Vivaldi - Les 4 saisons (et autres concertos pour violon)

Over The Rainbow a écrit:

LeKap a écrit:

Over The Rainbow a écrit:

C'est à l'époque " de mes parents un lp" qui m'a marqué à vie


Il est clair qu'il y a beaucoup mieux à ce jour mais voilà c'est pour moi un symbole   

tu as raison - la nostalgie d'une ancienne écoute , dans certaines conditions et avec des parents ou amis - çà n'a pas de prix et même si la version des I Musici n'est plus dans l'air du temps - on s'en fiche complètement - fais toi plaisir - c'est le plus important

Parfaitement d'accord avec toi  

oui j'ai compris hihihi  

Et je te souhaite d'excellentes 4 saisons

bonjour,

merci pour les informations et cette appréciation

Bonne journée
  

LeKap a écrit:

Over The Rainbow a écrit:

C'est à l'époque " de mes parents un lp" qui m'a marqué à vie


Il est clair qu'il y a beaucoup mieux à ce jour mais voilà c'est pour moi un symbole   

tu as raison - la nostalgie d'une ancienne écoute , dans certaines conditions et avec des parents ou amis - çà n'a pas de prix et même si la version des I Musici n'est plus dans l'air du temps - on s'en fiche complètement - fais toi plaisir - c'est le plus important

Bonjour,
j'ai suivi avec interêt vos discussions sur ce sujet, visiblement Les Biondi et Marcon font (presque) l'unanimité et je le comprends aisément. Voici quelques réflexions sur ma modeste expérience d'auditeur.
Parmi les versions modernes je m'étonne un peu de ne trouver trace d' "il giardino armonico" (Onifri/Antonini):

Encore moins de la magnifique version d'Alessandrini/concerto italiano:


Pour tout dire j'ai écouté pendant plusieurs mois ces deux versions avec Biondi 1 et Marcon (2000), chacune possède des atouts indéniables et sont  de très haut niveau. Si je devais faire un choix pour l'ile déserte ? Difficile, très difficile . Bien qu'il y ait un soliste différent par concerto (comme dans la "vieille" version Hogwood d'ailleurs), c'est sans doute (pour moi) la version  Alessandrini qui  présente la plus grande unité et la meilleure cohérence. Ceci dit je regretterai les 3 autres, Marcon en particulier.

Pour les années 80, c'est sans doute la version Pinnock que je préfère, même si on peut lui reprocher son caractère un peu "carré", mais Standage y excelle.
La version Hogwood:

j'avais beaucoup apprécié à sa sortie. Je la trouve aujourd'hui sage, trop sage. C'est bien fait, propre mais sans surprise et sans grande passion.

Une mention particulire pour Harnoncourt et le Concentus musicus de Vienne (1977)

Cette version peut ne pas plaire du fait d'une  relative sécheresse, mais Harnoncourt dissèque la partition d'une manière assez étonnante. J'aime bien replonger dans  cette version de temps à autre pour son caractère très analytique.

Enfin je garde une affection particulière pour cette version Marriner (ma pochette en LP est largement plus jolie), mon premier choc après les versions désuètes des années 60 (pardon M. Auriacombe...)

Elle a un peu souffert des affres du temps mais reste tout à fait écoutable.
Par contre j'ai réécouté récemment la version I Musici (celle de 1981) et surtout la vieille version de FASANO /Rome. Je me suis profondément ennuyé...
En espérant n'avoir pas été trop long.
Musicalement

/watch?v=g3fOVDTg9pU

sud273 a écrit:

/watch?v=g3fOVDTg9pU

  

/watch?v=AUgUQX6jOsI
EDIT, pour les non-Niçois : la "coulée verte" c'est un parc urbain récemment inauguré dans le centre ville suivant le cours du Paillon depuis le musée d'art contemporain jusqu'à la place Masséna (je précise, à tout hasard).

 carrément atroce! 
j'adore l'arrivée de la batterie!

 

C'est magnifique ! On tient la version de référence et personne n'en parle jamais !!!
Et quelle débauche de moyens (les jets d'eaux !)
A la fin on apprend même que la soprano était accompagnée à "l'orgue symphonique"

sud273 a écrit:

 carrément atroce! 
j'adore l'arrivée de la batterie!

Flûte, j'ai coupé avant, il faut que je remette ça. D'ordinaire, pourtant, j'aime ce genre d'abomination, mais point trop n'en faut.


En revanche j'aime beaucoup ton lien, très stimulant.

bAlexb a écrit:

/watch?v=AUgUQX6jOsI
EDIT, pour les non-Niçois : la "coulée verte" c'est un parc urbain récemment inauguré dans le centre ville suivant le cours du Paillon depuis le musée d'art contemporain jusqu'à la place Masséna (je précise, à tout hasard).

       
     

André Rieu à côté c'est presque de la musique et de bon goût

  C'est pas tellement pire que la version Karajan...

Je n'ai pas lu toutes les pages de ce fil, mais je risque une suggestion pour les versions pre-HIP: Renato Fasano et les Virtuosi di Roma (EMI).

charles33 a écrit:

Par contre j'ai réécouté récemment la version I Musici (celle de 1981) et surtout la vieille version de FASANO /Rome. Je me suis profondément ennuyé...
En espérant n'avoir pas été trop long.
Musicalement

Moi je parlais de la version I Musici de 1959 (corrigé)

Je ne connais pas la version I musici de 1953 mais je garde un très bon souvenir de la version I Musici/Ayo de 59. De mémoire un disque bien lourd de chez Philips avec une pochette présentant les 4 icones des saisons de l'année. Je ne pourrai donner une opinion très objective car cela fait très très longtemps que je l'ai écouté et comme vous le savez l'oreille n'a guère de mémoire. Juste une très bonne impression de gamin.

charles33 a écrit:

je garde un très bon souvenir de la version I Musici/Ayo de 59. De mémoire un disque bien lourd  de chez Philips avec une pochette présentant les 4 icones des saisons de l'année. Je ne pourrai donner une opinion très objective car cela fait très très longtemps que je l'ai écouté et comme vous le savez l'oreille n'a guère de mémoire. Juste une très bonne impression de gamin.

J'aurai pu écrire exactement le même message, à la virgule près   

charles33 a écrit:

Je ne connais pas la version I musici de 1953 mais je garde un très bon souvenir de la version I Musici/Ayo de 59. De mémoire un disque bien lourd  de chez Philips avec une pochette présentant les 4 icones des saisons de l'année. Je ne pourrai donner une opinion très objective car cela fait très très longtemps que je l'ai écouté et comme vous le savez l'oreille n'a guère de mémoire. Juste une très bonne impression de gamin.

C'est en effet bien celle de 59 et non 53
Mes excuses

Jof M a écrit:

Vivaldi : les 4 Saisons
Fabio Biondi (violon & dir.), Europa Galante



Ça change vraiment de la sobriété des sages Schwalbé et Karajan.
J'ai l'impression que les éléments descriptifs sont beaucoup mis en avant (2ème mvt du Printemps), et il y a une prise de libertés considérable. Quelle virtuosité !
Ils sont quand même vraiment engagés, extrêmement inspirés, ils mettent beaucoup de relief, et il vont a fond dans ce qu'ils font. Le résultat est très racé (si c'est le terme qui convient).
Et ce dernier mouvement de l’Été, c'est furieusement et follement électrique ! Quelle claque c'est la première fois que je prends autant mon pied dans du baroque, je crois.

Après ce choque, je ne sais pas si je pourrai réécouter Schwablé sans m'ennuyer

Chris3 a écrit:

Jof M a écrit:

Vivaldi : les 4 Saisons
Fabio Biondi (violon & dir.), Europa Galante

En même temps, Karajan dans le baroque...

Moi aussi Biondi/Europa Galante est ma version préférée, et pourtant j'ai au moins 7 ou 8 enregistrements de l'oeuvre, à commencer par le légendaire Ayo/Musici qui m'a fait découvrir Vivaldi il y a 40 ans.

Quelle version Biondi, Opus 111 ou Virgin ? Les deux sont faites à dix ans d'écart, la seconde encore plus figurative de la première.

Versions effectivement décoiffantes (surtout quand on a pris ses habitudes avec les anciennes...), mais j'avoue revenir plus volontiers aux versions un peu plus lyriques et un peu moins démonstratives : Antonini, Parrott, Beyer, Koopman, Hogwood... et même Scherchen, Bernstein et... Karajan.

DavidLeMarrec a écrit:

Quelle version Biondi, Opus 111 ou Virgin ?  Les deux sont faites à dix ans d'écart, la seconde encore plus figurative de la première.

Versions effectivement décoiffantes (surtout quand on a pris ses habitudes avec les anciennes...), mais j'avoue revenir plus volontiers aux versions un peu plus lyriques et un peu moins démonstratives : Antonini, Parrott, Beyer, Koopman, Hogwood... et même Scherchen, Bernstein et... Karajan.

Euuuh... Version Erato, mais je suppose que ça correspond à la version Virgin : http://www.deezer.com/album/1599577

Cette interprétation m'a vraiment plu surtout à cause du choc qu'elle m'a causé. Mais j'avoue qu'au début j'étais vraiment dubitatif, et peut-être que si j'y revenais ça me plairait moins.

Oui, Néo-Erato réédite Virgin. C'est donc la seconde, plus extrême encore.

Quand je dis qu'à l'usage j'en choisis souvent d'autres, c'est que j'écoute assez régulièrement les Quatre Saisons, et donc que le caractère figuratif, une fois familier de l'œuvre, on n'a plus autant besoin de le voir souligner à coup d'effets percussifs.

Mais ça reste une excellentissime version (aussi éloignée que possible de Karajan !), électrisante et très aboutie.

 Les Quatre Saisons ont connu plusieurs générations d'interprètes italiens.

Je ne remonterai pas aux Virtuosi di Roma, à I Musici (plusieurs fois au fil des décennies, quand même) ou aux Solisti Veneti de Scimone sous peine de passer pour un vieux schnock.

A l'ère du CD, les Stagioni ont essuyé plusieurs révolutions ultramontaines marquantes, dont celle de Europa Galante chez Opus 111 qui s'est avérée un redoutable (et mérité) best seller.
Biondi chez Virgin a ensuite tendance à se caricaturer lui-même, j'aime moins.

Mais la discographie a aussi vécu d'autres séismes transalpins : Giardino Armonico (avec Onofri), et plus récemment Venice Baroque Orchestra (avec Marcon, qui avait déjà laissé une intéressante version chambriste chez Divox).

L'Hiver d'Antonini (Giardino Armonico) est effectivement un sommet simultané de figuralisme ébouriffant (le givre du I, la neige du II !) et de musicalité suprême... le reste n'est pas aussi ultime par rapport à la concurrence, mais c'est la version à laquelle je reviens le plus souvent au fil des ans, sans la moindre hésitation.
Je la trouve moins focalisée sur l'effet que Biondi (même Biondi I), tout en ayant les mêmes qualités d'évocation.

Marcon, lui, est clairement dans la tradition de l'accompagnement. C'est très bien, mais je n'aime pas le son de Carmignola (qui joue un peu faux, de plus).

Mon Dieu.

Ce son tout lisse, cette agogique molle, pour moi, ce n'est pas possible... L'ASMF a irrémédiablement vieilli dans tout ce qui est baroque.

En revanche, certaines versions plus inattendues résistent assez bien au passage du temps, et témoignent même d'intuitions étonnantes, en particulier Scherchen, et même par certains aspects Bernstein.

  C'est sûr que Marriner ça fait un peu Paysans de Brughel, mais y a aussi une poésie naïve et champêtre qui, quoiqu'un peu grossière, peut toucher par sa poésie simple.

Moi j'aime bien en tout cas   

Et puis Loveday, quand même, quels phrasés ! Ca c'est de l'éloquence bien balancée...   

Mélomaniac a écrit:

naïve [...] champêtre [...] grossière [...]

Moi j'aime bien en tout cas

Oui, ça fait sens.

 C'est dégueulasse...

DavidLeMarrec a écrit:

Mon Dieu.

Ce son tout lisse, cette agogique molle, pour moi, ce n'est pas possible... L'ASMF a irrémédiablement vieilli dans tout ce qui est baroque.

En revanche, certaines versions plus inattendues résistent assez bien au passage du temps, et témoignent même d'intuitions étonnantes, en particulier Scherchen, et même par certains aspects Bernstein.

C'est quand même pas plus lisse, mou et gras du bide que Karajan quand même. La version Bernstein est sauvée par John Corigliano Sr.

Et la version de Louis Kaufman dans tout ça ?

Mélomaniac a écrit:

 C'est dégueulasse...

Certes David a raison. Mais ne t'y trompes pas ... si il se moque autant de toi, c'est pour exorciser son propre mauvais goût, qui n'a rien à envier au tien   

DavidLeMarrec a écrit:

Mon Dieu.

Ce son tout lisse, cette agogique molle, pour moi, ce n'est pas possible... L'ASMF a irrémédiablement vieilli dans tout ce qui est baroque.

En revanche, certaines versions plus inattendues résistent assez bien au passage du temps, et témoignent même d'intuitions étonnantes, en particulier Scherchen, et même par certains aspects Bernstein.

Scherchen surtout, oui ; avec un largo de L'inverno qui me projette toujours, moi, dans une dimension particulière avec son sens inné du "temps" (peut-être plus que du tempo en fait ; je me dis qu'après tout, les deux ne doivent pas complètement se confondre mais c'est difficile à expliquer). Un peu comme Karajan (version Schwalbe ou Mutter).
Autre logique (et autre[s] sens de l'agogique, aussi) : Biondi/Virgin et Harnoncourt/Teldec  .

Je ne suis pas un grand amateur de musique baroque, j’avais en vinyle les quatre saisons sans doute par « I Musici », (à moins que je ne confonde avec les Brandebourgeois,    pas le courage d’aller vérifier mes vieux vinyles), et ça me convenait, jusqu’à ce que mon lecteur vinyle rende l’âme….il y a une vingtaine d’année, cette œuvre ne me manquait pas, j’en entendais de temps à autre un extrait ici ou là et ça me suffisais, et puis récemment une offre intéressante à 5€ et je l’ai enfin achetée sur cd par Kremer/Abbado, mais bizarrement personne ne semble en parler sur les 8 pages du fil, quelqu’un connaît cette interprétation?

darkmagus a écrit:

je l’ai enfin achetée sur cd par Kremer/Abbado, mais bizarrement personne ne semble en parler sur les 8 pages du fil, quelqu’un connaît cette interprétation?

Absolument pas ; toi-même, tu en penses quoi, tu la décrirais de quelle manière ?

bAlexb a écrit:

darkmagus a écrit:

je l’ai enfin achetée sur cd par Kremer/Abbado, mais bizarrement personne ne semble en parler sur les 8 pages du fil, quelqu’un connaît cette interprétation?

Absolument pas ; toi-même, tu en penses quoi, tu la décrirais de quelle manière ?

je la réécoute ce soir et je te le dis, en tenant compte du fait que n'étant pas comme je l'ai dit très au fait du baroque, mon avis ne vaudra qu'en fonction de cette écoute et pas en comparaison de telle ou telle autre   

darkmagus a écrit:

mon avis ne vaudra qu'en fonction de cette écoute et pas en comparaison de telle ou telle autre   

Ça n'est ni moins légitime, ni moins intéressant  .

André a écrit:

C'est quand même pas plus lisse, mou et gras du bide que Karajan quand même.

Ça dépend quel Karajan. La première version est assez horrible, me semble-t-il (mais il y a littéralement des lustres que je ne l'ai pas tentée), mais celle avec Vienne et Mutter recrée une esthétique cohérente (ce qui manque à Marriner, qui joue mal du baroque, au lieu de faire franchement du romantisme dégoulinant), qui fonctionne finalement très bien pour moi, dans un genre lyrique.
C'est amusant, parce que je suis en général partisan du plus petit nombre de musiciens possible, des interprétations cinglantes... mais Karajan II, j'y reviens souvent, et avec plaisir.

Citation :

La version Bernstein est sauvée par John Corigliano Sr.

Ah non, pas seulement : il y a finalement beaucoup d'intuitions de ce que feront les pionniers. Le Printemps et l'Hiver sont assez magnifiques (le reste un peu en-dessous, je l'admets).

.

DavidLeMarrec a écrit:

Karajan II, j'y reviens souvent, et avec plaisir.

  Misère...

Venant de quelqu'un qui n'ait pas tes goûts, je serais sincèrement horrifié de lire ça...

Y a pas que l'effectif en jeu, stylistiquement ça pèse trois tonnes, c'est raccoleur, et le jeu de Mutter est loin d'être parfait malgré ses visées classiques (ou lyriques, comme tu veux...)

Mélomaniac a écrit:

Y a pas que l'effectif en jeu, stylistiquement ça pèse trois tonnes, c'est raccoleur, et le jeu de Mutter est loin d'être parfait malgré ses visées classiques (ou lyriques, comme tu veux...)

Justement, non, c'est assez fluide, pas épais du tout, ça ne ressemble pas à du Bruckner — plutôt à l'Adagio de Barber, quoi.

Sinon, il y a la version Nigel Kennedy... Mais à ce stade, c'est plus une ré-interprétation   

Chris3 a écrit:

Sinon, il y a la version Nigel Kennedy... Mais à ce stade, c'est plus une ré-interprétation   

C'est comme ça que c'est vendu, mais en fait pas du tout. C'est une version qui tient compte des avancées musicologiques, mais utilise un orchestre bien moelleux... Je trouve au contraire que c'est une très belle version de confort, avec des timbres peu crus, sans jamais tomber dans la mollesse.

En fait, je faisais moins allusion à son enregistrement de début de carrière, à l'époque où il était encore à peu près "sage", qu'à ses interprétations de concert avec son Orchestra of life , où il se déchaîne (il a un jeu de scène digne d'un rocker et se permet des petites fantaisies rythmiques, voire des citations d'autres compositeurs ou des débuts d'improvisation !)

Chris3 a écrit:

En fait, je faisais moins allusion à son enregistrement de début de carrière, à l'époque où il était encore à peu près "sage", qu'à ses interprétations de concert avec son Orchestra of life , où il se déchaîne (il a un jeu de scène digne d'un rocker et se permet des petites fantaisies rythmiques, voire des citations d'autres compositeurs ou des débuts d'improvisation !)

Ah, moi je parlais du second, avec Berlin, vendu comme du Vivaldi rock, mais infiniment moins punk, en tout cas, qu'Antonini, Biondi ou Beyer. Effectivement, avec son orchestre, il doit en aller autrement.

Une des rares versions que j'apprécie et qui parvient à me faire apprécier les 4 saisons est celle d'Amandine Beyer et de son ensemble Gli Incogniti :


Vif, nerveux, coloré et surtout sans allanguissement ni lourdeur.

de manière générale j'apprécie assez ce que font Gli incogniti dans le baroque Italien, genre qui n'est pourtant franchement pas ma tasse de thé au départ.

Une des meilleures versions à mon avis aussi, très figurative et très musicale à la fois.

Une version qui m'était incognita... Je m'en vais aller réparer cet oubli !!

Jof M, in Playlist, a écrit:

Vivaldi: les 4 Saisons
Standage, English Concert, dir. Pinnock

Serait-ce trop décent ? De là à dire que Biondi est indécent, il y a quand même un pas. Mais là c'est gentillounet et tout joli, un peu comme si on préservait l'auditeur. Je ne dis pas que c'est mauvais, loin de là : très propre, de belles couleurs, très bien joué... Mais trop décent pour moi, si l'expression veut dire quelque chose.

  Une des versions les plus consensuelles du catalogue.
Guère de fantaisie, juste ce qu'il faut de suggestivité, et une robustesse à toute épreuve.
Amples, précis, parfaitement sculptés : les phrasés de Standage s'admirent comme un modèle d'équilibre et de justesse.
Un grand classique, toujours parmi mes versions préférées.

DavidLeMarrec a écrit:

Une des meilleures versions à mon avis aussi, très figurative et très musicale à la fois.

Figurative et musicale sont-elles des qualités antithétiques ou complémentaires ? Le figuralisme des Saisons est dans l'ADN de la partition. Faire sans, c'est passer à côté de l'essence de cette musique.

Dernière acquisition: Carmignola (que tu n'aimes pas beaucoup), sur Sony. J'ai déjà plusieurs disques de Carmignola dans Vivaldi. Stimulant et vivant.

Pinnock

Consensuelle, alors au meilleur sens du terme. Pas d'épate, et pas très versé dans le figuralisme, certes, mais rien de mou ou de terne, bien au contraire : du style et de l'allant.

De mon point de vue aussi, ça reste l'une des meilleures versions, l'une des plus naturellement musicales.

Beyer

André a écrit:

Figurative et musicale sont-elles des qualités antithétiques ou complémentaires ? Le figuralisme des Saisons est dans l'ADN de la partition.

Oui, mais certains exaltent les effets et contrastes et d'autres plutôt la ligne mélodique et la continuité.

Citation :

Faire sans, c'est passer à côté de l'essence de cette musique.

Pas d'accord : la bonne musique s'écoute très bien même sans faire référence à son programme.