Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
|
| Ecoute comparée de la 4eme de Mahler | |
|
+27Horatio Montfort Michel Croz calbo jyves shushu / papi1948 Richard A Anthony fomalhaut Chris3 DBL Jorge Eusèbe draffin CameldOc warren 60 kegue math Anaxagore Pipus Mélomaniac Jof Golisande abbado71 31 participants | |
Auteur | Message |
---|
abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Place 16 à 14 Dim 30 Aoû 2015 - 23:46 | |
| Les votes sont clos, le combat jusqu'à la finale a été rude, voici le moment de dévoilé les vaillants guerriers qui ont luttés !! Bravo à tous pour l'active participation malgré les vacances !! La bataille à été rude pour ce troisième et quatrième tour avec des retournements de situations assez incroyable et de nombreuses versions qui terminent aux coudes à coudes . Voyons donc celà plus précisemment 16 ieme : Osiris(egypte) – Charlemagne(empereur) - 51Pegasi(Naine Jaunes) – Frank(Allemagne) - Spoiler:
Une remarquable régularité, avec une petite panne dans le final Szeel Judith RASKIN orchestre symphonique de Clevland Oct.1-2.19651er mvt : OsirisDraffin :On a là une version hédoniste, pastorale et imposante. Le chef ne ménage pas ses moyens et du coup, c'est un peu appuyé et ça manque de fluidité (c'est vraiment lent). C'est vrai qu'on entend que tout le monde se fait vraiment plaisir à jouer ça, chef et orchestre. Ça se vautre joyeusement dans le «beau son» mais... comme l'auditeur est convié à l'orgie, on prend un plaisir un peu coupable à apprécier ça... Note : 7 + 6 (3ème) = 13 RichardOsiris : C'est bien fait, très équilibré,les pupitres se répondent avec délicatesse, respectueux de la partition, très appliqué, la prise de son est belle, par moment ça manque de vie et d'éclat tout de même, sans doute à cause du tempo qui s'alanguit par moment, même si j'aime beaucoup la reprise du Tempo I au 8 qui anime un peu tout ça. Je trouve ça bien, c'est très sérieux et ça ne déconne pas beaucoup comme interprétation, mais je regrette un peu que ce soit si terne par moment et que ça manque de "motricité". Malgré tout, j'aime beaucoup la hauteur de vue de cette interprétation. 6,5/10 AnaxagoreAvec Osiris, nous sommes en présence d'une version gorgée de couleurs et de vie, dans un tempo très modéré, voire retenu, et qui bénéficie à nouveau d'un très bel orchestre aux timbres opulents. Le chef prend le temps de mettre tous les détails de la partition en valeur, mais c'est aux prix d'un certain appesantissement. Le trait est une nouvelle fois fort appuyé et tout cela manque de légèreté, de contrastes et de mystère. En dépit de sa lenteur, le tempo est très souple avec un rubato constant. La mise en place est par ailleurs excellente. Au total, une belle version mais qui manque à mes yeux de subtilité . 7 + 8 = 15 Note 6,8+7,3=14,12eme mouvement CharlemagneDraffin
Le contraste avec César est assez violent : c'est beaucoup plus lent et on a une prise de son moderne (d'ailleurs pas forcément très belle : un peu lointaine avec des timbres un peu médiums). Tout le début est bien fait mais sonne un peu sage. J'y reste extérieur. Au chiffre 11, on sent que le chef est plus à son aise et ça sonne très très bien (ça donne un petit avant-goût ce qu'il pourra faire dans le mouvement suivant). Sauf qu'on a l'impression qu'il a du mal à faire redémarrer la machine après ça, comme s'il regrettait que ce soit trop court. Note : 5 + 8 (2ème) = 13 FormalhautCharlemagne La même (presque) que Basile II mais en plus travaillée. Une interprétation plus aboutie, à mon sens. Le tempo est légèrement plus large et, dans l'ensemble, cela sonne très bien et un peu mieux que ne sonnait Basile (au moins sur mon installation). La encore, on écoute avec beaucoup de plaisir...Oui mais, il n'y a pas ce coté inquiétant que Cesar conférait, à juste titre, à ce mouvement. DBL2. Charlemagne : Ambiances moins bien restituées à mon goût. Équilibre instrumental de l'orchestre assez moyen , trop de cordes. Les trios manquent d'enthousiasme. (5+8=13) SenthinelCharlemagne: des points communs certains avec Basile II mais en beaucoup plus solennel et emprunté. Autant le dire tout de suite, cette version est beaucoup moins enthousiasmante, on a l'impression que l'orchestre s'ennuie. Objectivement, cette version n'est pas à jeter au feu, mais on trouve tellement mieux dans les autres groupes qu'il est difficile de lui donner plus que la moyenne. 5/10 Chris3Une version sans relief, assez ennuyeuse, qui ne m’apporte rien et qui fait qu’on pense que Mahler se réduit à des développements interminables… 4+6 Note 5,5+7,5=13 3eme mouvement 51-PegasiDBL6 + 6 = 12 Une version qui me plaît moins. Des timbres pas toujours très beaux, un manque d’équilibre dans certaines interventions musicales. L’ambiance n’est pas tenue en continu, la tension se relâche pas moments. Le conflit des thèmes n’est pas aussi marqué. Finale manque un peu d’explosivité et ensuite de douceur et de délicatesse. FomalhautD'entrée, c'est la version qui s'impose, on ne fera pas mieux, on fera surement différent mais on ne fera pas mieux. Les tempi sont très justes et cohérents, la démarche est inspirée et assurée, ferme sans brutalité, nuancée sans mièvrerie. Le mouvement se déroule dans une parfaite continuité et une parfaite égalité, sans raideur, sans indifférence : aucun aspect de la partition n'est esquivé ou souligné, il n'y a pas de décrochage, pas de décalage. L'orchestre sonne magnifiquement quand bien même on sent que la prise de son n'est pas de toute première jeunesse. Un maitre est au pupitre qui traduit la musique de Mahler dans sa simplicité et sa complexité avec un équilibre qui a rarement été trouvé. DraffinVersion assez lente, très recueillie, très tendre mais sans pathos excessif. Le climat est pastoral, contemplatif, rêveur. L'acoustique très ample permet une fusion des timbres intéressante. Néanmoins, le hautbois solo, un peu aigre-doux, perce et vient apporté une touche d'amertume à la couleur d'ensemble. Les passages plus dramatiques sont un poil décevants (chiffre 8 par exemple) et on aimerait plus de folie par moment (chiffre 10). En conclusion, c'est très beau mais un peu sage. Note : 7 HoratioUn Ruhevoll solaire et radieux. En premier lieu, la manière dont le chef désamorce les aspects inquiets et dramatiques est stupéfiante. S'il est difficile pour les cuivres de ne pas assombrir le propos, les violons et les bois restent tout au long du mouvement singulièrement lumineux ; la musique s'écoule telle un ruisseau d'eau claire, limpide à la fois dans la mise en place en dans ses intentions. Les quelques inquiétudes sont très vite tempérées par des cordes chaleureuses ou un hautbois réconfortant. Le ton est ainsi presque maternel : imaginons-nous sereins, rêvant d'une belle pastorale, assis dans une paisible chambre blanche illuminée par un doux soleil d'été, parfois voilé par un rapide nuage. Sans une parfaite maîtrise orchestrale, un tel propos deviendrait ambigu - mais ce n'est pas le cas ici : la technique est superlative, on atteint une véritable plénitude orchestrale. Les couleurs sont légères et variées, la respiration est naturelle. Cette version est apaisante, confortable sans être routinière, d'une tendresse infinie. J'émettrai un seul regret, qui concerne davantage le choix interprétatif que sa réalisation : l'aspect narratif de la partition est mis de côté, puisque tout baigne (ou ne s'éloigne que très rapidement) de cet optimisme radieux. Il n'y a ainsi pas d'évolution significative dans le ton et l'émotion distillée. Je serai curieux d'entendre ensuite le quatrième mouvement ; pris isolément, mon reproche à ce Ruhevoll est bénin, mais la superposition d'un dernier mouvement dans la même ligne interprétative me plairait beaucoup moins, cela créerait une sorte de stagnation émotionnelle regrettable. RichardPegasi : Plastiquement irréprochable, mais qu'est ce que j'ai trouvé le temps long (un comble pour une version assez courte). Déjà, les dynamiques sont un peu écrasées ce qui est un comble dans ce si beau mouvement. Où je suis passé à côté, où ça ne me parle vraiment pas, mais pas beaucoup d'émotion à la clé. 8/10 PipusGlobalement la sonorité et la prise de son me paraissent de qualité malgré une stéréoscopie un peu plus prononcée que pour les autres versions. L'ensemble ne souffre guère de défaut, certains passages sont bien menés, et pourtant je ne suis pas totalement emmené, il manque un petit quelque chose. Mais cela reste très écoutable. Note : 7,4+7,2=14,64ieme mouvement : Frank Senthinelune version assez neutre, (fade?), sans grand relief. L'esprit du mouvement est respecté, la soprano à la hauteur. Les réécoutes n'ont pas adouci mon jugement : cette lenteur est assez agaçante. Une version de bonne facture mais sans caractère, sans défaut majeur oui mais sans charme. Elle ne m'inspire rien, je ne lui trouve pas d'intérêt au milieu des trois autres interprétations. Inutile d'en rajouter, ce n'est pas une interprétation indigente, c'est simplement une version sans personnalité. 3 DraffinOn pardonnerait cette prise de son un peu lointaine si c'était un peu plus incarné dans le tempo, moins «pépère». La soprano est jolie mais elle minaude un peu. Après la belle franchise de la version Anna, je m'ennuie chez Franck... D'accord, la fin est assez belle, traitée de façon lente et pastorale avec de belles couleurs d'orchestre. Mais ça ne sauve pas le tout. Note : 4 + 4 (4ème) = 8 DBL4+4 = 8 Au début j’ai plutôt le sentiment d’une soprano qui récite et d’un orchestre qui joue, sans plus. L’atmosphère s’installe doucement mais c’est déjà la fin, dommage. Les interludes orchestraux ne sont pas très réussis. FomalhautLa, je suis resté "scotché" à l'écoute de cette interprétation qui est la seule qui réponde profondément aux souhaits de Mahler. Certes, la prise de son n'est pas de première jeunesse (Années soixante ?) mais c'est un maitre qui dirige un orchestre qui sonne à la fois magnifiquement et discrètement et un soprano parfaitement "intégré" à cet orchestre. Le tempo initial est très juste (Très à l'aise...) et est rigoureusement maintenu, je ne ressens pas cette impression d'accélération excessive que m'infligeaient Léon et Léoni. Cerise sur le gâteau, la fin du mouvement est réellement magnifique, une grande douceur et une grand fermeté, me voici suspendu à la baguette du chef, durant ces mesures à la fois retenues et fortes, à la limite du silence. Une méchante langue dirait surement que ce chef a choisi un soprano de seconde zone pour pouvoir mieux lui imposer ses volontés. Si c'est le cas, ce chef a très bien fait et a retenu une excellent soprano. Ce n'est probablement pas une "grande" mais elle chante très bien, certes sans avoir la personnalité d'autres solistes, mais ce qu'elle fait répond à ce que demande cette musique. L'ensemble donne l'impression de naturel, de naïveté sans outrance qui sied tout à fait à ce mouvement. jyvesDès les premières mesures ça sent le roussi ! Soprano maniérée à la diction "crispée", orchestre moyen, prise de son passable. Version d'une platitude absolue, sans expressivité. Note : 2 + 4 = 6 MélomaniacOrchestre plus modelé, fluide, mais un peu noyé dans l’acoustique. D’emblée la voix est plus coulée que Anna. Trop mou dans wir führen ein englishes Leben, puis dans le passage (pourtant très pittoresque) qui évoque l’agneau et le bœuf. Sankt Peter im Himmel sieht zu trop avalé, à peine compréhensible. La narration s’étiole bien trop tôt, et s’avère soporifique un tiers avant la fin. Décevant. Note : 4,4+5 = 9,4 Total : 12,8
15ieme: MArs(romain) - HAnnibal (Barbares) – Mimosa(Geante bleue) - Jackson(Etats Unis) - Spoiler:
Une version bien sympathiquement prétée par Mélomaniac, merci à lui. C'est celle de Van beinum avec pour soprano Margaret RITCHIE et le Royal concertgebown Amsterdam avril mai 1952Les commentaires1er mouvement MArs DBLTempo plus rapide et qui me semble convenir le mieux à ce mouvement. La prise de son est plus proche et les attaques (pizzicato notamment) sont vraiment claires et nettes. Les différents pupitres se démarquent bien. Les climax sont plus expressifs Papi1948une version en Mono qui manque de clarté mais bien présente DraffinVersion mono avec un son très medium. Le son du hautbois surprend : on dirait presque un jouet ! Cela dit, dans ce mouvement, ça n'est pas du tout désagréable ! L'orchestre semble chauffé à blanc et va au charbon de bonne humeur. Les tempi sont vifs mais jamais excessifs et ça file tout seul sans se regarder le nombril. La montée au climax est un modèle du genre ! KegueMars : Un belle lecture de l’exposition, mais je suis un peu gêné par le côté trop précipité du thème A. Ainsi le début du développement utilisant ce même tempo, me semble un peu confus dans son entame. Les idées s’enchaînent trop précipitamment. Et tous ces changements de tempo rendent la partie centrale du mouvement un peu bancale. De plus, il manque des choses sur la gestion des nuances et le point d’orgue du chiffre 18 n’est pas trop respecté ce qui enlève le côté surprise de la réexposition tronquée. 6/10 Note : 7,25+8=15,252eme mvt HannibalWarren60tempo de base assez soutenu (j'aime !), violon un peu haletant et très "accompagné" par les autres cordes, très joli 1er trio (un peu lent, comme il faut, et aux contours bien dessinés), version où les différentes states se superposent très bien et respectent la diversité d'atmosphères, bois superbes et nuances des cuivres très réussies, à un ou deux détails près, chef qui défend superbement sa vision organique du mouvement. SenthinelHannibal: la première écoute m'avait laissé froid. Les 5autres m'ont définitivement convaincu que c'était la meilleure version du corpus. Celle qui arrive le mieux à trouver un équilibre entre clarté et lyrisme, entre chaleur et retenue. DraffinÇa non plus, ça n'est pas jeune ! La prise de son est lointaine, imprécise. Par contre, au niveau du discours musical, c'est quand même plus intéressant qu'Attila. C'est plus rapide (surtout au début), plus contrasté, plus narratif. Et puis, c'est beaucoup plus propre. Au chiffre 9, la danse infernale fait place à une valse d'une belle mélancolie. L'épisode romantique (chiffre 11) est d'une grande douceur. Note : 6 + 8 (2ème) = 14 DBLHannibal : entrée en matière assez rapide avec un violon solo au son pas très agréable et un orchestre en arrière plan assez flou. L'image musicale manque un peu de clarté. Premier trio assez dansant mais un peu lent à mon goût. Retour de la mort toujours avec un certain flou orchestral. Deuxième trio avec une belle ambiance. Final sans grand relief. (6+8=14) AnthonyC’est rapide ! Même si c’est encore du mono, le son est nettement plus confortable que pour Attila, et permet de mieux apprécier les variations de dynamiques, même si encore une fois l’orchestre n’est pas au top. Une version qui me semble très théâtrale et qui joue à fond l’ironie grinçante. Ça me plaît bien. Note : 7,4+8,8=16,23eme mouvement Mimosa Draffin:Par rapport à Bellatrix, c'est la conception stylistique opposée : ça vibre tout de suite beaucoup et on sent un côté un peu pleurnichard (ou en tout cas surexpressif) qui est difficile à supporter sur la durée. Si on y ajoute un son mono pas très gracieux, au bout de 5 minutes, on craint pour les 15 suivantes vont être longues... Heureusement, ça ne traîne pas et, d'ailleurs, les passages plus rapides (aux chiffres 4 et 7 par exemple) sont plus intéressants : bien conduits et narratifs. À ce titre, la rupture du chiffre 12 est assez stupéfiante ! Note : 5 + 4 (4ème) = 9 Horatio:Une version bouleversante. Pour ne pas commettre de dithyrambe, on pourra regretter la prise de son, une direction plutôt verticale et pleine d'affects, l'acidité de l'orchestre et notamment des bois très pincés, quelques emportements non nécessaires ; il n'empêche que ceci est une grande version de ce mouvement. A mon sens, il est moins aventureux de proposer une lecture contemplative et sage de ce mouvement, comme ce que l'on peut entendre avec Bellatrix, quitte à dissoudre le propos dans un caractère pastoral avachi. - Au contraire, ici, que de prises de risques ! L'exagération de chaque état émotionnel conduit à un éclatement apparent de la structure musicale, mais en contrepartie le développement logique interne est mis à nu. La musique de Mahler ne peut se concevoir sans ruptures, incongruités et effets de manche ; le défi du chef d'orchestre, dès qu'il renonce à une vision linéaire de cette musique pour proposer une véritable narration, consiste à maintenir la tension musicale en exposant la nécessité de cette narration. Les interprètes de cette version réussissent parfaitement cette tâche. Quitte à verser quelques rares fois dans la guimauve, ils proposent une vision authentique, intensément vécue et habitée. Cette palette d'émotions donne au mouvement une véritable ampleur ; l'univers de Mahler comporte tout ensemble la contemplation émue, la tristesse impalpable, la joie explosive, l'abîme qui s'ouvre un instant sous nos pieds. DBLVersion mono avec une image sonore qui manque de clarté. Les thèmes ont du mal à s'exprimer au niveau musical et à mettre quelque chose en scène. Par contre on perçoit clairement la volonté d’y mettre de l’émotion mais pour moi cela ne sort pas suffisamment. Au fil de l’écoute cela semble cependant se délier mais globalement je n’adhère pas complètement. JofLà en revanche, les timbres sont bien moins séduisants (les bois sonnent vert), de même que la prise de son. Ils n'hésitent pas à aller dans les extrêmes du point de vue interprétatif, c'est assez prenant mais parfois un peu exagéré. Note : 6+5,6=11,64ieme mouvement: Jackson Horatio:J'imagine qu'il s'agit d'une prise de son de concert, puisque la voix est très dominante, au point d'éclipser parfois l'accompagnement. Par bonheur, cette chanteuse dispose d'une véritable autorité, et mène la musique au doigt et à l'œil : pas un seul instant on ne s'ennuie. Les interprètes s'accordent pour sortir de leur zone de confort et pour proposer une vision très originale, parfois extrême. Elle n'est pas naïve ; le côté enfantin a pratiquement disparu, pour laisser place à une expressivité alambiquée à l'assise très solide. La chanteuse domine entièrement la musique, à la fois par son envergure sonore et par son assurance ; son interprétation embrasse le mouvement depuis le haut, dans un grand geste. On observera comment le ton devient de plus en plus heurté, à travers la section rapide, et comment, au bord de l'hystérie, on retombe dans un calme olympien. C'est l'expressivité des grandes statures, ces coups d'œil géniaux sur la partition qui savent en révéler les mouvements internes. Fomalhaut:Un chef énergique, un orchestre expressif, me semble-t-il et un tempo juste. Oui mais, la soprano gâche tout : diction emphatique et déclamatoire, voire grandiloquente. Le patron, c'est elle ! Elle écrase tout me semble-t-il et il me semble être loin de "Wir geniessen die himmlischen Freuden". RichardPrise de son lointaine, ce qui n'aide pas. Bon, je connais cette voix que je n'arrive pas à identifier, mais pour le coup, ça ne va pas du tout. Après plusieurs écoutes, mon jugement est moins sévère, mais tout de même, rien ne me plait ici chez cette chanteuse et ceci dès l'entrée jusqu'à la fin du mouvement : L'entrée est brutale, tout comme les phrasés, l'articulation, les intentions. Je vais, je crois, être surpris en découvrant le nom de cette chanteuse, que je m'imagine bien adorer autre part compte tenu de la personnalité qui se dégage. Mais là, en l'occurence, dans ce mouvement si particulier, ça ne me semble vraiment pas en adéquation, sans parler de quelques difficultés vocales. C'est dommage, parce que l'orchestre me semble bien mené, j'aime beaucopu la vivacité, la pulsation. 4/10 DraffinPas grand-chose à sauver de cette version. D'abord, c'est laid. La prise de son est lointaine, mono et très medium (entubée). La soprane a un timbre très ingrat et ne fait aucune nuance. En plus, la pulsation est un peu instable, comme si le chef avait du mal à mettre tout le monde d'accord. Heureusement, c'est assez rapide, ça évite de souffrir trop longtemps. Note : 2 + 4 (4ème) = 6 jyvesC'est pas tout jeune comme enregistrement (mono avec voile important et souffle omniprésent). Dès les premières notes on comprend vite que l'écoute ne sera pas agréable : l'orchestre et loin, loin, et à l'entrée de la soprano la catastrophe se précise ! A oublier de toute urgence. Note : 3 + 6 = 9 Senthinell'orchestre n'est pas sujet de lamentation dans cette version mais la voix de la soprano n'est pas convaincante, beaucoup trop mûre. Cela ajoute trop de gravité dans cette interprétation. La fin n'est pas ratée, et arrive à installer cette atmosphère plus recueillie. Mais comme le reste n'est pas du même acabit. 3/10 Note : 6.3+5.3=9 Total : 13 /size]
14ieme : Mars(Romain) - Yi Sun Sin(guerrier) – Fomalhaut(Etoiles Blanches) - Oliver (Angleterre) - Spoiler:
Neumann Magdalena HAYOSSYOVA Ceska Filharmonie Oct.13-17.1980 Les commentaires 1er mouvementDianeDBlJ’ai trouvé cette version assez standard, sans grand défaut ni grande qualité, sans surprise. L’image sonore est harmonieuse, la prise de son assez bonne. Le tempo est ,à mon goût, plûtot trop lent dans certains passages. Papi1948lent certes mais pas trop déplaisent 6+6 =12 DraffinVersion enregistrée dans une salle immense. Ça sonne très clair et ça manque un peu de grave. On a là une conception très romantique de l'œuvre avec un orchestre un peu épais et des bois qui vibrent beaucoup. Tout ça n'est pas du meilleur goût. Côté tempi, ça commence (trop) lentement mais la partie centrale est pulsée (trop) rapidement. Bon, je reconnais qu'on entend, malgré tout, une certaine allégresse débraillée assez communicative. Note : 4 + 6 (3ème) = 10 Kegue;Diane : J’aime bien, entendre ce mouvement a un tempo relativement tranquille sur l’introduction. Le chef semble nous proposer une lecture assez analytique de la partition, les motifs principaux ressortent bien et leurs différents imbrications et confrontations sont claires et précises. L’orchestre sonne bien et offre une large palette, faisant ressortir des textures sonores de caractères très contrastés, ainsi qu’un très bon rendu de tous les Naturlaut qui ponctuent ce mouvement. Dommage que l’entrée « ratée » du thème principal, 5 mesures avant le chiffre 18 (réexposition) ne soit pas plus mise en valeur que cela. J’ai aussi l’impression que les cors manquent quelquefois de légèreté, mais malgré tout, j’adhère bien à cette version. 8/10 Note : 6,25+7,25=13,5 2eme mvt Yi Sun-Sin:DraffinHou là ! Ça aussi c'est très très bien ! Tout le début est beaucoup plus grinçant (quel violon!) et amère que les autres versions. La sécheresse que j'avais apprécié chez Simo Häyhä est ici encore plus âpre. Et puis, plus tard, chef et orchestre savent se faire plus délicats et charment par un geste musical d'une belle ampleur. Du très grand art ! Note : 9 + 8 (2ème) = 17 SenthinelYi Sun-hin: version vraiment sublime. Délicate sans être empruntée, pudique mais chaleureuse. Sans aucun doute la meilleure version des 4. 8/10 Warren60 Simo Häyhä : orchestre volontaire, un peu épais cependant (prise de son ?), flux musical plus tendu ici que dans les trois autres versions, ce qui rend étonnamment bien compte de l'aspect inquiétant du mouvement, mais cors trop présents par moments (on en oublie les cordes !), ce que rattrapent les bois, remarquablement vivants (voire nasillards...ce n'est pas un reproche). jyvesLà il y a, comme chez Hartman, beaucoup de détails. C'est bien équilibré et bien enregistré, et très agréable à écouter, mais j'accorde quand même ma préférence à Hartman. ! Note : 17 (9+ . Note: 8,75+8,5=17,25 3eme mouvement : Fomalhaut DraffinDu point de vue sonore, ça ne semble pas très ancien (20 à 40 ans d'age maximum). Par contre, il y a quelque chose que j'ai du mal à entendre : c'est cette débauche de vibrato dans les passages lents. La palme au hautboïste solo, qui, en plus, ne faut aucune nuance. C'est dommage, parce qu'on sent à certain geste musical, on sent que le chef y croit : les passages rapides et forts (chiffre 7 par exemple) sont d'ailleurs très beaux. Les différents épisodes sont très contrastés, voire parfois un peu fous (hallucinant chiffre 12), tout en gardant une qualité de mise en place irréprochable. Note : 5 + 6 (3ème) = 11 MélomaniacLes cordes de Fomalhaut sembleraient d'abord plus velues, mais l'orchestre reste globalement dans des teintes diaphanes, voire un peu trop ténu dans le retour de l'exposition (8'25-). La seconde partie en mineur (10'29-13'39) a l'air plus animée que Casotr, mais un peu moins intensément conduite. Le subito (14'20) se montre plus sec et précis. Les timbres se révèlent aussi plus saillants : la trompette perce le tissu des bois à 9'16 ; à 15'33, le chef laisse rayonner les violons dans l'aigu (peut-être excessivement). Les cors affichent un tempérament un peu fruste dans la coda (17'45), préparant les espiègleries du Finale. [note : 7 + 6 bonus = 13 points] SenthinelFomahlaut: version beaucoup plus franche, bien moins subtile que la précédente(et que la suivante). Mais c'est parce que les deux autres sont excellentes qu'on est obligé de chipoter parce que cette interprétation a du cœur, elle est sublime même: très expressive 7/10 JyvesFomahlaut : Interprétation d'un classicisme prononcé. Beaucoup d'expressivité. C'est propre, mais trop "classique". Là aussi le chef maîtrise la partition, mais c'est tellement "classique"… C'est dynamique mais la prise de son est déficiente. Note 9 (5+4) AnaxagoreTrès belle version également, très expressive (avec parfois des excès comme un hautbois qui vibre affreusement), avec ici aussi une excellente gestion des tempi. 7 + 8 = 15 Note : 6.4+6.8=13.24ieme mouvement : OliverDraffinUn peu comme pour Emily : c'est beaucoup trop lointain ! En plus, ça n'est pas très beau instrumentalement parlant (trop de vibrato). Ajoutons à ça une horrible soprane et des tempi qui traînent. Non, non, non ! Note : 1 + 4 (4ème) = 5 Golisandechanteuse quelconque, orchestre peu séduisant, atmosphère assez grise (après la version précédente, impression de me retrouver dans un crachin automnal), pas d'ambiance marquante ; rien n'est mauvais cependant – version plutôt satisfaisante prise isolément –, mais aucune magie n'opère... Sensation récurrente de lenteur, pour ne pas dire d'ennui. 5 + 4 = 9 RichardC'est bien, La voix de la soprano est belle, c'est bien chanté, mais on ne peut pas dire que ce chant soit très investi. L'interprétation est vraiment distanciée, rien de rédhibitoire, mais c'est un peu convenu comme interprétation, que ce soit vocalement ou orchestralement. C'est bien, mais on attend un peu un petit quelque chose de personnel et d'un peu plus investi. Mais difficile de mettre une mauvaise note à une interprétation comme celle-ci, malgré sa placidité. Elle est juste en deçà du niveau de ce groupe. 6/10 Senthinella moins bonne version du bouquet, la soprano n'est pas terrible, la voix n'est pas séduisante, et ici ce n'est pas une question d’immédiateté du plaisir, de facilité ou non de la voix aux premières écoutes. Là c'est une incompatibilité de fond qui se poursuit aux effets, à l'intonation, à la prononciation à la conclusion de ses phrases, à l'atmosphère qu'elle crée. Franchement, c'est vraiment pas terrible comme version. 4/10 jyvesQue dire de cette version qui m'a particulièrement ennuyé ? Soprano et orchestre sont moyens tous les deux. Un voile sur l'enregistrement. Vraiment pas terrible. Note : 3 + 4 = 7 PipusJe ne trouve pas le chant très beau, et à l'instar de Lily le timbre est trop rude. Une version à laquelle je n'arrive pas à accrocher. |u]Anaxagore|/u] Ce que la voix est moche ! Ce timbre ingrat gâche vraiment tout … Le tempo est par ailleurs, comme dans Lylie, très retenu et ça se traine un peu, mais la direction est plus intéressante qu’avec Lylie. Au total, on a beaucoup de mal à y croire… Pour moi c’est non 5+4=9 Note : 4.33+4.33 = 8,33Total : 13.09
|
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Places 13 à 10 Dim 30 Aoû 2015 - 23:49 | |
| 13iem: Inti(inde) - Spartacus(gladiataur) – Antares(Naines orange) - Sophia(Etats Unis) - Spoiler:
La deuxieme version victorieuse dans la tribune des critiques de france musique tombe, Avec la particularité de prendre un enfant pour le lied final. Certes pas tout à fait juste techniquement, je la trouve quand même tout à fait envoûtante . Ce n'a pas été la majorité de vos avis. Vous l'avez reconnu; Leonard Bernstein et Helmut Wittek Royal concertgebown Amsterdam Jun.24-26.1987Les commentaires1er mouvement : IntiDraffinAutre version lente, qui défend une conception un peu magistrale de l'œuvre. La prise de son est ample et généreuse, l'orchestre luxueux, le phrasé legatisimo. Une certaine tranquillité se dégage de l'ensemble et dans le détail, c'est assez finement fait. Et puis, ça finit par s'agiter un peu, tout en restant clair et bien mené. On a tout de même parfois une curieuse impression de précipitation, comme si l'orchestre résistait au tempo voulu par le chef. Étrange. Au final, tout ça n'est pas déplaisant et flatte agréablement les oreilles. Note : 6 + 10 (1er) = 16 JyvesLà ça ne joue pas dans la même cour. L'équilibre de la prise de son est remarquable. On y perçoit une foultitude de détails de la première à la dernière seconde. Les différents plans sonores sont respectés et l'équilibre des différents instruments remarquable. C'est parfaitement maitrisé par le chef. Version "expressive" qui ravit les oreilles. Tout y est précis. La dynamique de l'orchestre est "juste". C'est pour moi la meilleure des quatre versions en présence. Classement 1er. Note globale 19 (9 + 10). AnthonyInti – Belle version romantique. Orchestre assez lourd et qui manque parfois de tranchant dans les attaques, mais toutefois l’ensemble reste d’une très grande lisibilité et bien mené. Une interprétation sensible et pas prétentieuse. J’aime vraiment bien et j’ai une petite idée – sans plus, hein - de l’identité du chef. Note: 7,5+10=17,52eme mouvement Spartacus:DraffinEncore un début passionnant. C'est rapide, sec, expressif, avec une prise de son magnifique. Et puis, à partir du chiffre 3, tout s'immobilise et ça chipote ! Même stratégie au chiffre 9... On s'écoute l'orchestre et ses couleurs magnifiques tout en regardant sa montre... Au chiffre 11, on sursaute : c'est pourtant écrit pp partout sauf à la clarinette ! Pourquoi la harpe joue-t-elle aussi fort ? Difficile de noter cette version : il y a des choix contestables mais aussi de franches réussites... Note : 6 + 6 (3ème) = 12 KegueSpartacus : c’est trop rapide à mon goût dans le scherzo, et trop lent dans le trio. Le trait est trop forcé, trop caricaturé ici. Malgré une belle palette orchestrale, je trouve qu’il y a un côté vulgaire derrière. 5/10 JofSpartacus : Là aussi, des atmosphères belles et subtiles, mais c'est moins vivant, presque mou parfois (mon attention n'a en tout cas pas été constante). AnaxagoreLe mouvement est pris beaucoup plus rapidement, trop sans doute, mais aussi avec davantage de contrastes que Commodus. Le chef use et abuse d'un rubato et de rallentandos hors de propos. Par exemple, au numéro 3, rallentando excessif et un peu maniéré. De même au numéro 9. Et on observe partout une accentuation un peu lourde du premier temps de la danse. Au demeurant, l'orchestre est meilleur que dans Commodus et la fausse légèreté du scherzo est mieux rendue. Je regrette seulement un maniérisme constant qui en rajoute aux indications suffisantes du compositeur. 6 + 8= 14/20 KegueSpartacus : c’est trop rapide à mon goût dans le scherzo, et trop lent dans le trio. Le trait est trop forcé, trop caricaturé ici. Malgré une belle palette orchestrale, je trouve qu’il y a un côté vulgaire derrière. 5/10 Note: 5,8+6,8=12,6 3eme mouvement : AntaresKegue:un très joli son de l’orchestre et de beaux reliefs dans les phrasés, mais le thème A est trop rapide à mon goût, bien qu’il ressorte plutôt bien dans l’entremêlement des contre chants. En revanche, le thème B offre un très joli contraste. Une très jolie palette sonore est exploitée ici. Les différentes variations offrent un éventail de couleurs différentes et contrastées. C’est par contre un peu dommage que la percée du motif du final (chiffre 12) soit amenée de manière trop précipitée. FomalhautOui, décidément, il est possible de faire mieux. Voici une version magnifique, donnée dans des tempi très justes et cohérents et interprétée avec l'infinie douceur qui sied à ce mouvement. Alors, parfaite adéquation entre les interprètes et la musique ? Hélas non, pas tout à fait : un orchestre manquant parfois de finesse, quelques phrasés à la limite de la complaisance et un dernier tutti "congestionné" par la prise de son...Malgré tout, c'est la qu'est la vérité de cette musique. Warren60tempo allant, grande douceur d'ensemble grâce à des cordes minces de texture mais chaleureuses, hautbois précédant le 2ème thème charmeur et bien en situation (un poil trop vibré lors de son retour, vers 10'), mais j'ai l'impression d'un rapport de tempo un peu forcé précisément à ce moment de transition (comme pour "faire contraste" absolument...) ; passages lyriques réussis, parfois déchirants (retour du 2ème thème), passages animés bien équilibrés, notamment pour le mixage triangle/bois/fourmillement des cordes (vers 16'20), final manquant un peu de noblesse, sans toutefois dépareiller une version personnelle, naturelle ou en donnant l'apparence le plus souvent. DraffinVersion propre mais froide, avec des tempi globalement lents (sauf le premier thème). L'acoustique très réverbérée favorise la fusion des timbres mais réduit aussi la dynamique. Même si ça fuse aux chiffres 10 et 11, ça manque quand même un peu de contraste et de folie. Côté timbres, rien à dire : c'est très beau (magnifique hautbois et superbe trompette). Note : 6 Golisandetempo allant au début, un peu trop pour moi ; néanmoins très beau, souple et expressif ; prise de son ronde et naturelle ; bel orchestre sans défauts, sans être pour autant léché... Début prometteur, mais... Le premier "couplet" conserve rigoureusement le même tempo — ou, plus exactement, le divise par deux, la croche égalant la noire précédente (là où Mahler n'écrit que Viel langsamer, c'est-à-dire beaucoup plus lent) —, ce qui fige un peu le discours ; manque de flamme dans les climaxes sans que cela gagne en ampleur expressive... L'effet d'animato ne survient qu'au deuxième "refrain", mais c'est trop tard : la tension s'est relâchée, a été neutralisée, je n'accroche plus. Début du troisième refrain très lent et mou, puis agitation soudaine qui apparaît sans but ; l'ensemble manque en fait tout bêtement de cohésion globale, d'économie narrative : lecture morcelée, gestion anarchique des tempi, on finit par tomber dans une routine sans signification ni tension. Fin quelconque. Bof. Note : 3 + 4 = 7 Note: 6.5+6.5=134ieme mouvement : SophiaHoratio:Impossible de ne pas la reconnaître, celle-là... Je trouve ce choix heureux, en premier lieu pour les raisons suivantes. Cette voix n'est certes pas parfaite techniquement - elle se fatigue vite, les fins de phrase sont moins heureuses -, mais elle dispose de l'agilité nécessaire pour suivre les extravagances du chef. Elle apporte également une vraie candeur juvénile - comment pourrait-il en être autrement ? -, une fraîcheur qui donne une saveur pétillante au mouvement. Malgré quelques problèmes de justesse, cette voix visite les différents registres avec aisance supérieure à la plupart des autres ; ceci participe à la fluidité de cette version, qui avance déjà à un tempo d'enfer. Surtout, ce choix s'accorde parfaitement à la vision du chef. Les couleurs orchestrales sont appuyées, notre oreille ne cesse de se tourner vers un autre pupitre - et au-dessus de cet accompagnement grouillant, vole avec grâce cette voix infantile et claire comme du cristal. Pour la couleur, ce mélange entre les sonorités automnales et foncées de l'orchestre et la clarté presque irréelle de la voix est parfait. - J'ai déjà évoqué le tempo très rapide auquel le chef mène ses musiciens ; le chanteur le suit parfaitement et conserve le flux tendu des sections rapides. J'adore les contrastes créés par cette voix limpide et les sonorités mâles de ce magnifique orchestre. Comme souvent avec ce chef, le discours bouge beaucoup, dans un grand élan narratif. Sont convoquées à la fois, à foison, la candeur, l'émerveillement, le grotesque (ah, ces cors en glissando), le terrestre et l'aérien... Le paradis adulte (Mahler ne pouvait imaginer quelque chose d'univoque) compté par un enfant : le chef a pris cette image au mot, et le résultat, si original, est remarquable. Fomalhaut:Version bien connue qui est un des plus grands et un des plus malheureux ratés parmi les enregistrements de la musique de Mahler ! Mahler recommandait une expression enfantine mais il ne demandait pas de faire chanter un enfant, un soprano-garçon qui est totalement dépassé par les exigences de la partition et qui en donne une image grotesque et caricaturale. C'est bien dommage car si les tempi sont plutôt rapides, ils sont cohérents et le chef joue magnifiquement de l'orchestre. Pourquoi a-t-il fait cela ? Il avait fait si bien avec Reri Grist et Edith Mathis ! Richardtiens, un garçon du Tolzer Knabenchor (j'imagine) ! Bon, alors l'orchestre est magnifique, c'est vraiment bien dirigé, le tempo est vif et aérien. En revanche, en ce qui concerne ce jeune chanteur, comme bien souvent hélas, c'est vraiment insuffisant : phrases impossibles à tenir, festival de sons droits, mais la voix est belle ! Dieu que c'est difficile pourtant ! On souffre avec lui. Que dire, sinon que l'idée qui aurait pu être bonne, est bien loin de tenir ses promesses. 3/10 DraffinLes premières mesures sont exemplaires, rapides, très articulées, joyeuses. Et puis la voix fait son entrée... Et là, on grimace sacrément. Ce n'est pas absurde de choisir un enfant pour chanter ce mouvement. Mais le casting est vraiment raté. Quel gâchis ! En dessous, l'orchestre continue à déployer des ressources expressives hallucinantes. En vain, l'enfant gâche tout ! (Rendez-nous Reri Grist!) Note : 3 + 6 (3ème) = 9 jyvesExcellente prise de son. Contrairement à Jackson, on a là un orchestre de grande classe de plus fort bien mené, mais il y a la soprano et là c'est encore plus catastrophique que pour Jackson et ça gâche tout. Comment peut-on faire de telles erreurs de casting ! Note : 2 + 4 = 6 Senthinelc'est une voix de jeune garçon! Bon n'ayant pas l'instinct conservateur de base, je ne me suis pas formalisé, et essayé de me laisser séduire. Et ben, j'ai eu raison car pour moi ce pari est plutôt réussi, très original. Version dont la qualité de son est la meilleure(j'avoue je suis assez sensible à la qualité des enregistrements même pour des enregistrement anciens), ce qui me permet d'entendre des choses que je n'entends nulle part ailleurs dans l'orchestre. Mais une fois le plaisir de l'originalité passé, et après la réécoute, il faut avouer que le garçon est à la rue sur la partition(et je défis quiconque d'écouter son interprétation après une autre différente du même mouvement chantée par une femme sans avoir parfois envie de rire nerveusement). Mais je ne peux pas faire semblant de détester ce choix du chef, et pour moi le niveau de ce groupe est faible, ce qui m'encourage à ne pas descendre cette version. 5/10 Note : 4.1+6.3=10.5 Total : 13.4 Départage : 13.58
12ieme : Kukulan(mayas) - Vercingetorix (Barbares) – Bellatrix(Géante Bleue) - Leo (France) - Spoiler:
Une version moderne , avec une superbe prise de son, une plastique orchestrale très travaillé mais qui se complet un peu sans amener la touche essentiel de lumière qui la ferait passer de bonne à très bonne(ou de très bonne à très très bonne). A noter la très bonne note du 2ieme mouvement paradoxalement. Philippe Herrewegue Rosemary JOSHUA Orchestre des Champs-Elysées Mar.11-12.2010 Les commentaires 1er mouvement : KukulcanPipusLa prise de son est claire et agréable, avec également un bel orchestre me semble-t-il. L'interprétation fourmille d'accents mais parfois je perds le fil à force de jouer avec les tempi.. DraffinComme pour Chaak, je trouve l'espace sonore artificiel. Ici, c'est vraiment très réverbéré, ce qui affaibli un peu l'articulation. On note de belles couleurs d'orchestre (notamment dans les tutti). Là encore, comme pour Chaak, c'est très rapide mais les tempi n'ont pas toujours le même caractère d'évidence et sonnent parfois un peu forcés. Pour continuer la comparaison, je trouve l'orchestre de Chaak globalement plus beau (surtout les cordes)... Note : 7 + 6 (3ème) = 13 RichardKukulcan : Bel orchestre, tempo pondéré, interprétation plus creusée et plus profonde que la précédente. Plus d'abandon aussi peut être. Mais je crois que je trouve ça assez terne... A la seconde écoute, ça me plait beaucoup,mais on entend une machine bien réglée dont l'interprétation manque un brin de mystère (Mais faut il qu'il y ait du mystère dans ce mouvement ?) 7/10 FormalhautKukulkan : Rapidité et confusion encore, me semble-t-il. Cela part dans tous les sens et on a du mal a suivre cette interprétation qui ne soutient pas l'intérêt. A oublier Note : 6,4+6,4=12,82eme mvt Vercingetorix Warren 60assez lent, violon solo qui détaille bien toutes ses notes et qui fait remarquablement vivre sa partie "diabolique", très beau 2ème thème - j'adore la finesse des notes pointées aux bois - et 3ème thème vraiment rêveur, avec de superbes ponctuations de cuivres dans le lointain, un très bel orchestre, une vision qui joue un peu plus que les autres la carte de l'euphonie, mais sans oublier le sarcasme. SenthinelVercingétorix: la plus recueillie, intimiste, délicate du corpus. Cette singularité et cette élégance l'élève pour moi à la deuxième place sans hésitation. DraffinPrise de son beaucoup plus récente et sans conteste la plus réussie du groupe même si ça n'est pas parfait (par exemple, je goûte assez pas cette hyper-latéralisation et ces basses sur-vitaminées). J'aime beaucoup la clarté générale qui se dégage de l'ensemble et l'impression d'individualisation des pupitres. On sent bien la modernité de l'orchestration et la fragmentation du discours. Les cordes ne dominent pas et le violon soliste est un poil trop en retrait. La mise en place est impressionnante, très proche du texte mais sans sécheresse. Du très bon travail. Note : 8 + 10 (1er) = 18 DBL1. Vercingetorix : bonne entrée en matière avec un violon solo expressif et un tempo qui me paraît adapté. L'ambiance est bien définie. Cors très présents mais cela reste cohérent . Les trios sont dansants, toujours dans un tempo qui avance. Les bois sont relativement discrets mais très beaux et précis. Une belle version avec une belle image sonore. Ma préférée par mis toutes mes écoutes pour ce deuxième mouvement. (9+10=19) AnthonyC’est très raffiné, beau sens du détail et du contraste. Interprétation très classique, où l’on n’en fait pas des tonnes, et qui me convient parfaitement pour ce Mahler. Oh yeah ! Note : 8,4+9,2= 17,63eme mouvement Bellatrix DraffinOn a là une lecture qui force le respect par sa hauteur de vue et sa rigueur. Tout est très très calibré, les équilibres entre pupitres sont remarquables, la pulsation est hyper rigide et le vibrato limité à portion congrue (un baroqueux à la baguette?). C'est passionnant, magnifique plastiquement parlant mais pas bouleversant. Les passages rapides sont d'ailleurs un peu raides. Mais j'achète quand même ! Note : 8 + 6 (3ème) = 14 HoratioUn magnifique objet sonore, dont on ne peut que louer la balance et les couleurs. Malheureusement, il lui manque le plus important, à savoir l'esprit de la partition. Je fais ce reproche à beaucoup de versions modernes et luxueuses : les délices d'une plastique irréprochable ne peuvent dissimuler longtemps l'absence de nécessité musicale. Les interprètes privilégient ici la beauté et la séduction immédiates, mais déroulent le fil du mouvement comme une série de moments lâchement reliés. Ce Ruhevoll manque cruellement d'enjeux. Cette tare se manifeste très rapidement, avant même l'entrée des bois à 4'30 : les belles phrases des cordes, notamment celles des violoncelles, sont traitées sur un mode contemplatif, presque nostalgique. Cette orientation esthétique se révèle inféconde, puisqu'en regardant ainsi constamment vers l'arrière, les interprètes "castrent" le développement émotionnel. Les moments plus rythmés ou plus cuivrés ne peuvent donc s'insérer logiquement, du point de vue musical, et s'ils gratifient l'auditeur de forts contrastes, ils lui font aussi l'effet d'un cheveu sur la soupe : ça gonfle, ça s'obscurcit, on se demande bien pourquoi. Ecoutez les deux premières minutes : le moteur de la musique, ce sont les pizzicatos des basses - et qu'entend-on ? De grands aplats de violons. Les décharges de cuivres dans la première moitié sont incongrues, les quelques éclats d'effervescence du dernier tiers sont orphelins et presque comiques. De fait, le chef installe une inertie émotionnelle qui attire sans cesse le discours vers la beauté immobile et un peu bleuette du début ; cette inertie est renforcée par une pulsation rigide, alors que certaines transitions réclament un minimum d'agogique. Une lecture "de surface" bien réalisée, mais inoffensive. DBLEntrée assez lente, les contrebasses semblent un peu à la traîne plutôt que de mener la cadence. Cela sonne bien mais cela semble déjà s’annoncer sans espoir. Cela manque d’âme, c’est artificiel et sans investissement ni grande volonté à transmettre de l'émotion. JofLa plastique est vraiment parfaite. Tout sonne parfaitement bien. On regrette le léger manque d'épaisseur du propos, car le potentiel expressif est bel et bien là. Golisandeici on est presque aux antipodes : quelle élégance, quelle pudeur dans l'expression ! (Je ne parle pas de flegme ou de demi-teinte – les points culminants sont au contraire explosifs – mais bien de tenue, de classe, et j'ai même envie de dire d'intelligence.) Ces cordes "droites" comme une mer d'huile ou comme de la pierre polie (je crois reconnaître le chef) m'ont un peu embarrassé au tout début, mais ensuite je suis resté captivé : sans commune mesure avec la version précédente pour l'émotion et le plaisir ressentis : ici Mahler me parle à l'oreille, je ne perds rien de ce qu'il me confie/raconte... Un vrai bonheur continu d'écoute, là où Rigel me laissait sur le carreau, frustré et agacé. Note : 6.5+5.6=11.84ieme mouvement : LeoHoratioUn style de jeu complètement différent, qui me plaît encore moins. Du côté de l'orchestre comme de la chanteuse, c'est lourd, uniformément pâteux. Pire, cette interprétation est à mon sens complètement hors style, les interprètes se trompent de propos. Nous voilà transportés dans un salon bourgeois viennois, paré d'or et de bronze, d'objets exotiques et de lourds parfums : suffoquant. Ce décalage est en grande partie imputable à la prima donna, qui chante sa partie avec beaucoup d'attentions et d'atours inutiles. Elle y insère nombre d'accents dramatiques vraiment déplaisants, et jamais la véritable musique ne prend son envol. FomalhautCelà par également assez vite, le tempo est très proche de celui adopté par le chef précédent mais la soprano ne me semble pas comparable. Une plus grande voix ? La volonté de produire du beau son ? Je ne sens pas l'expression enfantine et joyeuse que demande Mahler mais un inébranlable sérieux. De plus, le chef dirige les transistions, les passages purement orchestraux d'une façon affirmée, proche de la lourdeur. DraffinLà encore, on a des tempi fluides et un orchestre très léger et très élégant. Mais la soprane a un vibrato très encombrant et même si on sent qu'elle marche sur des œufs, c'est vraiment disgracieux. C'est d'autant plus étrange que l'orchestre n'hésite pas à abandonner le vibrato par moments (notamment dans la partie finale) et à jouer les sons très droits (chef baroqueux ?...). Note : 6 + 6 (3ème) = 12 RichardLeo : un orchestre et un chef qui occupent toute leur place, et une chanteuse affectée d'un vibrato un peu trop envahissant (pourtant, la voix ne semble pas vieille), c'est bien dommage, car celle-ci apporte une belle lumière dans ce Lied et a d'indéniables talents de diseuse. Vraiment dommage ce son un peu trop vibré, surtout dans un répertoire comme celui-ci où toute faiblesse se ressent inévitablement. Au delà de ça, ça a beaucoup de classe. Bien embêté pour donner une note et un classement de façon objective, et suis très curieux de savoir qui est la chanteuse. 6/10 jyvesAprès Chloé, on redescend sur terre et avec les mêmes problèmes que certaines autres versions. L'orchestre est bon, mais la soprano en fait trop ce qui dénature l'ensemble. Enregistrement correct sans plus Note : 6 + 6 = 12 Senthineléo : version plus vieille, ça commence mieux que Chloé. J'aime bien pour tout dire. Le plaisir immédiat à l'écoute n'est pas à négliger même dans une écoute comparée après tout. En fait, c'est moins bien que Chloé, mais la soprano est carrément génial. Elle en rajoute(pas sur que ce soit volontaire pour tout dire) un peu sur les vibratos(c'est vraiment palpable quand même après réecoute), mais ne rend pas vulgaire le mouvement pour autant. C'est ce qui me gêne vraiment avec cette version, c'est que j'entends tous ses défauts mais que je n'arrive pas à la détester pour cela 7/10 Note : 5.3+6=11.3Total : 13.4 Departage 13.76
11ieme : Mercure(Romain) - Guillaume Le Conquérent(Roi) - Alpha du centaure(Naine jaune) – Lucas(France) - Spoiler:
Un orchestre Néerlandais encore, mais pas celui du Royal Concertgebown pour changer. L’étonnant Hartmut haenchen Alexandra COKU orchestre philarmonique des Pays-bas Oct.5,6,7 & 9.1991 Vraiment une surprise à l'écoute de cette enregistrement. Je ne connaissait pas ce chef mais je vais faire plus ample connaissance avec lui . Une version sans grande folie mais vraiment très très bien travaillée. Le 3ieme mouvement reste cependant assez plat au finale je trouve contrairement au premier et au 4ieme plutôt très bon je trouve Les commentaires1er mouvement MercureDBltempo global trop lent à mon goût pour ce mouvement. Manque d’énergie. Bof ! Papi1948ma version coup de cœur pas parfaite mais j' aime 8+10=18 DraffinUne prise de son lointaine mais relativement naturelle. Résultat, l'orchestre sonne bien, avec beaucoup d'ampleur mais manque de précision ; le problème principal étant les masquages inter-pupitres. Le grave est magnifique. Les tempi sont retenus sans être lents et on entend un beau climat pastoral dès le début. Au chiffre 7, ça savonne beaucoup, ce qui est étonnant compte-tenu de l'attention portée à la mise en place dans le reste de la partition. Enregistrement en concert ? Si oui le public est hyper-discret. La suite est superbe, l'orchestre fait entendre une palette de couleurs étourdissante. Note : 8 + 8 (2ème) = 16 Kegue:Pluton : une belle entame, je suis en revanche moins convaincu par les fins de phrases un peu lourdes et les enchaînements un peu précipités des motifs du thème B. Le thème C possède au contraire un côté assez « Wunderhorn » mais il est dommage que la fausse reprise soit menée tambour battant, cela crée quelques confusions dans les mises en place de l’orchestre. Du coup, le départ du développement me semble trop rapide, les climats n’ont pas le temps de s’installer. 7/10 Note: 7,75+8,5=16,25 2eme mvt Guillaume Le ConquérantPipusCette version est à mon sens trop lisse pour éviter l'ennui. L'interprétation apporte aux convives de la salle les plats les uns après les autres sans prendre le temps de les présenter. Ils ne s'expriment guère et l'ensemble manque de mordant malgré un tempo plus rapide. Richardpas grand chose à reprocher, vraiment pas. Juste peut être un premier violon un peu terne et en retrait et bien peu diabolique. Mais il respecte le piano subito de son thème introductif, et c'est bien la première fois que je l'entends.. Pour le reste, je trouve ça vraiment bien, sans emphase et de haute tenue, même si ça manque un peu d'"esprit". Dommage que les cordes soient si effacées, que ce soit le violon solo ou les contrebasses... 6/10 DraffinVersion lumineuse, claire et naturelle. La prise de son est assez bonne (magnifiques plans sonores, timbres savoureux) même si je la trouve un poil lointaine. Le texte est respecté à la lettre et les tempi sont d'une belle fluidité. Le violon soliste un peu trop timide à mon goût. Note : 7 MélomaniacLecture décontractée et diaphane, d'une grande finesse, où percent quelques piquantes saillies (clarinettes, trompettes très caractérielles), dans une acoustique très vaste. Ce travail à la petite aiguille, méticuleux, exploite les divisions de l'écriture, atteste du haut niveau de cohérence des pupitres, et cisèle des atmosphères pointillistes plus qu'il ne les impose. Manque cependant un peu de corps pour cette version qui exhale un onirisme vaporeux, mais reste en surface. Je crois avoir reconnu l'orchestre. 6 + 4 = 10 GolisandeGuillaume : tempo plus allant, texture plus chambriste ; effets intéressants (arpeggiando de certaines attaques) ; pour le coup la souplesse est là ; le tempo me convient (curieusement) plus. Le premier Trio conserve pas mal d'ironie, avec assez peu de lyrisme comparativement aux versions précédentes. La conduite des transitions me semble assez bluffante, l'ensemble respire une grande aisance, presque une sorte de flegme mais sans indifférence (on reste accroché, notamment à la grande clarté des détails, certains mis en valeur de façon inhabituelle et jouissive). Léger manque d'intensité expressive dans le second Trio, et peut-être plus généralement d'assise, de substance, comme si toute cette légèreté "fuyante" s'évaporait trop vite : option intéressante pour ce mouvement, mais qui ne me comble pas totalement. Toutefois, version séduisante et intéressante, foisonnante et en même temps évidente. Caractère dominant : spumescent. Note : 8 + 10 = 18 Note: 6,25+6,25=12,53eme mouvement: Alpha du centaureDBL2ème Alpha du centaure : 9 + 8 = 17 Egalement une belle version. Le jeu est délicat, la musique enveloppante, l’atmosphère de rêverie bien en place est tout de suite brisée par cette belle transition douloureuse du thème 2. Bel équilibre instrumental. Les thèmes s’opposent à nouveau avec force jusqu’à l’apparition du paradis avec ses harmonies enchanteresses. FomalhautLa démarche, au départ, ressemble fort à celle de 51-Pegasus. L'orchestre sonne avec une grande douceur et une grande flexibilité. Malheureusement, la cohérence, la continuité et l'égalité qui marquaient l'interprétation de 51-Pegasus ne suivent pas : Le chef sollicite la partition, cherche à attirer l'attention, dirait-on, par des accélérations et des ralentissements (très réussis mais racoleurs) et, à l'opposé du résultat attendu, l'attention de l'auditeur se relâche. Pourtant, après ce tunnel, on retrouve la grande douceur et la grande flexibilité du début. Bien mais aurait pu mieux faire. DraffinCôté sonore, l'esthétique est comparable à celle de 51-Pegasi, à quelques détails près. Le hautbois par exemple est plus doux et mieux intégré à la masse orchestrale. Globalement, c'est quand même un peu lointain (ce qui est surprenant pour une prise de concert). J'aime sans réserve toute la première partie (jusqu'au chiffre 2) : c'est simple, très piano et fluide. Je suis plus circonspect sur les alanguissements de la partie suivante (avec le solo de hautbois). On sent que le tempo adopté n'est pas accepté par tout le monde et on entend de petits décalages. Signe de l'ennui qui s'installe : à partir du chiffre 4, les spectateurs commencent à tousser... Mon intérêt n'est relancé qu'à partir du chiffre 9, où on retrouve les merveilleux violoncelles du début. Le passage qui suit est d'ailleurs bien mené (si on exclut ce glokenspiel qui n'est ni piano ni en place). La fin est plutôt bonne : chef et orchestre ose des nuances à peine audibles, ce qui est méritoire, surtout en concert. Note : 6 + 4 (4ème) = 10 HoratioCette version possède de belles qualités objectives - un bel orchestre, sûr de lui techniquement, une bonne mise en place, aucun excès de zèle, ni de débordement - et pourtant elle me plonge dans une torpeur certaine : la version de la digestion ? Les partis pris initiaux sont proches de la version précédente, toutefois le résultat est beaucoup moins intéressant : c'est beau, mais quelconque. Il manque un souffle à ce mouvement, ou du moins une plus forte "identité" interprétative : les interprètes ne sortent pas de leur zone de confort, semblent se regarder le nombril. Cette version satisfaite d'elle-même est finalement impersonnelle. Concrètement, cette espèce de paresse se traduit par un tempo qui s'englue : la pulsation semble toujours ralentir, les différentes lignes mélodique et harmoniques se traînent s'imbriquent mal, si bien que "la sauce ne prend pas". Malgré un regain d'intérêt musical au milieu du mouvement, le propos se dilue inexorablement, et aboutit à un découpage grossier par groupes de mesures (carrément pénible après une quinzaine de minutes). En bref, le chef nous convie à vingt minutes d'affaissement. RichardUn début prometteur, tout en fragilité. Malheureusement, on attend en vain plus de contrastes tout au long du mouvement entre les différentes sections. La prise de son, assez lointaine, n'arrange rien je trouve. J'aime beaucoup, mais je regrette que la section 12 ne soit pas à la hauteur du climax attendu. 5/10 PipusLes pizzicati des basses sont plus étouffées, peut-être est-ce dû à la prise de son live. De même les violons manquent de mouvement, de dynamique dans leur jeu. L'ensemble en pâtit et paraît assez terne voire molasson, impression portée également par des tempi assez proches entre parties lentes et parties plus rapides. Je trouve le solo de hautbois assez agréable en revanche, mais pas de quoi racheter une version trop grise. Note : 5.4+4.8=10.2 4ieme mouvement : Lucas
HoratioLe plus bel orchestre de ce groupe : à la fois clair et puissant, vif et coloré. Les contrastes, les mélanges et grâce et incongruités dont je parlais plus haut, on y entend tout ceci. Le chef rend justice à l'orchestration de Mahler - même si j'aurais apprécié davantage de lâcher-prise, un soupçon de folie supplémentaire. Cette beauté orchestrale est cependant légèrement dépréciée par la chanteuse, que l'orchestre doit constamment tirer en avant. Son timbre et son articulation alourdissent l'ensemble - non de manière déterminante, mais une voix plus agile aurait davantage bénéficié à cette vision. Il me semble que les conceptions du chef et de la chanteuse ne sont pas en parfaite adéquation ; celle de cette dernière est plus rigide, et tend parfois à immobiliser l'expression dans une générosité sonore sans nuances. FomalhautUn pas toujours rapide mais assuré, dynamique, nuancé et soigné...et cela sonne très bien sur mon installation. La soprano me semble dotée d'une grande voix mais, malgré beaucoup de nuance, son expression me semble recherchée mais, finalement, assez indifférente. Draffin:Une prise de son un peu (trop) lointaine. C'est dommage parce que l'orchestre semble très beau. La soprane est assez sévère. N'empêche, elle a quelque chose à raconter et le fait avec une belle maîtrise technique et un goût très sûr. Du fait que la captation a lieu en concert, tout n'est pas parfaitement en place mais ça n'est pas gênant. Ce qui est plus gênant, c'est qu'il y a beaucoup de petits bruits parasites. Note : 7 + 8 (2ème) = 15 RichardLucas: version plus moderne que les précédentes me semble t'il, tempo rapide là encore. L'orchestre est bien mené, et la soprano est tout à fait à la hauteur, la prise de son est assez lointaine. Pas grand chose à dire, c'est bien fait, même si c'est je trouve ça très neutre finalement (prise de son assez lointaine pour l'ensemble, y compris la harpe. Bon, au final, pas de défaut apparent.Mais rien de très exaltant non plus. 6,5/10 JyvesC'est une version de concert avec les imperfections dues à ce type d'enregistrement, mais celui-ci, pour un live, est correct. L'orchestre est cependant un peu loin… la soprano est bien présente fait ce qu'il faut, mais c'est pas très expressif. Tout cela manque de vie. C'est bien fait mais sans émotion. Note : 7 + 8 = 15 SenthinelLucas : soprano très pure, très limpide, très droite même. On regrette juste la prise de son trop lointaine. Non c'est une belle version, avec du caractère. Je ne ressens pas un coup de coeur absolue pour la soprano mais la version est cohérente. La prise de son, elle, est médiocre, tout juste. 6/10 Note: 6.6+8.3=14.9Total : 13.5 Departage : 13.56
10 ieme : Emma-Ho(Japon) - Basile II(Empereur) – Bételgeuse(Naine orange) - Ema(France) - Spoiler:
Sir Georg Solti et Sylvia Stahlman Royal concertgebown Amsterdam Feb.20 & 21.1961J'ai trouvé cette version mieux que la version la plus récente avec Kiri Te Kanawa Les commentaires 1er mouvement : Emma-HoDraffin :Version vivante, spontanée, joyeuse et un peu débraillée. C'est visiblement un peu ancien, avec une esthétique sonore un peu datée, trop chargée dans le grave, avec des timbres acides et une mise en place parfois très approximative (alors que ça n'est manifestement par enregistré en concert!!). Comme ça a beaucoup de gueule, on se laisse séduire. Maintenant, partition en main, on se rend compte que le chef ne fait pas de différence entre p et pp, ce qui est quand même un peu embêtant... Note : 5 + 8 (2ème) = 13 Note 5+8=13 2 Eme mouvement : Basile IIDraffinÇa ne sonne pas tout jeune mais ça a beaucoup de gueule ! Ah les hautbois nasillards ! Oh la trompette grinçante ! Et puis, tout ça est d'une clarté remarquable. Ça s'amuse et ça chante ! Et puis j'aime beaucoup les tempi choisis : c'est fluide et naturel. Note : 8 + 10 (1er) = 18 FormalhautUn tempo assez vif mais bien tenu qui ne donne pas l'impression de précipitation. C'est bien en place, j'ai l'impression de voir ou plutôt d'entendre la photographie sonore de la partition. Bref, cela s'écoute avec plaisir, il n'y a pas d'approximation, pas de laisser aller mais je ressens malgré tout un manque d'engagement ou plutôt un manque d'imagination. DBL3. Basile : entrée en matière peu expressive. Exécution mécanique et pesante tout au long du mouvement. L'orchestre est cependant assez clair et les instruments assez jolis. (5+6=11) SenthinelBasile II: pour moi, une réussite en tout point. Lumineux dans les temps forts lyriques de la partition, au moins aussi intéressant et original dans les temps plus faibles. Je la surévalue peut être un peu mais elle est pour moi tellement supérieure dans tous les domaines par rapport aux 3autres... 9/10 Chris3La plus réussie des quatre versions selon moi, et encore ce n’est pas l’enthousiasme dont j’ai pu faire preuve précédemment !! 7+10 Note : 7+8=153eme mouvement: BetelgueuseKegueBetelgeuse : beaucoup plus posé ici, le thème A donne une meilleure sensation de respiration. Le thème B offre aussi un contraste très bien mené. Les phrasés respirent bien et tout s’enchaîne de manière fluide. Dommage que la première variation manque un peu de relief et que les montés de tension ne soit pas toujours retenues (mesure 210 par exemple). FomalhautBételgeuse : Possible de faire mieux ? Presque. Une démarche sereine, malgré quelques accélérations trop marquées et quelques pesanteurs dans le discours musical, un orchestre magnifique et nuancé : Qu'elle est encore plus belle, celle musique de Mahler ! Pourtant, c'est une interprétation relativement sombre et une certaine tristesse en émane : une tristesse qui me semble hors de propos. Warren60cordes plus denses ici, lyrisme vraiment prenant, cordes souvent très enveloppantes, avec des effets de distanciation très bien vus : cuivres qui s'estompent vers 4'50, bois qui nuancent joliment leurs phrases (flûtes diaphanes !)... cela dit, le tempo me semble trop vif par endroits (9'20), mais par endroits seulement, d'où mon doute quant à sa stabilité, et l'orchestre montre une tendance à l'hétérogénéité au fil du mouvement - c'est certes léger, mais indéniable dès le retour du hautbois à 10'50, d'ailleurs à la limite du moche - et au brouillon (animation vers 15') ; version qui s'impose surtout pour des atmosphères nostalgiques assez bien caractérisées, mais qui manque de souffle sur la durée. DraffinAprès un début très très fastidieux (lent, peu subtile, avec des pizz qui pèsent des tonnes), la machine se met en route et fait entendre de belles couleurs, à l'ancienne avec un peu de souffle (le duo hautbois et cors anglais au chiffre 6 est irrésistible!). L'ensemble est assez sympathique (parfois un peu foutraque) mais peine à créer le mystère qu'on est en droit d'attendre de ce mouvement. Note : 7 Golisandedébut beaucoup plus lent, mais le discours en apparaît comme désamorcé et asphyxié ; les cordes sont en outre beaucoup moins belles (assez fausses même par moments dans ces longues tenues) ; premier refrain soporifique. Excellent rapport de tempo avec le premier couplet, mais décidément les cordes me gênent (à l'exception du très beau violon solo) ; néanmoins cette section est nettement plus convaincante. Deuxième refrain beaucoup plus réussi que le premier, il semble qu'on se soit "envolé" (en dépit des cordes et de quelques bois incertains), la tension expressive n'est pas à son comble mais elle est bien présente et ne faiblit pas, aucun ennui ne semble se profiler — et la suite tient ses promesses... très belle gestion des tempi... Cette belle version souffre décidément d'un seul handicap (hélas de taille) : un orchestre vraiment pas à la hauteur... Je vais toutefois tâcher de ne pas être trop sévère : 7,5 + 8 = 15,5 Note : 6.875+6=12.8754ieme mouvement ; EmmaHoratioL'expression de la beauté en puissance de ce mouvement dépend fortement de l'adéquation entre la conception du chef et celle de la chanteuse. Si ce point de convergence n'est pas atteint, la poésie immanente s'exprime de manière tronquée, étrange, incomplète. J'ai ce sentiment à l'écoute de cette version : deux lignes cohabitent dans un même espace musical, gauchement, donnant une saveur bizarre à l'ensemble. L'orchestre n'est pas des plus "beaux", ni toujours très juste - mais, en partie grâce à la prise de son, dispose d'une belle sonorité charnelle, enveloppante. La pulsation est rapide, et le chef prompt à de brusques contrastes de tempos et de couleurs. - Sur cet accompagnement bouillant, la chanteuse repose en équilibre instable. Parfois bousculée par le tempo, elle peine à s'insérer à l'ensemble. Sa manière de hacher les mots répond mal à l'expressivité de l'orchestre - fluidité contre manque d'assise. Elle se reprend dans les passages plus lents, et s'il serait exagéré de parler d'insécurité d'un bout à l'autre du mouvement, je trouve que la chanteuse peine à s'accorder à la débauche de couleurs de l'orchestre, à son laisser-aller ; elle conserve une pointe de rigidité. FomalhautL'impression immédiatement ressentie est que cela sonne un peu trop "gros" : Est-ce la prise de son ? Est-ce la volonté du chef ? L'interprétation est très animée, avec des inflexions affirmées, voire exagérées, qui vont au delà du "très à l'aise" demandé par Mahler. Que dire de la soprano ? La voix est un peu acide, un peu pincée, l'expression est mièvre voire chichiteuse. Cela n'évoque pas un enfant mais la sorcière de Hänsel und Gretel. Ce n'est toujours pas l'expression enfantine et joyeuse recommandée par Mahler. RichardBon, là je vais être très subjectif, mais finalement, ça fait partie du jeu. Cette petite voix pointue et corsetée, ce chant collet monté, c'est rédhibitoire pour moi. Sans parler de l'articulation hyper appuyée. Il me semble avoir reconnu la chanteuse que je n'aime guère par ailleurs. Un tempo qui n'aide pas la chanteuse dans ses phrasés (et elle n'a pas besoin de ça). Malgré tout, de belles choses, grâce à l'orchestre, notamment le "Sankt Peter im Himmel sieht zu!", un beau moment suspendu et la fin de la section 10, ainsi que les toutes dernières mesures. Malheureusement, je n'aime pas du tout cet esthétique que je trouve un peu daté (et en disant ça, j'espère n'être pas complètement à côté de la plaque ) ! 4/10 DraffinJ'adore ! C'est léger, très coloré et avec une soprane absolument irrésistible ! Les tempi sont vifs mais pas débraillés et la soprane a le temps d'articuler. En plus, elle s'amuse et varie ses effets. Un seul point négatif : on entend certains points de montage (du coup, je pense savoir à quel troisième mouvement cette version correspond...). Et puis, la partie finale n'est pas très belle d'un point de vue instrumental. Mais c'est tellement joyeusement pastoral qu'on pardonne. Note : 9 + 10 (1er) = 19 JyvesBelle prise de son (équilibre orchestre voix est plutôt réussi, clarté de l'ensemble), gachée par un montage "déficient". L'orchestre est bon, par contre coté soprano c'est perfectible. Cette chanteuse manque manifestement d'assurance (j'allais écrire de certitudes). Note : 6 + 10 = 16 SenthinelEmma : le chef devait probablement aller chercher sa fille à l'école après son enregistrement, d'où son envie d'en finir rapidement. Le problème, c'est que ça rend cette interprétation hors sujet car on attend légèreté et poésie, et on n'a ici qu'une désagréable sensation d'urgence. De plus, la soprano dont la voix n'est pourtant pas exaspérante est aussi évidemment victime des tempi exigeants du chef. Vraiment pas enthousiasmé en tout cas. 4/10 Note : 5.5+7.66=13.16Total : 13.5 Departage 13.85
Dernière édition par abbado71 le Dim 30 Aoû 2015 - 23:59, édité 2 fois |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: places 9 à 8 Dim 30 Aoû 2015 - 23:52 | |
| 9ieme : Sosanoo-Woo(Japonnais) – Migdley(Scientifique) – Polux(Naines oranges) – Lola(France) - Spoiler:
Une version plutot ancienne et un enregistrement poussiéreux que je n'ai pas trouvé à prix doux ailleurs qu'en téléchargement mp3 . Mais je l'ai tout de suite beaucoup aimé sa sincérité et son sourire C'est la version de PAul Kletzki et Emily LOOSE Philharmonia Orchestra Apr.2,3,5 & Jun.6-17.1957 Les commentaires1er mouvement :Susano-Woo DraffinOn a la une version mono de bonne qualité (sauf les 2 dernières minutes qui crachent et qui pleurent un peu). La mise en place et la justesse forcent le respect (même si tout n'est pas parfait). L'équilibre entre les pupitres est plutôt bon. Les bois ont des timbres d'une belle verdeur. On a une version tantôt tendre, tantôt badine, voire carrément moqueuse. C'est bien conduit, souvent très joyeux, bien pulsé. Il me manque une dose d'hédonisme mais j'ai envie d'en entendre plus. Note : 6 +10 (1er) = 16 Note : 16 2eme mouvement migdleyDraffinSon mono, très très medium. En plus, ça pleure un peu par moment. Beurk. Le tempo général est similaire à Einstein mais la pulsation est plus stable et l'ensemble dégage une certaine simplicité. À partir du chiffre 9, chef et orchestre montrent qu'ils arrivent à exprimer un peu de délicatesse et de poésie malgré le mur du son. Par contre, le passage romantique (chiffre 11) est vraiment laid. Note : 4 GolisandeMigdley : tiens, une version en mono ! Je ne sais pas si j'avais envie d'un son moins flatteur , mais le fait est que j'accroche plus : le tempo est moins vif, les accents expressifs plus marqués, sans jamais en faire trop. Trio assez vif mais agogique assez parfaite, juste ce qu'il faut de lyrisme, sans aucun mauvais goût ; le scherzo me plaît décidément beaucoup (en dépit du son, les différentes parties sont très audibles, avec des détails savoureux non remarqués dans les autres versions) ; très beau second trio, empreint d'une espèce de tendresse retenue, plein de micro-ralentis délicieusement subtils ; épisode en Ré très lyrique, mais encore une fois parfaitement dosé, d'une classe assez idéale. Petits ralentis extrêmement bienvenus dans la dernière section de scherzo. La fantaisie chambriste de P.H.M., mais parfaitement maîtrisée et d'un grand raffinement. Caractère dominant : élégance. Très belle version ! Note 9 + 10 = 19. DBLViolon solo pas assez mis en avant. L'ensemble manque de cohésion sonore et de rigueur. Certains timbres ne sont pas plaisants. Bof. 4+4= 8 Richard Midgley : Visiblement une version mono, ce qui la dessert dans une écoute comparée malheureusement. Et pourtant, tout est parfaitement en place, avec de magnifiques intentions. Finalement, c'est extrêmement vivant.J'aime beaucoup la façon dont le tempo est géré sur l'ensemble du mouvement. Pas grand chose à dire de plus sinon que cette version mono est se distingue par son beau classicisme qui n'a rien à envier aux autres versions. 7/10 AnaxagoreVersion mono dans une prise de son très sèche. L'orchestre est au demeurant très bon avec des timbres de bois tout à fait délicieux (les hautbois). L'interprétation fortement caractérisée établit un équilibre idéal entre gaieté primesautière et une inquiétude latente. Beaucoup de poésie et grande souplesse dans les tempi. J'aime beaucoup . 8 + 8 = 16 MélomaniacMidgley : Ah c'est ancien. Lecture compacte mais précise et virtuose (exemple : les trilles de bois à l'unisson), sur un tempo rapide qui met les gaz, entraînant une diction un peu étouffante. D'autant que les timbres sonnent un peu délétères dans cette acoustique confinée-translucide, qui participe toutefois au réchauffement du climat. 7 + 6 en bonus = 13 points Note : 6,5+6,666=13,163eme mouvement : PoluxKeguePolux : une prise de son assez ancienne qui nuit au relief de l’orchestre et à certains effets de l’orchestration. Les phrasés ont pourtant une belle ampleur sur le thème A mais à la longue, je trouve que ça s’essouffle un peu. Sur le thème B, le hautbois phrase joliment, le relais avec les cordes se fait plutôt bien et la polyphonie est bien dosée. La montée vers 89 est assez saisissante, laissant une belle place à la plainte des violoncelles. A partir du chiffre 4, on assiste à une belle progression, bien chantante. C’est un peu dommage que le retour du thème B soit fait trop vite car ce dernier offre un beau contraste est le passage majeur/mineur dès la mesure 214 conclut bien cette section. La suite m’emballe un peu moins à cause de quelques confusions au chiffre 10, quoique la progression vers le chiffre 11 soit sympa. Mais la préparation de la percée, me semble un peu trop appuyée, et cette tend d’ailleurs à manquer de brillance ; mais la coda conclut ce mouvement de manière très poétique. FomalhautD'emblée, un premier ressenti : il s'agit là d'une version magnifique, d'une interprétation dont les tempi sont très justes, soutenus et cohérents et d'une grande délicatesse...et un second : elle sonne comme sonnerait un orchestre de chambre, c'est à dire que le volume sonore des cordes est mince...Soyons précis, plus que mince, insuffisant (La prise de son ?), sur mon installation. A la réécoute, une réserve : cette interprétation parait toutefois plus conçue et élaborée (très bien conçue et élaborée, certes) plus que vécue et ressentie. Warren60son et style plus anciens, avec des timbres de bois très marqués historiquement (orchestre européen de renom 50-60's) et des effets dans les phrasés des cordes ("soufflets", nuances dynamiques variées) qui témoignent de choix tout aussi marqués et qui vont de pair avec des tempos vifs (trop vifs ? je l'ai pensé au début, puis j'y ai trouvé de la cohérence) ; le 2ème thème s'élance dans une quasi frénésie, il y a de fréquentes relances dans les accentuations (cordes encore) et c'est la seule version du groupe où l'on ait réellement la prémonition d'un effondrement... certes, il y a quelques bémols (le son, un hautbois presque pataud au début, un final trop sec d'accentuation et moins fin qu'ailleurs), mais l'animation est permanente, même dans les parties rêveuses, et le chef a une énorme force de conviction. DraffinLes premières minutes sont douloureuses : il faut s'habituer à ce son horrible et évacuer le souvenir de Naos. Il y a eu visiblement un mastering intense pour nettoyer la bande mais le résultat sonne très artificiel. C'est globalement plus fluide que dans les versions précédentes et on sent une certaine dramatisation du discours, avec des contrastes de tempo. Vu l'époque d'enregistrement, je suis agréablement surpris par la mise en place et par la justesse de l'ensemble. Malheureusement, pour des raisons techniques, cette version ne rend pas grâce à la beauté de l'orchestration de Mahler (les derniers accords sont carrément déplaisants à entendre...). Note : 4 Golisandeversion mono ; très beau début, assez idéal (tempo intermédiaire, très grands raffinement et souplesse dynamique / agogique) ; l'orchestre ne souffre d'aucun défaut malgré l'époque d'enregistrement (mais il est vrai que la mono aide sur ce plan-là !) ; merveilleux effets d'échos des cordes aux bois dans la "coda" des refrains, fleurant bon le mélodrame en noir et blanc (peut-être même muet). Le premier couplet est lui aussi magnifique : le son mono n'empêche nullement la variété extrême des couleurs et des climats, sans parler des contrastes : explosion dramatique d'une puissance extraordinaire, le tout parfaitement fondu dans la courbe d'ensemble... Je passe sur la suite pour éviter une enfilade de louanges un peu monotone : je retiendrai seulement la grande échappée en Mi, d'une incroyable plénitude, et la fin frémissante d'un mystère "stellaire" à peu près totalement absent des trois autres versions... Je m'emballe peut-être un peu, mais... Si certains, sans doute, trouvent cette lecture datée, je constate pour ma part que c'est comme ça que j'aime le plus mon Mahler : ce que j'entends là frôle la perfection, pour des raisons en grande partie impondérables et échappant à la description (le pire étant que cette version va probablement se faire descendre ). 9,5 + 10 = 19,5 Note : 8+7.5=15.54ieme mouvement: LolaHoratio:Sans me bouleverser, cette version expressionniste répond totalement à mes attentes esthétiques. Les choix des tempos et des inflexions sont judicieux, car naturels tout en restant dynamiques. J'apprécie l'équilibre entre orchestre et chanteuse, où cette dernière est soutenue de manière franche, avec de magnifiques couleurs. Ce dernier mouvement tient sa beauté des étranges mélanges dont il est fait, et cette version les exprime parfaitement. Ces alternances instables de pastorale et de grotesque, de précipitation et d'émerveillement, de douceur et contrastes soudains, donnent toute sa saveur à ce lied final ; cette version assume entièrement ces étrangetés. De plus, la voix est idéale dans cette optique interprétative : suffisamment mature et riche pour soutenir la comparaison avec un orchestre entier, tout en conservant un style simple et enfantin. FomalhautUn pas affirmé, voire tranchant et décidément rapide : Ou est le "très à l'aise" demandé par Mahler ? La soliste montre un chant parfois tendu, une expression un peu pincée. L'ensemble donne une le sentiment d'une interprétation strictement objective...Un mode d'adulte sans enfant ! DraffinIl faut faire un effort pour faire abstraction de ce son fortement retouché. Les tempi sont très rapides, ce qui n'empêche pas la chanteur de sembler parfois un peu courte en souffle et de faire des respirations peu naturelles. Passons. La technique est un peu ancienne (avec un vibrato très serré), pas toujours très juste mais le timbre est séduisant. Reste un orchestre qui fuse et dont la mise en place est irréprochable (ce qui est notable pour l'époque). On ne va pas se mentir, même si j'entends des qualités, je prends assez peu de plaisir à écouter ça. Note : 5 + 4 (4ème) = 9 RichardLola : Version très rapide, comme Chloé, et très ancienne aussi compte tenu de la qualité audio. J'aime beaucoup la pulsation de l'orchestre, moins la soprano qui chante dans un style qui parait révolu. Encore une fois, c'est pointu, assez maniéré, mais finalement, peut être cela correspond aux canons de l'époque. Bon, la chanteuse presse le chef, ce qui est un peu dommage. Ceci étant, c'est mené tambour battant. J'avoue avoir du mal à évaluer ce genre d'interprétations avec mes critères et ceux de l'interprétation actuelle, et malgré tout, il y a quelque chose qui me plait pas mal dans tout ça, surtout de la part de l'orchestre. 5,5/10 jyvesEnregistrement ancien qui a manifestement "subi" quelques artifices de traitement audio (et pas à petites doses). De fait je n'arrive pas à avoir une opinion sur cette version. Rien ne me semble rédhibitoire, à part la soprano qui semble parfois pressé dans finir…. Note : 6 + 4 = 10 SenthinelLola : version la plus ancienne du bouquet. Pas envie d'handicaper cette version bien charmante, mais franchement c'est difficile, noyée aux côtés d'autres versions de qualité, de prendre du plaisir à son écoute. Desservie par une qualité de son comme celle là, on a du mal à voir la réécoute comme autre chose qu'une dissection scientifique où le plaisir n'a aucune place. Je mets la moyenne car je pense que l'âge de cette version dessert la voix mais qu'elle ne doit pas forcément être un vrai handicape dans les mouvements purement instrumentaux. 5/10 Note : 5.5+4.66=10.25Total : 13.73
8ieme : : Tyr(nordique) - Simo Hayah(Guerrier) – Vega(Etoile Blanche) - Anna (Allemagne) - Spoiler:
Une version historique qui tient très bon ... dans le premier et le 4ieme mouvement surtout Fritz Reiner Lisa DELLA CASA orchestre symphonique de ChicagoLes commentaires 1er mouvement Tyr DraffinVersion fluide, joyeusement bruyante avec une trompette pétaradante. De manière générale, ça n'est ni le plus bel orchestre ni la meilleure prise de son de la confrontation mais ça s'écoute sans déplaisir. Au niveau mise en place, c'est quand même dommage de rater la première mesure, non ? C'est bien pulsé, parfois un poil trop rapide. Ça chante bien même si c'est parfois un peu appuyé. Note : 5 + 8 (2ème) = 13 DBLTyr : cette version me raconte quelque chose. J'en oublie que je dois la noter. Assez classique mais bien exécutée. Ma préférée de toutes mes écoutes (nordiques et romaines) : 9 Warren60version vraiment rapide, son assez moyen (quelles drôles de clochettes !) mais acceptable sur la durée, des phrases très dynamiques avec des crescendos étonnants et un rubato marqué, des bois champêtres (on se croirait dans la forêt d'Hansel et Gretel !) et toujours très narratifs, assimilables à des personnages, incroyable relief de l'orchestre dont la polyphonie est très fouillée (avant le thème de la 5ème symphonie, vers 9'50 : ouaouh !), cordes graves superbes et porteuses, sensation générale d'une improvisation maîtrisée dans l'instant > version très volontaire, orchestre fort bien tenu vu le tempo et les prises de risques, léger manque de tendresse, mais que de merveilles par ailleurs ! JofTyr : Interprétation intelligente et bien menée, aux phrasés bien sentis. Cependant la prise de son est étrange, on a une surexposition des instruments qui sont au premier plan de l'écriture, comme si le violon solo ou les bois se levaient pour se rapprocher du micro ; je trouve que ça manque de clarté. La sonorité de l'orchestre est un peu "vieille" et les bois sonnent vert. Note: 7,25+8,5=15,752eme mvt Simo Häyhä:DraffinCe qui saute aux oreilles tout de suite, c'est que le cor est bien mieux mis en valeur que le violon soliste (façon scherzo de la 5ème symphonie...). Ensuite, que le violon désaccordé ne sonne pas très juste... Dommage parce que tout le reste est plutôt correct, en tout cas d'un point de vue sonore. Les tempi sont assez justes et il y a une certaine sécheresse de ton qui me plaît bien. Le passage «romantique» (chiffre 11) est magnifique. Note : 6 + 6 (3ème) = 12 SenthinelSimo Hayah: on entend bien tous les pupitres. Mais c'est une version très froide. On regrette un peu les rondeurs et les fondus absents de cette interprétation et on constate la sécheresse de l'ensemble. Du coup je suis resté un peu extérieure à cette version, ce qui ne l'empêche pas d'être plutôt réussie. 6/10 Warren60 Simo Häyhä : orchestre volontaire, un peu épais cependant (prise de son ?), flux musical plus tendu ici que dans les trois autres versions, ce qui rend étonnamment bien compte de l'aspect inquiétant du mouvement, mais cors trop présents par moments (on en oublie les cordes !), ce que rattrapent les bois, remarquablement vivants (voire nasillards...ce n'est pas un reproche). jyvesJ'ai un problème avec cette version. Le début est déséquilibré entre violon et cors, Ce qui est dommage car les choses s'arrangent bien ensuite. Certains passages sont nets et d'autres un peu flou. Note : 12 (6+6). Note: 6+5,5=11,53eme mouvement: VegaDRAFFINQuelle horreur ! Et je ne parle pas du son : même si ça n'est pas fantastique, je suis sûr qu'on peut faire quelque chose de bien avec cette prise de son. Mais il y a des choses scandaleuses là-dedans : les nuances qui vont du mf au ff, le vibrato (je sais, c'est l'époque qui veut ça...) et surtout, les points de coupe ! En soit, ça ne me gêne pas que ce soit monté, mais dans ce cas, il faut que la coupe soit discrète, et surtout que les tempi soient raccords, ce qui n'est pas toujours le cas ici. Et puis, même monté, il y a des passages qui sont pas très en place. Heureusement, la justesse est bonne. Et les timbres des bois sont sympathiquement acidulés et les cuivres grincent un peu. Mais il manque à cette version de la grâce, de l'esprit, de la poésie. Note : 3 + 4 (4ème) = 7 mélomaniacAvec Vega, on change résolument d'optique. Je crains d'avoir involontairement reconnu ce disque, mais c'est normal car de telles options ne sont pas si courantes dans la discographie. Contrairement aux baguettes qui nous plongent dans des méandres larmoyants, ou du moins baignent dans une élégie spongieuse, ici on trouve un discours radieux, sémaphorique, tendu (les vifs tempi sont très proches de Fritz Reiner à Chicago), essoré de tout pathos. Le volume sonore est deux fois plus élevé que celui des trois concurrents, mais même en ramenant le niveau à une base comparable, on est frappé par la prégnance instrumentale, par ces pupitres flagrants et nettement découpés. Les climax en mineur parviennent à un sommet d'intensité (brûlante dans le second, 9'44-) sans chantage affectif. Peu d'ombres donc, peu de ruminations. Mais des pupitres très généreusement dosés (les violoncelles, dès le début !), moyennant une certaine instabilité métrique dans la première section. On sent que le maestro pousse de l'avant (plutôt andante qu'adagio), et après l'exposition (-4'43) qui se maintient encore dans des tempi habituels, le propos se presse, la gestion rythmique se resserre : retour de l'exposition (7'51-9'44) d'une alacrité inouïe, et sa réapparition (12'54-16'23) ose même un caractère scherzando, exacerbant le contraste, presque effronté, ce qui ne constitue nullement un contresens si on le considère comme antichambre du Finale. D'ailleurs, à 16'23 la Coda explose (sans respecter la césure), laisse hurler les trompettes... Jouissif. Cette interprétation à la fois triviale et solaire ne suscitera guère l'unanimité, mais j'avoue succomber à cette perspective franche, désinhibée et ludique. [note : 9 + 10 bonus = 19 points] SenthinelVega: qu'on se le dise, cette version n'est pas à jeter aux feux, mais elle souffre de la comparaison avec les trois autres. Aux dépens d'une certaine poésie, elle privilégie la tension dramatique. Elle est la seule version des 4 à jouer cette carte de l'intensité, et ça a le mérite au moins d'incarner une autre vision du mouvement, ce qui n'est pas désagréable. Mais au delà des intentions du chef et de l'originalité, le résultat final est moins poétique et donc inférieur aux autres...6/10 jyvesAlors là, on sort des sentiers battus. C'est une autre vision qui suscite mon intérêt. On est loin du classicisme des trois autres. Je pense qu'à sa sortie, cette interprétation a du être extrêmement discutée. Techniquement elle pose problème : différence de tempo dans le mouvement et surtout différence de niveau comme si ce mouvement était le résultat de plusieurs prises aboutées avec des écarts de niveau lors des changement de tempo qui laisse penser que le montage est déplorable. Malgré ses défauts, la "traduction" de ce mouvement par le chef fait que je classe cette version première sans hésitation. Note 19 (9+10). AnaxagoreJe pense avoir reconnu le chef et l'orchestre, mais je n'aime pas trop cette version. Orchestre hypervirtuose enregistré de très près. Vision très objective, mais trop carrée, trop affirmative et monolithique. Le chef prend en outre beaucoup de libertés à l'égard de la partition. 4 + 4 = 8 Note : 6.2+6.4=12.64ieme mouvement : AnnaSenthinelune première impression nette et précise à la fin de la première écoute: une interprétation fabuleuse qui correspond pour moi à une sorte d'idéal de beauté pour ce mouvement. Une telle évidence. La soprano est vraiment magnifique, elle nous fait léviter et nous berce dans une atmosphère incroyable. C'est probablement une version ancienne, qui a du prendre à cause de ça quelques tacles aux tours précédents, et je regretterais beaucoup de la perdre au prochain tour. Après, si on dépasse le stade du simple plaisir physique, il est certain que cette version a des défauts très dommageables: l'orchestre est très en retrait sur cette version, voire pour tout dire presque complètement effacé. De plus, l'esprit du mouvement n'est pas assez respecté à mon avis: la tension dramatique est largement privilégiée aux dépends de la légèreté qui sied si bien à ce mouvement. 9 DraffinJ'aime beaucoup cette façon de capter l'orchestre qui donne l'impression d'être à la place du chef : c'est clair, sec et très étalé. Du coup, on pénètre sans problème dans ce drame de poche pour orchestre de chambre élargi. L'orchestre d'ailleurs est remarquable : très articulé, narratif, sobre (peu ou pas de rubato). La technique de la soprano est perfectible : les registres sont inhomogènes, le vibrato et la justesse un peu moyenne par moment. Cela dit, elle est assez touchante et on la suit jusqu'au bout, sans déplaisir. Note : 8 + 8 (2ème) = 16 DBL7+8 = 15 Egalement une belle version particulièrement pour sa soprano et l’atmosphère générale. Je trouve cependant de temps à autre la présence de l’orchestre déséquilibrée par rapport à la voix, assez en retrait avec parfois des soubresauts beaucoup plus forts. Fomalhaut
Après Léon, Léoni et Franck, je suis redescendu sur terre avec cette interprétation qui me laisse un goût d'inachevé. D'abord, l'orchestre sonne un peu "gros" (cela vient-il de mon installation ?) quand bien même il est très bien mené et une grande complicité existe entre la soliste et le chef. Ensuite, la soliste fait preuve de beaucoup trop d'autorité (ou est placée trop en avant et, de ce fait, s'impose sans les nuances voulues et attendues...) pour donner une version pleinement satisfaisante. Ceci écrit, ce n'est pas mal du tout et cela tient la route. Auraient, l'un et l'autre, pu mieux faire. jyvesPrise de son typée (ancienne). La voix, qui semble perfectible, est très présente, du coup l'orchestre, au demeurant excellent, apparaît parfois éloigné. On est ici en présence d'une bonne version qui plus est bien dirigée. Note : 7 + 8 = 15 [u]Mélomaniac[/u Débit calme et régulier, mais raide, qui semble se dérouler plus lentement que le tempi réel, plutôt rapide. C’est l’amertume qui domine la palette émotionnelle. Instruments grossis à la loupe dans une acoustique mate. Voix articulée et ouverte. Trop peu de nuances dynamiques et expressives. Dommage car au-delà de cette impavidité on assiste à une prestation sculpturale, flagrante, d'une netteté orthophonique.] Note : 7.58+8=15.58Total : 13.85
|
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Places 7 à 5 Dim 30 Aoû 2015 - 23:54 | |
| 7ieme : Aphrodite(Grece) – Joukov(Tacticien) - Castor A(Etoiles Blances) – Emily(Angleterre) - Spoiler:
Un chef que j'ai découvert avec Martinu, indissociable de Naxos , peu connus mais pétrie de talent dans les œuvres expressionnistes et post romantiques. Simple mais précis et lumineux Anton Wit , Lynda RUSSEL , orchestre symphonique de la radio polonaise Jun.26-28 & Sep.14.1992Les Commentaires1er mouvement : AphroditeDraffinEncore une prise de son ratée : beaucoup trop lointaine. Et puis les pupitres de cordes auraient du passer plus de temps à s'accorder !! Passé le mur du son, cette version intéresse tout de même plus que les précédentes, par son caractère très affirmé. Mais, là encore, tout ça manque de finesse. Note : 5 + 8 (2ème) = 13 MélomaniacAphrodite : Encore une vaste salle, qui ajoute un peu de brillant à une tonalité plutôt sombre veinée de précieux reflets dorés. Le chef modère ses effets mais s’avère plus disert qu’Athéna, sans atteindre l’imagination de Gaia ou l’éloquence d’Arès ; il ne rechigne pas à une certaine causticité, grâce aux mordants arpèges de ses souffleurs, et à une direction assez piquante. Ceci dit, l’orchestre pourrait davantage s’investir encore (quelques moments laissent retomber le fil conducteur), comme si une très grande phalange ne donnait pas le meilleur de son potentiel. Note: 6+7=132eme mvt JoukovFormalhautPresque la même mais en plus moderne ! De nouveau, une interprétation menée de main de maitre dans un tempo très juste. Pas de prégnance de cordes graves mais un orchestre est très contrasté et très nuancé. L'aspect inquiétant est cependant quasiment imperceptible. C'est très satisfaisant dans l'ensemble malgré quelques phrasés insistants voir racoleurs. jyvesJoukov : Enregistrement quelque peu déséquilibré (tendance "montante"). Est-ce un parti pris ? Les contrastes sont parfois marqués. Début et fin du mouvement sont réussis, entre les deux il y a parfois du relâchement (ou des absences). Mais c'est globalement une bonne version. Note 14 (6+ . MAthJoukov: on est dans une autre sphère, l'orchestre est d'un autre niveau, l'ensemble souple, léger et allant, avec une pointe d'abandon. Les tempi sont souples et ductiles. J'adore cette façon de presser très légèrement par moments, cela donne un très grand naturel au discours. Très belle exécution. DraffinPrise de son un peu lointaine mais plutôt claire (d'ailleurs ça manque un peu de graves à mon goût). Même si ça reste près du texte au niveau des nuances, ça prend des libertés par rapport à la pulsation : il y a un peu de rubato, quelques accelerando et quelques ralentendo. Juste ce qu'il faut, cela dit. Ça vit, ça chante, ça s'amuse. Et puis, c'est fait avec beaucoup de science et de goût. Note : 8 + 8 (2ème) = 16 Chris3Interprétation beaucoup plus satisfaisante selon moi, là encore je trouve que la prise de son n'est pas très satisfaisante (un peu lointaine), mais les nuances sont bien mises en valeur. 8 + 10 Note: 7,25+8=15,253eme mouvement: Castor ADraffinCe groupe démarre avec une version qui place la barre très haut. D'un point de vue sonore, c'est très bon : les pupitres de cordes sont superbes et les passages façon musique de chambre pour grand orchestre (chiffre 6 par exemple) fonctionnent très très bien. Néanmoins, c'est quand même capté d'un peu loin à mon goût. D'ailleurs, j'aime un peu moins les tutti (celui du chiffre 12 est particulièrement lourd). Je me demande aussi si la nuance ppp ne pourrait pas être un peu plus faible. Les dernières mesures (morando) montre que l'orchestre en est capable. Il y a une étrangeté : les soufflés du hautbois au chiffre 2 ; partition en main, on se rend compte qu'ils sont écrits et que Mahler précise «klagend». N'empêche, ça n'est pas de très bon goût. Note : 7 + 8 (2ème) = 15 MélomaniacDans Castor on observe une sobriété d'ensemble -ainsi après 6'45, parcouru recto tono, sans emphase. Le retour de l'exposition (8'07) se montre plutôt désaffecté. J'aime bien le sforzando sépulcral du timbalier à 11'16, mais je trouve les clarinettes un peu vasouillardes dans le subito en mi majeur (mesure 263, 14'54). Une élégance raffinée domine ce parcours, me laissant accorder à ce témoignage la faveur d'une seconde place. [note : 8 + 8 bonus = 16 points] SenthinelCastor-A: recueillie, profonde, et délicate. Un coup de cœur à la première écoute. On se laisse bercer, car le chef arrive à saisir l'esprit particulier de chaque thème et à en ressortir la joie profonde ou la tristesse. Les cordes sont magnifiques, mais hélas, la captation est trop lointaine, noyant un peu l'orchestre, je trouve. Ce qui est dommage, car comme je l'ai dit, celui-ci ne manque pas de couleurs. Malgré les réécoutes qui ont sans cesse souligné les défauts évoqués, cette version est restée de loin ma préférée. 8/10 jyvesInterprétation très agréable à écouter malgré un manque de précision des différents pupitres qui déséquilibre quelque peu la pâte orchestrale (les clarinettes sont méconnaissables). C'est conventionnel, consensuel, mais délicat. Le chef maîtrise son sujet c'est un fait. Prise de son très moyenne avec parfois une sensation de flou sur les forté. Note 12 (6+6). AnaxagoreBonne version mais qui ne m'a pas enthousiasmé. J'ai trouvé cela un peu uniforme, pas toujours très transparent et en définitive trop neutre. 6 + 6 = 12 Note : 6.8+7.2=144ieme mouvement : Emily DraffinCette version semble considérer que l'orchestre est accessoire dans ce mouvement tant il est lointain. En particulier les bois donnent l'impression de jouer dans les coulisses. Du coup, on se rabat sur la soliste, qui heureusement est très bonne : naturelle mais expressive, elle caractérise avec esprit les différents épisodes. Note : 5 + 6 (3ème) = 11 Golisandedifficile de ne pas être terriblement séduit par la chanteuse, la transparence de la prise de son (très réverbérée), la fluidité délicieuse de l'ensemble ; on nage dans un liquide quasi matriciel, un lagon paradisiaque — mais peut-être tout ça est-il justement trop voluptueux et confortablement univoque. La coda respire une sorte de nostalgie heureuse et sensuelle, d'un romantisme là encore peut-être "trop" capiteux... Moins fort et convaincant que Muhammed, mais j'ai peine à critiquer une interprétation qui me procure un tel plaisir physique. 9 + 8 = 17 RichardGros coup de coeur pour la chanteuse de cette version à la première écoute, mais la concurrence est rude dans ce groupe. L'orchestre est assez présent (trop ?) je trouve, avec une entrée toute en souplesse et en douceur qui se confirme sur la durée du mouvement, contrastant avec les passages plus animés qui sont extrêmement énergiques, peut être même trop au point d'être un poil trop expressioniste. Je suis sous le charme de cette voix, pleine de fraîcheur et de soleil, clair comme un torrent de montagne. Musicalité, souplesse, beauté intrinsèque. Je regrette juste que ce que j'appelle (peut être fort mal à propos) les moments de sidération ("Sankt Peter im Himmel sieht zu!") ne soient pas mis suffisamment en valeur par le chef, c'est dommage. Et la toute fin n'est pas aussi recueillie que dans d'autres versions. Enfin, la réverbération de la prise de son est vraiment un gros défaut. Pour résumer, difficile de résister au charme vocal de cette chanteuse ! 8/10 SenthinelL'orchestre manque de vitalité, et de présence. Mais la soprano est sublime, c'est impossible de ne pas être embarqué par cette voix qui rivalise d'engagement, de force, de spontanéité d'autant plus qu'elle contraste avec la mollesse de l'orchestre. L'impression qu'elle porte ce mouvement à elle toute seule, que toute repose sur ses épaules en ajoute à cette impression d'urgence, de spontanéité et j'ose dire d'incandescence que ce mouvement dégage. 9/10 PipusVibrato de la soprano un peu trop présent mais le timbre est proche de celui que j'attends dans ce morceau, doux, féminin, et presque intimidé. Les sonorités sont belles, les plans sonores bien définis quoi qu'un peu lointains. C'est quoi qu'il en soit un bel ouvrage jyvesCet enregistrement ne me semble guère naturel. L'orchestre manque de densité de présence. Pour tout dire il est lointain. Ce qui est bien dommage car la voix de la soprano est magnifique. C'est écoutable bien sûr, mais l'orchestre…Note : 6 + 8 = 14 AnaxagoreLa voix de soprano est très belle mais l’orchestre est enregistré de très loin avec une forte réverbération. Gros déséquilibre voix/orchestre … On devine pourtant une direction d’orchestre assez incisive mais celui-ci manque décidément de présence . 7.4 + 8 = 15.4 Note : 7.33+8=15,33Total 14,4
6ieme : Bielobog(Slave) – Patton(Tacticien) – Regulus(Geantes Bleues) – Aiden(Etats-Unis) - Spoiler:
Ma version fétiche même si pas exempte de défaut , certain problématique pour une analyse objective. Mais le projet global est la , bien présent, tout le monde impliqué, dans le même esprit. Ca sent bon la cohésion et je trouve la globalité admirable, cristalline . Un bien beau parcours pour la version de Armin Jordan. Soprano Edith WIENS Orchestre de la Suisse-Romande nov-90 A noter qu'elle possède le plus gros départage par rapport à sa note finale Commentaires 1er mouvement BielobogPapi 1948bielogog version plate , manque d'entrain DraffinCette version se distingue avant tout par sa simplicité et son respect de la partition. Les tempi sont plutôt retenus mais les phrases sont bien conduites. La prise de son est un poil lointaine mais reste très claire. On déplore un léger manque de graves. C'est très beau, très fin mais un peu trop sage. Note : 7 + 6 (3ème) = 13 Warren60Bielobog : des accents d'intensité dès les premières mesures (!), très belles cordes, qui avancent un peu par foucades (mais cela me plait bien), avec un très beau lyrisme et une transition délicatement progressive vers le développement, cuivres un peu écrasants peu avant le thème qu'on retrouve au début de la 5ème symphonie, mais équilibres très fins dans cette interprétation (dosage des bois) et certains déhanchements (vers 11'), très spontanés, ne se rencontrent pas ailleurs > version étonnante et convaincante. Note : 7+5,33=12,332eme mouvement PattonFormalhautEt bien, après avoir écouté les tacticiens de front oriental, A l'ouest, rien de nouveau ? C'est encore, une interprétation menée de main de maitre dans un tempo juste. Pas de phrasés insistants mais quelques accélérations surprenantes. L'aspect inquiétant est toujours quasiment imperceptible mais, dans l'ensemble, c'est une également une interprétation très satisfaisante. jyvesQue voilà un enregistrement particulièrement réussi. Hauteur, largeur et profondeur sont bien là avec un excellent équilibre entre instruments. C'est détaillé du début à la fin, très souvent contrasté et parfois très subtil. Est-ce que la partition est respectée à la lettre ? je n'ai pas les compétences pour le dire, mais en tout cas j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écoute de cet enregistrement très "réaliste". Note 19 (9+10) Math Patton: sonorité d'orchestre ronde et massive. Conception d'ensemble expressionniste, mais au détriment des aspérités qui sont résolument gommées. Et surtout, cela manque d'atmosphère. DraffinOn retrouve la stabilité rythmique de Guaderian, mais un tempo un peu plus allant qui fonctionne très très bien. L'orchestre est superbe malgré une prise de son encore un peu lointaine (façon grande salle vide). Tout ça sonne avec un caractère d'évidence et une classe confondante. Il n'y a qu'une chose que je n'aime pas : ce que fait le cor à la deuxième mesure... Note : 9 + 10 (1er) = 19 Chris 3:Patton : Enregistrement correct, un orchestre dynamique, peut-être un tantinet en manque d'originalité, mais cela s'écoute avec plaisir. 7 + 8 Note: 7,5+7,5=153eme mouvement: RegulusDraffinVoilà une version bien équilibrée ! C'est simple, beau, très calme, très raffiné. Et puis, c'est beaucoup moins raide que Bellatrix ; la pulsation est plus souple, le vibrato plus libre. Seule réserve : c'est un poil lointain mais dans ce mouvement, ça n'est pas trop grave. Note : 9 + 8 (2ème) = 17 Horatio:Superbe, encore une fois, dans une optique toute différente : comme si l'orage de sentiments convoqué dans la version précédente était maintenant observé à quelques lieues de distance par un paysagiste anglais. Je ressens à l'écoute de cette version un véritable effet de distanciation : le propos dramatique se devine plus qu'il ne se constate. Les effets de la partition sont respectés, dans une optique très délicate : à peine a-t-on goûté aux émotions convoquées par Mahler que l'on se rétracte, on n'y goûte que du bout des lèvres, par gêne ou par pudeur. Sur le papier, je serais sceptique quant à cette timide retenue ; pourtant, j'apprécie beaucoup la douceur caressante de l'orchestre, la plénitude discrète du discours, le temps que prend le chef pour modeler les phrases, le léger goût d'amertume et de résignation. En fait, si ce tableau aux couleurs automnales me convainc autant, c'est que les interprètes circonscrivent le drame tout en le connaissant parfaitement : l'agogique est modeste mais toujours présente, la ligne ne se brise pas une seconde, tous les épisodes s'enchaînent avec grâce et naturel. C'est un vrai choix interprétatif, nourri par une connaissance intime de la partition. Je n'ai même pas besoin de louer la qualité superlative de l'orchestre, elle s'impose d'elle-même. DBL2ème : Regulus 6 + 8 = 14 Un jeu propre mais avec beaucoup de retenue. De très beaux passages individuels mais il me manque un trait de caractère global à cette succession de thèmes et variations. Le liant n’est pas absent mais il en manque. L'explosivité finale me laisse perplexe et je cherche toujours le paradis ..... Jof: Belle plastique ici aussi, les pupitres sont bien équilibrés et une agréable fraîcheur se dégage de cette interprétation. C'est joué avec âme. Fort séduisant. Golisandecordes un chouïa fausses au tout début, ce qui est susceptible d'infléchir durablement l'avis de certains auditeurs très attachés à la première impression... La suite est tout simplement magnifique : son profond, ample et détaillé, avec une réverbération marquée (mais sans excès) et une extraordinaire sensation d'espace ; tempo lent sans aucune impression de statisme ; rapport de tempi idéal entre les deux premières sections... Expressivité ardente sans aucune enflure, cela dit malgré quelques petits glissandi légèrement baveux : à la réécoute, j'ai l'impression d'entendre quelques défauts cousins éloignés de ceux de Rigel, la grande différence étant qu'ici point de dégueulando, de larmoiement généralisé et de dégoulinade malsaine, et surtout une impression de sincérité, d'authenticité dans l'expression, et non d'emphase grimaçante... "Le ciel s'ouvre" littéralement dans la modulation en Mi ! La fin est, comme il se doit, absolument magique (je trouve la prise prise de son vraiment démente)... Une version assez peu caractérisée, mais d'une expressivité puissante en même temps que d'un équilibre quasi parfait... Note : 8+8=164ieme mouvement : AidenHoratioCette version séduit par ses riches couleurs et son dynamisme. Le chef ne craint pas les maniérismes, les effets indiqués sur la partition sont bien respectés ; les bassons et les cuivres sont un brin vulgaires, beau contraste avec un pupitre de bois en général très chaleureux. Les batteries de croches des basses sont bien audibles et donnent un bel allant à l'ensemble, une impression de vie grouillante. La chanteuse participe activement à cette animation : elle compense la richesse pas toujours agile de sa voix par nombre d'inflexions. Au risque de gâcher parfois sa partie, elle la rend très vivante, et sa belle sonorité répond idéalement aux parures automnales de l'orchestre. - Malheureusement, sa voix est à quelques reprises prise en défaut dans les aigus, et ne possède pas la souplesse des instruments qui l'accompagne. Ceci nuit un peu à la fluidité de l'ensemble, notamment dans les sections plus agitées : j'y préférerais moins d'effets verticaux au profit d'une ligne plus tendue et urgente, ce qui impliquerait un tempo légèrement plus rapide. Fomalhaut:Au départ, le tempo, plutôt lent, semble juste. La soprano adopte un ton sérieux, voire dramatique, et une expression très contrastée qui n'est pas l'expression enfantine et joyeuse recommandée par Mahler. Par la suite, l'orchestre se montre très détaillé mais aussi très en retrait, peu concerné dirait-on. Au final, le ressenti est celui d'une traduction musicale très distante et d'une profonde tristesse. Ce n'est pas cela que cette musique appelle. Richard:Orchestre sans doute un peu trop présent, un peu trop démonstratif aussi peut être et sans grande recherche. Mais j'aime beaucoup la chanteuse, peut être un peu trop corsée, pas assez diaphane pour ce mouvement, mais la voix et son sourire me plaisent beaucoup. Un beau résultat d'ensemble, même si on aimerait entendre plus de béatitude peut être. Il n'empêche que j'aime bien cette approche simple et naturelle, sans artéfact, avec ce qu'il faut d'interrogations aussi de la part de la soprano. 7/10 Draffin:Une version d'une très grande probité, très droite, très proche du texte. L'orchestre est irréprochable, la soprane un peu moins. On sent que le vibrato est un peu nerveux, que certains effets tombent un peu à l'eau, faute de technique. Mais c'est très humain et ça s'écoute bien. Note : 7 + 8 (2ème) = 15 jyvesC'est moyen. L'orchestre est parfois un peu "rugueux" et la soprano parfois "limite". L'enregistrement est bon sans plus. A noter que l'orchestre sonne différemment entre le début et la fin. Plusieurs prises ? Montage défectueux ? Note : 6 + 8 = 14 Senthinelle charme n'opère pas vraiment, mais même quand je me force, je n'arrive pas à détester cette soprano dont la voix est pourtant assez originale. Plus sérieusement, c'est une version que je trouve homogène, très cohérente, un vrai bloc. Même sans m'apporter de révélation sur la profondeur de l'âme humaine ou sur une vie extraterrestre , sans me transporter dans un autre monde, cette version donne beaucoup de plaisir. Et pour ce groupe, c'est déjà pas si mal. 6/10 Note : 6.1+8.66 = 14,8Total : 14,5 départage 15,43
5ieme: Perun (Slave) – Rchard Cœur de Lion(Rois) – Sirius(Etoile Blanche)-Lily(Angleterre) - Spoiler:
Coiffé au poteau dans le 4ieme mouvement, cette version n'a pas su bien gérer le lied final, d'importance quasi capitale dans la symphonie. Toujours est il qu'elle reste de très haut niveau zinman Luba ORGONASOVA Tonhalle Orchester Zürich Les Comentaires 1er mouvement PerunPapi 1948perun enfin du rythme , une force qui prolonge le plaisir de l ' écoute Draffin Ahhh ! Voilà comment il faut jouer cette partition ! Proche du texte, avec une prise de son claire, un orchestre léger et des accents bien marqués. Cerise sur le gâteau : l'orchestre est absolument magnifique. Note : 9 + 10 (1er) = 19 Warren60Perun : début assez allant, prise de son très nette, de même que le phrasé des cordes, toujours très tenu, certains détails des bois plus distincts ici qu'ailleurs, flûtes - et bois en général - très expressifs, beau violon solo qui amène vers une 2ème partie tourmentée vraiment remarquable (cuivres impressionnants lors du thème de la 5ème symphonie, orchestre engagé dans toutes ses phrases) > version enthousiasmante, avec la plus belle fin de mouvement du groupe... et probablement le plus bel orchestre. Note: 8+9,333=17,3332eme mouvement Richard coeur de LionPipusRichard Coeur de Lion : De la beauté et de la douceur dans le rayonnement printanier qui s'en dégage. Je ne suis pas sûr que ce soit le but premier de ce mouvement mais le résultat reste très agréable à mon oreille et je l'écoute avec plaisir. RichardEncore une très belle version, respectueuse des accents écrits dans les premières mesures, un poil trop marqués peut être. Voilà une version plus mouvmentée que la précédente, plus sarcastique, plus animée, moins apolinienne aussi. Le violon solo est vraiment intéressant, grinçant sans excès. J'aime beaucoup aussi le caractère menaçant de la descente chromatique des contrebasses autour de 11, on sent une menace rôder là où on ne l'attend pas vraiment. Version plus sombre que les précédentes du groupe, avec un centre de gravité plus bas. Rhaa, comment je vais classer tout çà ? On a le droit de mettre des ex-aequo ) 7/10 DraffinMême reproche que pour GlC : c'est un peu lointain ! Heureusement, il y a beaucoup de dynamique et ça reste très précis. Musicalement, il y a beaucoup de qualités : c'est simple, près du texte, fluide. Et puis, on y entend une belle élégance. Note : 8 MélomaniacNon, ce n'est pas la lecture la plus particularisée du lot, mais le chef file droit et coud ce scherzo volontiers évasif sur une trame serrée à bloc, il enchâsse toutes les allusions dans un coffrage inviolable. Une telle autorité guindée ne peut qu'intimider, dissiper les chromos naïfs, et l'orchestre s'y soumet avec une virtuosité absolument admirable. Les phrasés d'un galbe parfait se jouent de toutes les difficultés polyphoniques pour mieux les intégrer à une architecture aussi classique que cossue. J'ai longtemps hésité sur la hiérarchie entre une contention si scrupuleuse et les ripailleries de Louis XIV, et la préséance varierait certainement selon mon humeur du jour. De fait, ici le propos me semble non chiche (dans Mahler j'ai horreur des approches trop conceptuelles), ni moins évocateur, mais sa concentration appelle à l'imaginaire de l'auditeur, et lui suggère avec une rare intelligence, sur un ton plus moralisateur que descriptif. 9 + 10 = 19 GolisandeRichard : tout autre chose ! plus de souplesse rythmique, mais surtout plus de personnalité, d'originalité et de variété dans le son (prise de son plus aérée, moins ronde mais plus claire) ; étrangeté déstabilisante dans la section Scherzo, au caractère décalé sans être agressif (le son du violon à la fois très présent et bizarrement lunaire) : c'est exactement ce que j'attends pour cette section; belle ambiance dans le Trio, à la fois contrastant et dans la continuité du Scherzo. Cependant : manque de souplesse organique, de frémissement, de micro-agogique (même si c'est la gestion des tempi est intéressante et inhabituelle) ; cette version a nettement rétrogradé au fil de mes quatre écoutes (contrairement à Guillaume et surtout Louis XIV)... Ponctuation finale assez moche ! Caractère dominant : coloré. Note 6 + 6 = 12 Note 7,25+8,5= 15,753eme mouvement: Sirius DraffinEncore une belle version. Le son est superbe (même si on peut regretter que les bois soient un peu perdus dans le lointain...) et les cordes sonnent comme du velours à mes oreilles. Ça phrase très bien malgré la lenteur du tempo et ça prend le temps de respirer ensemble. Sans avoir besoir de vibrer comme la version Fomalhaut, il y a un vrai drame qui se joue ici et on est très vite pris à gorge. Par moment, on a l'impression d'être dans le premier mouvement de la 5ème ou dans l'adagio de la 6ème : c'est vraiment très noir, très passionné ! Bon, évidemment, les tempi pourraient parfois être un peu plus allants (le chiffre 9 est marqué «Andante») mais comme c'est très expressif, on pardonne. Note : 9 + 10 (1er) = 19 MélomaniacSirius s'annonce plus sentimentale, maniériste, mais dans les limites de la subtilité : hautbois legatisant, violons qui tendent au portamento. En revanche, je n'apprécie pas les glissandi appuyés du solo à 7'40. Toutefois, l'implication émotionnelle ne s'immerge pas très profondément, au risque même que le retour de l'exposition (8'08-10'18) impose une distance un brin indifférente. Pour le second retour de l'exposition (13'42-18'22), on manque un peu de vitalité, en regard des deux précédentes versions. On a affaire à un orchestre de grande classe, aisé et sûr, d'une grande richesse de textures. J'aime bien comment ronflent les basses et contrebasson à 6'54. Et au début de la section en ut dièse mineur, ce magnifique crescendo de timbale (11'20-11'30) qui rend d'autant plus poignante la plainte des violoncelles à laquelle il donne essor. La Coda (18'22) reluit avec un rare brio, annonçant un paradis immaculé : quels cors éblouissants ! [note : 6 + 4 bonus : 10 points] SenthinelSirius:tempo plus lent que les autres. Je n'irai pas jusqu'à dire que cette lenteur dessert l'oeuvre puisque cette interprétation reste fabuleuse. C'est probablement la version la plus équilibrée des 4, dans la mesure où elle n'a pas les défauts de ses adversaires(captation moyenne de Casotr-A, manque de subtilités de Formahlaut, manque(de tout) de Vega) tout en étant d'une beauté sublime. Équilibre n'est pas manque de caractère. Et cette interprétation en a indéniablement. Je la trouve pourtant moins expressive que les deux autres d'où la troisième place. 7/10 jyvesC'est aussi une Interprétation très agréable, avec une foultitude de détails. Chef et orchestre sont à l'unisson et maitrisent superbement les nuances. Equilibre instrumental parfait. Mais ça reste très classique. Note 15 (7+ . AnaxagoreTrès belle version, mieux contrastée et plus transparente que Castor, avec une très belle économie des tempi. J'aime beaucoup. 8 + 10 = 18 Note : 7.4+7.6 = 154ieme mouvement : LilyDraffinCette version est bien meilleure que la précédente sur le plan orchestral : on entend tout et on voit bien à quel point Mahler s'est amusé dans l'orchestration ! Par contre, le timbre de la soprano est un peu aigre et elle séduit moins que celle d'Émily. Note : 6 + 8 (2ème) = 14 Golisandeversion très énergique, peut-être même trop "virile" (en dépit de son prénom) ; la voix de la chanteuse n'est guère séduisante (elle soigne peut-être davantage le texte : difficile à dire pour moi) ; belles ambiances, contrastes plus marqués et arêtes plus dessinées que dans la version précédente, davantage de vitalité (et peut-être de couleurs) que chez Oliver, mais aucun trait réellement remarquable – et aucune émotion particulière à la clé... 5 + 6 = 11 RichardEncore une belle version, même si je trouve qu'elle n'a pas la fraicheur et la spontaneité d'"Emily". Mais que de raffinements là encore, à l'orchestre, bien plus fin que dans la version Emily, tout comme la lecture très concentrée de cette chanteuse. La voix en tant que telle ne me parle pas plus que ça, elle est même quelconque, certaines notes sont chantées un peu piquées ce qui nuit aux phrasés, elle presse un peu le chef et l'orchestre me semble t'il, mais quelle intelligence ! J'adore ce que fait l'orchestre, c'est toujours plein d'élegance, sans être histrionique. Les 2 dernières minutes du mouvement sont justes superlatives de recueillement. C'est beaucoup plus "travaillé" qu'Emily, moins spontané aussi. 7/10 Senthinelpour ce qui est de la soprano, je trouve ça grossier, la voix est trop ronde, pas assez légère pour ce que j'attends de ce mouvement. L'orchestre est en revanche bien meilleur que dans Emily, exalte beaucoup plus les contrastes. Mais je ne ressens rien, version sans émotion. L'atmosphère est bien présente, pas de hors sujet, ni de contre sens, pas un vrai ratage du tout. Simplement qu'on a une incompatibilité avec une voix, on a beau réécouter, ça ne passe pas. Je dis ça d'autant plus à regret que j'aime beaucoup ce que fait l'orchestre derrière. L'orchestre sauve la moyenne. 5/10 jyvesLe parfait inverse d'Emily ! Orchestre magnifique, mais soprano en retrait qui donne par moment l'impression de faire comme elle peut ! . C'est écoutable bien sûr, mais la voix…. Note : 5 + 6 = 11 PipusNon. Ce n'est vraiment pas la voix que j'attends, trop rude, péremptoire et masculine. Anaxagore : Le timbre de la soprano convient nettement moins que celui d’Emily à l’évocation du paradis, même si cela demeure bien chanté. Le chef impose par ailleurs un tempo très retenu et son orchestre est bien lourd! Tout cela est très poussif et nous conduit bien loin du paradis … 5 + 6 = 11 Note : 5,16+6=11.16Total : 14.8
|
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 1:46 | |
| Merci à toi pour ces résultats ! Je suis très heureux de voir que Wit et Zinman arrivent très haut dans la confrontation : ce sont deux chefs que j'aime beaucoup. L'intégrale Zinman est de très haut niveau et brille par un travail de mise en place fantastique. C'est simple, proche du texte, parfois un peu froid, mais toujours intéressant. |
| | | Richard Mélomaniaque
Nombre de messages : 1279 Age : 51 Date d'inscription : 23/01/2007
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 12:25 | |
| Merci Abbado pour tout ce boulot ! Pas de grandes surprises finalement je trouve dans les versions éliminées. Reste bien que je me demande bien où sont certaines versions...
|
| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1401 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 12:34 | |
| Tiens je pensais que la Reiner était considérée comme une des meilleures, mais elle ne semble pas trop avoir vos faveurs... C'est la seule version que j'ai, donc j'attends les premiers avec impatience... |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 14:27 | |
| - Resigned a écrit:
- Tiens je pensais que la Reiner était considérée comme une des meilleures, mais elle ne semble pas trop avoir vos faveurs...
C'est la seule version que j'ai, donc j'attends les premiers avec impatience... Enfin elle s'en tire quand même très très bien !! Richard, Je ne sais pas à quelles versions tu pensais mais sans doute que, vu le nombre de versions de cette 4ieme, surement qu'il y aura beaucoup de déçu de ne pas avoir vu tels ou tels versions ... Mais il vaut bien faire un choix( déja que 36 versions c'est déja compliqué pour une écoute comparée] Et je le redit mais être 10 ieme dans ce concours c'est déja très très bien |
| | | Richard Mélomaniaque
Nombre de messages : 1279 Age : 51 Date d'inscription : 23/01/2007
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 16:05 | |
| - abbado71 a écrit:
Richard, Je ne sais pas à quelles versions tu pensais mais sans doute que, vu le nombre de versions de cette 4ieme, surement qu'il y aura beaucoup de déçu de ne pas avoir vu tels ou tels versions ... Mais il vaut bien faire un choix( déja que 36 versions c'est déja compliqué pour une écoute comparée]
Et je le redit mais être 10 ieme dans ce concours c'est déja très très bien Ah ça n'était pas du tout un reproche : je me dis que sauf erreur de ma part, je n'ai vu ni Chailly, ni Gielen, ni Jansons (mais j'ai un doute)...Peut être qu'ils ne sont pas dans ta sélection, peut être qu'ils sont dans les 4 derniers. ;-) Juste une question : est ce que dans ta sélection, tu t'es autorisé à utiliser plusieurs enregistrements d'un même chef ? |
| | | DBL Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 64 Age : 54 Date d'inscription : 12/07/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 17:12 | |
| Merci abbado pour ces résultats, je vais les lire avec attention.
Pour la finale on note comment ? |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 18:53 | |
| Ha oui pardon Et bien un simple classement avec des < et des > voir des = Pas d’inquiétude Richard Pour Jansons, je n'ai tout simplement pas trouvé !! (je voulais mettre les extrait d'avec la radio bavaroise avec Miah Persson mais point). Gielen m'a laissé de marbre, trop extérieur, malgré un très beau Ruhevoll si ma mémoire est bonne Quand à Chailly allez savoir pourquoi, il semblerait que je n'y ai pas pensé !! Enfin je n'en dirait pas plus qu'on laisse un peu de suspence |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 20:43 | |
| Un grand merci à Abbado pour tout ce travail ... Aucune grande surprise dans les nombreuses versions « recalées », sinon une version qui m'intrigue et que je compte bien découvrir plus en profondeur, celle de Kletzki ... Par contre, je suis moi aussi très curieux de connaître l'identité des quatre finalistes. Quand je vois qu'Oliver passe en finale en dépit de nombreux avis négatifs, je me dis qu'il y a en effet eu, comme Abbado l'a souligné, de sérieux retournements de situation . Mais c'était inévitable avec un finale dont l'évaluation repose en définitive moins sur la qualité du chef que sur celle de la soprano choisie. |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 21:08 | |
| Un travail colossal de la part de tous, et d'Abbado en particulier. Félicitations ! Vivement le dévoilement des versions de tête ! |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 21:15 | |
| - Anaxagore a écrit:
- Quand je vois qu'Oliver passe en finale en dépit de nombreux avis négatifs, je me dis qu'il y a en effet eu, comme Abbado l'a souligné, de sérieux retournements de situation . Mais c'était inévitable avec un finale dont l'évaluation repose en définitive moins sur la qualité du chef que sur celle de la soprano choisie.
Petite erreur de ta part Oliver a bien été éliminée , à la 14ieme place Monsieur Neumann Merci André, dommage que tu n'es pu participer (tu peux encore le faire pour la finale) !! |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 31 Aoû 2015 - 21:19 | |
| Tout d'abord un grand merci à Abbado71 pour son travail de mise en page des résultats, -je sais ce que ça représente comme boulot ingrat. Mais en même temps c'est très utile pour se faire une vision d'ensemble sur les avis exprimés. Kletzki, j'avais aussi ça en stock, j'aurais pu te fournir cet enregistrement (libre de droits...) dans un son d'excellente qualité. Pour le quatrième tour, je ne renie rien de ce que j'ai dit sur les versions Szell et Reiner (que je n'ai pas reconnues, même si j'étais certain d'avoir ce dernier en stock). Voilà ce que j'avais écrit sur Amazon en 2008, au sujet de Szell : « la prise de son s'entend quelque peu privée de relief [...] Particulièrement attentif aux nuances dynamiques, le fondu et la fluidité que le chef hongrois instille au Ruhevoll sont absolument grisants. On pourra estimer que cette lecture manque un peu d'éloquence, à l'instar du Lied coulé dans un tempo somnolent où la voix prude de Judith Raskin peine en outre à éveiller l'intérêt. » Ca me rassure qu'en écoute aveugle ma perception ait été identique. |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| | | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 1 Sep 2015 - 7:23 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Tout d'abord un grand merci à Abbado71 pour son travail de mise en page des résultats, -je sais ce que ça représente comme boulot ingrat.
Mais en même temps c'est très utile pour se faire une vision d'ensemble sur les avis exprimés.
Kletzki, j'avais aussi ça en stock, j'aurais pu te fournir cet enregistrement (libre de droits...) dans un son d'excellente qualité.
Zut pour Kletzki, c'est en effet dommage car c'est vrai que mon enregistrement est loin d'être propre alors que j'aime beaucoup cette version. Et oui c'est toi qui a initié le regroupage des commentaires, essentielle je pense pour sortir du simple classement qui n'est en rien représentatif de la qualité et de la typicité des interprétations |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7924 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| | | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| | | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 3 Sep 2015 - 19:58 | |
| |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 3 Sep 2015 - 20:47 | |
| Je n'en ferai cadeau qu'aux participants habituels de mes Blind Test qu'à ceux qui ont été sages... |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 8 Sep 2015 - 7:15 | |
| Tous pour un, un pour tous !Je vais être honnète, je ne suis pas du tout fan du troisième mouvement aux grandes envolées lyriques de cordes. Je l'ai peu écouté, il ne me parle pas, c'est leeeeeent, je n'ai vraiment rien à en dire Je me suis concentré sur les autres mouvements. - Mes commentaires:
Aramis1 : Vigoureux mais un peu lourd et emprunté, manquant de légèreté, un lyrisme un peu pompeux. Une sonorité large et bien définie bien qu'un peu épaisse sur le registre des basses. 2 : Une version aigre-douce, mêlant avec finesse la sénérité d'un tempo tranquille et d'un orchestre de qualité, à la sonorité légèrement grincante du violon. 4 : La chanteuse a un timbre légèrement terne quoique pas désagréable, mais le chant me parait perfectible et parfois un peu faux. Athos 1 : Version qui mélange le chaud et le froid, légèreté et poids, avec des changements d'atmosphère appuyés. On ne s'ennuie pas mais ça manque un peu de cohérence entre les plans et de placement entre les pupitres. L'étagement des plans sonores privilégie des pupitres moins entendus qui modifient pas mal le ressenti auditif général. 2 : Le chef joue volontier sur le mélange entre la sénérité de la composition et l'aspect crissant du violon. Peut-être un peu trop, cette volonté de contraste amène à nouveau à trop de rubato. 4 : Globalement même sentiment que pour Aramis, avec des glissandi pas vraiment du meilleur goût à mes oreilles. D'Artagnan 1 : Une belle ampleur sonore au service d'une interprétation raffinée et équilibrée. Plus cohérent que les autres versions. Les plans s'enchaînent avec naturel. Un bémol quand même sur des basses lourdes (mais je finis par me demander si je n'ai pas un déséquilibre au niveau de ma carte son sur mon PC...). 2 : Beaucoup de finesse dans la conduite du chef et dans le jeu des musiciens. Un kaléïdoscope très homogène, assez captivant et sans pathos. Il y a quand même une légère perte de tension à partir du milieu du mouvement. 4 : Une conduite orchestrale toujours très réussie, fine et légère. Et quelle belle voix ! J'ai reconnu la version à la première phrase Pour moi, c'est tout bon ! Porthos 1 : Version équilibrée, atmosphère sereine, orchestre maîtrisé (à part quelques couac, et un superbe pupitre de toux). C'est assez léger, peut-être un peu moins porteur que d'Artagnan. 2 : L'étagement des plans sonores est assez étrange, et les vibratos du violon solo ne sont pas du meilleur résultat. Ca reste assez bien emmené. 4 : Que le lyrisme de la chanteuse, lourd et à la justesse fluctuante, est mal venu ! Et techniquement, ce n'est vraiment pas cela. J'aurais été bien triste de terminer un concert de cette façon.
- Mon classement:
D'Artagnan >> Aramis >> Porthos > Athos
Assurément, le fougueux d'Artagnan remporte haut la main la course ! C'est emmené avec entrain et finesse, l'orchestre suit la conduite avec réussite. Marrant, c'est ma version de référence et je ne l'ai reconnue qu'au dernier mouvement.
Globalement et après cette écoute comparée menée avec soin par Abbado71 que je remercie et félicite sincèrement, j'accroche moins à cette symphonie que la 2nde. Beaucoup d'idées et d'originalités musicales, de foisonnement orchestral, mais la musique, les harmonies, les phrasés, me portent globalement moins. Heureusement l'excellente version que je classe première me la rend attachante et agréable. Encore merci Abbado71 !
Dernière édition par Pipus le Mar 8 Sep 2015 - 14:15, édité 1 fois |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 8 Sep 2015 - 14:11 | |
| Pipus, vu ce que tu dis à côté, les < de ton classement devraient être des >, non ? |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3574 Age : 50 Localisation : Vienne... en Isère, pas en Autriche ;-) Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 8 Sep 2015 - 14:16 | |
| Excellente remarque Draffin, c'est corrigé ! Merci |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 8 Sep 2015 - 21:44 | |
| - Pipus a écrit:
- Tous pour un, un pour tous !
Je vais être honnète, je ne suis pas du tout fan du troisième mouvement aux grandes envolées lyriques de cordes. Je l'ai peu écouté, il ne me parle pas, c'est leeeeeent, je n'ai vraiment rien à en dire Je me suis concentré sur les autres mouvements.
- Mes commentaires:
Aramis1 : Vigoureux mais un peu lourd et emprunté, manquant de légèreté, un lyrisme un peu pompeux. Une sonorité large et bien définie bien qu'un peu épaisse sur le registre des basses. 2 : Une version aigre-douce, mêlant avec finesse la sénérité d'un tempo tranquille et d'un orchestre de qualité, à la sonorité légèrement grincante du violon. 4 : La chanteuse a un timbre légèrement terne quoique pas désagréable, mais le chant me parait perfectible et parfois un peu faux. Athos 1 : Version qui mélange le chaud et le froid, légèreté et poids, avec des changements d'atmosphère appuyés. On ne s'ennuie pas mais ça manque un peu de cohérence entre les plans et de placement entre les pupitres. L'étagement des plans sonores privilégie des pupitres moins entendus qui modifient pas mal le ressenti auditif général. 2 : Le chef joue volontier sur le mélange entre la sénérité de la composition et l'aspect crissant du violon. Peut-être un peu trop, cette volonté de contraste amène à nouveau à trop de rubato. 4 : Globalement même sentiment que pour Aramis, avec des glissandi pas vraiment du meilleur goût à mes oreilles. D'Artagnan 1 : Une belle ampleur sonore au service d'une interprétation raffinée et équilibrée. Plus cohérent que les autres versions. Les plans s'enchaînent avec naturel. Un bémol quand même sur des basses lourdes (mais je finis par me demander si je n'ai pas un déséquilibre au niveau de ma carte son sur mon PC...). 2 : Beaucoup de finesse dans la conduite du chef et dans le jeu des musiciens. Un kaléïdoscope très homogène, assez captivant et sans pathos. Il y a quand même une légère perte de tension à partir du milieu du mouvement. 4 : Une conduite orchestrale toujours très réussie, fine et légère. Et quelle belle voix ! J'ai reconnu la version à la première phrase Pour moi, c'est tout bon ! Porthos 1 : Version équilibrée, atmosphère sereine, orchestre maîtrisé (à part quelques couac, et un superbe pupitre de toux). C'est assez léger, peut-être un peu moins porteur que d'Artagnan. 2 : L'étagement des plans sonores est assez étrange, et les vibratos du violon solo ne sont pas du meilleur résultat. Ca reste assez bien emmené. 4 : Que le lyrisme de la chanteuse, lourd et à la justesse fluctuante, est mal venu ! Et techniquement, ce n'est vraiment pas cela. J'aurais été bien triste de terminer un concert de cette façon.
- Mon classement:
D'Artagnan >> Aramis >> Porthos > Athos
Assurément, le fougueux d'Artagnan remporte haut la main la course ! C'est emmené avec entrain et finesse, l'orchestre suit la conduite avec réussite. Marrant, c'est ma version de référence et je ne l'ai reconnue qu'au dernier mouvement.
Globalement et après cette écoute comparée menée avec soin par Abbado71 que je remercie et félicite sincèrement, j'accroche moins à cette symphonie que la 2nde. Beaucoup d'idées et d'originalités musicales, de foisonnement orchestral, mais la musique, les harmonies, les phrasés, me portent globalement moins. Heureusement l'excellente version que je classe première me la rend attachante et agréable.
Encore merci Abbado71 ! Mais surtout Merci à toi Pipus de ta participation constante et éclairée !! Je suis comptent que tu ais trouvé ton compte, l'écoute comparé et aussi la pour ça ! |
| | | A Mélomane chevronné
Nombre de messages : 5473 Date d'inscription : 04/02/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mar 8 Sep 2015 - 23:05 | |
| 4-3-2-1- C'est pour quand ? |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 10 Sep 2015 - 0:53 | |
| Grande finaleAttention : pour Porthos, il y a un problème de compression avec le premier mouvement. Préférer le fichier fourni au premier tour. - Aramis:
Prise de son assez sèche mais avec des plans sonores marqués. La couleur d'ensemble est un poil trop grisouille pour moi mais c'est cohérent avec le projet d'ensemble. Fébrile, volontaire, parfois autoritaire. L'orchestre va rapidement au charbon et le drame s'installe. Amateurs de version hédoniste, passez votre chemin. Les 2 premiers mouvements participent d'un même élan stylistique et s'enchaînent très bien. J'avoue que j'aimerai par moment plus de finesse, plus de subtilité, plus de nuances. Le troisième mouvement apporte un contraste fort : le tempo est beaucoup plus lent, très étalé. Là encore, l'orchestre ne brille pas par sa beauté mais on sent le projet force le respect. Ça n'est pas follement beau mais c'est vraiment émouvant. Et ça frappe fort dans les tutti. Dans le dernier mouvement, la soprane apporte la touche de naïveté qui manquait à cette version. Au final, une version en noir et blanc, avec de vraies zones d'obscurité mais aussi beaucoup de lumière.
- Athos:
Jolie prise de son, un peu lointaine mais précise quand même. Ça manque un peu de graves à mon goût. Le premier mouvement est léger, fluide, presque espiègle. Les différents pupitres sont excellents et la mise en place est irréprochable. Je reste un peu sur ma faim dans le climax : ça manque vraiment d'assise dans le grave pour être totalement convainquant. Le deuxième mouvement est un peu surjoué (le violon soliste en fait des tonnes d'ailleurs) mais j'aime ça : ça grince beaucoup et ça s'amuse ! Et puis, il y a aussi de vrais moments de grâce ! Le manque de grave me frustre de nouveau pour le début du 3ème mouvement : les pizz des contrebasses sont presque inaudibles ! Le mouvement est extrêmement décanté, toujours très léger et très proche du texte. Je mentirai si je disais que je ne finissais pas par m'y laisser prendre. J'apprécie les interventions solistes des vents, d'une justesse et d'une simplicité très émouvantes. Par contre, je goûte assez peu les interventions du timbalier. Excellent choix de soprane pour le final : son timbre léger et son intelligence musicale rejoignent sans problème la conception du chef. Pour ce mouvement, c'est sans doute une des meilleures interprétation jamais enregistrées ! En conclusion : on a là une version qui joue la carte de la finesse et de la fluidité. C'est simple, proche du texte et très coloré. Malheureusement, ça manque parfois réellement de grave, réduisant la portée des climax.
- d'Artagnan:
Prise de son magnifique, qui donne l'impression d'entendre de la musique de chambre. Tout est très précis (même le grave!) sans être agressif ou oppressant, avec une spatialisation lisible. Le premier mouvement joue la carte des contrastes et des couleurs. C'est fluide, près du texte, subtile, bien articulé et surtout, bien accentué. Ça vit, ça chante, ça rit et parfois, ça grince et ça fait presque peur. Et puis, surtout, il y a cet orchestre sublime, grisant de virtuosité et d'élégance... Le deuxième mouvement est dans le même esprit. Là encore, je prends un plaisir immense à écouter ça même si je me dis que ça manque peut-être ici un peu de mystère et de folie. Par contre, je n'ai aucune réserve pour le trio, que je trouve juste parfait. Le troisième mouvement fait entendre une grande pudeur (remarquable utilisation du vibrato!) alliée à une belle hauteur de vue. L'émotion s'installe rapidement. Le drame qui se joue là est très humain, sans artifice et toujours au plus près de la partition. Le quatrième mouvement est bien pulsé (c'est très rapide et c'est tant mieux!), toujours d'une élégance confondante. La soprane est très bien choisie et s'insère parfaitement dans le projet d'ensemble : légère, intelligente et bigrement séduisante. Conclusion : voilà une version touchée par la grâce !
- Porthos:
C'est du concert et ça s'entend, à la fois à cause du public qu'à cause de l'acoustique un peu mat (mais pas désagréable) et de l'ambiance un peu fébrile (tempi légèrement instables, accents un peu violents). La prise de son est très bonne et l'orchestre sonne bigrement bien ! Le premier mouvement est retenu mais ne manque pas de caractère. C'est pastoral, léger, chantant. Et surtout, on sent une immense tendresse. Le deuxième mouvement est vraiment rapide. Ça me bouscule un peu dans mes habitudes mais ça ne me déplaît pas, au contraire ! J'adore le violon soliste, bien incorporé dans la masse orchestrale. Chacune de ses interventions relance le discours, comme si le violoniste prenait les rênes de l'orchestre pendant quelques mesures. C'est vraiment très bien fait et très convainquant. Le troisième mouvement ne traîne pas, lui non plus. C'est moins maîtrisé, moins retenu que les autres versions ; ça vibre plus et ça bouge pas mal. En un mot : c'est plus extraverti. Pourquoi pas. J'avoue m'y laisser prendre aussi et m'y retrouver sans problème, c'est là l'essentiel. À un détail près : je n'aime pas du tout le hautbois (geignard et disgracieux). Le 4ème mouvement est surprenant, avec ses contrastes de tempo. C'est le début un peu lent et statique qui déstabilise. Ensuite, dans les parties plus rapides, c'est la soprane qui surprend : elle en fait des tonnes, avec un timbre de voix qu'on n'attend pas forcément ici. On a un peu l'impression par moment qu'elle nous fait du Kurt Weill. Conclusion : une version très engagée, avec un premier mouvement pastoral et un deuxième mouvement de très très haut niveau.
- Classement:
On a le droit ici à un podium de très haut niveau. Bien sûr, Zinman n'y aurait pas démérité mais c'est très satisfaisant comme ça. D'Artagnan dépasse tout le monde d'une large tête. Ensuite, j'ai plus de mal à hiérarchiser : ce sont trois lectures différentes, toutes les trois convaincantes à leur manière. D'Artagnan > Portos > Aramis > Athos
|
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 10 Sep 2015 - 14:34 | |
| Avant tout, je tiens à remercier abbado71 d'avoir initié et organisé cette écoute comparée et de m'y avoir invité. A priori, j'étais plutôt réticent. En effet, si comme beaucoup de discophages de ma génération, je présume, j'ai été formé par la fameuse "Tribune des critiques de disques" d'Armand Panigel, il y a belle lurette que je ne pratique plus d'écoutes "fragmentées" et que j'écoute l'oeuvre en son entier si je cherche à comparer des interprétations. Le fait de pouvoir écouter un mouvement intégralement par plusieurs interprètes permettait toutefois d'avoir une appréhension plus cohérente des diverses interprétations et je reconnais bien volontiers que ce fût un exercice passionnant. Qu' abbado71 soit également remercié pour tout les travaux de préparation et de récapitulation qu'il a fait, de la patience et de l'égalité d'humeur qu'il a montré durant ces semaines, dans une période qui n'était finalement pas très propice à notre exercice. - Commentaires:
Il me semble avoir croisé de temps à autres les finalistes au cours de mes écoutes, aussi serai-je bref
ARAMIS 1. Kinch Ahau que j'ai noté 3/10. 2. Assez quelconque. 3. Soleil, noté 7/10. 4. Mouvement bien mené, avec une soprano plutôt à son avantage, malgré une expression un peu pincée.
ATHOS 1. Assez cahotique et très changeant, parfois très agressif. 2. Inégal : incisif et pesant. 3. Kepler que j'ai noté 5/10. 4. Leoni, noté 8/10.
D'ARTAGNAN 1. Bien mené, sans excès de rapidité ou de lenteur, pas de ralentissement ou d'accélération malvenues, finalement très cohérent. 2. Ici encore, très égal et cohérent. 3. Naos que j'ai noté 7/10. 4. Chloé, noté 9/10.
PORTOS 1. Pas mal mené mais parfois un peu tapageur, quelquefois brutal. 2. Banal. 3. Bien mené malgré quelques accélérations inattendues. 4. Leon que j'ai noté 7.5/10
- Classement:
En premier lieu, D'Artagnan, bien sûr. C'est, d'assez loin, l'interprétation la plus cohérente, la plus égale, bref, la plus heureuse. En second, Portos, quand bien même, les trois premiers mouvements sont en deça du quatrième. Ensuite Aramis puis Athos. Versions qui me semblent sinon médiocres du moins inégales dans les deux premiers mouvements. Cela s'améliore grandement par la suite mais je reste sur ma position: Aramis et Athos "surinterprètent" la musique de Mahler, ce qu'ils font n'est pas ce que cette musique appelle ou, du moins, ce n'est pas ainsi que je l'entends.
1. D'Artagnan 2. Portos 3. Aramis 4. Athos ou D'Artagnan > Portos > Aramis > Athos
Pour la petite histoire, les solistes permettent dans une certaines mesure (à ceux qui aiment l'Opera, par exemple) d'identifier les versions. Et bien, si je ne me suis pas trompé, je ne m'attendais pas du tout à classer premier celui que j'ai classé mais je ne suis pas surpris du tout d'avoir mis dernier celui que j'ai classé quatrième ! A titre indicatif, les versions de ma discothèque éliminées au cours des tours précédents (quelquefois avec ma collaboration, d'ailleurs) : 1er tour 36_Maurice Abravanel/Utah Symph Orch/Natania Davrath 29_Rafael Kubelik/BRF/Elsie Morrison 2ème tour 28_Bruno Walter/Wiener Philh 1950/Irmgaard Seefried 23_Kiril Kondrachine/Orch Philh Moscou/Galina ou Gisela Pisarenko 21_Willem Mengelberg/Concertgebouw/Jo Vincent 18_Otto Klemperer/Philharmonia/Elisabeth Schwarzkopf 3ème tour 16_George Szell/Orch de Cleveland/Judith Raskin 15_Eduard Van Beinum/Concertgebouw Orkest/Margaret Ritchie 14_Vaclav Neumann/Philh Tchèque/Magdalena Hajossyova 13_Leonard Bernstein/Concertgebouw Orkest/Helmut Wittek 09_Paul Kletzki/Philharmonia/Loose 08_Fritz Reiner/Chicago Symph/Lisa Della Casa 05_David Zinman/Tonhalle Zurich/Luba Orgonasova fomalhaut
Dernière édition par fomalhaut le Jeu 10 Sep 2015 - 21:01, édité 2 fois |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 10 Sep 2015 - 15:27 | |
| Eh ben ! Il ne reste pas tellement de mes versions "de coeur" pour le(s) tour(s) restant ! (Qui sait : Maazel/Battle à Vienne ; Sinopoli/Gruberova ; Walter/Schwarzkopf ou Walter/Seefried ou encore Walter Güden ? Mais avoir évacué Kubelik ! Ceci di t, à l'aveugle c'est peut-être aussi ce que j'aurais fait alors...) |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 10 Sep 2015 - 16:57 | |
| Walter/Seefried a déjà été éliminée et je ne crois pas que notre organisateur bien-aimé ait sélectionné plusieurs fois le même chef. Sinon, il y aurait eu Bernstein/NYPO et Solti/CSO...
Mais rassure-toi, les 4 versions qui restent en lice sont vraiment très très bonnes ! |
| | | bAlexb Mélomane chevronné
Nombre de messages : 8514 Age : 43 Localisation : Rhône-Alpes Date d'inscription : 18/10/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 10 Sep 2015 - 17:21 | |
| - draffin a écrit:
- Walter/Seefried a déjà été éliminée et je ne crois pas que notre organisateur bien-aimé ait sélectionné plusieurs fois le même chef. Sinon, il y aurait eu Bernstein/NYPO et Solti/CSO...
Mais rassure-toi, les 4 versions qui restent en lice sont vraiment très très bonnes ! Bon Je n'ai pas tout lu, tu l'auras compris ! Et apprendre, comme ça, que Bernstein/NYPO et Solti/CSO n'ont pas été retenus, c'est vraiment trop pour cette fin de journée (une vraie, une authentique griffe je trouve, chez Bernstein I que "l'established director" de l'intégrale DGG n'a plus guère qu'en version émoussée ; pire : émulsifiée/moulinée ). Je |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 10 Sep 2015 - 17:50 | |
| C'est marrant mais dans les tribunes de critiques de disques (que ce soit sur France Mu ou sur ce site aussi d'ailleurs), quand il s'agit d'une symphonie de Mahler, c'est systématiquement la version Bernstein/DGG qui est sélectionnée. Elle se fait plus ou moins rapidement éliminer et tout le monde dit : «Bernstein/Sony, c'est beaucoup mieux.». Bref, il faut vraiment qu'à la prochaine écoute comparée d'une symphonie de Mahler, on milite pour que Bernstein/Sony concoure auprès de Bernstein/DGG afin qu'on sache pour de bon ! Cela dit, j'ai réécouté la 4ème par Bernstein/Sony il y a quelques jours et c'est vraiment excellent ! Fluide, profond, passionné et avec un son magnifique ! |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 10 Sep 2015 - 19:18 | |
| - draffin a écrit:
- C'est marrant mais dans les tribunes de critiques de disques (que ce soit sur France Mu ou sur ce site aussi d'ailleurs), quand il s'agit d'une symphonie de Mahler, c'est systématiquement la version Bernstein/DGG qui est sélectionnée. Elle se fait plus ou moins rapidement éliminer et tout le monde dit : «Bernstein/Sony, c'est beaucoup mieux.». Bref, il faut vraiment qu'à la prochaine écoute comparée d'une symphonie de Mahler, on milite pour que Bernstein/Sony concoure auprès de Bernstein/DGG afin qu'on sache pour de bon !
Cela dit, j'ai réécouté la 4ème par Bernstein/Sony il y a quelques jours et c'est vraiment excellent ! Fluide, profond, passionné et avec un son magnifique ! Concernant Bernstein Sony, je l'ai écouté et je l'ai trouvé totalement surefait . Le dernier mouvement c'est un peu la foire au n'importe quoi (plein de terreur, de pleur dans ce qui est un des seuls mouvement tranquille, paisible de mahler ) avec Reri Grist qui je trouve à un espèce d'accent (je ne connais pas cette soprano ) et pas vraiment enfantine J'était peut être dans un mauvais jour quand je l'ai écouté. Par contre le 3ieme mouvement, formidable absolument c'est sur. J'ai fait confiance à la critique des disques de france musique qui avait classé la version Wittek en tête (et j'avoue beaucoup aimé cette version même si le jeune chérubin n'est pas parfait techniquement; mais toute l'âme de la partition est la je trouve ) Solti j'ai trouvé la version avec Stahlam meilleur qu'avec chicago. J'aurais bien aussi voulu entendre Solti-Seefried mais introuvable malheureusement |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 10 Sep 2015 - 19:30 | |
| - fomalhaut a écrit:
- Avant tout, je tiens à remercier abbado71 d'avoir initié et organisé cette écoute comparée et de m'y avoir invité.
A priori, j'étais plutôt réticent. En effet, si comme beaucoup de discophages de ma génération, je présume, j'ai été formé par la fameuse "Tribune des critiques de disques" d'Armand Panigel, il y a belle lurette que je ne pratique plus d'écoutes "fragmentées" et que j'écoute l'oeuvre en son entier si je cherche à comparer des interprétations. Le fait de pouvoir écouter un mouvement intégralement par plusieurs interprètes permettait toutefois d'avoir une appréhension plus cohérente des diverses interprétations et je reconnais bien volontiers que ce fût un exercice passionnant. Qu' abbado71 soit également remercié pour tout les travaux de préparation et de récapitulation qu'il a fait, de la patience et de l'égalité d'humeur qu'il a montré durant ces semaines, dans une période qui n'était finalement pas très propice à notre exercice.
fomalhaut Et je te retourne ton remerciement pour ta partition actives et tes commentaires toujours pleins d’intérêts !! |
| | | Michel Croz Mélomane averti
Nombre de messages : 119 Age : 31 Date d'inscription : 29/10/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Ven 11 Sep 2015 - 0:43 | |
| Voilà c'est fini pour moi, merci beaucoup à Abbado pour son superbe travail et son investissement. J'aime vraiment beaucoup les 4versions de ce bouquet, le travail a été bien fait. Mais bon puisqu'il faut un classement. J'ai choisi de comparer mouvement par mouvement plutôt que d'écouter entièrement symphonie par symphonie. - Commentaires:
Tour final : 1er mouvement : -Athos : un peu trop bourrin. Je pense que c'est la moins intéressante des 4 sur ce mouvement. Elle nous emmène partout, et j'ai du mal à percevoir une vrai cohérence musicale. Chaos. -Artemis : absolument délicieux. C'est une version très verticale, presque monumentale. C'est très agréable. On a souvent peur, à raison, du manque de nuances dans l'interprétation de symphonies, et là je trouve que le chef arrive à conjuguer magnifiquement la vigueur et la finesse de l'orchestre. En tout cas il y a un vrai geste ici, c'est absolument engagé, et ça transcende les défauts. -D'artagnan: c'est bien plus fin qu'Artemis mais moins engageant. Je trouve que les deux versions se complètent sur le premier mouvement. La fin est terrible, comme un baiser déposé. -Porthos : version live donc forcément il faut supporter les gens qui toussent. Après on fait vite abstraction, même si elle est parfois un peu brutale, elle reste une réussite. Elle ressemble plus à Artemis, et dans le genre pour moi cette dernière fait mieux. Résumé: Dans l'ensemble, il n'y a pas de gros raté sur ce premier mouvement. Ma préféré est Artemis, très bien complétée par d'Artagnan, moins radicale mais plus subtile. Il y a seulement Athos pour moi qui est plutôt hors sujet. 2Ème mouvement : -Porthos: Cette version met bien en valeur les contrastes, et j'aime beaucoup le retour du thème principal, parfaitement introduit. -Artemis: La magie n'opère pas au début. Ensuite, le hautbois au début du thème principal est franchement affreux. Pas en veine sur ce mouvement. -Athos : c'est pas mal, très bon même. Le chef prend peut être trop son temps. -D'artagnan : sur ce mouvement précisément, je n'adhère pas aux choix du chef. Résumé: Pas de gros coup de coeur sur ce mouvement. Porthos et Athos pas mal, et D'artagnan et Artemis, pas super. Pour tout dire, c'est de ma faute. J'ai des attentes très spécifiques sur ce mouvement précis. Je préfère les interprétations langoureuses et fluides et donc tout à fait hors sujet par rapport à l'esprit de la partition
3E mouvement-D'artagnan: Quel idéal d'interprétation franchement. Quelle délicatesse et quelle poésie. Sublime. -Artemis : l'orchestre n'est pas très beau, certains climax sont affreux mais j'aime énormément le geste de l'interprète. Il y a de vrai partis pris et on est assez touché en fait. J'avoue que quand j'ai vu la durée de l'interprétation du mouvement(23:30), j'ai eu peur que celui-ci soit interprété comme une marche funèbre; heureusement pas de hors sujet! -Porthos : moins convaincant que les autres -Athos : Les tutti sont sublimes, les solistes parfaits. C'est une très joli interprétation. Résumé: Un mouvement où d'Artagnan écrase les autres concurrents qui sont pourtant tout à fait à la hauteur. J'aime énormément la vision du chef d'Artemis mais je préfère l'orchestre d'Athos. Porthos est un peu en dessous ici quand même. 4E mouvement : j'ai eu l'occasion d'écouter toutes les interprétations au tour précédent et j'en ai reconnu trois(L'autre ne m'a pas marqué au point que je m'en rappelle, et franchement je comprends pourquoi.). J'ai tout réécouté(bon une fois faut pas exagérer) car l'avis qu'on a sur une version dépend aussi un peu des autres versions qui l'entourent. -Artemis : (muhammad); je l'avais trouvé excellente mais froide au tour précédent. Écouté comme cela dans le prolongement du précédent, je la trouve très cohérente. C'est très fin. C'est triste que le deuxième mouvement soit aussi raté pour Artemis quand même. Le reste m'a beaucoup plus dans l'ensemble. -Athos : (Leoni). relire mon commentaire, rien à dire de plus, j'aime toujours beaucoup cette interprétation, tout à fait dans l'esprit de l'oeuvre. -D'Artagnan (Chloé) : début trop rapide, un peu expédié même. Mais après, tout se passe à la perfection. Une vrai merveille ce mouvement quand il est interprété comme cela. Orchestre parfait, subtile et une soprano, qui comprend l'essence même de la partition. -Porthos: vraiment en-dessous des 3autres, vraiment sans originalité. Résumé: Là encore d'Artagnan trône pour moi au-dessus des autres. J'ai beaucoup de mal à départager Artemis et Athos, versions très différentes mais dont l'interprétation me convainc énormément. Porthos est un peu en dessous. CONCLUSION GENERALE: Artemis: version inégale, merveilleuse dans son premier mouvement, sans saveur dans le second, excellente dans le deux derniers. Je n'aime pas toujours les couleurs d'un orchestre qui frôle parfois la vulgarité mais j'aime beaucoup la direction et les choix du chef. Athos: superbe version qui paye son premier mouvement manqué. J'ai beaucoup hésité pour la deuxième place entre elle et Artemis. Les deux réussissent brillamment les deux derniers mouvements. Mais Athos rate le premier alors qu'Artemis rate le second. Je trouve le premier plus essentiel que le second, ainsi... d'Artagnan: j'aime pas son deuxième mouvement. Pour le reste franchement toujours cette subtilité dans l'interprétation qui manque aux autres. Ce n'est pas seulement la joie, ou la mélancolie, ou même l'ironie que met en valeur le chef dans cette symphonie. Cela est réussit dans à peu près toutes les versions de notre top15. Non, ce qu'elle arrive à faire de si singulier, c'est de montrer l'intimité et la profondeur de l'esprit de Mahler dans toute sa finesse et son élégance. C'est une version aristocratique. Porthos: version live qui est indéniablement une réussite mais que je n'ai franchement pas de mal à mettre en dessous des 3autres, principalement à cause du dernier mouvement, redoutable échec.
- CLASSEMENT:
d'Artagnan>Artemis>Athos>Porthos
|
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 13 Sep 2015 - 18:53 | |
| Merci beaucoup Senthinel, Toujours présent et pertinent pendant cette écoute
Un petit cadeau avec l'interprétation au piano par Mahler du dernier mouvement de cette formidable symphonie !!
https://www.dropbox.com/s/tl7ba9oesj1c3ap/03%20Symphony%20No.%204_%20IV.%20Sehr%20behaglich.m4a?dl=0 |
| | | DBL Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 64 Age : 54 Date d'inscription : 12/07/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mer 16 Sep 2015 - 18:39 | |
| Voici mon classement pour la finale. Je ne ferai pas de commentaires sur les oeuvres, je dois dire que je sature un peu sur la fin mais c'était une expérience intéressante. - Classement:
d'Artagnan >Aramis >> Athos > Porthos
|
| | | Richard Mélomaniaque
Nombre de messages : 1279 Age : 51 Date d'inscription : 23/01/2007
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Mer 16 Sep 2015 - 23:02 | |
| J'aurais aimé consacrer beaucoup plus de temps à l'écoute de cette finale mais je crois qu'une version se détache particulièrement des 3 autres. Pour les 3 dernières places, je dois dire que je ne suis pas sûr du tout de mon classement, car il y a beaucoup de qualités ici et là. Et je dois avouer saturer un peu dans cette dernière ligne droite également Je tiens à mon tour à adresser tous mes remerciements à Abbado pour cette écoute comparée qu'il a mené de main de maître, avec décontraction et non sans humour. Merci pour ta disponibilité également pour répondre avec humeur constante à nos différentes sollicitations. Mes commentaires : - Spoiler:
Aramis : 1) Une version assez proche de d'Artagnan dans l'esprit, bien qu'au chronomètre plus rapide, mais aussi plus pressée et un peu lourde de façon contradictoire.Par moment, on souhaiterait un peu plus de délicatesse, de phrasé, de choses moins appuyées, la dernière partie du mouvement est assez consternante de ce point de vue. Mais finalement, mis à part d'Artagnan, ça reste plus convaincant que la concurrence dans ce mouvement. 2) Un premier violon qui fait ce qu'il faut sans histrionisme, et un chef qui arrive à créer une certaine tension dans le mouvement en maintenant un tempo vif.Vraiment très proche de ce que j'aime dans ce 2eme mouvement. 3) Magnifique "Ruhevoll", vraiment rien à redire, à part peut être ici ou là quelque passage un peu ampoulé...Non, c'est vraiment beau mais pas sûr que ce soit si habité que ça 4) Ah, je retrouve cette chanteuse que j'ai tant aimé dans le tour précédent (enfin, je crois !). Je n'ai pas changé d'avis, le timbre, si poignant, fragile, n'est peut être pas idiomatique ici, mais j'aime vraiment beaucoup. Etonnant, le chef me semble un peu placide, ce qui ne m'avait pas marqué auparavant.Mais la symphonie se finit dans un beau moment de recueillement malgré tout.
D'Artagnan : 1) Je crois bien que j'ai déjà eu cette version dans les mains. Un premier mouvement plein de souplesse et de fluidité, réservant des moments suspendus et élégiaques. Le chef gère le rubato avec beaucoup de talent...Ce qui n'empêche pas une certaine puissance d'interprétation.Tout est extrêmement chantant, dans une merveilleuse simplicité, et les phrasés sont extrêmement léchés.Le mouvement est relancé avec beaucoup d'intensité par moment également. 2) Un violon plus précis, pointu et agressif que chez les autres peut être, et pas d'effet ostentatoire en fait. J'aime beaucoup les dialogues qui s'instaurent dans l'orchestre avec ce qu'il faut d'humour mordant et d'ironie. 3) L'orchestre est vraiment magnifique avec des interventions sans faille de tous les pupitres. Une version qui m'a semblé plus introspective que les autres sans doute, jusqu'au climax, c'est plein de poésie, et vraiment à tomber à genoux. 4) Le tempo est vif là encore mais tout est parfaitement en place. La chanteuse n'est certainement pas ma préférée de cette dernière confrontation, mais elle est absolument idiomatique, avec juste ce qu'il faut de sourire dans la voix.
Porthos : 1) Une version live qui commence dans un tempo un peu poussif, sans le niveau de détail de d'Artagnan.J'ai un peu de mal avec cette approche qui m'apparait plus opaque, moins précise. On entend des détails intéressants, les interventions solistes ne sont pas toutes très propres (mais c'est un live) et je trouve que la première partie manque un peu de vie, tout simplement, malgré le live, mais le climax est assez extraordinaire. Au final, un premier mouvement un peu hétérogène mais avec beaucoup de personnalité. 2) Je n'aime pas du tout ce violon que je trouve assez laid et malingre. Encore une fois, la deuxième partie du mouvement est plus probante, mais je ne suis pas convaincu. 3)Un très beau mouvement lent en revanche, plein de motricité et de vie, mais malheureusement, entaché d'une voix off (!!) que l'on perçoit dans toute la première partie (le chef parlant à l'orchestre ??) 4) Je trouve la chanteuse assez enthousiasmante de séduction vocale, et ce malgré quelques bizarreries (respirations maladroites, sons un peu droits) et le chef ne l'aide pas avec une accélération de tempo redoutable.
Athos : 1)Beaucoup de mal avec cette version que je trouve précipitée, bien tapageuse et suffocante ! Ce qui est (vraiment) étonnant, c'est que la durée du mouvement n'est pas beaucoup plus courte que les autres versions, mais on ne respire pas. Après, c'est un parti pris et il est extrêmement bien défendu à tous points de vue, mais j'ai l'impression d'une course effrénée dans tout le mouvement, qui n'est pas exempte de brutalité. 2) Un violon que je trouve très expressionniste et beaucoup plus agressif présent que dans les autres versions. Rien à dire de plus, je trouve ça bien fait dans cette optique précis (son volontairement "griffant", staccato,etcc.). Et à l'orchestre, c'est vraiment plein d'humour mordant et d'ironie pour faire place à des moments plus léchés. 3) C'est beaucoup plus convaincant que les mouvements précédents, même si par moment réapparait quelque chose d'un peu plus brutal qu'ailleurs. Mais vraiment, les cordes sont magnifiques par exemple, et c'est le plus beau climax de toute la finale je trouve ! L'orchestre est vraiment de très haut niveau. 4) La soprano est intéressante, mais elle manque un peu d'éclat sans compenser par un timbre aussi touchant (c'est mon avis) que celui d'Aramis. Reste que ce qu'elle fait est de très haut niveau. La rupture de tempo imposé par le chef est très étonnante, elle me semble beaucoup plus marquée que dans les autres versions.Et ça fait son petit effet. C'est une très belle version qu'Athos au final mais qui est plombée je trouve par son premier mouvement.
Classement : - Spoiler:
1) D'Artagnan 2) Aramis 3) Athos 4) Porthos.
|
| | | jyves Néophyte
Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 02/05/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Jeu 17 Sep 2015 - 19:12 | |
| Tout d'abord, un grand bravo à Abbado71 pour l'organisation de cette "confrontation". C'est mené de main de maître. Respect. Mes commentaires : - Spoiler:
Juger une symphonie mouvement par mouvement est une chose, mais une symphonie c'est un tout et rien ne remplace l'écoute d'une œuvre dans sa globalité. Et à ce jeu, il y a un grand gagnant. Voici mes commentaires, dans l'ordre de préférence.
1er D'Artagnan : C'est magnifique de la première à la dernière seconde ! D'une finesse inouïe. Une direction précise mais subtile, un orchestre à l'avenant, une soprano, dans ce dernier mouvement (le plus rapide de tous les finalistes) qui est pour moi le mouvement le plus important de cette symphonie, extraordinaire de présence, juste comme il faut. J'ai reconnu de suite l'extrait Chloé du tour précédent. Equilibre instruments-voix optimal. C'est de plus remarquablement bien enregistré. Un must ! J'achète. Note : 9,5+10=19,5.
2ème Aramis : Les premiers et derniers (Muhammed) mouvements sont réussis, le troisième moyen et le deuxième franchement loupé. La couleur orchestrale laisse parfois à désirer. Bon équilibre instruments-voix dans le dernier mouvement. Bonne prise de son, (du coup, les défauts de l'orchestre "sautent" aux oreilles). Note : 7+8=17.
3ème Porthos : C'est un live réussi. Il faut cependant faire abstraction des bruits "parasites". Le premier mouvement est un peu "vif" mais plutôt bien conduit, mais le son bof... Le deuxième est moins bien mené, le troisième raté. Le quatrième (Leon) est très équilibré, l'orchestre y est magnifique et la soprano très juste. Pour un live l'enregistrement est plutôt de bonne qualité (le 1er mouvement est techniquement inférieur au niveau des trois autres). Note : 6+6=12.
4ème Athos : Premier mouvement à côté de la plaque ! (surtout si on fait la comparaison avec les trois autres protagonistes). Qu'a voulu faire le chef dans ce mouvement, c'est totalement incohérent. Le deuxième mouvement sera je n'en doute pas apprécié, mais le chef musarde en cours de route est pour moi c'est dommageable. Le troisième est magnifique, très équilibré, c'est une vraie réussite. Dans le quatrième (c'est Léonie) l'orchestre est superbe mais la soprano manque de naturel (dans mon commentaire du tour précédent j'avais écrit manièré) et c'est bien dommage. Prise de son correcte sans plus. Note : 5+4=9.
Pour participer à cette joute, je me suis inscrit au dernier moment (je remercie Abbado de m'avoir accepté). J'étais jusqu'alors passif, lisant énormément les avis des uns et des autres. Mais le plaisir que j'ai pris à participer m'incite à devenir actif dans certains thread. Il vous faudra donc vous habituer à me lire de temps à autre. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Sam 19 Sep 2015 - 23:19 | |
| Je suis très bon public envers le Ruhevoll, quel que soit le type d'interprétation (et de toute façon, la marge de manoeuvre reste assez limitée). C'est donc les trois autres mouvements qui s'avèrent pour moi les plus discriminants, et surtout le Lied final. Voilà donc quelques commentaires sur les premier et dernier mouvements, ainsi que mon classement. - Spoiler:
Pour la plus haute marche du podium, j'ai hésité entre Aramis et D'Artagnan. Selon les jours et mon humeur, je préférerais ce dernier, plus caractérisé et charismatique, mais je vais privilégier la prudence, avec le touchant Aramis, plus consensuel, et qui de toute façon a suprêmement sondé les arcanes de l'oeuvre et les restitue avec autant de justesse que d'évidence, ainsi qu'une admirable constance interprétative de la première à la dernière minute.Aramis > D'Artagnan > Athos > PorthosAramis : Rien de clinquant, voilà une lecture homogène, patiente, où dominent l’émotion et la tendresse, et où le flux musical coule avec une évidence irréprochable. Finale : Oh là, que c’est sombre, ça ne rigole pas chez les chérubins. Mais je succombe à cette voix corsée, aux intentions subtiles, plastiquement admirable, qui parle aux cœurs déçus. On sent que les affres du Ruhevoll ont accompli une sape que les clés de Saint Pierre n’ont pas déverrouillée, attestant d'une intelligence globale de l'oeuvre à travers un parcours quasi initiatique. Et l’orchestre file droit, à l’essentiel, se plie aux nobles orbes mordorés par la chanteuse, dans une sorte d’exutoire qui ne dissipera pas une émouvante amertume. C’est juste et grand, tout simplement. Mes lauriers vont à cette interprétation qui derrière le sourire de l’ange nous révèle que les plus touchants paradis sont… perdus.
D’Artagnan : on ressent d’emblée davantage de volonté narrative, de caractérisation, de capacités exploratoires, mais la tension tend à se désagréger en cours de mouvement, même si on sent que le chef n’abdiquera pas son instinct à faire saillir quelques détails agrestes, jusqu’à une conclusion expéditive. Le maestro sait de quoi il parle, et le fait avec tempérament. Finale : Des tons pastels mais ça ne traîne pas, le chef emporte ce lied dans un tourbillon féérique, véritable chorégraphie d’elfes et de lutins. Ca court, et le tempo se risque à de périlleuses fluctuations pour le plus grand bonheur de la vitalité narrative –et la chanteuse au timbre clair et franc s’empare de ces audaces qu’elle parsème d’intuitions revigorantes. On note (regrette ?) quand même un certain décalage entre cette truculence et des couleurs orchestrales qu’on aurait souhaité plus consistantes et moins diaphanes. D’où une seconde place, derrière un Aramis plus incarné, plus à hauteur d’homme.
Athos : Oh là, ça démarre vite, et le chef tend le discours sur une trame vraiment tendue à rompre, même si la dynamique reste en demi-teinte. Percent quelques éclairs qui entrent dans le cadre d’un discours très pointu –une vision très inquiète et déstabilisante par ses circonvolutions insidieuses. On sent un chef hypervirtuose et surdoué, et l’orchestre répond au quart de tour. Finale : entendue derrière Porthos, la soprano semble ici salutairement plus sobre, mais loin de mon idéal flûté, où je voudrais entendre une (impossible ?) alliance de malice et d’innocence. En tout cas, la voix reste un peu trop chargée et délibérée à mon goût. Dommage car l’accompagnement soutient admirablement sa conviction.
Porthos : Ce live nous offre une narration assez soutenue, admirablement gérée dans la continuité, par quelqu’un qu’on sent intimement familier de la partition, et la sert tout en finesse, cernant de près chaque saynète sans distendre le fil. Même si le propos reste très contrôlé et guère excentrique, les images viennent spontanément à l’oreille, et le merveilleux s’installe, se modèle, vit et raconte. Finale : à là non, désolé ! Il m’en coûtera peut-être d’apprendre quelle est la grande dame qui chante, mais je ne puis supporter une telle ostentation, hallucinée et incommodante, qui en rajoute sur la partition pour le plaisir de s’entendre dégosiller. L’intonation, les intentions m’insupportent. Ce lied est-il l’occasion d'ébats expressionnistes et d’un vibrato à la truelle ? J’aime bien le traitement orchestral, d’un caractère bien trempé et néanmoins contrôlé, mais ce théâtre vocal à paillettes suffit à déclasser cette version au dernier rang.
|
| | | fomalhaut Mélomaniaque
Nombre de messages : 1418 Age : 80 Localisation : Levallois-Perret Date d'inscription : 23/04/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 20 Sep 2015 - 12:59 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Je suis très bon public envers le Ruhevoll, quel que soit le type d'interprétation (et de toute façon, la marge de manoeuvre reste assez limitée).
Diable ! Le 3ème mouvement est, pour moi, le cœur de cette symphonie et c'est la plus qu'ailleurs que j'attends les interprètes. fomalhaut |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 20 Sep 2015 - 14:23 | |
| Nombreux sont ceux parmi les participants qui disent que, pour eux, le 4ème mouvement est le plus important de cette symphonie. J'aimerai comprendre cela (sans polémique aucune). Pour ma part, j'adore le premier mouvement, dans lequel j'entends un mélange subtile d'humour et de pastoralisme. J'écoute ensuite le deuxième mouvement avec plus de curiosité intellectuelle que de plaisir physique. Mais quoi qu'il arrive et quelle que soit la conception des interprètes, c'est toujours le 3ème mouvement qui finit par m'emporter. Sans doute que ça n'est pas là que l'écriture se fait la plus virtuose, ni la plus moderne, ni la plus subtile. Mais malgré cette simplicité apparente, je monte à bord rapidement et je me laisse entraîner vers les abysses de la mélancolie malhérienne. J'en ressorts épuisé, à la fois physiquement et émotionnellement.
Du coup, je trouve ce 4ème mouvement d'une grande habilité : il ne me sollicite pas trop, il est court et il est amusant. Cela dit, je suis content de ne pas comprendre l'allemand, parce que le poème est assez navrant (même pour moi qui suis un peu cuisinier, il me semble que ce paradis où on ne parle quasiment que du menu du jour doit à terme finir par être un peu ennuyant à terme). Bon, on sait que Mahler était très facétieux et qu'il ne faut pas prendre tout ça au premier degré. Bien sûr, c'est très virtuose et l'orchestration contribue à la poésie de l'ensemble. Mais si je devais écouter ce mouvement de façon isolée, je ne dirai pas qu'il s'agit d'une œuvre majeure de ce compositeur.
Bref, la question que je vous pose est la suivante : est-ce que je passe à côté de cette symphonie en n'écoutant le 4ème mouvement que d'une demi-oreille ? |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 20 Sep 2015 - 20:14 | |
| Est-il permis de considérer que les quatre mouvements sont essentiels ? Pour ma part, je n'envisage même pas de me passer de l'un d'entre eux. À mes yeux, la Quatrième symphonie est une totalité et je ne l'ai jamais écoutée autrement. J'aurais le sentiment de l'amputer ... Chaque mouvement apporte une touche qui est essentielle à l'équilibre du tout, même si les premier et troisième mouvements sont évidemment les plus élaborés. Mais c'est la loi du genre de la symphonie ... |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 20 Sep 2015 - 20:49 | |
| - fomalhaut a écrit:
- Mélomaniac a écrit:
Je suis très bon public envers le Ruhevoll, quel que soit le type d'interprétation (et de toute façon, la marge de manoeuvre reste assez limitée).
Diable ! Le 3ème mouvement est, pour moi, le cœur de cette symphonie et c'est la plus qu'ailleurs que j'attends les interprètes.
Je n'ai pas dit que ce 3° mouvement m'était insignifiant, au contraire : je l'aime tellement que je suis assez tolérant envers les différents types d'approche, et n'ai jamais rien entendu qui me déplaise vraiment. J'apprécie au même degré les quatre mouvements, mais je trouve que le dernier est le plus discriminant, c'est celui où je vais trouver des interprétations qui m'enthousiasment ou alors m'insupportent. Peut-être parce qu'intervient la voix, un medium très individualisé et affectif qui révèle crument nos sympathies et antipathies. |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 20 Sep 2015 - 21:11 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- fomalhaut a écrit:
- Mélomaniac a écrit:
Je suis très bon public envers le Ruhevoll, quel que soit le type d'interprétation (et de toute façon, la marge de manoeuvre reste assez limitée).
Diable ! Le 3ème mouvement est, pour moi, le cœur de cette symphonie et c'est la plus qu'ailleurs que j'attends les interprètes.
Je n'ai pas dit que ce 3° mouvement m'était insignifiant, au contraire : je l'aime tellement que je suis assez tolérant envers les différents types d'approche, et n'ai jamais rien entendu qui me déplaise vraiment.
J'apprécie au même degré les quatre mouvements, mais je trouve que le dernier est le plus discriminant, c'est celui où je vais trouver des interprétations qui m'enthousiasment ou alors m'insupportent. Peut-être parce qu'intervient la voix, un medium très individualisé et affectif qui révèle crument nos sympathies et antipathies.
Intéressant ! Mais pour moi, c'est exactement l'inverse qui se passe : j'entends une chanteuse et j'ai presque immédiatement une certaine sympathie qui s'empare de moi et qui m'empêche de détester ça, même si c'est à côté de la plaque techniquement ou stylistiquement. Par contre, si j'entends que ça larmoie dans le 3ème mouvement ou s'il y a de gros problèmes de justesse, ça va m'empêcher de prendre mon pied là où je m'attends à le prendre... Je suis d'accord avec Anaxagore quand il dit que les 4 mouvements forment un tout et que le 4ème mouvement trouve sa place dans la prolongation des 3 premiers. C'est d'ailleurs plus vrai pour cette symphonie que pour la précédente (3ème), à mon humble avis. |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 20 Sep 2015 - 22:33 | |
| Halala , un malheur(informatique) est arrivé et je ne pourrais mettre l'ensemble des commentaires avant 2 semaines malheureusement !!!
Cependant, j'ai toutes les notations et donc pour celà aucun soucis !!
Je crois qu'il reste peut d'espoir à trois versions pour monter sur la première place tellement D'artagnan écrase tout !!
Mais avez vous reconnu des versions ? c'est maintenant que vous pouvez tenter votre chance !! |
| | | warren 60 Mélomane averti
Nombre de messages : 418 Age : 52 Localisation : toulouse Date d'inscription : 28/01/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 20 Sep 2015 - 22:56 | |
| De fait, est-il encore utile ou souhaitable d'envoyer ses avis et son classement ? J'aimerais bien finir d'écouter Athos convenablement, mais je confesse avec toi, Abbado, que la 1ère place (et même la 2ème) ne fait plus guère de doutes.... Pour ma part, je pense comme Anaxagore que chaque mouvement de l'oeuvre apporte justement... un mouvement particulier, un élan (chacun a une vraie dynamique interne) et bien sûr une couleur spécifique ; cela étant, comme Draffin, je confesse que l'apparition de la voix, indépendamment de l'aspect allusif du texte que l'on peut plus ou moins apprécier, fait que la partie, ici, est quasiment toujours gagnée (ce n'était pas le cas dans la 2ème symphonie, où le recueillement attendu de la mezzo/contralto ne se parait pas toujours de nuances autres). Bon, je dois reconnaître que grâce à cette enthousiasmante écoute, au boulot d'Abbado et à la lecture de vos commentaires, j'ai découvert bien des chanteuses remarquables, sans jamais parvenir à me défaire de ma fascination pour... - Spoiler:
Seefried
Je suis à peu près certain qu'une des versions restantes est due à un vénérable et regretté chef anglais pas nécessairement attendu ici |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Dim 20 Sep 2015 - 23:46 | |
| Alors tout d'abord merçi à tous et désolé de ne pas pouvoir dès aujourd'hui éditer l'ensemble des commentaires que vous avez fait sur ces 4 finalistes. la faute à un problème informatique, je ne pourrais en théorie pas les mettre avant deux semaines Merci à tous les participants qui ont ouvrés durant ces semaines pour ce travail d’intérêt général et qui sera sans doute très utile à ceux qui souhaiterait être conseillé. Il est aussi fort sympathique de voir le plaisir que vous y avez pris !! Mais voici donc le grand résultat (sous réserve du vote de Warren qui devrait bientôt le poster) 1er de cette finale - Spoiler:
La version Maât - Nobel - Naos - Chloé - D'ArtagnanSa notation finale est de 16,1 !! Et la palme du meilleur premier mouvement avec 19 de moyenne Il s'agit de la version de Ivan Fischer , l'orchestre du Budapest festival et Miah PERSSON
2eme : - Spoiler:
et première du classement finale avec 16,35 Kinch Ahau - Einstein - Soleil -Muhamed - AramisElle a aussi la palme du meilleur 4ieme mouvement avec 18,1 C'est Claudio Abbado et la version DG avec le Wiener Philarmoniker et Frédérica Van Stade
3ieme: - Spoiler:
Une version qui tenait la tête jusqu'au 4ieme mouvement avec 17 de moyenne mais qui termine avec la superbe note de 15,7 (11,8 au 4ieme mouvement) Svarogitch - Hartman - Rigel - Leon - PorthosC'est une version live de Valery Gergiev pour les 15 ans de la création de l'orchestre mondial pour la paix en aout 2010 . La soprano est Camilla Tilling
4ieme : - Spoiler:
Et sur la marche du podium, à quasi égalité avec le 3ieme et avec 15,6 de moyenne, la version Heimdal - Criscus - Kepler22 - Leoni - AthosCelà comfirme que son intégrale est de très haut vol au vue des autres écoutes comparés sur les symphonies 7 et 9 me semble t il Giuseppe Sinopoli et l'orchestre Philarmonia. La soprano Edita GRUBEROVA
|
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 21 Sep 2015 - 0:14 | |
| La version qui a gagné est celle avec laquelle j'ai découvert l'oeuvre quand j'étais petit (quand je vous dit que le bon goût, c'est instinctif )Tout du long, Abbado joue la carte de la féérie désabusée, douce-amère. Frederica von Stade est de loin la soprano que je préfère dans le Lied, son style grave et d'une simplicité désarmante m'a toujours touché au coeur Je suis vraiment comblé que cette version gagne face à une telle concurrence, c'est un petit coin de mon jardin secret ! |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler Lun 21 Sep 2015 - 0:31 | |
| Je poste moi aussi mes commentaires dans la demi-heure ... |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Ecoute comparée de la 4eme de Mahler | |
| |
| | | | Ecoute comparée de la 4eme de Mahler | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|