Poésie

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Je suis en train de lire Dupin, et je dois dire que j'adore !

Content que ça te plaise - mais pas non plus étonné.
(Et je serai curieux de connaître ton avis sur Du Bouchet quand tu t'y mettras.)

D'accord, ce n'est pas pour tout de suite, j'ai déjà établi ma liste de lecture pour un petit moment.

J'ai emprunté L'ajour de Du Bouchet en médiathèque, tu l'as déjà lu, Benedictus ?

C'est le volume qui est Poésie/Gallimard? ( Lucien!)

Oui, mais il y a longtemps: de sorte que je n'ai plus de souvenir précis (je veux dire: de ce recueil-là par rapport aux autres; c'est vraiment Laisses qui m'a le plus spécifiquement frappé - dans mon souvenir, à la fois plus lyrique dans le phrasé et encore plus aéré dans cette logique de dissémination dans un «blanc» qui est aussi bien celui de la page que celui de la lumière ou du silence*).

*En ce cens, assez éloigné de la compacité (de la phrase comme de l'imaginaire) de Dupin, Reverdy ou Ponge - même si, par ailleurs, on est un peu dans le même horizon. (C'est pour ça que je me disais curieux, l'autre jour, de connaître ta réaction.)

Des trois volumes de Du Bouchet en poésie Gallimard, j'ai trouvé que L'ajour était le plus difficile (mais j'ai plus de mal avec DB qu'avec Dupin).
Dans la chaleur vacante est à mon sens plus accessible, on y perçoit plus spontanément l'unité et le mouvement des poèmes, même si les vers commencent à être éclatés sur toute la page, et il y a de belles suites comme "Le moteur blanc".
J'avais bien aimé Ici en deux, mais il faudrait que je m'y replonge avant d'en parler.

Benedictus a écrit:

C'est le volume qui est Poésie/Gallimard? ( Lucien!)

J'ai aussi emprunté Terraqué de Guillevic.

Ryôkan et Buson :


"Tombe la bruine
Une petite souris
Parcourt le koto"

J'ai terminé L'ajour de Du Bouchet aujourd'hui. Certains passages m'ont plu, ceci dit ça reste vraiment très aride, c'est vraiment la parole en archipel pour citer Char. Enfin, globalement j'aime quand même, mais j'y reviendrais sans doutes après avoir lu d'autres oeuvres de Du Bouchet.

Je reprends sur ce fil, plus approprié

Oriane a écrit:

Eusèbe a écrit:

Je bloque pas mal sur la période surréaliste (mais je suis dans l'ensemble assez réticent au surréalisme, à part Eluard).
Mais j'aime vraiment beaucoup Seuls demeurent (sûrement mon recueil préféré), Feuillets d'Hypnos, et des recueils tardifs, Chants de la balantrane et Eloge d'une soupçonnée. Sinon il y a des choses qui me plaisent un peu partout : "le deuil des Névons", "La minutieuse", "Sept parcelles de Lubéron"

J'ai aussi un peu de mal avec la plupart des poètes surréalistes, sauf Eluard, dont les poèmes ont quelque chose d'organique, comme des plantes !

Je peux rester très insensible aux poèmes de Char, ou au contraire les trouver magnifiques, c'est selon ... J'aime beaucoup les recueils et les poèmes que tu cites! Je crois que c'est surtout Les Matinaux et Éloge d'une soupçonnée qui m'ont donné envie de lire Char à nouveau. Le poème "Allégeance" est l'un des rares textes que j'aie appris par coeur à l'âge adulte à force de le relire.

Je suis tout à fait d'accord avec toi: je suis tantôt enthousiasmé par les fulgurantes de Char, tantôt agacé par un côté grandiloquent.

Mais nous sommes en bonne compagnie: Jaccottet dit ressentir la même chose dans L'entretien des Muses: une sorte d'excès de hauteur qui tourne parfois à l'auto-célébration.

"Allégeance"

Eusèbe a écrit:

Je suis tout à fait d'accord avec toi: je suis tantôt enthousiasmé par les fulgurantes de Char, tantôt agacé par un côté grandiloquent.

Même sentiment !

Citation :

Mais nous sommes en bonne compagnie: Jaccottet dit ressentir la même chose dans L'entretien des Muses: une sorte d'excès de hauteur qui tourne parfois à l'auto-célébration.

On dirait qu'il a une confiance aveugle dans la force de sa parole. Il y a un côté oraculaire dans certains poèmes qui ne me donne pas envie de déchiffrer le sens du texte, sûrement à tort. C'est juste que j'aime moins ce ton ... A la Pythie ou au poète porte-parole, je préfère le Char plein d'expérience et d'intuitions, le poète sensitif et attentif (même si je sais que son côté oraculaire tient en partie à son engagement. Si le ton des Feuillets d'Hypnos est si lapidaire, ce doit être parce que ce sont des poèmes d'action, de résistance; les mots frappent).

Ce n'est pas étonnant que Jaccottet ait fait ce reproche. Je n'ai jamais lu ses essais, seulement une courte présentation et quelques notes dans une anthologie de ses traductions de poèmes (très beau livre, d'ailleurs). J'avais compris qu'il n'aimait pas trop les poètes qui parlaient haut et perdaient une forme d'authenticité. Je devrais lire un peu plus Jaccottet !

Oui, oui! Je ne te l'avais pas conseillé, d'ailleurs?
C'est en fait la totalité de son œuvre poétique parue entre 1963 et 1982. J'aime en particulier beaucoup L'embrasure. En annexe, il y a aussi un texte court mais très éclairant de J.-P. Richard.

Emeryck a écrit:

Benedictus, tu connais ce recueil de Dupin ? J'avais énormément aimé Ballast, celui ci me tenterait bien. 

C'est un de mes recueils de chevet!
Je rejoins Benedictus sur L'embrasure, superbe recueil de ce regroupement.

Et de Bonnefoy, il faut aussi lire Début et fin de la neige, pour moi son plus beau recueil.

Eusèbe a écrit:

Et de Bonnefoy, il faut aussi lire Début et fin de la neige, pour moi son plus beau recueil.

Parmi les amateurs de poésie est-ce que vous pourriez me conseiller une bonne édition en français du Childe Harold de Byron (en bilingue, ou alors avec une bonne traduction)?

Salutations,

J'ai lu, Emeryck, ta signature et souhaite me pencher sur l'œuvre de Dupin. Aurais-tu des conseils à prodiguer en la matière ?

Merci à vous deux.


Bonnes vacances.

edit : Livre commandé et attendu mercredi chez mon libraire. Cette langue me fait terriblement envie.

Bémol a écrit:

Cette langue me fait terriblement envie.

En lisant cette phrase, je suis passé sans transition des nourritures spirituelles aux matérielles... Du coup, je me suis mangé de la langue de boeuf froide ce midi. Sois en remercié a-mi bémol.

Oui. Je n'en ai que bien peu, faute de temps, mais ce verbe heurté, aride et vraisemblablement généreux m'a déjà séduit. J'ai fini de lire Histoire de la lumière, cependant, et j'y mettrais encore mes yeux, suis entré en Ballast, quelques pages seulement.
J'ai été surpris par cette forme du cheminement qu'emprunte Dupin, je m'attendais à un recueil de poèmes, et j'ai été emporté. On n'a guère le temps d'un halte, et l'on avance en sachant ne pouvoir tout saisir et sans regret tant chaque pas révèle un paysage de joies minérales.

Merci d'avoir donné à le découvrir.

D'ailleurs qu'en dis-tu, toi ?


Est-ce moi, ou la manie que Rav-phaël a de modifier la police de ses messages est contagieuse ?

J'ai vu qu'une très mince anthologie des poèmes d'Odysseas Elytis était sortie.

Je suis un peu déçue : nul extrait des Elégies d'Oxopetra (jamais parues en français)* n'y figure. Les textes sont pour la plupart trouvables dans d'autres traductions chez Gallimard (dans le recueil consacré au poète, et l'anthologie de la poésie grecque contemporaine). Mais les choix sont plutôt judicieux, et les traductions assez belles, même si je préfère celles de Jacques Lacarrière. Avec un peu de chance, cette anthologie devrait susciter un regain d'intérêt pour les œuvres d'Elytis !


* Je me suis trompée. Un seul poème de ce recueil y figure.

Je continue ma lecture des oeuvres de Mario Luzi.

Difficile de me prononcer sur ses poèmes. Mystiques, nourris de références qui me sont peu familières (voire inconnues), ils me sont pour la plupart inaccessibles. J'en apprécie beaucoup la beauté formelle et la recherche - elles forment un monde élégant et spirituel, où l'on entend souvent l'écho des poètes chers à Luzi, notamment Dante et Rilke. Mais alors que je me plonge dans ces derniers avec passion, j'ai bien de la peine à suivre les méandres des poèmes de Luzi. C'est comme si je manquais totalement d'empathie en les lisant - c'est bien fait, mais il manque un petit quelque chose pour que je ressente l'angoisse, la peine, le manque dont il est question. J'ai presque l'impression qu'ils sont trop raffinés ... Il est possible aussi que je passe à côté de leur dimension religieuse. Ceci étant, j'aime me laisser porter par la beauté de la langue, et les sensations qu'elle éveille. Cela suffit à rendre très plaisante la lecture de ces textes ... En attendant d'être assez éclairée pour en saisir tous les enjeux, et en être émue.

En ce moment, je lis un recueil des derniers poèmes de Max Jacob en vers et en prose.
Au début, il y en avait qui me parlaient, mais plus j'avance, moins j'accroche. Ceux en prose sont pires pour moi.

Des paragraphes avec juste "Sa crédence sacrée danse" ou "La puce est un homard minuscule" (d'ailleurs, les actualités font dans le même style en ce moment, les journalistes titrent tous : "Le mollah Omar est mort"), ça me fait sourire mais bon j'ai un peu de mal à voir le transcendantal. Je sens que je vais abandonner à une quarantaine pages de la fin.

Y'en a qui connaissent et qui sauraient me dire ce qu'il y a de chouette dans ces pages

J'ai écris il y a quelques jours mon tout premier poème, étant néophyte total (je ne maitrise pas du tout la technique, ma maitrise de la langue en elle-même est assez limitée et j'ai une culture poétique assez faible comparé aux posteurs de ce sujet) je me demandais si certaines âmes charitables seraient d'accord pour me donner leur avis voire une petite critique ainsi que quelques conseils.

J'ai trop honte pour le poster ici mais si jamais certains d'entre vous sont intéressés, est-ce que vous pourriez me contacter par mp s'il vous plait ?

Merci d'avance !

Bon désolé de réveiller un sujet endormi à une heure si tardive mais j'aimerais essayer de lire de la poésie italienne. Or je ne sais pas par où commencer.

Auriez vous des noms à me conseiller? Sachant que je souhaite les lire en version originale, et donc non traduite.

Senthinel a écrit:

Bon désolé de réveiller un sujet endormi à une heure si tardive mais j'aimerais essayer de lire de la poésie italienne. Or je ne sais pas par où commencer.

Auriez vous des noms à me conseiller? Sachant que je souhaite les lire en version originale, et donc non traduite.

ce lien peut vous être utile:
http://fr.e-stories.org/categories.php?&lan=it&art=p
bonne lecture!

Quelle époque t'intéresse en particulier ?

Je peux déjà te citer des noms de poètes du XXe siècle : V. Sereni, E. Montale, G. D'Annunzio, M. Luzi, E. Ungaretti, U. Saba, A. Gatto, L. Erba, P. Bigongiari, A. Bertolucci, D. Campana ... Ils ont chacun un style différent, mais sont tous recommandables. Tout dépend de tes goûts et de tes projets ! Dino Campana est assez difficile à lire, mais c'est un poète essentiel pour découvrir la poésie italienne du XXe. Montale a eu une influence énorme sur plusieurs générations de poètes, et il a une voix très singulière, difficile à cerner (ton détaché, volontiers sarcastique, ce qui n'empêche pas ses textes d'êtres touchants). Pareil pour D'Annunzio et Saba, deux figures importantes. Le premier est resté célèbre pour la beauté luxuriante d'une oeuvre où résonnent bien souvent des échos antiques (et aussi pour son soutien à Mussolini) ; le second manie plutôt l'art de la concision ... L'un comme l'autre valent la découverte. Parmi les poètes importants (au passé politique douteux), Ungaretti est l'un des plus célèbres en France. Il se distingue par sa sobriété (vers courts, évocations en quelques mots) ... Et sinon, il y a le caméléon Luzi, auteur d'une poésie de plus en plus éclatée, dont les premières influences viennent de l'Antiquité, du Moyen-Âge et du XIXe français .... Mais pour une personne désireuse de s'attaquer à des poèmes simples et intelligents, Luciano Erba peut aussi être un bon choix ... Bref! Tu as amplement de quoi t'amuser !

Merci beaucoup! J'ai donc acheté l'Alcyone d'Annunzio, puis les oeuvres d'Ungaretti, Saba et Montale.

Je t'en prie, Senthinel. N'hésite pas à me dire ce que tu as pensé des recueils!

J'essaie de prendre la relève d'Emeryck :

Je suis en train de lire Du mouvement et de l'immobilité de Douve d'Yves Bonnefoy, et plusieurs recueils du poète chilien Luis Mizón.

Oriane a écrit:

J'essaie de prendre la relève d'Emeryck :

Je suis en train de lire Du mouvement et de l'immobilité de Douve d'Yves Bonnefoy.

Un de mes recueils préférés - si ce n'est mon préféré - de Bonnefoy. 

On trouve les poèmes d'Henri de Régnier en livre de poche? Parce que je n'ai trouvé ni en magasin, pourtant bien fourni au rayon poésie, ni sur Amazon et ça fait longtemps que je voudrais approfondir.

Cello a écrit:

On trouve les poèmes d'Henri de Régnier en livre de poche? Parce que je n'ai trouvé ni en magasin, pourtant bien fourni au rayon poésie, ni sur Amazon et ça fait longtemps que je voudrais approfondir.

J'utilise les premières éditions qu'on trouve en ligne (Gallica, Archive.org, Google Books…), je ne crois pas que ça ait été réédité depuis longtemps, à part peut-être dans des éditions universitaires dispendieuses.

Avec une liseuse, ce peut être assez sympa de profiter de l'impression d'époque.

En livre de poche, à mon avis, tu as beaucoup d'espoir.

DavidLeMarrec a écrit:

En livre de poche, à mon avis, tu as beaucoup d'espoir.

Je rêve, tu veux dire?

Ça me surprend. Il a sa réputation quand même et pas moyen de le trouver en poche .

tod, in playlist, a écrit:

Mélo n'est pas du genre à s'en laisser conter :
On le siffle ou le loue des meilleurs Quolibets,
Sa tête passe toujours le tuyau des bourdons.
Son avis est un rire, ses opinions un don.

J'adore ce quatrain

Je viens de m'offrir l'intégrale de l’œuvre poétique de Tsvetaïeva publiée dans un coffret en octobre 2015 par les éditions des Syrtes. J'avais déjà deux volumes de sa poésie en Poésie / Gallimard. Jusqu'à présent, sa poésie était éparpillée chez plusieurs éditeurs et n'était pas disponible en français dans son intégralité.

Quel chanceux ! Pourras-tu me dire ce que tu penses de la traduction ? Je compte me procurer les deux derniers tomes, qui contiennent mes poèmes préférés.

J'en profite pour te conseiller ses pièces de théâtre, dont certaines ne sont hélas plus éditées (ou pas encore traduites). Surtout sa Phèdre, qui avait été publiée chez Actes Sud en 1991 ... Ou encore le recueil Romantika (Gallimard) comprenant six autres pièces.

Les deux derniers tomes ? Il n'y en a que deux pour cette intégrale poétique. J'ai rapidement regardé pour le moment et comparé avec les autres traductions dont je dispose. Ne parlant pas russe, difficile pour moi de juger de la qualité de la traduction.

La honte, il m'a semblé qu'il y en avait trois ! Je ne les ai pas encore feuilletés. J'ai supposé que mes préférés se trouveraient dans les derniers volumes, puisqu'ils font partie de l’œuvre plus ou moins tardive de Tsvetaeva. J'imagine du coup qu'ils sont dans le deuxième volume.

Je comprends pour la traduction. En plus, chaque personne a des attentes spécifiques en la matière. J'ai eu beaucoup de mal à trouver mon bonheur parmi les traductions d'Akhmatova.

J'ai vu que des poèmes de Tsvetaeva avaient également été traduits chez Circé, mais c'est pareil, je ne les ai pas encore lus.

Chez Circé, c'est seulement une partie qui a été traduite alors que là, on a tout. Le premier volume comporte les poèmes de 1912 à 1920 et le second ceux de 1921 à 1941. La traductrice des deux volumes dont j'ai fait l'acquisition est Véronique Lossky, c'est me semble-t-il une spécialiste de l’œuvre de Tsvetaïeva. Je peux te dire qu'il y a également un index des poèmes, en plus de la table des matières. On trouve également une préface dans chaque volume, des notes et un texte d'introduction écrit dans chacun des volumes : Georges Nivat pour le premier, Tatiana Victoroff dans le deuxième.
Le papier est très fin.
Cet éditeur a publié une partie de la correspondance de la poétesse, Le cahier rouge, des Carnets. Ils ont également publié un journal du fils du couple formé par Tvestaïeva et de son époux Sergueï Efron sur les années 1939 à 1943 et un ouvrage de leur fille, Ariadna, livre intitulé Marina Tsvetaeva, ma mère.

aurele a écrit:

Chez Circé, c'est seulement une partie qui a été traduite alors que là, on a tout. Le premier volume comporte les poèmes de 1912 à 1920 et le second ceux de 1921 à 1941. La traductrice des deux volumes dont j'ai fait l'acquisition est Véronique Lossky, c'est me semble-t-il une spécialiste de l’œuvre de Tsvetaïeva. Je peux te dire qu'il y a également un index des poèmes, en plus de la table des matières. On trouve également une préface dans chaque volume, des notes et un texte d'introduction écrit dans chacun des volumes : Georges Nivat pour le premier, Tatiana Victoroff dans le deuxième.
Le papier est très fin.
Cet éditeur a publié une partie de la correspondance de la poétesse, Le cahier rouge, des Carnets. Ils ont également publié un journal du fils du couple formé par Tvestaïeva et de son époux Sergueï Efron sur les années 1939 à 1943 et un ouvrage de leur fille, Ariadna, livre intitulé Marina Tsvetaeva, ma mère.

C'est parfait. Merci pour toutes ces précisions.

Dans le premier message, tu peux voir la liste des poètes que j'aime lire. Je n'ai pas encore lu Akhmatova, Maïakovski, Mandelstam, Pasternak et même Pouchkine (je n'ai qu'une partie de son théâtre et Eugène Onéguine donc pas sa poésie dans ma bibliothèque, les deux traduits par Markowicz). En revanche, je me sens proche des russes au niveau lectures.

A propos de l'édition Circé de Tsvetaeva : apparemment, il s'agit d'une anthologie de sa poésie amoureuse. Ils ont consacré un recueil similaire à Rilke l'an dernier. Super livre, d'ailleurs. J'ai beaucoup aimé les traductions.

aurele a écrit:

Dans le premier message, tu peux voir la liste des poètes que j'aime lire. Je n'ai pas encore lu Akhmatova, Maïakovski, Mandelstam, Pasternak et même Pouchkine (je n'ai qu'une partie de son théâtre et Eugène Onéguine donc pas sa poésie dans ma bibliothèque, les deux traduits par Markowicz). En revanche, je me sens proche des russes au niveau lectures.

Parmi les auteurs que tu cites, je connais surtout Akhmatova et Mandelstam, deux poètes essentiels pour moi. Je les ai lus dans plusieurs traductions. Si ça t'intéresse, quand j'aurai ma bibliothèque à portée de main, je pourrai te dire lesquelles j'ai aimées, et pourquoi ...

Des poèmes de Pouchkine, je n'ai lu qu'une anthologie, et encore, pas entièrement. Je l'avais juste empruntée à la fac. Difficile, par conséquent, de te conseiller quoi que ce soit.

Pour le moment, je ne connais pas vraiment Pasternak et Maïakovski.

Sinon, j'aime beaucoup les poèmes d'Alexandre Blok, dont je n'ai lu qu'une traduction (celle de Pierre Léon, en Poésie Gallimard).

Tu pourrais aussi aimer Sergeï Essénine, Joseph Bodsky, Ivan Bounine ... J'aime particulièrement le premier. Le second a récemment été retraduit par Markowicz (qui a confronté ses propres versions à deux traductions antérieures en français et en anglais. J'avoue que les siennes étaient celles que j'aimais le moins, mais bon). Ivan Bounine était très apprécié par Nabokov.

Merci pour ce complément sur la poésie russe et je serai évidemment ravi d'avoir ton avis sur les traductions de Akhmatova et Mandelstam.

En parcourant ce fil (passionnant et érudit), je remarque que Paul Valéry est peu cité.

C'est son image de "poète officiel de la IIIème république " qui explique la désaffection dont il est l'objet?  

Ou bien c'est sa poésie elle-même qui est en cause? (à la fois trop classique [dans la forme] et trop symboliste [dans le fond])

Un poète québécois: Denis Vanier.
Il a participé à la Nuit de la poésie au théâtre Gesù en 1970 et a publié plusieurs recueils.
Denis Vanier est un personnage incontournable de la contre-culture montréalaise. Il fut la compagnon de vie de la poétesse et romancière Josée Yvon.
En 1999 (un an avant sa mort), il publie L'urine des forêts aux éditions des Herbes rouges.

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Je suis en train de lire Dupin, et je dois dire que j'adore !

Content que ça te plaise - mais pas non plus étonné.
(Et je serai curieux de connaître ton avis sur Du Bouchet quand tu t'y mettras.)

Attiré par quelques extraits glanés ici où là, je viens de me commander Le corps clairvoyant et Ballast de Jacques Dupin.