Votre dernier film visionné

tu pourras toujours le répéter tout les matins pour t'en auto-persuadé.


Mais que doit tu penser de coup de coeur si Apocalypse Now te dégoute a ce point.

J'adore Coup de Coeur, le sommet de son oeuvre pour moi, je n'aime pas les compromis faits pour la critique européenne, qui n'ont aucune profondeur. Le reste depuis, ce sont les films de sa fille, affectés du même génie et de la même triviale banalité. Ce n'est pas grave, le cinéma est un artisanat lourdaud et régressif

Godzilla (2014) — Ça hurle, ça pète, ça s'effondre, ça en jette pas mal par moment, et il y a du Ligeti dedans. Mais ça laisse un peu sur sa faim quand même. J'en parle plus longuement ici pour qui cela intéresse.

J'ai juste écouté la BO de Godzilla, pas mauvais pour du Desplat

Perso, le transporteur avec Statham. C'est du pur divertissement made in Besson donc grosses courses poursuites, asiatiques, explosions, etc.

  

Harold et Maude — Inattendu. Un beau film, vraiment singulier, qui prend tout son sens dans ses cinq dernières minutes.   

Je me permet de signaler un dossier sur Jean Eustache (qui comprend outre cette intro, des articles par film) :

http://www.dvdclassik.com/article/integrale-jean-eustache

Jusqu'à quand faudra t-il attendre pour que son œuvre soit disponible en DVD ? (car il n'y a pas que la Maman et la Putain qui soit maudit ... c'est le cas de ses autres films ...)

Eustache : Mes petites amoureuses (merci tontube ...)

Très beau film. Un brin trop réaliste, on met du temps à rentrer dedans, mais au final c'est quand même génial. Comment dire tant de choses avec si peu de mots, aucune musique ...
Bon ne vous attendez pas du tout à son film "culte", pas de discussions fleuves ici.
Parfois un peu trop réaliste, en fait surtout la 1° partie du film.

Cololi a écrit:

Eustache : Mes petites amoureuses (merci tontube ...)

Très beau film. Un brin trop réaliste, on met du temps à rentrer dedans, mais au final c'est quand même génial. Comment dire tant de choses avec si peu de mots, aucune musique ...
Bon ne vous attendez pas du tout à son film "culte", pas de discussions fleuves ici.
Parfois un peu trop réaliste, en fait surtout la 1° partie du film.

Merci pour le lien.
Moi, j'ai beaucoup aimé les deux, en fait.
Si tu as la possibilité de voir le reste de son œuvre, vas-y: c'est vraiment unique. En particulier ses documentaires.

Tu sais bien, sans tontube and co impossible de voir son œuvre (j'ai vu les arguments de son fils Boris ... même si je suis d'accord sur le fait que les créateurs se font spolier d'une force incroyable, 0,75% par DVD c'est une honte on est bien d'accord ... mais de là à bloquer tout ... pourquoi n'édite t-il pas lui-même ? bon je suis naïf sûrement je ne connais absolument rien au monde de l'édition)

Le reste à l'air quand même hyper hyper particulier, je sais pas.

Tu regardes des films sur Youtube, donc en dématérialisé...?

Cololi a écrit:

Tu sais bien, sans tontube and co impossible de voir son œuvre  (j'ai vu les arguments de son fils Boris ... même si je suis d'accord sur le fait que les créateurs se font spolier d'une force incroyable, 0,75% par DVD c'est une honte on est bien d'accord ... mais de là à bloquer tout ... pourquoi n'édite t-il pas lui-même ? bon je suis naïf sûrement je ne connais absolument rien au monde de l'édition)

Le reste à l'air quand même hyper hyper particulier, je sais pas.

Oui, je ne les ai vus qu'en 2006-2007, quand l'intégrale avait été donnée à Pompidou. (Et La Maman et la Putain était passée une fois à la télé, sur Arte je crois, je l'ai enregistré en VHS à l'époque.)

Ses films de fiction sont en effet très particuliers. Mais ses courts-métrages documentaires (les deux Rosière de Pessac et Le Cochon) ont, en plus de leur valeur cinématographique, une dimension de témoignage quasi-ethnographique sur une certaine société française - alors en train de disparaître et aujourd'hui disparue - qui pourrait vraiment t'intéresser, je pense.

Xavier a écrit:

Tu regardes des films sur Youtube, donc en dématérialisé...?

Bien obligé

Certes c'est la seule œuvre de Eustache éditée en DVD ... mais c'est édité par le CNDP ... impossible de l'avoir sur leur site (et même Amazon n'en a pas trace).
BU => non prêtable ^^. Biblio municipale => possible de prêter en apparence ... mais quel avantage par rapport au tube ? aucun.

Benedictus a écrit:

Oui, je ne les ai vus qu'en 2006-2007, quand l'intégrale avait été donnée à Pompidou. (Et La Maman et la Putain était passée une fois à la télé, sur Arte je crois, je l'ai enregistré en VHS à l'époque.)

Ses films de fiction sont en effet très particuliers. Mais ses courts-métrages documentaires (les deux Rosière de Pessac et Le Cochon) ont, en plus de leur valeur cinématographique, une dimension de témoignage quasi-ethnographique sur une certaine société française - alors en train de disparaître et aujourd'hui disparue - qui pourrait vraiment t'intéresser, je pense.

Ok

Lucy, dernier "opus" de Luc Besson.
Vu à Belle-Ile - j'avais épuisé mon stock de DVD - sur lequel je reviendrai...

Film d'action assez banal, un peu prétentieux en ce qu'il tente de véhiculer une vague théorie sur le pourcentage de capacité cérébral chez l'humain.
Confirmation de ce que Scarlett Johansson n'a aucun talent de comédienne : une jolie poupée servant de support à des effets spéciaux spectaculaires...
Le film cartonne, mais meme comme film d'action de série Z, ça ne vaut pas le coup d’œil..;

Autre fausse valeur très cotée au Box Office : Nicole Kidman ; j'ai regardé sur Arte "Portrait of a lady" de Jane Campion, d’après Henry James : le travail de Campion est d'un académisme consternant, mais surtout une fois de plus on peut constater que Kidman , au delà de mimiques et de poses, est incapable de donner vie à un personnage.

  Montfort

Un monde parfait de Clint Eastwood avec Kevin Costner datant de 1993.

Globalement un bon film, Costner joue très bien dans ce film à mon avis (je l'aime bien aussi dans Robin des bois et Danse avec les loups, on se taira par contre sur Waterworld et The Postman et ses films plus récents ), quelques longueurs mais ça vaut le coup d'être vu à mon avis, le sujet abordé est intéressant.

C'est drôle, The Postman a très mauvaise réputation mais au final je ne l'ai pas trouvé si mauvais que ça. Pas son meilleur, on est bien d'accord, mais du Costner tout craché tout de même, plein de bons sentiments qui font des fois plaisir à voir aussi dans les films.

Picrotal a écrit:

C'est drôle, The Postman a très mauvaise réputation mais au final je ne l'ai pas trouvé si mauvais que ça.

Oh mais je te rassure, moi non plus je ne l'ai pas trouvé si mauvais que ça, disons que je sens même qu'il y a une forme d'auto-dérision et un côté kitsch qui frise la série B par moment très savoureux, il faut dire qu'en plus c'est un de mes films cultes d'enfance au côté d'autres ovnis du style Le cinquième élément .

Un monde parfait est en ce qui me concerne le chef d'oeuvre du Clint Eastwood et un des meilleurs film américain des années 90, que ça soit par la mise en scéne ou par les thématique abordé, c'est un film très fort et d'une grande richesse, très américain dans le meilleurs sens du terme. Il y a des baisses de rythme mais dans mon souvenir les longueurs me semble toujours justifié pour donner une certaine profondeur au personnage ainsi qu'une ampleur contemplative (du contemplatif gentil on chez Malick non plus) au récit.

Sinon j'ai vu les gardiens de la galaxie, et c'est éminemment sympathique, pas un grand film du tout, mais un divertissement plus que plaisant. Drôle avec un aspect visuel trés coloré et séduisant et un joyeux esprit de bande dessiné pour la jeunesse tout a fait, c'est peut être le meilleurs film marvel que j'ai vu (avec les spiderman de Raimi, mais il ne font pas partie de la vague actuel).  J'ai pensé a Valérian et Laureline de Mézières et Christin mais chez ces derniers il y avait une certaine profondeur dans les personnages et dans leur quête qui manque quand même pas mal ici

Parsifal a écrit:

Un monde parfait est en ce qui me concerne le chef d'oeuvre du Clint Eastwood et un des meilleurs film américain des années 90, que ça soit par la mise en scéne ou par les thématique abordé, c'est un film très fort et d'une grande richesse, très américain dans le meilleurs sens du terme. Il y a des baisses de rythme mais dans mon souvenir les longueurs me semble toujours justifié pour donner une certaine profondeur au personnage ainsi qu'une ampleur contemplative (du contemplatif gentil on chez Malick non plus) au récit.

J'imagine que je suis loin d'avoir ton érudition en cinéma pour pouvoir hiérarchiser les films selon les périodes mais je souscris totalement à ce que tu dis.

Parsifal a écrit:

Sinon j'ai vu les gardiens de la galaxie, et c'est éminemment sympathique, pas un grand film du tout, mais un divertissement plus que plaisant. Drôle avec un aspect visuel trés coloré et séduisant et un joyeux esprit de bande dessiné pour la jeunesse tout a fait, c'est peut être le meilleurs film marvel que j'ai vu (avec les spiderman de Raimi, mais il ne font pas partie de la vague actuel).  J'ai pensé a Valérian et Laureline de Mézières et Christin mais chez ces derniers il y avait une certaine profondeur dans les personnages et dans leur quête qui manque quand même pas mal ici

Assez d'accord! Espérons que le deuxième épisode soit du même niveau!

Lang : Le Testament du Docteur Mabuse



Mr Lang vous êtes le Dieu du cinéma

Cololi a écrit:

Mr Lang vous êtes le Dieu du cinéma

C'est pour ça qu'il est toujours à Cannes.

Spoiler:

Plus sérieusement, j'ai de sérieuses lacunes en matière de Fritz Lang, ce qui est un comble quand on pense qu'il a posé quelques-unes des bases essentielles du cinéma d'épouvante.

As-tu vu Ombres et brouillard de Woody Allen ? Un très bel hommage à Fritz Lang, ça devrait te plaire.

Cololi a écrit:

Lang : Le Testament du Docteur Mabuse



Mr Lang vous êtes le Dieu du cinéma

Et tu as vu ses films de la période américaine (Moonfleet, Rancho Notorious, Beyond a Reasonable Doubt, The Ministry of Fear, The Big Heat, The Woman in the Window...)? Ses deux autres films allemands des dernières années (Le Tigre du Bengale et Le Tombeau hindou)?

Si ce n'est pas encore le cas, fais un stock de smileys «» et «» avant de commencer...

Benedictus a écrit:

Et tu as vu ses films de la période américaine (Moonfleet, Rancho Notorious, Beyond a Reasonable Doubt, The Ministry of Fear, The Big Heat, The Woman in the Window...)? Ses deux autres films allemands des dernières années (Le Tigre du Bengale et Le Tombeau hindou)?

+1

et je rajoute Fury qui a de gros défaut (sa fin en fait) mais qui reste la vision la plus saisissante et la plus implacable qu'il m'ait été donné de voir d'un phénomène de foule. Le lynchage reste une scéne absolument terrifiante.

et il ne faut pas non plus oublier La rue rouge et mon petit préféré House by the river qui est un peu cheap mais n'en est que plus fort.

Parsifal a écrit:

Benedictus a écrit:

Et tu as vu ses films de la période américaine (Moonfleet, Rancho Notorious, Beyond a Reasonable Doubt, The Ministry of Fear, The Big Heat, The Woman in the Window...)? Ses deux autres films allemands des dernières années (Le Tigre du Bengale et Le Tombeau hindou)?

+1

et je rajoute Fury qui a de gros défaut (sa fin en fait) mais qui reste la vision la plus saisissante et la plus implacable qu'il m'ait été donné de voir d'un phénomène de foule. Le lynchage reste une scéne absolument terrifiante.

et il ne faut pas non plus oublier La rue rouge et mon petit préféré House by the river qui est un peu cheap mais n'en est que plus fort.

Oui, oui, si j'ai laissé des pointillés c'est qu'il faut tous les voir.

Picrotal a écrit:

Cololi a écrit:

Mr Lang vous êtes le Dieu du cinéma

C'est pour ça qu'il est toujours à Cannes.

J'y ai pensé ^^.

Citation :

As-tu vu Ombres et brouillard de Woody Allen ? Un très bel hommage à Fritz Lang, ça devrait te plaire.

Je n'ai vu aucun Allen, car j'ai un préjugé sur ses films ^^.

Benedictus a écrit:

Et tu as vu ses films de la période américaine (Moonfleet, Rancho Notorious, Beyond a Reasonable Doubt, The Ministry of Fear, The Big Heat, The Woman in the Window...)? Ses deux autres films allemands des dernières années (Le Tigre du Bengale et Le Tombeau hindou)?

Si ce n'est pas encore le cas, fais un stock de smileys «» et «» avant de commencer...

Pas du tout. Et j'avoue que je comptais pas les regarder ... car j'avais très très peur que ça casse l'image de génie que j'ai de lui.
En même temps je disais pareil avant de passer aux "parlants". Ils n'atteignent pas les meilleurs muets pour moi, mais c'est vraiment pas loin du tout.
Et puis j'ai souvent lu que la période américaine ...

Bon va falloir que je regarde alors ? Mais je suppose avec un autre regard non ?

Cololi a écrit:

Je n'ai vu aucun Allen, car j'ai un préjugé sur ses films ^^.

Ce qui est tout de même la pire raison de ne pas regarder ses films...

Oui enfin tout n'est pas non plus exceptionnel dans la période américaine de Lang. La série de film anti-nazi a ses hauts et ses bas par exemple, si Rancho notorious est a mon avis un grand film malgré sa dimension fauché par la façon dont il retrouve une inspiration tragique  on ne peut pas vraiment dire que ses autres western soit aussi inspiré.

J'ai le droit de vivre m'avait pas mal déçu aussi, et j'ai un peu de mal avec les ambiguïté de L'invraisemblable vérité sur la peine de mort (mais bon il est vrai que c'est une question sur laquelle je suis particulièrement intransigeant)

enfin bon je pinaille là

Je rejoins Picrotal c'est trés domage pour Woody Allen, il y a certes des choses anecdotique voir parfois franchement insignifiante dans son abondante filmographie, mais outre que c'est une humoriste remarquable dans ses meilleurs moments il peut atteindre la finesse d'un Tchekov

Crime et délit ou Radio days sont vraiment superbe par exemple.
Et dans la pure comédie Prend l'oseille et tire toi est un grand moment, très inventif en plus.

Picrotal a écrit:

Cololi a écrit:

Je n'ai vu aucun Allen, car j'ai un préjugé sur ses films ^^.

Ce qui est tout de même la pire raison de ne pas regarder ses films...

Carrément...

Ombres et brouillards, c'est un des 2 ou 3 rares que je n'ai vraiment pas aimés.

Benedictus a écrit:

Et tu as vu ses films de la période américaine (Moonfleet, Rancho Notorious, Beyond a Reasonable Doubt, The Ministry of Fear, The Big Heat, The Woman in the Window...)? Ses deux autres films allemands des dernières années (Le Tigre du Bengale et Le Tombeau hindou)?

Si ce n'est pas encore le cas, fais un stock de smileys «» et «» avant de commencer...

En ce qui me concerne je me prépare alors (je vais regarder les films de ta liste très prochainement), je n'ai vu que Le tigre du Bengale et Le Tombeau hindou quand j'étais enfant et j'en garde un excellent souvenir !

Parsifal a écrit:

Oui enfin tout n'est pas non plus exceptionnel dans la période américaine de Lang. La série de film anti-nazi a ses hauts et ses bas par exemple, si Rancho notorious est a mon avis un grand film malgré sa dimension fauché par la façon dont il retrouve une inspiration tragique  on ne peut pas vraiment dire que ses autres western soit aussi inspiré.

Oui, enfin The Return of Frank James, ça n'a presque rien de langien, mais ça reste malgré tout un chouette western de studio (Fonda et Tierney excellents, beau technicolor...); Western Union est moins fluide, techniquement plus limité, mais bon je suis un fan de Randolph Scott, donc je prends quand même.

Parsifal a écrit:

J'ai le droit de vivre m'avait pas mal déçu aussi, et j'ai un peu de mal avec les ambiguïté de L'invraisemblable vérité sur la peine de mort (mais bon il est vrai que c'est une question sur laquelle je suis particulièrement intransigeant)  

Moi aussi, je suis un abolitionniste convaincu, mais Beyond a Reasonable Doubt est un faux film sur la peine de mort: c'est un film sur la manipulation, sur l'image, sur le hasard, sur l'inconscient... (Et c'est génialement construit.)

En revanche, le titre m'échappe - le film du lipstick killer, avec Dana Andrews, Ida Lupino, George Sanders... ça m'avait semblé super chouette mais très déconcertant - une sorte d'autoparodie grinçante avec un maximum de cabotinage

pas vu le film dont tu parle, pas le souvenir en tout cas
pour Beyond a reasonable doubt je suis d'accord, mais ça ne change rien a l'ambiguïté de la chose

Parsifal a écrit:

pas vu le film dont tu parle, pas le souvenir en tout cas
pour Beyond a reasonable doubt je suis d'accord, mais ça ne change rien a l'ambiguïté de la chose

Oui, Fritz Lang n'était pas André Cayatte, quoi...

La Cinquième Victime (While the City Sleeps), 1955 (entre Moonfleet et L'Invraisemblable Vérité).

Benedictus a écrit:

Oui, Fritz Lang n'était pas André Cayatte, quoi...

en fait je trouve vraiment la conclusion du film nauséabonde ou en tout cas maladroite
c'est vraiment ma ligne rouge a moi

The Salvation : Chouette Western direct, franc... et très beau!

Ah oui j'oubliais aussi mais histoire de rééquilibrer les choses aprés l'avis trés négatif donné sur ce film il y a quelques jours par Montfort: Portrait de femme est un exemple de cinéma psychologique profondément réussit, La mise en scéne de Jane Campion n'est pas académique et encore moins consternante,  elle joue sur un registre un plus distancé et subtile que le très lyrique la leçon de piano. très beau film mais plein d'effet surlignant l'émotion au lieu de la laisser s'épanouir (sur la passion romantique Jane Campion atteint de toute autres cimes dans son plus récent Bright Star). Ici l'effacement n’empêche nullement l'expressivité et encore moins la beauté plastique, comme toujours chez Campion une certaine sensualité qui nait des gros plan (dont l'usage n'est cependant jamais abusif) et d'une photographie trés attentive a la lumière et aux textures (moins que dans Bright Star). Quand a Nicole Kidman son jeu ne saurait être réduit a des poses et des mimiques déjà parce que cela semble impliquait qu'elle surjoue ce qui n'est certainement pas le cas dans ce film ou elle fait preuve d'une sobriété exemplaire soutenir le contraire me semble difficilement tenable. En tout cas elle n'a rien d'une fausse valeur de box office, c'est certainement ce que l'on peut appeler une actrice cérébrale cela ne l’empêche pas d'être toujours juste (ici en tout cas).

J'aimerais pouvoir en dire autant de John Malkovitch acteur pour qui j'ai la plus profonde admiration, mais dont le jeu est ici trop appuyé et rendant le personnage prévisible et contrastant avec la retenue qui caractérise l'ensemble.

L'enlèvement de Michel Houellebecq de Guillaume Nicloux (2014).

http://www.arte.tv/guide/fr/049817-000/l-enlevement-de-michel-houellebecq?autoplay=1

Un peu long, mais il y a suffisamment de scènes savoureuses pour qu'on puisse qualifier ça de réussite.
Au delà du cas Houellebecq, ce téléfilm permet surtout de retrouver, après tant de longs métrages noirs et lourdingues, le Nicloux loufoque et naturaliste, celui du Poulpe. D'ailleurs c'est assez étonnant, je trouve qu'il y a comme une parenté entre Darroussin et Houellebecq: ce même ton désabusé, ce même humour involontaire.

Sinon, accessoirement, il y a quelques considérations musicales au début du film, pas forcément très lumineuses. Où on apprend par exemple tout le mal que Houellebecq pense de Mozart.

30 ans sinon rien — Bien sûr qu'on est en présence d'un teen-movie horriblement girly, mais ce film porte également un message de nostalgie et de tendresse qui offre quelques scènes magnifiques et terriblement touchantes, et s'échappe bien souvent de sa futilité de façade.

Parsifal a écrit:

pas vu le film dont tu parle, pas le souvenir en tout cas
pour Beyond a reasonable doubt je suis d'accord, mais ça ne change rien a l'ambiguïté de la chose

La Cinquième victime (pour le titre qui échappe à tout le monde). Il est dans un des coffrets Lang sorti chez Wild Side.

J'ai vu assez peu de Lang (ce n'est pas "mon" cinéma) mais j'ai vraiment aimé Désirs humains et La Rue Rouge (pour la manière objective avec laquelle il aborde une/ des déchéance(s)) ; l'Ange des Maudits (le seul qui puisse avoir un côté un peu "camp" auquel je suis très sensible) et Le Secret derrière la porte (un beau grand film romantique). J'en profite aussi pour citer le Démon s'éveille la nuit, qui est aussi un très bon film (excellement joué) même si c'est d'un sordide un peu appuyé.

Evidemment je tue père et mère pour le plaisir de revoir le Tombeau Hindou et le Tigre du Bengale, mais ça, c'est du bon sens, pas de la cinéphilie pointue.

Parsifal a écrit:

Ah oui j'oubliais aussi mais histoire de rééquilibrer les choses aprés l'avis trés négatif donné sur ce film il y a quelques jours par Montfort: Portrait de femme est un exemple de cinéma psychologique profondément réussit, La mise en scéne de Jane Campion n'est pas académique et encore moins consternante,  elle joue sur un registre un plus distancé et subtile que le très lyrique la leçon de piano. très beau film mais plein d'effet surlignant l'émotion au lieu de la laisser s'épanouir (sur la passion romantique Jane Campion atteint de toute autres cimes dans son plus récent Bright Star). Ici l'effacement n’empêche nullement l'expressivité et encore moins la beauté plastique, comme toujours chez Campion une certaine sensualité qui nait des gros plan (dont l'usage n'est cependant jamais abusif) et d'une photographie trés attentive a la lumière et aux textures (moins que dans Bright Star). Quand a Nicole Kidman son jeu ne saurait être réduit a des poses et des mimiques déjà parce que cela semble impliquait qu'elle surjoue ce qui n'est certainement pas le cas dans ce film ou elle fait preuve d'une sobriété exemplaire soutenir le contraire me semble difficilement tenable. En tout cas elle n'a rien d'une fausse valeur de box office, c'est certainement ce que l'on peut appeler une actrice cérébrale cela ne l’empêche pas d'être toujours juste (ici en tout cas).

J'aimerais pouvoir en dire autant de John Malkovitch acteur pour qui j'ai la plus profonde admiration, mais dont le jeu est ici trop appuyé et rendant le personnage prévisible et contrastant avec la retenue qui caractérise l'ensemble.

Oui, c'est vraiment tellement distancié qu'à part de splendides images, il ne se passe que des scènes convenues et compassées - une parfaite trahison d'Henry James.
La comparaison avec Bright star - un chef d'oeuvre - est très éclairante : l'image est somptueuse, et l'ensemble d'une grande sensibilité : on est captivé à chaque instant - le contraire de "Portrait" !
Quand à Kidman, on est d'accord : sobriété exemplaire, c'est à dire inexpressivité totale - je n'ai pas vu tous ses films, mais cette impuissance expressive est récurrente chez elle - la seule prestation convaincante de comédienne dont je me souvienne, c'est dans 'The hours" de Stephen Daldry, où elle incarne Virginia Wolfe.

 Montfort

Montfort a écrit:

Quand à Kidman, on est d'accord : sobriété exemplaire, c'est à dire inexpressivité totale

Certainement pas (et je vois mal comment on peut soutenir ça a partir de ce film) en revanche fine et subtile oui, surtout dans ce portrait.

C'est amusant parce qu'en général on considère l'interprétation de Kidman dans The Hours comme très appuyée, très maquillée, très oscarisable (et pour cause) ... moi j'aime bien mais elle a été quelque fois vraiment inspirée (Les Autres) ou plus audacieuse (Moulin Rouge, Prête à tout). Il parait qu'elle est absolument fantastique dans The Paper Boy, que je n'ai pas vu et les premiers échos du Herzog (Queen of Desert) sont bons. Je dois dire que je l'ai beaucoup aimée mais qu'aujourd'hui je vois beaucoup les "tics" (ce que Montfort appelle ces "poses" et c'est vrai qu'il y en a). Enfin, c'est un peu obligatoire, dès qu'on connaît bien une actrice.

Personne en parle de Barbara Hershey qui m'avait fait grande impression dans le film.

Francesco a écrit:

C'est amusant parce qu'en général on considère l'interprétation de Kidman dans The Hours comme très appuyée, très maquillée, très oscarisable (et pour cause) ... moi j'aime bien mais elle a été quelque fois vraiment inspirée (Les Autres) ou plus audacieuse (Moulin Rouge, Prête à tout). Il parait qu'elle est absolument fantastique dans The Paper Boy, que je n'ai pas vu et les premiers échos du Herzog (Queen of Desert) sont bons.

Oui dans Les Autres elle est excellente (même si je trouve que pour le coup, on peut lui reprocher d'être parfois poseuse, mais bon ça fait un moment que je ne l'ai pas revu).

Francesco a écrit:

Je dois dire que je l'ai beaucoup aimée mais qu'aujourd'hui je vois beaucoup les "tics" (ce que Montfort appelle ces "poses" et c'est vrai qu'il y en a). Enfin, c'est un peu obligatoire, dès qu'on connaît bien une actrice.

Nous sommes d'accord mais je verrais plus cela dans des prestation ultérieur, dans Portrait de femme ça ne me saute vraiment pas au yeux j'y trouve au contraire une grande justesse, un naturel dans le meilleurs sens du terme, rien de forcé ou d'appuyé là dedans en ce qui me concerne (et aucune inexpressivité non plus)

Francesco a écrit:

Personne en parle de Barbara Hershey qui m'avait fait grande impression dans le film.

Si en effet elle est aussi d'une grande justesse et d'une grande finesse. Mais d'une maniére le casting de Portrait de femme me semble hautement recommandable, il n'y a que Malkovitch qui est un peu décevant.

C'est vrai pour le casting ... n'oublions pas qu'on retrouve la silhouette dodue et majestueuse de Queen Shelley, herself.

Francesco a écrit:

C'est amusant parce qu'en général on considère l'interprétation de Kidman dans The Hours comme très appuyée, très maquillée, très oscarisable (et pour cause) ... moi j'aime bien mais elle a été quelque fois vraiment inspirée (Les Autres) ou plus audacieuse (Moulin Rouge, Prête à tout). Il parait qu'elle est absolument fantastique dans The Paper Boy, que je n'ai pas vu et les premiers échos du Herzog (Queen of Desert) sont bons. Je dois dire que je l'ai beaucoup aimée mais qu'aujourd'hui je vois beaucoup les "tics" (ce que Montfort appelle ces "poses" et c'est vrai qu'il y en a). Enfin, c'est un peu obligatoire, dès qu'on connaît bien une actrice.

Personne en parle de Barbara Hershey qui m'avait fait grande impression dans le film.

Oui, Serena Merle : elle, elle est vraiment bien...

Quelques une de mes toiles de l'été :

Le genou de Claire : j'avais vu -et apprécié - ce film de Rohmer lors de sa sortie : je suis tombé de haut : prétentieux, bavard et ridicule au dernier degré - la scène où Brialy explique comment il a pris possession dudit genou de cette ado insignifiante est franchement hallucinante !
Après ça, je n'ai pas eu le courage de regarder "Ma nuit chez Maude" qu'Arte diffusait dans la foulée...
J'ai revu plusieurs Hitchcock.
Je l'ai fait après avoir lu la bio de Donald Spoto : "La face cachée d'un génie" - c'est un pavé, qui est très instructif sur la genèse des films du maître, notamment l'importance de ses collaborations complexes avec ses nombreux scénaristes.
Ce livre dévoile - c'est ce qui justifie le titre - les cotés très sombres de la personnalité du réalisateur - si on en croit l'auteur, c'était un etre profondément pervers et malfaisant, qui n'hésitait à infliger à ses proches - y compris sa propre fille - des traitements avilissants. Il est probable que ses obsessions et ses complexes ont nourri ses films, et que sans cela son oeuvre n'aurait pas cette richesse.
 J'ai revu les délectables "Inconnu du Nord Express" et "Mort aux trousses" et j'ai découvert "L'ombre d'un doute" - ce film, peu spectaculaire, est un des préférés d'Hitchcock.
J'ai revu "Ève", et j'ai découvert "La Comtesse aux pieds nus", film intéressant mais pas vraiment emballant, avec un Bogart vieillissant.

  Montfort

Montfort a écrit:

..., et j'ai découvert "La Comtesse aux pieds nus", film intéressant mais pas vraiment emballant, avec un Bogart vieillissant.

Tiens, c'est vrai qu'il joue dans ce film.
On a tendance à l'oublier, tant le film tourne autour de la beauté irradiante d'Ava Gardner qui nous sidère (pour parler universitaire comme Berthoumieu... )

Montfort a écrit:

Je l'ai fait après avoir lu la bio de Donald Spoto : "La face cachée d'un génie" - c'est un pavé, qui est très instructif sur la genèse des films du maître, notamment l'importance de ses collaborations complexes avec ses nombreux scénaristes.
Ce livre dévoile - c'est ce qui justifie le titre - les cotés très sombres de la personnalité du réalisateur - si on en croit l'auteur, c'était un etre profondément pervers et malfaisant, qui n'hésitait à infliger à ses proches - y compris sa propre fille - des traitements avilissants. Il est probable que ses obsessions et ses complexes ont nourri ses films, et que sans cela son oeuvre n'aurait pas cette richesse.

Je conseille la lecture en contre-point du livre de Spoto du livre de McGilligan Alfred Hitchcock une vie d'ombre et de lumière, biographie très récentes et très documenté qui sans totalement remettre en cause intégralement les mérites du livre de Donald Spoto propose une vue beaucoup plus nuancé d'Hitchcock. Il faut savoir que Spoto a connus Hitchcock a la fin de sa vie, a une époque ou il était particulièrement aigris, faisant ainsi ressortir ses pires traits de caractères qui a trés certainement influencé Spoto (quitte a le faire sombrer dans la caricature) qui se dégage de son livre, qui tient aussi au fait que Spoto analyse l’œuvre d'Hitchcock a l'aune de sa vie. Je ne suis pas sur d'être entièrement d'accord avec l'affirmation (très psychanalytique) selon laquelle l’œuvre d'un artiste est forcément le reflet de sa vie. Cela si j'ai quelques réserve sur la dimension biographique, le regard de Spoto sur l’œuvre d'Hitchcock est passionant.

néthou a écrit:

On a tendance à l'oublier, tant le film tourne autour de la beauté irradiante d'Ava Gardner qui nous sidère (pour parler universitaire comme Berthoumieu... )

Pour le coup ça n'a strictement rien d'un parler universitaire.

Bon allez, hop ... je le dis. Je m'ennuie ferme devant la Comtesse aux pieds nus et je trouve Ava Gardner beaucoup plus limitée que Nicole Kidman comme actrice

Bon eh bien moi je trouve que La comtesse au pieds nus est particulièrement emballant ne serait-ce que pour son traitement en flashback brillantissime (bien plus que dans Citizen Kane, d'ailleurs le propos est le même: le portrait forcément incomplet d'une personnalité a travers les souvenirs de ceux qui l'ont connus) avec des variations sur un même événement. La mise en scéne de Manckiewicz est toujours aussi élégante et les acteurs sont formidable notamment Ava Gardner

néthou a écrit:

Montfort a écrit:

..., et j'ai découvert "La Comtesse aux pieds nus", film intéressant mais pas vraiment emballant, avec un Bogart vieillissant.

Tiens, c'est vrai qu'il joue dans ce film.
On a tendance à l'oublier, tant le film tourne autour de la beauté irradiante d'Ava Gardner qui nous sidère (pour parler universitaire comme Berthoumieu... )

 Pour un Mankiewicz, c'est un peu en demie-teinte : Gardner est belle, mais je n'irai pas jusqu'à la qualifier "d'irradiante" ....
Et Bogart incarne parfaitement le loser désabusé du role.

 Montfort