[Jazz] Playlist

http://www.deezer.com/album/384331

Miles à la sourdine Harmon !

Alifie, tu possèdes combien d'enregistrements jazz?

Quand on aime, on ne compte pas ! (le dématérialisé, n'en déplaise à notre bon Cololi, c'est très pratique et le streaming itou)



https://play.spotify.com/album/58uGGcfSktaJ29dB3nvPHZ

Oui, surtout quand on a aussi bon goût !  
RIP Paul Bley d'ailleurs... Le seul pianiste qui pouvait utiliser un instrument pour enfant et nous donner autant de plaisir qu'avec un Steinway. Et puis Konitz... un autre disparu, avec Ornette Coleman, qui fut une de mes montagnes discographique aussi... Tout est bon chez Lee...

arnaud bellemontagne a écrit:

Je retente l'opus fleuve (un triple CD!!!) de Kamasi Washignton

Et alors ?
Je l'ai écouté en partie, et c'est pas mal je trouve. Rien de très original par contre contrairement à ce que peuvent écrire les critiques. Il groove, cet orchestre, rien à dire.



Ma playlist jazz :

Chris Lightcap's Bigmouth : Epicenter (2015)
Moins bien que le superbe Deluxe, mais quel groupe quand même !

Tim Berne's Snakeoil : You've Been Watching Me (2015)
Le nouveau groupe de Tim Berne (Snakeoil) est beaucoup plus souple que les précédents, moins sec, moins tendu, moins difficile aussi d'un premier abord. Ses compositions sont du coup un peu plus aérées, et laissent la place à des envolées presque lyriques, ce qui est assez nouveau chez le saxophoniste new yorkais adepte des superpositions mélodiques et rythmiques ultra denses. Mais on transpire quand même, attention ! Ce deuxième disque de son Snakeoil est peut-être en deça du premier, mais ça reste un (très) bon Tim Berne.

Wadada Leo Smith : The Great Lakes Suites (2014)
Un peu chiant...   Il a été encensé par la critique, surtout aux EU. Bon, oui, de belles choses, mais j'ai préféré ses disques plus orientés jazz-rock des années 2000.

Steve Lehman Octet : Mise En Abîme (2014)
Pour Arnaud celui là. Pareil, un disque encensé lors de sa sortie. Mais là je suis plutôt d'accord, c'est original (bien plus que K. Washington), et il y a un travail sur les timbres qui fait étrangement sonner cet ensemble. Alors ça ne groove pas un max mais c'est très intéressant. Enfin si, ça groove d'une façon étrange, chaque instrument semblant swinguer sur sa propre ligne mélodique.

Sax Ruins : Blimmguass (2014)
Moins électrisant  que le premier (YAWIQUO), mais, la vache, ça dépote et ça fait un bien fou. A écouter très fort, surtout, avec de bonnes basses et de bons twitters.  

pHax a écrit:

RIP Paul Bley d'ailleurs... Le seul pianiste qui pouvait utiliser un instrument pour enfant et nous donner autant de plaisir qu'avec un Steinway.

Ah oui, son clavier électrique à trois octaves (on le voit notamment en jouer sur la vidéo du concert de Châteauvallon, dont je ne me souvenais plus du tout).

J'ai eu le plaisir de te lire tes contributions sur les fils jazz à mon inscription sur le forum, il y a... près de 4 ans (j'aurais juré que c'était hier).

J'espère que tu t'attarderas un peu, on n'est même plus assez nombreux au "jazz-club" pour faire un bt pour 3 pelés et un tondu.


EDIT : autant pour moi pour le clavier-jouet de Paul Bley (j'ai dû confondre avec Pascal Comelade), fausse impression en plan serré

Spoiler:

Je pensais tout simplement aux pianos tout pourri qu'on entend sur quelques enregistrements (notamment les Savoy Sessions de 63) qui, sous ses doigts délicats, sonnent merveilleusement bien. Ce type avait un feeling incroyable. 3 notes, et chez lui c'est une mélodie.

C'est vrai qu'avant de signer chez ECM, il a joué sur quelques casseroles.

Miles Davis (1926-1991)

The complete Birth of the cool

Spoiler:

xoph a écrit:

J'ai renoncé à faire le listing des sessions, thèmes et musiciens.

C'est pas grave, les maniaques des "crédits" arrivent toujours à se débrouiller.  

Spoiler:

Citation :

C'est la joie des compils (complète qui plus est) de ne plus s'y retrouver, à moins de n'y chercher que ce que l'on connaît déjà.

Impossible pourtant d'écouter cet album sans savoir qui était le corniste de la séance du 22 avril !!!

Pour compléter, les sessions live de l'année précédente :



www.deezer.com/album/11040326 plages #13 à 25

On apprend plein de choses (à part l'identité du corniste) dans les discographies, par exemple que la première de ces deux sessions du nonet au Royal Roost a eu lieu le même soir qu'une prestation du 5tet de Charlie Parker, dans lequel jouaient aussi Miles et Max Roach.

Spoiler:

Dans un tout autre genre que le Moon Dreams de Gil Evans :



www.deezer.com/album/7349581

www.allmusic.com/album/release/june-christy-and-the-johnny-guarnieri-quintet-1949-mr0001416953
www.deezer.com/album/404938

Bien mieux que Kenny Hagood avec le nonet de Birth of the Cool : avant sa carrière solo, la dame avait succédé à Anita O'Day (Tatie Anita pour néthou) chez Kenton, une plus que sérieuse référence.

pHax a écrit:

Oui, surtout quand on a aussi bon goût !  
RIP Paul Bley d'ailleurs... Le seul pianiste qui pouvait utiliser un instrument pour enfant et nous donner autant de plaisir qu'avec un Steinway. Et puis Konitz... un autre disparu, avec Ornette Coleman, qui fut une de mes montagnes discographique aussi... Tout est bon chez Lee...

arnaud bellemontagne a écrit:

Je retente l'opus fleuve (un triple CD!!!) de Kamasi Washignton

Et alors ?
Je l'ai écouté en partie, et c'est pas mal je trouve. Rien de très original par contre contrairement à ce que peuvent écrire les critiques. Il groove, cet orchestre, rien à dire.

Il y a des morceaux superbes, d'autres moins marquants et plus passe-partout. C'était inéluctable vu la dimension pharaonique (Sanders?) du projet. En effet, c'est pas original pour un sou mais les climats et les ambiances sont d'une rare sensualité. Un petit bémol pour la prise de son qui manque parfois un peu de netteté. Grand plaisir d'écoute au final.

Alifie a écrit:

..., la dame avait succédé à Anita O'Day (Tatie Anita pour néthou) chez Kenton, une plus que sérieuse référence.

   :   Tatie Odette, Tatie Odette !

Alors là : piste 3 = chef d'oeuvre

Va plutôt sur https://play.spotify.com/search/The%20Lee%20Konitz%20Duets
c'est la bonne version...
(ça ne démarre pas au début du morceau sur dizeur... )

Comme tu l'as écrit plus haut, il n'y a pas grand-chose à jeter chez Konitz, notamment pas celui-ci (pour darkmagus, mais sans grenadine) :



www.deezer.com/album/7705344

pHax a écrit:

(ça ne démarre pas au début du morceau sur dizeur... )

deezer et spotify merdouillent régulièrement chez moi aussi (et ne parlons pas des métadonnées, c'est parfois un vrai jeu de piste pour y trouver un album).

Sarah Vaughan: Street of Dreams, l'album double de Le Monde, qui se concentre sur les toutes premières années de la Divine ('44 à '48) . J'ai déjà plusieurs disques de Vauhan sur Hall of Fame, mais ceux-là sont issus de concets et enregistrements plus récents, alors que la voix était déjà plus corsée.

Alifie a écrit:

[size=9](pour darkmagus, mais sans grenadine) :

Mais si, mais si, il y en a, pas très concentrée certes, mais je ne vois toujours pas ce que cet apport de sucrerie même affadie apporte à la musique de jazz en général, et donc ici à celle de Lee Konitz. Je n'en comprends pas l'intérêt artistique. Je trouve toujours que ça serait mieux sans.

Il y en a tout et pour tout un quatuor à cordes



et tu ne peux tout de même pas dire que c'est orchestré comme de la variété !

Le hautbois de Bob Cooper dans ses formations avec Bud Shank sonne souvent largement plus kitsch que les arrangements de Bill Russo, que je trouve personnellement très réussis et pas du tout "muzak", sur cet album de Konitz.

Alifie a écrit:

[/size]et tu ne peux tout de même pas dire que c'est orchestré comme de la variété !

Voilà, je viens d'écouter tout le disque (ce que tu m'obliges à faire, t'as pas honte ?)    

Et quand même, l'accompagnement sur "I Got It Bad" ou sur « round’ midnight » c'est bien un peu collant non ?

Même si on est loin je te l’accorde du « culculapraline » ambiant trop souvent entendu dans ce genre de prestation, j'ai même apprécié deux ou trois choses, notamment les pizzicati sur un titre. Mais ne compte pas pour autant me convertir  

Je conteste ton "dans ce genre de prestation", l'usage des cordes n'ayant pour moi strictement rien à voir ici avec des arrangements easy listening, mais on ne te guérira visiblement pas de ton allergie épidermique.

Alifie a écrit:

Le hautbois de Bob Cooper dans ses formations avec Bud Shank sonne souvent largement plus kitsch ...

Hé ho, c'est pas parce que tu veux (encore) essayer de convaincre Darkmagus qu'il faut employer de mauvais arguments...

Bon, j'aurais dû dire parfois, mais, enfin, ça n'est pas Joseph Jarman non plus... je fais néanmoins amende honorable en écoutant :

Spoiler:

 

www.deezer.com/album/11866796

Darkmagus trouve trop sirupeux les enregistrements de Konitz ? Le duo avec Elvin Jones aussi ? Et celui avec Gil Evans, tiens, c'est sirupeux aussi ? Alors que dire du Porgy and Bess de Miles Davis...



C'est d'une concision, d'une économie de moyen, d'une pureté dans les lignes mélodiques, ces duos... no comprendo j'avoue

Spoiler:

darkmagus est seulement allergique (par principe) aux en jazz.

www.discogs.com/fr/Bud-Shank-Bob-Cooper-Reeds-And-Woodwinds-1957-Vol-1/release/5465998
www.deezer.com/album/3423171

Si je n'ai rien contre quelques douceurs sucrées, je préfère néanmoins largement Bud Shank et Bob Cooper (au ténor) dans ce registre-là.

Les cordes dans le jazz ? Un quatuor à corde incorporé à un ensemble de jazz ? Bon je crois comprendre. Je ne suis pas très cordes non plus... ni Grappelli (sauf avec Django parfois) ni Ponty ne sont ma tasse de thé.

Médéric avait beau sauter en l'air, rien à faire, je trouve les violonades molles...

darkmagus, qui était jusqu'ici un peu pris dans les cordes, vient enfin de trouver un allié !

***

Cooper et Shank en Europe encore une fois *, avec quelques plages californiennes en plus (cf. le descriptif allmusic) :



www.allmusic.com/album/european-tour-58-mw0001443869
www.deezer.com/album/412787

* l'album Reeds and Woodwinds 1957 est en fait constitué d'une partie de ces enregistrements radio de 1958

Dans la famille Cooper, je reprends Madame :



https://en.wikipedia.org/wiki/Something_Cool
www.deezer.com/album/1602580

Pour faire bonne mesure, puisque l'album, un tube du jazz cool vocal, a été enregistré deux fois, la version stéréo de 1960 :



https://play.spotify.com/album/2H4gNKlMKaSxRVbUhjP8Tw

pour les maniaques des crédits (je ne suis pas le seul, j'espère )

Spoiler:

pHax a écrit:

Darkmagus trouve trop sirupeux les enregistrements de Konitz ? Le duo avec Elvin Jones aussi ? Et celui avec Gil Evans, tiens, c'est sirupeux aussi ? Alors que dire du Porgy and Bess de Miles Davis...

          Où Miles Davis est sirupeux dans Porgy and Bess ? ou ailleurs ?   émouvant oui, poignant même parfois, mais sirupeux  

Alifie a écrit:

darkmagus est seulement allergique (par principe) aux en jazz.

aux violons: très souvent, avec un violon: jamais !

pour moi un violon, ça va, il y en a d’ailleurs toujours eu dans le jazz: Joe Venutti aux aurores du jazz, puis Grapelli et Django, Eddie South et le même, Stuff Smith le magnifique, voire Ray Nance chez Ellington, plus tard Ponty ou Lockwood plutôt jazz-rock, et Alan Silva ou Ornette façon free tout ça ça me va, c’est quand ça devient une nappe sonore de plusieurs violons issus du monde de l’entertainment et que ça dégénère en onctuosité que ça me devient indigeste.

spécialement pour toi, alors : /watch?v=e5V_fkQCwjA

Et il y a en a 5h20 d'affilée comme ça !

Alifie a écrit:

Et il y a en a 5h20 d'affilée comme ça !

Je mourrai si on m'imposait ça, tiens, tu pourrai le mettre dans le topic "la torture par la musique", ça ne déparerait pas.

Comme je suis consciencieux, j'ai tout de même écouté sans trop de désagrément Beguin the Beguine en entier avant de te proposer le lien, mais après Dutilleux et Caplet, l'effet est particulièrement saisissant !

darkmagus a écrit:

..., c’est quand ça devient une nappe sonore de plusieurs violons issus du monde de l’entertainment et que ça dégénère en onctuosité que ça me devient indigeste.

Il me semble l'avoir déjà dit autre part, mais sur ce point, tu fais une généralisation abusive: nombre d'enregistrements avec cordes des années 50 et 60 (Parker, Billie Holiday, Clifford Brown, Ella Fitzgerald, Ahmad Jamal, etc...) comptent parmi leurs musiciens à cordes des instrumentistes classiques de grand talent, sinon de renom, dont les Slatkin fondateurs du Hollywood String Quartet, mais aussi des membres des orchestres philharmoniques de Los Angeles ou New York, du Quatuor Guarnieri, etc...
 
D'autre part (mais d'autres pourront certainement t'éclairer bien mieux que moi sur ce point), aux USA la porosité entre les différents domaines musicaux a toujours été bien plus marquée qu'en Europe; pour des musiciens de formation classique, travailler avec des orchestres autres que classiques (jazz, musicals de Broadway, accompagnement de chanteurs -Sinatra pour les Slatkin-), n'a jamais été considéré comme infamant ni bassement alimentaire.

néthou a écrit:

Il me semble l'avoir déjà dit autre part, mais sur ce point, tu fais une généralisation abusive: nombre d'enregistrements avec cordes des années 50 et 60 (Parker, Billie Holiday, Clifford Brown, Ella Fitzgerald, Ahmad Jamal, etc...)

Je ne généralise pas abusivement, je connais la plupart des "with strings" que tu cites, et d'autres encore (j'en ai plein dans ma discothèque), et je n'y arrive pas, c'est tout  

néthou a écrit:

travailler avec des orchestres autres que classiques (jazz, musicals de Broadway, accompagnement de chanteurs -Sinatra pour les Slatkin-), n'a jamais été considéré comme infamant ni bassement alimentaire.

Je ne dis pas que c'est infâmant, nethou, ni que ces musiciens sont dénués de talent, je dis que leur façon (d'essayer) de jouer du jazz ne me convient pas, j'ai du mal à la supporter, je trouve très vite ça gnan gnan, cul-cul, naïf, oserai-je même condescendant ? non, je n'ose pas, mais ça m'a traversé l'esprit...mais je n'ai pas de problème avec les cordes, j'écoute en ce moment le 5ème de Bartok par le Zehetmair quartet et c'est peu dire que j'adore.

Comme tu m'as mis en appétit de   jazziques :



www.deezer.com/album/9332358

C'est bien mieux que Caravelli et ses violons magiques !

darkmagus a écrit:

Où Miles Davis est sirupeux dans Porgy and Bess ?

Suave, doux, cotonneux... en rien sirupeux c'est vrai. Je pensais que c'était une question d'arrangement et non de violon.  Ca y est j'ai compris ton aversion.

En parlant de violon, je découvre ce beau disque sorti la semaine dernière de Ches Smith avec Mat Maneri et Craig Taborn :

http://www.francemusique.fr/jazz/jazz-trotter-ches-smith-craig-taborn-mat-maneri-bell-118813