J'ouvre le débat, d'une manière basique : les échecs, les réussites : mon impression d'ensemble est mitigée, mais quand je passe en revue les spectacles, il y a davantage de réussites que d'échecs.
Il y a eu un effort méritoire pour monter des oeuvres absentes du répertoire ou rarement données, par contre le XXème siècle et le répertoire contemporain auront été les parents pauvres - et beaucoup d'échecs sont imputables à des choix hasardeux de mise en scène.
Les ratages :
Arabella - malgré Fleming
Faust - version Martinoty, et malgré Alagna
L'Enlèvement - mise en scène ridicule, et plateau faiblard
Donna del Lago : occasion manquée à cause du chef et du metteur en scène
Tétralogie : vocalement quelques moments réussis, et Jordan a beaucoup mieux terminé qu'il n'avait commencé, mais la mise en scène est à vomir - j'ai vu que Lissner avait une nouvelle production en vue
Manon : une totale indignité
Aida : vocalement acceptable, mais Py s'est égaré
Tosca : mise en scène ratée - heureusement il y avait BUM
Carmen : mise en scène inacceptable ; une reprise de l'oeuvre est annoncée avec Clémentine Margaine et Alagna : espérons une nouvelle m e s.
Les réussites :
La Ville morte
La reprise d'Ariane
La reprise de Khovantchina
La reprise de Pelléas (la dernière)
Mathis le peintre
Le Triptyque
La reprise de Lulu
La Force du destin
I Puritani
Hippolyte & Aricie
Werther - avec Deshayes et Alagna
La reprise de l'Enfant - mais pas celle du Nain
Fanciulla
Traviata - meme si Jacquot ne réédite pas le succès de Werther
Alceste
Comme avec Mortier les ratages se constatent davantage sur les projets ambitieux - vraiment dommage pour la Tétralogie et Aida !
Certains choix de chefs se sont aussi révélés problématiques - je me serais volontiers passé d'Oren à plusieurs reprises.
Mais il y aura eu un réel et sérieux effort pour faire entrer des oeuvres majeures au répertoire.
On notera aussi - grosse différence avec son prédécesseur - la grande discrétion médiatique de N J.
Montfort