Philharmonie - Gala d'ouverture 1 - 14/01/15

Mercredi 14 janvier
20h30

http://saison-2015.philharmoniedeparis.fr/activites/concert-symphonique/14193-gala-douverture-1

Je suis rassuré, la 2è suite de Daphnis sera bien donnée avec choeur.

Orchestre de Paris
Choeur de l'Orchestre de Paris*
Paavo Järvi, direction

Renaud Capuçon, violon**
Sabine Devieilhe, soprano***
Matthias Goerne, baryton****
Hélène Grimaud, piano*****
Lionel Sow, chef de choeur

Henri Dutilleux
Sur le même accord**

Gabriel Fauré
Requiem* extraits (***,****)

Maurice Ravel
Concerto pour piano en sol majeur*****

entracte

Thierry Escaich
Concerto pour orchestre (commande de la Philharmonie de Paris et de l'Orchestre de Paris, création mondiale)

Maurice Ravel
Daphnis et Chloé Suite n°2*

Je serai également présent à ce concert ! Plutôt impatient d'expérimenter cette nouvelle salle, surtout que je n'ai toujours pas pu aller à Radio France.

L'agenda de Hollande prévoit l'inauguration de la philharmonie à 19h. Le Charles de Gaulle va croiser sur la Seine...

Pas pu avoir de places, ni pour ce concert ni pour les prochains qui sont tous complets.

D'apres les premiers échos que j'ai eu de gens qui étaient à la générale hier, l’acoustique est exceptionnelle (précise comme à Radio France mais avec une réverbération de qualité). En revanche, les sièges auraient été installés... la veille, et on sent que tout n'est pas prêt.

D'ailleurs Jean Nouvel boycotte l'inauguration, qu'il juge trop précoce. Ambiance...

Si c'est précis comme à Radio France, ça me va très bien.
Pour moi la réverbération va plutôt à l'encontre de la clarté et de la précision donc... mais on verra.
Dans Ravel il y aura de quoi juger, même si je ne serai pas idéalement placé. (1er balcon sur le côté)

tomseche89 a écrit:

Pas pu avoir de places, ni pour ce concert ni pour les prochains qui sont tous complets.

D'apres les premiers échos que j'ai eu de gens qui étaient à la générale hier, l’acoustique est exceptionnelle (précise comme à Radio France mais avec une réverbération de qualité). En revanche, les sièges auraient été installés... la veille, et on sent que tout n'est pas prêt.

D'ailleurs Jean Nouvel boycotte l'inauguration, qu'il juge trop précoce. Ambiance...

.
Jean Nouvel a été écarté du chantier, il n'avait plus rien à dire.

Verdict:



LA GROSSE BAFFE



Un compte-rendu plus détaillé dès que possible...

J'en ai lu beaucoup de bien aussi chez ceux qui ont twitté pendant le spectacle aux entractes. Hâte de lire ton compte-rendu.

La prestation de l'orchestre et des solistes, impeccable (j"ai bien aimé le tuning up de Varèse, pour un gala d'ouverture je trouve l'idée super). Un petit regret, il n'ont pas joué Egmont (ça aurait été cohérent avec la pub ).

La salle est vraiment très bien, le bâtiment est moche, le point noir, l'acoustique qui a été loin de me renverser (j'étais au fond du premier balcon central légèrement excentré à gauche) le son est ample (contrairement à l'auditorium de Radio-France où le son est très sec) mais ça manque de netteté.

dreamer a écrit:

La prestation de l'orchestre et des solistes, impeccable (j"ai bien aimé le tuning up de Varèse, pour un gala d'ouverture je trouve l'idée super). Un petit regret, il n'ont pas joué Egmont (ça aurait été cohérent avec la pub ).

La salle est vraiment très bien, le bâtiment est moche, le point noir, l'acoustique qui a été loin de me renverser (j'étais au fond du premier balcon central légèrement excentré à gauche) le son est ample (contrairement à l'auditorium de Radio-France où le son est très sec) mais ça manque de netteté.

bonsoir on aime Nouvel ou on n'aime pas et puis il est trop tôt pour pouvoir juger la salle et l'architecture, c'est encore un foetus en gestation, une oeuvre pas encore née, la façade faite de plaques inox entrelacées sera je pense superbe.

Je vais quand même faire assez court...

Alors oui, ça n'est pas fini.
Ca se voit à l'extérieur, à l'intérieur, plein de choses en chantier, dans les toilettes pas d'eau chaude, un pauvre pouses-mousse posé sur le côté pour se laver les mains, et rien pour les sécher!...
Un manque de personnel, personne pour nous placer et nous donner un programme (il fallait le ramasser par terre...), mais enfin, j'imagine que toute cette organisation doit se mettre en route.

La salle a ouvert très tard, ça augurait d'un certain retard... Il faut dire qu'il fallait attendre que le Président et ses ministres, la Maire de Paris, et tous les autres, arrivent et se placent! (Fabius n'est pas revenu après l'entracte, faut dire qu'il roupillait déjà pas mal pendant la première partie!...)
Du coup ça a commencé avec plus de 20 minutes de retard.

Je précise que j'étais placé au 1er balcon sur le côté droit. (le chef de profil)
Je me suis senti très près de l'orchestre, aussi bien du point de vue visuel qu'acoustique.

J'ai trouvé l'idée de commencer par Tuning up de Varèse excellente, mais je n'ai pas aimé la petite mise en scène comique (les musiciens faisant semblant d'avoir oublié de s'accorder), du coup les premières notes de musique dans cette nouvelle salle, que j'attedais avec impatience, ont été données parmi les rires du public.
Mais bon, c'est un détail.
Je me suis tout de suite senti immergé dans l'orchestre, happé par tous ses timbres.
J'ai vraiment pensé à la "joie du son" chère à Dutilleux.
Aucun problème avec le fait d'être sur le côté, j'entendais tout parfaitement, rien d'opaque, rien d'agressif non plus, aucune saturation.

Dutilleux avec qui le concert se poursuivait, avec Sur le même accord, son atmosphère mystérieuse, son orchestration fine et économe, ses cordes enveloppantes; là aussi on pouvait se rendre de ce qu'on gagnait avec cette salle.
La réverbération est relativement importante (beaucoup plus qu'à Radio France), mais on n'y perd pas en clarté comme ça pouvait être le cas à Pleyel.
Je vois que Dreamer dit l'inverse, mais je ne peux parler que de ce que j'ai entendu depuis ma place, j'étais certes sur le côté, mais très près de l'orchestre.

Mettre le Requiem de Fauré en morceaux pouvait se discuter, et commencer par l'Offertoire était un peu bizarre a priori.
Premier point noir: le son de l'orgue... là au secours, il faut en changer, ça ressemble à un son de Nintendo première génération; particulièrement gênant dans le In Paradisium.
Sinon, très belle prestation du Choeur de l'Orchestre de Paris, qui était à ma droite, mais ça ne sonnait en rien déséquilibré.
Le petit bémol est pour le chant: l'acoustique, excellente pour l'orchestre, ne peut pas être si "démocratique" que ça pour le chant.
J'entendais quand même très bien les deux solistes, mais Goerne, un tout petit peu tourné de dos pour moi, sonnait légèrement étouffé.

Pour le concerto de Ravel, là aussi problème dû au placement: j'avais le couvercle du piano pile face à moi, du coup le piano sonnait gris, étouffé, et avec la réverbération tout de même assez présente dans la salle, c'était moche.
Toujours est-il que j'ai tout de même de quoi redire à l'interprétation de Grimaud: son jeu hyper maniéré m'a plutôt agacé, rubato excessif, parfois un sort ridicule est jeté à certaines notes... on est loin du classicisme voulu par Ravel.
J'ai tendance à trouver tous les pianistes bons dans cette oeuvre, à mon avis il ne faut pas en faire trop, il faut une solide mise en place et savoir faire chanter le 2è mouvement.
Je vois maintenant qu'on peut mal faire...
En plus j'étais bien face à elle et je la voyais faire ses mimiques, ses mouvements de corps, ses respirations outrées... et tout cela ne faisait que renforcer l'idée que c'était très maniéré.
Mais tout cela ne m'a pas gâché le concerto, fort bien mené par Järvi.

Le meilleur était peut-être après l'entracte.

La 2è partie n'a commencé qu'à 22h40!
Le concerto pour orchestre d'Escaich n'est peut-être pas son chef d'oeuvre... mais c'est tout de même une oeuvre très riche et qui met vraiment bien en valeur l'orchestre et l'acoustique de la salle.
Au disque j'aurais sans doute bien aimé, sans plus, là c'était une démonstration sonore extraordinaire.
Très grand orchestre, une quinzaine de percussions au moins, des couleurs parfois étonnantes, une mise en valeur inhabituelle du contrebasson, du tuba, mais une orchestration toujours claire, avec souvent un grand nombre de plans sonores, toujours audibles, je dirais même de façon limpide.
Là encore, incroyable, tous les tutti sonnaient de façon intense certes, mais jamais agressive.
A Pleyel je me demandais parfois si mes oreilles déconnaient... je vois bien maintenant que non, à la Philharmonie, aucune sensation de saturation, jamais! (en tout cas, de ma place, toujours, je précise)
La forme de l'oeuvre (en 4 mouvements enchaînés) n'était pas toujours évidente à suivre... mais on ne pouvait être qu'happé par la démonstration orchestrale.

Et le sommet fut, avec Daphnis et Chloé, certes seulement la 2è suite mais... j'ai entendu cette oeuvre un assez grand nombre de fois en concert, mais je ne l'avais jamais entendue comme ça.
Là encore, très belle prestation du choeur (je ne peux que regretter un manque de netteté dans les attaques à la fin), un lever du jour magique, un premier tutti où on se trouvait saoulé de couleurs, et un danse finale tourbillonnante irrésistible, on en prenant, encore une fois, plein les oreilles sans aucune agressivité.  

Vous avez remarqué que je n'ai pas tellement commenté les interprètes, à part Grimaud qui m'a déçu, globalement ce furent de très belles prestations (et puis, quelle difficulté de mise en place dans l'oeuvre d'Escaich!), mais pour moi c'était secondaire, j'ai simplement été happé par la musique.
Et j'ai même pleuré pendant le Requiem de Fauré...

Fin du concert à 23h55, j'ai applaudi 10 secondes et ai dû me dépêcher pour pouvoir rentrer chez moi et ne pas rater mon bus.

Et en rentrant, déception de vérifier les places que j'ai déjà achetées et de voir que je vais devoir attendre 3 semaines pour réentendre ce son...
Ca sera pour un concert tout Ravel, par Salonen. Pas mal.  

J'espère que je ne serai pas déçu comme Dreamer quand je serai placé plus loin, car j'ai surtout pris des places en fond de balcon, mais plutôt de face.
Mais franchement, ça m'étonnerait, tant j'ai été enthousiasmé par ce que j'ai entendu hier. Je serais resté y écouter de la musique encore une, deux, ou trois heures...

Et à tous ceux qui dépensent des milliers ou des millions pour avoir une chaîne hi-fi tip-top et qui doivent renoncer à des enregistrements pas assez bons pour leur matos, etc... j'ai envie de leur dire: venez à la Philharmonie, ça sera encore mieux, et ça coûte 10 euros.   (15 euros la catégorie au-dessus!)

Je vois que les concerts des prochaines semaines commencent à bien se remplir... mais je crois qu'il reste encore des places pour Ravel/Salonen les 4 et 5 février. (Edit: en fait, hier il en restait, aujourd'hui non!)
De toute façon, il y a du choix!

Pour comparer avec les autres salles parisiennes, le son est plus intense, plus chaleureux que ce qu'on a à Radio France, mais à peu près aussi détaillé. (en tout cas de là où j'étais)
Donc c'est un peu la quadrature du cercle, et nettement meilleur que Pleyel si je me base sur ce que j'ai entendu hier soir.
Certes il faudra vérifier avec d'autres concerts et d'autres placements... mais enfin, la baffe quoi.

Et pour ceux qui voudraient découvrir la salle mais qui n'ont pas de places pour les prochains concerts, il y a la Symphonie fantastique dimanche après-midi, concert gratuit!
Et aussi un concert familial le matin. (programme surprise pas encore dévoilé)

Merci pour ce CR.

Xavier a écrit:

il y a la Symphonie fantastique dimanche après-midi, concert gratuit!

Wow... j'aimerais bien y aller mais ça risque d'être la cohue !

Eh bien tout ça fait diablement envie en tout cas!
J'ai hâte d'être au 4 février pour découvrir la salle

Merci pour vos retours!

merci pour cette relation détaillée du concert d'ouverture, qui fait saliver...
en tout cas, c'est mon cas, avant (mon prochain passage en France) le concert de février prochain : la 2eme de Mahler avec le Philh. de Berlin et S. Rattle... A suivre...

Xavier a écrit:

Je vois que Dreamer dit l'inverse, mais je ne peux parler que de ce que j'ai entendu depuis ma place, j'étais certes sur le côté, mais très près de l'orchestre.

J'étais au fond du premier balcon centre, légèrement excentré sur la gauche (au niveau du couloir). Après avoir pris plusieurs avis (dont le tien) il semble que le rendu sonore soit bien différent en fonction de l'endroit où on est. Après j'ai effectivement noté l'absence totale de saturation.

Pour moi le retour se fera le 29 janvier dans le programme Beethoven / Dvorak puis le 5 février pour Ravel

Après, ça peut aussi être des différences dans les attentes de chacun.
Je lis partout que les cordes sont désavantagées... moi j'ai surtout entendu que les cordes ne bouffent pas tout comme dans d'autres salles et que c'est tout bénéf!
Car j'ai tout entendu, tous les timbres, tous les pupitres, et ça c'est vraiment une chose que j'attends quand je vais au concert, mais en même temps le son est chaleureux et rond.

J'y étais ce soir (Arts Flo dans des tubes de Charpentier, Mondonville et Rameau).

Effectivement, c'est impressionnant. On verra à l'usage les avantages et les défauts, mais d'ores et déjà, on peut affirmer que c'est (nettement) mieux que Pleyel et Radio-France.

Mais Radio-France, c'est très bien déjà! Dans un autre genre.

Tu étais placé comment?

Ca marchait bien aussi avec un orchestre baroque modeste, donc?

Radio-France m'a beaucoup impressionné, mais aussi assez frustré. J'aime largement plus Pleyel, qui malgré le flou et la saturation, avait une acoustique vivante. À Radio-France, j'ai un peu eu l'impression de décortiquer un (très beau) poisson mort.

Ce n'était pas un orchestre baroque modeste (quatre flûtes, deux hautbois, deux bassons, sept violoncelles, deux contrebasses…), au contraire plutôt vaste. Mais ça sonnerait très bien pour de tout petits ensembles : on entendait à la perfection l'archiluth solo, seul ou en tutti, alors que même dans une petite salle, à partir du dixième rang on n'entend plus rien. Assez miraculeux comme truc.

En revanche, pour les voix, c'est mieux si elles sont bien projetées : pas de problème pour du lied avec Goerne, mais il ne faudrait pas programmer Bostridge ou Padmore.

DavidLeMarrec a écrit:

Radio-France m'a beaucoup impressionné, mais aussi assez frustré. J'aime largement plus Pleyel, qui malgré le flou et la saturation, avait une acoustique vivante. À Radio-France, j'ai un peu eu l'impression de décortiquer un (très beau) poisson mort.

Oui, c'est neutre, froid, mais très appréciable quand même. La 4 de Mahler m'a même surpris!

Le concert d'ouverture est en ligne. (les suivants aussi d'ailleurs)

http://live.philharmoniedeparis.fr/Concert/1029164.html

A défaut de vous rendre compte de l'acoustique, vous pourrez voir à quoi ça ressemble et admirer le jeu subtil, tout en mains décalées, de Grimaud. (et la sobriété de ses expressions faciales)

J'y étais aussi ce soir.

En quelques mots : extérieur du bâtiment sinistre, hall d'entrée raté, espaces de circulation presque aussi sinistres (hormis la lumière), aucune convivialité. Mais une belle salle et une très belle acoustique, autant que j'aie pu en juger, transparente et assez ronde, même si elle n'est pas du tout aussi "enveloppante" qu'on l'a dit dans les journaux...

Cependant il y a un énorme problème pour les voix solistes : dès qu'on est en arrière de la scène, dans le dos des chanteurs, même sur le côté (ce qui était mon cas), on n'entend plus qu'un beuglement dans un hangar, or un tiers du public se trouve dans cette situation. J'imagine qu'avec le piano ce sera aussi difficile. Ce soir je n'ai pas entendu grand-chose de ce que chantaient les solistes, notamment dans Les Indes galantes. Comme le choeur était à l'arrière de la scène je l'ai bien entendu, mais ceux qui étaient vraiment à l'arrière-scène, je les ai plaints.

Hippolyte a écrit:

Cependant il y a un énorme problème pour les voix solistes : dès qu'on est en arrière de la scène, dans le dos des chanteurs, même sur le côté (ce qui était mon cas), on n'entend plus qu'un beuglement dans un hangar, or un tiers du public se trouve dans cette situation.

Oui, ce problème me semble inévitable, je ne sais pas si on peut faire des miracles...
Il faut prendre ses précautions et éviter ces places quand on va voir un concert vocal.

Un reportage, ainsi que le gala d'ouverture seront retransmis demain en fin d'après-midi sur ARTE :

http://television.telerama.fr/tele/programmes-tv/la-philharmonie-de-paris-un-reve-musical,87867654.php

http://television.telerama.fr/tele/programmes-tv/gala-d-ouverture-de-la-philharmonie-de-paris,87867703.php

bonsoir merci à ARTE pour avoir permis aux gens habitant loins de paris ou n'ayant pas eu de place de pouvoir suivre les concerts sur internet en direct.

j'ai écouté ce soir le concert avec christie et les arts florissants....quel régal.

à la fin un autre cheif d'orchestre avait dirigé la formation pour un hommage à christie et lui souhaiter un joyeux anniversaire.

connaissez-vous l'auteur de ce FORTUNA...... je ne connais plus la suite ?

puis j'ai aussi écouté le pianiste LANG LANG et aussi daphnis et cloe...ce morceau de ravel est DIVIN....merci philharmonie et  arte !!!

hommepiano a écrit:

connaissez-vous l'auteur de ce FORTUNA...... je ne connais plus la suite ?

"Fortunata Dies Natalis", c'est-à-dire "Heureux anniversaire" en latin. C'est une composition à la manière baroque réalisée par Paul Agnew pour les 70 ans de William Christie.

/watch?v=iAl_TNNgRX8

Hippolyte a écrit:

hommepiano a écrit:

connaissez-vous l'auteur de ce FORTUNA...... je ne connais plus la suite ?

"Fortunata Dies Natalis", c'est-à-dire "Heureux anniversaire" en latin. C'est une composition à la manière baroque réalisée par Paul Agnew pour les 70 ans de William Christie.

/watch?v=iAl_TNNgRX8

superbe merci à toi, le mari d'Aricie...j'ai trouvé ça très bien.

Retransmission sur Arte des concerts d'ouverture :
Le premier vaut beaucoup mieux que le second : Grimaud dans le En sol de Ravel est sobre et plutot bonne, et les extraits du Requiem de Fauré splendides.
Dommage qu'ils n'aient pas continué avec Daphnis plutot que de nous infliger le médiatique et insupportable Lang Lang...

On entend aussi très nettement les raclements de gorge des spectateurs, indice d'une acoustique efficace...

 Montfort

Montfort a écrit:

Grimaud dans le En sol de Ravel est sobre et plutot bonne

Je peux (à la limite) comprendre qu'on aime, mais "sobre"!... avec ce rubato incessant (dès le premier mouvement) et ces mains décalées en permanence dans le 2è mouvement...

Oui, je viens de voir et c'était assez affecté. Je me suis ennuyé (mais je ne suis pas un fanatique absolu de l'oeuvre).
Je voulais faire écouter Dutilleux à ma mère, et ils l'ont viré.

Montfort a écrit:

Retransmission sur Arte des concerts d'ouverture :
Le premier vaut beaucoup mieux que le second : Grimaud dans le En sol de Ravel est sobre et plutot bonne, et les extraits du Requiem de Fauré splendides.
Dommage qu'ils n'aient pas continué avec Daphnis plutot que de nous infliger le médiatique et insupportable Lang Lang...

On entend aussi très nettement les raclements de gorge des spectateurs, indice d'une acoustique efficace...

 Montfort

le presentateur de arte était très jeune, et assez professionnel dans son job j'ai trouvé.......
puis durant le concert baroque des arts florissants, je ne compte plus le nombre de gros plans que la caméra a fait sur une violoniste assise devant à l'extrème gauche, elle bougeait beaucoup, j'ai comme l'impression que la camera voulait se moquer d'elle, une musicienne cheveux noirs interviewée durant l'entracte.

hommepiano a écrit:

le presentateur de arte était très jeune, et assez professionnel dans son job j'ai trouvé.......
puis durant le concert baroque des arts florissants, je ne compte plus le nombre de gros plans que la caméra a fait sur une violoniste assise devant à l'extrème gauche, elle bougeait beaucoup, j'ai comme l'impression que la camera voulait se moquer d'elle, une musicienne cheveux noirs interviewée durant l'entracte.

Logique, c'était Florence Malgoire, le premier violon de l'ensemble... donc elle a un rôle quand même important!

Xavier a écrit:

et ces mains décalées en permanence dans le 2è mouvement...

Tu veux dire en jouant la basse légèrement en avance ? Ça donne du relief, surtout pour de la musique aussi plate sobre.

DavidLeMarrec a écrit:

Tu veux dire en jouant la basse légèrement en avance ?  Ça donne du relief, surtout pour de la musique aussi plate sobre.

Ah ouais mais dans ce cas c'est d'un mièvre...

C'est un effet plus ou moins institutionnalisé (et qui se justifie partiellement par les propriétés acoustiques de la propagation du son), et qui est plutôt le contraire de mièvre, non ?

Jof a écrit:

Oui, je viens de voir et c'était assez affecté. Je me suis ennuyé (mais je ne suis pas un fanatique absolu de l'oeuvre).
Je voulais faire écouter Dutilleux à ma mère, et ils l'ont viré.

Tout est accessible en streaming sinon, j'ai donné le lien plus haut.

DavidLeMarrec a écrit:

C'est un effet plus ou moins institutionnalisé (et qui se justifie partiellement par les propriétés acoustiques de la propagation du son), et qui est plutôt le contraire de mièvre, non ?

Bah dans ce cas je trouve pas. Quasiment à chaque note du chant, quand même...

DavidLeMarrec a écrit:

Xavier a écrit:

et ces mains décalées en permanence dans le 2è mouvement...

Tu veux dire en jouant la basse légèrement en avance ?  Ça donne du relief, surtout pour de la musique aussi plate sobre.

Ca donne un relief artificiel, parce qu'elle n'arrive pas à en donner autrement...

"Mièvre", peut-être pas, mais très maniéré plutôt à mon sens, surtout quand c'est aussi excessif et systématique.

Bonjour, j'ai regardé Arte hier après-midi et ai vraiment apprécié l'acoustique de la salle: des sons francs et entiers, tout s'entend de façon distincte notamment dans les danses de Borodine. Je n'ai pas entendu de réverbérations, mais pour une écoute à domicile cela dépend du placement des micros bien sûr. Les sons sont pleins et les divers registres distincts, ce qui était un peu étrange sur le concerto de Ravel, c'est qu'on n'entendait moins les cordes que les bois, les percussions et le piano qui était très clair en retransmission. Très belle acoustique moderne, technique, presque française si elle n'avait pas était conçue par un japonais et un anglais très compétents tous les deux. Très bel orchestre dans le concerto, les extraits du requiem et les danses de Borodine . Lang Lang je n'ai pas apprécié. Il rend le son joli mais par là le vide de son contenu. ça donne envie d'aller à un concert dans la salle. Le documentaire d'Arte d'avant les extraits du concert fait pas mal exprimer les acousticiens, passionnant! La conception d'une boite à chaussures pour retenir le son, boite couplée à des grands panneaux mobiles et un piégeage raisonné  des sons sur les parties fixes. La salle est un instrument à elle seule. J'espère qu'Arte va diffuser les oeuvres de Dutilleux.

Zéphire a écrit:

Bonjour, j'ai regardé Arte hier après-midi et ai vraiment apprécié l'acoustique de la salle:

Mais il me paraît impossible de juger de l'acoustique d'une salle sur un concert enregistré, où la qualité et le placement des micros font l'essentiel ; le rendu final ne dépend que peu de l'acoustique de la salle elle-même.

Bonjour Michel, cela fait très longtemps que me passionne pour le son et pour moi c'est très réel, c'est exact comme je l'ai dit que le placement des micros et le mixage des techniciens sont très importants mais la salle est bien là, et hier c'était réel pour moi. Les masses des différents pupîtres étaient très denses et indépendantes. Souvent c'est confus. Après lors d'une retransmission, c'est aussi important pour le son que le projectionniste pour l'image regarde que l'image soit bien réglée. Ce n'est pas subjectif, c'est bien réel. Je pense bien sûr que c'est mieux d'aller au concert, quand on peut!

Zéphire a écrit:

Bonjour Michel, cela fait très longtemps que me passionne pour le son et pour moi c'est très réel, c'est exact comme je l'ai dit que le placement des micros et le mixage des techniciens sont très importants mais la salle est bien là, et hier c'était  réel pour moi. Les masses des différents pupîtres étaient très denses et indépendantes. Souvent c'est confus. Après lors d'une retransmission, c'est aussi important pour le son que le projectionniste pour l'image regarde que l'image soit bien réglée. Ce n'est pas subjectif, c'est bien réel. Je pense bien sûr que c'est mieux d'aller au concert, quand on peut!

bonsoir j'ai une question zephire
qu'appelle-t-on regler une salle, regler l'acoustique d'une salle, si la grande salle de la philharmonie n'est pas encore parfaite ??
j'ai meme lu sur le net :"il ya encore des mois de travaux pour optimiser la salle !" ????
merci pour la réponse !

En l'occurrence, il y a des panneaux réflecteurs au plafond qu'on peut déplacer, des petits rectangles de bois qui dispersent le son le long des parois, qu'on peut aussi réorganiser.

(Et il paraît même qu'on peut changer la distance entre les murs et les balcons, mais ne me demande pas comment !)

Bonjour hommepiano, si tu ne l'as pas encore regardé, je te conseille vivement le documentaire passé dimanche dernier avant le concert sur Arte. Les acousticiens ont fait une maquette de la salle au 1/10 et ont mis des petites statuettes amortissantes pour figurer les spectateurs. Ensuite comme dit David, il y a des panneaux suspendus qui sont à placements variables (celui du milieu qui descend sur l'orchestre est le plus "compréhensible": plus on descend, plus le son est bouché et envoyé sur les côtés. A ce qu'il paraît les balcons sont aussi mobiles. Sur les panneaux fixes on a des figures géométriques en relief qui sont censées guider le son sans l'agresser. Mais c'est sûr qu'il y a des réglages nécessaires notamment parce qu'une salle pleine de spectateurs amortie et change drôlement le son (plus que des figurines). Je ne suis pas musiciens mais j'ai fait du théatre et la première chose que je faisais dans une salle c'était essayer ma voix pour la régler en puissance et en intensité avec l'intention que le son passe partout; quand la salle était pleine il fallait que j'ajuste.
Ce que je disait plus haut sur l'acoustique de la salle perçue chez moi est à moduler pour le piano; là on entendait bien que les micros étaient trop près pour sentir la salle; par contre sur les masses et les instruments en solos de l'orchestre je l'ai complètement senti. Le son part d'un endroit et revient  dans les micros. Sur les forte du troisième mouvement du concerto de Ravel, la cohésion  des registres étaient parfaites pour moi, sur des grands orchestres je l'avais rarement senti comme cela en enregistrement.

David, je trouve l'acoustique de la salle passionnante et si je viens à nouveau à Paris, je ne manquerait pas d'aller à un concert dans cette salle.
Daniel.

Zéphire a écrit:

Ce que je disait plus haut sur l'acoustique de la salle perçue chez moi est à moduler pour le piano; là on entendait bien que les micros étaient trop près pour sentir la salle;

C'est notamment bien cet aspect-là qui m'avait fait douter de la possibilité de te rendre compte de l'acoustique de la salle sur l’enregistrement, car le son du piano, et lui en particulier plus que les autres instruments, a été jugé de manière très diverse par les différents comptes rendus que j'ai lus, en fonction de la place de l'auditeur, et parfois de manière très négative.

Bonjour,

Un bref retour sur le concert du 11 mars (triple concerto de Beethoven, Bruckner 9)
Je vous conseille d'éviter l'arrière scène (en tout cas vers le rang G): piano gris et inaudible, son un peu confus avec pas mal de saturation dans les forte et les graves (Bruckner surtout).
Pas encore essayé d'autres places, mais grosse déception pour l'arrière scène !

Il ne faut pas mettre des commentaires sur un concert dans un sujet sur un autre concert... les gens intéressés risquent de ne pas trouver ton message, ceux intéressés par les commentaires sur le concert d'ouverture ne vont pas comprendre pourquoi il y a un commentaire sur un autre concert...

Bien compris
Le commentaire était plus sur la salle que sur le concert toutefois...

Sur le piano, je ne suis pas surpris, pour ce qui est de la saturation beaucoup plus, c'est la première fois que j'entends parler de saturation dans cette salle.