Playlist (88)

Szymanovski : Symphonie n°3 - Philharmonique de Vienne, direction Pierre Boulez

Et voilà, une autre perle qui vient orner mon top d'oeuvres, pourquoi n'y en a t-il pas plus de ce calibre ?

Joaquín Rodrigo (1901-1999) :

Concerto d'Aranjuez

= Paco de Lucia, guitare ; Edmon Colomer, Orchestre de Cadaqués

(Verve, 1991)

Benedictus a écrit:

Wagner: Parsifal, acte I (jusqu’à la Verwandlungsmusik). Peter Hofmann, Waltraud Meier, Hans Sotin, Simon Estes, et alii, James Levine / Orchestre du Festival de Bayreuth 1985 (Philips).

(Après avoir ingurgité une série d’opera seria, on se dit que ça fait du bien de rentrer chez soi.)

Bizarrement, cette version (la plus lente de toute la discographie) est sans doute ma préférée avec celle de Boulez (la plus rapide).

Un orchestre dense et toujours tendu (très beau grain des cordes). Une distribution où le tout est largement supérieur à la somme des parties, et où les faiblesses même fonctionnent bien, dramtiquement: le côté un peu revêche du Gurnemanz de Sotin ajoute encore à la vigueur de sa déclamation; l’étroitesse et la pâleur de Hofmann en font un fol plus crédible que des voix plus glorieuses; toutes les limites vocales de Estes figurent très bien l’état diminué d’Amfortas; quand à Meier, c’est curieux: loin de ses autres Kundry, elle semble se chercher un peu (la voix sonne tantôt très juvénile, tantôt arbore un style pincé un peu vieilli), ne jamais tout à fait oser, et finalement cela colle assez bien à l’indétermination du personnage dans le I.

Tout est dit.

(En revanche, pour Meier, je la trouve superbe en permanence…)

Vanaheim a écrit:

Szymanovski : Symphonie n°3 - Philharmonique de Vienne, direction Pierre Boulez

Et voilà, une autre perle qui vient orner mon top d'oeuvres, pourquoi n'y en a t-il pas plus de ce calibre ?

Mais si, il y en a!

Par contre, fais-moi le plaisir de vite changer de version.

DavidLeMarrec a écrit:

(En revanche, pour Meier, je la trouve superbe en permanence…)

C'est peut-être le souvenir de ses prestations ultérieures qui me rend excessivement critique. Disons que si l'unité et le jusqu'au-boutisme dans la caractérisation vocale qu'on entend plus tard sont moindres ici, cette Kundry un peu moins nette a pour elle d'être aussi plus ambiguë. (Et puis il me semble - mais il faut que je réécoute le II et le III pour vérifier - que la voix et le personnage se métamorphosent au cours de la soirée.)

Au fait, j'ai bien envie d'essayer le Parsifal de Gergiev. Ça vaut le coup?

Gergiev, pour moi, bof...
Mais on en a parlé en discographie.

Claude Debussy (1860-1918) :

Suite bergamasque

Prélude - Menuet - Clair de lune - Passepied

= Michel Beroff, piano

Benedictus a écrit:

C'est peut-être le souvenir de ses prestations ultérieures qui me rend excessivement critique. Disons que si l'unité et le jusqu'au-boutisme dans la caractérisation vocale qu'on entend plus tard sont moindres ici, cette Kundry un peu moins nette a pour elle d'être aussi plus ambiguë. (Et puis il me semble - mais il faut que je réécoute le II et le III pour vérifier - que la voix et le personnage se métamorphosent au cours de la soirée.)

Ça ne m'a pas frappé du tout : elle chante avec plus d'intensité – le vibrato serré est vraiment présent à cette date, de même que le fruité du timbre –, mais je n'ai pas remarqué ces contrastes. Au contraire, j'avais l'impression qu'elle évoluait dans les mêmes secteurs chromatiques.

Citation :

Au fait, j'ai bien envie d'essayer le Parsifal de Gergiev. Ça vaut le coup?

Ça s'écoute bien, mais ce n'est pas particulièrement enthousiasmant (Lehman vraiment pas en valeur, Pape très bon mais un peu terni maintenant, et surtout orchestre un peu mou). Essaie plutôt Janowski, où l'orchestre est enthousiasmant, et où Selig phrase comme personne même si l'aigu se dérobe un peu.

Mélomaniac a écrit:

Joaquín Rodrigo (1901-1999) :

Concerto d'Aranjuez

= Paco de Lucia, guitare ; Edmon Colomer, Orchestre de Cadaqués

(Verve, 1991)

J'ai difficile imaginer une meilleure version. Félicitations pour ton bon goût

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Ge Gang-Ru: Chinese Rhapsody. Sur label BIS.

Schumann: concerto en la mineur. Clara Haskil et Willem van Otterloo (Philips).

Bartok: quatuors nos 2, 3 et 4. Juillard Quartet (1963). Je connais ces oeuvres depuis très longtemps, mais ne les avais pas entendues depuis belle lurette. Mon impression initiale demeure: le no 4 est un chef-d'oeuvre incontournable du 20ème siécle. Il me reste 5 et 6 à (ré)écouter. J'ai déjà mon idée.

Monserrat Caballé: Verdi Rarities.

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Au fait, j'ai bien envie d'essayer le Parsifal de Gergiev. Ça vaut le coup?

Ça s'écoute bien, mais ce n'est pas particulièrement enthousiasmant (Lehman vraiment pas en valeur, Pape très bon mais un peu terni maintenant, et surtout orchestre un peu mou). Essaie plutôt Janowski, où l'orchestre est enthousiasmant, et où Selig phrase comme personne même si l'aigu se dérobe un peu.

C'est quand même chouette Gergiev. Orchestralement assez tendu je trouve et bien distribué.
Après il y a aussi Van Zweden qui est magique comme version (oui, je fais du placement de produit)...

Stochkausen, Kontra-punkte (1952–53).  London Sinfonietta

Milhaud:Quatuor n°12 (Bernede)

Charmant.

Villa-Lobos:Erosao (Duarte)

Mystérieux.

Roger Sessions, String Quartet No.2 (1951).  Juilliard SQ
Stefan Wolpe, String Quartet (1969).  Juilliard SQ
Milton Babbitt, String Quartet No.4 (1970).  Juilliard SQ

Tristan Murail (1947–), Mémoire / Érosion pour cor et ensemble (1976).  Alain Noël / l’Itinéraire, dir. Charles Bruck
Tristan Murail, Éthers pour flute et cinq instruments (1978).  Pierre-Yves Artaud / (...), dir. Jacques Mercier
Tristan Murail, C’est un jardin secret, ma sœur, ma fiancée, une fontaine close, une source scellée pour alto seul (1976).  Sylvie Altenburger
Tristan Murail, Les courants de l’espace pour ondes martenot et orchestre (1979).  Jeanne Loriod / ONF, dir. Yves Prin

Charles Wuorinen (1938–), Sonata for Violin and Piano (1988).  Hudson/Ohlsson
Charles Wuorinen, Third String Quartet (1987).  Hudson/Zeavin/Martin/Sherry
Charles Wuorinen, Fast Fantasy for cello and piano (1977).  Sherry/Wuorinen

Mélomaniac a écrit:

Joaquín Rodrigo (1901-1999) :

Concerto d'Aranjuez

= Paco de Lucia, guitare ; Edmon Colomer, Orchestre de Cadaqués

(Verve, 1991)

Pour info, Paco joue avec Al Di Meola sur le disque Elegant Gypsy et avec Chick Corea sur le disque Touchstone.

Gérard Grisey (1946–1998), Talea pour ensemble (1986).  l’Itinéraire, dir. Mark Foster
Gérard Grisey, Prologue pour alto, version avec résonateurs (1976).  Gérard Caussé
Gérard Grisey, Anubis–Nout pour saxophone (1983–88).  Claude Delangle
Gérard Grisey, Jour, contre-jour pour orgue électronique, ensemble et bande (1979).  l’Itinéraire, dir. Pascal Rophé

Milton Babbitt (1916–2011), Piano Concerto No.1 (1985).  Alan Feinberg / ACO, dir. Charles Wuorinen
Milton Babbitt, The Head of the Bed pour soprano et quatre instruments (1981).  Judith Bettina / Parnassus, dir. Anthony Korf

très beau concerto, à mon avis.

Boulez : Sonatine pour flûte et piano / Bernold, Tharaud

Boulez : Pli selon pli / Schäfer, Ensemble InterComtemporain
 +
Boulez : Domaines / Damiens
 

Georges Bizet (1838-1875) :

Symphonie en ut

= Thomas Beecham, Orchestre national de la Radiodiffusion française

(HMV, novembre 1959)

Haendel: Ariodante (acte I) / Minkowski

Boulez : Sonate pour piano n°2 / Pollini

Bach: Sonate BWV 1001, Partita BWV 1006. Amandine Beyer (Zig-Zag Territoires).

Rien qui modifie ce que j’écrivais ces derniers jours au sujet des BWV 1002 à1005.

Pour mémoire:

Wagner: Parsifal, actes II et III. Peter Hofmann, Waltraud Meier, Hans Sotin, Simon Estes, et alii, James Levine / Orchestre du Festival de Bayreuth 1985 (Philips).

Là aussi, confirmation de la plus grande partie de ce que j’en disais hier:

Benedictus a écrit:

Bizarrement, cette version (la plus lente de toute la discographie) est sans doute ma préférée avec celle de Boulez (la plus rapide).
Un orchestre dense et toujours tendu (très beau grain des cordes). Une distribution où le tout est largement supérieur à la somme des parties, et où les faiblesses même fonctionnent bien, dramtiquement: le côté un peu revêche du Gurnemanz de Sotin ajoute encore à la vigueur de sa déclamation; l’étroitesse et la pâleur de Hofmann en font un fol plus crédible que des voix plus glorieuses; toutes les limites vocales de Estes figurent très bien l’état diminué d’Amfortas; quand à Meier, c’est curieux: loin de ses autres Kundry, elle semble se chercher un peu (la voix sonne tantôt très juvénile, tantôt arbore un style pincé un peu vieilli), ne jamais tout à fait oser, et finalement cela colle assez bien à l’indétermination du personnage dans le I.

En revanche, Meier est de plus en plus impressionnante à mesure que l’œuvre avance. Final vibrant et humain, loin de tout hiératisme en dépit de (ou, paradoxalement, grâce à) sa lenteur.

Emeryck a écrit:

Boulez : Sonate pour piano n°2 / Pollini

Tu es bien généreux.

Vierne: Pièces de fantaisie (Suite n° 4) / Latry

Bon, globalement ces pièces restent sympas, même si pas toujours follement inspirées.

Veniamin Basner, Quatuor à cordes nº4 (1969).  Quatuor Taneiev
Veniamin Basner, Quatuor à cordes nº5 (1975).  Quatuor Taneiev

Georges Bizet (1838-1975) :

L'Arlésienne : Suites I & II

= Thomas Beecham, Royal Philharmonic Orchestra

(HMV, septembre 1956)

Chostakovitch : Sonate pour alto et piano, Bashmet/Richter

Jof M a écrit:

Emeryck a écrit:

Boulez : Sonate pour piano n°2 / Pollini

Tu es bien généreux.

Non j'aime beaucoup cette sonate

Boulez : Le Soleil des Eaux / Boulez

Chausson, poème pour violon et orchestre
Jolivet, concerto pour violon
Deutsches Symphonie Orchester Berlin, Isabelle Faust violon
Bartok Contrastes
Violon Korcia, Clarinette Portal, Piano Jean-efflam Bavouzet

Tchaikovsky

Cinquième Symphonie

Monteux et l'orchestre de Boston

RCA 1957


Un grand classique!

Robert Schumann (1810-1856) :

Humoreske en si bémol majeur Op. 20

= Michel Dalberto, piano

(Erato, février 1980)

Aimes-tu mieux cela que Rösel?

Je ne mets pas tous mes oeufs dans le même panier...

Bartok
Quatorze bagatelles, BB 50
Zoltan Kocsis, piano

Je découvre quasiment le piano de Ravel, mieux vaut tard que jamais:
Gaspard de la Nuit****
Le Tombeau de Couperin*****
Pavane pour une infant défunte****: François
Miroirs***: Aimard

Mélomaniac a écrit:

Je ne mets pas tous mes oeufs dans le même panier...

Oui je veux bien comprendre, mais d'Alberto comparativement à Rösel, selon ton analyse? C'est cela qui pique ma curiosité.

Ravel: Daphnis et Chloé/Prévin

Babbitt, String Quartet No.6 (1993).  Sherry Quartet
Babbitt, Occasional Variation (1968–71).  Milton Babbit
Babbitt, String Quartet No.2 (1952).  Composers Quartet
Babbitt, Composition for Guitar (1984).  William Anderson

=> Schumann – Symphonie n°2 – Zürich, Zinman
=> Schumann – Symphonie n°3 – Sk Berlin, Barenboim
Les meilleures versions possibles…

=> R. Strauss – Elektra (jusqu'à l'entrée de Clytemnestre) – Thielemann

=> Haendel – L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato – Gardiner
Un des meilleurs Haendel et des plus atypiques, suspendu et poétique.

=> Schumann – Symphonie n°2 – Sk Dresden, P. Järvi
Très belle version, bien tendue.
=> Schumann – Symphonie n°3 – NHK, P. Järvi
Plus rond, moins clairement phrasé.

=> Sibelius – Symphonie n°1 – Wiener Phkr, Bernstein
Pas totalement convaincu.
=> Sibelius – Symphonie n°5 – Wiener Phkr, Bernstein
Là, le parti pris esthétique sert à merveille la nature étale de cette symphonie.

=> Haendel – Muzio Scevola, divers extraits tirés de récitals
Le sujet a beau être exaltant, c'est comme pour Regulus… le livret enlève toute particularité, et le traitement musical lui non plus ne fait pas vraiment de différence.

Ah, désolé mais la cinquième de Sibelius est tout sauf étale  (le défaut de la version Bernstein WP). Sous une apparence de monolithisme frémit une vie rythmique incessante et une dynamique très variée. Je préfère de loin les versions qui en découvrent les arêtes et aspérités, les couleurs et châtoiements (Rozhdestvensky par exemple).

Beethoven: 4ème concerto par Clara Haskil, orch. dirigé par Carlo Zaecchi. Coffret philips. Bof. C'est noyé sous la distortion, les crachotements et le souffle de bande.

Casella: première symphonie. Orchestra sinfonica di Roma, Francesco La Vecchia (Naxos). Après avoir écouté plusieurs fois la deuxième symphonie, j'ai décidé d'explorer cette mini-série sur Naxos. Le première est une oeuvre sombre, hyper tonale (1906), vraiment superbe. Je me suis régalé.

Nyman: Quatuors 2, 3 et 1 (dans cet ordre sur le disque). Quatuor Balanescu, label Argo. Le deuxième quatuor qui commence le disque est une oeuvre merdique. Bobo pour les oreilles . Le troisième est un peu moins agressant, alors que le premier passe la rampe de justesse. À éviter.

Scriabine: Le Poème de l'extase/Sinaisky

John Cage, 0’00’’ (1962).  John Cage
Michael von Biel, Für zwei Klaviere II (1961).  Ichiyanagi/Tudor
Toshi Ichiyanagi, Music for Piano #7 (1961).  Ichiyanagi/Tudor

VIVALDI : Stabat Mater, Salve Regina, Nisi Dominus, concerto pour viole d'amour, cordes et BC (Ricercar Consort, dir. Philippe Pierlot, avec Carlos Mena, contre-tenor) CD Mirare

Claude Vivier (1948–1983), Paramirabo pour flute, violon, violoncelle et piano (1978).  Daoust/Lupien/Lamothe/Pelletier
Claude Vivier, Pièce pour violon et piano (1975).  Lupien/Pelletier
Claude Vivier, Pièce pour flute et piano (1975).  Daoust/Pelletier
Claude Vivier, Pièce pour violoncelle et piano (1975).  Lamothe/Pelletier
Claude Vivier, Zipangu pour orchestre à cordes (1980).  I Musici de Montréal, dir. Turovsky
Claude Vivier, Cinq chansons pour percussion (1980).  Kent

un petit disque en format "récital" que j'aime bien réécouter, à l'occasion :
Concerti di Flauti : oeuvres pour plusieurs flutes de différents compositeurs :
- Heinichen : concerto à 4 flutes, cordes et basse continue
- Telemann : concerti à 2 flutes, cordes et BC,
- Marcello : concerto di flauti (flutes soprano, alto, ténor et basse doublant les cordes), La Cetra
- Schickhardt : concerti à 4 flutes et BC
- Vivaldi : concerto a due cori RV 585

disque l'Oiseau-Lyre
Amsterdam Loeki Stardust Quartet, The Academy of Ancient Music
direction Christopher Hogwood

Hector Berlioz (1803-1869) :

Épisode de la vie d'un artiste, symphonie fantastique en cinq parties Op. 14

= Louis Fourestier, Orchestre des Cento Soli

(Club français du Disque, 1957)

Vive, musclée (mais pas brutale), incisive, habitée, roborative et chatoyante (sans clinquant)... Et quelle justesse de ton, quel bouquet de timbres !
Toujours une de mes versions préférées.
Essayez-là !

Boulez : Le Marteau sans maître / Summers, Ensemble InterContemporain

Hosokawa: Blossoming II/Märkl