[Jazz] Playlist

trop facile, d'autant plus que tu t'es vendu sur un autre fil :

Spoiler:

  

si tu te décides d'après les pochettes, et au vu de ton CR de Bitches Brew, ça devrait donc être :

Spoiler:

Kind of Blue

So what
Freddie Freeloader
Bue in green
All blues
Flamenco sketches

Miles Davis : trompette
Cannonball Adderley : saxophone alto
John Coltrane : saxophone ténor
Bill Evans, Wynton Kelly : piano
Paul Chambers : contrebasse
Jimmy Cobb : batterie

(Columbia, mars-avril 1959)

  Ah là je dis oui !

Du billard...

Ah oui, là t' as tapé dans quelque chose de vraiment important et grand, l' Orpheo de Monteverdi, la 9ème de Beethov'... et Kind of Blue !  

Est-ce que tu as seulement la version avec le bon pitch ? (en l'absence de calbo, il faut bien que quelqu'un se dévoue pour te faire expier tes méfaits)

Alifie a écrit:

Est-ce que tu as seulement la version avec le bon pitch ?

  M'embrouille pas !

Toute façon, en jazz ça joue toujours faux alors...  

en jazz, il n'y a jamais de fausses notes !

Une intégrale réputée pour la qualité de sa remasterisation : effectivement, jusqu'ici, c'est assez impressionnant.

Pour le reste, vu les dégâts collatéraux occasionnés par la course de canard sans tête d'un de nos membres préférés à travers plusieurs rayons, inutile d'ajouter le moindre superlatif pour qualifier cette série d'enregistrements.

Sympathiques retrouvailles, mais sans plus, de Mingus avec Lionel Hampton, 30 ans après que le premier ait été le contrebassiste du big band du second. Malgré la présence de Mulligan dans l'orchestre réuni pour cet enregistrement, l'album est assez mineur dans la discographie de Mingus, même s'il s'écoute avec plaisir : les orchestrations de Paul Jeffrey, notamment (celle d' It might as well be spring est une franche calamité), ne cassent pas 3 pattes à un canard (avec ou sans tête), Mulligan aurait certainement été plus inspiré si on lui avait confié les arrangements de cette séance.

Alifie a écrit:

vu les dégâts collatéraux occasionnés par la course de canard sans tête d'un de nos membres préférés à travers plusieurs rayons

  

Pour ce qui est du rock, https://classik.forumactif.com/t7389p150-#944618 parle de lui-même : Mélo, tu es parfois vraiment impayable.

Pour le reste, en étant deux minutes sérieux et sans vouloir être désobligeant, ça va de soi, j'ai l'impression, à moins que tu ne considères les rayons que tu explores en autres styles comme de simples musiques d'ameublement (ce qui serait ton droit), que pour aller au pas de charge et sans trop de mise en perspective, dirait-on, dans tes écoutes en vrac, elles te conduisent à quelques impasses de taille, pianistes de bar, chanteuse de blues vulgaire, enregistrements historiques gonflants... à ce compte-là, il devrait y en avoir d'autres et pas parmi les moindres pour ce qui est du jazz. Si la finalité est l'accumulation de coffrets cotés j'aime-j'aime pas, pourquoi pas, mais il me semble que ce n'était pas ton projet initial.

On n'est heureusement pas obligé de parcourir un corpus dans l'ordre chronologique, mais pour donner plus de sens à une approche globale, on peut par exemple tirer ou suivre quelques fils d'une époque, d'un style à l'autre, Ellington depuis les années jungle > Mingus, Fletcher Henderson > Gil Evans (ou Sun Ra ), Hawkins des années 20 jusqu'à Monk et Max Roach dans les années 60, Miles "pas à pas" de Birth of the Cool aux années électriques, etc... A toi de voir en fait ce que tu as envie de retirer de tes écoutes intensives.

AHMAD JAMAL : les enregistrements chez Okeh & Epic

The Surrey with the fringe on top
Will you still be mine

Ahmad's blues
A Gal in Calico
Aki and Ukthay
Billy Boy

Black Beauty
Love for Sale
Something to remember you by
Poinciana
Don't blame me
Autumn leaves
They can't take that away from me
Old devil moon
It's easy to remember
Squeeze me
Crazy he calls me
Pavanne
Perfidia
Rica pulpa
The donkey Serenade

Ahmad Jamal : piano
Ray Crawford : guitare
Eddie Calholin / Israel Crosby : contrebasse

(Okeh, Epic, octobre 1951 - octobre 1955)

  Plutôt excellent tout ça...

Sauf que pour Poinciana je préfère la version live de 1958.

  Etonnant l'usage percussif en riff de la guitare, sur certains morceaux...

Sketches of Spain

Concierto de Aranjuez
Will'O the Whisp
The Pan Piper
Saeta
Solea
Song of our Country

Miles Davis : trompette, bugle
Ernie Royal, Bernie Glow, Taft Jordan, Louis Mucci : trompette
Dick Hickson, Frank Rehak : trombone
Jimmy Buffington, John Barrows, Earl Chapin / Tony Miranda : cor
Jimmy McAllister / Bill Barber : tuba
Al Block, Eddie Caine : flûte
Romeo Penque : hautbois
Harold Feldman : hautbois, clarinette
Danny Bank : clarinette basse
Jack Knitzer : basson
Janet Putnam : harpe
Paul Chambers : contrebasse
Jimmy Cobb : batterie
Elvin Jones, José [b]Manguel : percussion[/b]

Arrangements, direction : Gil Evans

(Columbia, novembre 1959 - mars 1960)

  Somptueux, mais toujours la même remarque au sujet de la pièce principale que j'avais découverte l'an dernier : je trouve l'arrangement trop sirupeux -la mélodie déjà larmoyante de Rodrigo s'en passerait bien.
Ca m'avait d'abord échappé, mais on entend aussi une citation de L'Amour sorcier de Falla.
En tout cas, l'atmosphère est prenante, et sans rupture d'une pièce à l'autre.

Mélomaniac a écrit:

Sketches of Spain

Concierto de Aranjuez
Will'O the Whisp
The Pan Piper
Saeta
Solea
Song of our Country


  Somptueux, mais toujours la même remarque au sujet de la pièce principale que j'avais découverte l'an dernier : je trouve l'arrangement trop sirupeux -la mélodie déjà larmoyante de Rodrigo s'en passerait bien.
Ca m'avait d'abord échappé, mais on entend aussi une citation de L'Amour sorcier de Falla.
En tout cas, l'atmosphère est prenante, et sans rupture d'une pièce à l'autre.

je suis fan de ce disque...et je déteste pourtant l'interprétation du Concerto de Aranjuez, ennuyeuse à mourir, mais le reste    , et notamment la Saeta, un des trois ou quatre meilleurs solos de Miles, sommet de musique pure, où, entre deux tranches (intro et coda finale) de pur kitch réjouissant d'une ténébreuse et inquiétante fraîcheur, qui rappelle les processions lors des fêtes religieuses dans le sud de l'espagne où l'on exhibe des vierges noires, Miles, à capella, triture et écorche sa trompette et nous délivre une musique magistrale, magnifique de sobriété, sans aucune concession et qui touche au tréfond du malheur de l'humanité.

matériau de peu de consistance pour Rodrigo, mais le grand intérêt de l'arrangement de Gil Evans, dont on sait qu'il est plutôt un orchestrateur minimaliste (cf. son orchestration de Summertime) qu'ampoulé, est qu'il autorise à Evans, qui en a usé dans Individualism et y reviendra avec son orchestre des années 70-80, la dilution dans le temps*. Il vaut mieux ceci dit l'écouter dans la version live at Carnegie Hall, qui a nettement plus de relief, mais je l'ai déjà dit ailleurs, je pense, comme tout ce qui peut concerner le reste de l'album (la Saeta comme l'adaptation, dont je ne raffole pas, elle, de Falla), donc je vais éviter de radoter.

* un néo-membre, Benedictus ou leandre, je ne sais plus, parlait sur un autre fil de l'importance de ce point de vue de l'album There comes a time de 1974 : juste à ceci près que dans sa version d'origine en LP, les plus longues plages avaient largement été écourtées et qu'il a fallu attendre une réédition tardive en cd pour avoir une idée plus précise de ce qui avait été enregistré ce jour-là et très mal mixé, puisque pour Plays Hendrix comme pour cet album, Gil Evans avait essuyé, outre un temps de répétition quasiment nul, mais il y était habitué, les plâtres du 1er studio numérique RCA, d'où parfois une impression d'hypertrophie peu "gilevansienne" dans les versions d'origine de ces deux albums (c'est lui-même qui retravaillera en studio, avant sa mort, les éditions définitives de ces albums)

Alifie a écrit:

Pour le reste, en étant deux minutes sérieux et sans vouloir être désobligeant

Répondu ici (15:39) =>

https://classik.forumactif.com/t6972p350-les-discopathes-anonymes-3#944859

 

Sleeper

Personal mountains
Innocence
So tender
Oasis
Chant of the Soil
Prims
New Dance

Keith Jarrett : piano, percussion
Jan Garbarek : saxophones soprano et ténor, flûte, percussion
Palle Danielsson : contrebasse
Jon Christensen : batterie, percussion

(ECM, concert du 16 avril 1979 à Tokyo)

  Je découvre Jarrett avec cet album. Les compos sont de lui, très larges (un quart d'heure en moyenne, presque une demie pour Oasis).
Absolument étonnant le style de Personal mountains, quelque part entre le jazz-rock, la samba, et le funk...
Très dense, une batterie qui virevolte en tous sens, le saxo qui se contorsionne en mélodies alambiquées et plein d'épices.    
Le CD 2 s'ouvre sur huit minutes de percussions afro et les roucoulades d'un flutiau, puis part en tarentelle...   

Essaie:
Nude Ants
Survivors Suite
Solos Concerts Bremen-Lausanne

Burning tree, Lammergyer

http://utechrecords.bandcamp.com/album/lammergyer

Now he sings, now he sobs

Steps -What was
Matrix
Now he sings, now he sobs
Now he beats the drums, now he stops
The law of falling and catching up
Samba Yantra
Bossa
I don't know
Fragments
Windows
Gemini
Pannonica
My one and only love

Chick Corea : piano
Miroslav Vitous : contrebasse
Roy Haynes : batterie

(Blue note, mars 1968)

  

jazz ET blues, comme une douche vespérale, relaxant ET revigorant

Jimmy Rushing

Mélomaniac a écrit:

Now he sings, now he sobs

Steps -What was
Matrix
Now he sings, now he sobs
Now he beats the drums, now he stops
The law of falling and catching up
Samba Yantra
Bossa
I don't know
Fragments
Windows
Gemini
Pannonica
My one and only love

Chick Corea : piano
Miroslav Vitous : contrebasse
Roy Haynes : batterie

(Blue note, mars 1968)

  

Grand chef d'oeuvre de Corea.
Pour poursuivre:
Three Quartets
Trio Music live in europe
Corea/Hancock
Friends (pour le génial morceau Cappucino)

Pas assez connaisseur pour expliquer pourquoi... mais j'adore ça   

Roderick a écrit:

Pas assez connaisseur

ça reste à démontrer

Citation :

pour expliquer pourquoi... mais j'adore ça

peut-être parce qu'il y a un "swing", en prenant le terme au sens large, assez exceptionnel dans ce concert donné par un quintet d'une qualité hors du commun, un de ces moments de grâce où l'on est immanquablement emporté par l'énergie et la densité de la musique produite... enfin quelque chose comme ça, pour ne pas parler beaucoup plus en "connaisseur".

C'est ça : "énergie", "densité" (pour le swing je vois moins mais ça doit être un a priori erroné par rapport au terme), une heure qu'on ne voit pas s'écouler tellement il se passe toujours quelque chose (ça a même un côté un peu éprouvant).

Giuseppi Logan Quartet, dance of Satan

Jazz Samba Encore

Sambalero
So Danco Samba
Insensatez
O Morro Nao Tem Vez
Samba De Fuas Notas
Menina Flor
Mania De Maria
Saudade Vem Correndo
Un Abraco No Getz
Ebony Samba

Stan Getz : saxophone ténor
Luiz Bonfá : guitare
Antônio Carlos Jobim : guitare, piano
George Duvivier, Tommy Williams, Don Payne : contrebasse
Paulo Ferreira, Jose Carlos, Dave Bailey : batterie

(Verve, février 1963)

    

Miyake, Yamashita, Schoenberg

AHMAD JAMAL : les enregistrements chez Okeh & Epic

The Surrey with the fringe on top
Will you still be mine

Ahmad's blues
A Gal in Calico
Aki and Ukthay
Billy Boy

Black Beauty
Love for Sale
Something to remember you by
Poinciana

Ahmad Jamal : piano
Ray Crawford : guitare
Eddie Calholin / Israel Crosby : contrebasse

(Okeh, Epic, octobre 1951 - octobre 1955)

http://sudo.3.pro.tok2.com/Quest/cards/A/AlbertAyler/LiveInGreenwichVillageComp.html

 

The Giuseppe Logan Quaret, album éponyme.

Le début est vraiment très plaisant, mais c'est seulement sur les compositions originales (et la formation en quintette) que je   
Je crois que pour moi et pour le moment, le jazz sans voix/vents ça manque de souffle.

Tu peux peut-être essayer les sessions Candid : darkmagus en a posté un extrait avec Shepp dans son dernier bt (on y entend aussi Steve Lacy, Charles Davis, Roswell Rudd et Clark Terry).


CHARLIE HADEN
LIBERATION MUSIC ORCHESTRA
Bremen, 17.08.1987

Stanton Davis, Herb Robertson: trumpet
Craig Harris: trombone
Sharon Freeman: french horn
Bob Stewart: tuba
Ken McIntyre: alto/soprano sax
Dewey Redman: tenor sax
Joe Lovano: tenor sax
Geri Allen: piano
Mick Goodrick: guitar
Charlie Haden: bass
Paul Motian: drums

1. The Ballad of the Fallen/If You Want to Write Me/Grandola Vila Morena/Introduction to The People (45:42)
2. The People United Will Never Be Defeated (9:30)
3. Silence (5:02)
4. We Shall Overcome (30:18)
5. Tale of A Tornado (6:43)
6. Nkosi Sikelel'i Afrika (7:35)

FM broadcast

Alifie a écrit:

http://sudo.3.pro.tok2.com/Quest/cards/A/AlbertAyler/LiveInGreenwichVillageComp.html

Alifie a écrit:

CHARLIE HADEN
LIBERATION MUSIC ORCHESTRA
Bremen, 17.08.1987

   Albert Ayler, Liberation Music Orchestra, deviendrais-tu subversif Alifie,  tes écoutes répétées de Paul Bley ne nous avaient pas habitués à tant d’irrévérences, attention,  Big Brother te surveille !   

Paul Bley, qui a entre autres fait débuter Charlie Haden à Los Angeles, n'a évidemment rien de subversif, n'est-il pas ?   

Archie Shepp 6tet
Festival de Marne-la-Vallée
fin septembre ou début octobre 1987

Archie Shepp (ts), Michel Marre (tp), Christian Lavigne (p), Wilbur Little (b), Clifford Jarvis (d), Samuel Ateba (perc)

3.  I Know About Life (8:36)
4.  Arrival (14:07)
5.  Round Midnight (9:42)
6.  Giant Steps (5:48)

FM (Radio-France)

The Black Saint and the Sinner Lady

Solo Dancer
Duet Solo Dancers
Group Dancers
Trio and Group Dancers
Single Solos and Group Dance
Group and Solo Dance

Charles Mingus : contrebasse, piano
Richard Williams, Rolf Ericson : trompette
Quentin Jackson : trombone
Don Butterfield : tuba
Charlie Mariano : saxophone alto
Dick Hafer : saxophone ténor, flûte
Jerome Richardson : saxophones soprano et baryton, flûte
Jaky Byard : piano
Jay Berliner : guitare
Dannie Richmond : batterie

(Impulse, janvier 1963)

Ah oui ! ! !
Ces cuivres en rut, ces mélodies lascives !
Là je suis chaviré    

Alifie a écrit:

Paul Bley, qui a entre autres fait débuter Charlie Haden à Los Angeles, n'a évidemment rien de subversif, n'est-il pas ?   

ouais, ouais, il est vrai que Paul a eu une jeunesse aventureuse, quand il suivait Carla   

mais je taquine, je taquine  

ceci dit je n'imaginais pas que tu te plaisais à écouter Tonton Albert, j'en suis tout retourné   

Mélomaniac a écrit:

The Black Saint and the Sinner Lady

Solo Dancer
Duet Solo Dancers
Group Dancers
Trio and Group Dancers
Single Solos and Group Dance
Group and Solo Dance

Charles Mingus : contrebasse, piano
Richard Williams, Rolf Ericson : trompette
Quentin Jackson : trombone
Don Butterfield : tuba
Charlie Mariano : saxophone alto
Dick Hafer : saxophone ténor, flûte
Jerome Richardson : saxophones soprano et baryton, flûte
Jaky Byard : piano
Jay Berliner : guitare
Dannie Richmond : batterie

(Impulse, janvier 1963)

Ah oui ! ! !
Ces cuivres en rut, ces mélodies lascives !
Là je suis chaviré    

Le plus beau disque de l'histoire du jazz.AMHA.

arnaud bellemontagne a écrit:

Le plus beau disque de l'histoire du jazz. AMHA.

Tu dis ça presque à chaque fois que j'affiche un disque ici...   

Phil Woods et Quincy Jones jouent Salvador (Melba Liston à l'arrière-plan, dirait-on) : /watch?v=xY-C4Fm0TqQ