Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
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| Marcelo Alvarez | |
| | Auteur | Message |
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calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Marcelo Alvarez Lun 20 Oct 2014 - 14:22 | |
| Pour faire plaisir à Polyeucte : le topic sur sa nouvelle idole (rien de péjoratif, je connais peu Alvarez mais j'apprécie la voix) - Opera Online a écrit:
- Ténor argentin né le 29 février 1962 à Córdoba en Argentine, Marcelo Alvarez est connu pour être l'un des plus grands ténors de son époque.
Il commence à s'intéresser au chant dès à l'âge de cinq ans et entre alors à la Escuela de Niños Cantores de Córdoba dont il ressort diplomé à dix-sept ans. Il s'éloigne néanmoins du milieu musical, préférant, dit-il "le sport et les activités de son âge". Il étudie ensuite l'économie et le management, puis devient directeur d'une usine de meubles, laissant la musique derrière lui.
Cependant, la passion de la musique, enfouie au plus profond de lui, refait surface alors qu'il a trente ans. Il chante régulièrement pour ses proches, dans des bars ou des karaokés, des chansons populaires, ce qui attise le désire de poursuivre la voie musicale, bien qu'il n'ait pas encore arrêté son style de prédilection. Sa compagne (qui deviendra sa femme) le pousse alors à se lancer dans l'opéra, à l'occasion d'auditions organisées en Argentine par le célèbre ténor Liborio Simonella. L'audition est à huit cent kilomètres de chez lui, il décide néanmoins de s'y présenter. On lui demande de chanter une aria d'opéra, n'en connaissant aucune, il choisit de chanter l'hymne national argentin. Séduit par sa voix, Liborio Simonella lui conseille de prendre quelques cours de chant et de repasser une audition l'année suivante.
En 1992, il étudie un an durant avec son professeur Norma Risso, repasse l'audition et gagne sa place en tant qu'élève de Simonella. Il abandonne donc son poste de directeur d'usine pour se consacrer uniquement au chant. Il suit ensuite des leçons avec Simonella, à douze heures de bus de chez lui, mais très déterminé, il poursuit son but, soutenu moralement et financièrement par sa femme, sa famille et ses proches.
Il donne alors quelques représentations dans des théâtres argentins où il interprète notamment des zarzuelas. Son premier rôle d'opéra est le Comte Almaviva dans Le Barbier de Séville de Rossini à Córdoba.
En décembre 1994, il rencontre le célèbre ténor Giuseppe Di Stefano, lors d'un cours au Collège National de Buenos Aires. Ce dernier lui trouve un don et la légende veut qu'il y lui ait dit : "Tu me rappelles moi étant jeune", ajoutant que "Cet homme chante avec son cœur, il fera une grande carrière." Il lui conseille vivement de partir faire carrière en Italie et lui chuchote, "Vends tout ce que tu possèdes et part tout de suite en Italie". Cependant, en février 1995, Pavarotti est de passage à Buenos Aires dans le cadre de son célèbre concours de jeunes talents, la Pavarotti International Voice Competition. Après avoir auditionné Alvarez, Pavarotti lui offre une place pour la finale de Philadelphie.
Dans le même temps, Ismael Pons lui propose de venir interpréter en Espagne l'opéra Marina d'Emilio Arrieta, organisé par le baryton espagnol Juan Pons.
Tout cette effervescence lui permet de gagner en confiance et de perfectionner ses talents d'artiste. Ils décident alors, lui et sa femme, de vendre tout ce qu'ils possèdent et de partir pour l'Europe. Il est très demandé dès son arrivée sur le Vieux continent. Après avoir finalement interprété Marina en Espagne, il signe une série de contrats avec le Théâtre de La Fenice à Venise et avec le Théâtre Carlo Felice à Gênes. Il fait ses débuts à La Fenice en septembre 1995 dans le rôle d'Elvino dans La Somnambule (Bellini). En novembre, il interprète Alfredo dans La Traviata (Verdi) à Gênes, en compagnie de Mariella Devia qui le choisit alors comme partenaire exclusif.
Les années suivante, il gagne en popularité et séduit la critique, en interprétant notamment le rôle d'Alfredo sur les plus grandes scènes du monde : Londres, Hambourg, Tokyo, Milan (La Scala), Bilbao, Vienne... Il y interprète aussi d'autres opéras comme Rigoletto (Verdi), Lucia di Lammermoor (Donizetti), La Fille du Régiment (Donizetti), Le Chevalier à la rose (Strauss). Dans le même temps, il signe un contrat exclusif avec le label Sony Classical pour six albums sur une durée de six ans.
Entre 1997 et 2000, il fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York, à Paris, au Royal Opera House Covent Garden de Londres ("C'est le premier endroit où j'ai entendu le public crier mon nom"), à La Monnaie de Bruxelles, à Sienne, au Staatsoper de Berlin où il remporte un franc succès en interprétant de nombreux opéras, et plus particulièrement Rigoletto. Il continue d'être présent dans les plus grandes productions internationales, s'étant affirmé comme référence parmi les ténors de son époque.
En parallèle à sa carrière, il enregistre de nombreux albums solos de tout genre : classique, lyrique, des zarzuelas, des chansons populaires, et même des airs de tango, qu'il a refusé plusieurs fois de chanter avant de finalement accepter. En effet, en Argentine le tango étant une musique pour personnes agées, ce projet ne l'enchantait pas.
Il participe d'ailleurs tout au long de sa carrière à de nombreuses représentations diffusées en mondiovision et enregistrées en DVD. Il a aussi en 1999 participé à la production d'un film-documentaire consacré au milieu musical argentin : Marcelo Alvarez : à la recherche de Gardel, dont il a aussi enregistré la bande originale.
Marcelo Alvarez est un homme simple issu d'un milieu qui ne lui donnait pas sa chance. Avec persévérance et passion, il est devenu aujourd'hui l'un des plus grand ténors de son temps. Il a pourtant su rester simple et humble, égal à lui-même. Il caricature d'ailleurs souvent le milieu de l'opéra, par exemple lors de la représentation d'Aida (Verdi) en 2010 qu'il compare à la série télévisée Stargate, ou encore lorsqu'il débat des différences entre les publics allemands, anglais et italiens. Alternant entre le milieu de l'opéra et son Argentine natale, il est un véritable panaché social et artistique.
Il dit devoir énormément à sa femme qui a souvent plus cru en lui, que lui-même.
"Je n’avais pas le moindre contact avec la musique classique. J’avais entendu parler d’un Pavarotti, d’un Domingo, mais je n’aurais jamais penser les écouter."
"J’ai chanté à Hambourg en 1996. Le public me parlait dans la rue, comme à Baden Baden ou à Berlin. Les Anglais aussi se sont montrés très accueillants. Les Italiens sont différents. Ils pensent que la réussite d’un chanteur est due uniquement à la chance. Ils n’y prennent pas plaisir. |
| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Lun 20 Oct 2014 - 14:38 | |
| Le site du monsieur : http://www.marceloalvarez.com |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97950 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Lun 20 Oct 2014 - 15:14 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Marcelo Alvarez est mon nouveau dieu dans l'opéra italien!!
Son Cavaradossi balaye tout sur son passage : beauté du timbre, nuances infinies, musicalité, intelligence, implication... C'est impressionnant comme il ré-invente la façon de chanter des airs rabâchés, avec une alliance impossible de simplicité et de sophistication! C'est encore plus flagrant que dans son Radamès l'année dernière!
C'est comme si il explorait toutes les possibilités de sa voix en ce moment, et c'est grandiose ce qu'il fait!!!
Voilà, c'était mon instant glotte... et vu que Alvarez n'a pas de sujet à lui... - DavidLeMarrec a écrit:
- Polyeucte a écrit:
- Marcelo Alvarez est mon nouveau dieu dans l'opéra italien!!
Dans l'opéra français aussi, c'est vertigineux (malheureusement ses récitals studios, faits trop tôt, ne témoignent pas de sa maîtrise de la langue et du style).
- Citation :
- Son Cavaradossi balaye tout sur son passage : beauté du timbre, nuances infinies, musicalité, intelligence, implication... C'est impressionnant comme il ré-invente la façon de chanter des airs rabâchés, avec une alliance impossible de simplicité et de sophistication! C'est encore plus flagrant que dans son Radamès l'année dernière!
Quelle version exactement ? Effectivement, je l'adore dans ce rôle… comme dans la plupart de ceux qu'il a faits, d'ailleurs. Il n'y a qu'en Manrico (et dans ses extraits d'Otello), étrangement, qu'il ne trouve pas ses repères. - Polyeucte a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Dans l'opéra français aussi, c'est vertigineux (malheureusement ses récitals studios, faits trop tôt, ne témoignent pas de sa maîtrise de la langue et du style).
Oui, mais j'ai plus l'habitude en fait dans l'opéra français de ces nuances... Et en effet, son Des Grieux par exemple est de toute beauté. Son récital est en effet un peu trop tôt... ça reste un peu scolaire...
- Citation :
- Quelle version exactement ? Effectivement, je l'adore dans ce rôle… comme dans la plupart de ceux qu'il a faits, d'ailleurs. Il n'y a qu'en Manrico (et dans ses extraits d'Otello), étrangement, qu'il ne trouve pas ses repères.
C'est en ce moment à Bastille!! Il crevait la scène tellement il était dedans musicalement... Prestation diffusée samedi prochain sur France-Musique, et normalement on devrait pouvoir voir la vidéo sur Culturebox, mais c'est pas encore accessible : http://culturebox.francetvinfo.fr/live/musique/opera/la-tosca-de-puccini-a-lopera-bastille-194187 - DavidLeMarrec a écrit:
- Polyeucte a écrit:
- Et en effet, son Des Grieux par exemple est de toute beauté.
Et par-dessus tout ses Don José et son Edgar (de Donizetti).
Son récital est en effet un peu trop tôt... ça reste un peu scolaire...
- Citation :
- C'est en ce moment à Bastille!!
Ah, oui. On peut pas être partout, mais la distribe était très très attirante. - Polyeucte a écrit:
- DavidLeMarrec a écrit:
- Et par-dessus tout ses Don José et son Edgar (de Donizetti).
Ah? Va falloir que j'écoute ça!
- Citation :
- Ah, oui. On peut pas être partout, mais la distribe était très très attirante.
Oui, et au final ça marche très bien (Serafin un petit cran en dessous, mais bon...) et superbe mise en scène! |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Lun 20 Oct 2014 - 15:19 | |
| C'est pas mon "idole", c'est juste que je me suis rendu compte en sortant de Tosca combien il était grand dans ce répertoire, se détachant même des grandes références anciennes en traçant son chemin de manière extraordinaire...
A Paris, je l'ai entendu récemment dans : - Un bal masqué (Riccardo) en 2007 - Andrea Chénier en 2009 - La Force du destin (Don Alvaro) en 2011 - La Gioconda (Enzo Grimaldo) en 2013 - Aida (Radamès) en 2013 - Tosca (Cavaradossi) en 2014
Et en fait j'ai l'impression d'une évolution constante! Alors bien sûr il était moitié malade pour le Bal et La Forza... Mais j'ai l'impression que la voix comme l'artiste se libèrent vocalement et musicalement. C'est assez troublant pour un ténor qui a déjà 20 ans de carrière et 52 ans au compteur! Je suis un fan de Di Stefano ou Domingo en Cavaradossi, mais là avec sa force tranquille et sa musicalité extrême, Alvarez les dépasse de la tête et des épaules à mon sens...
C'est assez impressionnant d'assister à une telle performance et une telle aisance!
Voilà... _________________ Les Carnets d'Erik, le retour!
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| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Jeu 5 Mar 2015 - 13:43 | |
| C'est sorti il y a quelque temps, mais j'ai l'impression que comme souvent avec Delos, pour réussir à le trouver en magasin il faut se lever de bonne heure! 1. Giordano - Andrea Chénier: Un di all'azzurro spazio 2. Leoncavallo - Pagliacci: Che più mi resta 3. Leoncavallo - La bohème: Musetta! Testa adorata! 4. Cilea - Fedora: Amor ti vieta 5. Leoncavallo - Pagliacci: Vesti la giubba 6. Leoncavallo - Zaza: O mio piccolo tavolo 7. Mascagni - Cavalleria rusticana: Mamma, quel vino è generoso 8. Puccini - Turandot: Non piangere, Liù 9. Puccini - Turandot: Nessun dorma! 10. Puccini - La fanciulla del West: Ch'ella mi creda 11. Gomes - Lo schiavo: Quando nascesti tu 12. Halévy - La Juive: Rachel, quand du seigneur 13. Cilea - Adriana Lecouvreur: L'anima ho stanca 14. Zandonai - Giulietta e Romeo: Giulietta, son io 15. Massenet - Le Cid: O souverain Ce que je ne comprends vraiment pas, c'est qu'il ne soit pas plus mis en avant par DECCA... Pourquoi un récital chez Delos alors qu'il avait avant les faveurs de DECCA pour son récital Verdi??? |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Mer 29 Avr 2015 - 9:43 | |
| Double prise de rôle réussie semble-t-il pour Alvarez en Turridu et Canio (Cavalleria Rusticana et I Pagliacci) au MET! http://bachtrack.com/fr_FR/review-pagliacci-cavalleria-rusticana-alvarez-mcvicar-metropolitan-opera-april-2015 |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Mar 21 Juil 2015 - 13:17 | |
| - Polyeucte a écrit:
C'est sorti il y a quelque temps, mais j'ai l'impression que comme souvent avec Delos, pour réussir à le trouver en magasin il faut se lever de bonne heure!
1. Giordano - Andrea Chénier: Un di all'azzurro spazio 2. Leoncavallo - Pagliacci: Che più mi resta 3. Leoncavallo - La bohème: Musetta! Testa adorata! 4. Cilea - Fedora: Amor ti vieta 5. Leoncavallo - Pagliacci: Vesti la giubba 6. Leoncavallo - Zaza: O mio piccolo tavolo 7. Mascagni - Cavalleria rusticana: Mamma, quel vino è generoso 8. Puccini - Turandot: Non piangere, Liù 9. Puccini - Turandot: Nessun dorma! 10. Puccini - La fanciulla del West: Ch'ella mi creda 11. Gomes - Lo schiavo: Quando nascesti tu 12. Halévy - La Juive: Rachel, quand du seigneur 13. Cilea - Adriana Lecouvreur: L'anima ho stanca 14. Zandonai - Giulietta e Romeo: Giulietta, son io 15. Massenet - Le Cid: O souverain Acheté et écouté ce disque... Malgré une pochette affreuse, un orchestre assez mou et très en retrait... ce que fait Alvarez reste splendide! Beauté du timbre, finesse de nuances, style parfait... et quelques raretés. La diction française n'est pas parfaite (quelques erreurs) mais très compréhensible. Malheureusement vu qu'on est chez Delos, avant que ce disque se diffuse, il faudra beaucoup de temps! D'où vient qu'il doivent se promener chez différentes maisons de disque pour réussir à publier des récitals?? Je ne comprends pas vraiment. N'est-il pas l'un des plus grands ténors actuels? Ou alors j'ai une vision déformée de sa stature internationale... |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97950 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Mar 21 Juil 2015 - 14:58 | |
| Il me semble que Delos est mieux distribué aux États-Unis, non ?
Sinon, je ne suis d'accord toi sur rien… de tes réserves ! La pochette est sobre, c'est mille fois mieux que les mises en scène aseptisées et photoshopées de la plupart des récitals chez les gros labels. Ce n'est pas beau, mais ça convient très bien au contenu. L'orchestre me plaît beaucoup, ce n'est évidemment pas en style, Orbelian joue ça comme du répertoire russe, mais il y a cette rondeur, cette poésie contemplative… ça se marie très bien avec les qualités d'Álvarez.
Je n'ai écouté que les deux airs français cela dit… Mais c'est étonnant, les qualités sont exactement les mêmes qu'à ses débuts, on ne sent pas du tout l'âge ni la lourdeur des rôles passer sur son timbre ou sa technique.
La focalisation de la voix, les qualités de nuance, l'aigu glorieux mais jamais ostentatoire, le soin de l'expression… et le français est excellent. Il couvre, donc ça déforme un peu les voyelles, mais elles sont toujours identifiables, ce n'est pas beaucoup plus couvert que Thill finalement.
J'ai adoré. (Bon, après ça reste un récital d'airs isolés où ils virent les récitatifs, je ne dis pas qu'il faille se précipiter dessus si on n'a pas un fort tropisme glottocompatible.) |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Mar 21 Juil 2015 - 15:05 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Il me semble que Delos est mieux distribué aux États-Unis, non ?
Oui, mais bon, face aux monstres Sony, DECCA, DG ou Warner... - Citation :
- Sinon, je ne suis d'accord toi sur rien… de tes réserves !
La pochette est sobre, c'est mille fois mieux que les mises en scène aseptisées et photoshopées de la plupart des récitals chez les gros labels. Ce n'est pas beau, mais ça convient très bien au contenu. L'orchestre me plaît beaucoup, ce n'est évidemment pas en style, Orbelian joue ça comme du répertoire russe, mais il y a cette rondeur, cette poésie contemplative… ça se marie très bien avec les qualités d'Álvarez. Hep! Pour la pochette, disons que même sans aller dans la pochette DECCA photoshopée, on pouvait trouver une photo mettant mieux en valeur Alvarez je pense Et pour l'orchestre, je n'ai rien à dire sur la direction d'Orbelian particulièrement : un peu mou mais poétique oui. le gros soucis c'est la prise de son qui le relègue totalement en arrière - Citation :
- Je n'ai écouté que les deux airs français cela dit… Mais c'est étonnant, les qualités sont exactement les mêmes qu'à ses débuts, on ne sent pas du tout l'âge ni la lourdeur des rôles passer sur son timbre ou sa technique.
La focalisation de la voix, les qualités de nuance, l'aigu glorieux mais jamais ostentatoire, le soin de l'expression… et le français est excellent. Il couvre, donc ça déforme un peu les voyelles, mais elles sont toujours identifiables, ce n'est pas beaucoup plus couvert que Thill finalement.
Mais c'est qu'il me ferait passer pour un méchant J'ai dit que la diction était pas parfaite parce que quelques erreurs "O souverain, o djuce" ou un truc comme ça par exemple. Mais ce ne sont que des broutilles Sinon pour les qualités vocales, oui, c'est assez bluffant l'aisance et la beauté du chant... 20 ans de carrière, avec des rôles de plus en plus lourds, mais toujours cette aisance fabuleuse... - Citation :
- J'ai adoré. (Bon, après ça reste un récital d'airs isolés où ils virent les récitatifs, je ne dis pas qu'il faille se précipiter dessus si on n'a pas un fort tropisme glottocompatible.)
Ah si, moi je dis qu'il faut se précipiter... |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97950 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Mar 21 Juil 2015 - 15:19 | |
| - Polyeucte a écrit:
- même sans aller dans la pochette DECCA photoshopée, on pouvait trouver une photo mettant mieux en valeur Alvarez je pense
Mais justement : la plupart du temps, les pochettes essaient de présenter les chanteurs comme ils ne sont pas. Là je vois bel et bien Álvarez, sans façon, et ça correspond donc beaucoup plus à ce que j'entends… Après, s'il voulait faire du mannequinat, ce n'est pas forcément la photo que je lui recommanderais pour le book, mais en couverture d'un récital, montrer l'artiste tel qu'il est, ça ne me dérange pas, bien au contraire. (Ou alors, carrément les déguisements rigolos comme dans le dernier album Dessay-Cassard.) - Citation :
- Et pour l'orchestre, je n'ai rien à dire sur la direction d'Orbelian particulièrement : un peu mou mais poétique oui. le gros soucis c'est la prise de son qui le relègue totalement en arrière
Je ne trouve rien de gênant de ce côté (et pourtant ça m'indispose facilement). Peut-être est-ce le flou de la prise de son assez réverbérée (comme souvent sur les disques d'Orbelian) ? Mais elle est très belle (et précise), cette réverbération, et elle met bien en valeur la voix d'Álvarez. - Citation :
- J'ai dit que la diction était pas parfaite parce que quelques erreurs "O souverain, o djuce" ou un truc comme ça par exemple.
Je viens de vérifier, il dit bien « ô juge » (peut-être tirant un peu sur le « ô jeu-uge », à cause de la couverture, mais c'est très bien fait, on n'entend que le [ü] au bout du compte)… Justement, je n'ai pas entendu de détails comme cela. On entend par-ci par-là qu'il n'est pas français parce qu'un français n'aurait pas exactement la même aperture, mais elles sont toutes justes néanmoins. Bref, j'ai trouvé ça au contraire très soigné linguistiquement. |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Mar 21 Juil 2015 - 15:35 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Mais justement : la plupart du temps, les pochettes essaient de présenter les chanteurs comme ils ne sont pas. Là je vois bel et bien Álvarez, sans façon, et ça correspond donc beaucoup plus à ce que j'entends…
Après, s'il voulait faire du mannequinat, ce n'est pas forcément la photo que je lui recommanderais pour le book, mais en couverture d'un récital, montrer l'artiste tel qu'il est, ça ne me dérange pas, bien au contraire. (Ou alors, carrément les déguisements rigolos comme dans le dernier album Dessay-Cassard.) Enfin même si on voit qu'il rit, il était possible de le voir moins grimaçant Après oui, ça montre bien le côté sobre du chant, le naturel. Disons que ce n'est pas très flatteur. Mais une photo comme le récital de Lezhneva chez DECCA n'était pas mieux malgré le côté studio - Citation :
- Je ne trouve rien de gênant de ce côté (et pourtant ça m'indispose facilement). Peut-être est-ce le flou de la prise de son assez réverbérée (comme souvent sur les disques d'Orbelian) ? Mais elle est très belle (et précise), cette réverbération, et elle met bien en valeur la voix d'Álvarez.
Pour la voix, je suis d'accord. Après ré-écoute, ça me chose moins... c'était surtout sur les premières pistes, le Andrea Chénier par exemple... - Citation :
- Je viens de vérifier, il dit bien « ô juge » (peut-être tirant un peu sur le « ô jeu-uge », à cause de la couverture, mais c'est très bien fait, on n'entend que le [ü] au bout du compte)… Justement, je n'ai pas entendu de détails comme cela. On entend par-ci par-là qu'il n'est pas français parce qu'un français n'aurait pas exactement la même aperture, mais elles sont toutes justes néanmoins. Bref, j'ai trouvé ça au contraire très soigné linguistiquement.
2'40"... bon c'est "djuge"... et rebelotte à 4'50" Après encore une fois, je ne remets pas en cause le soin linguistique, surtout pour des oeuvres qu'il n'a jamais chanté en scène, et sans avoir un chef très porté sur la diction française j'imagine ou un coatch lors du récital. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97950 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Mar 21 Juil 2015 - 16:02 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Mais une photo comme le récital de Lezhneva chez DECCA n'était pas mieux malgré le côté studio
Celle avec le front luisant, où elle paraît à la fois chauve et en sueur ? Je ne suis pas sûr qu'on puisse parler de qualité studio, là… on dirait une photo en plongée faite dans les vestiaires après une course… - Citation :
- 2'40"... bon c'est "djuge"... et rebelotte à 4'50"
Tu te doutes bien qu'il ne fallait pas me tenter pour ce genre d'ordalie. Donc : http://carnetsol.fr/css/sons/judge_1.mp3 http://carnetsol.fr/css/sons/judge_2.mp3 http://carnetsol.fr/css/sons/judge_3.mp3 http://carnetsol.fr/css/sons/judge_4.mp3 Les quatre « juge » de l'air : tu parles en particulier des extraits 2 et 4. Il prononce bel et bien « juge », ce que tu entends est l'obturation de la glotte pour conserver une pression sub-glottique forte qui permet, en la libérant, de projeter avec netteté les notes qui suivent (le [ü] est une voyelle difficile). Ça fait peut-être un son qui se rapproche du [d], mais ça ne se passe absolument pas dans la bouche ! En salle, il n'y aurait vraiment pas d'équivoque. Il utilise de plus en plus ce procédé pour sortir ses aigus, à présent (très souvent dans Adrienne à Bastille, au début du mois). |
| | | Polyeucte Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20753 Age : 41 Date d'inscription : 03/07/2009
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Mar 21 Juil 2015 - 16:26 | |
| - DavidLeMarrec a écrit:
- Celle avec le front luisant, où elle paraît à la fois chauve et en sueur ? Je ne suis pas sûr qu'on puisse parler de qualité studio, là… on dirait une photo en plongée faite dans les vestiaires après une course…
Oui, c'est celle-là. Et malheureusement, je pense que c'est en studio - Citation :
- Tu te doutes bien qu'il ne fallait pas me tenter pour ce genre d'ordalie. Donc :
http://carnetsol.fr/css/sons/judge_1.mp3 http://carnetsol.fr/css/sons/judge_2.mp3 http://carnetsol.fr/css/sons/judge_3.mp3 http://carnetsol.fr/css/sons/judge_4.mp3
Les quatre « juge » de l'air : tu parles en particulier des extraits 2 et 4. Il prononce bel et bien « juge », ce que tu entends est l'obturation de la glotte pour conserver une pression sub-glottique forte qui permet, en la libérant, de projeter avec netteté les notes qui suivent (le [ü] est une voyelle difficile). Ça fait peut-être un son qui se rapproche du [d], mais ça ne se passe absolument pas dans la bouche ! En salle, il n'y aurait vraiment pas d'équivoque. Oui, j'ai vraiment l'impression d'entendre ce [d]... mais je me range à ta science... Et c'est vraiment pas grand chose entendons-nous bien... - Citation :
- Il utilise de plus en plus ce procédé pour sortir ses aigus, à présent (très souvent dans Adrienne à Bastille, au début du mois).
Je vois bien sa façon de faire ses aigus, mais je n'avais jamais noté ces déformations. En même temps, je ne l'écoute que rarement en français vu que depuis des années il chante que de l'italien... Mais je ferais attention les prochaines fois! |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97950 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Marcelo Alvarez Mar 21 Juil 2015 - 18:18 | |
| - Polyeucte a écrit:
- Je vois bien sa façon de faire ses aigus, mais je n'avais jamais noté ces déformations. En même temps, je ne l'écoute que rarement en français vu que depuis des années il chante que de l'italien...
Le son du « j » français n'existe pas en italien, mais le principe est exactement le même, on entend ce qui te paraît un [d] de la même façon. C'est surtout qu'on l'entend fort ici parce que les micros sont près de lui, mais en salle, on perçoit très bien que ce n'est pas un effet de prononciation, mais d'émission, bien en amont (ça se passe carrément au milieu du cou !). |
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| Sujet: Re: Marcelo Alvarez | |
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| | | | Marcelo Alvarez | |
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