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| Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch | |
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Auteur | Message |
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Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 9 Mai 2015 - 15:53 | |
| Je suis en avance. J'ai droit à quoi comme cadeau ? - Groupe A:
Fourme d'Ambert : Le début est lancinant, les pp sont habités d'une très belle lueur nocturne, les climax sont vibrants et déchirants d'intensité, tout ça rendu par un orchestre aux sonorités "organiques". Tempos sont choisis très judicieusement : ça ne s'alanguit pas trop tout en étant diablement expressif. La prise de son n'est pas parfaite (ni la mise en place, même si c'est très très occasionnel), peut-être s'agit-il d'un live ? Version vraiment habitée.
Gorgonzola : Le jeu est lent, rampant, très très lié (avec un peu de rubato), c'est un peu irrespirable par moments. Les climax sont réussis, même si la lenteur pour laquelle le chef a opté limite l'impact du premier. Le second, quant à lui, est remarquable (l'orchestre sort superbement de sa torpeur). Les arrachés de contrebasses dans l'épisode qui suit sont très intenses, prenants. Les flûtes, par contre, c'est horrible... pitié, moins de vibrato... Tout ça semble peut-être un peu prosaïque face à la profondeur de la version précédente, ça dégouline sans prendre une direction aussi bien définie que chez Fourme.
Roquefort : Début sobre et sensible, comme on peut le vouloir, belles flûtes... Instrumentalement, rien à reprocher. Mais c'est un peu trop propre : les climax sont un peu ratés par manque d'intensité. En outre, ça manque de contrastes (malgré quelques bons éléments, comme les accords au chiffre 92). Trop froid pour moi (malgré une excellente prise de son).
Stilton : Tout en sobriété et en efficacité. Beaux solos, bon équilibre instrumental ; climax très bien menés et prenants. Cette vision interprétative est plus ample que Fourme, un peu solennelle, un peu dans une optique déclamatoire. Ca décolle moins que Fourme, mais c'est très bien.
Fourme d'Ambert > Stilton > Gorgonzola > Roquefort
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| | | Eusèbe Mélomaniaque
Nombre de messages : 1599 Age : 48 Localisation : Paris/ Lille Date d'inscription : 23/09/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 9 Mai 2015 - 20:53 | |
| Je croule sous le travail! Je suis désolé, mais je vais devoir déclarer forfait pour ce tour-ci et sans doute aussi pour le suivant |
| | | Roderick Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3456 Age : 49 Date d'inscription : 10/06/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 16:44 | |
| Vieux motard que j'aimais Mieux vaut tard que jamais : - Groupe A:
Fourme d'Ambert : Une version qui procure un plaisir immédiat grâce à une intensité maintenue tout au long du mouvement, pas les coups de mou qu'on peut parfois reprocher à certaines interprétations. Un orchestre qui sonne très bien : les pupitres sont très beaux (mais pas toujours ensemble ?). A la réécoute cependant, confrontée à Stilton, je finis par la trouver un peu rapide (alors que ça ne m'avait pas frappé à la première écoute). Gorgonzola : C'est pas très beau au niveau du son, d'abord à cause des bruits parasites mais surtout parce que ce n'est pas très ensemble. Les variations de tempo me semble un peu faites au petit bonheur la chance... J'ai fini par trouver ça lourd et ennuyant. Quelques beau moments glanés ci et là de la part de certains pupitres, mais tout cela ne me donne vraiment pas envie d'y revenir. Roquefort : Belle version pour l'orchestre, très propre, très en place, même si le son est trop réverbéré à mon goût. Mais ça manque des « saillies » qui sont pour moi importantes dans ce mouvement. C'est aussi un peu trop rapide et certains pupitres sonnent désagréablement à mon oreille (on en revient peut-être à la question de la prise de son). Au coude-à -coude avec Fourme, mais à peine en-dessous. Stilton : Je ne saurais réellement détailler quelle alchimie fait que cette version surpasse à mes oreilles toutes les autres : peut-être les tempi toujours au plus juste, la beauté du finale, les solos exceptionnels... C'est aussi la seule version qui me semble illuminer l'ombre à moins que ce ne soit le contraire.
Classement : Stilton>>Fourme>Roquefort>>Gorgonzola
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 16:58 | |
| Voici les résultats du troisième tour :En rouge les versions éliminées. Groupe A (6 votants) : Stilton : 21 points Fourme : 20 points Roquefort : 11 points Gorgonzola : 8 pointsGroupe B (5 votants) : Epoisses : 17 points Livarot : 13 points Munster : 11 points Maroilles : 9 pointsGroupe C (5 votants) : Beaufort : 16 points Emmental : 14 points Comté et Gruyère : 10 points ex aequoGroupe « Draffin » : Gouda Reblochon Mimolette Bravo à tous les jurys. Baisse de participation pour ce troisième tour. Merci à ceux qui ont eu la possibilité de prévenir Je me dois de rester impartial mais vous avez quand même éliminé deux versions que je souhaitais voir au match final Hélas dans le groupe C on se trouve avec une troisième place ex aequo. Je vous propose donc, comme les règles l'envisageaient, de n'écarter ni Comté ni Gruyère. On se retrouve donc avec 10 versions pour le quatrième tour. Pour composer trois groupes équilibrés en nombre, nous allons les compléter avec les deux versions du « groupe Draffin » (ces deux versions supplétives seront indiquées dans leur pseudonyme). Au sein de chaque groupe, il faudra ne retenir qu'une seule version parmi les quatre. Dura lex sed lex. Le cinquième et ultime tour consistera à se prononcer sur l'ensemble des trois versions finalistes, pour élire la gagnante.
Dernière édition par Mélomaniac le Lun 25 Mai 2015 - 23:45, édité 1 fois |
| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| | | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 17:24 | |
| Comme tu l'imagines, y a un très gros travail de mise en page des résultats pour aller rechercher les commentaires relatifs aux tours précédents. Là je goûte, puis je vais aller voir si les canetons de l'étang on pris du volume pendant mon absence ces derniers jours. Le tableau sera normalement affiché en milieu de soirée. Et surtout je prends le temps de vérifier les scores pour m'assurer que les versions éliminées, qui figuraient dans mes favorites, n'ont pas été victimes d'un recensement erroné  Puisque tu as l'air si impatient, j'espère que tu te précipiteras sur le quatrième tour ! J'espère que vous pourrez traiter plusieurs groupes, -on a besoin d'un maximum de représentativité puisqu'on ne devra retenir qu'une seule version par poule (en classant les quatre quand même, bien sûr). |
| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 17:30 | |
| Si tu laisses assez de temps, encore une fois, sois assuré de ma participation (même si en ce moment je suis pas mal pris). Si ça t'arrange, indique juste le pseudonyme par lesquels les versions éliminées étaient nommées aux précédents tours. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 17:34 | |
| - Jof a écrit:
Si ça t'arrange, indique juste le pseudonyme par lesquels les versions éliminées étaient nommées aux précédents tours.
 Et ma conscience professionnelle alors ?! Non non, vous l'avez exigé aux premiers tours : tout le boulot sera fait, et bien fait. Bande d'esclavagistes.  |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 18:46 | |
| Maroilles  … Je devine son identité … et j'aurais aussi aimé voir cette version en finale   . |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 18:50 | |
| Il suffisait de mieux la classer... |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 20:25 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Je me dois de rester impartial mais vous avez quand même éliminé deux versions que je souhaitais voir au match final
Hélas dans le groupe C on se trouve avec une troisième place ex aequo.
Je vous propose donc, comme les règles l'envisageaient, de n'écarter ni Comté ni Gruyère.
Je ne trouve pas ça très logique !! Relis les témoignages mais il y a en a plusieurs qui ont dit que les groupes A et B étaient des groupes forts (en tout cas, plus que le C). Or, on n'élimine aucune version du groupe C (dans lequel je n'ai aimé aucune version) alors qu'on en élimine une dans le B (alors que toutes les versions sont excellentes). Avoue que ça n'est pas logique ! Je propose donc d'éliminer Comté et Gruyère et de ne pas faire d'élimination dans les autres groupes. Édit : par ailleurs, on pourrait faire un classement à la Condorcet pour le groupe C, ça lèverait sans doute l'ambiguïté.
Dernière édition par draffin le Dim 10 Mai 2015 - 20:28, édité 1 fois |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 20:27 | |
| Si on enlève les deux qui étaient à égalité, il reste 8 versions, ce qui est parfait pour faire 4 groupes de 2, ou 2 groupes de 4, non? |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 20:59 | |
| Dans le groupe C, si je ne m'intéresse qu'aux duels Comté/Gruyère, ça donne : Gruyère > Comté : 2 (Draffin, Iskender) Comté > Gruyère : 3 (Kegue, Anaxagore, Pipus)
J'ajoute que Gruyère gagne beaucoup de points grâce à mon vote (puisque je l'ai mis en premier). Mais ne l'ayant pas trouvée bonne (juste à peine moins mauvaise que ses voisines), je n'ai aucun remord à la voir partir ! Moralité : on peut élimer Gruyère dans ce groupe. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 21:17 | |
| Je ne sais pas si l'on peut affirmer que le groupe C était plus faible que les autres. De fait, c'est celui dont l'écart-type est le plus centré autour de la moyenne. J'ai essayé d'apparier les esthétiques assez semblables, pour qu'on compare ce qui est similaire : ici, dans l'ensemble, des interprétations anciennes et plutôt rêches. Je conviens que ces trois versions pâtes cuites ne donnent pas le meilleur d'elles-mêmes dans ce Largo, mais elles sont très intéressantes dans le Finale. Donc je trouverais dommage d'écarter Comté + Gruyère. Garder les deux, comme je le proposais, n'est sans doute pas très logique si on se réfère au score en valeur absolue (10 points), plus faible que Munster (11 points) à nombre de votants égal. Je pense ainsi me rallier à la dernière proposition de Draffin, fondée sur les couples de préférences. Gruyère va donc passer à la râpe, mais vous le regretterez car il est épatant dans le Final et méritait de gagner le jeu... |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 21:21 | |
| - Xavier a écrit:
- Il suffisait de mieux la classer...
Tu as raison. Mais je ne pouvais pas décemment, en restant honnête avec moi-même, la mettre devant Epoisses … |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 21:27 | |
| - Mélomaniac a écrit:
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Gruyère va donc passer à la râpe, mais vous le regretterez car il est épatant dans le Final et méritait de gagner le jeu...
Je n'ai pas du tout aimé Gruyère. Voilà un arrangement qui me convient très bien  … Mais quelle est l'autre victime alors ? |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 21:37 | |
| Bon, je suis en train de mettre en forme vos commentaires. Résultats vers minuit, je pense. - Xavier a écrit:
Raclette n'est pas une mauvaise version, un peu sage peut-être, mais avec de belles choses. Je l'écouterais bien en entier, quand je saurai ce que c'est.
Alors, tu n'as pas réagi à l'annonce de Sanderling. Tu as pu te la procurer ? On trouve un coffret avec les 1, 5, 6, 8, 10 et 15. Ou alors la 5° en CD simple (je l'ai encore vue récemment dans une boutique parisienne pour une petite poignée d'euros). |
| | | Oriane Mélomaniaque
Nombre de messages : 1869 Age : 33 Localisation : Orléans-Paris Date d'inscription : 21/07/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 21:46 | |
| Je n'ai pas eu la possibilité de me connecter souvent ces derniers jours (ni d'écouter les extraits). Je suis désolée. Je croule sous le boulot aussi (et le soleil ). |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 22:11 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Xavier a écrit:
Raclette n'est pas une mauvaise version, un peu sage peut-être, mais avec de belles choses. Je l'écouterais bien en entier, quand je saurai ce que c'est.
Alors, tu n'as pas réagi à l'annonce de Sanderling. Tu as pu te la procurer ?
Non, je note ça pour plus tard... |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 23:16 | |
| Le verdict du troisième tour est prêt. N'hésitez pas à réagir, et à signaler toute éventuelle erreur. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 23:17 | |
| Bilan des versions éliminées au troisième tour, sur la base du 3° mouvementGroupe A : Gorgonzola éliminé- Ici vos commentaires :
- draffin a écrit:
[Stilton > Fourme > Gorgonzola > Roquefort]
Là non plus, ça n'est pas tout jeune. Mais cette fois-ci, l'orchestre est plus épais et il y a plein de bruits parasites qui viennent gâcher le tableau. Bon, c'est en concert, d'accord, mais ça n'empêche que je trouve que les cordes se désynchronisent un peu trop souvent. Soit ça manque de préparation, soit le chef a une battue imprécise. Côté tempo, on a bien un largo. Après une exposition un poil prosaïque, le développement fait entendre de belles couleurs d'orchestre, avec une certaine efficacité, notamment dans les tutti. Magnifique hautbois ! La partie finale, comme l'exposition, manque un peu de mystère. Conclusion : Assez beau, plastiquement parlant, mais ça manque vraiment de caractère. Pour moi, c'est non.
- Anaxagore a écrit:
[Fourme d'Ambert > Roquefort > Stilton > Gorgonzola]
Le largo est pris très lentement, plus au moins au 50 à la noire demandé, mais avec une pratique du rubato à ce point excessive que les indications du compositeur en deviennent parfois insignifiantes. Le Pocco piu mosso à 83 est pris trop lentement et, aux numéros 86 et 87, l'alternance du 50 et du 72 à la noire n'est pas respectée. Tout cela donne une impression d'alanguissement constant qui va jusqu'à la fadeur. Vibrato excessif de la flûte à 79 pour l'exposition du motif b, et perpétuellement par la suite. L'orchestre est bon et la sonorité est assez dense, mais l'interprétation du chef est excessivement affectée. Je n'adhère pas du tout.
- Kegue a écrit:
[Stilton > Fourme d’Ambert > Roquefort > Gorgonzola]
c’est plus dans un tempo qui me conviendrais mais, l’exposition du thème A me semble un peu plate mais les beaux effets de soufflets à partir de 77 relève un peu le goût. Encore un chef qui décide d’accélérer le thème B et ici pareil, la polyphonie manque de relief.  Je trouve aussi que les effets d’échos entre C et A manquent de relief. En revanche, l’effet des contrebasses du chiffre 90 est assez saisissant et la transition de 94 très réussie. Malheureusement, le tempo trop rapide empêche l’ensemble de respirer et la dernière cadence (avant 96) est amenée trop vite, ce qui donne une conclusion de C un peu plate.
- Abbado71 a écrit:
[Stilton > Fourme d’Ambert > Roquefort > Gorgonzola]
Je crois que certaines personnes dans la salle mangent des bonbons ou des papillotes. On dirait que l'orchestre est imprécis, ça manque de clarté dans les lignes mélodiques. Je trouve ça très raplapla. Le motif b est joli, assez tendu mais manque de respiration.
- Jof a écrit:
[Fourme d'Ambert > Stilton > Gorgonzola > Roquefort]
Le jeu est lent, rampant, très très lié (avec un peu de rubato), c'est un peu irrespirable par moments. Les climax sont réussis, même si la lenteur pour laquelle le chef a opté limite l'impact du premier. Le second, quant à lui, est remarquable (l'orchestre sort superbement de sa torpeur). Les arrachés de contrebasses dans l'épisode qui suit sont très intenses, prenants. Les flûtes, par contre, c'est horrible... pitié, moins de vibrato... Tout ça semble peut-être un peu prosaïque face à la profondeur de la version précédente, ça dégouline sans prendre une direction aussi bien définie que chez Fourme.
- Roderick a écrit:
[Stilton > Fourme d'Ambert > Roquefort > Gorgonzola]
C'est pas très beau au niveau du son, d'abord à cause des bruits parasites mais surtout parce que ce n'est pas très ensemble. Les variations de tempo me semble un peu faites au petit bonheur la chance... J'ai fini par trouver ça lourd et ennuyant. Quelques beau moments glanés ci et là de la part de certains pupitres, mais tout cela ne me donne vraiment pas envie d'y revenir.
- Gorgonzola était Raisin, -rappel des commentaires du premier tour sur le second mouvement :
Rappelons que Raisin était la version que vous aviez préférée (36.67% des suffrages) dans le groupe C. - Draffin a écrit:
[Raisin > Banane > Myrtille > Citron]
Quel son ! Avec des graves opulents, des timbres «bouchés» et/ou grinçants, des plans sonores et une latéralisation poussés à l'extrême. On ne fait plus ce genre de prises de son aujourd'hui et c'est dommage. Et musicalement, quelle gueule ! C'est narratif de bout en bout. Agressif mais pas hystérique, faussement débonnaire, joyeusement foutraque. J'adore !
- Roderick a écrit:
[Myrtille > Raisin > Citron > Banane]
Très différente de myrtille, beaucoup de qualités aussi, sûrement la « meilleure » pour ce qui est de l'a conjonction de la qualité instrumentale et de celle de la prise de son (par contre très gênante lors de ma deuxième écoute au casque, à éviter), mais... elle me touche moins que myrtille. en conclusion : Je sais que c'est le jeu mais pour moi aucune de ces versions ne mérite l'élimination.
- Benedictus a écrit:
[Raisin > Banane > Myrtille > Citron]
Raisin est vraiment idéal pour moi, mais ne sera sans doute pas consensuel: des tempi très vif qui ne vont pas sans une certaine prise de risque (quoique globalement encore plus rapide que Myrtille, il ne donne jamais l’impression de précipitation que ce dernier donne parfois, mais sans non plus ces alanguissements); des timbres très typés  (les cuivres brâment comme j’aime, les bois nasillent un peu) et une image orchestrale détaillée (les cordes); les phrasés son originaux, incisifs et contrastés (c’est celui qui donne le moins l’impression d’entendre du Mahler troisième pression à froid).
- Anaxagore a écrit:
[Raisin > Banane > Myrtille > Citron]
Quel délicieux grain de raisin que voilà ! Voilà un chef qui a quelque chose à dire dans ce mouvement. Le tempo est juste et l'orchestre de grande qualité. La petite comme la grande harmonie sont excellentes: les bois sautillent et les cuivres sont précis. Le chef ménage un contraste des mieux venus avec un trio d'une grande poésie où brillent un très beau violon et une excellente flûte. Jolie retenue du hautbois avant la fin à 74. Vision qui a du caractère et de la poésie. J'aime beaucoup.
- Saegel a écrit:
[Raisin > Banane > Myrtille > Citron]
La variété faisait quelque peu défaut à la version précédente : c’est bien elle qui fait le prix de cette interprétation. Très intelligemment, le chef semble demander aux cordes de moduler leurs coups d’archets, évitant une présentation trop rigide du motif A puis du motif C. Entre pieds-de-nez et rictus, les souffleurs ne sont pas en reste : un vrai bal de trognes digne du scherzo la Sixième de Mahler. Soutenus par une caisse claire pétaradante, les pupitres de cuivres rivalisent de pompe et de superbe – aussi creuses que cette cohorte de bibendums qui enflent et se dégonflent les uns après les autres. Pour ma part, je reste très admiratif devant cette croquignole scène de farce qui parvient toujours à progresser (même quand le tempo ralentit pour nous proposer le pas de deux comique du violon et de la flûte !). En somme, une formidable prestation qui révèle, par son humour, tout le sel de l’écriture chostakovienne.
- Abbado71 a écrit:
[Banane > Raisin > Myrtille > Citron]
Tempo rapide mais pas trop, bien équilibré, orchestre superbe (et que dire de chaque soliste). Projet dynamique vents stridents comme je les aime. Puis ça avance dans le motif b et c. Pas de violence dans ce mouvement néanmoins mais beaucoup de tension.  Superbe valse. Grand travail technique des cordes. Cependant j'aimerais encore plus de contraste entre cuivres et cordes (qui marque l'ironie). Version un peu brusque pour moi mais d'une très grande qualité orchestrale et un manque d’extravagance qui est içi superbement remplacé par la tension.
- Gorgonzola était Garbure, -rappel des commentaires du second tour sur le premier mouvement :
Rappelons que Garbure était la version que vous avez préférée (35% des suffrages) dans le groupe D. - Draffin a écrit:
[Garbure > Baeckoffe > Cassoulet > Choucroute]
Côté acoustique, c'est très artificiel mais pas déplaisant. La stéréo est hyperlarge, ce qui est un peu dérangeant pour une écoute au casque. Ce qui est intéressant, c'est qu'on a l'impression que la prise de son a été pensée comme faisant partie du projet artistique. Contrairement à la tentation qui consiste à faire une prise de son globale éloignée pour donner une impression solennelle et froide, ici on a une prise sèche et fractionnée. Du coup, le drame devient beaucoup plus intime et on a l'impression d'entendre de la musique de chambre par moment. Côté timbres, disons qu'on n'a pas affaire au plus bel orchestre du monde (horrible flûte par exemple). Le tempo est assez rapide et une certaine vigueur transparaît des les premières notes. Vigueur qui se transforme en rage dans le développement, d'une violence inouïe ! On aurait aimé ici la palette dynamique de la version Baeckoffe mais la technique de l'époque ne permet pas ça... Ce qui saute aux oreilles, même dans les passages les plus calmes, c'est une volonté de raconter quelque chose, de réunir toutes les parties dans une grande fresque musicale.
- Abbado71 a écrit:
[Garbure > Baeckoffe > Cassoulet > Choucroute]
Respirations des violons dès le début mais appuyé par la tensions de leurs cousins plus graves (violoncelles et basses). Le projet semble clair dès le début et la prise de son excellente (pas qu'elle soit récente cependant), dans l'esprit de l'interprétation, assez proche des graves et profonde pour ajouter la pression, l'expression obscure et ténébreuse) . Orchestre techniquement très au point. L'interprétation est des plus soignées mais toujours avec une grande personnalité et caractère ce qui est un équilibre très délicat à trouver.  Les cordes sont rêches, toutes les techniques de chaque pupitres de l'orchestres semblent réflechies et travaillées minutieusement pour arriver à dégager cette atmosphère épatante. Couleurs superbes et que dire des fortissimo. Allez un seul petit point que j'aimerais voir amplifié : les tambour et autres percussions.
- Anaxagore a écrit:
[Garbure > Baeckoffe > Cassoulet > Choucroute]
Le mouvement est pris dans un tempo plus rapide que 38 à la noire, mais avec modération malgré tout. Le motif a*, quant à lui, est pris au tempo demandé. L'exposition toute entière baigne dans un climat de lyrisme inquiet (très belles cordes). On attend quelque chose, un événement qui doit se produire !  Durant tout le mouvement, on observe une grande souplesse des tempi et un usage intelligent du rubato, mais sans les alanguissements de la choucroute. Le développement, particulièrement cinglant, arrive comme la conclusion logique de l'attente inquiète qui le précède et il éclate avec violence. Le chef accélère progressivement le tempo, mais bride les forces de son orchestre juste avant le climax qui éclate avec une force peu commune. Le lyrisme serein de la réexposition de a* contraste intelligemment avec l'inquiétude de l'exposition et le mouvement conclut sur une très belle coda apaisée. L'orchestre, de très grande qualité, est nettement supérieur à ceux des trois autres versions. Pour moi, Garbure domine de très haut ce groupe, qui, pour le reste, n'est pas très enthousiasmant. Mais Garbure, j'aime beaucoup.
- Kegue a écrit:
[Baeckoffe > Garbure > Choucroute > Cassoulet] je retrouve un tempo qui me plaît bien. C’est posé, tranquille, respirant. L’orchestre sonne bien et les phrasés sont respectés. Dommage que certains passages s’emballent un  peu (au chiffre 7, par exemple), que a* soit un peu rapide à mon goût, et que le chef force un peu sur les ralentissements ; mais dans l’ensemble, l’exposition est plutôt de bonne facture. Les transitions du développement sont un peu précipitées, et cela se retrouve dans le début de la réexposition qui à mon avis, manque son effet (bien que le contraste avec a* soit plutôt sympa) car amenée trop vite.
- Benedictus a écrit:
[Cassoulet > Garbure > Baeckoffe > Choucroute]
Garbure aurait à peu près les mêmes qualités de sonorité orchestrale, mais les fluctuations de tempo m’ont un peu embêté, on a l’impression que ça avance par à -coups. Le mouvement est plus pris comme une succession de moments très creusés dans le détail, mais manquant de vision unificatrice: ça peut se justifier, mais ce n’est pas trop ce que j’aime là -dedans.
- Xavier a écrit:
[Baeckoffe > Garbure > Cassoulet > Choucroute]
Début parfait, implacable et tranchant. Prise de son impressionnante. (avec en plus un volume beaucoup plus élevé que Baeckoffe par exemple, qui peut exagérer cette impression) A 1'00, le chef confond crescendo et accelerando... dommage. Très bel orchestre sinon. Les forte de cette exposition sont parfois exagérés, ça sonne très intense et très tendu. Le chef fait systématique une accélération sur un crescendo et un ralenti sur un decrescendo... Globalement on est plus rapide que les tempi indiqués, mais ce qui me gêne ce sont plutôt ces fluctuations exagérés. A 4'29 c'est beaucoup trop fort à mon sens, aussi bien les violons I que l'accompagnement. On est au moins mf alors que Baeckoffe ici était admirable de poésie et de retenue. (presque pp) J'aime beaucoup ces cordes quand même, elles sont belles et angoissantes à la fois. Je ne détaille pas la suite, c'est très bien globalement. Un petit pain de trompette à 11'07. "A tempo con tutta forza" beaucoup trop rapide, pas assez pesant. Fin trop rapide et trop forte. Rubato assez détestable du hautbois, harpe surexposée. Ce n'est pas du tout ma vision de l'oeuvre (trop romantisée à mon goût) mais c'est quand même assez beau et bien fait dans l'ensemble. Comme les versions restantes ne me plaisent pas du tout, celle-ci va se retrouver 2è dans mon classement.
- Mais qui donc était Gorgonzola / Raisin / Garbure ? :
Leonard Bernstein, Orchestre philharmonique de New York (CBS, octobre 1959) Groupe B : Maroilles éliminé- Ici vos commentaires :
- Kegue a écrit:
[Livarot > Epoisses > Maroilles > Munster]
une version qui donne une grande impression de profondeur, j’aime moins la sonorité de l’orchestre, un peu plus nasillarde que les deux précédentes. Les phrasés me semblent aussi un peu trop appuyés par endroits. Mais c’est quand même une belle version.
- Draffin a écrit:
[Livarot > Munster > Epoisses > Maroilles]
Tiens, décidément, c'est le groupe des versions lentes ! Ce qui n'est pas pour me déplaire, hein ! C'est le même tempo que les précédentes, mais l'impression générale est différente : on a quelque chose de plus démonstratif, de plus appuyé. La prise de son veut ça – large, envoûtante, avec un grave bien présent – mais pas seulement. Pour moi, ça manque un peu de retenue, de simplicité. Bien sûr, avec de tels moyens, les passages forts sont impressionnants (notamment le climax). Par contre, on s'ennuie un peu dans les parties plus calmes, qui peinent à trouver un propos. Heureusement, l'orchestre est très beau, ce qui aide à patienter... Conclusion : pas mauvais mais pas indispensable non plus.
- Resigned a écrit:
[Époisses > Munster > Livarot > Maroilles]
C'est une très belle version, quel orchestre magnifique, mais alors elle sonne toujours un peu à côté de la plaque dans ses effets. Trop pastorale dans les parties bruissantes (la harpe trop en avant?), trop cinématographique dans les climaxes (on a l'impression d'un lit de cordes qui nous assure le confort où l'on voudrait ressentir l'effroi). Cette version semble dépeindre des splendeurs lorsque j'attends des ruines. Tout est un peu trop poseur, calculé aussi, mais avec des erreurs de calcul. Mais c'est une très belle version!
- Xavier a écrit:
[Epoisses > Maroilles > Livarot > Munster]
Tempo tout à fait adéquat là aussi à mon sens. Je trouve le mf un peu fort à 77. Une mesure avant 78, problème d'édition sans doute, les altis jouent un sol# au lieu de sol bécarre. Aïe!... (c'est à 2'13-14) Au moins ici le tempo reste cohérent, pas de changement brutal à l'arrivée de la flûte et de la harpe. Je trouve le forte un peu soudain à 4'35. Beau climax. Très belle fin, sauf qu'on n'entend presque pas le célesta, dommage.
- Anaxagore a écrit:
[Epoisses > Munster > Maroilles > Livarot]
Le Largo est pris lentement, au 50 à la noire demandé. Sur l'ensemble du mouvement, on observe d'ailleurs une certaine uniformité des tempi, sans que cela ne se justifie par un parti pris radical, comme dans le cas d' Epoisses. De même, le jeu de l'orchestre est davantage soutenu. À 79, le chef évite l'accélération habituelle pour le motif b, de même que pour le Poco piu mosso qui est par contre là pris trop lentement. Très beau hautbois à 86. À 89,  climax d'une très grande ampleur (on y entend curieusement mieux le piano qu'ailleurs). À 93, la « récapitulation » est très belle, mais la coda manque un peu de mystère. Le chef nous offre ici une lecture davantage objective, un peu « désengagée », de ce mouvement, très aboutie sur le plan plastique, avec un orchestre de tout premier ordre. C'est très beau, mais cela souffre de la comparaison avec l'engagement des trois autres. J'aime néanmoins.
- Maroilles était Framboises, -rappel des commentaires du premier tour sur le second mouvement :
Rappelons que Framboise était la version que vous aviez préférée (31.67% des suffrages) dans le groupe D. - Kegue a écrit:
[Mirabelle > Framboise > Orange > Pomme]
ça envoie comme j’aime. Une grosse pèche dans l’orchestre (quoi que quelques confusions de ci de là ), de forts contrastes, des transitions très bien menées. L’intro fait un grand effet : tragique et menaçant dans les cordes et les cors, ce qui renforce le côté grotesque de la clarinette piccolo.
- Draffin a écrit:
[Mirabelle > Pomme > Framboise > Orange] Encore une grande salle vide qu'on entend presque autant que l'orchestre... On est sans doute proche du tempo voulu par Chostakovitch mais ça n'empêche qu'une certaine impression de lenteur s'en dégage. Cela dit, le chef en fait quelque chose de très articulé et d'assez franchement grandiloquent. La partie centrale, par contraste, joue l'extrême simplicité et c'est assez touchant. La reprise de la première partie donne une impression de danse immobile. C'est très finement fait. Ce n'est pas vraiment comme ça que je conçois ce mouvement mais ça marche bien.
- MHNUYM a écrit:
[Pomme > Mirabelle > Framboise > Orange]
C’est à -peu-près le tempo demandé par Chostakovitch, un bon point !  Sinon, je trouve que c’est une bonne prise de son, assez détaillée, sans écho. Les cuivres ne sont pas criards, les bois manquent peut-être de piquant, un peu trop « gentils ». Par contre, on ralentit au moment du Trio, même si cela permet de bien apprécier certaines choses comme le glissando de harpe qui accompagne la flûte, je trouve que cela alourdit un peu ce passage.
- Iskender a écrit:
[Framboise > Pomme > Mirabelle > Orange]
Le tempo est modéré (conforme aux indications et à mes attentes) mais l’interprétation a beaucoup de caractère. Dès le début les cordes sont tranchantes, les cors clairs. La rusticité des cordes, la stridence des bois donnent la couleur idéale à ce mouvement. Il y a un parti-pris de pulsation inaltérable, d’aller tout droit sans ralentis ou rubato expressifs, hormis dans le solo de violon dans le trio. C’est très convaincant.
- Anaxagore a écrit:
[Framboise > Pomme > Mirabelle > Orange]
Lecture très précise et rigoureuse, au tempo juste, par un orchestre de grand luxe (que je pense avoir reconnu). C'est une version très «internationale», objective, très sûre d'elle-même et qui fait montre d'une grande maîtrise technique. Gros contraste entre le scherzo et le trio qui est des mieux venus. On peut rêver d'une interprétation plus engagée, d'une prise de risques davantage affirmée, mais on ne peut nier que cela a de la gueule. C'est excellent.
- Resigned a écrit:
[Framboise > Orange > Pomme > Mirabelle]
Je met tout de même framboise bien devant pour sa précision diabolique (aidée par la très bonne qualité de l'enregistrement), manque peut-être un peu de piquant mais il y a un côté danse macabre très prometteur pour la suite.
- Maroilles était Welsh, -rappel des commentaires du second tour sur le premier mouvement :
Rappelons que Welsh était la version que vous aviez classée en seconde position (27.14% des suffrages) dans le groupe A. - Draffin a écrit:
[Fondue > Aligot > Welsh > Raclette] Prise de son correcte, plus claire que la précédente du point de vue des timbres. Le premier plan est malheureusement un peu lointain et on entend beaucoup la salle. La première partie est traitée lentement, comme pour Raclette. Sauf que c'est moins épais et un peu plus mystérieux. On a aussi une certaine volonté de relancer le discours régulièrement. Et c'est salutaire parce qu'on est toujours à deux doigts de s'ennuyer... Après 9 minutes un peu longuettes, le piano fait son entrée et le tempo s'accélère. On écoute la mise en place impeccable, la belle gestion des équilibres mais … on y reste un peu extérieur. Le climax est réussi. Rapidement, on revient au tempo initial, qui donne une impression d’alanguissement. Tout est mou, rien n'accroche l'oreille et là , pour le coup, on s'ennuie. Conclusion : Une version lente qui peine à susciter l'intérêt...
- Abbado71 a écrit:
[Aligot > Welsh > Raclette > Fondue]
Orchestre absolument superbe pour moi et climat mis en place avec une classe incroyable. Propreté et minutie. Du grand art, quelque chose qu'on n'a pas envie de toucher tellement çà dégage une essence spécialement superbe. Un développement qui a tout du terme, une construction de bout en bout maîtrisée, des accords qui rapellent des passage de Mahler symohnie 2 (1'19 ). Le basson est d'une espièglerie divine et déja préparatrice de malheur. La prise de son est parfaite, les cuivres acide, magistral. Certes c'est pas rapide, certain peuvent s'ennuyer mais l'atmosphère et vraiment travaillée tout est parfaitement clair, propre, beaucoup de nuances. Du brie de Meaux.
- Xavier a écrit:
[Fondue > Welsh > Raclette > Aligot]
Welsh est très bien mais un peu froide et avec quelques détails qui me gênent... Début implacable, pas hyper mordant mais très précis, vraiment implacable. 2è thème un peu trop fort peut-être. A 5'15, le tempo me va mais là je trouve que ça fait du surplace, que le phrasé est presque démembré, ça sonne neutre, sans expression. Par contre la gestion de la montée en tension qui vient est vraiment bonne, ça pète vraiment plus que chez Raclette. La marche à 11'08 est bien mais un peu gâchée par la caisse claire trop présente. (et trop réverbérée) Section lente finale avec encore ces croches trop légères et sautillantes je trouve... dommage. Fin très réussie.
- Iskender a écrit:
[Fondue > Welsh > Aligot > Raclette]
Le son est plus clair que dans Aligot et Raclette, les attaques plus tranchantes. La 1ère partie est trop statique, particulièrement à partir de la 2ème partie de l’exposition chiffre 9. Par ailleurs les croches de l’ostinato sont jouées trop piquées. L’allegro est très chouette, ça sonne très clair, c’est aéré et bien mené. Très belle entrée des cuivres graves à 32, qui s’imposent sans écraser les cordes. Au retour de l’ostinato noire deux croches qui accompagne la flûte et le cor solos dans la 3è partie (chiffre 39) on retrouve ce côté à la fois piqué et très statique que décidément je n’aime pas du tout. Cela introduit une partie conclusive qui souffre des mêmes défauts que la 1ère partie mais la coda est réussie ; la couleur sur le rythme trompettes/timbales plante joliment le décor.
- Anaxagore a écrit:
[Welsh > Aligot > Fondue > Raclette]
Là , c'est la classe ! Une version splendide que j'ai immédiatement identifiée et que je ne vais pas pouvoir m'empêcher de promouvoir au risque de paraître peu original. Le chef, bénéficiant pour le coup d'un des meilleurs orchestres de tout le cosmos , nous offre une conception post-mahlérienne de l'oeuvre, qui n'est certes pas très idiomatiquement russe, mais qu'il défend avec une maîtrise peu commune et que j'aime beaucoup. J'apprécie les versions lentes de ce moderato où le chef maîtrise l'économie des tempi et ici je suis servi. Le mouvement est déployé selon une ample structure en arche très réussie.  Il s'ouvre sur un tempo un peu supérieur à 38, tandis que le motif a*, même s'il contraste suffisamment avec ce qui précède, demeure un peu en dessous du 84 demandé. On peut juger que c'est un peu trop lent, mais je préfère cette option à celle, trop fréquente à mon goût, où le passage est littéralement expédié, au point de ne plus permettre aucun contraste agogique avec le développement. Toute l'exposition baigne dans un climat de sérénité rêveuse que je trouve très réussi. Le développement contraste (l'entrée des cors !!!) très opportunément avec l'exposition pour installer progressivement un climat de grandeur tragique. Il se déploie avec une ampleur impressionnante jusqu'au climax qui éclate triple forte. Et avec cet orchestre, et dans cette salle, ce n'est pas peu dire … Le retour au tempo modéré du motif a* à 39 est du plus bel effet et le duo flûte/cor est très réussi, pour une réexposition qui génère un climat de sérénité apaisée. La coda conclusive, nimbée de mystère, parachève cette lecture grandiose. Je tiens mon premier choix. Je vais mettre WelshRarebit en première position. Je ne me fais aucune illusion sur sa capacité à aller en finale, mais c'est pour moi une manière de saluer cette version magnifique.
- CameldOc a écrit:
[Raclette > Fondue > Aligot > Welsh]
Entée peu percutante. Tempo très lent par rapport aux trois précédentes (fut-il même conforme au tempo de la partition... que toutefois je ne connais pas) Rien à dire. Je me suis ennuyé avec celle-ci.
- Jof a écrit:
[Fondue > Welsh > Raclette > Aligot]
Malgré des tempos assez lents, nous sommes dans la même optique que raclette : c'est nerveux et incisif, les phrasés sont plus secs, et l'orchestre présente une sonorité un peu rugueuse qui convient très bien au mouvement. Les cuivres sont présents, les percussions intenses. Le développement est enlevé et très bien mené (le phrasé de la marche est délicieusement ironique, et à la fin le chef a opté pour un petit accelerando qui fait très bon effet). La réexposition est, de même, intense et à mon goût. Le jeu est peut-être moins cohérent/solidarisé/constant tout au long du mouvement que chez raclette, mais tant mieux : la variété maintient l'attention.
- Mais qui donc était Maroilles / Framboise / Welsh ? :
Bernard Haitink, Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam (Decca, mai 1981) Groupe C : Gruyère éliminé- Ici vos commentaires :
- draffin a écrit:
[Gruyère > Emmental > Beaufort > Comté]
Ach ! Encore une version ancienne et encore une version rapide... Ici, le son est très centré, très artificiel. Je soupçonne une adjonction de réverbération stéréo à une prise de son mono. Et pour ce qui est de l'homogénéité des pupitres de cordes, on repassera. Comme pour Comté, on a un début qui manque de calme et de simplicité, beaucoup trop vibré. Le passage avec la harpe et les deux flûtes est correct (pour une fois). Par contre, le trait de cordes qui suit est vraiment étrange. D'accord, le premier crescendo a de la gueule. C'est de très loin le meilleur de cette sélection. Les solis de vents sur fond de tremolo permettent d'installer le calme qui manquait au début du mouvement. Le climax est puissant et violent, articulé à l'outrance. La fin est un peu trop rapide à mon goût.
- Iskender a écrit:
[Beaufort > Gruyère > Emmental > Comté]
Malgré une couleur différente dans la prise de son, on retrouve une conception sonore assez proche de Comté; trop sostenuto pour mon goût, mais ça me plaît plus, car ça avance plus et il y a une dimension plus dramatique. Le pp n’est pas respecté à 78, les violons 1 doivent forcer la nuance pour rentrer et les violoncelles 1 ne sont pas assez en dehors ensuite. Ce passage est trop fort et peu lisible. De même, le passage à 81 est bien trop fort, il n’y a aucun contraste avec ce qui précède, aucune désolation. Le passage de tension qui suit est autrement plus réussi, avec une dimension vraiment dramatique. On retrouve à 86 la déception procurée à 81 (pas assez piano dans la nuance, sans âme) mais ensuite dans l’intensité paroxystique à 89 une tension inouïe. L’épilogue souffre des mêmes  défauts que les passages calmes précédents.
Cette version est frustrante, entre passages de désolation très décevants et passages de tension réussis, emprunts de violence et de drame. Le chef semble avoir tout misé sur ces passages, le reste ne faisant figure que d’introduction, ponts, conclusion. Dommage.
- Kegue a écrit:
[Beaufort > Comté > Emmental > Gruyère]
En bas de classement pour moi, je n’accroche pas du tout à la sonorité de l’orchestre et j’ai de plus la sensation que ça sature par endroits. Les articulations de phrasés sont un peu bizarres, en accordéon. Les différents éléments semblent s’enchaîner sans belles transitions et du coup, l’ensemble me laisse l’impression de manquer de profondeur.
- Anaxagore a écrit:
[Beaufort > Emmental > Comté > Gruyère]
Prise de son plus récente pour un orchestre de meilleure qualité que dans Comté et Emmental. Le mouvement est pris juste un peu au-dessus du 50 à la noire. Petite accélération à 79. Le Poco Piu Mosso par contre est pris trop lentement. À 86, le contraste entre le 50 et le 72 à la noire est bien observé. La conclusion à 96 est expédiée et manque de mystère. Cette version commence en réalité très bien (le début est très beau), mais cela dégénère très vite … Le problème général, c'est les cordes, sirupeuses, pas toujours ensemble et qui en font des tonnes. En particulier, le pupitre des violoncelles est atroce (descente à 80 qui est affreuse; ils en font des tonnes à 92; descente très affectée à 95). Le gruyère a fondu et ça dégouline de partout. Le chef romantise à outrance le propos et joue ce largo comme du Tchaikovsky made in USA. On est à mille lieux du climat que je recherche ici. Je n'adhère pas du tout.
- Pipus a écrit:
[Emmental > Comté > Beaufort > Gruyère]
Le son est aussi acide que l'orchestre est perfectible. Les violoncelles à partir de 9:30 sont atroces. Beurk! Rejet total. De toutes façons je n'aime pas le gruyère, ça me donne des aphtes.
- Gruyère était Kiwi, -rappel des commentaires du premier tour sur le second mouvement :
Kiwi avait pourtant remporté le premier tour du groupe A (32.86% des suffrages) - Draffin a écrit:
[Pêche > Kiwi > Mandarine > Melon]
Bigre ! Quelle violence, quelle impétuosité, quelle... laideur (par moment) ! C'est extrêmement étrange ! D'abord, d'un point de vue sonore, on a affaire à une mono de bonne qualité, précise et dynamique, avec un assez bon respect des timbres. Ensuite, on a un tempo d'enfer, pas vraiment allegretto. Mais bon, défendu comme ça, il faut quand même dire que ça a de la gueule !
- Xavier a écrit:
[Pêche > Kiwi > Mandarine > Melon]
Version extrêmement rapide, tranchante. Timbres assez verts. On est plus à 180 qu'au 138 à la noire indiqué sur la partition. La petite clarinette rate un aigü à 0'17; sans doute un live non corrigé. Léger ralenti au moment du solo de violon, qui n'est pas demandé par Chostakovitch. Une note ratée également par le violon dans ce solo. Légère accélération furieuse à la fin, qui n'est pas demandée par la partition non plus. Enregistrement relativement ancien mais qui sonne assez bien.
- Anaxagore a écrit:
[Kiwi > Pêche > Mandarine > Melon] D'emblée, on est pris à la gorge par un tempo d'enfer. Le chef prend le mouvement à plus de 180 à la noire au lieu du 138 demandé. Mais ça fonctionne très bien et la lecture demeure rigoureuse (tous ceux que ce mouvement ennuie un peu y trouveront leur compte). Pour une fois, c'est incisif; ça claque et ça cogne. C'est une danse endiablée. L'orchestre chauffé à blanc, et qui ne fait pas dans le beau son, suit plus ou moins bien. Mais j'aime beaucoup.
- Jof a écrit:
[Kiwi > Pêche > Melon > Mandarine]
Je ne pense pas prendre beaucoup de risques en affirmant qu'il s'agit d'une lecture russe ( NDLR) . Sec et enlevé, très soutenu et vertigineux. Lecture comme je les aime, rebondie et sans ménagements !
A côté de ça, je ne peux m'empêcher de trouver les 3 autres versions plus ou moins insipides.
- Pipus a écrit:
[Kiwi > Mandarine > Pêche > Melon]
Rha ! Ca galope ! On retrouve la force grinçante de la cerise, mais avec une vitalité tout(e ?) autre. Les soli de violon et flute sont preque engloutis par le reste, ils ne s'en détachent pas, ils n'en ont pas le temps, ils surnagent. L'ensemble est sacrément emmené (la reprise A' au basson), une version qui nécessite un orchestre bien rodé pour ne pas tomber dans la précipitation et l'imprécis. Ca envoit du pâté, c'est orgiaque, j'achète. Mais qu'en sera-t-il des autres mouvements ?
- Anthony a écrit:
[Kiwi > Pêche > Melon > Mandarine]
J'aime beaucoup, ça virevolte, c'est sec, énergique. Très bien tout ça. Le tempo est plutôt rapide dans l'ensemble. Le trio central est donc pris assez rapidement, mais ça me va.
- CameldOc a écrit:
[Mandarine > Pêche > Melon > Kiwi]
Aspect de légèreté, humoristique ; une bonne illustration de western (un vieux souvenir croisé dans un film ?) Je n’y retrouve pas ce sentiment d’une musique russe auquel je m’attendais pour ce compositeur. L’enregistrement sonne terne, très focalisé sur un point central et centré, donc pas d’espace, d’aération, ni de profondeur. Un certain esprit music-hall dans l’interprétation. Dans l’interprétation, il semble y avoir le parti pris d’un accent sur tout ce qui est du côté du haut du spectre, soit plutôt une mise en avant des aigus. Cela ne paraît pas être seulement dû à l’enregistrement, mais peut-être un parti pris du chef d’orchestre de faire jouer plus pianissimo les basses, et plus fortissimo les aigus.
- Gruyère était Bouillabaisse, -rappel des commentaires du second tour sur le premier mouvement :
Bouillabaisse avait pourtant été classé premier ex aequo dans le groupe C. - Anthony a écrit:
[Brandade > Bouillabaisse > Waterzoï > Cotriade]
Pas grand-chose à dire, c'est bien, ça correspond à ce que j'attends dans ce mouvement, même si l'orchestre n'est pas super beau.
- Anaxagore a écrit:
[Waterzoï > Bouillabaisse > Brandade > Cotriade]
Même s'il n'y a pas de lard dans la bouillabaisse, le chef rentre dedans ! Il adopte des tempi globalement très rapides, beaucoup plus rapides que demandés (on est largement au-delà du 38 à la noire demandé au début), mais il pratique par ailleurs un rubato perpétuel (accélération à 7, ralentissement à 9, ralentissement soudain et non indiqué à 41, rubato systématique jusqu'à 44, ralentissement à la fin). Grande continuité entre l'exposition et le développement. Il s'agit d'une lecture épique, voire martiale, très engagée, mais qui n'hésite pas à prendre des libertés vis-à -vis de la partition (sforzando étonnant des altos quatre mesures après 14) et qui ne fait pas trop dans le détail. L'orchestre (russe?), transparent (grande lisibilité de la polyphonie) et bien enregistré, n'est pas une formation de luxe, et s'il est discipliné, il y a des flottements ça et là . Les timbres sont rudes (ce qui est plutôt agréable ici); on ne fait pas dans le beau son. Même si on peut imaginer interprétation moins monolithique, plus nuancée dans son intelligence de la partition, j'aime bien. C'est très cohérent.
- Abbado71 a écrit:
[Bouillabaisse > Waterzoï > Brandade > Cotriade]
Version plutot rapide, détaillée, pleine de nuance, très personnelle et intelligente. Orchestre assez beau même si la prise de son n'est pas parfaite. Une version assez intériorisée, "très second degrés". Mais vraiment bien travaillée et intelligente. Tension énorme dans le développement, lourdeur qui est ici étonnante par rapport aux versions que j'ai entendues mais qui passe très bien. L'orchestre entre totalement dans le projet, les timbres sont very strong. Tout se fond parfaitement. J'aime beaucoup.
- Pipus a écrit:
[Brandade > Bouillabaisse > Waterzoï > Cotriade]
on retrouve l'entrain  furieux de cette version qui m'avait bien plu sur le second mouvement. Mais ici c'en est trop ! Précipité, le début du mouvement m'en paraît dénaturé ; je n'entend  pas la même musique que sur les autres versions. J'ai perdu l'image angoissante et glaciale d'un Chostakovitch face à l'horreur de la guerre et des dictatures. Les notes n'ont pas le temps de résonner, l'inquiétude ne germe pas ; à peine ai-le l'impression d'écouter la musique d'une scène de suspense d'un épisode de l'inspecteur Gadget ou de Scooby doo. Certes ensuite le tempo redescend à un entrain beaucoup plus intéressant et la version s'éclaire alors d'une belle noirceur, irisée par de jolis timbres malgré un orchestre qui peine à suivre le rythme du début et pêche sur certains instruments (le cor et le hautbois vers la fin du mouvement !). L'ensemble est globalement très prenant et je salue cet engagement total, mais cela me pose quand même question quant aux limites de l'interprétation d'une partition. L'idée est bonne, mais il faut encore cuire le plat pour qu'il trouve son équilibre.
- Draffin a écrit:
[Brandade > Waterzoï > Bouillabaisse > Cotriade]
Sur le plan sonore, on a le droit à une prise de son mono avec adjonction de réverbération stéréo. Le résultat est non-seulement laid mais en plus irrespectueux des artistes. Du coup, cette prise de son qui était sans doute plus sèche se retrouve plongée dans une vaste pièce. Côté musical, on a le droit à un début plus franchement allegro que moderato. Le côté volontaire et puissant fait oublier un temps le manque de justesse et la laideur des cordes. Il est vrai que le chef obtient un développement d'une brutalité rare. Les cordes étant beaucoup moins sollicitées dans les dernières pages, on sent enfin une certaine poésie se dégager de l'ensemble. D'autant plus que le tempo final est beaucoup moins vindicatif que celui qui ouvre le mouvement. On sent constamment une certaine fièvre, plutôt bienvenue finalement.
- Roderick a écrit:
[Waterzoï > Brandade > Bouillabaisse > Cotriade]
Le son ne me plaît pas trop. Globalement je trouve cette version « trop cohérente ». Je ne suis pas cotre des tempi rapides mais là c'est un peu tout le temps. Du coup il me manque un mouvement d'ensemble, une progression entre exposition, développement et coda, une histoire. C'est ce que je recherche dans ce mouvement et je ne l'ai pas. Et je trouve l'orchestre pas terrible, mais c'est peut-être du à la prise de son. brandade : Un meilleur orchestre, mais un son à peine moins ingrat que bouillabaisse. En revanche j'ai mon histoire. Une pesanteur affirmée dans l'exposition, du drame dans le développement, une belle coda. Le développement serait un peu plus « méchant » que ça ne me gênerait pas, mais la prise de son n'avantage pas les cuivres sur cette partie... Une bonne version quand même.
- Qui donc état Gruyère / Kiwi / Bouillabaisse ? :
Artur Rodzinski, Royal Philharmonic Orchestra (Westminster, octobre 1954) Groupe « Draffin » : Mimolette éliminé- Mimolette était Reine-Claude & Riz cantonnais, -rappel des commentaires aux premiers tours :
1° mouvement : On a une prise de son qui place les cordes graves à gauche, étrange ! Les équilibres sont discutables par ailleurs : la flûte qui doit venir colorer les traits de cordes aigus est souvent inaudible, par exemple. En dehors de ça, on a une acoustique tout à fait convenable. Dès le début, c'est très convaincant, très volontaire. Le tempo assez lent donne un caractère solennel à l'exposition. Les passages plus doux sont mystérieux et langoureux. L'entrée du piano est saisissante. On découvre des pupitres de cuivre qui vont au charbon sans tergiverser. L’ascension vers le climax est irrésistible. Dans le duo flûte/cor, ça vibre un peu trop à mon goût, de même que le hautbois et le piccolo un peu plus tard. Toutes ces interventions solistes manquent finalement un peu de simplicité. Le solo de violon n'est pas non plus mon préféré mais l'ambiance est prenante. Conclusion : voilà enfin une version qui ose, qui chante et qui crie ! Même si tout n'est pas parfait, ça donne envie d'en savoir plus.
2° mouvement : Tiens ! La gauche et la droite sont inversées sur cet enregistrement (cordes graves à gauche, cordes aigus à droite). C'est rapide et fluide. Percussions et cuivres sont agressifs. J'aime beaucoup le solo de violon, d'une grande fragilité. Flûte et harpe un peu en retrait, dommage. J'aime la pulsation imperturbable, les brusques changements de climat, l'agressivité des percussions. Bonne version dans l'ensemble.
3° mouvement : Ah ! C'est la version avec les cordes graves à gauche. D'ailleurs, ce grave un peu boursouflé est un peu envahissant, notamment au début. Je trouve ça un peu rapide pour un largo. Du coup, le climat ne s'installe pas et on reste un peu extérieur. Le crescendo qui suit le duo harpe/flûte fait entendre des moyens orchestraux somptueux. Les soli instrumentaux (hautbois, clarinette, flûte) sont de premier ordre. Tiens, le climax n'est pas très en place (et vraiment trop rapide). Je sais bien que j'ai placé très haut une version rapide dans le groupe A (Fourme d'Ambert) mais là , le tempo donne l'impression que tout est survolé...
- Mais qui donc était Mimolette / Reine-Claude / Riz cantonnais ? :
Youri Temirkanov, Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg (RCA, septembre 1995)
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| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 23:30 | |
| Ca se décante... intéressant tout ça, merci Melo. Je connais beaucoup de versions mais j'en ai peu réécoutées, du coup je ne les reconnais pas pendant l'écoute et ça reste tout à fait en aveugle pour moi, c'est intéressant. |
| | | Anthony Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3621 Age : 38 Date d'inscription : 24/06/2007
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 23:32 | |
| Ach misère ! Gruyère/Kiwi (Rodzinski, donc) était jusque-là ma version préférée (pour le largo je le mettais en 2e position après Beaufort).
J'essaierai d'être plus réactif pour le finale. |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 10 Mai 2015 - 23:43 | |
| La règle du jeu est cruelle . À l'audition de ce seul Largo, on massacre des versions qu'on avait adorées dans les autres mouvements. Hormis pour Maroilles, je n'ai d'ailleurs jamais fait le lien entre les différents états gastronomiques de ces trois enregistrements … Etonnant comme un chef peut décevoir, juste pour ce mouvement . C'est décidément intéressant ces écoutes à l'aveugle … Merci pour tout ce travail Melo . |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| | | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 0:05 | |
| Concernant la version Bernstein, plusieurs choses à dire. 1) On a beau avoir toute l'indulgence qu'on veut mais... le 3ème mouvement n'est vraiment pas réussi. 2) Ce qu'il fait dans le 4ème mouvement est extrêmement critiquable (notamment au niveau des choix métronomiques), mais comme c'est le mouvement le moins intéressant, on pardonne. Bref, pas sûr que cette version aurait gagné au final. 3) Par contre, cette élimination est problématique sur la forme. On a là une version qui est première au 1er et 2ème tour, mais elle est éliminée au profit de versions qui se sont «faufilées» en musardant entre les 2ème et 3ème place de chaque tour... Dans cet enregistrement, Bernstein prend des risques. Ça passe ou ça casse mais c'est toujours intéressant. Tout ça pour dire que le fait de ne pas juger sur l'ensemble des mouvements présentés au tour précédent (comme c'était le cas pour la 2ème de Mahler) fausse grandement le classement final. 4) Incroyable prise de son pour un orchestre qui, à cette époque (1959), sonnait quand même plutôt mal (horrible flûte, pupitres de violons pas vraiment gracieux). J'ai tendance à préférer ça à ce que fera DG plus tard (plus luxueux niveau timbres mais aussi plus recentré, plus lointain, plus impersonnel) avec le même chef et le même orchestre (les Mahler de la deuxième intégrale, les Tchaïkovski). |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 0:21 | |
| J'assume la méthodologie choisie : la réanonymisation permet justement d'évaluer chaque mouvement sans que les versions bénéficient du capital de sympathie (ou a contrario subissent l'antipathie) qu'elles ont suscité aux tours précédents. C'est un gage supplémentaire de neutralité. Ce qui explique que des versions n'ayant pas obtenu les meilleures scores puissent, de tour en tour, s'insinuer dans le peloton final. Mais si c'est pour causer méthodo générale, on peut plutôt aller dans le topic dédié aux BT : https://classik.forumactif.com/t7576p300-bt-inscrivez-vous#1010341J'aime beaucoup la furia de Bernstein dans le Finale -qui est le mouvement que je préfère des quatre. Ici vous avez quasi unanimement critiqué son affectation (sa mièvrerie ?) dans le Largo. Ca ne m'avait jamais frappé, du moins pas négativement. La prise de son correspond au type de relief que j'aime, même si effectivement l'orchestre sonne assez bourru par moment. |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3580 Age : 50 Localisation : Vienne, l'iséroise Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 8:02 | |
| Merci Melo, quel boulot, bravo! Tant mieux si le système des écoutes par mouvement bouscule les hiérarchies, même légitimes. Ca nous laisse redécouvrir des outsiders |
| | | Eusèbe Mélomaniaque
Nombre de messages : 1599 Age : 48 Localisation : Paris/ Lille Date d'inscription : 23/09/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 9:06 | |
| Et n'oublions pas que le classement est assez relatif: si j'avais eu le temps, par exemple, le groupe C n'eût peut-être pas connu tout à fait le même résultat ( vraiment). C'est plus un jeu qu'autre chose. Un jeu qui, toutefois, nous fait entendre sans préjugé des interprétations connues, en fait découvrir d'autres et surtout nous fait parler de choses qu'on aime! |
| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1414 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 11:24 | |
| Merci Mélo pour le boulot, je vais essayer de faire plus d'un groupe cette fois. Surtout que les desserts que j'ai reçu ne m’enthousiasment pas des masses (je parle juste des titres!). |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3580 Age : 50 Localisation : Vienne, l'iséroise Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 12:09 | |
| J'ai bien reçu mon café gourmand, miam! La finale sera pour l'hypocras et autre rince-cochon ? |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 18:17 | |
| J'avais bien reconnu le RCO dommage pour Haintink qui était en tête je crois dans les 2 premiers mouvements
J'ai vu ce cd de bernstein il y a peu et je doit dire avoir regretté de n'avoir pas pris le temps de l'acheter. ca sera pour une prochaine fois car ça m'a beaucoup plus sur les 2 premiers mouvement , et ça promets pour le 4eme !!
|
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 18:35 | |
| - abbado71 a écrit:
- J'ai vu ce cd de bernstein il y a peu et je doit dire avoir regretté de n'avoir pas pris le temps de l'acheter. ca sera pour une prochaine fois car ça m'a beaucoup plus sur les 2 premiers mouvement , et ça promets pour le 4eme !!
Corrigez-moi si je me trompe mais vu que l'enregistrement est de 1959, il devrait déjà avoir été élevé au domaine public. Donc, pas la peine de l'acheter. Bonne nouvelle, non ? |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 18:42 | |
| - draffin a écrit:
- abbado71 a écrit:
- J'ai vu ce cd de bernstein il y a peu et je doit dire avoir regretté de n'avoir pas pris le temps de l'acheter. ca sera pour une prochaine fois car ça m'a beaucoup plus sur les 2 premiers mouvement , et ça promets pour le 4eme !!
Corrigez-moi si je me trompe mais vu que l'enregistrement est de 1959, il devrait déjà avoir été élevé au domaine public. Donc, pas la peine de l'acheter. Bonne nouvelle, non ? Si tu le dis je te crois Draffin. Je connais pas bien les lois dans ce domaine, ça m'étonne qu'un enregistrement ci récent soit du domaine public(tous les enregistrements antécédents à celui la le son également ?) mais si tu sais où on peut le télécharger ça sera avec plaisir que je te remercierait de me le dire |
| | | / Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20537 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 18:43 | |
| Chostakovitch n’est pas dans le domaine public ! |
| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 20:01 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Qui donc état Gruyère / Kiwi / Bouillabaisse ? :
Artur Rodzinski, Royal Philharmonic Orchestra (Westminster, octobre 1954)
 Une version si prometteuse... Honte à ceux qui ne l'ont pas sauvée.  A vrai dire j'avais supposé que cette version était de Kondrachine. C'est rigolo de voir des grandes références sortir maintenant. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 11 Mai 2015 - 21:14 | |
| - draffin a écrit:
- abbado71 a écrit:
- J'ai vu ce cd de bernstein il y a peu et je doit dire avoir regretté de n'avoir pas pris le temps de l'acheter. ca sera pour une prochaine fois car ça m'a beaucoup plus sur les 2 premiers mouvement , et ça promets pour le 4eme !!
Corrigez-moi si je me trompe mais vu que l'enregistrement est de 1959, il devrait déjà avoir été élevé au domaine public. Donc, pas la peine de l'acheter. Bonne nouvelle, non ? Et les droits d'auteur?? Chostakovitch est mort très tard au XXè siècle... |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mar 12 Mai 2015 - 0:50 | |
| Merci à tous pour vos réactions et votre enthousiasme. Passons maintenant au quatrième tour, dont l'échéance est fixée au dimanche 24 mai. Dans la mesure où seulement trois versions sur douze doivent être sauvées (+ une dans le groupe Draffin), une participation maximale garantira la représentativité des suffrages. N'hésitez donc pas à traiter plusieurs groupes. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mar 12 Mai 2015 - 0:51 | |
| Mouvement IV : Allegro non troppo -guide d'écoute
Cet Allegro non troppo répond à une forme-sonate essentiellement bi-thématique, qui tisse des liens avec des motifs ou des ambiances entendus dans les trois précédents mouvements. Abordée tambour battant, cette démonstration de force se développe dans une partie centrale introspective, avant de se figer dans une pose pseudo-victorieuse dont le triomphalisme creux et impavide trahit la facticité : la montagne accouche d'un pétard mouillé. Les minutages ci-dessous font référence à une vidéo de Leonard Bernstein dirigeant le New York Philharmonic Orchestra à Tokyo, qu'on trouve facilement sur internet (chercher sous la graphie Shostakovich).
Exposition
Un trille strident enfle aux bois et attise un martèlement des timbales, sur lequel trompettes et trombones assènent le motif a (0’14), investi d’une ardeur conquérante, et conclu par quatre accords en tutti (0’21). Un accelerando chauffe la noire à 104 et libère le premier couplet (0’30), aux violons, sur une scansion des cordes. Retour du refrain, au grave du trombone et tuba (0’44), poursuivi furieusement par les cordes, qui activent encore le tempo (1’04, la noire doit passer à 120) lors d’un épisode saccadé. Une furtive fanfare (1’22) sert d’anacrouse au motif a qui revient aux bois, aux trombones (1’32) alors que le tempo effréné (1’33) enfièvre un orchestre trépignant A mi-voix mais prestement, les violons s’élancent dans des figurations obstinées (1’48) que taclent les violoncelles à contretemps, que relancent les cors, bouillant d’impatience, tandis que les trompettes vocifèrent le motif a (2’00), -qui circule ensuite par bribes déformées entre les pupitres, propulsé par la vélocité des contrebasses et violoncelles (2’04). Violons et altos scandent l’incipit (2’20) qui s’échancre en vertigineux ruban de double-croches aiguës, d’où émerge le motif b claironné à la trompette (2’26) alors que la noire atteint les 144. Le cliquetis du xylophone (2’44) excite une ascension saluée par des salves des cuivres en triolet, et culmine par un clash de cymbales (2’53) qui ramène le motif b à l’aigu des cordes et des bois, dans une veine bientôt dépressionnaire : une oscillation des cordes sur un crescendo de cymbale suspendue (3’10) s’abat dans une déflagration du tam-tam (3’16). Un matraquage sur les timbales ressuscite le motif a minorisé, accablé, qui rassemble ses forces pour une ultime escalade freinée par des ponctuations fortissimo en tutti (3’22). Une sonnerie anapestique mugit aux trombones et cors (3’27), tandis que les autres cuivres plaquent quatre accords résiliateurs qui en quelques mesures annihilent la tension. Les violons lancinent un vacillant battement (3’41) qui annonce le…
Développement
Le tempo s’est rasséréné, le cor solo laisse luire avec nostalgie le motif b (3’45), que le trillage des violons moire d’une harmonie instable et inquiétante. Crescendo (4’20), les violons prennent la parole en concurrence avec les autres archets, pour un épisode pathétique et anxieux. Une envolée de la flûte (5’05), dialoguant avec les bois, ramène les cordes (5’27) : sur la broderie obstinée et modulante des violons, l’incipit ascendant du motif a marmonne aux violoncelles & contrebasses, répliquées par les cors, par deux fois (5’45, 6’07). Les violons dévident une gamme déclinante (6’25), amorçant une méandreuse reptation des cordes graves (6’34), puis épanchent une longue mélodie affectée mais digne (6’37), qui nous replonge dans l’ambiance lugubre du Largo, et dont violoncelles et contrebasses (7’13) prolongent la méditation. Sur un accord tamisé aux cordes, les dentelures de harpe s’évaporent au zénith (7’28, semblables à celles qui accompagnaient le motif b du Largo) et confortent l’absolue tranquillité du décor.
Récapitulation
Mais soudain, de lointaines salves de tambour et le grondement sourd de la timbale (7’45) réveillent le tableau. Clarinettes et bassons remobilisent le motif a (7’50), rejoints par les autres bois (8’00). Un moment particulièrement poignant, où l’enthousiasme pompeux du thème se mêle aux convictions intimes. Les double-croches des mailloches se transfèrent d’abord à un bégaiement des hautbois et clarinettes (8’06), contrepointant le motif a dans la voix enrouée des cors et bassons, puis aux violons (8’25) qui à leur tour saccadent un propos qu’on sent plus réfractaire qu’insistant. Les trompettes clament l’incipit du motif a (8’36). Dans l’activisme crescendo des cordes et du piano surgit un clash (8’42) : un tutti hymnique qui démembre le motif principal, comme perclus, ravagé. Les cors en célèbrent le souvenir (8’53), tandis que les croches qui s’accumulent aux bois et aux cordes engendrent une emphase caricaturale, déployée sur une trentaine de secondes ! Cette étourdissante itération retarde démesurément la péroraison, ce qui trahit l’ironie délibérée du compositeur (du genre : « ne vous inquiétez pas, le tschinn-boum qu’attendent mes censeurs va venir, mais narguons leur impatience »). La Voilà ? Nouveau clash des percussions (9’24)*, les croches raclent tout l’orchestre passé au fortissimo (ff>fff), le motif a fanfaronne aux trompettes (9’27) sur la claudication narquoise des timbales, puis hurle une douleur dissonante à l’ensemble des cuivres (9’43) –pendant que tous les autres pupitres martèlent immuablement leur croche. La « machine à conclusions triomphales » semble enrayée, et avorte un monstre dérisoire. Figés dans leur rictus, les cuivres expectorent des grappes de trois accords identiques (9’55), ne prenant même pas la peine de moduler, et s’associent à l’impavidité générale de l’orchestre, comme un pantin qui gesticule sans âme. Seules les quartes intermittentes frappées aux timbales endossent encore une fonction tonale, et cognent à renfort de grosse caisse (10’07) qui ébranle le décorum, pendant que l’orchestre accouche enfin d’un fracassant accord conclusif. La mèche de l'apothéose a fait long feu. Toute cette coda paralysée, inhibée, résonne a posteriori comme un exercice d’une périlleuse et géniale ambivalence : donner le change à la crédulité, et en même temps opposer une fin de non-recevoir qui abdique toute volonté de célébration autre que celle de la suprême liberté de l’artiste, -rebelle et caustique sous son masque de conformisme.
*A compter de cette mesure 324 et jusqu'à la fin du mouvement coexistent deux options de tempo, chacune validée par différentes éditions de la partition : la première parution (1939) indique 188 à la noire, qui devient 184 à la croche (donc presque deux fois plus lentement) dans la seconde édition (1947). Les éditions ultérieures indiquent l'un ou l'autre de ces tempos sans qu'il semble possible de déterminer lequel Chostakovitch avait réellement choisi.
Dernière édition par Mélomaniac le Jeu 14 Mai 2015 - 2:22, édité 1 fois |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mar 12 Mai 2015 - 2:53 | |
| Tour 4 - Groupe A - Banana Split:
Lecture légère, rapide dans l'ensemble (mais pas au début) et bien articulée. C'est sans excès (et parfois un peu mou), mais ça ne manque pas d'humour. À 2:36, je suis surpris par le brusque changement de tempo, que je ne trouve pas très naturel. D'ailleurs la trompette a du mal à suivre la cadence... Beau solo de cors. La partie centrale est bien menée : simple et droite. La partie finale a les mêmes qualités et les mêmes défauts que le début. On aimerait vraiment que ça frappe un peu plus fort... Conclusion : Une version sans prétention, directe et légère. On regrette un certain manque de mystère et de violence par moment.
- Pêche Melba:
Là encore, on a un orchestre assez léger. Sauf que cette fois-ci, la timbale est mise très en avant et frappe de façon brutale. Problème : dès qu'elle s'arrête de jouer, on a l'impression que l'orchestre perd en volume. Malgré ce défaut, le début est plus vivant que celui de Banana Split : le tempo est plus souple et l'orchestre plus «typé» (pas très jeune, pas toujours beau mais expressif). Ici la partie centrale est plus lente que chez Banana Split, mais ça bouge et ça vibre beaucoup. Il y a de belles nuances mais la mise en place laisse à désirer... Le final fait du bruit mais peine à intéresser. Conclusion : Pas vraiment indispensable.
- Poire Belle-Hélène:
Prise de son lointaine et manque singulièrement de grave. Dommage, on a enfin un orchestre qui n'hésite pas à en faire des tonnes dans la partie initiale. Ça n'est d'ailleurs pas toujours propre et il y a certains passages qui seraient plus efficaces avec un tempo plus retenu (notamment après le coup de cymbale à 2:44). La partie centrale est nettement plus simple que chez Pêche Melba. Et aussi plus mystérieuse. Malheureusement, on a du mal à rentrer dedans parce qu'on a un peu l'impression que ça a été enregistrée depuis la pièce d'à côté... Le final est bien conduit (on a vraiment quelque chose de statique et inhumain) mais manque de corps. Dommage !
- Classement:
Aucune de ces trois versions ne me semble indispensable. À la première écoute, j'avais mis PBH en dernier, tellement c'est désagréable à écouter. Mais c'est quand même la lecture la plus intéressante du groupe, alors... Je la dézinguerai au prochain tour. Pêche Melba < Banana Split < Poire B.H.
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| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mar 12 Mai 2015 - 15:05 | |
| - groupe A:
Banana Split: L'enregistrement semble lointain(les cuivres ) d'un timbre très particulier, agressif ,criarde contrairement à la dynamique mener par le chef qui choisi de marquer la ligne principale, sans amplifier les lignes secondaires. C'est assez bizarre car l'oeuvre parait sans force contrairement à l'habitude. Je trouve ça plat, parfois presque joyeux, humoureux mais pas du tout ce que j'attend.  Les cordes sont bien présentes, les cuivres très très très loin.  L humour est agréable particulièrement dans la mise en avant de trompette interpellant vers 3 à 3"20. Mais les timbales n'y changent rien, ni drame ni noirceur, je ne trouve pas vraiment d’atmosphère. Le début du ddéveloppement développe à la fois mélancolie et sérénité par le bon travail des cordes. Une petite envolé de basson me semble t il bien placée . On ressent le travail du chef qui a une vision vraiment particulière, intelligemment emmenée mais qui est trop loin de ce que j'ai entendu jusqu’à la. Pour preuve se très beau développement. Vraiment je suis perplexe car je reconnais le travail mais en même temps il n'y a pas vraiment d’énergie.
Peche Melba
On entame avec Zarathoustra, Belle fougue dès le début, violence même si certaines attaques pourraient être améliorées. L'orchestre est compact, ne laissant pas beaucoup de profondeur ni de respiration ce qui rend l’atmosphère terrible, j'aime beaucoup. Le développement est dans la même ligné, pas de sérénité mais un profond désespoir. Certes moins de clarté que la première versions(particulièrement dans le développement, la mise en place vers la réexposition est aussi un peu approximative on dirait) mais ce fut au prix d'une atmosphère particulièrement présente ici. Une version sèche , noir et froide mais je pense que l'on trouvera mieux même si le résultat est pour moi convaincant. L'aphotéose finale est à la fois joyeuse et tragique , très plaisant.
Poire Belle Hélene La prise de son est assez lointaine (on a du mal à entendre les trompettes en second rideau parfois), la version n'en reste pas moins porté de l'avant(quoi que c'est quand même ce mettre une balle dans le pied). Moins d'ampleur cependant que la précédente , des tempis plus rapides et dynamiques. L'exposition est je trouve pas très cohérente , un peu ennuyante içi pour moi car le tempo plutôt rapide vient contrebalancé les couleurs intéressantes trouvées . Aussi pouvez vous oubliez les harpes si vous les attendez, vous ne les entendrez pas(punit !! il fallait être sage ).
Difficile encore une fois de départager la poire et la Banane mais il faut bien trancher (les fruits) Poire Belle Hélene<Banana Split<Peche Melba
Dernière édition par abbado71 le Mer 13 Mai 2015 - 7:43, édité 1 fois |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mar 12 Mai 2015 - 22:30 | |
| Merci pour votre participation toujours aussi prompte ! Grâce à vos votes qui se contrarient, les trois versions du groupe A sont ex aequo... |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mer 13 Mai 2015 - 0:54 | |
| Groupe D :Â Et la version bonus sera... - Commentaires et classement:
Crêpe Suzette Un final inégal : il y a des problèmes de mise en place, des choix de tempi étranges, une prise de son qui sature à partir du mezzo-forte (et qui pleure par moment). Mais on ne s'ennuie jamais ! C'est constamment expressif, il y a de l'humour et ça a de la gueule. J'achète.
Pets-de-nonne C'est sûr qu'après Crêpe Suzette, c'est un peu sage. L'orchestre est beau et puissant, avec des plans sonores et des nuances. La première partie est un peu sérieuse mais bien menée et se conclut de façon jouissive ! Par contre, on s'ennuie dans les passages plus calmes (qui était beaucoup plus expressifs chez Crêpe Suzette). La fin est superbe mais un poil univoque. Conclusion : de belles qualités sonores, dommage que ça manque parfois un peu de caractère et de second degré.
Classement : Honnêtement, ces deux versions sont bien meilleures que toutes celles du groupe A... Je mets Crêpe Suzette en premier même si elle est difficile à écouter. Je me doute quelle ne survivra pas en final, mais je pense qu'elle apporte quelque chose d'intéressant à la discographie.
|
| | | Pipus Mélomane chevronné
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| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mer 13 Mai 2015 - 7:05 | |
| Ecouter un mouvement avec le guide de Mélo, c'est comme parcourir les rues de sa ville avec un guide : on découvre moult détails à côté desquelles on passe mille fois en temps normal sans même les apercevoir, c'est un vrai bonheur. - Mélomaniac a écrit:
- *A compter de cette mesure 324 et jusqu'à la fin du mouvement coexistent deux options de tempo, chacune validée par différentes éditions de la partition : la première parution (1939) indique 188 à la noire, qui devient 184 à la croche (donc presque deux fois plus lentement) dans la seconde édition (1947). Les éditions ultérieures indiquent l'un ou l'autre de ces tempos sans qu'il semble possible de déterminer lequel Chostakovitch avait réellement choisi. [/justify]
Je ne savais pas qu'il y avait deux tempos possibles pour la fin du mouvement. Je connaissais la version "lente", le moins que l'on puisse dire avec l'écoute d'une version "rapide" c'est que le ressenti diffère ! Là où la version lente matraque une volonté ferme et hypnotique de nous asséner le LA aigu (252 fois, vraiment ?) dans une marche vigoureusement immobile, la version rapide avance d'un pas décidé et triomphal et l'écoute se recentre alors sur les mélodies au cuivre ; je n'avais même pas reconnu la fin du  mouvement. Les deux visages sont intéressants. La seconde me parait plus naturelle et a ma préférence je crois, mais la première me semble tellement hors norme dans son expressivité qu'elle m'est absolument indispensable. Le classement des versions pour ce tour dépendra, du moins pour ma part, fortement de la fin du mouvement. |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3580 Age : 50 Localisation : Vienne, l'iséroise Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mer 13 Mai 2015 - 17:18 | |
| PS : j'ai édité mon précédent message car j'y indiquais des versions en nommant le chef ; je précise que ne connaissant pas plus que les autres les versions intégrées par Mélo dans l'écoute, les versions que j'indiquais étaient celles que j'avais chez moi et non celles que j'aurai pu identifier dans l'écoute |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 14 Mai 2015 - 2:13 | |
| - draffin a écrit:
Honnêtement, ces deux versions sont bien meilleures que toutes celles du groupe A...
Ah oui vraiment ? On verra si celle que tu as retenue peut s'imposer face aux trois issues de l'Ecoute principale. J'espère que les 20 versions présélectionnées ne vous déçoivent quand même pas, pour ce que vous en avez entendu jusque maintenant. - Pipus a écrit:
Je ne savais pas qu'il y avait deux tempos possibles pour la fin du mouvement.
Eh oui ! Et les chef se rattachent à l'une ou l'autre option. Sans compter ceux qui optent pour un tempo intermédiaire. Je n'ai pas de préférence marquée, mais c'est vrai que la version lente s'avère plus imposante et marquante, puisqu'elle s'inscrit dans le procédé de procrastination qui opère dans toute cette dernière partie. |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3580 Age : 50 Localisation : Vienne, l'iséroise Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 14 Mai 2015 - 4:48 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Et les chef se rattachent à l'une ou l'autre option. Sans compter ceux qui optent pour un tempo intermédiaire.
Internet propose pas mal de vidéos de concerts. Il faut voir les différences d'approche sur ce mouvement entre les chefs, c'est étonnant. Les variations sur le début et l'accélération (ou pas d'ailleurs chez certains) plus ou moins marquée, prise à des moments différents... J'ai le motif A depuis deux jours en tête, je l'ai encore ce matin au saut du lit ! |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 14 Mai 2015 - 16:02 | |
| Groupe B Un seul mot à dire : enfin ! - Bombe à l'Orange:
Un orchestre lointain avec une timbale à peine audible. La première partie est très bien menée néanmoins, avec une certaine urgence mais sans excès. C'est assez noir mais ça pourrait être plus violent et ça manque un peu de second degré. La partie centrale fait entendre de belles couleurs d'orchestre (cordes magnifiques !). Ici, la réverbération gêne moins et contribue à donner un aspect glacial au paysage. Le final est pris de façon très lente. Quelque chose de parfaitement inhumain se dégage de ces dernières minutes statiques et répétitives. Je marche à fond !
- Omelette Norvégienne:
Là aussi l'orchestre est magnifique (même si le choix des baguettes du timbalier est discutable). La prise de son est légèrement plus sèche que celle de Bà O. Je préfère la manière dont le chef aborde cette première partie, pas trop vite et avec une bonne dose d'humour. Ça grince, ça crie et ça fanfaronne. J'aime beaucoup ! La partie centrale est plus rapide, moins figée que dans Bà O. Elle est traitée de façon presque plus angoissante que le début du mouvement. Pourquoi pas. Là aussi le final est traité de façon lente. L'absence de vibrato des bois rajoute à l'étrangeté de l'ensemble. C'est moins halluciné que Bà O mais ça fonctionne bigrement bien tout ça !
- Pièce Montée:
Hou la, ça démarre rapidement ! Ça fuse tellement que ça en devient presque joyeux. Au niveau sonore, c'est très très bon. Un peu plus sec que Omelette Norvégienne, avec des timbres superbes, mais sans plan sonore (tout le monde est à peu près à la même distance des micros), ce qui ne me choque pas ici. Le climax de la première partie est énorme, avec des effets de ralenti hallucinants. La partie centrale marche sur des œufs. C'est moins froid que Bà O et moins inquiétant que Omelette Norvégienne. Néanmoins, il y a là un mélange de mystère et de tranquillité qui me convient très bien. Le final est aussi traité de façon plus rapide que les précédentes mais sans excès. L'orchestre est absolument superbe (presque trop) mais on n'a ni l'étrangeté de l'OM, ni la mécanique inhumaine de Bà O.
- Classement:
Trois versions passionnantes avec des climats très différents. Difficile de choisir. Je mets Bà O en dernier car son parti pris esthétique glacial m'intéresse moins mais je reconnais que c'est du beau boulot. Bombe à l'Orange < Pièce Montée < Omelette Norvégienne
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| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 14 Mai 2015 - 21:16 | |
| Groupe C - Charlotte au Chocolat:
Début lent et léger, frisant le ridicule. On passe deux minutes pénibles à se demander où le chef veut en venir. Le tempo s'accélère et le drame prend place. Après une minute bien pulsée avec une belle acidité, le climax est complètement raté. La partie centrale est traitée avec simplicité et fait entendre des bois savoureux. Par contre, la mise en place n'est pas impeccable, même dans les passages lents. D'ailleurs, au début du final, chaque pupitre a un tempo différent... Final d'ailleurs très instable, pas très puissant mais tout de même intéressant. Conclusion : une version vraiment étrange qui a négligé le travail de mise en place. Y a-t-il oui ou non un chef devant cet orchestre ?...
- ÃŽle Flottante:
Après le début débraillé de Charlotte au Chocolat, on apprécie la rigueur et le sérieux des premières mesures. Cela dit, là encore, la pulsation n'est volontairement pas très stable et ça vit plutôt bien. À tel point que j'en oublie rapidement que le son n'est décidément pas très beau (mono très medium). La partie centrale est la plus rapide que j'ai entendue jusqu'à présent. C'est embêtant parce que, du coup, il n'y a aucun apaisement entre les deux épisodes tapageurs de ce mouvement. Mais je dois reconnaître que ça a quand même de la gueule. La partie finale démarre presque sans transition, dans le flux de ce qui précède. Conclusion : plus intéressant que vraiment exaltant.
- Tarte Tatin:
Je vais me répéter mais... j'aime bien cette esthétique sonore, large et proche des cordes avec une réverbération sèche. Et puis, il y a un côté musique de chambre vraiment intéressant. L'articulation est soignée, c'est nerveux et précis. Le drame est toujours présent, mais sans sur-solliciter les nuances. J'aurais aimé plus de tranquillité dans la partie centrale qui est traitée avec le tempo d'Île Flottante. Par contre, j'aime beaucoup le final qui sonne à la fois burlesque et grandiose. Conclusion : j'achète !
- Classement:
Charlotte au Chocolat < ÃŽle Flottante < Tarte Tatin
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| | | draffin Mélomaniaque
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| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch | |
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| | | | Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch | |
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