Philharmonie - Leipzig Chailly - Octobre 2015

Bonjour,

J'ai acheté voici plusieurs mois 5 places pour le concert de samedi soir à la Philharmonie de Paris (Gewandhausorchester Leipzig sous la direction de Riccardo Chailly avec Maria Joao Pires au piano: Mozart piano concerto n° 27, Don Juan et Une vie de Héros de R. Strauss).

3 personnes de mon entourage sont contraints de se désister. Je revends donc ces trois places qui sont en catégorie 5, 1er balcon. Payées 20€, vendues 20€.

Nous aurons le plaisir d'être à côté, puisque je m'y rendrai de mon côté!

Bien cordialement.
Daniel

Je suis très intéressé par une place

Bonsoir,
Et bien j'espère pouvoir trouver 2 autres personnes intéressées pour les billets restants!
Comment pouvons-nous procéder pour la remise? Par mp peut-être...
Cordialement.

Un poil déçu par ce concert.

J'étais au dernier rang du 2e balcon, plein axe (catégorie 4), et j'entendais vraiment mal les cordes. D'habitude, je me place au dernier rang mais sur les sièges les plus à droite du 2e balcon central (catégorie 6, ils sont d'ailleurs un peu plus hauts) et je n'avais jamais eu cette sensation. Là, c'était assez désagréable, surtout dans un morceau comme Heldenleben où j'avais l'impression que le super soliste jouait dans une autre salle, et dans le Mozart, où le volume sonore imposé par Chailly était minimal.
Je pensais en prendre un peu plus dans les oreilles dans les climax des Strauss mais pas tant que ça finalement, même si ça dépotait dans la Bataille.
Bref, pas totalement satisfaisant de ce point de vue là.

Sinon, c'était quand même tout à fait correct. Chailly recherche la transparence dans Strauss, et refuse la lourdeur dans les grandes envolées épiques.
La pudeur sacertodale du 27e de Mozart était, encore une fois, un peu gênante à mon placement : venant après le Don Juan, j'avais l'impression de ne rien entendre !

Orchestre superbe.

C'était très plein, je n'ai pas tout regardé mais je ne crois pas avoir aperçu une place libre au 2e balcon et dans l'arrière scène.

Assez d'accord. Je me suis ennuyé dans Don Juan, parfait mais glacé. Le concerto de Mozart (K 595) était très retenu, très pudique, ce qui ne pose pas de problème en soi, mais Chailly avait eu l'idée particulièrement bizarre, pour ne pas dire idiote, de ne faire jouer que les deux premiers pupitres de cordes (sans les contrebasses) lorsque l'orchestre jouait avec la soliste, l'effectif complet, déjà limité (8/8/6/4/2) ne jouant que lorsque l'orchestre était seul. Comme Pires jouait avec une projection tout à fait normale, on n'entendait plus les cordes, noyées entre le piano et les vents.

Heldenleben bien, sans épanchements excessifs, mais c'est mieux comme ça, ça avançait bien, sans tranchant excessif non plus. Une lecture équilibrée, disons.

L'orchestre est beau, mais a définitivement perdu sa spécificité sonore sous Chailly (la splendide densité des basses que j'ai entendue avec Masur et Blomstedt est partie). J'y retourne demain, ayant dû sécher le concert de ce soir pour cause d'Ariadne au TCE. La vie est dure.

Je suis d'accord pour dire que le Don Juan manquait d'intérêt. J'imagine que c'était l'œuvre idoine pour chauffer l'orchestre.

J'ai bien aimé le 27ème parce que j'ai trouvé que Chailly restituait bien le style "Sturm und drang" la sortie du classicisme et l'entrée dans le romantisme. Pires a un beau touché mais j'ai trouvé que le piano était accordé avec des aigus durs.

Heldenleben le sommet du concert : un son idiomatique de couleur allemande et restant dans le bon goût. Très lisible dans sa direction bonne mise en place et bel équilibre.

Le contrat est rempli

Stolzing a écrit:

Assez d'accord. Je me suis ennuyé dans Don Juan, parfait mais glacé. Le concerto de Mozart (K 595) était très retenu, très pudique, ce qui ne pose pas de problème en soi, mais Chailly avait eu l'idée particulièrement bizarre, pour ne pas dire idiote, de ne faire jouer que les deux premiers pupitres de cordes (sans les contrebasses) lorsque l'orchestre jouait avec la soliste, l'effectif complet, déjà limité (8/8/6/4/2) ne jouant que lorsque l'orchestre était seul. Comme Pires jouait avec une projection tout à fait normale, on n'entendait plus les cordes, noyées entre le piano et les vents.  

Heldenleben bien, sans épanchements excessifs, mais c'est mieux comme ça, ça avançait bien, sans tranchant excessif non plus. Une lecture équilibrée, disons.

L'orchestre est beau, mais a définitivement perdu sa spécificité sonore sous Chailly (la splendide densité des basses que j'ai entendue avec Masur et Blomstedt est partie). J'y retourne demain, ayant dû sécher le concert de ce soir pour cause d'Ariadne au TCE. La vie est dure.

Extraordinaire  troisième concert avec Mort et Transfiguration et Till Eulenspiegel d'exception .  

Entendu du premier balcon latéral pair, le Gewandhaus confirme être au top des orchestres internationaux...rien à leur reprocher et seulement des raisons de s'enthousiasmer tellement chaque pupitre flirte avec la perfection.

Beaucoup moins convaincu par contre par le programme et cette alternance avec des concertos de Mozart joués en formation de chambre relève de la fausse bonne idée tellement c'est du gâchis de déplacer un tel orchestre pour le faire jouer la moitié du programme en petit effectif.

Après  Mort et Transfiguration le concerto pour clarinette sonnait famélique malgré l'excellence de Martin Frost et même les Métamorphoses n'arrivaient pas vraiment à convaincre, d'autant plus que les contrebasses et les violoncelles avaient changé de côté et que la loterie acoustique du lieu en devenait défavorable...

Il y avait une belle adéquation entre le style un peu vulgaire de Chailly et l'ostentation un peu trop visible de ces poèmes. D'ailleurs, dans les Métamorphoses, poème le plus subtil, on sentait qu'il ne savait pas où aller. Quel dommage tout de même que ce partenariat avec Dresde s'arrête, ce chef ayant tant d'idées, même dans le répertoire le plus rebattu.