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| Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch | |
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+24calbo math aurele CameldOc Anthony Resigned Jaky Benedictus Jof Apollinaire93 Saegel Iskender MHNUYM Xavier / Oriane Roderick draffin Eusèbe Anaxagore kegue abbado71 Pipus Mélomaniac 28 participants | |
Auteur | Message |
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Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1414 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 23 Avr 2015 - 11:55 | |
| Voici mon groupe flamand. - Spoiler:
Je découvre l'oeuvre, je trouve ça très riche en atmosphères... je suis plus spontanément attiré par les versions rapides, les autres me paraissent pour le moment un peu artificielles, très intéressantes et esthétiques, mais je reste à la lisière. Merci Mélo pour le guide d'écoute, qui m'a été très précieux!
Tartiflette: Très intense et propre dans l'exposition. La montée juste après le début du développement est vraiment emballante. Il y a bien quelques imprécisions dans la partie fanfare grotesque et même après dans les parties plus animées, mais tout est vraiment dirigé comme je l'attends. La Coda est d'un autre monde... Mon coup de coeur immédiat qui le restera après plusieurs écoutes.
Potjevlesch: Une version nec plus ultra... ou un poil maniéré? Une version qui m'a d'abord semblée plus spectatrice qu'actrice. La subtilité des parties calmes ne fait pas oublier le côté emprunté de l'exposition. J'aime assez la montée en régime dans le développement. Les dernières écoutes ont un peu changé la donne pour moi, car c'est l'atmosphère de désolation qui m'est apparue de plus en plus prégnante.
Gratin d'chicon: Ca démarre fort, presque trop. Pas très équilibrée au niveau de la prise de son, on entend quelques pains! Il y a de belles intentions dans la direction cependant...
Carbonade: 14'17 avec une attaque plutôt lente, ça intrigue... Une version qui met le paquet sur les climaxes avec une impression de folie qui me plait bien, au détriment peut-être du reste. J'ai vraiment peu à reprocher à cette version qui souffre de la comparaison avec Tartiflette, qui la crème de la crème!
J'ai longtemps hésité entre Carbonade et Potjevlesch et je trouverais dommage de laisser sur le bord du chemin la grande réussite esthétique de la seconde.
Tartiflette > Potjevlesch > Carbonade > Gratin d'chicon
...burp
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| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3580 Age : 50 Localisation : Vienne, l'iséroise Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 23 Avr 2015 - 12:12 | |
| J'ai anticipé le troisième tour en me plongeant hier dans le Largo, dépressif et noir au possible. Les mouvements lents des symphonies ne sont en général pas mes préférés, mais celui-ci est absolument somptueux, tissé d'harmonies et de progressions mouvantes, qui tourbillonnent au ralentit ; sentiment d'une lente noyade dans le turquoise profond des eaux glaciales d'une mer, qui vous prendrait dans ses bras pour vous emmener au fond du mouvement |
| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2725 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 23 Avr 2015 - 17:40 | |
| Après maintes dégustations du plateau de fromages au long de la semaine, voici mon compte-rendu pour ce 1er mouvement : - Spoiler:
aligotDébut sostenuto et un peu lourd, le rythme pointé manque de nerf. L’entrée des violons - pas très assurée - est trop lyrique. Le climat de la 2ème partie de l’exposition (chiffre 9) est plus réussi. L’allegro est poussif sur sa 1ère partie, et se libère enfin à partir de la marche et l’entrée des percussions chiffre 27; dès lors ça avance plus mais au chiffre 32 c’est un peu écrasé par les cuivres graves. La 3ème partie est enlevée sur son début et ensuite l’épilogue est réussi, notamment dans l’échange entre la flûte solo et le 1er cor dans l’aigü, et l’entrée timbales / trompette solo (avant le solo de violon) emprunte de mystère. fondue savoyardeVoilà ce que je veux entendre du début à la fin  ! Début alerte avec le rythme pointé joué de façon très resserrée. L’entrée du thème de 1ers violons à 1 est lunaire, senza vibrato. On est dans un univers de désolation qui est ce que je recherche dans cette musique, et ce sans jamais s’ennuyer. C’est le climat idéal, qui se poursuit magnifiquement sur l’ ostinato à 9 où l’unité et le timbre des violons - soyeux mais toujours dans l’esprit - font merveille. L’allegro est d’abord implacable, les cordes ont du tranchant. C’est ensuite une véritable course à l’abîme, avec une graduation très bien menée dans les tempi et les nuances, une tension inouïe, jusqu’au climax à 36, saisissant. Magnifiquement introduit par cette flûte dans le grave, l’épilogue moderato à 44 est bouleversant. RacletteLe rythme est plus tranchant que dans aligoté mais joué différemment aux violoncelles et aux violons, ce qui me dérange. Sur le thème à 1 les violons trouvent cette couleur emprunte de mystère, mais  l’accompagnement altos/celli est un peu trop legato et pesant. Le problème est que le climat de cette 1ère partie est plus basé sur la lenteur que sur la couleur, et ça s’étale quand même à partir des interventions des bois. C’est plus réussi au chiffre 9 (thème a*). L’allegro est raté pour mon goût : l’attaque ne produit aucun effet. C’est ensuite poussif avec des bois et des cors peu plaisants. Cet allegro est sans éclat. Ça ne conduit nulle part, il n’y a pas le stringendo qui précède la marche, (et donc pas de changement de caractère sur l’entrée des percussions), le xylo est inaudible, pas d’effet libérateur sur le 1er coup de cymbale qui introduit la 3è partie. La coda est plombée par les cors à l’intonation douteuse, la flûte trop vibrato et la lenteur statique du motif trompettes/timbales. Welsh RarebitLe son est plus clair que dans Aligot et Raclette, les attaques plus tranchantes. La 1ère partie est trop statique, particulièrement à partir de la 2ème partie de l’exposition chiffre 9. Par ailleurs les croches de l’ ostinato sont jouées trop piquées. L’allegro est très chouette, ça sonne très clair, c’est aéré et bien mené. Très belle entrée des cuivres graves à 32, qui s’imposent sans écraser les cordes. Au retour de l’ ostinato noire deux croches qui accompagne la flûte et le cor solos dans la 3è partie (chiffre 39) on retrouve ce côté à la fois piqué et très statique que décidément je n’aime pas du tout. Cela introduit une partie conclusive qui souffre des mêmes défauts que la 1ère partie mais la coda est réussie; la couleur sur le rythme trompettes/timbales plante joliment le décor. Mon classement : Si je classe fondue très haut devant les autres, j'ai eu beaucoup de mal à classer les trois autres qui ont toutes des défauts et des qualités selon les sections du mouvement. Ça s'est limite joué aux dés entre les 2è et 3è places . Il a fallu que je réécoute beaucoup (ce qui n'est pas plus mal) . 1. fondue savoyarde qui franchit la ligne nettement détachée  2. welsh rarebit 3. aligot 4. raclette
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 23 Avr 2015 - 23:28 | |
| - Resigned a écrit:
Voici mon groupe flamand.
...burp
Merci à vous pour ces derniers commentaires très fouillés. Dans le Groupe A Menu Fromage et le Groupe C Régime Poisson, l'affaire semble entendue. Parmi les participants qui n'ont pas encore voté, on attend encore Cameldoc, Apollinaire, Math et Jof. Pour le Groupe B Spécialités flamandes, les six jurés ont clairement séparés les deux versions de tête et les deux versions de queue, qui ne se tiennent qu'à un point. Le vote d'Oriane est fermement attendu. Le Groupe D Plats du terroir n'a connu que trois votants et le score des deux versions classées en dernier ne se tient qu'à un point. On attend Benedictus et Mnuymh. Fin de ce second tour prévue demain soir. Si jamais ceux qui sont déjà passés à table ont encore de l'appétit pour une assiette de rab pouvant départager les coude-à -coude des groupes B et D, n'hésitez pas à contacter la cuisine |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 1:26 | |
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| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 7:37 | |
| À la fin du repas, arrive, comme il se doit, le fromage (groupe A) … - Spoiler:
Le plateau des fromages est succulent  , mais c'est un déchirement que de devoir les hiérarchiser et surtout de devoir en sacrifier un  . Ces quatre versions sont magnifiques et aucune ne mérite vraiment de passer à la trappe. Le jeu impose qu'on en choisisse une, mais elle n'en sera pas moins, selon moi, supérieure à bien d'autres dans d'autres groupes. J'en profite au passage pour féliciter Mélo d'avoir aussi intelligemment regroupé les versions selon leurs affinités  . Les groupes sont très homogènes, ce qui ne facilite sans doute pas la tâche du critique, mais assurera une grande diversité en finale. Aligot Le mouvement est pris lentement, un peu au dessus du tempo demandé. Le motif a* est lui aussi joué légèrement au-dessus du tempo juste. Toute l'exposition, très belle, baigne dans un climat serein et rêveur, avec de-ci de-là de petites pointes d'inquiétude. Le développement s'oppose idéalement à l'exposition avec un tempo modérément supérieur au 92 demandé, mais, dans l'ensemble, il manque selon moi un peu de mordant. Belle entrée des cors et de la trompette, avant que cela ne s'anime progressivement. On n'entend pas le xylophone 4 mesures avant 36. Le climax pourrait être plus furieux. Belle réexposition apaisée et pas trop rapide. Le retour du motif a* à 39 est magnifique, mais la flûte vibre à nouveau . La coda est elle un peu trop rapide à mon goût, mais elle est sereine avec un pied dans le rêve. Lecture convaincante qui bénéficie d'un très bel orchestre. J'aime beaucoup  . Fondue Entrée des cordes, rapide, sèche et très précise. Très belle entrée du motif b à 1. Accélération non indiquée, soudaine et insolite pour l'exposition du motif d, deux mesures après 5. Le tempo est tout à coup, et malheureusement, nettement plus rapide. Trop selon moi. Le cor n'est pas très beau deux mesures après 9.  Le motif a* est pris lui aussi plus rapidement que le 84 à la noire demandé…  là aussi un peu trop selon moi. Le chef a quelque peu tendance à courir. Au demeurant, il nous livre une exposition différenciée et contrastée. Le développement est lui aussi pris plus rapidement que demandé (92 à la noire). Il apporte néanmoins un heureux contraste, avec une belle entrée des cors et de la trompette. Le chef accélère encore le tempo jusqu'au ralentissement bienvenu avant le climax (réexposition) qui explose de manière furieuse. Ce développement est très réussi. Retour à la sérénité à 39 avec la motif a* réexposé malheureusement à la hâte. Mais, pour une fois, la flûte ne vibre pas trop et le duo avec le cor est très beau. La coda est elle aussi empressée, mais c'est dans la logique de tempi qui sont tous plus rapides que demandés. Au total, une belle version, un peu trop véloce à mon goût, mais qui bénéficie, comme Aligot, d'un très bel orchestre. J'aime beaucoup  . Raclette L'exposition débute lentement, même si on est au-delà du 38 à la noire. Le motif a* est pris au tempo. Le chef obtient de ses musiciens une belle ambiance d'attente un peu rêveuse. Le développement est amorcé légèrement au-delà du 92 à la noire demandé, mais il apporte un contraste tranché avec l'exposition. Il manque malheureusement d'ampleur. Les cuivres semblent en effet comme étouffés à l'arrière-plan (prise de son?). On entend très mal les timbales à 27 et le climax ouvrant la réexposition est comme assourdi. On notera aussi une tendance exagérée au legato à 37. Tout cela fait que ce développement tombe un peu à plat. Par contre, la réexposition est magnifique avec un retour à un tempo plus lent à 37 et une magnifique coda, très retenue et mystérieuse à souhait. Raclette est une version presque idéale sur le plan des tempi, mais elle offre un développement un peu décevant. Elle n'en demeure pas moins une version plus qu'estimable. J'aime  . WelshRarebit Là , c'est la classe ! Une version splendide que j'ai immédiatement identifiée et que je ne vais pas pouvoir m'empêcher de promouvoir au risque de paraître peu original. Le chef, bénéficiant pour le coup d'un des meilleurs orchestres de tout le cosmos   , nous offre une conception post-mahlérienne de l'oeuvre, qui n'est certes pas très idiomatiquement russe, mais qu'il défend avec une maîtrise peu commune et que j'aime beaucoup. J'apprécie les versions lentes de ce moderato où le chef maîtrise l'économie des tempi et ici je suis servi. Le mouvement est déployé selon une ample structure en arche très réussie.  Il s'ouvre sur un tempo un peu supérieur à 38, tandis que le motif a*, même s'il contraste suffisamment avec ce qui précède, demeure un peu en dessous du 84 demandé. On peut juger que c'est un peu trop lent, mais je préfère cette option à celle, trop fréquente à mon goût, où le passage est littéralement expédié, au point de ne plus permettre aucun contraste agogique avec le développement. Toute l'exposition baigne dans un climat de sérénité rêveuse que je trouve très réussi. Le développement contraste (l'entrée des cors !!!) très opportunément avec l'exposition pour installer progressivement un climat de grandeur tragique. Il se déploie avec une ampleur impressionnante jusqu'au climax qui éclate triple forte. Et avec cet orchestre, et dans cette salle, ce n'est pas peu dire … Le retour au tempo modéré du motif a* à 39 est du plus bel effet et le duo flûte/cor est très réussi, pour une réexposition qui génère un climat de sérénité apaisée. La coda conclusive, nimbée de mystère, parachève cette lecture grandiose. Je tiens mon premier choix  . Je vais mettre WelshRarebit en première position. Je ne me fais aucune illusion sur sa capacité à aller en finale, mais c'est pour moi une manière de saluer cette version magnifique. Pour la seconde place, je suis incapable de choisir entre Aligot et Fondue. Elles ont toutes deux défauts et qualités. Ce classement n'étant pas encore ici très significatif, je les disposerai dans l'ordre où je les ai écoutées. Et c'est Raclette que je vais, à regret, condamner à la noyade  . WelshRarebit > Aligot > Fondue > Raclette
Dernière édition par Anaxagore le Ven 24 Avr 2015 - 9:50, édité 1 fois |
| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2725 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 9:33 | |
| - Anaxagore a écrit:
- Spoiler:
WelshRarebit : Une version splendide que j'ai immédiatement identifiée et que je ne vais pas pouvoir m'empêcher de promouvoir
- Spoiler:
Je ne l'ai pas précisé, mais il en est exactement de même pour moi avec fondue savoyarde.
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| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 12:16 | |
| Bon alors j'ai tout écouté mais je dois en réécouter 2 afin d'épaissir mes commentaires et d'établir mon classement, et je risque de ne rendre que très tard (vers les minuits)... |
| | | kegue Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4946 Age : 54 Localisation : Là où repose Cocteau Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 16:11 | |
| Donc pour moi ce soir, ce sera une petite salade.... Voici pour le groupe D - Spoiler:
Baeckoffe : version d’une grande lenteur qui me glace le sang dans l’exposition, c’est sombre et triste à souhait. Du coup, l’effet de crescendo donne un bel effet dans le début du développement (même si le chef commence à animer 3 mesure avant ce qui est prévu). Chaque partie est bien amenée et le dernier passage (chiffre 32) donne un effet saisissant dans l’entrée des cuivres et le silence de transition avant le thème principal prend une tournure réellement dramatique, en contraste avec la réexposition de a*. Après ce bien sombre tableau, je trouve la coda peut rapide.
Cassoulet : c’est plus rentre dedans et beaucoup plus rapide ; sa respire moins du coup. J’ai en plus l’impression que certain phrasés sont brusqués (comme l’entrée du motif d). L’exposition me donne donc l’impression d’être montée à la va vite, cela ne me convainc pas du tout. Dés le début de l’exposition, les cuivres semblent déjà à bout de souffle et je les comprends car ce qui suit doit être un enfer à tenir. Non, je ne reprendrai pas de cassoulet ce soir.
Choucroute : ah, un tempo plus lent ! Ca va aider à digérer les saucisses de Toulouse avant d’attaquer les Frankfort. Sinon, j’ai un problème avec les phrasés que je trouve trop appuyés (c’est dommage dans a*, par exemple) et les cuivres légèrement faux par endroits. Il y a de plus quelques petits soucis de mises en place. Un ralenti des violoncelles avant d’attaquer le développement ? Pourquoi pas. Par contre, ce dernier à du mal à décoller : c’est un peu lourd et pâteux. Quelques endroits sont assez déséquilibrés (les trompettes sont trop en avant). La réexposition n’est pas en place, l’orchestre semble (comme moi) avoir du mal à digérer.
Garbure : je retrouve un tempo qui me plaît bien. C’est posé, tranquille, respirant. L’orchestre sonne bien et les phrasés sont respectés. Dommage que certains passages s’emballent un  peu (au chiffre 7, par exemple), que a* soit un peu rapide à mon goût, et que le chef force un peu sur les ralentissements ; mais dans l’ensemble, l’exposition est plutôt de bonne facture. Les transitions du développement sont un peu précipitées, et cela se retrouve dans le début de la réexposition qui à mon avis, manque son effet (bien que le contraste avec a* soit plutôt sympa) car amenée trop vite.
Baeckoffe > Garbure > Choucroute > Cassoulet
Dernière édition par kegue le Ven 24 Avr 2015 - 19:59, édité 1 fois |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 50 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 18:18 | |
| Je m’aperçois malheureusement que je suis de moins en moins réceptif à la musique symphonique de Chostakovitch... Désolé pour la brièveté du commentaire, mais ce mouvement a vraiment fini par me lasser. Voici malgré tout ce que j'ai pensé des quatre versions proposées: - Plats de terroir:
Cassoulet m’a vraiment plu parce que ça avance impitoyablement, avec des tempi vifs, des phrasés expressifs sans épanchements, et surtout énormément de relief dans les timbres orchestraux. Garbure aurait à peu près les mêmes qualités de sonorité orchestrale, mais les fluctuations de tempo m’ont un peu embêté, on a l’impression que ça avance par à -coups. Le mouvement est plus pris comme une succession de moments très creusés dans le détail, mais manquant de vision unificatrice: ça peut se justifier, mais ce n’est pas trop ce que j’aime là -dedans. J’ai trouvé le son de Baeckoffe trop rond et trop voilé, et manquant de dynamique. Tempi plutôt lents et pas très réguliers, qui ne m’ont pas trop plu. Mais la lecture a un côté étrangement intériorisé et méditatif, que montrent certains phrasés assez originalement travaillés, et qui justifie ses tempi: une lecture atypique, pas trop à mon goût, mais qui a manifestement quelque chose à dire. Choucroute laisse une impression bizarre, en particulier à cause de la prise de son ou de l’orchestre: beaucoup de belles choses dans les vents, mais les cordes sont terriblement ternes. Ça avance régulièrement, mais vraiment trop lentement, ça manque vraiment de poussée d’ensemble; je n’ai jamais vraiment senti où allait ce mouvement. Donc: Cassoulet > Garbure > Baeckoffe > Choucroute
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| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 21:41 | |
| Groupe «vous reprendrez bien une cinquième fois du gratin ?» - Commentaires:
Chili con carne Son mono de mauvaise qualité (mais sans remastering outrancier). Le grave est un peu boursouflé et prend beaucoup de place. Le tempo est globalement lent mais n'est jamais figé. Ça vit, ça bouge, ça chante, ça vibre et parfois ça pleure. Pas mal du tout cette première partie ! Le développement commence de manière décidée, sans tergiversation et c'est bien ainsi. C'est noir et nerveux à souhait ! Le retour au calme est presque surnaturel, vraiment réussi. Conclusion : Je garde, même en dépit du son crasseux.
Couscous Côté sonore, c'est correct mais un peu lointain. L'orchestre est très beau. La première partie est traitée avec calme, de façon un peu neutre, un peu prosaïque. Visiblement, le chef retient ses effets, ce qui n'est pas absurde. Le début du développement relance l'attention et réveille l'orchestre. On a une belle agressivité, avec des accents forts et des plans sonores. Magnifique descelerando sur le climax ! Tout ça fonctionne très bien. La partie finale manque un peu d'intimité et de simplicité. C'est lent et trop vibré. Conclusion : Pas mauvais mais pas indispensable.
Pizza Légèrement plus rapide et plus fluide que les précédentes, cette version apparaît aussi plus claire, moins chargée dans le grave avec une plus grande subtilité dans les nuances. C'est une manière de faire un peu classique, sans grande prise de risque mais sans faute de goût. Même la partie centrale est assez sage sans pour autant manquer d'énergie. Dans le duo flûte/cor, la flûte est malheureusement trop en retrait. Toute la suite jouit d'une bonne mise en place mais souffre d'une certaine absence de propos. Conclusion : pas révolutionnaire mais pas absurde. Et en plus, la prise de son est assez bonne. Malheureusement, ça manque un peu de caractère. Bref, honorable mais pas indispensable.
Riz cantonnais On a une prise de son qui place les cordes graves à gauche, étrange ! Les équilibres sont discutables par ailleurs : la flûte qui doit venir colorer les traits de cordes aigus est souvent inaudible, par exemple. En dehors de ça, on a une acoustique tout à fait convenable. Dès le début, c'est très convaincant, très volontaire. Le tempo assez lent donne un caractère solennel à l'exposition. Les passages plus doux sont mystérieux et langoureux. L'entrée du piano est saisissante. On découvre des pupitres de cuivre qui vont au charbon sans tergiverser. L’ascension vers le climax est irrésistible. Dans le duo flûte/cor, ça vibre un peu trop à mon goût, de même que le hautbois et le piccolo un peu plus tard. Toutes ces interventions solistes manquent finalement un peu de simplicité. Le solo de violon n'est pas non plus mon préféré mais l'ambiance est prenante. Conclusion : voilà enfin une version qui ose, qui chante et qui crie ! Même si tout n'est pas parfait, ça donne envie d'en savoir plus.
- Conclusion:
Je me passerai sans problème de pizza. La belle surprise de ce groupe, c'est Riz Cantonnais !
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| | | CameldOc Mélomane averti
Nombre de messages : 114 Date d'inscription : 08/02/2015
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 21:44 | |
| Evidemment, mon commentaire de ces écoutes n’aura rien de très technique. Il consiste plutôt en une impression globale, ou parcellaire selon les variations ressenties dans une même interprétation. - Commentaire et classement:
Aligot : Le démarrage est franc puis plonge dans une ambiance moelleuse, aux notes longues, ajoutant du suspense à l’interprétation. Le tout est très bien ponctué (silences), qui donne un aspect romantique et dramatique à la fois. C’est une interprétation, du coup, plutôt captivante, jusqu’au second tiers environ, où le rythme finit par se perdre (accélération du tempo).
Fondue Savoyarde : Le jeu des instruments est bien plus détaillé quand dans Aligot (mais peut-être cela pourrait aussi être en lien avec une différence de qualité d’enregistrement). On perd l’aspect smooth d’Aligot. Mais du coup on ressent bien plus le travail de composition sur l’orchestration. L’atmosphère est plus sombre, plus dramatique. Tout est plus sec, tranchant, un peu galopant toutefois. L’interprétation paraît cette fois jouer sur le technique.
Raclette : L’entrée en matière est percutante, avec un joli grain sur les archers. Le tempo paraît plus lent que Fondue Savoyarde, mais on ne va pourtant pas y retrouver l’affectivité d’Aligot. Elle est aussi moins technique que Fondue Savoyarde, mais davantage travaillée sur l’intensité sonore. Les cuivres ont du coup plus de place, comme le piano qui semble plus en place, le tout face aux archers. Tout cela donne plus de volume à l’interprétation. le tempo semble plus régulier tout le long, si ce n’est sur le final, bien sûr.
WelshRarebit Entée peu percutante. Tempo très lent par rapport aux trois précédentes (fut-il même conforme au tempo de la partition... que toutefois je ne connais pas) Rien à dire. Je me suis ennuyé avec celle-ci.
Classement : Raclette > Fondue Savoyarde > Aligot > WelshRarebit
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| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 21:51 | |
| En lisant les commentaires de cette écoute, je m'amuse toujours de voir les noms de plats chauds que vous avez donné à vos extraits |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 50 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 21:55 | |
| Nous n'avons rien choisi. Mélo est le seul responsable. |
| | | Oriane Mélomaniaque
Nombre de messages : 1869 Age : 33 Localisation : Orléans-Paris Date d'inscription : 21/07/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 21:57 | |
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| | | calbo Pertusienne
Nombre de messages : 28126 Age : 53 Localisation : Pictavia Date d'inscription : 29/08/2006
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 21:58 | |
| N'empêche je trouve ça rigolo et ça sort agréablement de l'ordinaire |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 22:05 | |
| Un grand merci à Draffin d'avoir pris le temps d'écouter et commenter chaque groupe, y compris son groupe attitré. Si Draffin peut persévérer ainsi jusqu'au 4° tour, la version qu'il aura estimée la plus intéressante dans son groupe dédié sera introduite en parallèle des trois versions princeps au moment de la grande confrontation finale. Le vote de Cameldoc vient minimiser la hiérarchie qui se dessinait jusque là dans le groupe A, mais sans la remettre en cause. Autant dire que le vote de Jof sera décisif pour le groupe A. Et on ne dit pas ça pour lui mettre la pression, au petit... |
| | | Oriane Mélomaniaque
Nombre de messages : 1869 Age : 33 Localisation : Orléans-Paris Date d'inscription : 21/07/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 22:17 | |
| Je n'ai pas pu réécouter les versions, mais voici ce que j'avais noté : - Spoiler:
Cardonade : Version à la fois douce et acide. Émouvante. Presque naïve : on dirait une musique d'enfant pervertie. J'ai le sentiment que c'est trop ample, trop lisse pour du Chostakovitch. Il m'aurait fallu quelque chose de plus noir, plus inquiétant. Mais ça reste une belle interprétation.
Potjevlesch: Au début, l'orchestre m'a semblé peu convaincu. L'ensemble manquait de cohérence, et il aurait fallu que la lecture soit plus brutale et décidée pour que cela semble délibéré. Par la suite, j'ai beaucoup mieux apprécié cette version, notamment en raison de la façon très intelligente et exaltante dont la tension était construite. Tout s'enchaînait très bien.
Gratin de chicons : Le son n'est pas top, ce qui a biaisé mon écoute. J'ai eu l'impression d'un manque de cohésion, mais c'était peut-être dû aux circonstances et à la qualité de l'enregistrement. Globalement, au fil de l'écoute, j'ai trouvé cette version de plus en plus attrayante, mais il me manquait un fil, une direction. Vers la fin, je somnolais un peu. Â
Tartiflette : Du punch, un sens du drame, une atmosphère. Lecture convaincante.
1/ Tartiflette; 2/ Potjevlesch; 3/ Cardonade; 4/Gratin de chicons
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 22:38 | |
| Merci Oriane ! En consultant les compteurs, la version à éliminer est ex aequo dans le groupe B ! Y a t il un volontaire qui n'a pas encore voté dans ce groupe et qui voudrait le départager ? Moyennant un petit report d'échéance...Les versions en ballotage sont Gratin d'chicons et Carbonade. A défaut d'écouter les quatre versions du groupe, il faudrait au moins départager ces deux-là en confrontation directe. Roderick, Abbado, Pipus, Iskender, Xavier, Cameldoc, Jof, Anthony, Benedictus... ? |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 22:42 | |
| As-tu essayé la méthode Condorcet ? Siegmund a développé une petite interface en ligne qui permet d'éviter ce genre de cas de figure. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 22:47 | |
| Si quelqu'un veut mouliner ça dans un algorithme, pourquoi pas regarder ce que ça donne, mais je crains que les versions en ballotage restent au coude-à -coude.
|
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 50 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 22:47 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- A défaut d'écouter les quatre versions du groupe, il faudrait au moins départager ces deux-là en confrontation directe.
Roderick, Abbado, Pipus, Iskender, Xavier, Cameldoc, Jof, Anthony, Benedictus... ? Euh... Quelqu'un m'a parlé, là ? Non, franchement, désolé, déjà qu'avec quatre versions, je sature... |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 22:48 | |
| - Mélomaniac a écrit:
Les versions en ballotage sont Gratin d'chicons et Carbonade.
J'avoue que je ne comprends pas comment tu comptes … J'ai calculé et je ne vois pas de ballotage |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 23:33 | |
| - Anaxagore a écrit:
J'ai calculé et je ne vois pas de ballotage
Exact. J'avais oublié d'étendre ma plage de sélection excel à la dernière colonne incluant un participant supplétif (toi en l'occurrence)  Le score est clair, et l'élimination sans ambiguïté... |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 24 Avr 2015 - 23:51 | |
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 0:12 | |
| Pas de nouvelles d'Apollinaire, Mnuymh ni Ovni. Math, empêchée, m'a communiqué son classement ce soir par MP et publiera ses commentaires la semaine prochaine. - math a écrit:
Bouillabaisse > Waterzoï > Cotriade > Brandade
On n'attend plus donc que le vote de Jof (groupe A) et Xavier (groupe D, en supplétif) pour annoncer les résultats. Ce sera vraisemblablement pour demain dans la journée. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 0:13 | |
| J'ai bientôt fini pour le groupe D. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 0:15 | |
| Super ! Bien, allez me réveiller Jof ! Il doit s'être endormi sur son orgue en jouant du Tournemire... En attendant, je précise que les participants recevront demain la suite du menu, début du 3° tour. L'identité des versions éliminées sera révélée dimanche, accompagnées de vos commentaires pour le premier et deuxième mouvement. Désolé, c'est un peu long mais y a du boulot de mise en page. |
| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 0:30 | |
| Je suis là ! Si tu ne postes que dimanche je peux faire traîner jusqu'à demain nan ? Plus sérieusement, je vais essayer d'écouter les 2 versions qui me restent tout de suite. Mais gare à toi Mélo, je vais être fatigué, tu auras mon échec scolaire sur la conscience... |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 0:35 | |
| Et moi qui me suis dépêché pendant ce temps... Groupe D donc: - Spoiler:
Baeckoffe
Début très mesuré, respectant à peu près le tempo indiqué. Tout ça sonne déjà assez funèbre, et de façon assez implacable, sans aucune modulation de tempo intempestive. A 5'28, tempo toujours lent, tension sous-jacente, cordes très discrètes. Entrée du piano, pas mal de bruits parasites dans l'orchestre. Là ça s'anime et le chef ne fait pas semblant! Tout ce qui était contenu précédemment explose de façon implacable et irrémédiable. Ce n'est pas plus furieux que la plupart des versions, mais c'était tellement contenu avant que cela est d'autant plus remarquable, efficace et même violent. Fin très lente, là aussi proche du tempo indiqué, contrairement à beaucoup de versions. Orchestre magnifique, mais la fin est plus désolée et terne (à l'exception du célesta des dernières mesures) que belle. Version pour moi très satisfaisante, même enthousiasmante, même si elle est tout sauf spectaculaire.
Cassoulet
Début très vif, urgent, radical. Les rythmes ne sont pas respectés, certaines double croches deviennent des triples par exemple dans la 2è page. Dans ce type de version j'ai l'impression que le chef s'ennuie et essaie de terminer le tout au plus vite. Accélération lors de l'entrée du hautbois, comme le faisait le chef d'une autre version, dans le groupe A. (mais pour quoi faire?) A 3'40, tempo très rapide, trop à mon sens, les cordes sont presque sautillantes; dommage. Du coup dans l'animando, le chef ne peut qu'accélérer encore et encore, dans une fuite en avant assez dingue et forcément vertigineuse, ce qui s'avère assez scotchant, mais finalement moins convaincant, et même lassant, à la réécoute. Pourquoi les trompettes sont-elles tout d'un coup absentes à 8'32?? Tantôt elles canardent, tantôt on ne les entend plus; bizarre. La suite est carrément précipitée. A 11'57, point de montage très moche lors de l'entrée des cors. La fin est très belle, bien que trop rapide à mon goût.
Choucroute
Début lent, assez pesant. Dès le 2è motif, le tempo n'est pas tenu, les différents pupitres pas toujours parfaitement ensemble. Hautbois solo un peu bizarre, pas en rythme. Petits soucis dans l'animando où certains pupitres sont un peu en retard sur d'autres. Lors de la marche infernale, le percussionniste ne fait pas le rythme indiqué qui est croche, 2 doubles, mais des petites notes avant la croche à la place des doubles; ça gâche tout l'effet. A 13'39 les trombones canardent leurs double croche sur le temps suivant à plusieurs reprises, l'effet est désastreux. A 14'08, désynchronisation totale entre cordes graves et aigües. La fin n'est pas mal, mais quand même moins réussie que les versions précédentes. Version suffisamment engagée pour ne pas qu'on puisse dire qu'elle soit vraiment ratée ou mauvaise, mais enfin pour moi ça n'est pas ça, ça n'est pas satisfaisant.
Garbure
Début parfait, implacable et tranchant. Prise de son impressionnante. (avec en plus un volume beaucoup plus élevé que Baeckoffe par exemple, qui peut exagérer cette impression) A 1'00, le chef confond crescendo et accelerando... dommage. Très bel orchestre sinon. Les forte de cette exposition sont parfois exagérés, ça sonne très intense et très tendu. Le chef fait systématique une accélération sur un crescendo et un ralenti sur un decrescendo... Globalement on est plus rapide que les tempi indiqués, mais ce qui me gêne ce sont plutôt ces fluctuations exagérés. A 4'29 c'est beaucoup trop fort à mon sens, aussi bien les violons I que l'accompagnement. On est au moins mf alors que Baeckoffe ici était admirable de poésie et de retenue. (presque pp) J'aime beaucoup ces cordes quand même, elles sont belles et angoissantes à la fois. Je ne détaille pas la suite, c'est très bien globalement. Un petit pain de trompette à 11'07. "A tempo con tutta forza" beaucoup trop rapide, pas assez pesant. Fin trop rapide et trop forte. Rubato assez détestable du hautbois, harpe surexposée. Ce n'est pas du tout ma vision de l'oeuvre (trop romantisée à mon goût) mais c'est quand même assez beau et bien fait dans l'ensemble. Comme les versions restantes ne me plaisent pas du tout, celle-ci va se retrouver 2è dans mon classement.
Cette fois-ci le classement est très net pour moi: Baeckoffe>Garbure>Cassoulet>Choucroute
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| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 0:42 | |
| Ehohin, je vais pas arrêter de vivre pour une écoute comparée. Surtout si l'échéance pour avoir les résultats est aussi longue. Bon, allez, je m'y mets. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 1:01 | |
| - Jof a écrit:
Si tu ne postes que dimanche je peux faire traîner jusqu'à demain nan ?
C'est l'identité des versions que je poste dimanche, mais j'affiche les résultats dès que tu as terminé. Comme je vais pas tarder à aller au lit, ce sera ipso facto pour demain. Enfin, pour tout à l'heure, vu qu'il est passé minuit. - Jof a écrit:
gare à toi Mélo, je vais être fatigué, tu auras mon échec scolaire sur la conscience...
...dit celui qui avait deux semaines pour écouter En parlant de réussite scolaire, faut jamais faire ses devoirs à la dernière minute ! Ce conseil vient de quelqu'un dont le cursus est particulièrement brillant Les scores du groupe A sont vraiment très ramassés autour de la moyenne.
Dernière édition par Mélomaniac le Sam 25 Avr 2015 - 2:00, édité 1 fois |
| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 1:54 | |
| Certes, j'aurais pu m'y prendre un peu avant... Voici mon très attendu modeste commentaire : - Groupe A:
Pour ma part, ce mouvement ne me captive pas non plus. Il est admirablement construit, comme la présentation de Mélo le souligne, mais je m'y ennuie un peu... Aligot : Interprétation très équilibrée et bien mise en place. Les musiciens savent se montrer sentencieux et sensibles. J'ai noté un développement un peu long à démarrer, mais une réexposition bien menée, avec un bon tempo là où les autres traînent (même si c'est demandé sur la partition je ne trouve pas que ça fasse meilleur effet). Les sonorités de l'orchestres sont très belles, par exemple pour la rondeur et la présence des vents (quels cors !). Mais ces facteurs réunis ne me donnent pas réellement satisfaction : cette vision proprette ne m'a pas captivé. J'aurais apprécié que les interprètes se salissent plus, mais ça relève du goût personnel car c'est tout de même bien mené. Fondue savoyarde : Dès le début j'accroche plus : les tempos choisis tout au long du mouvement sont bien plus élevés que chez les 3 concurrents (on est ici à 14mn contre 18 pour le plus long, suivi par un 17 et un 15mn), et ce n'est pas pour me déplaire, surtout dans l'exposition ; en plus, ils n'hésitent pas à accélérer encore par la suite, c'est grisant. Les phrasés et le jeu sont très appropriés : incisifs, vifs et enlevés, ils arrivent mieux à concentrer mon attention. En outre, on ne perd pas forcément en précision ce qu'on gagne en intensité par rapport à la version précédente... Raclette : Celle-ci aurait dû s'appeler aligot. Le début est imposant et impérieux, les pizzicatos des cordes sont larges et sombres... On est ici dans une optique beaucoup plus ample, comme en témoigne le fameux minutage atteignant les 18mn. Les tempos choisis sont lents mais cohérents entre eux : la transition entre exposition et développement se fait en douceur ; ce dernier manque cependant de nerf, de même que la molle réexposition... La faute aux tempos mais aussi aux phrasés, qui sont collants et bourbeux, ce que la prise de son un peu exiguë (comme si le son n'avait pas le temps de s'épanouir) et en même temps réverbérée accentue. Du coup, l'atmosphère lugubre et boueuse est très bien rendue, mais cette vision interprétative ne correspond pas à ce que je recherche. Ainsi donc assez réussi, mais pas ce que je veux ! Welsh rarebit : Malgré des tempos assez lents, nous sommes dans la même optique que raclette : c'est nerveux et incisif, les phrasés sont plus secs, et l'orchestre présente une sonorité un peu rugueuse qui convient très bien au mouvement. Les cuivres sont présents, les percussions intenses. Le développement est enlevé et très bien mené (le phrasé de la marche est délicieusement ironique, et à la fin le chef a opté pour un petit accelerando qui fait très bon effet). La réexposition est, de même, intense et à mon goût. Le jeu est peut-être moins cohérent/solidarisé/constant tout au long du mouvement que chez raclette, mais tant mieux : la variété maintient l'attention. Ainsi donc, même si aucune n'est mauvaise : Fondue savoyarde > Welsh rarebit > Raclette > Aligot
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 2:05 | |
| Très bon commentaire, fouillé et perspicace, surtout pour quelqu'un qui ne connaît pas l'oeuvre. Contrairement à ce que tu voudrais laisser croire, tu n'as pas griffonné ça à la dernière minute sur un coin de table. Ton vote confirme l'élimination qui se pressentait. Bon, dans quelques minutes, les résultats. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 2:19 | |
| Voici les résultats du second tour :
En rouge les versions éliminées.
Groupe A (7 votants) :
Fondue : 22 points Welsh : 19 points Aligot : 16 points Raclette : 13 points
Groupe B (7 votants) :
Tartiflette : 23 points Potjevlesch : 22 points Carbonade : 14 points GratinD'Chicon : 11 points
Groupe C (7 votants) :
Waterzoï et Bouillabaisse : 21 points ex aequo Brandade : 20 points Cotriade : 8 points
Groupe D (6 votants) :
Garbure : 21 points Baeckoffe : 19 points Cassoulet : 12 points Choucroute : 8 points
Groupe « Draffin » :
Eliminé : Pizza
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| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 2:34 | |
| Ah, je pensais condamner tout le monde à attendre ton réveil... Désolé d'avoir été aussi long. Si dans les résultats tu pouvais mettre les commentaires qui ont été faits au 1er tour, ce serait super ! |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 2:52 | |
| Raclette n'est pas une mauvaise version, un peu sage peut-être, mais avec de belles choses. Je l'écouterais bien en entier, quand je saurai ce que c'est. |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 5:11 | |
| - Jof a écrit:
- Groupe A:
Pour ma part, ce mouvement ne me captive pas non plus. Il est admirablement construit, comme la présentation de Mélo le souligne, mais je m'y ennuie un peu...
Fondue savoyarde : Dès le début j'accroche plus : les tempos choisis tout au long du mouvement sont bien plus élevés que chez les 3 concurrents (on est ici à 14mn contre 18 pour le plus long, suivi par un 17 et un 15mn), et ce n'est pas pour me déplaire
- Spoiler:
C'est bien ce que je pensais. Les chefs et les auditeurs qui n'aiment pas vraiment cette musique veulent qu'elle aille vite, pour en être vite débarrassé, en dépit des indications de Chosta qui veut qu'elle aille lentement   ...
|
| | | / Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20537 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 10:45 | |
| - Anaxagore a écrit:
- Spoiler:
C'est bien ce que je pensais. Les chefs et les auditeurs qui n'aiment pas vraiment cette musique veulent qu'elle aille vite, pour en être vite débarrassé, en dépit des indications de Chosta qui veut qu'elle aille lentement   ...
bien que connaissant très mal cette symphonie, cela m’a aussi frappé en parcourant rapidement certains commentaires. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 12:31 | |
| - Jof a écrit:
Si dans les résultats tu pouvais mettre les commentaires qui ont été faits au 1er tour, ce serait super !
Tu veux me cloîtrer tout le week-end à la maison ? Sinon, je cherche un secrétaire, -si ça te dit de te faire un peu d'argent de poche... En y étant, tu iras classer la lettre E de ma CDthèque. - Anaxagore a écrit:
Les chefs et les auditeurs qui n'aiment pas vraiment cette musique veulent qu'elle aille vite, pour en être vite débarrassé, en dépit des indications de Chosta qui veut qu'elle aille lentement
Autant je trouve que Bouillabaisse verse dans l'excès de brutalité, autant la partition me semble s'abuser en demandant pour l'Exposition une noire à 38, -une option de lenteur qui risque de trop distendre le canevas de prostration. Mais comme Chosta savait que les chefs soviétiques jouent toute musique deux fois trop vite, il a indiqué croche à 76 en espérant qu'ils ne dépassent pas la noire à 60  - Xavier a écrit:
Raclette n'est pas une mauvaise version, un peu sage peut-être, mais avec de belles choses.
Je trouve ça plutôt lourd et figé. Non seulement le matériau, mais aussi l'expression du sentiment, d'une palette assez rationée. Ce monumentalisme marmoréen convient un peu mieux à la Symphonie n°8 que ce chef a aussi enregistrée. Toutefois, il se dégage de ces interprétations une puissance, une profondeur, une autorité, et surtout une aura de véracité qui conservent à ces témoignages une admiration légitime. Vous saurez de qui on parle dans quelques heures, merci de ne pas trahir le suspense.
Dernière édition par Mélomaniac le Sam 25 Avr 2015 - 13:35, édité 2 fois |
| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| | | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 15:47 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Anaxagore a écrit:
Les chefs et les auditeurs qui n'aiment pas vraiment cette musique veulent qu'elle aille vite, pour en être vite débarrassé, en dépit des indications de Chosta qui veut qu'elle aille lentement
Autant je trouve que Bouillabaisse verse dans l'excès de brutalité, autant la partition me semble s'abuser en demandant pour l'Exposition une noire à 38, -une option de lenteur qui risque de trop distendre le canevas de prostration. Mais comme Chosta savait que les chefs soviétiques jouent toute musique deux fois trop vite, il a indiqué croche à 76 en espérant qu'ils ne dépassent pas la noire à 60 Â
Je suis tout à fait d'accord avec toi pour dire que le 38 à la noire semble excessif. D'ailleurs, bien peu de chefs le respectent, y compris les non russes. Mais si Chosta a donné une indication de tempo aussi délibérément lentissime, c'est bien qu'il désirait qu'on ne cavale pas comme beaucoup le font  ... |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 16:16 | |
| J'ai fait les mêmes constatations que toi dans les groupes que j'ai écoutés... et j'en suis arrivé à la même conclusion: que certains chefs ne devaient pas aimer/comprendre cette oeuvre. |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 16:46 | |
| - Xavier a écrit:
- J'ai fait les mêmes constatations que toi dans les groupes que j'ai écoutés... et j'en suis arrivé à la même conclusion: que certains chefs ne devaient pas aimer/comprendre cette oeuvre.
Je pense comme toi . |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 19:54 | |
| Bilan des versions éliminées au deuxième tour, sur la base du 1° mouvementGroupe A : Raclette éliminéPour information, Raclette était la Mangue du premier tour, une version qui avait été classée en queue du groupe B mais que nous avions repêchée (sous un prétexte purement artificiel, -avoir une seizième version pour compléter le second tour) car elle enregistrait le moins mauvais score des versions classées au dernier rang. - Ici vos commentaires :
- draffin a écrit:
[Fondue savoyarde > Aligot > WelshRarebit > Raclette]
Prise de son généreuse, avec une belle profondeur sonore et pas mal de grave. L'orchestre est plutôt beau. Avec une réserve : les cuivres et les timbales sont vraiment lointains. C'est plus lent que les versions précédentes, mais pas plus mystérieux que Fondue. Il en ressort plutôt une impression de méditation triste. On ne va pas se mentir, après Fondue, on regrette qu'il n'y ait pas un peu de relance. Dans le développement, on regrette réellement le placement des cuivres, qu'on entend beaucoup trop peu. Du coup, on passe un peu à côté de l'effet qu'aurait pu donner un tel orchestre dans les parties fortissimo. Curieusement, j'entends un limiteur qui travaille dans les parties les plus fortes. Je ne sais pas à quelle étape il a été placé là mais ça n'aide pas... Conclusion : Une version plastiquement réussie mais qui peine à se montrer expressive. L'ennui s'installe...
- abbado71 a écrit:
[Aligot > Welsh Rarebit > Raclette > Fondue] (mais honnêtement ni raclette >fondue ni Fondue > raclette ne me convient)
Sa rappe sec(peut être de l'emmental ?) dès le début. La prise de son est içi très proche des cordes. Même trop , on a du mal à entendre les cuivres derrière. Version très lente, mais moins tendu que Aligot ce qui la rend terne dès le début, pour ne pas dire ennuyeuse. Le climat est d'avantage équilibré mais je trouve que ça manque beaucoup d'allant. la prise de son n'améliore pas les choses(on doit tendre l'oreille pour entendre les bassons et la fermer pour les cordes). C'est quand même assez bien travaillé, mysterieux, ca me fait penser à Aguirre, ou Kinsky sait que la nature le apperat mais est serein car ça fait partie de la nature. Mais l'exposition est tout moumou et  c'est très très dommage. Ca dégage pas de puissance du tout.  C'est un fromage tout mou
- Xavier a écrit:
[Fondue > Welsh > Raclette> Aligot], en précisant que si j'avais le choix je mettrais vraiment les 3 premières à égalité
Début nerveux, parfait. Ici on est plus proche des tempi de la partition. Le passage de 5'00, pris à un tempo plus lent que les deux versions précédentes, s'étale davantage, le caractère des cordes graves est moins léger, ça prend son temps, et j'aime bien cela, avant les batailles à venir. Pour moi c'est ce qu'a voulu Chostakovitch ici, j'aurais tendance à dire que ceux qui vont beaucoup plus vite n'aiment pas ou ne comprennent pas ce passage et veulent le faire durer le moins longtemps possible, mais du coup il ne ressemble plus à grand chose. A 10'25 on sent un tempo légèrement plus rapide alors que normalement ça devrait être l'inverse; je trouve cette marche un peu précipitée du coup. Le climax n'est pas tout à fait réussi je trouve, comme si ça manquait un peu de punch et de folie. J'aime beaucoup la fin, vraiment lente, apaisée jusqu'à l'ironie, puis inquiétante. Célesta magnifique sans être trop présent. Raclette me conviendrait vraiment bien si le climax n'était pas un peu raté. Raclette est un peu sage dans les climax, c'est ce qui me fait la mettre en 3è, alors que sinon tout me va dans cette version...
- Iskender a écrit:
[Fondue > Welsh rarebit > Aligot > Raclette]
Le rythme est plus tranchant que dans aligoté mais joué différemment aux violoncelles et aux violons, ce qui me dérange. Sur le thème à 1 les violons trouvent cette couleur emprunte de mystère, mais  l’accompagnement altos/celli est un peu trop legato et pesant. Le problème est que le climat de cette 1ère partie est plus basé sur la lenteur que sur la couleur, et ça s’étale quand même à partir des interventions des bois. C’est plus réussi au chiffre 9 (thème a*). L’allegro est raté pour mon goût : l’attaque ne produit aucun effet. C’est ensuite poussif avec des bois et des cors peu plaisants. Cet allegro est sans éclat. Ça ne conduit nulle part, il n’y a pas le stringendo qui précède la marche, (et donc pas de changement de caractère sur l’entrée des percussions), le xylo est inaudible, pas d’effet libérateur sur le 1er coup de cymbale qui introduit la 3è partie. La coda est plombée par les cors à l’intonation douteuse, la flûte trop vibrato et la lenteur statique du motif trompettes/timbales.
- Anaxagore a écrit:
[WelshRarebit > Aligot > Fondue > Raclette]
L'exposition débute lentement, même si on est au-delà du 38 à la noire. Le motif a* est pris au tempo. Le chef obtient de ses musiciens une belle ambiance d'attente un peu rêveuse. Le développement est amorcé légèrement au-delà du 92 à la noire demandé, mais il apporte un contraste tranché avec l'exposition. Il manque malheureusement d'ampleur. Les cuivres semblent en effet comme étouffés à l'arrière-plan (prise de son?). On entend très mal les timbales à 27 et le climax ouvrant la réexposition est comme assourdi. On notera aussi une tendance exagérée au legato à 37. Tout cela fait que ce développement tombe un peu à plat. Par contre, la réexposition est magnifique avec un retour à un tempo plus lent à 37 et une magnifique coda, très retenue et mystérieuse à souhait. Raclette est une version presque idéale sur le plan des tempi, mais elle offre un développement un peu décevant. Elle n'en demeure pas moins une version plus qu'estimable.
- CameldOc a écrit:
[Raclette > Fondue Savoyarde > Aligot > WelshRarebit]
L’entrée en matière est percutante, avec un joli grain sur les archers. Le tempo paraît plus lent que Fondue Savoyarde, mais on ne va pourtant pas y retrouver l’affectivité d’Aligot. Elle est aussi moins technique que Fondue Savoyarde, mais davantage travaillée sur l’intensité sonore. Les cuivres ont du coup plus de place, comme le piano qui semble plus en place, le tout face aux archers. Tout cela donne plus de volume à l’interprétation. le tempo semble plus régulier tout le long, si ce n’est sur le final, bien sûr.
- Jof a écrit:
[Fondue savoyarde > Welsh rarebit > Raclette > Aligot]
Le début est imposant et impérieux, les pizzicatos des cordes sont larges et sombres... On est ici dans une optique beaucoup plus ample, comme en témoigne le fameux minutage atteignant les 18mn. Les tempos choisis sont lents mais cohérents entre eux : la transition entre exposition et développement se fait en douceur ; ce dernier manque cependant de nerf, de même que la molle réexposition... La faute aux tempos mais aussi aux phrasés, qui sont collants et bourbeux, ce que la prise de son un peu exiguë (comme si le son n'avait pas le temps de s'épanouir) et en même temps réverbérée accentue. Du coup, l'atmosphère lugubre et boueuse est très bien rendue, mais cette vision interprétative ne correspond pas à ce que je recherche. Ainsi donc assez réussi, mais pas ce que je veux !
- Raclette était Mangue, -rappel des commentaires du premier tour sur le second mouvement :
- abbado71 a écrit:
[Poire > Mangue > Groseille > Goyave]
Staccatos cordes dynamiques, diminuendo pas trop marqué. Clarté dans les lignes mélodiques, belle plastique de l'orchestre, moins marginal que la première mais tout autant dans l'idée avec un coté grandeur tragique que je trouve très agréable. Version très équilibrée, détaillée bien travaillée . Les nuances sont perspicaces. La version à moins d'allant que la 1 mais reste toujours fraiche d'idée. Comme dans la 1 on sent que le chef sait ou il va et que l'orchestre(que je trouve très joli par ailleurs) le suit parfaitement
- kegue a écrit:
[Groseille > Goyave > Mangue > Poire]
Une belle attaque des cordes semble un bon présage pour ce qui va suivre. Pourtant, quand le scherzo se lance vraiment, je trouve l’ensemble un peu lourd et par endroit un peu faux quand même (les cors à la mesure 55 par exemple). Le trio est assez sympa, même si j’ai du mal avec certains phrasés du violon solo.
- Anaxagore a écrit:
[Groseille > Poire > Mangue > Goyave]
À nouveau une exécution propre, davantage expressive que Goyave, mais qui demeure à mon sens beaucoup trop sage. Les bois sont exubérants (la clarinette, 3 mesures après 49) et le tout sonne avec davantage d'ampleur que dans Goyave. Le chef ne respecte pas l'accentuation du compositeur 8 mesures après 61 en pratiquant un legato savonneux aux cordes. Et le problème se répète 9 mesures après 63. Et l'ironie toujours aux abonnés absents...
- draffin a écrit:
[Poire > Goyave > Groseille > Mangue]
Encore un orchestre capté de loin... C'est aussi lent que la précédente version (groseille) et tout aussi tranquille. On sent des tentatives désespérées du chef pour faire un peu grincer son orchestre et pour bien marquer les accents... N’empêche, ça pèse des tonnes et ça ne décolle pas.
- Saegel a écrit:
[Poire > Goyave > Groseille > Mangue]
À l’image de cet alentissement du tempo à l’énoncé initial du motif C, cette version me laisse perplexe. Volonté du chef de souligner la causticité du morceau ? Toujours est-il qu’au lieu d’une valse burlesque, on entend ici une sorte de Ländler russe lesté de lourds accents. Cuivres patauds, cordes ternes… Inutile d’espérer que les percussions sortent l’orchestre de sa léthargie : elles ont l’air elles aussi de s’être assoupies au son de la berceuse que tissent le violon solo et la flûte (avec, en fin d’intervention, une accélération pour le moins incongrue), entrecoupée des bâillements du basson. Le chef avait-il dans l’idée d’illustrer l’endormissement des consciences sous le régime stalinien ? Pour ma part, il ne m’aura pas convaincu.
- Pipus a écrit:
[Poire > Groseille > Goyave > Mangue]
La prise de son est réverbérée mais reste définie, c'est plutôt agréable à l'oreille. Une version qui débute bien aux cordes mais qui s'embourbe assez rapidement dans un tempo fixe et décidément trop lent, et un manque d'accentuation. Plus ça avance, moins ça avance ! La reprise de la section A et le final sont à s'endormir.
- Qui donc était Raclette / Mangue ? :
Kurt Sanderling, Orchestre symphonique de Berlin (Eterna, janvier 1982) Groupe B : Gratin d'chicon éliminéGratin d'chicon était Poire : la version qui était pourtant la mieux classée dans le groupe B au premier tour. - Ici vos commentaires :
- kegue a écrit:
[Potjevlesch > Carbonade > Gratin d’chicon > Tartiflette]
C’est du live, donc pas toujours très juste. Ca manque de conduite dans les transitions et de relief dans les articulations et les phrasés, ce qui donne un côté un peu fade à l’exposition, malgré de jolis moments (comme l’intervention de la flûte au chiffre 13 et le passage qui suit jusqu’à la fin de l’exposition). Début du développement est en revanche très prometteur, mais l’équilibre de l’orchestre me semble gâcher le tableau. Je retrouve en réexposition les mêmes soucis qui me chagrinaient au début du mouvement, quoique cela me semble respirer un peu plus. La coda est par contre très chouette.
- draffin a écrit:
[Tartiflette > Potjevlesch > Gratin d'chicon > Carbonade]
Pas de doute, on est en concert (ça tousse). Cependant la prise de son est convaincante : assez mate, avec des plans sonores. Il y a des petites imperfections de mise en place et de justesse, notamment chez les cordes mais c'est sans gravité. On a sensiblement le même tempo initial que la précédente version. Mais il en ressort quelque chose de mieux dosé, de plus modeste. Même si c'est vrai qu'on aurait aimé plus de calme. Dans la partie centrale, on découvre un équilibre sonore un peu gênant : les trompettes sont vraiment très en avant. C'est dommage, car en dehors de ça, on a vraiment une belle progression et un beau climax. La fin est un peu trop rapide pour moi. L'orchestre a de belles couleurs mais tourne un peu à vide. Conclusion : Après un début plus convainquant que Carbonade, la symphonie se transforme en concerto pour trompettes.
- Eusèbe a écrit:
[Tartiflette > Potjevlesch > Gratin d'chicon > Carbonade]
Le sens du drame est présent au début: les premières mesures sont mystérieuses et angoissantes. Les aigus de violon, ici aussi, sont assez désagréables. Bon équilibre entre les cors et les cordes en pizzicatti après le piano: ce passage est globalement plus réussi. Les différents instruments à vents font bien entendre leurs timbres. La coda, enfin, est intensément lyrique. Ce n'est sans doute pas le plus bel orchestre dont on puisse rêver, mais le chef est inspiré.
- Saegel a écrit:
[Tartiflette > Potjevlesch > Gratin d'chicon > Carbonade]
L’écoute de ce concert m’a laissé perplexe. Si la pulsation alentie imprimée par le chef autorise les sombres humeurs de ce mouvement à s’épanouir, ne les plonge-t-elle pas dans une forme d’apathie ? Plus déclamatoire que solennel (la faute à cette accentuation et ce vibrato marqués), le motif A voit son caractère dramatique désamorcé. L’ensemble progresse peu, même quand le tempo s’accélère (à 4’). On peine à trouver une éclaircie dans la grisaille que tissent ces traits de violons, fragiles et pas très justes. Cette entrée en matière donne, au fond, l’impression d’un abattement sans aucune volonté de révolte. On s’épanche pour la forme, de façon détachée. Et pourtant, il faut bien se battre quand fait irruption le développement. « À quoi bon ? », semblent tour à tour se demander les pupitres, malgré les harangues de la trompettes. Le cri de guerre poussé par les bois à 8’40-8’46 n’est pas celui d’une armée sûre de sa victoire, loin s’en faut. En ralentissant la montée vers la réapparition du motif B (8’57-9’), le chef brosse un combat perdu d’avance, une catastrophe statique ponctuée par les bramements essoufflés des cuivres. Et ensuite ? On s’attend à un retour à la léthargie initiale, or c’est le contraire qui se produit : la fin du mouvement, coda y compris, est expédiée à la hâte. Vaincu sans avoir lutté, le guerrier rentre en lui-même et quitte la scène sans demander son reste. Au bilan, un curieux tableau qui semble contourner la noirceur de ces pages angoissées, refoulant le pessimisme de ce mouvement.
- Anaxagore a écrit:
[Carbonade > Potjevlesch > Tartiflette > Gratin d'chicon]
Enregistrement public, dans une prise de son de qualité, mais avec une armée de tousseurs qui ne nous laissent hélas que peu de répit. Comme avec les carbonades, l'entrée des cordes est plus rapide que demandée mais sans précipitation pour autant. Par contre, le motif a* est une nouvelle fois pris beaucoup trop rapidement. Le tempo est souple et les ralentandos non indiqués sont nombreux, mais sans alanguissement pour autant. L'exposition dans son ensemble montre une grande sérénité avec laquelle le développement  contraste fermement. Celui-ci est engagé mais relativement criard (les trompettes très laides). La réexposition pèche une nouvelle fois par une rapidité excessive mais multiplie en outre les problèmes de mise en place et de justesse. Le cor n'est pas très juste dans le duo avec la flûte. Sérieux problèmes de justesse également avant 42 à l'occasion d'un curieux ralentando. L'orchestre est décidément frustre avec des vents assez laids. La coda expédiée rapidement manque de mystère. La rapidité excessive et les problèmes techniques de cette lecture la rendent à mes yeux tout à fait dispensable.
- Resigned a écrit:
[Tartiflette > Potjevlesch > Carbonade > Gratin d'chicon]
Ca démarre fort, presque trop. Pas très équilibrée au niveau de la prise de son, on entend quelques pains! Il y a de belles intentions dans la direction cependant...
- Oriane a écrit:
[Tartiflette > Potjevlesch > Carbonade > Gratin d'chicon]
Le son n'est pas top, ce qui a biaisé mon écoute. J'ai eu l'impression d'un manque de cohésion, mais c'était peut-être dû aux circonstances et à la qualité de l'enregistrement. Globalement, au fil de l'écoute, j'ai trouvé cette version de plus en plus attrayante, mais il me manquait un fil, une direction. Vers la fin, je somnolais un peu. Â
- Gratin d'chicon était Poire, -rappel des commentaires du premier tour sur le second mouvement :
- abbado71 a écrit:
[Poire > Mangue > Groseille > Goyave]
Cela s'annonce juteux et caractéristique, rapide (138 à la mesure si je me souviens bien de la partition; on doit y etre pas loin) Les "attaques" des cordes du début se font sans violence mais avec allant, Les différents solo ont la part belle puisqu'on entend quasiment pas les graves en soutien derrière. L'oeuvre prend donc un caractère ouvertement guilleret et ironique (les vents sont lancés ). le 1er de solo de violon est superbe, glissando terriblement diabolique . basson est mis également sur un piedéstale donnant rythme et ironie. Les pizzicatos sont eux aussi diabolique et me font penser à la danse macabre Une unité globale de l'oeuvre excellente, le chef maîtrise parfaitement ce qu'il veut nous dire, et je dirais même l'atmosphère que j'entends de ce scherzo guilleret naïf et plein d'ironie mais sans violence no tristesse.
- kegue a écrit:
[Groseille > Goyave > Mangue > Poire]
Trop speed, trop lourd, des déséquilibres sonores (comme la trompette trop en avant sur le chiffre 53 qui a tendance à reléguer le thème principal au second plan). L’orchestre n’a pas toujours le temps de respirer.
- Anaxagore a écrit:
[Groseille > Poire > Mangue > Goyave]
Enregistrement public d'une interprétation très engagée expressivement mais beaucoup plus précaire sur le plan technique (Les cuivres ne sont pas très justes (la trompette à 53 ou à 55). Le timbre criard et le vibrato des cuivres, ici parfaitement en situation, laisse penser à un orchestre russe. On a enfin ici les contrastes, l'incisivité et l'ironie (les trompettes à 70 ou les cors à 72). Le chef ne manque pas d'imagination en pratiquant un diminuendo non indiqué 7 mesures après 51 et en pratiquant le même legato savonneux que Mangue aux numéros 61 et 63. Si tout cela était plus abouti techniquement, je donnerais la première place à cette version, mais …
- draffin a écrit:
[Poire > Goyave > Groseille > Mangue]
Version captée en concert. Je préfère cette esthétique sonore de très loin par rapport aux précédentes : c'est plus sec, plus franc, plus agressif. C'est un peu plus rapide, ce qui permet d'éviter de s'installer peu trop confortablement. Et puis, ça vit, c'est narratif et coloré (quel orchestre !). J'aime beaucoup !
- Saegel a écrit:
[Poire > Goyave > Groseille > Mangue]
Tiens, un concert – d’un chef qui n’a pas l’air de se satisfaire de la routine. Pulsation nerveuse, scansion lapidaire : si l’Allegretto est un épisode de transition au sein de l’opus 47, il n’a, ici, rien d’un pensum. Sans ralentir ou presser les cadences ou les levées (les dernières mesures sont elles-mêmes jouées a tempo), le chef diligente une suite de danses cocasses qui semble ranimer l’esprit du Boulon ou de L’Âge d’or. Les mélodies musardent d’un pupitre à l’autre, ponctuées avec une forme d’humour à froid particulièrement bienvenue ici. On ménage même à l’auditoire quelques surprises, comme cette exclamation tonitruante des trompettes à 1’16. Certes, le train que mène l’ensemble rend périlleux les différents numéros de voltige : les violons (à commencer par le premier d’entre eux) sont parfois à la peine quand la flûte, elle, vacille. Néanmoins, la clarinette ou le duo basson-contrebasson se sortiront en souplesse de cette prestation sans filet. Au final, une belle performance, dont la précision et le caractère pince-sans-rire mettent, à mon sens, idéalement en valeur l’écriture chostakovienne.
- Pipus a écrit:
[Poire > Groseille > Goyave > Mangue]
Certes l'orchestre est perfectible (déséquilibre des cors, synchronisation des instrumentistes), et mis à l'épreuve par une prise live qui présente elle-même quelques défauts (bruits de pages tournées ?) malgré une bonne définition sonore. Mais c'est engagé, il y a du dynamisme, de l'entrain, on ne s'ennuie finalement pas et la volonté du chef de remuer la partition efface les moindres qualités de l'ensemble. Je vais privilégier la version - poire - d'un chef qui veut faire quelque chose de cette partition.
- Qui donc était Gratin d'chicon / Poire ? :
Ievgueni Mravinski, Orchestre philharmonique de Leningrad (Erato, live avril 1984) Groupe C : Cotriade éliminé- Ici vos commentaires :
- Anthony a écrit:
[Brandade > Bouillabaisse > Waterzoï > Cotriade]
C'est encore plus mou du slip que le Waterzoï.
- Anaxagore a écrit:
[Waterzoï > Bouillabaise > Brandade > Cotriade]
Version assez particulière de ce mouvement, comme en demi-teinte, retenue ou qui évite les débordements. Le tempo est assez lent tout au début et l'exposition du motif a* à 9 contraste du coup par sa relative rapidité. Le développement lui aussi ménage un contraste des mieux venus avec l'exposition, tandis que toute la réexposition et la coda sont prises dans un tempo assez allant. L'orchestre par contre est particulièrement rustre (la hautbois, les cors!!!) et accuse diverses difficultés techniques (plusieurs accidents de parcours et des problèmes de justesse). Au demeurant, les timbres sont très crus et la lisibilité des textures est grande. Il reste que celle lecture est techniquement en deçà des autres et me laisse le sentiment d'un engagement moindre.
- abbado71 a écrit:
[Bouillabaisse > Waterzoi > Brandade > Cotriade]
Version lente, d'habitude ça me plait mais à condition qu'on est une tension ou une attente. La rien de tout celà , tout est plat, aucune nuance. C'est très extériorisé, comme si le chef et l'orchestre ne savait que faire de cette partition. A par le timbalier personne ne se lâche. Rien de passionnant. Vraiment tout le monde est loin de l'oeuvre du tout du tout à part de tirer un trait totalement dans la tradition classique de la partition ce qui bizarrement(ou pas) la rend plate comme une pizza. "on pourrait le confondre avec un autre plat de poisson en 5 lettres"qui peut aussi être réaliser avec du boeuf)
- Pipus a écrit:
[Brandade > Bouillabaisse > Waterzoï > Cotriade]
L'orchestre ne me paraît pas excellent, certaines notes sont ratées et les différents pupitres ne sont pas toujours en totale synchronisation. Quant a l'interprétation, c'est très mollasson ; pas de dynamique, la conduite est linéaire. Le piano, la caisse claire... que d'effets perdus par manque de volontarisme. Je ne reprendrai pas de ce plat, merci bien.
- draffin a écrit:
[Brandade > Waterzoï > Bouillabaisse > Cotriade] Une prise de son un peu lointaine avec un peu de souffle. Il y a des instruments vraiment dans les nimbes (le basson par exemple). Le problème, c'est la mollesse générale. Le tempo est acceptable mais les attaques sont presque timides. Je n'ai rien contre la sobriété mais là , ça manque vraiment de caractère. Heureusement, ça n'est pas désagréable à écouter (contrairement à Bouillabaisse). À l'entrée du piano (développement), les cuivres continuent à ronronner tranquillement. Lentement, l'orchestre sort de sa léthargie, sans se départir d'une certaine bonhomie. Difficile de classer Cotriade et Bouillabaisse. Bouillabaisse est laide mais intéressante, Cotriade sonne correctement mais est franchement ennuyeuse. Franchement, aucune des deux ne me manquera.
- Roderick a écrit:
[Waterzoï > Brandade > Bouillabaisse > Cotriade]
Est-il possible de jouer ce mouvement comme on lit le bottin ? Oui, la preuve. Très bel orchestre, une bonne prise de son. Tout ça pour un résultat soporifique...
- math a écrit:
[Bouillabaisse > Waterzoï > Cotriade > Brandade]
- Cotriade était Pomme, -rappel des commentaires du premier tour sur le second mouvement :
- kegue a écrit:
[Mirabelle > Framboise > Orange > Pomme]
Dire que je trouvais Orange trop rapide… A leur entrée, les cors sont déjà essoufflés. On n’a pas le temps de savourer les contrastes et l’humour grinçant de Chostakovitch. Tout est dans l’urgence, au détriment de la justesse et de la mise en place. Cerise sur le gâteau : la reprise du scherzo en remet une couche dans l’accélération.
- draffin a écrit:
[Mirabelle > Pomme > Framboise > Orange]
Encore plus rapide ! Mais cette fois-ci, c'est vraiment plus léger et nerveux. La prise de son est profonde mais très précise (et avec des percussions quasiment devant l'orchestre!) et fait entendre des couleurs assez sombres. J'aime beaucoup cette esthétique. À une réserve près : ça manque un peu de dynamique. L'ensemble du mouvement est bien conduit, avec une certaine urgence. Ça n'est pas surjoué mais c'est toujours fiévreux et inquiet.
- MHNUYM a écrit:
[Pomme > Mirabelle > Framboise > Orange]
Plus rapide que la précédente version.  Des cors précis et légers, pas trop agressifs. Egalement pas de fluctuation de tempo, une bonne mise en place qui va vers l’avant ! Des percussions également bien mises en avant. J’aime cette vision plus violente, plus âcre, encore plus implacable.
- Iskender a écrit:
[Framboise > Pomme > Mirabelle > Orange]
Tempo encore plus rapide que la version orange mais là c’est plus précis et vivant. Du coup c’est un choix de penser ce mouvement avec légereté. La virtuosité de l’ensemble est plaisante, mais est-ce vraiment le caractère du mouvement ? Néanmoins on retrouve ici des attaques tranchantes et des timbres intéressants. Un détail, le léger ralenti du hautbois solo dans sa réintroduction du motif du trio dans l’épilogue; j’aime bien je l’entends comme ça. Une version aux antipodes de framboise et mirabelle mais que j'aime également car très bien menée et assumée dans ses choix. Â
- Anaxagore a écrit:
[Framboise > Pomme > Mirabelle > Orange]
Voilà une interprétation fort originale de ce scherzo. Là où d'autres voient dans ce mouvement une lourde danse aux accents appuyés, le chef de Pomme impose une sorte de fuite en avant (quelque part du côté de 170 à la noire), parfois mezza-voce, et qui, généralement, fait le choix de la finesse. L'entrée des violoncelles et des contrebasses, puis des cors, est très discrète. On est loin du double forte et du forte demandés par le compositeur. Ce n'est que peu à peu que l'orchestre hausse le ton. Les timbres des bois sont délicieux, mais les trompettes ont parfois de sérieux problèmes de justesse. La percussion est mise en avant par la prise de son. L'orchestre tient d'une manière générale mieux la cadence imposée par le chef que dans Orange, mais on entend malgré tout quelques problèmes de mise en place. En dépit de ses imperfections techniques, cette interprétation assez subjective est plutôt convaincante . J'aime. Pas simple, une nouvelle fois, de départager les candidats. S'il me semble évident que c'est l'orange qui ira nourrir le composteur, j'ai du mal à choisir entre la sécurité un peu hautaine et objective de Framboise, mais qui en impose, et la prise de risques très subjective, parfois payante mais parfois foireuse, de Pomme. Après une dernière réécoute, je décide de privilégier Framboise, qui en impose décidément.
- Resigned a écrit:
[Framboise > Orange > Pomme > Mirabelle]
J'ai eu du mal à départager orange et pomme qui font le choix d'une (relative) légèreté, mais je prend globalement plus de plaisir avec la première.
- Qui donc était Cotriade / Pomme ? :
István Kertész, Orchestre de la Suisse romande (Decca, mai 1962) Groupe D : Choucroute éliminéEt pourtant, Choucroute était Ananas, qui était sorti en tête du groupe E lors du premier tour. - Ici vos commentaires :
- draffin a écrit:
[Garbure > Baeckoffe > Cassoulet > Choucroute]
Ça non plus, ça n'est pas tout jeune. Il y a un peu de souffle mais ça n'est pas le plus grave. Ce qui est embêtant, c'est plus l'homogénéité des cordes, qui est assez problématique. À quoi s'ajoute un vibrato assez laid, et une mise en place pas toujours nickel. Passons. Là encore, c'est assez lent. Mais ça n'a pas la froideur de Baeckoffe. C'est plus épais, plus plaintif, plus humain. Mais aussi beaucoup plus lourd malheureusement. Et cette impression d'inertie désert la partie centrale qui ne frappe pas assez fort à mon goût. Conclusion : Une version lente, imparfaitement réalisée, avec un parti pris légèrement larmoyant. Pas indispensable.
- abbado71 a écrit:
[Garbure > Baeckoffe > Cassoulet > Choucroute]
Une vielle version visiblement en entendant les cordes. Je n'entends encore aucune tension , c'est assez monotone, les lignes orchestrales ne sont pas clairs ca devient plat et ennuyeux.
- Anaxagore a écrit:
[Garbure > Baeckoffe > Cassoulet > Choucroute]
Le chef prend le mouvement au tempo demandé de 38 à la noire, mais accélère dès le chiffre 1. Toute l'exposition baigne dans un climat de sérénité et de lyrisme appuyé, avec des cordes un peu larmoyantes. Le motif a* est pris plus lentement que demandé. On constate, dès cette exposition et durant tout le mouvement, une tendance perpétuelle au rallentando et cela jusqu'à l'alanguissement. Le développement contraste nettement avec l'exposition sur le plan du tempo, mais manque de tranchant. Rallentando extrême avant la réexposition de a* et retour à l'alanguissement général jusqu'à la coda. L'orchestre n'est pas le meilleur de tout l'univers (flottement très palpable lors de la réexposition de a*). Version vaseuse, plutôt molle et fade, qui ne m'enthousiasme guère.
J'ai du mal à départager le cassoulet et la choucroute pour la dernière place. Pour moi, il mérite tous les deux la mise à mort. Je dois choisir entre le Grand-Guignol et la vase. Pas simple … Je laisse à contre-coeur encore une chance au cassoulet. Mais pour moi, avec un tel premier mouvement, cette version est condamnée.
- kegue a écrit:
[Baeckoffe > Garbure > Choucroute > Cassoulet]
Ah, un tempo plus lent ! Ca va aider à digérer les saucisses de Toulouse avant d’attaquer les Frankfort. Sinon, j’ai un problème avec les phrasés que je trouve trop appuyés (c’est dommage dans a*, par exemple) et les cuivres légèrement faux par endroits. Il y a de plus quelques petits soucis de mises en place. Un ralenti des violoncelles avant d’attaquer le développement ? Pourquoi pas. Par contre, ce dernier à du mal à décoller : c’est un peu lourd et pâteux. Quelques endroits sont assez déséquilibrés (les trompettes sont trop en avant). La réexposition n’est pas en place, l’orchestre semble (comme moi) avoir du mal à digérer.
- Benedictus a écrit:
[Cassoulet > Garbure > Baeckoffe > Choucroute]
Choucroute laisse une impression bizarre, en particulier à cause de la prise de son ou de l’orchestre: beaucoup de belles choses dans les vents, mais les cordes sont terriblement ternes. Ça avance régulièrement, mais vraiment trop lentement, ça manque vraiment de poussée d’ensemble; je n’ai jamais vraiment senti où allait ce mouvement.
- Xavier a écrit:
[Baeckoffe > Garbure > Cassoulet > Choucroute]
Début lent, assez pesant. Dès le 2è motif, le tempo n'est pas tenu, les différents pupitres pas toujours parfaitement ensemble. Hautbois solo un peu bizarre, pas en rythme. Petits soucis dans l'animando où certains pupitres sont un peu en retard sur d'autres. Lors de la marche infernale, le percussionniste ne fait pas le rythme indiqué qui est croche, 2 doubles, mais des petites notes avant la croche à la place des doubles; ça gâche tout l'effet. A 13'39 les trombones canardent leurs double croche sur le temps suivant à plusieurs reprises, l'effet est désastreux. A 14'08, désynchronisation totale entre cordes graves et aigües. La fin n'est pas mal, mais quand même moins réussie que les versions précédentes. Version suffisamment engagée pour ne pas qu'on puisse dire qu'elle soit vraiment ratée ou mauvaise, mais enfin pour moi ça n'est pas ça, ça n'est pas satisfaisant.
- Choucroute était Ananas, -rappel des commentaires du premier tour sur le second mouvement :
- draffin a écrit:
[Ananas > Abricot > Prune > Cerise]
Ah, ça j'aime bien ! C'est nerveux et sec. Sans doute plus rapide que ce qu'attendait Chostakovitch. Mais ça a énormément de gueule ! Et surtout, on entend de l'humour (noir). Par exemple, le solo de violon est assez drôle avec sa façon de pleurnicher. J'achète.
- Anaxagore a écrit:
[Abricot > Cerise > Ananas > Prune]
Version prise dans le tempo juste et qui a du caractère, mais avec un orchestre de moindre qualité.  La manière dont les cuivres ressortent à 53 et ailleurs quand ils scandent le rythme de la valse est assez rigolote. Je n'aime pas trop ce que fait le violon, à la limite de la justesse, à 57. Lecture incisive, assez engagée, mais orchestralement plus faible. Pas mal
- Pipus a écrit:
[Ananas > Cerise > Abricot > Prune]
L'expressivité désabusée et anti-mélodique du violon et de la flûte dans la section B, que je trouve tout à fait excellente et à propos, tranche avec la musicalité plus détachée du reste du mouvement que génère la qualité des timbres et le tempo rapide. Néanmoins une bonne variété des tempi et de la dynamique permet de garder l'attention de l'auditeur. e privilégierai clairement les versions expressives. L'idéal serait un cocktail ananas-cerise, néanmoins je place ananas en premier pour la qualité sonore et l'excellente section B.
- Apollinaire93 a écrit:
[Cerise > Abricot > Ananas > Prune]
Trop vite ! Mais le pire, c'est le manque d'ensemble de l'orchestre : chacun joue dans son coin (ce qui s'entend dramatiquement dès qu'il y a moins de monde : l'accompagnement des phrases solos est catastrophique). Peut-être y avait-il de l'esprit, mais pour moi cela manque d'intention musicale (même s'il y a de nombreuses phrases sur-jouées).
- Roderick a écrit:
[Ananas > Abricot > Cerise > Prune]
Une version intéressante sur ce mouvement, nerveuse, ironique, mais je ne suis pas sûr que cet orchestre beaucoup moins beau que le précédent passe beaucoup de tours... J'ai même l'impression que ce n'est pas toujours bien ensemble mais je peux me tromper. A l'écoute de ce seul mouvement la meilleure du groupe pour moi.
- Eusèbe a écrit:
[Cerise> Ananas > Abricot > Prune]
C'est pris assez rapidement. Il y a une sacrée montée en puissance sonore, entre un début assez doux et un déchaînement  des pupitres dans la reprise. La partie centrale a l'air d'imiter l'orgue de barbarie ou je ne sais quelle musique populaire mélancolique.
- Qui donc était Choucroute / Ananas ? :
Constantin Silvestri, Orchestre philharmonique de Vienne (Columbia, décembre 1960) Groupe « Draffin » : Pizza éliminé- Qui donc était Pizza / Kumquat ? :
Jaap van Zweden, Orchestre philharmonique royal de Flandres (Ambroisie, septembre 2006)
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Nombre de messages : 3580 Age : 50 Localisation : Vienne, l'iséroise Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 22:28 | |
| Excellente présentation Mélo ! Merci pour ces révélations Mravinsky éliminé, ne serait-ce pas un peu une surprise ? |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 23:19 | |
| - Jof a écrit:
Mais tu n'avais pas dit que le 3ème tour serait pour le final ?
Y avait des arguments pour et contre, et les avis étaient partagés, -je n'ai pas réussi à me faire une opinion, et j'ai donc respecté l'ordre des mouvements. Il nous restera 9 versions pour le Finale, en trois groupes : il faudra alors en éliminer deux par groupe pour en garder 3 au total. Ces trois-là feront l'objet d'une confrontation finale, avec peut-être en plus la version récupérée du groupe Draffin. A part ça, aucune réaction sur la révélation des résultats du second tour ? |
| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 23:28 | |
| Je ne connais rien à la discographie des symphonies de Chosta, mais je suis moi aussi étonné de l'élimination de Mravinsky. |
| | | / Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20537 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 25 Avr 2015 - 23:33 | |
| on a combien d’enregistrements de Mravinsky de cette symphonie ? |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch | |
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| | | | Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch | |
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