laissé aucun écrit, juste quelques commentateurs tels Frédéric Pagès ou Jacques Gaillard, qui se réunissent en bonne compagnie une fois par mois dans le 10è à Paris. Sinon, j'espère que Wagner (qui habita... rue Jacob, à Paris) comprenait bien le français !! |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 16 Mai 2014 - 12:48 | |
| Balzac : Le Lys dans la vallée Hesse : Narcisse et Golmund
Lévi-Strauss : La pensée sauvage Arendt : Les origines du totaliratisme, tome 1, Sur l'antisémitisme Vernant : L’Univers, les dieux, les hommes. Récits grecs des origines _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
Dernière édition par Cololi le Ven 16 Mai 2014 - 14:16, édité 1 fois |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 16 Mai 2014 - 13:30 | |
| - Cololi a écrit:
- Arendt : Les origines du totalitatisme, tome 1, Sur l'antisémitisme
C'est quoi le Totalitasme? C'est en rapport avec Jacques Tati? Sinon, le Lys dans la vallée... quel assommoir... |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25927 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 16 Mai 2014 - 14:01 | |
| Ah oui quel pensum j'ai pas reussi à aller au bout!!! Par contre le Hesse est très sympa. |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 16 Mai 2014 - 14:18 | |
| _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
| | | Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 16 Mai 2014 - 16:56 | |
| Col, les 3 derniers ouvrages que tu cites sont des sommets de la pensée du XXè, dans des domaines très différents. Lévi-Strauss est l'initiateur du structuralisme, et qu'on soit d'accord ou pas avec ce courant de pensée, on ne peut nier qu'il a ouvert bien des horizons et remis en cause une certaine façon de penser un peu trop souvent rigide et conformiste., héritée des a priori colonialistes de l'épque. L'essai d'Hannah Arendt sur le totalitarisme est une somme, d'abord parce qu'elle l'a vécu en tant que personne physique (elle se réfugie en France pour fuir le nazisme, et se fera malgré tout interner) et aussi parce qu'elle a bien perçu que c'est moins un régime politique qu'une dynamique autodestructive reposant sur une dissolution des structures sociales. Analyse profonde et pertinente qui a influencé toute une génération de penseurs politiques. Enfin, Jean-Pierre Vernant, pour qui j'ai une tendresse particulière, tant pour ses actes que pour ses écrits, est un disciple de Lévi-Strauss justement, qui a appliqué les méthodes de son maître à l'étude de la Grèce antique. Ce fut sûrement le plus fin connaisseur en mythes de son époque.
Bref, trois grands esprits, trois grands livres à dévorer avec gourmandise !! |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 16 Mai 2014 - 17:03 | |
| - Chris3 a écrit:
- Col, les 3 derniers ouvrages que tu cites sont des sommets de la pensée du XXè, dans des domaines très différents.
Lévi-Strauss est l'initiateur du structuralisme, et qu'on soit d'accord ou pas avec ce courant de pensée, on ne peut nier qu'il a ouvert bien des horizons et remis en cause une certaine façon de penser un peu trop souvent rigide et conformiste., héritée des a priori colonialistes de l'épque. L'essai d'Hannah Arendt sur le totalitarisme est une somme, d'abord parce qu'elle l'a vécu en tant que personne physique (elle se réfugie en France pour fuir le nazisme, et se fera malgré tout interner) et aussi parce qu'elle a bien perçu que c'est moins un régime politique qu'une dynamique autodestructive reposant sur une dissolution des structures sociales. Analyse profonde et pertinente qui a influencé toute une génération de penseurs politiques. Enfin, Jean-Pierre Vernant, pour qui j'ai une tendresse particulière, tant pour ses actes que pour ses écrits, est un disciple de Lévi-Strauss justement, qui a appliqué les méthodes de son maître à l'étude de la Grèce antique. Ce fut sûrement le plus fin connaisseur en mythes de son époque.
Bref, trois grands esprits, trois grands livres à dévorer avec gourmandise !! Oui. Trois grands esprits évidemment. Celui d'Arendt je le trouve dense pour le moment. Faut vraiment le lire très lentement (voire relire) et prendre des notes. Bref un travail de fourmi (car je prend des notes pour synthétiser à mesure de la lecture, pour ces 3 ouvrages). _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
| | | Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 16 Mai 2014 - 17:10 | |
| Quand je dis "à dévorer avec gourmandise", il faut le faire en gourmet : avec lenteur et délectation, pour mieux en savourer toute la quintessence.
|
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 16 Mai 2014 - 17:14 | |
| - Chris3 a écrit:
- Quand je dis "à dévorer avec gourmandise", il faut le faire en gourmet : avec lenteur et délectation, pour mieux en savourer toute la quintessence.
Clairement, sinon on passe à côté de la profondeur du propos. Je prend des notes en plus car j'ai une mémoire de poisson rouge, et je compte sur ces notes pour avoir une synthèse pour me replonger à volonté dans le texte sans avoir à relire tout l'ouvrage. _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lectures (4) Jeu 22 Mai 2014 - 1:16 | |
| D'autres vies que la mienne d' Emmanuel Carrère. ....................Arg........................................ Je le suis depuis la Moustache. Il m'a fait rire et vibrer. j'ai adoré Limonov . J'ai ri et vibré. Là, je sanglote. |
| | | Montfort Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4155 Age : 75 Localisation : Paris 16 Date d'inscription : 11/05/2010
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 23 Mai 2014 - 8:10 | |
| Un britannique rentre à l'Académie française :
http://actu.orange.fr/culture/le-premier-immortel-anglais-recu-jeudi-a-l-academie-francaise-afp_CNT0000002k6GM.html
Je ne porte pas un intéret immense à cette institution, qui fait preuve d'une ouverture sur le monde un peu meilleure que son image compassée pourrait le laisser supposer : il y a déjà des académiciens libanais, belge, haïtien.. Mais c'est surtout la personnalité du nouvel académicien qui me semble à signaler : Michael Edwards a écrit sur le théâtre classique des ouvrages des choses que je trouve passionnantes - je suis tombé par hasard sur son "Racine et Shakespeare" qui m'a ébloui.
Montfort |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Lectures (4) Sam 31 Mai 2014 - 22:38 | |
| Pour ceux qui aiment les romans historico-policiers la série "Les aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour" (Jean d'Aillon) est très bien faite
- De taille et d'estoc relate la jeunesse aventureuse du héros
suivent :
- Marseille, 1198
- Paris, 1199
- Londres, 1200
- Montségur, 1201
- Rome, 1202
On y retrouve des personnages historiques célèbres : Aliénor d'Aquitaine, Philippe Auguste, Raymond VI de Toulouse, Frère Guérin, Mercadier, Cadoc, Avérroès ...
Dernière édition par calbo le Dim 1 Juin 2014 - 0:03, édité 1 fois |
| | | Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Dim 1 Juin 2014 - 0:01 | |
| j'ai adoré quand j'étais plus jeune la série "Frère Cadfael" d'Ellis Peter. En revanche, je connais surtout Jean d'Aillon, auteur entre autres de la saga "Jean d'Ussel" |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Lectures (4) Dim 1 Juin 2014 - 0:02 | |
| Ca c'est mon maudit correcteur d'orthographe |
| | | Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Dim 1 Juin 2014 - 0:04 | |
| C'est ce que disent tous les dyslexiques |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Lectures (4) Dim 1 Juin 2014 - 0:36 | |
| Le dyslexique de la famille c'est mon filleul |
| | | OYO TOHO Des chiffres et des Lettres
Nombre de messages : 6996 Localisation : LH Date d'inscription : 05/06/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Dim 1 Juin 2014 - 10:00 | |
| - Cololi a écrit:
- Hesse : Narcisse et Golmund
ça c'est le genre de roman qu'il faut lire quand on a 15 ans. Après ça fait un peu le même effet que si on se mettait à écouter du punk rock à la trentaine |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Lectures (4) Mer 4 Juin 2014 - 13:37 | |
| - OYO TOHO a écrit:
- Cololi a écrit:
- Hesse : Narcisse et Golmund
ça c'est le genre de roman qu'il faut lire quand on a 15 ans. Après ça fait un peu le même effet que si on se mettait à écouter du punk rock à la trentaine Mais je suis très jeune dans ma tête ! Homère : L'Iliade (traduction de Philippe Brunet) Chante déesse l'ire d'Achille Peleide ... _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
Dernière édition par Cololi le Jeu 5 Juin 2014 - 8:21, édité 1 fois |
| | | Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Mer 4 Juin 2014 - 23:22 | |
| Moi je l'ai découverte dans la traduction de Paul Mazon... Alors que paraissait l'Aurore aux doigts de rose, Ulysse, l'homme aux mille tours, fut guidé par Athéna aux yeux glauques pers... Mazon, un grand helléniste : en dépit de quelques infidélités de détail et un style parfois... un peu guindé, un souffle épique indéniable. La version Leconte de Lisle a mal vieilli, celle de Jean Bardollet est écrite de manière plus simple, avec cependant des choix contestables. Pour moi, la meilleure est celle de Robert Flacelière, écrite entièrement en alexandrins blanc, ce qui n'est pas une mince affaire, et rend justice au rythme homérique. En revanche, je ne connais pas le travail de Philippe Brunet, qui doit être assez novateur, puisqu'il a même changé l'orthographe du titre |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Lectures (4) Jeu 5 Juin 2014 - 8:31 | |
| - Chris3 a écrit:
En revanche, je ne connais pas le travail de Philippe Brunet, qui doit être assez novateur, puisqu'il a même changé l'orthographe du titre
J'étais persuadé que c'était 2l depuis tout petit ... donc je continue la connerie La version ... c'est juste la version conseillée par le prof en fait Car n'étant pas un lettreux ... la question des versions me dépasse largement. J'ai voulu lire des explications sur l'hexamètre ... mais j'ai vite abandonné, car je sentais que ça allait devenir ultra-technique et que j'avais hâte de rentrer directement dans le sujet. _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
| | | Chris3 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4542 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Lectures (4) Jeu 5 Juin 2014 - 16:56 | |
| Oui, la métrique grecque, c'est coton ; ça en rend faciles nos règles de prosodie classique !! J'en ai bouffé, du trimètre iambique, quand j'étais jeune... Peu de chances que ça me reprenne |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 6 Juin 2014 - 0:26 | |
| - Chris3 a écrit:
- La version Leconte de Lisle a mal vieilli,
Pourquoi mal ? Elle a incontestablement vieilli, mais elle se tient toujours. C'est d'ailleurs (pour des raisons de droits, je suppose) souvent celle qui est exploitée dans les éditions scolaires – ce qui ne facilite pas la tâche des bambins lorsque les noms ne sont pas rétablis à la française, avec ces Akhaïens menés par Akhilleus. - Citation :
- Pour moi, la meilleure est celle de Robert Flacelière, écrite entièrement en alexandrins blanc, ce qui n'est pas une mince affaire, et rend justice au rythme homérique.
Ah, merci, je cherchais justement des traductions versifiées réussies, et j'ai quelques difficultés à trouver. J'essaierai et reviendrai dire ici. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 6 Juin 2014 - 21:52 | |
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| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33400 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Lectures (4) Ven 6 Juin 2014 - 21:54 | |
| Je croyais avoir lu partout "Ilion" ... dans cette traduction je lis "Ilios". Lequel est bon ? _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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