[Rock Progressif] Playlist

Merci à Arnaud et Barbajuan pour ces deux albums que j’écoute en boucle pendant mes trajets depuis la semaine dernière:


• Ske: 1000 Autunni
Fading Records, 2011


• Amoeba Split: Second Split
Azafrán Media, 2016

C’est tout bonnement formidable! En effet totalement dans la continuité des esthétiques canterburiennes pour ce qui est de l’invention mélodique, la recherche des coloris instrumentaux et des textures - et pourtant avec un son sensiblement «d’aujourd’hui», et particulièrement raffiné.

Amoeba Split est peut-être plus «austère» (morceaux plus longs et plus construits, moins d’exubérance dans les couleurs instrumentales), Ske est plus ludique et bigarré. Mais les deux sont vraiment très chouettes.

Ton post fait plaisir à lire!

Toute la communauté prog tanne SKE (à savori le claviériste Paolo Botta) afin qu'il enregistre un second album!

Je ne connais pas Amoeba Split et je vais bien évidemment me pencher dessus toutes affaires cessantes.

Oui, quel enthousiasme, et quelle curiosité

1001 autunni fait en effet figure de disque-culte dans le microcosme prog, et c'est à mon sens un des disques les plus marquants de ces dernières années.

Amoeba Split est beaucoup plus confidentiel. Arnaud si tu ne connais pas c'est un groupe espagnol ayant à son actif deux albums qui marchent dans les pas des canterburiens, parfois de façon presque trop déférente, surtout sur le premier opus (le premier titre s'intitule Dedicated To Us But We Weren't Listening, certains passages sont du pur Hatfield...)
C'est excellent mais l'album suivant évoqué par Benedictus me semble témoigner d'une maturité musicale accrue. À écouter, oui.

J'ai écouté le Second Split d' Amoeba Split, c'est très chouette, ça m'a rappelé leurs compatriotes de Planeta Imaginario (Optical Délusions pour être précis).

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Van Der Graaf Generator : Pawn Hearts (71)



Histoire de chipoter, on dira que la suite A Plague of Lighthouse Keepers est plus un collage de chansons et de séquences qu'une suite intégrée alla Close To the Edge. Mais c'est vraiment chercher la petite bête tant l'inspiration est constante au cours des 23 minutes que constitue cette œuvre monumentale.


Bref, Pawn Hearts est un des plus grands disques de l'histoire du rock, c'est dit.

@Barbajuan: tu connais forcément
@Emeryck : à connaitre absolument!
@Benedictus : il me semble que tu n'avais pas aimé. Je crois que Pawn Hearts mérite une deuxième chance.
@David LeMarrec: je ne te le conseillerais pas, trop abrasif et strident.

Autant le "teaser" en ligne de 1000 Autunni ne m'a franchement pas donné envie d'aller en écouter plus, autant je suis en train d'écouter intégralement

Benedictus a écrit:

• Amoeba Split: Second Split
Azafrán Media, 2016

et je trouve effectivement ça excellent.

Merci pour la découverte !

Van Der Graaf Generator : Godbluff (75)



L'univers du groupe demeure toujours aussi personnel et singulier (pas de guitare, orgue et sax en guise de textures, pas de solos) avec une inspiration au diapason.

Un très grand disque (un petit ton en dessous du sublime Pawn Hearts, cela dit).

Van Der Graaf Generator : Still Life (76)



Plus épuré et contrasté que Godbluff.

Le groupe aligne merveille sur merveille (le morceau-titre, La Rossa, Childlike Faith in Childhood's End) avec un naturel confondant.

Un chef d'œuvre absolu a ranger aux côtés de Pawn Hearts.  


@Emeryck, @Benedictus : ruez vous dessus!!!!

Octavian a écrit:

et je trouve effectivement ça excellent.

Merci pour la découverte !

arnaud bellemontagne a écrit:

Bref, Pawn Hearts  est un des plus grands disques de l'histoire du rock, c'est dit.  

@Barbajuan: tu connais forcément

Forcément
Et je te rejoins, un pilier du prog ! J'aime aussi beaucoup H to He, mais ne connais pas encore les disques ultérieurs.

FONCE sur Still Life!

Peter Hammill : Chameleon in the Shadow of the Night (73)



Un album magnifique traversé de fulgurances vibrantes (In the End, Easy to Slip Away...); cerise sur le gâteau, le disque se conclut par un somptueux In the Black Room avec VDGG au complet.

@Barbajuan : si tu ne connais pas c'est vraiment à écouter.
@Benedictus: plus que conseillé!

arnaud bellemontagne a écrit:

FONCE sur Still Life!

Écouté hier. Still Life me semble d'un attrait mélodique beaucoup plus immédiat, et bénéficie d'une production enfin à la hauteur. L'orgue, moins crasseux que dans les albums que je connais, participe aussi à cette impression de plénitude sonore.

C'est très bon, mais je ne lui trouve pas tout à fait l'impact et le charme de Pawn Hearts.

Oui, il est moins abrupt, un peu plus léché (enfin tout est relatif, ça reste du Hammill ), moins friand de contrastes et de radicalité que Pawn Hearts. Perso, j'aime les deux avec la même intensité, même si Pawn Hearts s'est imposé avec plus d'immédiateté à mes yeux. Les pouvoirs d'envoutement de Still Life se renforcent à chaque écoute...

Bref, pour moi deux sommets absolus de la musique progressive que je range à côté de Close to the Edge, Happy the Man,Three Friends ou Starless and Bible Black.

arnaud bellemontagne a écrit:

Bref, Pawn Hearts  est un des plus grands disques de l'histoire du rock, c'est dit.  
[...]
@Benedictus : il me semble que tu n'avais pas aimé. Je crois que Pawn Hearts mérite une deuxième chance.    

Voilà qui est fait, et donc:


• Van der Graaf Generator: Pawn Hearts
Charisma, 1971

À la réécoute, j’ai davantage apprécié cet album - et aussi compris pourquoi j’avais peu accroché à la première écoute.

D’abord, c’est surtout sur la partie vocale que j’ai tendance à coincer - ce qui est d’ailleurs le cas de pas mal d’albums de prog: les voix sont non seulement plutôt moches (vilains timbres blancs, pas toujours très bien placées) mais aussi un peu ridicules (facilement un peu coassantes et avec une articulation tarabiscotée - tantôt «sépulcrales» tantôt androgynes, à la façon d’un ado qui aurait du mal à gérer sa mue.) Le problème, ici, c’est que les voix sont, m’a-t-il semblé, peut-être plus présentes que dans pas mal d’autres albums de prog.

L’autre difficulté - et celle-là, je l’ai en revanche surmontée - , c’est le caractère musicalement assez abrasif de cet album. C’est que l’harmonie est ici aussi tourmentée et sombre que chez King Crimson, mais sans le côté psychédélique de ces derniers (en musique «classique», on dirait décadent): VDGG n’en a ni la richesse de coloris instrumentaux (pas de bois, pas de cordes...), ni la veine mélodique profuse (dans A Plague of Lighthouse Keepers, on est plus dans un montage presque abrupt de morceaux successifs que dans une suite de bifurcations mélodiques.)

Mais cette fois, je me suis mieux rendu compte de ce qu’on gagnait en contrepartie: peu de couleurs, c’est vrai, mais une remarquable variété de textures, avec tout le jeu sur les différents claviers électriques; peu de sinuosités mélodiques, mais une veine âpre, plus incantatoire ou martiale (presque du proto-Magma, par moments), et une sorte de sécheresse austère dans les enchaînements - et, du coup, ce disque a finalement à peu près tout pour me plaire (les textures, le côté un peu rêche, plus l’harmonie sombre et tendue...)  

Allez, cette semaine je tente Godbluff et Still Life!

(En revanche, dans ce Chameleon in the Shadow of the Night de Peter Hammill tout seul, que tu me recommandais un peu plus haut, est-ce que justement on n’a pas encore davantage de parties vocales, et un instrumental encore plus succinct?)

Merci pour ce retour comme toujours très fourni et développé.  

La vocalité prog a quelque chose de théâtral, d'un peu emprunté, voire maniéré. Je pense que pour le chant puisse se mettre au diapason de l'ambition instrumentale affichée en prog,il faut en passer par là. J'aurai du mal à écouter du Genesis, du ELP , du VDGG, du Yes ou du King Crimson avec un chant plus "neutre".

Hammill ne chante pas beau, il cherche à être expressif, à épouser tous les tours et les détours de ses textes torturés. Oui, il lui arrive plus souvent qu'a son tour d'être emphatique.Il n'empêche, je trouve son travail de caractérisation remarquable. Et l'alliage de cette voix si caractéristique avec les textures instrumentales du groupe (orgue en nappes+sax) donne au groupe un cachet unique.Effectivement, il n'y a pas beaucoup de couleurs chez VDGG, c'est du noir et blanc H24. Une sorte de prog d'art et d'essai.Voire brechtien (soyons fous! ).
Sans doute une des raisons pour lequel le groupe te parle malgré tout.

Oui, la voix d'Hammill est plus présente sur Chameleon, mais le songwriting est de toute beauté et il demeure encore un travail conséquent sur les textures (ça n'est pas complètement dépouillé).

Sinon, une sources d'envoûtement de VDGG réside selon moi dans la très haute inspiration des lignes de chant d'Hammill (c'est flagrant dans A Plague...).

Écouté Godbluff et la moitié de Still Life (bien aimé ce dernier jusqu'à présent) de VDDG ainsi que Picchio dal Pozzo (super!) Je tâcherai d'en cause ce week-end.

Sinon, je me demandais si je n'allais pas retenter du prog un peu moins «mon genre», pour voir (j'y serai peut-être plus sensible à présent, qui sait.)
Arnaud, Barbajuan (et les autres progueux), vous auriez des recommandations pour moi dans ce sens?
(Potentiellement plus du côté pompier-complexe que du côté sophistiqué-lisse.)

Oui Picchio Dal Pozzo c'est réjouissant.

Du côté du prog plus "orthodoxe", je me risquerai à te conseiller (en évitant les choses trop lisses et/ou cliniques):

Jethro Tull : Thick as a Brick
Jethro Tull : A Passion Play
Prolonger la discographie de Gentle Giant jusqu'à The Interview (76)*
Yes : Yessongs (versions live bien plus rugueuses et agressives que les versions studio)
ELP: Tarkus et Brain Salad Surgery (avec les réserves de rigueur )
Je crois que tu connais déjà Happy The Man...
Il y aurait peut être également le The Lamb Lies Down On Broadway de Genesis, c'est leur disque le plus sombre, c'est pas forcément très complexe mais quel art du songwriting...




* A savoir 3 Friends (72), Octopus (72), In a glass house (73),The power and the glory (74), Free Hand (75)

Merci!

arnaud bellemontagne a écrit:

Je crois que tu connais déjà Happy The Man...

Non, pas du tout. C'est quel genre?

C'est genre

Je suis pas du tout expert mais suite à ton dernier message, c'est ce que j'aurais conseillé avec Yes et Gentle Giant

Comme le suggère Roderick, Happy the Man développe un style coloré et luxuriant, nimbé de textures oniriques.

2 albums à écouter:
Happy the Man (77)
Crafty Hands (78)

Je me dois de te dire que les sonorités sont assez léchées (la prod de Ken Scott est très soignée) , mais la musique est vraiment complexe!

Un de mes groupes fétiches.  

Benedictus a écrit:

Écouté Godbluff et la moitié de Still Life (bien aimé ce dernier jusqu'à présent) de VDDG ainsi que Picchio dal Pozzo (super!) Je tâcherai d'en cause ce week-end.

Sinon, je me demandais si je n'allais pas retenter du prog un peu moins «mon genre», pour voir (j'y serai peut-être plus sensible à présent, qui sait.)
Arnaud, Barbajuan (et les autres progueux), vous auriez des recommandations pour moi dans ce sens?
(Potentiellement plus du côté pompier-complexe que du côté sophistiqué-lisse.)

Je ne suis pas un grand connaisseur de prog hors RIO / Canterbury, mais comme mes deux collègues du dessus, j'aurais spontanément cité Gentle Giant et Jethro Tull (pas fan de Yes ni Genesis).

Je me joins aux louanges concernant Happy the Man, mais j'ai du mal à considérer ça comme du pompier...

Quelques idées en vrac pour sortir un peu des sentiers battus :
Yezda Urfa - Sacred Baboon
Alphataurus - Alphataurus
Bubu - Anabelas

Bonne écoute

@Benedictus
Sinon, dans des trucs écoutés cet été qui pourraient correspondre à tes attentes de complexité, avec un côté jazzy :
M.I.A. - Cornonstipicum
Un album riche, construit pour aboutir au magnifique morceau-titre, les titres qui suivent étant issus d'un live acoustique, moins intéressant.

Roderick a écrit:

M.I.A. - Cornonstipicum

Je lance à l'instant, ça m'a l'air excellent cette petite chose-là Je comprends tout à fait que ça parle à un amateur de Gentle Giant et Happy the Man

Pas certain que cela réponde très précisément à la requête de Benedictus, que j'ai interprétée comme une recherche de prog symphonique un peu massif alors que ce Cornosntipicum me semble (mais je n'en suis qu'à la fin de la face A) assez smooth, mais cela touchera sans doute son âme de canterburien.

J'en profite pour te conseiller à toi également, Roderick, un autre disque argentin évoqué dans mon message précédent : Anabelas du groupe Bubu.

Merci à tous!

Benedictus a écrit:

(Potentiellement plus du côté pompier-complexe que du côté sophistiqué-lisse.)

Barbajuan a écrit:

Pas certain que cela réponde très précisément à la requête de Benedictus, que j'ai interprétée comme une recherche de prog symphonique un peu massif

Ça ne se voulait pas aussi précis. En fait, ça voulait surtout dire: plutôt des trucs un peu kitsch seventies mais bien tordus que du Pink Floyd post-Syd Barrett ou de la pop chicos genre Procol Harum.

Sinon, je sais plus si dans les trucs plus récents tu as essayé Änglagård.

Ah, non. Tu as des disques précis à me recommander?

Un seul, celui que j'ai écouté : Viljans Öga

J'ai du parler d'Anglagard à plusieurs reprises, il me semble.
Il ont un son très nordique, assez sombre et automnal...

Leur musique très travaillée peut faire parfois penser à celle du King Crimson période 73/74.

Albums recommandés: Epilog et l'incontournable Viljans Oga cité plus haut.

Deluge Grander : The Form of the Good (2009)



Deluge Grander impose un prog assez singulier malgré des influences assez classiques (Genesis, Canterbury, Prog italien). Son originalité repose sur un son résolument vintage allié à un goût manifeste pour les textures denses et chargées. De surcroît, Dan Britton (le leader et compositeur de la formation) possède un sens aigu des  progressions harmoniques.

Un album somptueux conseillé à @Barbajuan, @Benedictus,@Emeryck.

Wobbler - From Silence to Somewhere (2017)



Superbe album de prog symphonique, qui atteint même les sommets de Yes et Gentle Giant dans le dernier morceau Foxlight. Le premier morceau est déjà sympa, mais propose un peu un patchwork de ce qui "fait prog", habile, bien fait mais sans plus. C'est suite à la (très belle) petite transition Rendered in Shades of Green que l'album décolle vraiment.

Je ne connais pas encore cet album-ci, mais j'ai un excellent souvenir de l'album précédent de Wobbler (Rites At Dawn), du prog symphonique envoûtant et généreux.

Merci de l'avoir signalé, j'ignorais la parution de ce dernier opus !

J'avais écouté Rites At Dawn.
Du prog bien foutu mais le côté "pastiche" de la musique du groupe est problématique : par endroits on a vraiment l'impression d'entendre un tribute band de Yes...

Un Deluge Grander, avec une optique tout aussi résolument rétro est bien plus fouillé et inspiré.

Je sens que je vais me faire jeter par les copains progueux...


• Emerson, Lake & Palmer: Tarkus
Island, 1971
Vraiment pas ma came. J’ai trouvé ça clinquant et un peu bourrin - assez conforme hélas au souvenir que j’en gardais (même si c’était il y a longtemps.)  


• Happy the Man: Happy the Man
Arista Records, 1977
Pas ma came plus. Bien trop lisse-planant-éthéré, pour moi (limite new age.)
(Sauf Carousel, dans un style davantage «prog que j’aime.»)


• Yes: Yessongs
Atlantic, 1973
Ça, en revanche, j’ai beaucoup aimé. C’est un peu une surprise, parce que dans mon souvenir, Yes c’était une musique beaucoup plus lisse (probablement parce que je n’avais entendu d’eux que des enregistrements studio.) Là, ça sonne vraiment comme du rock, mais c’est assez complexe pour soutenir l’intérêt, avec des textures variées et pas dépourvues d’âpreté, et puis il y a de la tension et du souffle.
(Mais ça me rend à nouveau difficile à appréhender le prog en tant que catégorie: ça me semble vraiment très éloigné de ce que je connais des cantorbériens ou du RIO et de leurs divers prolongements.)

Oui, pour Tarkus et HTM il fallait s'y attendre (même si je pensais que la complexité d'HTM sur les morceaux plus enlevés allait retenir ton attention).

Content de te voir accrocher à Yessongs.

Dans le prolongement de ce disque, je me permets de te recommander deux références live:

Magma : Live 75



Plus brut et enfiévré que les albums studio. Ca te parlera plus que leurs réalisations de 70 et 71 qui t'avaient moyennement emballé.

Gentle Giant : Playing the Fool (77)



Le multi-instrumentisme effrené des frères Shulman prend toute sa mesure sur scène. Un très grand live.

arnaud bellemontagne a écrit:

Magma : Live 75
Plus brut et enfiévré que les albums studio. Ca te parlera plus que leurs réalisations de 70 et 71 qui t'avaient moyennement emballé.

Tu me garantis surtout que c'est purement instrumental? que ça ne raconte rien?

arnaud bellemontagne a écrit:

Gentle Giant : Playing the Fool (77)
Le multi-instrumentisme effrené des frères Shulman prend toute sa mesure sur scène. Un très grand live.

J'ai déjà programmé Octopus pour demain.

Sinon, à l'instant:


• Jethro Tull: Thick as a Brick
Chrysalis, 1972
Alors ça, j’ai vraiment adoré!
C’est vraiment du British 70’s typiquement «tout ce que j'aime»: prog pour certaines sophistications rythmiques et harmoniques, le fonctionnement de la forme, avec les effets cycliques et les les tuilages; pour les sonorités, c'est du rock qui tire énormément sur folk et le psychédélique (vraiment le genre de textures et de timbres que j’aime, avec des instruments très mêlés); et puis un songwriting daté mais qui tient le coup (dans une veine un peu dylanienne entre protest song et nonsense.)

Benedictus a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Magma : Live 75
Plus brut et enfiévré que les albums studio. Ca te parlera plus que leurs réalisations de 70 et 71 qui t'avaient moyennement emballé.

Tu me garantis surtout que c'est purement instrumental? que ça ne raconte rien?

Ca vocalise un peu de temps à autre, mais c'est en grande partie instrumental.

Je savais que Jethro Tull allait te plaire!
A Passion Play est dans la même veine (en plus complexe)

Roderick a écrit:

Wobbler - From Silence to Somewhere (2017)



Superbe album de prog symphonique, qui atteint même les sommets de Yes et Gentle Giant dans le dernier morceau Foxlight. Le premier morceau est déjà sympa, mais propose un peu un patchwork de ce qui "fait prog", habile, bien fait mais sans plus. C'est suite à la (très belle) petite transition Rendered in Shades of Green que l'album décolle vraiment.

Je viens de l'écouter. Il est un peu plus personnel que le précédent. De belles mélodies et des atmosphères prégnantes (je pense justement à Foxlight).J'ai un peu de mal avec le timbre du chanteur. Globalement je ne trouve pas ça assez inventif pour me passionner vraiment...

Aujourd’hui:


• Gentle Giant: Octopus
Vertigo, 1972
Assez chouette, mais à écouter de façon un peu distraite, ça ne m’a pas fait dresser l’oreille - Acquiring the Taste m’avait paru plus marquant (et puis ce géant-là est peut-être justement un peu gentil pour moi.) À réécouter plus attentivement, cela dit.


• Änglagård: Viljans Öga
Änglagård, 2012
J’ai énormément aimé!
Ça a certes un côté King Crimson revival, mais cet album a possède une vraie individualité: des couleurs (sombres) très distinctives, une certaine sobriété dans les textures, une écriture fouillée mais sans fioritures et des atmosphères très prenantes.
Merci à tous pour la recommandation!

Pour Gentle Giant tu peux embrayer directement sur le live Playing the Fool, plus brut et enlevé.

Oui, Anglagard est un des plus grands groupes de la scène prog contemporaine. Tu peux essayer leur disque Epilog qui est de qualité sensiblement équivalente au fabuleux Viljans Oga.

Aujourd’hui:


• Genesis: The Lamb Lies Down on Broadway
Charisma, 1974
Euh... comment dire? Ça évoque davantage une sorte de Supertramp un peu déprimé que King Crimson, quoi.  
C’est très simpliste harmoniquement, et vraiment chiche en timbres comme en textures; même le songwriting vanté par Arnaud ne m’a pas plus frappé que ça (à ce compte-là, j’aime mieux écouter du Bob Dylan ou du Leonard Cohen.) Sinon, oui, Peter Gabriel chante mieux qu’à peu près tous les musiciens de prog.
(Sinon, est-ce qu’on sait si le gourou «Raël» s’est inspiré de cet album pour faire sa secte?)


• M.I.A.: Cornonstipicum
Ciclo 3, 1978
Dans le genre «pas mon genre», j’ai bien aimé: c’est en effet très (trop) gentil, mais il y a une vraie recherche dans les sonorités (dommage que l’accordéon ne figure que dans un seul titre, ça donne vraiment un cachet très original.) Donc une chouette atmosphère, qui se rapproche assez des cantorbériens les plus souriants (genre Caravan.)


• Änglagård: Epilog
Änglagård, 1994
Comme Viljans Öga, ça m’a énormément plu! C’est riche, sombre, travaillé, et très, très prenant.

Benedictus a écrit:

Aujourd’hui:


• Genesis: The Lamb Lies Down on Broadway
Charisma, 1974
Euh... comment dire? Ça évoque davantage une sorte de Supertramp un peu déprimé que King Crimson, quoi.  
C’est très simpliste harmoniquement, et vraiment chiche en timbres comme en textures; même le songwriting vanté par Arnaud ne m’a pas plus frappé que ça (à ce compte-là, j’aime mieux écouter du Bob Dylan ou du Leonard Cohen.) Sinon, oui, Peter Gabriel chante mieux qu’à peu près tous les musiciens de prog.
(Sinon, est-ce qu’on sait si le gourou «Raël» s’est inspiré de cet album pour faire sa secte?)

"Chiche en timbres et en textures"... Il y a dans ce disque un parti-pris de cohérence esthétique très fort. Je ne le vois vraiment pas comme un appauvrissement. Avec The Lamb ils sont vraiment parvenus a déployer un univers autonome, du reste assez distinct de leur production habituelle. Certes, ça reste du Genesis, harmoniquement c'est moins sophistiqué que du Crimson ou du Giant, mais tout de même, il y a de vraies recherches rythmiques (Back in NYC, In the Cage, Riding the Scree), sonores (The grand parade of Lifeless Packaging, The Waiting Room) , le tout sans se départir de leur inimitable finesse mélodique (Cuckoo Cocoon, Carpet Crawl, Anyway, Lamia).Et le gab' habite et vit ses textes avec une intensité singulière (mais tu as souligné ses qualités de chanteur).

www.deezer.com/fr/album/1586069 ou /watch?v=7hwl20jmDOk
http://fp.nightfall.fr/index_7058_popol-vuh-affenstunde.html

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