Playlist (95)

Le clavier bien tempéré interprétation de Kenneth Weiss

Mendelssohn, Symphonie n°4 "Italienne", Dohnányi


Peut-être la moins intéressante des cinq pour moi, même si ça reste de la très belle ouvrage.

Barber, Knoxville: Summer of 1915, Tilson Thomas/Hendricks

Mitterer: couloured noise
Wolfgang Mitterer, Peter Rundel / Klangforum Wien
Kairos, 2005

F. Couperin: Les Ombres errantes. Suites pour clavecin du Quatrième Livre
Mitzi Meyerson
Glossa, 2004

J'ai beaucoup aimé les deux. Autant citer les propos de Lucien et de David qui m'ont incité à écouter ces disques: on ne saurait dire mieux.

lucien à propos de Mitterer a écrit:

genre gros bordel post-moderne bruyant sur fond post-spectral, avec aplats d’orgue, string piano, saturation des vents, cordes amplifiées, batterie et électronique mi-noise mi-IDM.

DavidLeMarrec à propos du Couperin de Mitzi Meyerson a écrit:

Clavecin clair mais riche, très virtuose (agréments très serrés et précis), discours clair, belles inégalités… Captation très agréable, nette mais ample.

Beaucoup plus « moderne » que le classicisme de Spieth, ça devrait assez bien compléter.

Haydn: Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze / Terpsycordes SQ

Vraiment pas mon genre. Autant le symphonies ou les quatuors passent, mais là...

il me semble que c’est une des rares œuvres qui ne me pas chez Haydn.

Jof a écrit:

Haydn: Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze / Terpsycordes SQ

Vraiment pas mon genre. Autant le symphonies ou les quatuors passent, mais là...

Tu pourras toujours la réécouter dans la version pour quatuor à cordes, alors

Thierry Escaich (1965)
Magic Circus
Musique de chambre avec vents

lucien a écrit:

il me semble que c’est une des rares œuvres qui ne me pas chez Haydn.

Comme quoi.

Alifie a écrit:

Tu pourras toujours la réécouter dans la version pour quatuor à cordes, alors

C'était la version pour quatuor.
La version pour orchestre m'a fait le même effet.

Ah, zut !

Alifie a écrit:

Oh, quelle belle idée, quelle belle version!

Un peu oubliée, Marcelle, mais on la réédite depuis quelques années, merci EMI!

Et ses Rameau!!!!

Wolfgang Rihm (1952–),

  Sieben Passions-Texte für sechs Stimmen (2001–6)
  Astralis für kleinen Chor, Violoncello und zwei Pauken (2001) *
  Fragmenta passionis, fünf Motetten für gemischten Chor a cappella (1968)

        RIAS Kammerchor
        * musikFabrik
        Hans-Christoph Rademann

Bruckner: symphonie no. 6 en la majeur. Daniel Barenboim et le Berliner Philharmoniker. Sa version de Chicago était bonne, sans être solaire. Celle-ci est de la même eau. C'est très bien mené (*) et les pupitres de vents font de très belles interventions.

(*) Je n'imagine pas dire cela d'une symphonie de Mahler, Sibelius ou Chostakovich. Mais dans le cas de Bruckner, Elgar ou même Brahms c'est une très importante qualité, sinon la plus importante.

Jof a écrit:

Haydn: Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze / Terpsycordes SQ

Vraiment pas mon genre. Autant le symphonies ou les quatuors passent, mais là...

C'est sa plus belle œuvre

Symphonie n°6 en si mineur "Pathétique" / Tchaïkovski
Karajan et le Philharmonique de Vienne

J'aime beaucoup cette interprétation, même si je la trouve trop sérieuse (dans le deuxième mouvement surtout; moins le troisième mouvement qui est magnifique).

Mozart - Concertos pour piano n° 20 & 23 - Camerata Salzburg, Géza Anda

Jacques Duphly (1715-1789) :

La Forqueray
Chaconne en fa
Médée
Allemande en do mineur
La Boucon
Rondeau en do
La Millettina
La Pothoüin
La Victoire
Rondeau en ré mineur
La Damanzy
La Cazamajor
La Felix
La de Vatre

= Christophe Rousset, clavecin Kroll

(Aparté, octobre 2011)

Cololi a écrit:

C'est sa plus belle œuvre

Ah carrément.
Moi je trouve qu'y s'y passe rien, et c'est d'une politesse presque énervante pour un tel sujet.
__________

Tichtchenko: Concerto pour piano / des gens, dir. Blazhkov

Pas séduit là non plus.

Jof a écrit:

Tichtchenko: Concerto pour piano / des gens, dir. Blazhkov

Pas séduit là non plus.

je n’aime pas trop non plus cette œuvre.
(les gens, c’est Titi lui-même. )

lucien a écrit:

je n’aime pas trop non plus cette œuvre.
(les gens, c’est Titi lui-même. )

Je n'arrive pas à voir où ça va.
Ah, c'est pour ça que le son est pourri.

Jof a écrit:

Je n'arrive pas à voir où ça va.

tu veux la partition ?

moi, c’est surtout le côté néoclassicisant quasi prokofien qui m’énerve un peu, et j’aime pas trop l’orchestre ; ’faudrait que je réécoute, cela dit, je pense que Vino aime beaucoup cette œuvre.

lucien a écrit:

tu veux la partition ?

Je l'ai pas trouvée. Pour cette oeuvre en tout cas je ne pense pas en avoir besoin tout de suite, puisque ça m'a pas plu.
Mais pour les autres oeuvres, si tu as un lien que je n'ai pas ou ne peux pas trouver, je suis preneur.

lucien a écrit:

moi, c’est surtout le côté néoclassicisant quasi prokofien qui m’énerve un peu, et j’aime pas trop l’orchestre ; ’faudrait que je réécoute, cela dit, je pense que Vino aime beaucoup cette œuvre.

Surtout que c'est moins bien que Prokofiev : j'ai l'impression qu'y s'essaie à un genre d'ironie alla Chosta/Proko, mais ça fonctionne pas.

Jof a écrit:

Mais pour les autres oeuvres, si tu as un lien que je n'ai pas ou ne peux pas trouver, je suis preneur.

elles sont malheureusement difficilement trouvables... mais il se trouve que celle-ci, je l’ai, grâce à Vino.

Jof a écrit:

Surtout que c'est moins bien que Prokofiev

je n’irais pas jusque-là.

Grands motets de Du Mont par P. Pierlot avec Namur et Ricercar

Cololi a écrit:

Jof a écrit:

Haydn: Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze / Terpsycordes SQ

Vraiment pas mon genre. Autant le symphonies ou les quatuors passent, mais là...

C'est sa plus belle œuvre

C'est très beau, mais on ne touche pas au statut de chef-d'oeuvre ultime de La Création.




Je dis ça, mais je dois pas connaître 2% de la production de Haydn.

Armand-Louis Couperin (1727-1789) :

La Victoire
Allemande
La de Croissy
Les Cacqueteuses
La Grégoire
L'intrépide
Premier et deuxième Menuet
L'Arlequine ou la Adam
La Blanchet
La de Boisgelou
La Foucquet
La Sémillante ou la Joly
La Turpin
Première et seconde Gavotte
La du Breüil
La Chéron
L'Enjouée
Rondeau
Les Quatre Nations

= Jean-Patrice Brosse, clavecin Kroll

(Pierre Vérany, avril 2000)

Barber, Concerto pour violon, Slatkin/Oliveira


C'est très sucré mais fichtrement beau.

Bart a écrit:

Cololi a écrit:

Jof a écrit:

Haydn: Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze / Terpsycordes SQ

Vraiment pas mon genre. Autant le symphonies ou les quatuors passent, mais là...

C'est sa plus belle œuvre

C'est très beau, mais on ne touche pas au statut de chef-d'oeuvre ultime de La Création.

Je dis ça, mais je dois pas connaître 2% de la production de Haydn.  

La Création ? Bon pour le moment c'est ce que j'aime le moins chez Haydn (mais il faut dire que je n'ai encore trouvé d'œuvre pas bonne chez lui ... bref tout est bon).

Cololi a écrit:

mais il faut dire que je n'ai encore trouvé d'œuvre pas bonne chez lui ... bref tout est bon

Pareil, je n'ai jamais rien entendu qui ne me plaise pas... mais en contrepartie, je ne suis que rarement très enthousiasmé (sauf pour la Création, précisément. Aussi, pour le reste de ton message, prépare-toi à endurer quelques siècles supplémentaires de purgatoire, frère Cololi ! )

Pour ma part, La Création et les Sept Paroles (que je connais surtout dans la version pour orchestre: Scherchen, Ros-Marbà, Savall I et II) sont vraiment les deux œuvres de Haydn que je préfère. (Curieux de trouver ça trop poli pour le sujet: trop austère ou trop monochrome, je comprendrais, mais là...)

Idée pour les jours qui viennent: creuser les versions pour quatuor et pour pianoforte des Sept Paroles. (Si vous avez des recommandations...)

Bart a écrit:

Mendelssohn, Symphonie n°4 "Italienne",
[...]
Peut-être la moins intéressante des cinq pour moi, même si ça reste de la très belle ouvrage.

Benedictus a écrit:

Pour ma part, La Création et les Sept Paroles (que je connais surtout dans la version pour orchestre: Scherchen, Ros-Marbà, Savall I et II) sont vraiment les deux œuvres de Haydn que je préfère.
Idée pour les jours qui viennent: creuser les versions pour quatuor et pour pianoforte des Sept Paroles. (Si vous avez des recommandations...)

En version quatuor je ne connais que les Casals chez Harmonia Mundi, j'aime bien (c'est sur deezer). Je n'ai jamais écouté la version pianoforte par contre.

Bart a écrit:

En version quatuor je ne connais que les Casals chez Harmonia Mundi, j'aime bien (c'est sur deezer). Je n'ai jamais écouté la version pianoforte par contre.

Je vais essayer: en général, j'aime beaucoup ce que font les Casals. (En quatuor, je n'ai que les Mosaïques, qui crincrinent sévère - mais j'aime bien.) Sinon, au pianoforte, il y a Immerseel et Lubimov: je serais assez curieux d'entendre ça.

Attention, les Casals dans Haydn, c'est très virtuose, mais pas très spirituel… Leur opus 33 est immaculé, mais ni galant ni amusant, c'est un peu frustrant par rapport à ce qui fait la spécificité de ces œuvres.

Essaie les Terpsycordes, justement (sur crincrins d'époque, en principe, mais ça ne s'entend pas, à part du côté de couleurs un peu plus chaleureuses).

Copland, Appalachian Spring, Slatkin


Je n'avais pas écouté ça depuis plusieurs années. Ouch... Il y a de jolies choses, mais c'est quand même très mielleux.

Brahms: Rhapsodie pour alto et orchestre/Otter, Levine

Aujourd'hui, j'ai fait vœu de parfait bon goût. Et ça va être dur à contester, messieurs les amateurs de fanfares.

=> Haydn — Quatuor Op.55 n°1 — Kodály SQ
=> Haydn — Quatuor Op.55 n°2 — Kodály SQ
=> Haydn — Quatuor Op.55 n°3 — Kodály SQ
Étrangement, j'aime davantage ceux qui précèdent et ceux qui suivent. Super interprétation, en intégrale, on ne fait vraiment pas mieux.

=> Lalo — Quatuor — Sacconi SQ
Ils l'avaient préparé pour le concours d'Évian-Bordeaux, et n'avaient pas pu le jouer en finale (pas retenus cette année-là). Comme peu de monde l'a enregistré, c'est une bonne initiative.

=> Ravel — Quatuor — Sacconi SQ
Version ronde et un peu molle, mais dans le genre Ravel-décoratif, c'est très beau.

=> Saint-Saëns — Quatuor n°1 — Viotti SQ
=> Saint-Saëns — Quatuor n°2 — Viotti SQ

=> Saint-Saëns — Quatuor avec piano n°1 — Pasquier
=> Saint-Saëns — Quatuor avec piano n°2 — Avos PiaQ
=> Saint-Saëns — Quatuor avec piano n°1 — Avos PiaQ

=> Fauré — Quatuor avec piano n°1 — Rogé, Ysaÿe SQ
=> Fauré — Quatuor avec piano n°1 — Quartetto Fauré di Roma
=> Fauré — Quatuor avec piano n°2 — Quartetto Fauré di Roma
Version lumineuse, très loin de la pâte des Ysaÿe ou des Capuçon, avec un piano presque aigrelet. J'aime beaucoup, c'est plus fondu chez les cordes mais on entend vraiment clairement le discours.
=> Fauré — Quintette avec piano n°1 — Le Sage, Ébène SQ
Limpide !


Si j'ai le temps, je terminerai avec un petit Quintette avec clarinette de Reger.

DavidLeMarrec a écrit:

Aujourd'hui, j'ai fait vœu de parfait bon goût. Et ça va être dur à contester, messieurs les amateurs de fanfares.

En effet, playlist tout à fait honnête que je pourrais écouter aussi. En même temps, on ne peut pas dire que tu aies pris trop de risques.

Bart a écrit:

tout à fait honnête

Les Saint-Saëns et les Fauré, quand même !

Citation :

En même temps, on ne peut pas dire que tu aies pris trop de risques.

Que ceux qui écoutent régulièrement les Quatuors (avec ou sans piano) de Saint-Saëns, le Quatuor de Lalo ou le Quintette de Reger lèvent le doigt !


Mais oui, rien que des grandes œuvres, je suis d'accord.

Bart a écrit:

Mendelssohn, Symphonie n°4 "Italienne", Dohnányi

Peut-être la moins intéressante des cinq pour moi, même si ça reste de la très belle ouvrage.

Bizarre. Je partage la surprise d'Armand...
A moins que ta perception ne soit influencée par les deux versions que tu connais : Abbado DG et Dohnanyi à Vienne, c'est pas ce qu'on a fait de plus fringuant...

Oh si, elle est formidable cette version Dohnányi, il n'y en a pas beaucoup qui soutiennent la grâce nécessaire des mouvements centraux, ni cette netteté dans la vitalité (merci Vienne !) dans le dernier.

Moi aussi ça me surprend, mais il fait ce qu'il veut, hein.

Non mais c'est très beau et remarquablement bien écrit (comme toute la musique orchestrale de Mendelssohn), seulement j'y perçois une légèreté qui me semble un peu forcée, ou en tout cas qui ne me touche pas, surtout dans les mouvements II et III. Si je devais détailler ma note ça donnerait ça :

I.
II.
III.
IV.

Ferneyhough, Opus contra naturam for speaking pianist (2000).  Nicolas Hodges
Ferneyhough, String Quartet No. 6 (2010).  Arditti SQ (version création)

Bart a écrit:

Non mais c'est très beau et remarquablement bien écrit (comme toute la musique orchestrale de Mendelssohn), seulement j'y perçois une légèreté qui me semble un peu forcée, ou en tout cas qui ne me touche pas, surtout dans les mouvements II et III. Si je devais détailler ma note ça donnerait ça :

I.
II.
III.
IV.

OK, le III est un peu mièvre et inintéressant.
Mais la procession du II, à la fois sombre et gracieux, solennel et mobile : ça ne te touche pas davantage ?

Pas vraiment... il faut dire que c'est surtout le thème principal de ce mouvement qui me laisse un peu de marbre. (c'est censé rappeler le bel canto ?).

Mélomaniac a écrit:

OK, le III est un peu mièvre et inintéressant.

Au contraire : je crois que c'est le mouvement qui m'émeut le plus de tout Mendelssohn, ce qui n'est pas peu dire.

Bart a écrit:

Pas vraiment... il faut dire que c'est surtout le thème principal de ce mouvement qui me laisse un peu de marbre. (c'est censé rappeler le bel canto ?).

Non, c'est plutôt un thème censé évoquer l'ascétisme des chants sacrés traditionnels. On peut trouver ça un peu répétitif, mais l'équilibre des instruments est vraiment chouette, surtout pour la date ; je suppose que ça fait une plus grande différence en vrai.

(Quand même dommage de discuter autant des œuvres ici…)

lucien a écrit:

Ferneyhough, Opus contra naturam for speaking pianist (2000).  Nicolas Hodges

Il faut toujours que j'écoute cette oeuvre.