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| Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch | |
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Auteur | Message |
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Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mar 7 Avr 2015 - 23:45 | |
| Merci à tous, chroniqueurs et multi-récidivistes. Vos commentaires sont passionnants. Quand tout ça sera compilé, on aura parfaitement cerné de très près le caractère de chaque interprétation. Et vos classements enfoncent le clou... Pauvre petite Prune, quelle déconfiture... |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mer 8 Avr 2015 - 9:08 | |
| - Versions C:
Citron:  Sombres des attaques qui tranche avec l'arrivée des premiers flutes.  La prise de son est assez proche des cordes je trouve ce qui fait qu'on entend pas beaucoup les cuivres qui doivent apporter le coté ironique, criard . La version est assez plate, pas qu'elle soit techniquement mal exécuter, mais on aimerait une prise de risque plus grande qui mettrait en exergue la partition. Des ralentis parfois assez bizarre
Myrtille:  En terme de prise de risque, voici un tempo à assumé  très très rapide dès l'entame; Je le trouve même précipité, ce casse complètement l'intention de la partition. On arrive au solo, la partition commence(comme ci le chef expédiait la section A. Je n'adhère pas du tout au projet du chef . Point d'ironie, pas même de gaieté quoique le trio n'est pas mal du tout. Ca se réveille au final mais n'est ce pas trop tard ?
Raisin: Tempo rapide mais pas trop, bien équilibré, orchestre superbe (et que dire de chaque soliste). Projet dynamique vents stridents comme je les aime .  Puis ça avance dans le motif b et c. pas de violence dans ce mouvement néanmoins mais beaucoup de tension .  Superbe valse. Grand travail technique des cordes . Cependant j'aimerais encore plus de contraste entre cuivres et cordes (qui marque l'ironie) Version un peu brusque pour moi mais d'une très grande qualité orchestrale et un manque d’extravagance qui est içi superbement remplacé par la tension
Banane Moins allante que raisin, cordes plus profonde à l'entame(et à l'entame seulement), bois et cuivres très détaché . On dirait parfois même que chacun fait un peu ce qu'il veut (timbales, vents) . Solo criant . La prise de son est moyenne . Version avec beaucoup de personnalité et d’extravagance même si l'orchestre semble techniquement un peu en deçà de la version Raisin(peut être la prise de son n'y est pas pour rien) . Beaucoup moins de tensions que dans la version raisin. J'aime beaucoup le détachement des cuivres et bois et la timbale et l’extravagance le coté presque licencieux qui donne beaucoup de personnalité.
Banane >Raisin(difficile de les départagé, ça sera tout à fait subjectif sur ce que modestement je préfère entendre dans cette oeuvre)>Myrtille> Citron(idem pas facile entre les deux)
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| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2725 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mer 8 Avr 2015 - 9:44 | |
| Anaxagore > Tout pareil pour le groupe D . Même classement avec des commentaires qui ne relèvent pas les mêmes détails mais se recoupent tout à fait. et bonnes vacances ! |
| | | Oriane Mélomaniaque
Nombre de messages : 1869 Age : 33 Localisation : Orléans-Paris Date d'inscription : 21/07/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mer 8 Avr 2015 - 13:04 | |
| Pour des raisons techniques, sauf si un miracle se produit, je ne pourrai pas écouter les versions. À moins de tout télécharger sur un ordinateur vendredi soir, et de fonder mon classement sur des premières impressions ... Mais comme je ne connais pas l'oeuvre, je risque de faire n'importe quoi. Si mon ordinateur portable se remet à marcher convenablement d'ici-là , j'enverrai vite mes impressions.
Je suis vraiment désolée. Je ne devrais pas avoir autant de contraintes lors des prochaines comparaisons. |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| | | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3580 Age : 50 Localisation : Vienne, l'iséroise Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mer 8 Avr 2015 - 21:09 | |
| Groupe A- Mes modestes commentaires :
Kiwi : Rha ! Ca galope ! On retrouve la force grinçante de la cerise, mais avec une vitalité tout(e ?) autre. Les soli de violon et flute sont preque engloutis par le reste, ils ne s'en détachent pas, ils n'en ont pas le temps, ils surnagent. L'ensemble est sacrément emmené (la reprise A' au basson), une version qui nécessite un orchestre bien rodé pour ne pas tomber dans la précipitation et l'imprécis. Ca envoit du pâté, c'est orgiaque, j'achète. Mais qu'en sera-t-il des autres mouvements ?
Mandarine : Une version qui, malgré une lenteur de tracteur agricole bloqué en première vitesse, ne pâtit finalement pas de la comparaison avec la précédente fusée ; la différence des tempi est telle qu'elles n'en deviennent que guère comparables. Encore une fois c'est engagé, il y a une vision - maîtrisée ? - en tout cas exprimée. Certes c'est lourd, peut-être un peu molasson sur les soli, mais le chef d'orchestre fait quelque chose - personnel certes, mais nous sommes ici dans l'interprétation totale - de cette partition.
Melon : C'est heavy. Le son me parait lourd, quel poids au démarrage des cordes ! Des accents étrangement placés. Bizzarement il y a une sorte de legato dans le son, certaines attaques des cordes manquent de franchise. Des ralentissements trop présents alourdissent l'ensemble. Les solis sont également pesants ; et pourtant je reste à l'écoute.
Pêche : Excellent tempo, prise de son de qualité hormis les cors qui manquent d'équilibre par rapport au reste de l'orchestre. Une belle version, agréable à l'oreille, mais qui pêche par manque d'un petit quelque chose. Mais elle aurait vraisemblablement été plus en tête de peloton dans les autres groupes que j'ai écoutés.
- Mon classement :
Un sacré groupe, des versions engagées, puissantes, violentes, qui ne passent pas inaperçues. Elles parlent au coeur et  seront je suppose classées plus sur le ressenti qu'elles génèrent (et qui est sûrement très divergent entre nous - je n'ai pas regardé le classement de mes passionnants camarades) que sur des aspects purement techniques. Je choisis Wiki puis Mandarine pour leur prise de position extrème, puis Pêche qui présente une belle cohésion, et enfin Melon qui au contraire montre un manque d'homogénéïté... pour être franc, j'aimerais n'en éliminer aucune car toutes génèrent en moi la curiosité d'écouter les autres mouvements. Kiwi > Mandarine > Pêche > Melon
Je suis content car, même si je suis encore loin de l'acuité de certaines de vos passionnantes analyses, je perçois plus de choses qu'avec Mahler2. Mon oreille se construit |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mer 8 Avr 2015 - 22:32 | |
| - Oriane a écrit:
Pour des raisons techniques, sauf si un miracle se produit, je ne pourrai pas écouter les versions. À moins de tout télécharger sur un ordinateur vendredi soir, et de fonder mon classement sur des premières impressions ... Mais comme je ne connais pas l'oeuvre, je risque de faire n'importe quoi. Si mon ordinateur portable se remet à marcher convenablement d'ici-là , j'enverrai vite mes impressions.
Je suis vraiment désolée. Je ne devrais pas avoir autant de contraintes lors des prochaines comparaisons.
Ne te tracasse pas. Effectivement, si tu connais peu l'oeuvre, que tu télécharges en catastrophe pour livrer un commentaire à l'arrache, tu ne vas pas y prendre beaucoup de plaisir... Cette Ecoute ne doit pas être une corvée. Prépare-toi plutôt pour le second tour qui va commencer ce week-end ! |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Mer 8 Avr 2015 - 22:46 | |
| Tes commentaires n'ont rien de modestes Pipus, mais je les trouve aussi perspicaces que facétieux à lire. J'adore " la force grinçante de la cerise", et la " lenteur de tracteur agricole bloqué en première vitesse" Bilan des participations au premier tour :Parmi les inscrits, Oriane et Greg sont excusés. Aux dernières informations, Anthony aurait écouté les extraits, va-t-il réussir à synthétiser son avis d'ici vendredi soir ? Pas de nouvelle de Resigned, Starluc et Vino |
| | | Jaky Mélomane chevronné
Nombre de messages : 9426 Age : 64 Localisation : Ch'tite ville Date d'inscription : 23/07/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 9 Avr 2015 - 3:00 | |
| C'est sponsorisé par une célèbre marque de yaourt? |
| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1414 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 9 Avr 2015 - 15:08 | |
| Me voici pour le groupe 4: - Spoiler:
Honnêtement rien ne me déplait vraiment là dedans et c'est difficile de départager sur un tel mouvement. Je met tout de même framboise bien devant pour sa précision diabolique (aidée par la très bonne qualité de l'enregistrement), manque peut-être un peu de piquant mais il y a un côté danse macabre très prometteur pour la suite. J'ai eu du mal à départager orange et pomme qui font le choix d'une (relative) légèreté, mais je prend globalement plus de plaisir avec la première. Orange est certes parfois peu précise, mais il y a un roboratif, une impression d'insouciance qui m'emballent. J'aime moins mirabelle que je trouve balourde par moments, un peu neutre le reste du temps.
Framboise > Orange > Pomme > Mirabelle
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| | | Anthony Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3621 Age : 38 Date d'inscription : 24/06/2007
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 9 Avr 2015 - 21:31 | |
| Groupe A - Spoiler:
Kiwi : J'aime beaucoup, ça virevolte, c'est sec, énergique. Très bien tout ça. Le tempo est plutôt rapide dans l'ensemble. Le trio central est donc pris assez rapidement, mais ça me va.
Mandarine : Ah non, c'est trop lent, et trop mou. Pour moi ce scherzo se doit d'être grinçant et vif. Là , avec ce tempo, le thème principal m'évoque une parade d'officiers bedonnants. C'était probablement l'intention mais j'adhère plus à des prises rapides.
Melon : l'orchestre n'est pas très beau je trouve, mais ça a déjà plus de caractère que Mandarine, même si là encore c'est un peu lourdingue pour moi. Pas mal quand même.
Pêche : Très bien. Des quatre versions, il me semble que c'est celle qui met le plus en valeur chaque détail de la partition. On a vraiment l'impression d'assister à une conversation d'instruments. Bonne vitesse, mais l'ensemble est quand même moins prenant que Kiwi.
Mes préférences = 1. Kiwi  2. Pêche   3. Melon   4. Mandarine
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| | | CameldOc Mélomane averti
Nombre de messages : 114 Date d'inscription : 08/02/2015
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 9 Avr 2015 - 23:14 | |
| Un premier CR pour le groupe A : - groupe A:
Kiwi 2 : Aspect de légèreté, humoristique ; une bonne illustration de western (un vieux souvenir croisé dans un film ?) Je n’y retrouve pas ce sentiment d’une musique russe auquel je m’attendais pour ce compositeur. L’enregistrement sonne terne, très focalisé sur un point central et centré, donc pas d’espace, d’aération, ni de profondeur. Un certain esprit music-hall dans l’interprétation. Dans l’interprétation, il semble y avoir le parti pris d’un accent sur tout ce qui est du côté du haut du spectre, soit plutôt une mise en avant des aigus. Cela ne paraît pas être seulement dû à l’enregistrement, mais peut-être un parti pris du chef d’orchestre de faire jouer plus pianissimo les basses, et plus fortissimo les aigus.
Mandarine 2 L’enregistrement est plus aéré que Kiwi 2, la prise de son et sa retransmission plus spacieuse. Davantage de place pour les basses Un certain suspens dans l’atmosphère Quelques accents un peu plus tziganes que là où ils sont en total défaut sur Kiwi 2 plus de lourdeurs, un morceau qui marche au pas L’entrée du violon (à 2mn) est sublime. On dirait une Schéhérazade de Korsakoff Il y a une vraie identité dans cette interprétation, du rythme et du mouvement, même si les passages très orchestrés souffrent d’un peu de lourdeur (au pas !) mais aussi beaucoup de subtilités, avec les piqués par exemple La qualité de la prise de son (et ce n’est encore qu’un mp3) joue tout à fait en sa faveur. Il y a du volume.
Melon 2 Des bases. Une entrée lourde, et un peu la même impression avec les vents : même lourdeur. C’est tout dans le temps, carré. Du volume dans l’enregistrement joli violon à 2mn Un aspect un peu plus slave, russophone communiste. Bref, de la moustache et des uniformes : c’est carré, ça passe, c’est juste. Mais il me manque ce je ne sais quoi de lyrisme.
Pêche 2 plus rapide, voire pressé On retrouve un peu la même coloration que le kiwi 2. mais avec un quelque chose plus anglais qu’américain, voir carrément français. Bref plutôt un occidentalisme de vieux continent. Un certain romantisme dans l’entrée du violon. Un enregistrement propre et plus profond Un peu plus de légèreté, et moins de lourdeur, de marche au pas Mais trop romantique et pas assez soviétique Les basses moins fortes, mais aussi plus en nuances.
Au final (du plus apprécié au moins): Mandarine > Pêche > Melon > Kiwi
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Jeu 9 Avr 2015 - 23:37 | |
| Merci à Resigned, Anthony et Cameldoc. Etat de la participation à ce stade : chaque groupe a enregistré au moins six votes, félicitations pour votre mobilisation massive, c'est impressionnant  Si certains auditeurs veulent encore écouter un autre groupe, il faudra faire vite : fin du premier tour demain vendredi à minuit. Les jeux semblent faits. On verra le bilan en temps voulu mais des tendances lourdes se dégagent. Kiwi et Raisin n'ont enregistré quasiment que des scores maximaux (de 3 ou 4 points). Ce qui n'est pas pour me déplaire.A l'opposé, Melon, Citron ou Prune ont subi des rafales de 1-2 points, jamais davantage. Pour le second tour, qui débutera samedi : après réflexion sur la base de divers critères (effectif des participants, significativité des votes, nombre de versions en lice...), ce serait assez compliqué (trop peu discriminant) de lancer cinq groupes de trois versions. Nous allons donc constituer quatre groupes de quatre versions, avec un minimum de quatre auditeurs par groupe. Chaque volontaire devra ainsi écouter quatre versions du premier mouvement. Donc une étape physiquement et intellectuellement exigeante, mais j'ai prévu de vous nourrir comme il faut pendant l'épreuve A l'issue du premier tour, ça aurait été commode d'éliminer une version pour chacun des groupes. Mais rien à faire, l'arithmétique est têtue : vingt ôté de cinq, ça fait quinze et non seize. Je propose donc d'éliminer la moins bien notée dans chaque groupe, sauf celle qui a obtenu le moins mauvais score (en pourcentage des suffrages exprimés) et qui sera donc repêchée pour la suite de l'Ecoute. Ca vous va ?  |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 7:23 | |
| - Mélomaniac a écrit:
Ca vous va ? Â
Nous accorderas-tu un délai plus important pour ce second tour ? Car écouter plusieurs fois les quatre versions d'un mouvement de 15 minutes, ça va prendre du temps . Et, si on désire en outre, comme c'est mon cas, aller écouter ce qui se passe dans d'autres groupes … , une semaine n'y suffira pas . |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 16:12 | |
| Oui, on peut prévoir un minimum de 10 jours-2 semaines. Pour le tour suivant (consacré au 4° mvt, qui dure environ onze minutes), il restera douze versions, ce sera plus light : probablement quatre groupes qui se penchent sur trois versions. Pour ce tour-ci, voici une méthode : se bloquer une heure pour survoler l'ensemble des quatre versions, s'en faire une idée globale, et déterminer un ordre de préférence. Ensuite, ça peut être un autre jour, écouter une par une (par forcément dans la foulée) pour affiner sa perception et fournir un commentaire sur chaque interprétation. Autre méthode, plus rapide, en deux séries : écouter deux versions, choisir celle qu'on préfère chaque fois en prenant des notes sur ce qui nous plaît / déplaît. Et recommencer pour l'autre binôme. La hiérarchisation entre les quatre versions se dégagera a posteriori. Les commentaires sont évidemment souhaitables pour expliciter le vote. Toutefois, un commentaire n'implique pas forcément une analyse détaillée : quelques mots synthétiques peuvent suffire. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 16:18 | |
| Pourquoi continuer dans le désordre? On pourrait passer au 1er mouvement, puis au 3è, etc... Histoire de commencer à écouter les choses vraiment intéressantes quoi. Sinon on va arriver aux mouvements clés en ayant déjà éliminé beaucoup de versions... |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 16:22 | |
| Je suis d'accord avec Xavier. J'étais déjà en désaccord avec le fait de commencer par le 2. Mais si on poursuit avec le 4, on continue à tourner autour du pot. |
| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1414 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 17:35 | |
| Vous n'avez pas bien lu les enfants. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 17:41 | |
| OK, si je comprends bien, on fait d'abord le 1er mouvement, puis le 4è, et on termine par le 3è...?
Ca reste tout à fait dans le désordre... |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 20:11 | |
| - Xavier a écrit:
- OK, si je comprends bien, on fait d'abord le 1er mouvement, puis le 4è, et on termine par le 3è...?
Ca reste tout à fait dans le désordre... Certes, mais c'est mieux que 2-4-1-3. Je viens de relire le message de Mélo, et je me rends compte que ... je n'ai visiblement pas bien compris les méthodes proposées. Est-ce que tu peux donner des exemples Mélo ? |
| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2725 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 20:56 | |
| - Anaxagore a écrit:
Nous accorderas-tu un délai plus important pour ce second tour ? - Mélomaniac a écrit:
- Oui, on peut prévoir un minimum de 10 jours-2 semaines.
Ça m'arrange; pour info je vais m'absenter une petite semaine sans pouvoir m'occuper de ça. Ne te pose pas de questions donc Melo si je ne lis pas mes MP . Et à mon retour j'aurai du temps pour m'y mettre. |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 22:45 | |
| Groupe spécial «heures supp»... - Commentaires:
Coing : C'est une mono peu retouchée, de qualité moyenne du point de vue des timbres. Mais sans pleurement ni bruits parasites. Côté musical, on a affaire à une version assez rapide et assez droite. Ça ne rigole pas beaucoup, surtout au début. Le chef marque fortement les accents. Un certain sentiment d'urgence s'installe petit à petit. La fin est assez prodigieuse. Au final, en dehors du timbre général, c'est une version convaincante et bien menée. Je préfère ça à cerise...
Fraise : Le premier trait des cordes graves pèse des tonnes et n'est pas très propre. Tiens le clarinettiste a des problèmes d'étanchéité. On a l'impression que ça accélère tout au long de la première partie, ce qui n'est pas inintéressant. D'ailleurs, il y a le même accelerando lors de la reprise. Au final, tout est joué un peu fort, un peu «gros», ça manque de finesse et d'intimité. Pas mauvais mais pas indispensable.
Kumquat : Sage et élégant, avec un tempo tranquille (sans doute celui voulu par le compositeur). Une certaine impression de tristesse grise se dégage de l'ensemble.  Là encore, ça n'est pas révolutionnaire mais ça se défend bien.
Reine-Claude : Tiens ! La gauche et la droite sont inversées sur cet enregistrement (cordes graves à gauche, cordes aigus à droite). C'est rapide et fluide. Percussions et cuivres sont agressifs. J'aime beaucoup le solo de violon, d'une grande fragilité. Flûte et harpe un peu en retrait, dommage. J'aime la pulsation imperturbable, les brusques changements de climat, l'agressivité des percussions. Bonne version dans l'ensemble.
Rhubarbe : Ouh la ! C'est lointain ! Et ça pèse des tonnes. Et c'est très maniéré. L'orchestre est beau, certes, mais à quoi bon ! Pour moi, c'est non !
- Conclusions:
J'aurais bien écouté un peu plus de Reine-Claude et Coing. Mais les autres versions n'apportent rien de plus à ce qui est déjà présent.
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 23:29 | |
| - Xavier a écrit:
Pourquoi continuer dans le désordre? On pourrait passer au 1er mouvement, puis au 3è, etc... Sinon on va arriver aux mouvements clés en ayant déjà éliminé beaucoup de versions...
L'enjeu était d'assurer le maximum de versions au départ, le maximum de participants (plus on est de fous...), la meilleure représentativité des votes, sans saturer l'attention des auditeurs. Dans l'absolu, le mouvement qui recèle la plus grande palette expressive (tempos, dynamiques, sentiments...), et donc où la comparaison est la plus discriminante, me semble le premier. Mais c'est aussi le plus long, ce qui pour une première phase (celle où s'affronte le plus grand nombre de versions) s'avérait assez fastidieux. Et risquait de décourager d'emblée certains volontaires. Le bref scherzo permettait d'écouter quatre versions par groupe, sans que ça prenne trop de temps. Et pour ceux qui ne connaissent pas bien l'oeuvre, il fournit une agréable entrée en matière, même si le potentiel expressif est plus réduit que dans les autres mouvements. A ce stade, on peut tenter le premier mouvement, puisqu'on peut espérer une quinzaine de participants. Pour la suite : je pensais traiter le dernier mouvement avant le Largo, car celui-ci laisse moins de marge de manoeuvre que le Finale. Et mieux vaut juger un plus grand nombre de versions selon un morceau qui se prête au plus large spectre interprétatif. Personnellement, je me sentirais capable de hiérarchiser une dizaine de versions du Finale, non pour le Largo, qui nécessiterait une écoute très studieuse, partition en main, pour les départager. Evidemment, le Largo en guise de finish au sprint, c'est pas très excitant, le 4° mvt serait préférable. C'est pourquoi j'avais même prévu un cinquième tour, avec les 3-4 versions finalistes qu'on pourrait classer sur l'ensemble des quatre mouvements. Ceci dit, le protocole n'est pas borné quant à l'ordre d'écoute. Alternative, donc : En étape 3, on peut confronter quatre groupes de trois versions sur le Largo. Et en étape 4, deux groupes de quatre versions du Finale. [voilà qui respecte l'ordre interne de l'oeuvre] On garderait deux ou quatre versions finalistes pour une réécoute globale (mvts 1-4), par l'ensemble des participants. Histoire de s'assurer de la cohérence de la version élue. Voilà l'état de mes réflexions, en attendant les vôtres. Si une méthode fait consensus, on signe tout de suite. Mais pour l'heure, si vous le voulez bien, on va se pencher sur le premier mouvement. Par ailleurs, je propose à Draffin (à qui entendre 20 fois le Scherzo n'a pas suffi ) -et à d'autres volontaires éventuels- de mener une écoute parallèle sur son groupe "pour gourmands", constitué de versions que j'avais failli présélectionner. Draffin peut en éliminer une à chaque tour, et on pourrait même envisager de faire figurer sa préférée dans la confrontation finale générale... |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 23:44 | |
| - draffin a écrit:
Je viens de relire le message de Mélo, et je me rends compte que ... je n'ai visiblement pas bien compris les méthodes proposées. Est-ce que tu peux donner des exemples Mélo ?
Oui, j'avais écrit ça tard, mon explication manquait de clarté, mais ne s'avérait pas foncièrement utile. Ne nous tracassons pas dans l'exégèse de mes exemples. J'ai juste voulu signifier que pour hiérarchiser quatre versions d'un mouvement long qu'on maîtrise mal, plusieurs méthodes sont possibles. Exemples : 1) première méthode,  plus synthétique et intuitive : un survol consécutif des quatre versions pour se forger à chaud une opinion d'ensemble et dégager une préférence. Ensuite (d'autres jours, selon disponibilité), réécouter chaque version pour affiner sa perception et rédiger son commentaire. 2) deuxième méthode, -analyse fractionnée par binômes : on confronte deux versions, on les épluche, on les hiérarchise, on rédige un commentaire comparatif. Ce qui est plus aisé pour eux versions que pour quatre. Ensuite (ou un autre jour, -c'est l'avantage), on réécoute l'autre binôme selon la même méthode. Une fois comparées ces versions deux-à -deux, on y voit assez clair pour hiérarchiser les quatre. Maintenant, vous faites comme vous voulez. Vous pouvez aussi jouer ça aux dés et copier les commentaires sur votre voisin |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 23:52 | |
| Avis aux participants : Je vais bien sûr révéler dans quelques minutes le classement dans chaque groupe, qui fera apparaître le pseudo des versions éliminées. Question : voulez-vous connaître aussi l'identité des versions maintenant ? Ou est-ce qu'on garde ça secret pour les révéler seulement à la fin du jeu, lors du classement général dans environ deux mois ? |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 23:56 | |
| Perso je veux bien connaître le nom des versions éliminées. |
| | | Eusèbe Mélomaniaque
Nombre de messages : 1599 Age : 48 Localisation : Paris/ Lille Date d'inscription : 23/09/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Ven 10 Avr 2015 - 23:58 | |
| C'est aussi bien de connaître tout de suite ceux dont on se sépare
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| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 50 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 0:00 | |
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 0:02 | |
| De toute façon, si tout le monde est d'accord pour révéler à chaque étape l'identité des éliminées, je ne le ferai que demain dans la journée. Car je voudrais aussi recopier les commentaires que vous avez fournis pour chacune de ces quatre versions. Et ça va prendre un peu de temps pour la mise en forme. Voici déjà les résultats du premier tour :En rouge les versions éliminées, en bleu la version repêchée pour le second tour. Groupe A (7 votants) : Kiwi : 23 points Pêche : 22 points Mandarine : 15 points Melon : 10 points Groupe B (6 votants) : Poire : 20 points Groseille : 17 points Goyave : 13 points Mangue : 10 pointsGroupe C (6 votants) : Raisin : 22 points Banane : 17 points Myrtille : 14 points Citron : 7 pointsGroupe D (6 votants) : Framboise : 19 points Pomme : 16 points Mirabelle : 16 points Orange : 9 pointsGroupe E (6 votants) : Ananas : 19 points Abricot : 17 points Cerise : 17 points Prune : 7 points |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 3:24 | |
| Moi aussi, je suis d'accord pour connaître les noms des versions éliminées. |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 7:01 | |
| Je suis non seulement d'accord, mais j'ai envie de connaître les versions que nous avons aussi impitoyablement éliminées  ... |
| | | Iskender Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2725 Age : 57 Localisation : Bretagne Date d'inscription : 11/08/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 9:08 | |
| Même chose je suis pour que les noms des condamnées soient livrés sur la place publique . Trêve de plaisanterie c'est intéressant de le savoir. Concernant tes méthodes d'écoute je ne suis pas trop séduit par l'idée de la 2ème méthode "match racing" comme on dit en voile, à savoir les confrontations par deux versions en face à face. Je préfère la 1ère, c'est celle que j'utilise instinctivement. J'ai téléchargé les fichiers pour ce 2ème tour mais comme je disais ne m'en occuperai que dans une petite semaine. À bientôt. |
| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 12:23 | |
| C'est pour quelle date la fin de ce 2è tour? |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 12:34 | |
| - Xavier a écrit:
C'est pour quelle date la fin de ce 2è tour?
Vendredi 24 avril. Pas moins à mon avis, car c'est l'étape la plus lourde. Enfin, soyez sérieux quand même : n'attendez pas la dernière minute pour faire vos devoirs. Hein Anthony ? Pour ceux qui ne connaissent pas bien l'oeuvre, je vais poster un guide d'écoute, indiquant la trame structurelle de ce mouvement. A priori demain. |
| | | Oriane Mélomaniaque
Nombre de messages : 1869 Age : 33 Localisation : Orléans-Paris Date d'inscription : 21/07/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 12:57 | |
| Cette fois-ci, je vais pouvoir écouter les extraits. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 15:25 | |
| Bilan des versions éliminées au premier tour, sur la base du 2° mouvement J'ai recopié vos commentaires pour chacune des versions éliminées, en rappelant d'abord le classement que vous avez attribué dans ce groupe. Cinq versions devaient être évincées, mais nous avons dû (et pu) en repêcher une afin de disposer de seize versions pour le second tour. Mangue, qui avait recueilli 16.67% des suffrages au sein du groupe B, se voit sauvée de la moulinette. L'identité des éliminés vous est révélée pour chaque groupe. Amis lecteurs du Forum, n'hésitez pas à réagir, à vous satisfaire, à vous indigner : cette éviction vous semble-t-elle juste, connaissiez-vous déjà cette version, auriez-vous aimé l'entendre dans la suite du jeu, Mélo a t-il scandaleusement truqué les comptes correctement recensé les votes...Groupe A : Melon éliminé- Ici vos commentaires :
- draffin a écrit:
[Pêche > Kiwi > Mandarine > Melon]
Pour moi qui écoute au casque, cette version est carrément dérangeante à cause de son espace sonore. Je m'explique : la réverbération n'a pas la même longueur dans les deux oreilles. Prenons le solo de violon (mais c'est vrai pour tout le reste) : le son direct est globalement au centre ; la réverbération s'éteint rapidement à droite et se poursuit à gauche. Ça m'obsède tellement que je n'arrive pas à me concentrer sur la musique. Il faut que je réécoute la piste plusieurs fois pour faire abstraction de ce phénomène étrange. Musicalement, on a là une version de bonne tenue, avec un bel orchestre, un peu trop lente à mon goût et un poil chichiteuse. Vraiment pas ma tasse de thé tout ça. - Xavier a écrit:
[Pêche > Kiwi > Mandarine > Melon]
J'ai du mal à départager Mandarine et Melon, que je n'ai pas trop aimés ni l'un ni l'autre. Mais je n'aime pas la prise de son trop réverbérée de Melon ni les cordes parfois légèrement fausses de cet orchestre, et je me dis que la lenteur de Mandarine peut avoir de l'intérêt dans les autres mouvements.
Melon : version qui est juste au tempo demandé (voire un chouilla au-dessus), mais les cordes graves qui débutent sont plus mordantes et noires que dans la version précédente. Harpe plus discrète que dans la version précédente. A 2'59, c'est trop lié je trouve, alors que la partition demande un accent sur chaque note. Il y a moins d'excès dans les ralentis que dans la version précédente, mais je pense que j'aurai du mal à les départager. Ca sonne quand même un peu bizarre point de vue prise de son. - Anaxagore a écrit:
-
[Kiwi > Pêche > Mandarine > Melon]
Le chef prend ici le même parti pris que celui de Mandarine: faire de ce scherzo une lourde danse paysanne. Il y arrive par un legato encore plus systématique, au point de devenir savonneux (désynchronisation des cordes et des cors à 61, qui se prennent les pieds dans le savon) et des accentuations encore plus lourdes (toujours les trois accords à 56). L'orchestre est bon et le chef illustre sa vision avec persévérance mais je n'adhère pas plus qu'avec Mandarine. Trop c'est trop. Je tiens mon fruit véreux  - Jof a écrit:
[Kiwi > Pêche > Melon > Mandarine]
Là encore, tempo plus lent choisi. Cependant, le rebond et le sarcasme sont mieux représentés, même si ça sonne un peu façon "Valse de Chostakovitch" (presque avec un petit côté laborieux), si j'ose dire. Pas ce que je recherche. - Pipus a écrit:
[Kiwi > Mandarine > Pêche > Melon]
C'est heavy. Le son me parait lourd, quel poids au démarrage des cordes ! Des accents étrangement placés. Bizzarement il y a une sorte de legato dans le son, certaines attaques des cordes manquent de franchise. Des ralentissements trop présents alourdissent l'ensemble. Les solis sont également pesants ; et pourtant je reste à l'écoute. - Anthony a écrit:
[Kiwi > Pêche > Melon > Mandarine]
L'orchestre n'est pas très beau je trouve, mais ça a déjà plus de caractère que Mandarine, même si là encore c'est un peu lourdingue pour moi. Pas mal quand même. - CameldOc a écrit:
[Mandarine > Pêche > Melon > Kiwi]
Des bases. Une entrée lourde, et un peu la même impression avec les vents : même lourdeur. C’est tout dans le temps, carré. Du volume dans l’enregistrement joli violon à 2mn Un aspect un peu plus slave, russophone communiste. Bref, de la moustache et des uniformes : c’est carré, ça passe, c’est juste. Mais il me manque ce je ne sais quoi de lyrisme. - Qui donc était Melon ? :
Mstislav Rostropovitch, Orchestre symphonique de Washington (DG, juillet 1982)
Groupe C : Citron éliminé- Ici vos commentaires :
- draffin a écrit:
[Raisin > Banane > Myrtille > Citron]
Acoustiquement, c'est un carrément lointain. C'est vraiment gênant pour ce mouvement (je préfère plus de sécheresse, plus d'agressivité) mais je pense que ça ne doit pas être choquant dans les autres mouvements. Instrumentalement, c'est la grande classe. On ne peut pas dire que ça manque de caractère ni de poésie. - Roderick a écrit:
[Myrtille > Raisin > Citron > Banane]
Très belle version au niveau des instruments, mais que cette version souffre de la comparaison avec les autres pour la prise de son : vraiment pas ma tasse de thé. Les cordes magnifiques, la subtilité dans les nuances, tout ça doit être superbe dans les autres mouvements, mais là je trouve ça trop rond, ouaté, pas du tout ce que j'attends de ce mouvement... - Benedictus a écrit:
[Raisin > Banane > Myrtille > Citron]
Je n’ai vraiment pas aimé Citron. Déjà , il y a un problème de prise de son, lointaine et voilée. Le tempo est vraiment trop lent (et s’alanguit encore dans la partie en trio), la direction est vraiment molle, l’orchestre est opaque et compact. - Anaxagore a écrit:
[Raisin > Banane > Myrtille > Citron]
Pas simple de départager les versions de ce groupe fort homogène
Enregistrement public dans une grande salle. L'orchestre, de grande qualité, est lointain et la réverbération excessive. Le chef respecte le tempo: cela ne traîne pas. Sa lecture est plutôt équilibrée et demeure objective. Le legato des cordes à 61 est assez laid. Par contre, j'aime la manière d'accentuer des cordes en pizz à 66. Ce n'est pas la version la plus passionnante, mais elle se tient. C'est bien - Saegel a écrit:
[Raisin > Banane > Myrtille > Citron]
Chef et musiciens craignaient-ils, comme le compositeur en son temps, d’être accusés de défendre une musique formaliste ? Voilà qui pourrait expliquer une interprétation aussi prudente de l’Allegretto. Certes, les souffleurs pimentent leur entrée en scène de quelques grimaces mais les cordes semblent réfréner l’emballement du motif C qu’ils énoncent. Aucune outrance, aucune laideur : les impeccables interprètes qu’on entend ici jouent Chostakovitch comme on avait pu, à une certaine époque, jouer Mahler – en pondérant les excès pour mieux s’assurer l’adhésion du public. Démarche méritoire, qui nous vaut d’ailleurs quelques beaux instants (comme cette plainte pétrouchkienne du hautbois, juste avant les ultimes mesures), mais qui nous laisse, à mon avis, au seuil de la partition. - abbado71 a écrit:
[Banane > Raisin > Myrtille > Citron]
Sombres des attaques qui tranche avec l'arrivée des premiers flutes.  La prise de son est assez proche des cordes je trouve ce qui fait qu'on entend pas beaucoup les cuivres qui doivent apporter le coté ironique, criard . La version est assez plate, pas qu'elle soit techniquement mal exécuter, mais on aimerait une prise de risque plus grande qui mettrait en exergue la partition. Des ralentis parfois assez bizarre - Qui donc était Citron ? :
Mariss Jansons, Orchestre philharmonique de Vienne (Emi, janvier 1997)
Groupe D : Orange éliminé- Ici vos commentaires :
- kegue a écrit:
[Mirabelle > Framboise > Orange > Pomme]
Orange : trop rapide à mon goût. Ca cavale un peu partout, sans laisser l’orchestre reprendre son souffle. A ce tempo, s’est très difficile de jouer ce qui est écrit (déjà que la partition est redoutable), beaucoup de choses passent donc à la trappe. Néanmoins, chapeau bas à l’orchestre qui ne s’en tire pas trop mal (quoi que sur la fin du mouvement, on entend quand même qu’il est temps que cela finisse. - draffin a écrit:
[Mirabelle > Pomme > Framboise > Orange]
Ce qui saute aux oreilles dès les premières notes, c'est la présence d'un grave énorme, boursouflé. L'hyper-latéralisation donne une impression de fragmentation de l'orchestre. Côté vitesse, on n'est pas vraiment allegretto, c'est sûr. Ça file vite mais curieusement, ça ne donne pas envie de danser. La mise en place n'est pas nickel, alors que l'enregistrement n'est visiblement pas en public. Étrange... L'ambiance est sévère mais le résultat est finalement assez sage. Pas déplaisant mais pas exaltant non plus. - MHNUYM a écrit:
[Pomme > Mirabelle > Framboise > Orange]
Tempo plus rapide, avec un départ que je trouve un peu brouillon, les attaques ne sont pas très précises.  Dans le reste du mouvement par contre, je trouve ça mieux : les glissandi de harpe sont superbes par exemple ! De la même manière que la version précédente, le tempo ne fluctue pas beaucoup, une vision que je préfère dans ce mouvement. - Iskender a écrit:
[Framboise > Pomme > Mirabelle > Orange]
Un tempo très enlevé qui n’apporte rien car sur tout le mouvement la rapidité est toujours au détriment des attaques et du caractère, voire par moments de la mise en place : dès le début la cohésion de pupitres celli cb n’est pas nette. La fin est expédiée, (au passage le choix de baguettes du timbalier est contestable) et là encore la mise en place n’est pas parfaite; sur les dernières mesures le xylo est derrière, avec en prime cette incroyable dernière note qui arrive après ! - Anaxagore a écrit:
[Framboise > Pomme > Mirabelle > Orange]
Lecture fort rapide et qui a du caractère, mais qui pèche par un grand manque de cohésion de l'orchestre. Il y a beaucoup de flottements dans les attaques. Le trio a beaucoup de charme et le chef fait montre d'un réel engagement, mais la mise en place générale est décidément bâclée. Dommage - Resigned a écrit:
[Framboise > Orange > Pomme > Mirabelle]
Orange est certes parfois peu précise, mais il y a un roboratif, une impression d'insouciance qui m'emballent.
- Qui donc était Orange ? :
Leopold Stokowski, Orchestre philharmonique de New York (Everest, octobre 1958)
Groupe E : Prune éliminé- Ici vos commentaires :
- draffin a écrit:
[Ananas > Abricot > Prune > Cerise]
Du point de vue sonore, c'est un peu trop lointain à mon goût (pauvre basson, perdu dans le lointain...). Côté tempo, c'est un poil trop lent pour moi. Certes, c'est assez finement fait mais c'est un peu sage. Heureusement, l'orchestre présente de belles couleurs (quels cors!). - Anaxagore a écrit:
[Abricot > Cerise > Ananas > Prune]
Lecture prise au tempo, qui est dans l'ensemble un peu molle. Les attaques manquent de franchise et les accents ont tendance à s'émousser. Pourquoi ce diminuendo des cors avant 49 ? Le violon invente un glissando non indiqué à 57 et il oublie les glissandi à 58. Tout cela manque d'engagement je trouve. C'est assez poussif et sage même si l'orchestre est beau. Et l'ironie n'est pas là . Trop routinier pour moi  - Pipus a écrit:
[Ananas > Cerise > Abricot > Prune[
Le jeu (je n'ose parler d'interprétation) très linéaire, les tempos mous et rigides, le déséquilibre sonore des pupitres (le basson !)… non, vraiment pas.
- Apollinaire93 a écrit:
[Cerise > Abricot > Ananas > Prune]
Version un peu basique. Le tempo est juste, mais il n'y a pas de véritable relief. (Je note néanmoins, les glissandi de harpe accompagnant la flûte, qui pour moi sont trop mordant dans les autres versions.)
- Roderick a écrit:
[Ananas > Abricot > Cerise > Prune]
Du bon boulot. C'est en place. Et c'est tout. Rien. Aucune audace, aucune vie. Vraiment la pire version que j'aie entendue sur les deux groupes.
- Eusèbe a écrit:
[Cerise > Ananas > Abricot > Prune]
Prune: Après Cerise, ça a l'air un peu terne. Les percussions sont très lointaines, les bois également. Je trouve la partie centrale plus molle ici. Version trop prudente, qui n'ose pas laisser se déchaîner l'orchestre. Je reste clairement sur ma faim. - Qui donc était Prune ? :
Paavo Berglund, Orchestre symphonique de Bournemouth (Emi, 1976)
Groupe « Draffin » : Rhubarbe éliminéRappelons qu'il s'agit d'une groupe supplétif, constitué de cinq versions que j'ai failli inclure dans la présélection. Chaque participant pourra écouter ces versions à chaque tour, sur le mouvement concerné, les classer, et nous dire s'il estime que l'une d'elles mérite d'être repêchée pour la confrontation finale. - Ici vos commentaires :
- draffin a écrit:
Groupe spécial «heures supp»...
Rhubarbe : Ouh la ! C'est lointain ! Et ça pèse des tonnes. Et c'est très maniéré. L'orchestre est beau, certes, mais à quoi bon ! Pour moi, c'est non ! - Qui donc était Rhubarbe ? :
Yoel Levi, Orchestre symphonique d'Atlanta (Telarc, mai 1989)
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| | | Xavier Père fondateur
Nombre de messages : 91769 Age : 43 Date d'inscription : 08/06/2005
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 15:58 | |
| Le Rostro, c'est un live? J'avais un peu l'impression... |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 16:10 | |
| Aucun regret pour Rostro, pour Stokowski (que je n'aime jamais nulle part d'ailleurs ) et pour Berglund. Un petit regret pour Jansons . Je connais cette version qui a beaucoup de qualités, mais la prise de son EMI lointaine est vraiment dégueulasse, il n'y a pas d'autres termes. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Sam 11 Avr 2015 - 16:23 | |
| - Xavier a écrit:
Le Rostro, c'est un live? J'avais un peu l'impression...
Ah tiens je ne me suis jamais posé la question. Jamais eu cette impression non plus. Je l'ignore mais c'est pas impossible. C'est un enregistrement en marge de son intégrale chez Teldec. J'ai un peu hésité à inclure cette version à laquelle je reste assez attaché (le tout premier enregistrement qui me fit découvrir l'oeuvre quand j'étais ado) même si elle m'irrite autant qu'elle me plaît. Je ne vous l'aurais pas proposée par seule nostalgie personnelle : elle illustre un style euphonique et romantisé (comme celle de Jansons d'ailleurs) qui valorise la superbe parure de l'écriture, s'empare de la moindre trace de pathos (le Largo se hisse à des sommets d'affectation), et défend des accents héroïques qui hélas restent assez tributaires du premier degré. L'interprétation vaseuse de l'allegretto, dissipée dans un legato assez typique du chef-violoncelliste, reste hélas un piètre avocat de cette version qui peut séduire par son élan un peu pompier (et pourtant Rostropovitch n'ignorait pas les faux-semblants qui se cachent derrière l'expression chostakovienne). - Anaxagore a écrit:
Un petit regret pour Jansons. Je connais cette version qui a beaucoup de qualités, mais la prise de son EMI lointaine est vraiment dégueulasse, il n'y a pas d'autres termes.
Oui c'est le gros problème de l'intégrale Jansons, partagée entre des orchestres prestigieux, mais qui subit des captations dans l'ensemble très piètres (à Berlin et Philadelphie, je trouve ça encore pire), sauf les symphonies 6 & 9 enregistrées à Oslo. Dommage car entendre le Wiener Philharmoniker dans cet opus ne se refuse pas. Et une telle lecture héroïco-hédoniste s'avère intéressante et payante sur l'ensemble de l'oeuvre. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 12 Avr 2015 - 2:16 | |
| Vincent Van Gogh, Cour de prison (huile sur toile, 1890, Moscou Musée Pouchkine)Mouvement I : guide d'écoute
Ce mouvement répond à une forme-sonate d'essence monothématique, où les différents motifs semblent procéder du même sujet séminal, sous des apparences interdépendantes. Les minutages ci-dessous font référence à une vidéo de Leonard Bernstein dirigeant le New York Philharmonic Orchestra à Tokyo, qu'on trouve facilement sur internet (chercher sous la graphie Shostakovich)
Exposition
Moyennant une croche que la partition prescrit à 76 (moderato à 4/4, noire à 38), l’Exposition (jusque la mesure 119) devrait durer douze minutes et demie -un tempo très (trop ?) étiré qui ne se trouve jamais respecté par les interprètes. L'accroche capte l'attention, voire prend aux tripes avec certains maestros. D’un ton sentencieux, violoncelles et basse élancent le motif a (0’24), répliqué en tuilage par les violons. Il est structuré par couple de deux notes, alternativement montantes et descendantes –la dernière se fixant sur un accord d’une harmonie inconfortable, troublée, comme une question dont on craindrait la réponse. Les violons concluent ce motif par une série descendante d’ornements en pincé (0’38) qui revêtiront une importance capitale, sous des parures variées, tout au long du mouvement : nommons-le motif a’. Sur l’incipit répété par basses & altos (0’47), les violons introduisent le motif b (0’57), descendant, dans un climat recueilli. Une escalade (1’28) débouche sur un trémolo des violons (ut en octave), deux bassons reprennent le motif a (1’38), comme pour en méditer le sens. Les violons réexposent le motif a’ (1’50), d’où émerge le motif c (2’08) qui balaie un large intervalle (deux octaves), et transige vers un rayon de soleil illuminé sur un SiB 5 (3’10). Un plaintif motif d s'épanche au basson et hautbois (3'27), les motifs a & c se superposent (3’42), respectivement aux violons / violoncelle. Le motif a' retentit au cor solo (3’57) mais s’émousse illico dans un diminuendo dépressif. Le hautbois (4’08) puis les cors accroissent la tension qu’il mènent à un palier d’intensité (4’27), appuyé avec l’insistance des trompettes. Le motif a revient avec vigueur (4'45), ramassé dans la tessiture grave : violons en canon avec altos & violoncelles.
Sur une scansion dactylique esquissée par tous les archets (5'08), les premiers violons ressassent à l’aigu une variante impavide du motif a, dont ils aplanissent en valeur longue le rythme pointé, que nous nommerons motif a*. Une transition (6'00) suscite un épisode entre chiens et loups (6’12) où le matériau semble harassé, affaissé dans une ambiance lugubre. Les altos 1 s’épanchent douloureusement sur un lent maillage de trois notes en trille aux altos 2 & violoncelles (maillage qui semble dériver symétriquement de a’, appelons-le motif a’’), prolongé par la flûte (6’58). Nouvelle éclaircie rayonnante aux cordes (7'27), culminant cette fois sur un mi bémol plus immanent qu'à 3'10. La clarinette reprend la précédente mélodie de flûte (7’46), et sombre au bas de son registre, dans une lueur blafarde, propice au retour du morne épisode a* aux altos (8’06-8’46), que viennent progressivement chatouiller les trilles du motif a’’. On a l’impression d’une âme qui se morfond, comme un prisonnier d’abord révolté puis déprimé, qui s’abandonne à la rumination, et se réjouit furtivement chaque fois qu’un rayon vient percer du soupirail. Cette léthargie pourrait s’enliser, perdurer dans cet état végétatif et s’engloutir dans ses peines...
Développement (8’47-)
…mais soudain, trois notes martelées par le piano et des pizzicati gluants : revoilà le motif a’’, subitement activé presque trois fois plus vite que la section précédente (la partition manoeuvre la noire à 92). A l'époque de la composition, Chostakovitch atteignait déjà une telle maîtrise de l'instrumentation que cette étrange texture disgracieuse ne saurait relever que d'une intention calculée. Ce trépignement semble envasé dans un terrain bourbeux, qui colle aux semelles. Dans cette glaise malaxée, des cors invoquent le motif b comme pour l'extraire de sa torpeur initiale. Les trompettes leur emboitent le pas (9’10), puis les bois s’en emparent (9’26, la noire accélère à 104), les cordes s’agitent, les trompettes caracolent (9’57) à croupe d’un allegro non troppo embrayé à 126/noire. Les pupitres fulminent, se grisent d’une ardeur conquérante, les trompettes sonnent le galop (10’17). Flûtes, hautbois et clarinettes à l’unisson claironnent le motif b (10’32), exhortés en canon par altos et violoncelles.
Violons et bois semblent enivrés, le tempo se resserre poco stringendo, Un clash de cymbale (10’53) et revoilà le motif b qui fanfaronne aux trompettes (bientôt en doublure avec les bois) sur les salves de tambour et le dandinement des timbales, comme une marche aussi pompeuse que grotesque Le cliquetis du xylophone stoppe la cavale et marque un palier (11’26), le pouls bat la chamade, les cuivres vocifèrent le motif b (11’34) qui semble désormais investi d’un sombre présage, la percussion enraye son frein...
Les cordes fendent l’air en ressassant le motif a (11’48), frénétiquement, à perdre haleine (noire à 138), tandis que ce motif résonne alternativement aux cuivres, comme suspendu. Le tableau atteint une grandeur tragique. Les cuivres râlent, expirent pesamment, pendant que le sang bat dans les tempes. Le tempo ralentit, se fragilise en se stabilisant, -comme incapable de reprendre son souffle…
Réexposition (12’39-)
Soudain, clash de cymbale, roulement de timbales. On se demande si le guerrier a vacillé face contre terre, ou s’il a porté le coup fatal. Vainqueur ou victime ? Formellement, on observera que la réexposition est placée en porte-à faux, elle coïncide avec l’acmé de tout ce mouvement : elle surgit en majesté sur un tempo progressivement ralenti et stabilisé. En tutti fortissimo retentit un sujet composé des effilures du motif a’, enchainées au motif c, qui révèle ici son énorme potentiel élocutoire. Tout cela ponctué par des interjections des cuivres sur roulement de timbales. Comme un tribun sermonne la foule. On doute que le héros exténué, jeté à terre, trouve la force d’une telle harangue, qui semble plutôt transcender le contexte. Dans cet épisode en surplomb, sommet pathétique de tout ce premier mouvement, un narrateur semble prendre la parole et proclamer la morale de l’histoire. Cette vertigineuse diatribe culmine sur une déflagration (13’34), répliquée par des chocs matraqués sur la timbale. L’espace s’atrophie, la tension s’évacue, les trombones martèlent l’incipit du motif a qui s’éteint au grave des trompettes. Un grattement de harpe et le ciel s’abeausit (14’01). La scansion dactylique escorte la floraison du motif a* exhalé par une flûte mélodieuse, en canon avec le cor, à une allure musardière (noire ramenée à 84). Le tintement du glockenspiel (14’47) signe le pastoralisme de cette transposition bucolique et pacifiée, aussi sereine que l’Exposition se montrait inquiète. Mais le ciel se couvre à nouveau (15’10) : clarinette, hautbois et basson lancinent le motif a’’. Les cors tentent de dissiper les noirs nuages (15’50), vainement car les violoncelles rampent, prostrés, désespérés. La transition qui s’installe constitue un des plus bouleversants moments écrit par Chostakovitch.
Coda (16'21-)
Subsiste une lueur imperceptible, un rai d’espérance. Dans la frêle voix des altos et violoncelles en sourdine s’immisce le rythme pointé du motif b (16’21), dont la flûte renverse le profil mélodique initial : le schéma descendant est ici devenu ascendant ! Une métamorphose aussi discrète que poignante et significative, dont la pâle émotion semble relever d'un secret pacte ataraxique. L'ascèse mélodique poursuit sa sublimation par le retour du motif d qui s'élève au piccolo (16’47), au violon solo (17’06). Tandis que violons et altos marquent sourdement la cadence, les cordes graves se remémorent le motif a (17’18). On retrouvera le même procédé fantomatique dans le finale de la Symphonie n°8. Chez Chostakovitch, les catharsis n’exorcisent jamais que les illusions ; les peurs et les chagrins restent enfouis aux tréfonds, et rôdent dans l’ombre. Plusieurs fois, les trompettes marmonnent les deux notes d’incipit (17’44) que viennent consteller des arpèges du célesta, cristallins et résignés.
Au bilan rétrospectif, après une exposition inquiète et attentiste, la vigueur martiale et triomphaliste du développement aura brièvement résonné comme un enthousiasme factice, qui se résout dans un paysage morne qu’une adversité accable et contraint à un repli vers l’intime, où s’infiltre encore le dard ennemi. Un tableau des consciences sous le venin staliniste ? Transcription des motifs (merci à Kegue pour la réalisation graphique) : motif a et motif a'motif a"motif a*motif bmotif cmotif d
Dernière édition par Mélomaniac le Mar 14 Avr 2015 - 21:34, édité 2 fois |
| | | Jof Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3541 Date d'inscription : 02/05/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 12 Avr 2015 - 11:19 | |
| Mais quel travail, Mélo ! Ce serait bête que tout ça se perde : à la fin de l'écoute comparée, ce serait chouette que tu ouvres un fil général sur l'oeuvre simplement pour y reporter tes analyses. |
| | | Pipus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3580 Age : 50 Localisation : Vienne, l'iséroise Date d'inscription : 24/05/2010
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Dim 12 Avr 2015 - 22:25 | |
| Je rentre de weekend et je découvre les résultats. Pas de déception ; Janson ça ne m'étonne pas. Bravo pour la mise en forme, c'est très lisible ! Quant aux questions que tu as posées, je suis pour ! Et également pour l'inverse ! Tant que l'on sait qui est éliminé à chaque tour histoire de titiller mon côté sadique...  Hahaaa et un Rostro dans les orties, un ! Merci Mélo pour ce premier tour. |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 13 Avr 2015 - 0:34 | |
| Groupe D - Baeckoffe:
Acoustique de grande salle vide. C'est moins choquant pour ce premier mouvement que pour le suivant. Les cordes sont perdues au fond de l'espace, la fusion des timbres (par exemple cordes/flûte) est totale. La palette dynamique est impressionnante : les pianissimi sont inaudibles et les fortissimi cassent les oreilles. Question tempo, on est plus proche d'un adagio que d'un moderato. Résultat : c'est glacial ! Rien à dire : dans cette optique, c'est parfaitement réalisé. Le problème, c'est qu'on a du mal à entendre des phrases et que le rendu est un peu vertical. On a le temps de bien profiter des timbres de l'orchestre, qui est magnifique. Ça se réveille à la 9ème minute, avec un accelerando un peu heurté. Le climax du mouvement est cataclysmique à souhait, d'autant plus qu'il semble venir du néant. Retour au tempo lent vers 13:30. Ça semble un peu plus conduit que le début. Magnifique duo flûte/cor. Toute la fin est magnifique de couleurs et d'ambiance. Conclusion : une version luxueuse qui prend son temps et qui ménage ses effets. Je préfère une lecture plus directe et plus franche d'emblée mais c'est tellement bien défendu...
- Cassoulet:
Enregistrement ancien mais stéréo, avec des microcoupures dans le son (nettoyage de bruits parasites après repiquage ? Points de montage ?). Les timbres sont un peu medium, ce qui est normal pour la technologie de l'époque. Musicalement, on est à l'opposé de la version précédente. Ça avance bien, avec une belle fluidité et une certaine franchise. Du coup, le climat est complètement différent. Là où Baeckoffe peignait un paysage glacial, Cassoulet déploie une ambiance tranquille, quasi domestique par moment. Bien sûr l'entrée du piano sur fond de cuivres assombrit l'ensemble et nous plonge dans la tempête. L'aigreur des timbres rajoutent à la noirceur de l'ensemble. On aurait aimé plus de tranquillité dans le duo flûte/cors, qui du coup, paraît un peu bâclé. Les dernières mesures sonnent très bien et sans forcer le texte. Conclusion : J'achète !
- Choucroute:
Ça non plus, ça n'est pas tout jeune. Il y a un peu de souffle mais ça n'est pas le plus grave. Ce qui est embêtant, c'est plus l'homogénéité des cordes, qui est assez problématique. À quoi s'ajoute un vibrato assez laid, et une mise en place pas toujours nickel. Passons. Là encore, c'est assez lent. Mais ça n'a pas la froideur de Baeckoffe. C'est plus épais, plus plaintif, plus humain. Mais aussi beaucoup plus lourd malheureusement. Et cette impression d'inertie désert la partie centrale qui ne frappe pas assez fort à mon goût. Conclusion : Une version lente, imparfaitement réalisée, avec un parti pris légèrement larmoyant. Pas indispensable.
- Garbure:
Côté acoustique, c'est très artificiel mais pas déplaisant. La stéréo est hyperlarge, ce qui est un peu dérangeant pour une écoute au casque. Ce qui est intéressant, c'est qu'on a l'impression que la prise de son a été pensée comme faisant partie du projet artistique. Contrairement à la tentation qui consiste à faire une prise de son globale éloignée pour donner une impression solennelle et froide, ici on a une prise sèche et fractionnée. Du coup, le drame devient beaucoup plus intime et on a l'impression d'entendre de la musique de chambre par moment. Côté timbres, disons qu'on n'a pas affaire au plus bel orchestre du monde (horrible flûte par exemple). Le tempo est assez rapide et une certaine vigueur transparaît des les premières notes. Vigueur qui se transforme en rage dans le développement, d'une violence inouïe ! On aurait aimé ici la palette dynamique de la version Baeckoffe mais la technique de l'époque ne permet pas ça... Ce qui saute aux oreilles, même dans les passages les plus calmes, c'est une volonté de raconter quelque chose, de réunir toutes les parties dans une grande fresque musicale.
- Classement:
J'ai du mal à départager Cassoulet et Baeckoffe. Comme Garbure et Cassoulet ont de nombreux points en commun, je donne un coup de pouce à Baeckoffe. Choucroute < Cassoulet < Baeckoffe < Garbure
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| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 13 Avr 2015 - 1:39 | |
| Merci Draffin, très judicieux ton classement. C'est donc toi qui étrenne ce second tour. Personne d'autre ne souhaite réagir quant aux éliminations du premier tour ? |
| | | Anthony Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3621 Age : 38 Date d'inscription : 24/06/2007
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 13 Avr 2015 - 10:34 | |
| - Mélomaniac a écrit:
Personne d'autre ne souhaite réagir quant aux éliminations du premier tour ? Â
Disons que Melon Rostropovitch ne m'avait pas trop plu, donc pour ma part c'est sans regret. Pour ce qui est des autres, je dois dire que je ne connaissais aucune de ces versions. |
| | | Resigned Mélomaniaque
Nombre de messages : 1414 Age : 41 Localisation : Chemin des Errancis Date d'inscription : 27/08/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 13 Avr 2015 - 10:55 | |
| Moi j'ai une réaction sur le second tour. J'ignorais que la tartiflette était une spécialité flamande... |
| | | Saegel Mélomane du dimanche
Nombre de messages : 70 Date d'inscription : 04/03/2014
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 13 Avr 2015 - 11:11 | |
| - Mélomaniac a écrit:
- Bilan des versions éliminées au premier tour, sur la base du 2° mouvement
Groupe C : Citron éliminé
Mariss Jansons, Orchestre philharmonique de Vienne (Emi, janvier 1997)
S'agissant d'un ancien assistant de Mravinsky à Léningrad, une interprétation aussi policée et dénervée est quelque peu surprenante. Mais comme tu le faisais justement remarquer, les Wiener Philharmoniker ont rarement enregistré cette oeuvre. Mais rien ne dit que nous ne les retrouverons pas plus tard dans cette écoute... - Mélomaniac a écrit:
Groupe D : Orange éliminé
Leopold Stokowski, Orchestre philharmonique de New York (Everest, octobre 1958)
L'un des deux enregistrements de Stoko, non ? L'autre est un live, si je ne m'abuse... Quoi qu'il en soit, je serais curieux de voir ce que ce chef toujours imaginatif propose dans cet opus. Voilà une bonne idée d'écoute pour aujourd'hui, après les devoirs donnés par Maître Mélo, bien sûr... |
| | | kegue Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4946 Age : 54 Localisation : Là où repose Cocteau Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 13 Avr 2015 - 11:54 | |
| Bravo pour cette sublime présentation du 1er mouvement, je partage absolument tout ce que tu dis sur la forme. J'avais tenté une analyse de l'oeuvre il y a quelque temps et je doit dire que ton texte m'a éclairé sur pas mal de choses. Merci Voici ma modeste contribution pour le groupe B - Spoiler:
Carbonade : belle intro qui prend le temps de présenter les deux motifs principaux, avec une jolie sonorité des cordes. Par contre, je trouve la sonorité des bois un peu écrasée, et celle des cuivres un peu terne. Ce la s’enchaîne un peu trop vite à partir du chiffre 9, mais l’ensemble de l’exposition fonctionne plutôt bien. Le développement commence d’une belle manière, inquiétante, mais l’entrée des trompettes (18) est un peu fébrile. Après, ça s’emballe un peu et je trouve que la fanfare du chiffre 27 tombe un peu comme un cheveu dans la soupe. Mais il y a quand même des passages très efficaces, comme les superpositions rythmiques du motif principal au chiffre 32 qui conduisent très bien à la monodie de la réexposition (36).  D’ailleurs, le retour au thème principal est d’un grand effet. En revanche, cela s’enchaîne trop abruptement à partir du chiffre 39 et du coup, la coda me semble trop vite emballée. C’est dommage car l’ensemble de la version me plaît plutôt pas mal.
Gratin d’chicon : c’est du live, donc pas toujours très juste. Ca manque de conduite dans les transitions et de relief dans les articulations et les phrasés, ce qui donne un côté un peu fade à l’exposition, malgré de jolis moments (comme l’intervention de la flûte au chiffre 13 et le passage qui suit jusqu’à la fin de l’exposition). Début du développement est en revanche très prometteur, mais l’équilibre de l’orchestre me semble gâcher le tableau. Je retrouve en réexposition les mêmes soucis qui me chagrinaient au début du mouvement, quoique cela me semble respirer un peu plus. La coda est par contre très chouette.
Potjevlesch : ça respire beaucoup plus, les phrasés ressemblent plus à ce qu’il y a d’écrit dans la partition. L’exposition s’enchaîne avec beaucoup de contrastes et de reliefs, chaque élément est présenté avec de belles transitions. Le développement est bien ciselé avec des transitions plutôt bien amenées. Les réponses entre les pupitres sont assez claires. Dommage que la monodie de la réexposition (chiffre 36) s’emballe un peu, car ce qui suit est vraiment très chouette, jusqu’à la coda qui glace le sang. Version qui me plaît beaucoup.
Tartiflette : Un son très sec qui donne une certaine clarté aux vents, mais qui nuit à la sonorité des cordes. Je trouve le tempo trop rapide sur l’ensemble de l’exposition dont les différents motifs semblent s’enchaîner sans respiration ni relief. C’est un peu plat en fait. Le début du développement est sensé être forte, le chef semble vouloir privilégier un effet de crescendo progressif, ce qui est une idée forte intéressante. Le problème est que ça s’emballe un peu à partir du chiffre 19. Rajoutons à cela des soucis de justesse et cela donne une version qui ne me parle pas trop. En revanche, la coda est très chouette, fantomatique. Dommage, c’est trop tard…
Classement (après avoir repris 3 fois de chaque plat) : Potjevlesch > Carbonade > Gratin d’chicon > Tartiflette
PS : La tartiflette, c'est vraiment flamand ? |
| | | abbado71 Mélomane averti
Nombre de messages : 200 Age : 31 Date d'inscription : 19/10/2009
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 13 Avr 2015 - 15:06 | |
| - groupe D:
Beackeoff: Violoncelle et basse e legeto ce qui je trouve enleve pas mal de tension . pp sur la reprise , violon larmoyant ambiance très sombre, superbe.  Très belle remonté ensuite, cuivres très stacchato qui allié à la lenteur de l’exécution(comme visiblement indiqué par la partition) engendre une vive tension , un coté sombre tout à fait très bien  L'orchestre est de qualité satsifaisante sans être géniale non plus. L'intensité dans la remonté hautbois cors est moyenne (voire peu intense) . Accélération mesure 120-140 Superbe flutes en générale bien dans l'esprit mais le passage flutes-cordes sont parfait, très travaillés bien visiblement Timbres des cor assez étonnant je trouve. Le galop s'enlisse un peu mais ensuite la cavalcade est bien emmené par les salves des percussions. Je trouve cependant que l'orchestre manque alors de coffre dans les tutti et les fortissimo (contrairement au piano et pp qui sont très réussi) par exemple dans cette "montée infernale"(j'ai perdu la mesure la  lol) Le début de la réexposition emerge avec noblesse mais tristesse. Une réserve sur les cuivres lorsqu'ils doivent passé devant, je les trouves ternes et peu assurés Le tempo est assez juste(un jouille trop lent sur les parties lentes)  sauf des accélérations dans les parties les plus rapides (minutes dix à onze par exemple ce qui correspond grosso modo aux mesures 168->187 L'atmsophère pesante toute au long de l"oeuvre est cependant excellent Interprétation très personelle très travaillé Cassoulet: La prise de son semble plus vieille et de qualité très moyenne Les attaques sont dynamiques des ke début et le tempo plus rapide, trop rapide à mon gout puisque je ne ressent pas cette atmosphère pessante . Le motif a' arrive sans tensions. Les transitions sont rapides. Le chef à un train à prendre on dirait. L'orchestre sonne assez russe Clarinette et flutes très agréables, sombres (ça change) implacablement repris par les cordes :> Enfin l'oeuvre commence.(il aura fallu attendre le développement) Ce développement est très conquérant, exacerbant de superbe manière l'esprit héroïque et patriotique. L'orchestre s'ouvre d'une superbe ampleur . Les tutti et les fortissisimo sont exceptionnelle(et me conforte dans mon intuition que cette orchestre est russe). Mais je n'adhère pas beaucoup car j'ai un peu l'impressions qu'on écarte les parties plus lentes qui sont néamoins majoritair et qui apportent une atmosphère graves qui mettrait en valeur les qualité que l'orchestre a sur les passages glorieux Choucroute Une vielle version visiblement en entendant les cordes. Je n'entends encore aucune tension , c'est assez monotone, les lignes orchestrales ne sont pas clairs ca devient plat et ennuyeux Garbure: Respirations des violons dès le début mais appuyé par la tensions des leurs cousins plus graves(violoncelles et basses) . Le projet semble clair des le début et la prise de son excellente(pas qu'elle soit récente cependant), dans l'esprit de l'interprétation, assez proche des graves et profonde pour ajouter la pressions, l'expressions obscur et ténébreuse) . Orchestre techniquement très au point. L'interprétation est des plus soignés mais toujours avec une grande personnalité et caractère ce qui est un équilibre très délicat à trouver.  Les cordes sont reches, toutes les techniques de chaque pupitres de l'orchestres semblent réflechit et  travaillé minutieusement pour arrivé à dégager cette atmosphère épatante. Couleurs superbes et que dire des fortissimo Allez un seul petit point que j'aimerais voir amplifié: les tambour et autres percutions Classement Garbure> Baeckeoff>Cassoulet>Choucroute Bravo
Dernière édition par abbado71 le Jeu 16 Avr 2015 - 17:31, édité 1 fois |
| | | draffin Mélomaniaque
Nombre de messages : 871 Age : 41 Date d'inscription : 29/01/2013
| Sujet: Re: Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch Lun 13 Avr 2015 - 17:37 | |
| Groupe B - Carbonade:
Un son pas tout jeune mais stéréo. Les timbres sont très médiums, les cordes sonnent de façon acides, avec une homogénéité médiocre. C'est rapide dès le début. Je trouve ça un peu trop agité, trop appuyé tout le temps. Je préfère quand les choses s'installent plus tranquillement. Toute la première partie manque de mystère, d’introspection. La partie centrale fonctionne bien mais manque aussi de propos. Sans parler de ce vibrato des cuivres qui donne une certaine impression de mollesse à l'ensemble. Le duo de flûte/cor est surprenant : la flûte vibre plus que de raison alors le cor reste droit. Tout ça est peu convaincant. Les dernières mesures le sont un peu plus. Conclusion : Version un peu précipitée qui peine à trouver du calme et du mystère.
- Gratin d'Chicons:
Pas de doute, on est en concert (ça tousse). Cependant la prise de son est convaincante : assez mate, avec des plans sonores. Il y a des petites imperfections de mise en place et de justesse, notamment chez les cordes mais c'est sans gravité. On a sensiblement le même tempo initial que la précédente version. Mais il en ressort quelque chose de mieux dosé, de plus modeste. Même si c'est vrai qu'on aurait aimé plus de calme. Dans la partie centrale, on découvre un équilibre sonore un peu gênant : les trompettes sont vraiment très en avant. C'est dommage, car en dehors de ça, on a vraiment une belle progression et un beau climax. La fin est un peu trop rapide pour moi. L'orchestre a de belles couleurs mais tourne un peu à vide. Conclusion : Après un début plus convainquant que Carbonade, la symphonie se transforme en concerto pour trompettes.
- Podjevlesch:
Excellente prise de son, sèche et précise, avec une belle dynamique. Dès le début, on sent un gros travail de répétition : des attaques nettes mais sans agressivité, des pianissimi magnifiques, des timbres qui fusionnent. Le tempo est légèrement plus retenu que pour les versions précédentes mais n'empêche pas une certaine fluidité et une bonne conduction des phrases. Ça manque juste d'un peu plus de caractère pour être idéal. L'entrée du piano se fait presque sur la pointe des pieds, de façon un peu grotesque. Chef et orchestre prennent leur temps pour noircir le tableau. Même au plus fort de la bataille, d'énormes efforts d'articulation sont faits et la pulsation est régulièrement remise en question. Pas mal du tout ! Le retour au calme est enfin réussi, avec des pupitres de bois tout en retenue. La fin pourrait être un peu plus lente mais ça marche pas trop mal comme ça non plus. Conclusion : une lecture intelligente et soignée de la partition. Il manque juste un peu plus de caractère pour que ce soit une excellente version.
- Tartiflette:
Encore une bonne prise de son, certes un peu datée, mais sèche à l'envi, donnant une impression d'intimité bienvenue. C'est très rapide, là encore. Mais il y a du charme et du mystère dès le début. Et le chef sait ménager ses effets et respirer. Du coup, ça n'est jamais oppressant ni bâclé. La partie centrale commence avec une noirceur inouïe et débouche sur un climax halluciné. Ça frappe très fort ! Le choix des tempi est surprenant mais donne une touche d'humour acide appréciable. La réexposition est superbe de fausse simplicité. Les timbres un peu grêles des vents ajoutent au caractère de l'ensemble. Conclusion : J'achète !
- Classement:
Carbonnade < Gratin d'chicons < Podjevlesch < Tartiflette
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| | | | Ecoute comparée : la Symphonie n°5 de Chostakovitch | |
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