Wagner

Il existe aussi, avec Domingo-Meier, la récente version Pappano (2005) à Covent Garden, et Gergiev 2004 avec le seul Domingo.

Rien de tout cela n'est commercialisé, hélas, mais la bande de Pappano doit se trouver aisément auprès des radios concernées (Gasteen - Meier - Plowright - Domingo - Terfel).

Troisième soirée passée avec le Ring: Die walküre

Tellement à dire... Des moyens qui laissent sans voix. Un orchestre bien plus nuancé que Rheingold, changeant à chaque scène, leur conférant des climats totalement distincts.
Un premier acte emmerveillé d'une rencontre amoureuse solaire, simple, un troisième acte déchiré d'un sacrifice, amoureux lui aussi (une des plus belles choses que j'ai jamais entendue), la plainte de Brünnhilde simplement accompagnée d'une clarinette, les voix de ce duo qui finissent par se taire et laisser l'orchestre nous bouleverser du drame de ce père et de sa fille.
Des personnages qui ne demeurent pas de simples illusions mythologiques comme les héroïnes straussiennes, un orchestre qui transcende le texte et non simplement descriptif comme chez Mahler.
L'humaine condition, sa fragilité, sa terrible vulnérabilité aux émotions,... tout est là.
C'est en vrac et bien brouillon, j'ai le sentiment qu'il faudrait mille écoutes pour en saisir toute la profondeur et la grandeur. Ouf!

C'est beau un homme qui découvre Wagner.

Help me! Quel Siegfried pour demain????

Et bien !
Celui de Karl Böhm !!

Celui de Solti est très bon je trouve, peut-être son meilleur volet.

Il n'y en a qu'un, non? Windgassen!

Xavier a écrit:

Celui de Solti est très bon je trouve, peut-être son meilleur volet.

adriaticoboy a écrit:

Il n'y en a qu'un, non? Windgassen!

Windgassen !
Böhm ou Solti… mais Windgassen.

A la bibli je viens de regarder ce qu'ils ont de disponible:
Knappertsbusch
Boulez
Karajan
Böhm
Solti

Je me fais Böhm et Solti?

vartan a écrit:

Je me fais Böhm et Solti?

Bah fais toi les deux !
… mais commence par Böhm.

Boulez bien sûr!

Demain, je ne vais pas me coucher tôt une fois de plus.

grazie signori

Mr Bloom a écrit:

Boulez bien sûr!

C'est une blague? Parce qu'après mon choc Wagner depuis trois jours, je suis un peu déboussolé, faut pas me charrier, je vais pas tenir le coup.

Zoilreb a écrit:

vartan a écrit:

Je me fais Böhm et Solti?

Bah fais toi les deux !
… mais commence par Böhm.

Ce qui m'énerve dans la version Böhm c'est que Windgassen forge complètement décalé...

Xavier a écrit:

Zoilreb a écrit:

vartan a écrit:

Je me fais Böhm et Solti?

Bah fais toi les deux !
… mais commence par Böhm.

Ce qui m'énerve dans la version Böhm c'est que Windgassen forge complètement décalé...

Dans la version Solti ce que je trouve bizarre, c'est qu'il forge en rythme justement… c'est quand même bizarre de forger en rythme

Au moins là, j'ai droit à des critiques pertinentes.

vartan a écrit:

Un enregistrement radio qu'un "spécialiste" m'a fait passer:

Staatsoper de Vienne, 1992
Dohnanyi

Domingo: Siegmund
W. Meier: Sieglinde
K. Rydl: Hunding
R. Hale:Wotan
H. Behrens: Brünehilde
U. Priew: Fricka

Je viens d'écouter cette représentation, c'est exceptionnel à tous les niveaux, la direction de Dohnanyi est du genre très rapide et enlevée, à la fois passionnée et dramatique, bref l'idéal pour me désintoxiquer d'Eschenbach.
Domingo-Meier... c'est quasiment le couple parfait, surtout qu'ils sont dans leurs très bonnes années, c'est très vécu, très charnel, Behrens très bien, idem pour Hale, un Wotan que j'aime bien. Rydl excellent aussi, on l'a entendu un peu usé au Châtelet.

vartan a écrit:

Troisième soirée passée avec le Ring: Die walküre

Tellement à dire... Des moyens qui laissent sans voix. Un orchestre bien plus nuancé que Rheingold, changeant à chaque scène, leur conférant des climats totalement distincts.
Un premier acte emmerveillé d'une rencontre amoureuse solaire, simple, un troisième acte déchiré d'un sacrifice, amoureux lui aussi (une des plus belles choses que j'ai jamais entendue), la plainte de Brünnhilde simplement accompagnée d'une clarinette, les voix de ce duo qui finissent par se taire et laisser l'orchestre nous bouleverser du drame de ce père et de sa fille.
Des personnages qui ne demeurent pas de simples illusions mythologiques comme les héroïnes straussiennes, un orchestre qui transcende le texte et non simplement descriptif comme chez Mahler.
L'humaine condition, sa fragilité, sa terrible vulnérabilité aux émotions,... tout est là.
C'est en vrac et bien brouillon, j'ai le sentiment qu'il faudrait mille écoutes pour en saisir toute la profondeur et la grandeur. Ouf!

En quelques heures, te voilà plus wagnérien que moi. Ce n'est pas difficile, certes, mais tout de même, c'est pas du jeu.

Te reste à battre le maître des lieux. La lutte s'annonce terrible.

Xavier a écrit:

vartan a écrit:

Un enregistrement radio qu'un "spécialiste" m'a fait passer:

Staatsoper de Vienne, 1992
Dohnanyi

Domingo: Siegmund
W. Meier: Sieglinde
K. Rydl: Hunding
R. Hale:Wotan
H. Behrens: Brünehilde
U. Priew: Fricka

Je viens d'écouter cette représentation, c'est exceptionnel à tous les niveaux, la direction de Dohnanyi est du genre très rapide et enlevée, à la fois passionnée et dramatique, bref l'idéal pour me désintoxiquer d'Eschenbach.
Domingo-Meier... c'est quasiment le couple parfait, surtout qu'ils sont dans leurs très bonnes années,

Aujourd'hui encore, c'est formidable. Paradoxalement, c'est Meier qui gagne à être écoutée treize ans plus tôt.

Citation :

c'est très vécu, très charnel, Behrens très bien, idem pour Hale, un Wotan que j'aime bien.

Oui, une sacrée voix. Behrens commence à fatiguer par rapport à 83, mais il y a quand même de quoi passer le temps agréablement.


Je ne sais pas qui vous passe ces enregistrements, mais vous connaissez les bonnes personnes ! Je le dis d'autant plus volontiers que je ne vois pas de qui il peut s'agir - apparemment, c'est quelqu'un du forum.

C'est pas beau de soudoyer le patron...

J'imagine que c'est pour qu'il permette de médire du cursus de musico.

Il t'a fait quoi le cursus de musico?

C'est parti mon kiki! En voiture Simone!

Tu comptes finir vers 5 heures du matin?

je crois que pour cette nuit je me contenterai du 1° acte, mes nuits précédentes m'ont quelque peu épuisé et je fini par avoir du mal à garder une écoute attentive.

vartan a écrit:

je crois que pour cette nuit je me contenterai du 1° acte…

Alors ? T'as écouté les 3 actes

Non je n'aurais pas apprécié à sa juste valeur.

Encore une fois je suis sous le charme. Le Siegfried de Windgassen et le Mime de Wohlfahrt sont impec, le Wotan de théo Adam me déçoit un peu. La direction de Böhm, très maitrisée, un peu en demi-teinte me surprend après l'écoute de Solti et Dohnanyi. Mais pas de commentaire définitif avant d'avoir achevé l'écoute.

Le Siegfried de Bohm! Mon premier Ring!

Windgassen maitrise le role a merveille dans cet enregistrement. Vocalement, il n'est pas au meilleur de sa forme (l'age assurement...) mais sa connaissance du role est parfaite. Compare a ses prestations des annees 50, l'ami Wolfgang garde le rythme de maniere impeccable (merci Bohm....?) Chez Krauss et Kna, il avait tendance a chanter quelques mesures en avance de l'orchestre (surtout pendant la scene de la forge, Schmiedelied)

C'est vrai que Theo Adam a une voix un peu etrange par moments. Pas beaucoup d'emotion (on est loin de Hotter), mais quel coffre! Quelle agressivite!

Nilsson est irreprochable. Point.

La direction de Bohm, trop rapide a certains autres moments du Ring (fin de la Walkyrie - Adieux de Wotan bacles) est parfaitement adapte a cette journee.

Bon j'arrete... je m'emporte...

Mr Bloom a écrit:

Il t'a fait quoi le cursus de musico?

A moi, rien, Dieu merci !

vartan a écrit:

Encore une fois je suis sous le charme. Le Siegfried de Windgassen et le Mime de Wohlfahrt sont impec, le Wotan de théo Adam me déçoit un peu.

C'était écrit d'avance.

Citation :

La direction de Böhm, très maitrisée, un peu en demi-teinte me surprend après l'écoute de Solti et Dohnanyi. Mais pas de commentaire définitif avant d'avoir achevé l'écoute.

C'est sûr que ça lorgne plus vers Mozart que vers John Williams ou Richard Strauss !
On attend impatiemment la suite !

Kurwenal a écrit:

Nilsson est irreprochable. Point.

Je persiste à la trouver très froide.
Une "perfection" qui me laisse sur ma faim.

Xavier a écrit:

Kurwenal a écrit:

Nilsson est irreprochable. Point.

Je persiste à la trouver très froide.
Une "perfection" qui me laisse sur ma faim.

Même syndrome chez moi. Les mots semblent avoir tous la même valeur. Si, dans la scène finale de Siegfried, chez Solti, c'est assez fort.

Xavier a écrit:

Kurwenal a écrit:

Nilsson est irreprochable. Point.

Je persiste à la trouver très froide.
Une "perfection" qui me laisse sur ma faim.

Sa voix souvent métallique dans l'aigu (durant cette période là en tout cas) me gêne plus que se froideur. J'ai le Lohengrin de Bayreuth 1954 dans lequel elle chante Elsa, elle y est bien plus convaincante, autant du côté technique que du côté émotion.

Chut! Brünnhilde vient juste de se réveiller.

Siegfried-Brünhilde, c'est les feux de l'amour!

Il y a ce sujet sinon:

https://classik.forumactif.com/viewtopic.forum?t=141

Tu écoutes quelle version?

Je viens juste d'achever le 3° acte du Böhm. C'est superbe.

La construction symétrique et en miroir de La walkyrie, Cette progression des caves des nains au sommet lumineux, c'est Haaaa!

L'Erda de Soukupova rame franchement, mais sa voix défaillante laisse percevoir son émoi. Adam est plus convaincant, plus engagé qu'au 1° acte.
Böhm dompte cette musique passionnée sans l'éteindre, il l'apaise, sait la rendre mélancolique. La prise des on est intelligente et laisse tout le monde chanter et respirer. L'orchestre est magnifique.
Nilsson est sêche au début de son intervention, elle est plus émouvante par la suite.

Je n'ai pas d'élément de comparaison, mais cette dernière scène me laisse sur ma faim, est-ce l'interprétation? ou l'oeuvre?

Théoriquement ça ne doit pas te laisser sur ta fin...

Peut-être es-tu déçu de ce "happy end" qui te paraît convenu?

Mais de sombres choses t'attendent avec le Crépuscule... :shaking2:

Xavier a écrit:

Théoriquement ça ne doit pas te laisser sur ta fin...

Peut-être es-tu déçu de ce "happy end" qui te paraît convenu?

Mais de sombres choses t'attendent avec le Crépuscule... :shaking2:

Justement, pour la suite: Boulez? Karajan? Solti? (y a rien d'autre à emprûnter)

Surtout pas Boulez!... (David te le confirmera)
Le Hagen est mauvais, Jones insupportable, Jung médiocre, etc...
Entre Solti et Karajan, c'est kif-kif pour moi, j'aime les deux.
Si tu en as marre de Nilsson prends Karajan.
Mais je ne saurais te conseiller.

Euh si en fait... prends les 2!

J'écouterai les deux, pour finir ça s'impose.

Merci, à demain, et bonne nuit s'il t'arrive de dormir!

Y a intérêt, j'ai cours de chant demain matin.

vartan a écrit:

L'Erda de Soukupova rame franchement, mais sa voix défaillante laisse percevoir son émoi. Adam est plus convaincant, plus engagé qu'au 1° acte.

Ce duo est l'un des sommets du Ring, mais il est vrai qu'il en existe des versions plus exaltantes (Karajan par exemple, ou Furtie Scala pour les aventuriers du son).

Citation :

Je n'ai pas d'élément de comparaison, mais cette dernière scène me laisse sur ma faim, est-ce l'interprétation? ou l'oeuvre?

Normalement, ça ne devrait pas. Pourtant, Nilsson est à son meilleur là-dedans. Peut-être qu'en essayant une autre version.


Pour ce qui est du Crépuscule, je conseille sans hésiter Solti, alors même que je ne suis pas un inconditionnel du tout de son Ring.
[je confirme en effet, et pourtant Dieu sait que j'aime Boulez : ] Boulez, le Crépuscule est déjà horrible avec l'image, alors sans... Hübner, Becht, Mazura et ce Boulez-là (à part Water Music, il n'a rien fait de pire) dans le même bateau, ça fait trop, beaucoup trop.
Je déconseille absolument Karajan, dont j'adore le Ring, sauf cette journée. Il y abandonne le chambrisme et le drame pour des sonorités vraiment tapageuse. Déjà qu'il s'agit du volet que je trouve le plus faible, ça en devient fatigant. Non, Solti est vraiment très bien dans cette journée-là, c'est très spectaculaire, mais ça permet à l'ensemble de ne pas trop ramer, ce qui est important ici (tu noteras la longueur du premier acte).

Pour une fois, le choix ne se pose pas vraiment !

Je voulais savoir un détails sur sa vie, notament ses rapports avec LouisII de Bavière. Est ce que le roi a construit Neuchwanstein pour Wagner, est ce qu'il lui a offert d'autres édifices que Bayreuth?

P.S: la fonction rechercher ne m'avait pas montré ce topic..... trop zarb

Il me semblait que le Palais des festivals avait été payé en partie par souscription publique et via l'aide de l'Etat Bavarois… que la descendance de Wagner a remboursé durant de longues années.

Nouvelle conversion en cours

Je viens de finir d’écouter Tristan und Isolde (Kleiber 1982) pour la troisième fois depuis hier. Impossible de comprendre comment j’ai pu l’écouter il y a six mois (même enregistement en plus !) et ne pas avoir du tout apprécié Je suis impatiente d’avoir bouclé mon rapport de fin d’étude pour pouvoir me permettre de prendre le temps de suivre avec le texte (parce que soyons honnete, je n’ai pas compris grand chose même au bout de trois écoutes)

Fuligo a écrit:

Nouvelle conversion en cours

Très content pour toi!

Après, Lohengrin, Parsifal, le Ring...

Veinarde!

Cadderly a écrit:

au moins autant que je déteste la personne

Quelle drôle d'idée, de détester des morts... qui de surcroît n'ont jamais été puissants.

Qu'est-ce que tu lui reproches ?

Parce que le plus abject n'est pas le plus connu.

Amis wagnérien, amies wagnériennes, voilà un sujet qui va sans doute vous inspirer...Moi qui essaie de plonger dans son univers, qui, il faut l'avouer n'est pas forcément très accessible au premier abord, j'aimerais quelques éclaircissements ; non pas par quelle oeuvre il faut commençer (il y a déjà un sujet là dessus), mais plutôt savoir en quoi concrètement Wagner à innover, créer , et pourquoi après lui, tout le monde s'est inspiré de son "école", de son style...Why ? Thanks A vos posts !