Pleyel - Strauss, Schubert, Janowski - Mars 2014

mercredi 12/03 2014 20:00
jeudi 13/03 2014 20:00

Orchestre de Paris
Marek Janowski : direction
Anja Harteros : soprano
Gregory Reinhart : basse

Richard Strauss

Mort et Transfiguration

Lieder orchestrés
(Waldseligkeit, Wiegenlied, Morgen, Die heiligen drei Könige)

Métamorphoses

Capriccio (Scène finale)


J'y vais ce mercredi.   

Tiens, mais que fait ici Reinhart qui a été rajouté en dernière minute?    (c'est juste pour le majordome qui dit que le souper est servi à la fin de Capriccio peut-être...?)

On peut supposer qu'il y a aussi toute la scène de dialogue qui précède.

opera a écrit:

On peut supposer qu'il y a aussi toute la scène de dialogue qui précède.

Ce qui serait chouette, parce que cette scène est sublime, mais hors contexte, elle perd de sa magie (comme la mort d'Isolde, par exemple), devient seulement une « grande scène ». Je ne dirais pas ça de tous les airs (Ariadne, ça convient très bien par exemple), mais la fin de Capriccio ou la d'Arabella, ce sont des aboutissements, je ne peux pas me plonger dedans comme ça...

Cela dit, je ne suis pas vraiment concerné, puisque je n'aime pas Harteros... et vu le programme peu aventureux, aucun risque que je me présente.

Des amis (over-faaaaaaans) qui avaient des places me disent qu'ils ont reçu un SMS suivant : "Anja Harteros souffrante et non remplacée. Programme modifié"   .
Je me dis, finalement, que l'avoir entendue à Genève il y a quelques saisons pour le Gala de l'Orchestre de la Suisse Romande, est une sacrée chance !

Moi je n'ai rien reçu... et rien d'indiqué sur le site de Pleyel; j'aimerais bien savoir ce qui sera joué à la place.
De toute façon, si ça reste un concert Strauss dirigé par Janowski, c'est le principal.   

DavidLeMarrec a écrit:

opera a écrit:

On peut supposer qu'il y a aussi toute la scène de dialogue qui précède.

Ce qui serait chouette, parce que cette scène est sublime, mais hors contexte, elle perd de sa magie (comme la mort d'Isolde, par exemple), devient seulement une « grande scène ». Je ne dirais pas ça de tous les airs (Ariadne, ça convient très bien par exemple), mais la fin de Capriccio ou la d'Arabella, ce sont des aboutissements, je ne peux pas me plonger dedans comme ça...

Cela dit, je ne suis pas vraiment concerné, puisque je n'aime pas Harteros... et vu le programme peu aventureux, aucun risque que je me présente.

La scène finale d'Arabella en concert, c'est quand même rare... Les "airs" d'Ariadne aussi, parce que ça n'a pas vraiment de fin, ça s'enchaîne au reste de l'opéra... sauf si tu parles du monologue de Zerbinetta qui conviendrait bien à un show vocal détaché de son contexte mais justement trop difficile pour que les récitalistes s'en emparent !

opera a écrit:

La scène finale d'Arabella en concert, c'est quand même rare... Les "airs" d'Ariadne aussi, parce que ça n'a pas vraiment de fin, ça s'enchaîne au reste de l'opéra... sauf si tu parles du monologue de Zerbinetta qui conviendrait bien à un show vocal détaché de son contexte mais justement trop difficile pour que les récitalistes s'en emparent !

Un moment incroyable : toute la scène d'Ariadne depuis "Ein schönes war" jusqu'à "Es gibt ein Reich" par Varady/FischerDieskau à Pleyel en 99. Voilà, ça n'intéresse personne mais je me réchauffe à la flamme de mes souvenirs !

Xavier a écrit:

Moi je n'ai rien reçu... et rien d'indiqué sur le site de Pleyel; j'aimerais bien savoir ce qui sera joué à la place.
De toute façon, si ça reste un concert Strauss dirigé par Janowski, c'est le principal.   

Métamophoses et Mort et Transfiguration sont conservés.
La partie vocale est remplacée par l'Inachevée de Schubert selon les infos que j'ai eues de Pleyel.

Evidemment, en dernière minute, ils ont pris un tube que l'orchestre connaît déjà... ceci dit comme c'est une de mes oeuvres préférées de Schubert et que je ne l'ai jamais entendue en concert, je ne suis pas trop déçu.  

C'est programmé souvent pourtant, la 8e de Schubert !

bAlexb a écrit:

opera a écrit:

La scène finale d'Arabella en concert, c'est quand même rare... Les "airs" d'Ariadne aussi, parce que ça n'a pas vraiment de fin, ça s'enchaîne au reste de l'opéra... sauf si tu parles du monologue de Zerbinetta qui conviendrait bien à un show vocal détaché de son contexte mais justement trop difficile pour que les récitalistes s'en emparent !

Un moment incroyable : toute la scène d'Ariadne depuis "Ein schönes war" jusqu'à "Es gibt ein Reich" par Varady/FischerDieskau à Pleyel en 99. Voilà, ça n'intéresse personne mais je me réchauffe à la flamme de mes souvenirs !

Toute la scène, ce n'est pas possible, ça ne se suit pas dans l'oeuvre, il y a d'autres scènes avec d'autres personnages entre "Ein schönes war" et "Es gibt ein Reich", tu parles de la juxtaposition de ces deux scènes, pas de "toute la scène".

opera a écrit:

C'est programmé souvent pourtant, la 8e de Schubert !

bAlexb a écrit:

opera a écrit:

La scène finale d'Arabella en concert, c'est quand même rare... Les "airs" d'Ariadne aussi, parce que ça n'a pas vraiment de fin, ça s'enchaîne au reste de l'opéra... sauf si tu parles du monologue de Zerbinetta qui conviendrait bien à un show vocal détaché de son contexte mais justement trop difficile pour que les récitalistes s'en emparent !

Un moment incroyable : toute la scène d'Ariadne depuis "Ein schönes war" jusqu'à "Es gibt ein Reich" par Varady/FischerDieskau à Pleyel en 99. Voilà, ça n'intéresse personne mais je me réchauffe à la flamme de mes souvenirs !

Toute la scène, ce n'est pas possible, ça ne se suit pas dans l'oeuvre, il y a d'autres scènes avec d'autres personnages entre "Ein schönes war" et "Es gibt ein Reich", tu parles de la juxtaposition de ces deux scènes, pas de "toute la scène".

Oui ça je sais   ! Disons : toute la partie d'Ariadne, enchaînée.

Là encore tu confonds ! C'est Andromède qui est enchaînée, par Ariane !

opera a écrit:

Là encore tu confonds ! C'est Andromède qui est enchaînée, par Ariane !

C'est surtout Prométhée chez Eschyle ; mais j'imagine que c'était à prendre au second degré !
Dans tous les cas, ça nous éloigne un peu (euphémisme) d'Harteros ; à qui on souhaite un bon et prompt rétablissement.

opera a écrit:

C'est programmé souvent pourtant, la 8e de Schubert !

Oui mais en général je ne vais pas forcément aux concerts avec des tubes.

bAlexb a écrit:

opera a écrit:

Là encore tu confonds ! C'est Andromède qui est enchaînée, par Ariane !

C'est surtout Prométhée chez Eschyle ; mais j'imagine que c'était à prendre au second degré !

Oui bien sûr... Tu as dû vivre une superbe soirée straussienne avec JV et DFD... meilleure que d'autres demain à Pleyel.

opera a écrit:

Tu as dû vivre une superbe soirée straussienne avec JV et DFD... meilleure que d'autres demain à Pleyel.

Mais je comprends la déception ; d'autant plus s'agissant d'une artiste rare en France. J'avais vécu (toutes proportions gardées) une expérience comparable à Pleyel, il y a... au moins tout ça, pour un beau programme français de Dessay au moment de sa crise vocale ; les airs avaient été remplacés par des extraits symphoniques du Roméo de Berlioz (et en prime une coupe de champagne). Quelle que soit la qualité de la prestation orchestrale ça reste fondamentalement insatisfaisant pour ceux qui avaient pris des billets pour la chanteuse ; même si, en terme de durée, sa prestation annoncée était dès l'origine inférieure au versant symphonique du concert   .
(Ils auraient peut-être pu recycler Reinhardt dans le monologue de La Roche ; ou dans certains des Lieder enregistrés par Kurt Moll dans l'anthologie avec orchestre de Nightingale !)

Les glottos ayant déserté la salle (on pouvait se faire rembourser même en dernière minute, avant d'entrer dans la salle on nous demandait si on était bien au courant du changement de programme, qui était affiché un peu partout), c'était à moitié vide, il était donc facile de se replacer.   

Concert un peu routinier en première partie, Mort et transfiguration manquait de netteté, de tranchant, du 2è balcon ça sonnait même assez flou, malgré de beaux moments, et la 8è de Schubert était un peu quelconque, avec un 2è mouvement trop rapide à mon goût, qui perdait de son, côté sublimement interminable.

Par contre on a senti des musiciens plus concernés dans les superbes Métamorphoses en 2è partie, un très beau moment.

Mort et transfiguration horrible, le chef n'a pas pris la peine de travailler le son Straussien avec l'orchestre.. Pas d'émotion, aucune surprise.
La 8ème de Schubert simplement catastrophique, la premier mouvement trop rapide alors évidemment le second aussi.. Encore moins d'émotion.
Schubert ça se raconte, Schubert ce n'est pas Beethoven, Schubert ce ne sont des voyages musicaux même dans les symphonies. L'esprit n'y était pas.
J'ai quitté avant la seconde partie parce que si le chef n'a pas réussi à faire sonner correctement Mort et transfiguration avec l'orchestre alors je ne voulais même pas entendre ce qu'il a fait des cordes dans Métamorphoses.
Avec un chef aussi calamiteux dans ce qui parait-il est son répertoire (Strauss), une seule partie de l'orchestre a su sortir de l'horreur pour livrer quelque chose de correct, les vents dans l'Inachevée. Le reste était totalement ennuyeux et mal compris.

Dommage, puisque tu as raté le meilleur.   

Je ne pense pas car l'Orchestre de Paris joue ses cordes souvent de manière trop tendu et cumulé avec l'acoustique de la salle ça ne rend pas un son optimisé.
Aussi je remarque que beaucoup de cordes de cet orchestre semblent être des suiveurs qui ne connaissent pas tout à fait leur partition. Cela explique pourquoi cet orchestre a beaucoup de mal à faire des nuances dans l'avant du temps.

Karajanis a écrit:

Je ne pense pas

Sauf que moi j'y étais.   

Xavier a écrit:

Karajanis a écrit:

Je ne pense pas

Sauf que moi j'y étais.   

Si un jour je parviens à être directeur d'un orchestre, je t'inviterais et je te montrerais ce qu'est un Métamorphose au moins 3x meilleur, et je pèse mes mots.
Les cordes de l'Orchestre Phil. de Paris je les connais bien, je sais exactement comment ça a joué et comment ça a sonné. Mais encore une fois,
ce n'est pas leur faute, ils n'ont pas eu, du moins ce jour, de bon chef et je me demande même si il a répété avec eux.

Si tu es 3 fois meilleur que Janowski, je viendrai, oui.   

Karajanis a écrit:

Les cordes de l'Orchestre Phil. de Paris je les connais bien, je sais exactement comment ça a joué et comment ça a sonné.

Du coup j'ai envie de te demander: alors pourquoi es-tu venu ne serait-ce qu'à la première partie?
Autant ne pas venir du tout, si tu sais comment ça sonne et si tu sais que c'est mauvais...



Je ne veux pas me moquer mais tu commences quand même à être drôle.

Xavier a écrit:

Si tu es 3 fois meilleur que Janowski, je viendrai, oui.   

Karajanis a écrit:

Les cordes de l'Orchestre Phil. de Paris je les connais bien, je sais exactement comment ça a joué et comment ça a sonné.

Du coup j'ai envie de te demander: alors pourquoi es-tu venu ne serait-ce qu'à la première partie?
Autant ne pas venir du tout, si tu sais comment ça sonne et si tu sais que c'est mauvais...



Je ne veux pas me moquer mais tu commences quand même à être drôle.

Les cordes de l'orchestre ne sont pas mauvais. En venant à un concert je ne m'attends pas à entendre mon propre idéal dans les oeuvres mais quelque chose qui soit dans l'esprit
du compositeur et qui idéalement me surprendra en bien. Ce serait inutile de venir pour entendre ce que je veux entendre. Je préfère être surpris pour orner mon idéal fictif.
Il m'arrive de trouver des concerts bons.
Ce fut le cas d'une quatrième de Brahms de Eschenbach avec l'orchestre que j'ai trouvée parfaitement dans l'esprit de Brahms et qui m'a captivée
positivement malgré que les tempi n'étaient pas selon moi, toujours adaptés à l'interprétation.
La question des cordes et du jeu de l'orchestre est aussi très liée au chef. Si le son ce soir là était si tendu c'est pour moi principalement la faute du chef.
Les répétitions servent à ça. Et surtout STRAUSS quoi ! Il a présenté dans son programme ce soir là Strauss comme son répertoire, le son et la pate sonore de l'orchestre, les détails, c'est très importants
dans des oeuvres comme Mort et transfiguration. La palette de couleur n'était pas développée ce soir là.

Je suis assez d'accord avec toi pour Mort et transfiguration qui n'était pas terrible, je l'ai déjà dit plus haut.
Mais les Métamorphoses étaient vraiment réussies.

Karajanis a écrit:

Les cordes de l'Orchestre Phil. de Paris je les connais bien, je sais exactement comment ça a joué et comment ça a sonné.

Tu en es bien sûr ?  Parce que cet orchestre n'existe pas.

Citation :

Si un jour je parviens à être directeur d'un orchestre, je t'inviterais et je te montrerais ce qu'est un Métamorphose au moins 3x meilleur, et je pèse mes mots.

Ainsi que ta modestie.

C'est une illusion qu'on a tous, je crois, et pourquoi pas d'ailleurs... mais va le réaliser avec un orchestre français...