Théâtre des Champs Élysées 2015-2016

Ca ne s'arrange pas leurs affaires. Heureusement pour moi je ne prendrai qu'une place à l'unité, peut-être deux si je me décide pour Cencic

Ben c'est le TCE quoi... c'est un autre monde.

DavidLeMarrec a écrit:

Essayé de m'abonner, aujourd'hui, gros gag (épanchements sur Carnets sur sol).

Réductions ridicules (il faut 16 spectacles différents pour avoir 15% !), pas de choix de place (même pas de choix de bloc), pas de billets électroniques, pas de vente d'abonnements au guichet (et par courrier, si vous ne donnez pas votre numéro de carte, on vous traitera quand on pourra)… Sérieusement ?  

Ce qui marche pas mal c'est soit abonnement papier et tu indiques 2nd balcon par exemple (traité aussi
vite que les demandes internet d'apres mon expérience ces dernieres années), soit abonnement internet
puis tu demandes un changement de places par mél (ils l'ont font dans la journée pour moi cette année,
et c'etait le jour d'ouverture...). Bon, c'est artisanal mais pas si mauvais.

DavidLeMarrec a écrit:

Essayé de m'abonner, aujourd'hui, gros gag (épanchements sur Carnets sur sol).

Réductions ridicules (il faut 16 spectacles différents pour avoir 15% !), pas de choix de place (même pas de choix de bloc), pas de billets électroniques, pas de vente d'abonnements au guichet (et par courrier, si vous ne donnez pas votre numéro de carte, on vous traitera quand on pourra)… Sérieusement ?  

Attends, on risque de bien s'amuser aussi lundi prochain pour la vente sur Internet si c'est du niveau de l'année dernière! (ils te proposaient les pires places possibles dans un premier temps, il fallait prendre 40 fois une place pour arriver à avoir une place un peu meilleure... c'était ignoble!)

Je sens que ça va être grand lundi!!

Pour ma part, au TCE, c'est les places à 5 euros avec replacement juste avant le début.
En plus, au 2e balcon, les voisins sont à peu près supportables

Polyeucte a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Essayé de m'abonner, aujourd'hui, gros gag (épanchements sur Carnets sur sol).

Réductions ridicules (il faut 16 spectacles différents pour avoir 15% !), pas de choix de place (même pas de choix de bloc), pas de billets électroniques, pas de vente d'abonnements au guichet (et par courrier, si vous ne donnez pas votre numéro de carte, on vous traitera quand on pourra)… Sérieusement ?  

Attends, on risque de bien s'amuser aussi lundi prochain pour la vente sur Internet si c'est du niveau de l'année dernière! (ils te proposaient les pires places possibles dans un premier temps, il fallait prendre 40 fois une place pour arriver à avoir une place un peu meilleure... c'était ignoble!)

Je sens que ça va être grand lundi!!

Super... Déjà que je ne sais pas quelle place choisir pour Tristan pour avoir quelque chose de correct à 35 euros... si en plus ils me donnent la pire...

Xavier a écrit:

Super... Déjà que je ne sais pas quelle place choisir pour Tristan pour avoir quelque chose de correct à 35 euros... si en plus ils me donnent la pire...

C'était ça l'année dernière (ou l'année d'avant en y réfléchissant, je ne sais plus trop) et du coup je m'étais rabattu sur le site de la FNAC où ça passait très bien, et où tu pouvais en plus choisir tes places!

Pour 35€, moi j'essaye le premier rang de deuxième balcon... faut se pencher pour voir, viser un peu entre les projecteurs, mais c'est pas trop mal globalement... Par contre, faut éviter le deuxième rang, et privilégier le troisième si pas possible au premier!
J'adore cette salle

Merci du conseil, j'essaierai le site de la FNAC alors pour voir...
Je crois que ce sont les places que je prends le plus souvent en effet... bon apparemment il n'y a pas mieux.

Xavier a écrit:

Merci du conseil, j'essaierai le site de la FNAC alors pour voir...
Je crois que ce sont les places que je prends le plus souvent en effet... bon apparemment il n'y a pas mieux.

Ben disons que le premier balcon, c'est encore pire parce que tu es écrasé sous le 2è, et tu ne vois rien avec les gens devant...

OK... bon de toute façon je ne vais pas mettre 70 euros.

Je vois qu'au parterre il y a quelques places en 4è catégorie... mais j'imagine que c'est piège avec des colonnes en plein devant?

Et les places du 2è balcon qui sont au dernier rang mais plus centrées?

Xavier a écrit:

Je vois qu'au parterre il y a quelques places en 4è catégorie... mais j'imagine que c'est piège avec des colonnes en plein devant?

C'est des baignoires. Les premières places qu'il m'avait proposé une fois!
Je pense que tu dois avoir une très belle vue sur les pieds des chanteurs et sur les cheveux des spectateurs...

Citation :

Et les places du 2è balcon qui sont au dernier rang mais plus centrées?

Jamais testé...
Par contre, je viens de voir que mes places préférées au deuxième balcon ont changé de catégorie pour les opéras mis en scène Et 70€ pour ces places, c'est du vol quand même!

Bon arrête tu me déprimes.

Bon, pour Tristan j'ai donc chopé une place de dernier rang de 2è balcon, celles qui sont de 3/4 face.
Je ne crois pas avoir déjà essayé ça, sur le plan, on se dit que ça doit être correct, mais bon...

Xavier a écrit:

Bon, pour Tristan j'ai donc chopé une place de dernier rang de 2è balcon, celles qui sont de 3/4 face.
Je ne crois pas avoir déjà essayé ça, sur le plan, on se dit que ça doit être correct, mais bon...

Pareil! En fait, j'ai presque que des places à cet endroit... on doit pas être trop mal je pense.
Et je tente la première!

Sinon, le Werther semble hyper demandé. il ne reste que des places très très sur le côté

En tout cas, tout s'est bien passé!

A noter aussi que Bejun Mehta a annulé sa tournée... et est remplacé par Fagioli... bon, c'est pas du même niveau question interprétations, mais on peut espérer un beau feu d'artifice...

Espérons que pour Mehta, c'est juste un soucis d'organisation...

Polyeucte a écrit:

Xavier a écrit:

Bon, pour Tristan j'ai donc chopé une place de dernier rang de 2è balcon, celles qui sont de 3/4 face.
Je ne crois pas avoir déjà essayé ça, sur le plan, on se dit que ça doit être correct, mais bon...

Pareil! En fait, j'ai presque que des places à cet endroit... on doit pas être trop mal je pense.
Et je tente la première!

Moi je vais à la 2è, le dimanche.

On n'a pas le choix des places, mais je pense effectivement ne pas être trop mal tombé cette fois!

Apparemment il y a des problèmes de remplissage pour la V C de 'L'Enlèvement" dirigée par Rohrer vendredi 24 septembre : j'ai reçu une offre promotionnelle.

 Si je me souviens, cette production aixoise avait été très critiquée, mais sur l'aspect mise en scène, pas sur le plan musical et vocal ??

 Montfort

Olga Peretyatko
 Academia Bizantina
 Ottavio Dantone

 Le Voyage à Reims : air de la Comtesse : Partir, oh ciel !
 Ouverture du Monsignor Bruschino
 Le Voyage à Reims : air de Corinne : All'ombra amena
 Le Barbier de Séville : Orage
 Le Turc en Italie : air de Fiorilla : I vostri cenci vi mando
 Sémiramide : Bel raggio lusinghier
 Ouverture de Tancrède
 Tancrède : air d'Amenaide : Di mia vita infelice
 Ouverture avec contrebasse obligée
 Matilde di Shabran : Ami alfine, tacea la tromba altera

 Bis : una voce poco fa - deux fois

J'ai pris des places pour ce concert mu par mon intéret pour Rossini, sans connaitre la chanteuse : j'ai passé une soirée très intéressante.
La femme est très séduisante, et elle en joue - mais ses mérites artistiques sont notablement supérieurs à son charme féminin.
La voix est saine, souple, avec un ambitus large, où elle fait toujours preuve d'une grande aisance  - elle est colorée, et elle fait preuve de beaucoup de musicalité, et elle réalise des coloratures techniquement impeccables, sans jamais tomber dans la facilité.
On peut toutefois penser qu'elle doit encore mûrir certains rôles, comme celui de Sémiramide, plaisant à entendre, mais guère habité.
Autre caractéristique : la résilience vocale : le concert n'était pas très long,avec des airs exigeants, mais elle est arrivée à la fin aussi fraîche qu'au début.
C'est une chanteuse qui n'a pas froid aux yeux : elle n'élude pas la difficulté en démarrant avec l'air de la Comtesse - le programme est conçu avec intelligence, lui permettant de mettre en valeur différentes facettes de son talent, dans des airs qu'on entend pas forcément très souvent en concert, mais extraits d'oeuvres qu'elle a déjà interprété sur scène.
Donc une chanteuse jeune - 35 ans - qui me semble promise à une belle carrière - sa voix devrait lui autoriser des rôles de mezzo - elle interprète beaucoup Rossini, mais son répertoire est déjà plus vaste : elle chante aussi Violetta, et Gilda qu'elle interprétera en mai à Bastille.
Orchestre inégal - l'accompagnement de l'air de Corinne au Pianoforte - au lieu de la harpe - aura été malencontreux.

L'avis de Forum Opéra :

http://www.forumopera.com/olga-peretyatko-et-ottavio-dantone-une-soiree-avec-rossini-baden-baden-soprano-de-combat

  Montfort

Montfort a écrit:

Donc une chanteuse jeune - 35 ans - qui me semble promise à une belle carrière - sa voix devrait lui autoriser des rôles de mezzo - elle interprète beaucoup Rossini, mais son répertoire est déjà plus vaste : elle chante aussi Violetta, et Gilda qu'elle interprétera en mai à Bastille.
Orchestre inégal - l'accompagnement de l'air de Corinne au Pianoforte - au lieu de la harpe - aura été malencontreux.

Egalement Stravinsky (le plus beau Rossignol jamais entendu), Rimsky et Chostakovitch... mais elle semble s'enfermer de plus en plus dans le répertoire italien.

Xavier a écrit:

Montfort a écrit:

Donc une chanteuse jeune - 35 ans - qui me semble promise à une belle carrière - sa voix devrait lui autoriser des rôles de mezzo - elle interprète beaucoup Rossini, mais son répertoire est déjà plus vaste : elle chante aussi Violetta, et Gilda qu'elle interprétera en mai à Bastille.
Orchestre inégal - l'accompagnement de l'air de Corinne au Pianoforte - au lieu de la harpe - aura été malencontreux.

Egalement Stravinsky (le plus beau Rossignol jamais entendu), Rimsky et Chostakovitch... mais elle semble s'enfermer de plus en plus dans le répertoire italien.

Surtout !
Et une Alcina à la plastique sonore impeccable, aussi, nourrie d'un théâtre très juste (ni trop, ni trop peu ; "mesure pour mesure", si j'ose dire).

Xavier a écrit:

Egalement Stravinsky (le plus beau Rossignol jamais entendu), Rimsky et Chostakovitch... mais elle semble s'enfermer de plus en plus dans le répertoire italien.

Quand on regarde son programme opératique depuis 2010, elle est assez constante en fait... de rares incursions en dehors du bel-canto italien (Rossignol, Enlèvement au Sérail, Alcina, La Fiancée du Tsar) uniquement avec tout plein de choses bien connues autour.
Dommage quand même que le répertoire russe ne la tente pas plus... elle a de belles choses à proposer! Ne serait-ce qu'une Ludmila (bon, c'est du bel-canto russe, mais quand même!)...

Je garde un souvenir ému de ma première rencontre avec elle au Châtelet pour Opéralia... elle avait donné un air d'Olympia assez impressionnant! (et j'avais rencontré Freni )

J'avais détesté Peretyatko quand je l'avais vu dans l'émission de Dutrissotin; à sa décharge, l'air qu'on lui avait imposé ne lui allait pas du tout. Quand je l'ai revue six mois plus tard dans Puritani au TCE j'ai été séduite par ce que j'ai entendu. Je trouve que le Bel Canto romantique lui va fort bien, mais il est vrai que j'aimerais bien voir ce qu'elle donnerait à entendre dans le répertoire russe. Voila un récital que je vais regretter

Quand on regarde sur son site, on voit que son répertoire est déjà plus large que Rossini ou le bal canto romantique :

http://www.olgaperetyatko.com/about

Giunia dans Lucio Silla, Giulietta des Capuleti, Lucia, Elvira des Puritains, Zerbinette...
Je la perçois comme ambitieuse, et ses moyens vocaux me semblent importants : elle va certainement élargir son répertoire....

Montfort

Montfort a écrit:

Quand on regarde sur son site, on voit que son répertoire est déjà plus large que Rossini ou le bal canto romantique :

http://www.olgaperetyatko.com/about

Giunia dans Lucio Silla, Giulietta des Capuleti, Lucia, Elvira des Puritains, Zerbinette...
Je la perçois comme ambitieuse, et ses moyens vocaux me semblent importants : elle va certainement élargir son répertoire....

Montfort

Je l'ai pas mal entendue en début de carrière et, au contraire, je pense qu'elle va des uns vers l'autre ; c'est à dire d'un répertoire où Haendel & Mozart, par exemple, côtoyait Stravinsky vers quelque chose de plus réduit (je ne dis pas : réducteur, attention), et volontairement centré sur le bel canto romantique (à entendre au sens large du terme, c'est à dire embrassant Rossini jusqu'à Donizetti et au Verdi de la décennie 1850). Question "d'organisation" vocale (ne pas pécher par excès de diversification, je veux dire) ? J'aimerais croire à un élargissement du répertoire allant de pair avec celui des moyens (la confiner dans la colorature aiguë me semble une relative erreur tant elle peut afficher un medium charnu, pulpeux dans des tessitures plus centrales). Mais enfin, elle paraît bien établie à Pesaro, sa dernière Marfa date d'il y a bientôt 2 ans et idem pour Zerbinetta ; j'ai peur qu'il n'y ait plus forcément grand chose à espérer de ce côté (et très sincèrement, je le regrette).
Tiens d'ailleurs, on en parlait : en voilà une belle Esclarmonde possible (et une Thaïs, etc.).
Sinon, on peut continuer ici : https://classik.forumactif.com/t5632-olga-peretyatko?highlight=peretyatko .

Autre critique, pas mal vue, de ce concert :

http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=5857&DossierRef=5350


  Montfort

Montfort a écrit:

Autre critique, pas mal vue, de ce concert :

http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=5857&DossierRef=5350


  Montfort

Eh ! Lui reste à foncer dans le Coq d'Or !
(Blague à part, quelle Reine de Chemaka on serait en droit d'espérer...)

Peretyatko est un peu victime du syndrome Damrau : c'était une voix très finement focalisée, avec des pointes très précises sur un timbre plutôt irradiant. Mais comme elle chante surtout du belcanto romantique plus large que son format, et avec l'orientation esthétique à la mode, elle a considérablement lissé son timbre, devenu plus opaque, moins franc. C'est surtout une très bonne belcantiste parmi plein d'autres, désormais.

Quand elle chante Debussy ou le répertoire russe (effectivement, le Rossignol !), c'est autre chose ! Mais je crains que, comme Damrau (ou Yoncheva, pour d'autres raisons), l'évolution soit désormais lancée.

C'est désormais Michelle Breedt qui est annoncée en Brangäne pour le Tristan du mois de mai, et non plus Michelle De Young; pour moi c'est une très bonne nouvelle.

Xavier a écrit:

C'est désormais Michelle Breedt qui est annoncée en Brangäne pour le Tristan du mois de mai, et non plus Michelle De Young; pour moi c'est une très bonne nouvelle.

J'ai vu ça l'autre jour... je ne me souvenais même pas que ça devait être De Young!
Mais oui, c'est une bonne nouvelle

Citation :

Cher public,
Madame, Monsieur,

Céleste Productions vient de nous confirmer que Daniil Trifonov souhaite vous interpréter la Sonate en sol majeur D.894 de Schubert à la place des Etudes op. 10 de Chopin initialement prévues, pour les raisons suivantes :

J’ai étudié ce programme sous différents points de vue et je suis arrivé à la conclusion que la Sonate de Schubert et les Variations de Brahms en cimenteront l’arc émotionnel, le fondant sur l’idée de la juxtaposition de la lumière au milieu des ténèbres à travers une grande variété de formes structurelles, que ce soit au niveau de chaque pièce ou au niveau du programme dans sa totalité. Daniil Trifonov

Le programme de son récital du 7 février prochain sera celui-ci.

Bach/Brahms Chaconne pour la main gauche de la Partita en ré mineur
Schubert Sonate en sol majeur, D 894
Brahms Variations sur un thème de Paganini, op. 35 (Livre I)

-- Entracte --

Rachmaninov Sonate pour piano n° 1 en ré mineur, op. 28

Je signale ceci :

Une heure avec...
« La comtesse Greffulhe, ou l’élégance au service de la musique »

En partenariat avec le Palais Galliera qui accueille actuellement l'exposition « La Mode retouvée, les robes-trésors de la Comtesse Greffulhe » et en écho au programme interprété par l’Orchestre des Champs-Elysées, nous vous ferons revivre l’espace d’une journée le visage oublié de la Comtesse Greffulhe. Ses toilettes audacieuses furent l’instrument de la fascination qu'elle exerça sur ses contemporains et qu’elle utilisa pour servir sa véritable passion : la musique.

Laure Hillerin et Jérôme Bastianelli brosseront le portrait de celle qui servit de modèle à Proust pour le personnage de la Duchesse de Guermantes en jouant un rôle clé dans la vie musicale française au tournant du siècle. Vous pourrez assister ensuite à un extrait de la répétition du concert du soir : l’Orchestre des Champs-Elysées dans un programme Chausson-Debussy dirigé par Louis Langrée.



> SAMEDI 13 FEVRIER 2016   15H00
Théâtre des Champs-Elysées
Avec Mme Laure Hillerin, auteure de l’ouvrage La Comtesse Greffulhe à l’ombre des Guermantes et M. Jérôme Bastianelli, critique musical au magazine Diapason, auteur de la récente biographie de Georges Bizet parue chez Actes Sud.
Entrée libre et gratuite - Réservation conseillée en suivant ce lien

Les lecteurs de Proust savent que la Comtesse fut, avec Laure de Sade, une des inspiratrices du personnage d'Oriane de Guermantes.
C'est indéniable, mais elle mérite d'etre connue à d'autres titres : elle a joué un role significatif dans la vie musicale parisienne de la Belle époque, comme mécène, mais aussi comme organisatrice de concert.
Née dans une famille aussi prestigieuse que pauvre, les Caraman - Chimay, elle aura connue une vie à la fois prestigieuse et misérable sur le plan sentimental, son mari, le richissime comte Henri Greffuhle ne cessant de la tromper et de l'humilier...
Sa biographie écrite par Laure Hillerin est tout à fait recommandable.

 Montfort

anaëlle a écrit:

L'intégrale du piano solo de Ravel par Chamayou ce soir au TCE   

Xavier a écrit:

Tu peux nous en dire deux mots? 
https://classik.forumactif.com/f7-concerts

Juste deux mots très très rapidement (pas grand chose à dire si ce n'est que la soirée était très bien, et que Ravel c'est génial  ) :

concert-fleuve en 3 parties, mais bien équilibré, Chamayou (que je ne connaissais que de nom) a présenté un Ravel très virtuose, peut être un brin trop "propre", qui fit cependant merveille dans le Gaspard de la Nuit, avec un Scarbo passionné et enflammé. 

Très beaux Miroirs, tout en volupté et en poésie.

Petite déception pour le Tombeau de Couperin, qui clôturait le concert, j'ai trouvé l'interprétation un peu fade et lénifiante, ça manquait de vivacité. 
Cela dit, je le demande si la lassitude ne jouait pas un peu.

en bis, une transcription pour piano de la mélodie Kaddish, très sympa pour achever la soirée sur une note de fraicheur. 

Personnellement, j'ai trouvé ça passionnant, on se rends compte à quel point même les pages sans grande envergure ( le Prélude, la Sonatine, les À la manière de ... et autres ) sont ciselées avec une élégance et une finesse absolument fantastique, rien n'est à jeter. 

Quelqu'un a assisté au concert de Berezovsky vendredi dernier (le 22 janvier) au théâtre des Champs Elysées ?

C'était prodigieux, à mon sens. Au programme, une sonate de Bartok, 9 pièces lyriques et deux danses de Grieg, des extraits des Saisons de Tchaikovsky, et puis du Stravinsky avec la sonate en do majeur et l'adaptation pour piano de Pétrouchka, éblouissante.

Je serai curieux d'entendre vos avis si vous y étiez.

Trifonov hier soir -- très très virtuose russe, au risque de surprendre. Ca commencait avec une chaconne de Bach/Busoni pas aboutie, ça continuait avec une assez belle D894, puis les variations sur un thème de Paganini de Brahms tout-à-fait pyrotechnique. Après l'entr'acte, la première sonate de Rachma était vraiment très belle, justifiait la soirée. Quoique, j'avais oublié à quel point on peut être mal assis au TCE. Un ami que j'y ai rencontré me disait qu'il n'y allait pas s'il n'avait pas de places aux loges. J'avais aussi oublié l'acoustique très caractéristique du théâtre, et les souvenirs qu'elles rappellent. Trois bis se succèdent à la fin, grande tradition russe, public surexcité. Le dernier était je crois l'étude Paganini de Liszt et était proprement hallucinante. On a un peu l'impression d'un bébé Horowitz. La virtuosité le dispute à la musicalité. Non, vraiment: elles se disputent est on n'est pas toujours sûr de quel côté ça va pencher.

julot a écrit:

Trifonov hier soir -- très très virtuose russe, au risque de surprendre. Ca commencait avec une chaconne de Bach/Busoni pas aboutie, ça continuait avec une assez belle D894, puis les variations sur un thème de Paganini de Brahms tout-à-fait pyrotechnique. Après l'entr'acte, la première sonate de Rachma était vraiment très belle, justifiait la soirée. Quoique, j'avais oublié à quel point on peut être mal assis au TCE. Un ami que j'y ai rencontré me disait qu'il n'y allait pas s'il n'avait pas de places aux loges. J'avais aussi oublié l'acoustique très caractéristique du théâtre, et les souvenirs qu'elles rappellent. Trois bis se succèdent à la fin, grande tradition russe, public surexcité. Le dernier était je crois l'étude Paganini de Liszt et était proprement hallucinante. On a un peu l'impression d'un bébé Horowitz. La virtuosité le dispute à la musicalité. Non, vraiment: elles se disputent est on n'est pas toujours sûr de quel côté ça va pencher.

J'y étais aussi, et je n'ai pas été vraiment convaincu. Les brahms-Paganini, c'était très impressionnant, Schubert, pas mal, encore que le tout me laissait une impression d'inabouti. Connaissant assez mal ces oeuvres, j'ai préféré attendre la sonate de Rachmaninov pour me faire un avis. Le moins qu'on puisse dire c'est que ça m'a laissé assez froid. Je n'ai pas vraiment entendu de tension d'ensemble qui, d'habitude, permet à ce torrent furieux de notes de m'emporter. Si le chant (comme dans tout le concert) était toujours très bien souligné, les voix intermédiaires étaient souvent peu audibles. Je n'ai pas trop adhéré aux contrastes très marqués de toucher et de rythme, aux interruptions parfois brutales des phrasés et à d'autres procédés radicaux pour ne pas dire outrancier, et j'ai trouvé l'ensemble assez sec. Peut-être est-ce aussi parce que j'avais dans l'oreille la fabuleuse interprétation de Berezovsky à La Roque d'Anthéron en 2009, disponible sur toituyau. (qui me semble tout de même d'un tout autre calibre).

Pierre Salich a écrit:

julot a écrit:

Trifonov hier soir -- très très virtuose russe, au risque de surprendre. Ca commencait avec une chaconne de Bach/Busoni pas aboutie, ça continuait avec une assez belle D894, puis les variations sur un thème de Paganini de Brahms tout-à-fait pyrotechnique. Après l'entr'acte, la première sonate de Rachma était vraiment très belle, justifiait la soirée. Quoique, j'avais oublié à quel point on peut être mal assis au TCE. Un ami que j'y ai rencontré me disait qu'il n'y allait pas s'il n'avait pas de places aux loges. J'avais aussi oublié l'acoustique très caractéristique du théâtre, et les souvenirs qu'elles rappellent. Trois bis se succèdent à la fin, grande tradition russe, public surexcité. Le dernier était je crois l'étude Paganini de Liszt et était proprement hallucinante. On a un peu l'impression d'un bébé Horowitz. La virtuosité le dispute à la musicalité. Non, vraiment: elles se disputent est on n'est pas toujours sûr de quel côté ça va pencher.

J'y étais aussi, et je n'ai pas été vraiment convaincu. Les brahms-Paganini, c'était très impressionnant, Schubert, pas mal, encore que le tout me laissait une impression d'inabouti. Connaissant assez mal ces oeuvres, j'ai préféré attendre la sonate de Rachmaninov pour me faire un avis. Le moins qu'on puisse dire c'est que ça m'a laissé assez froid. Je n'ai pas vraiment entendu de tension d'ensemble qui, d'habitude, permet à ce torrent furieux de notes de m'emporter. Si le chant (comme dans tout le concert) était toujours très bien souligné, les voix intermédiaires étaient souvent peu audibles. Je n'ai pas trop adhéré aux contrastes très marqués de toucher et de rythme, aux interruptions parfois brutales des phrasés et à d'autres procédés radicaux pour ne pas dire outrancier, et j'ai trouvé l'ensemble assez sec. Peut-être est-ce aussi parce que j'avais dans l'oreille la fabuleuse interprétation de Berezovsky à La Roque d'Anthéron en 2009, disponible sur toituyau. (qui me semble tout de même d'un tout autre calibre).

A noter que je n'ai lu pour l'instant que des critiques dithyrambiques du concert sur internet, c'est peut-être moi qui entend mal (ce qui est sûr c'est que je n'ai pas entendu la même chose que ces journalistes)

Ce soir au TCE Rinaldo en version de concert - ça a l'air intéressant :

http://www.forumopera.com/rinaldo-bruxelles-bozar-lopera-en-concert-ca-marche

 J'y serai.

 Montfort

Nikolaï Lugansky joue ce lundi Schubert (deux impromptus), Beethoven (l'opus 109) et Rachmaninov (les moments musicaux). Beau programme. J'y serai. Quelqu'un y assistera ? L'avez-vous entendu récemment ?

10 février 2016

Rinaldo - Haendel
Version de concert

Rinaldo : Franco Fagioli
Armide : Karina Gauvin
Almirena : Julia Lehzneva
Argant : Andreas Wolf
Goffredo : Daria Telyanikova
Eustacio : Terry Wey

Il Pomo d'Oro
Stefano Montanari

Soirée mémorable - je ne connaissais l'oeuvre qu'au disque, avec Marilyn Horne - elle a beau etre longue : 2h40, elle captive en permanence - c'est un patchwork bariolé et irrésistible - le livret est passablement confus, notamment la fin, incompréhensible, mais qu'importe, le compositeur en homme de théâtre avisé a su y glisser un air spectaculaire - Or la tromba - époustouflant de virtuosité, avec ses trompettes et ses timbales.
L'équipe rassemblée pour l’interpréter rend parfaitement justice à l'oeuvre, ne se contentant pas de chanter, mais la plupart du temps de jouer l'action.
Si cette version de concert aura été si frappante, c'est notamment par la complicité entre le chef, les chanteurs et l'orchestre.
L'argentin Franco Fagioli a donné une interprétation fascinante du personnage - AMHA digne de Marilyn Horne - le timbre est un peu ingrat mais la finesse de l'incarnation, et les capacités à ornementer étaient inépuisables.
Karina Gauvin incarne une magicienne "larger than life", tour à tour effrayante, séductrice, haineuse..
Bel Argant d'Andreas Wolf, promis sans doute à une carrière de basse chantante
En comparaison Julia Lehzneva, dotée de beaux moyens, a semblé en retrait de l'ensemble, interprétant sa partie de manière un peu mécanique.

Sous la direction du bondissant Stefano Montanari, au look de rocker, Il Pomo d'Oro a joué en permanence avec enthousiasme : il faudrait citer tous les instrumentistes, à commencer par le premier violon, petit bout de femme dégageant une énergie phénoménale - ou les bois, notamment pendant le court arioso des "oiselets".
Les spectateurs du TCE - comble - ont fait un triomphe mérité aux artistes.

 Montfort

Tu ne connaissais que la version avec Horne ? Mais c'est pachydermique, opaque et grisâtre à souhait !
Autrement dit tu découvres l'oeuvre

COLOLULLYste a écrit:

Mais c'est pachydermique, opaque et grisâtre à souhait !

Il faudra que tu m'expliques en quoi Horne peut cristalliser autant de défauts

luisa miller a écrit:

COLOLULLYste a écrit:

Mais c'est pachydermique, opaque et grisâtre à souhait !

Il faudra que tu m'expliques en quoi Horne peut cristalliser autant de défauts

J'ai dit : "la version avec Horne", pas "Horne"

luisa miller a écrit:

COLOLULLYste a écrit:

Mais c'est pachydermique, opaque et grisâtre à souhait !

Il faudra que tu m'expliques en quoi Horne peut cristalliser autant de défauts

Ça s'applique peut-être plus à la "version" Horne qu'à la chanteuse elle-même ?
Disons que c'est daté !
Et encore faudrait-il s'entendre sur la version en question : Fisher (l' "officielle"), avec Gasdia/Palacio/Weidinger ou Bernardi au MET (84, il me semble) avec Alexander/Valente/Ramey et Edda Moser en Armida (elle, forcément univoque, mais quelle "voque", raide, fière, fiévreuse).
Si l'esthétique est assez semblable, les personnalités vocales différant il est possible de s'offrir le "luxe" d'une option.
Pour moi, et malgré Gasdia, c'est Bernardi, indubitablement.

bAlexb a écrit:

luisa miller a écrit:

COLOLULLYste a écrit:

Mais c'est pachydermique, opaque et grisâtre à souhait !

Il faudra que tu m'expliques en quoi Horne peut cristalliser autant de défauts

Ça s'applique peut-être plus à la "version" Horne qu'à la chanteuse elle-même ?
Disons que c'est daté !
Et encore faudrait-il s'entendre sur la version en question : Fisher (l' "officielle"), avec Gasdia/Palacio/Weidinger ou Bernardi au MET (84, il me semble) avec Alexander/Valente/Ramey et Edda Moser en Armida (elle, forcément univoque, mais quelle "voque", raide, fière, fiévreuse).
Si l'esthétique est assez semblable, les personnalités vocales différant il est possible de s'offrir le "luxe" d'une option.
Pour moi, et malgré Gasdia, c'est Bernardi, indubitablement.

Celle que j'ai, c'est bien Fisher - c'est d'ailleurs actuellement la seule disponible avec Marilyn Horne - elle a des limitations, mais elle reste bien supérieure aux autres enregistrées depuis, qu'il s'agisse de Malgoire, d'Hogwood, ou meme de Jacobs, Vivica Genaux n'arrivant pas à la cheville de Horne en Rinaldo.
Autrement c'est un peu désolant qu'une oeuvre aussi splendide soit si rarement jouée : elle mériterait, de la part du TCE par exemple, d'etre donnée en version scénique avec autant de soin que 'l'avaient été en leur temps Sémélé ou Theodora...

 Montfort

Ah ça c'est sûr que si tu préfères Fisher à Hogwood et Jacobs ... là ... je ne sais plus quoi dire

Cololi a écrit:

Ah ça c'est sûr que si tu préfères Fisher à Hogwood et Jacobs ... là ... je ne sais plus quoi dire

Je que j'ai surtout dit, c'est que je préfère Horne à Geneaux !

Et une critique du concert :

http://www.forumopera.com/breve/rinaldo-triomphe-au-theatre-des-champs-elysees

Montfort

Gergiev Vienne hier soir, pas inoubliable mais quand même très impressionant. Yuja Wang en vrai est aussi virtuose qu'on le savait déjà, avec un son bien à elle et un côté absolument impeccable, tout le temps. Je ne comprends même pas pourquoi elle et Gergiev ont joué un concerto (le Jeunehomme) alors qu'ils semblent n'avoir rien à faire ensemble -- des jolies sonorités mais rien d'intéressant. Par contre les trois bis étaient très amusants, peut-être de plus en plus "piano-bar" en pied-de-nez à quelques bouheurs. L'impro jazz sur la marche turque était bien amusante, avec le même côté impeccable que le reste.

Le Manfred de Tchaikovsky était assez fascinant -- là on avait l'impression que le chef et l'orchestre avaient bossé. Il y avait un côté Bruckner non révisé dans le foisonnement de couleurs, d'inventions, de sonorités. L'expérience physique du son était incroyablement intense -- quel orchestre et, au moins à ce moment, quel chef! Sans doute pas une grande oeuvre, mais sur le moment on ne s'en rendait pas compte.

julot a écrit:

L'impro jazz sur la marche turque était bien amusante, avec le même côté impeccable que le reste.

Tu es sûr, une impro, une vraie?

Magnard-Chausson-Debussy : 13/02/2016


Théâtre des Champs Elysées, Paris

Albéric Magnard : Hymne à la Justice
Ernest Chausson : Poème de l'Amour et de la Mer
Claude Debussy : La Mer

BIS :
Claude Debussy : Prélude à l'après-midi d'un faune

Gaëlle Arquez, mezzo-soprano
Orchestre des Champs-Elysées
Direction : Louis Langrée


Grande déception en arrivant au TCE puisqu'une affiche nous annonce que Anna-Caterina Antonacci est souffrance et sera donc remplacée par Arquez. Non pas que Arquez soit une mauvaise chanteuse, mais on change un peu de classe d'un point de vue interprétation. Et puis il faut bien l'avouer, c'était avant tout pour Antonacci dans la pièce de Chausson que j'avais fait le déplacement.

Il faut tout de même saluer la présence d'Arquez, elle-même bien malade mais qui avait accepté de remplacer sa collègue dans un programme qu'elle avait déjà chanté il y a quelques jours avec les mêmes.
La soirée commence par la pièce de Magnard. Impressionnante, elle rayonne de wagnérisme par bien des côtés. L'orchestre se montre en grande forme pour non seulement donner de l'ampleur à l'ouvrage, mais tout en évitant de trop la rendre lourde. Une assez belle découverte que ce poème symphonique qui ne fait pas dans la dentelle, mais qui s'écoute avec plaisir.

On arrive au Chausson et l'orchestre se montre immédiatement splendide, avec des couleurs superbes et un tissus délicat. Le chef va peut-être légèrement trop vite à certains moments, mais il doit aussi sûrement soigner sa chanteuse. Toujours est-il que tout au long de l'oeuvre, l'accompagnement est un ravissement et on saura gré au public d'avoir évité d'applaudir entre les mouvements ! Arguez nous fait une entrée assez timide, avec un grelot assez désagréable, un souffle court et une diction très floue. Il faut dire que la première partie est plus tendue et rapide que la suite et la chanteuse reste fragilisée. Par contre, la deuxième partie, plus sombre et délicate le trouve en belle forme, avec là pour le coup une belle diction, un chant nuancé et une belle implication. On mettra son problème d'entrée sur ses problèmes de santés. On a pas eu le magnétisme qu'aurait sûrement déployé Antonacci, mais le résultat est tout de même très beau, évitant de surcharger le texte et donnant une version plus introspective que démonstrative, ce qui convient parfaitement à la mélancolie de l'ouvrage.

En deuxième partie, La Mer de Debussy nous emporte avec toujours ces superbes couleurs dans ce monde aquatique. Beaucoup de nuances, de respirations dans la direction du chef. Je ne suis pas un grand fan de l'oeuvre et ne la connait pas trop, mais le résultat était magnifique !

Et puis un « petit » bis : le Prélude à l'Après-midi d'un Faune... rien que ça ! Et là c'est admirable de couleurs, de finesse... je revois toujours la mise en scène présentée lors du gala pour le départ de Le Riche... et là j'étais totalement emporté par l'ouvrage. Magnifique !

Au final, un beau concert malgré la déception pour Antonacci. Orchestre et chef semblent vraiment parfaitement dans leurs éléments : finesse du trait, délicatesse du phrasé, beauté des couleurs... tout est là pour rendre admirablement la beauté des partitions présentées... et merci à Gaëlle Arquez pour avoir sauvé ce concert !

Contente de voir que le concert t'a plu, malgré la défection d'Antonacci et la santé défaillante de Geëlle Arquez; il est vrai aussi qu'Antonacci joue dans une catégorie largement supérieure à Arquez.

Perso, je ne connaissais aucune des pièces du programme à part le "petit" bis, présenté par Langrée (à Poitiers du moins), que j'avais entendu plusieurs fois du temps ou j'avais MEZZO. Ce fut donc une très belle approche avec un chef et un orchestre au TOP