Playlist (110)

Mélomaniac a écrit:

lucien a écrit:

Hans Kox (1930–)

J'ai déjà écouté un de ses concertos pour violon, et je l'ai affiché ici.

Tu n'es pas seul

A l'écouter ou à aimer?

j’aimerais qu’on cesse d’imaginer que tout ce que je poste en playlist est infréquentable.

Meuh non lulu, je suis le premier à en être convaincu. Nous aimons Busoni, donc déjà ça confirme.

Ma question s'adressait strictement en fonction de ce qu'il en a ressenti suite à l'écoute de cette oeuvre.

plenum a écrit:

Nous aimons Busoni, donc déjà ça confirme.

Oui mais ça c'était le Lulu d'avant et fréquentable

3) Robert Schumann (1810-1856) :

Studien für den Pedalflügel, Op. 56
Skizzen für den Pedalflügel, Op. 58
Six Fugues sur le nom de Bach, Op. 60

= Olivier Vernet, orgue Stiehr-Jacquot de l'église Saint-Michel de Wisches

(Ligia, juin 2010)

Un CD récompensé par un Diapason d'or, -qu'ajouter ?  
Un instrument alsacien qui visuellement ne paie pas de mine, mais d'une sonorité très suave qui rend à cette musique sa dimension charnelle et affective, trop souvent oblitérée par le brio de la facture symphonique sur laquelle on la joue fallacieusement.
Vernet (qui devient trop rare au disque -il a abreuvé ma jeunesse avec ses formidables intégrales Buxtehude et Bach) dose ses registrations et son phrasé pour que les deux opus (56 & 58) conçus pour piano-pédalier trouvent leur voix expressive dans la bouche des tuyaux.
Pour cela l'organiste s'est affranchi des arrangements habituels (Dupré, Guillou, Power Biggs...), s'est plongé dans des éditions d'époque qui précisent l'usage de la pédale et son effet sur la vibration des cordes. Un toucher tantôt vif et détaché, tantôt léché, mais toujours parfaitement sûr, participe à un résultat littéralement envoutant, qui par le philtre d'une intime connivence restitue à ces pièces leur empathie toute romantique.
Un maître-disque pour découvrir et s'enivrer de l'oeuvre d'orgue schumannien, ténu, bâtard, mais passionnant.

m’en fiche, moi j’ai écouté un cd de Tisné en commun avec Théo, na !
(bon retour à lui, au passage)

Merci.

4) Rudolf Lassel (1861-1918) :

Fantaisie sur Eine feste Burg

= Eckart Schlandt, orgue Buchholz de la Biserica Neagră de Brașov

(MDG, 1993)

Combien de raisons d'aimer ça ?
Brasov, la première fois que je voyageais seul à l'étranger, la ville de mes premières amours (heureusement que personne ne lit jamais mes billets en playlist)...
J'y suis souvent retourné, et ne manque jamais l'occasion d'entendre l'instrument colossal (63 jeux, trois 32' au pédalier...) en cette "église noire" très fréquentée par les touristes, notamment allemands (ce qui rappelle l'influence germanique en cette partie de Transylvanie).
Le compositeur de cette pièce est né dans cette ville qu'on nommait alors Kronstadt, et étudia à Leipzig.
L'orgue est ici joué par son titulaire, qui a passé le relais à son fils -ils ont pu me présenter cet instrument il y a quelques années, grâce à un de mes amis qui vivait là-bas.
Je vous montrerai bientôt d'autres jolis orgues de cette verdoyante région des Carpates  

Tirés du beau coffret en hommage à Pierre Vidal:

Bach: De Profundis à six voix BWV 686 - Toccata Adagio et Fugue en Do majeur BWV 564

Scheidt: Variations sur ''Christ lag in Todesbanden''

Buxtehude: Passacaille en Ré mineur BuxWV 161

Lübeck: Praeludium en Mi majeur

Pierre Vidal, aux grandes orgues Von Beckerath de Saint-André de Hildesheim

Festival International de Musique de Wissenbourg (2006)


La liste d'attente des organistes visiteurs rêvant de toucher cet instrument est de 3 ans.

Siegfried Matthus (1934–), Sinfonie Nr. 2 (1976)

Orchester der Komischen Oper Berlin
Siegfried Matthus, direction

Friedrich Goldmann (1941–2009), Sinfonie Nr. 1 (1972/73)

Rundfunk-Sinfonie-Orchester Leipzig
Herbert Kegel, direction

Georg Katzer (1935–), Konzert für Orchester Nr. 1 (1973/74)

Rundfunk-Sinfonie-Orchester Berlin
Wolf-Dieter Hauschild, direction

5) Franz Wagner (1870-1929) :

Trionfo della Vita, Op. 76

= Hannes Ludwig, orgue Buchholz-Grüneberg-Sauer de l'église Saint-Nicolas de Gützkow

(MDG, octobre 2004)

Le facteur Buccholz fait le lien avec mon écoute précédente, au sein de cette playlist consacrée (vous l'aviez deviné) à l'orgue romantique allemand.
Le compositeur, avec un tel patronyme, c'était pas gagné ( ) mais la pièce est intéressante : introduction et conclusion vociférantes encadrent un coeur moelleux.
Ce musicien berlinois reste surtout connu comme pédagogue.
Cet orgue de 23 jeux est ici joué par qui fut son titulaire de 1999 à 2004.

plenum a écrit:

La liste d'attente des organistes visiteurs rêvant de toucher cet instrument est de 3 ans.

Cette haute tribune me fait penser au gros machin de l'Oratoire Saint-Joseph

Erratum

Mélomaniac a écrit:

plenum a écrit:

La liste d'attente des organistes visiteurs rêvant de toucher cet instrument est de 3 ans.

Cette haute tribune me fait penser au gros machin de l'Oratoire Saint-Joseph

Mais c'est sûr, c'est du même facteur que tu as osé l'autre soir le classer parmi les facteurs mineurs. 4 claviers, 63 jeux, construit en 1965 alors que l'Oratoire: 5 claviers 78 jeux, construit de 1957 à 1960 et inauguré par André Marchal.

6) Johannes Brahms (1833-1897) :

Onze Préludes de Choral, Op. posthume

= Luc Antonini, orgue Poirier-Lieberknecht de la Basilique Notre-Dame de la Daurade de Toulouse

(RCA, mars 1995)

Tiré du CD que j'ai réécoute hier -une merveille, on ne le dira jamais assez.

C'est pas mal en effet. Tu connais le cd de Rudoph Innig chez MD+G?

Oui, bien sûr, mais que je trouve beaucoup plus prosaïque -face aux sommets de poésie et de ferveur d'Antonini à Toulouse, y a pas grand-monde qui peut s'afficher.

Liberace, sors de ce corps.

Dimitri Chostakovitch
Quintette en Sol mineur op.57
Symphonia Quartet
Glenn Gould, piano (1961)

Haydn: Trois quatuors op. 55 (The Angeles String Quartet).

Honegger: Symphonies n° 1 et 2 (Orch. Radio Bavaroise, Dutoit).

Jean-Luc Hervé (1960–)

Dans l’heure brève pour deux violons solos, flute, clarinette, alto, violoncelle et orgue positif (1997)
Amplification/propagation 3 pur violon, alto, violoncelle et piano (2006)
In sonore pour flute, clarinette, deux violons, alto, violoncelle et percussion (2001)
Déjà pour piano, Disklavier et électronique (1999)
Amplitude pour violoncelle solo (2007)
Dans l’ombre des anges pour flute, clarinette, violoncelle et percussion (1999)

arnaud bellemontagne a écrit:

Beethoven:Symphonie n°4 (Bernstein)

En fait il n'y a pas vraiment de symphonie "faible" de Beethoven.  

Bah la première...

Emeryck a écrit:

Boris Ivanovitch Tishchenko : Sonate pour piano n°2      1960 / Tishchenko

Excellent, excellent ! :burns:

ovni231 a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Beethoven:Symphonie n°4 (Bernstein)

En fait il n'y a pas vraiment de symphonie "faible" de Beethoven.  

Bah la première...

La première, faible ?  ...

Delibes : Lakmé (Alain Lombard, 1970 : Mady Mesplé, Charles Burles, Roger Soyer, Jean-Christophe Benoit, Joseph Peyron, Agnes Disney, Monique Linval, Danielle Millet, Bernadette Antoine)

Opéra fascinant. Plus je l'écoute et moins j'aime l'air de clochettes, mais plus je suis fasciné par les airs lents de Lakmé, par les Stances de Nilakantha ou son projet de vengeance, les duos bien sûr... et le génial "Tu m'as donné le plus doux rêve" totalement sidérant.
Et puis quelle équipe dans cet enregistrement!

Anaxagore a écrit:

ovni231 a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Beethoven:Symphonie n°4 (Bernstein)

En fait il n'y a pas vraiment de symphonie "faible" de Beethoven.  

Bah la première...

La première, faible ?  ...

Je partage ta perplexité. C'est un superbe coup d'essai que la deuxième transformera largement.

arnaud bellemontagne a écrit:

Anaxagore a écrit:

ovni231 a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Beethoven:Symphonie n°4 (Bernstein)

En fait il n'y a pas vraiment de symphonie "faible" de Beethoven.  

Bah la première...

La première, faible ?  ...

Je partage ta perplexité. C'est un superbe coup d'essai que la deuxième transformera largement.

J'adore cette première symphonie. C'est d'emblée un coup de génie  ...

Polyeucte a écrit:

Delibes : Lakmé (Alain Lombard, 1970 : Mady Mesplé, Charles Burles, Roger Soyer, Jean-Christophe Benoit, Joseph Peyron, Agnes Disney, Monique Linval, Danielle Millet, Bernadette Antoine)

Opéra fascinant. Plus je l'écoute et moins j'aime l'air de clochettes, mais plus je suis fasciné par les airs lents de Lakmé, par les Stances de Nilakantha ou son projet de vengeance, les duos bien sûr... et le génial "Tu m'as donné le plus doux rêve" totalement sidérant.
Et puis quelle équipe dans cet enregistrement!

Moi j'aime l'oeuvre en entier, y compris l'air des clochettes et dans cet enregistrement précisément ... Mesplé envoie du bois. Les premières vocalises, elle est moitié fée, moitié sirène, avec une pureté d'intonation qui suffit à l'émotion.

Francesco a écrit:

Polyeucte a écrit:

Delibes : Lakmé (Alain Lombard, 1970 : Mady Mesplé, Charles Burles, Roger Soyer, Jean-Christophe Benoit, Joseph Peyron, Agnes Disney, Monique Linval, Danielle Millet, Bernadette Antoine)

Opéra fascinant. Plus je l'écoute et moins j'aime l'air de clochettes, mais plus je suis fasciné par les airs lents de Lakmé, par les Stances de Nilakantha ou son projet de vengeance, les duos bien sûr... et le génial "Tu m'as donné le plus doux rêve" totalement sidérant.
Et puis quelle équipe dans cet enregistrement!

Moi j'aime l'oeuvre en entier, y compris l'air des clochettes et dans cet enregistrement précisément ... Mesplé envoie du bois. Les premières vocalises, elle est moitié fée, moitié sirène, avec une pureté d'intonation qui suffit à l'émotion.  

Ah mais j'aime l'air des clochettes, mais avant je l'attendais beaucoup... maintenant beaucoup moins dans le sens où il s'intègre dans le reste de l'oeuvre dans mon attente (je suis pas très clair! )
Et oui, cette version montre Mesplé vraiment souveraine!

Zemlinsky : Psaume 13 et 23 - Chor des Städt. Musikvereins zu Düsseldorf, dir. Wippermann / Gürzenich-Orchestrer Kölner Philharmoniker, dir. Conlon 
Zemlinsky : Hochzeitsgesang -  Blum / Mülheimer Kantorei / Gürzenich-Orchestrer Kölner Philharmoniker, dir. Conlon 
Zemlinsky : Aurikelchen - Mülheimer Kantorei / Gürzenich-Orchestrer Kölner Philharmoniker, dir. Conlon 
Zemlinsky : Frühlingsbegräbnis - Voigt / Ray Albert / Chor des Städt. Musikvereins zu Düsseldorf, dir. Wippermann / Gürzenich-Orchestrer Kölner Philharmoniker, dir. Conlon

 +

Manfred Schubert (1937–2011), Sinfonie Nr. 1 (1979/82)

Gewandhausorchester Leipzig
Kurt Masur, direction

Manfred Weiss (1935–), Sinfonie Nr. 3 (1979/80)

Staatskapelle Dresden
Herbert Blomstedt, direction

tu aurais pu prendre le nombre de messages avec.

Spoiler:

Toi et ton fétichisme arithmomaniaque

Les Tuyaux de la Nuit...



Au programme ce soir :   J-C.ph Bach - Königsperger - Mendelssohn - Reimann - Reger

Karlheinz Stockhausen : Klavierstück X pour piano      1954-61 / Kontarsky
 +
Salvatore Sciarrino : Lo spazio inverso pour flûte, clarinette, violon, violoncelle et célesta      1985 / ensemble recherche

1) Johann Christoph Bach (1642-1703) :

Aria Eberliana variata

= Michael Harris, orgue Schröter / Waltershausen de l'église Saint-Pierre de Wandersleben

(Priory, avril 2008)

Un charmant orgue de la région thuringeoise, dont la construction en 1724 coûta 630 Reich thalers et... six barils de bière.
On savait vivre en ce temps-là  
Cet enregistrement a été réalisé après la restauration par les ateliers Waltershausen, achevée en 1999.

Krzysztof Meyer, Concerto pour flute nº2 (1983)

András Adorján, flute
NOSPR Katowice
Tadeusz Wojciechowski, direction

Emmanuel Nunes : La Main noire pour trois altos      2007 / Desjardins

Emmanuel Nunes : Versus III pour flûte en sol et alto      1987-90 / Ophèle, Desjardins

2) Marianus Königsperger (1708-1769) :

Ariae secundi & quarti & septimi toni
Fugae sexti & septimi toni
Praembulum

= Norbert Düchtel, orgue Brandenstein de l'église Sainte-Odile de Hellring

(Ifo, août 2002)

Ce moine bénédictin nous lègue de mignonnes piécettes, pas très élaborées, mais que cet instrument bavarois de 1740 pare d'une aveuglante lumière.
Cette petite église de pèlerinage bénéficie d'une acoustique claire et réverbérée, absolument délectable.

Emmanuel Nunes (1941–2012)

Grund pour flute alto et huit flutes préenregistrées (1982–83)
Minnesang pour douze voix mixtes (1975–76)

Pierre-Yves Artaud, flute
Groupe Vocal de France
Michel Tranchant, direction

Michèle Reverdy : L'intranquilité pour quatuor à cordes      1991 / Quatuor Rosamonde
 +

Darius Milhaud
Le Boeuf sur le toit
Orchestre national de France
Leonard Bernstein (1987)
EMI ‎– CDC-7 47845 2

Krzysztof Meyer, Symphonie nº4 (1973)

OPRT Kraków
Jerzy Maksymiuk, direction

3) Felix Mendelssohn (1809-1847) :

Sonate n°6 en ré mineur, Op. 65

= Martin Rost, orgue Lütkemüller / Jehmlich de la cathédrale de Güstrow

(MDG, juin 1991)

Petits veinards, depuis quelques jours je vous montre des jolis orgues que je n'avais encore jamais affichés depuis trois ans.
Rassurez-vous, il m'en reste encore quelques uns à vous révéler  
Superbe interprétation, comme tout ce que fait Martin Rost d'ailleurs, sur l'instrument de 1868 qu'abrite cette massive cathédrale de la région du Mecklenburg, -37 jeux sur trois claviers et pédale en 32'.

Wolfgang Amadeus Mozart
Musique pour vent
Transcriptions pour ensemble à vent d'airs d'opéra
Budapest Wind Ensemble
Kálmán Berkes
1 CD Harmonia Mundi

4) Heinrich Reimann (1850-1906) :

Fantaisie et Fugue sur Wie schön leuchtet der Morgenstern, Op. 25

= Martin Rost, orgue Grüneberg / Sauer de l'église municipale de Neustrelitz

(MDG, juin 1991)

On reste dans l'Allemagne septentrionale du Mecklenburg, au bord du lac Zierker, avec cette église elle-aussi massive, qui abrite cet orgue de 45 jeux, construit en 1893.
Cette monumentale oeuvre de Reimann, issue d'une improvisation sur le célèbre choral luthérien, inspira les grandes fresques de Max Reger, et notamment son Eine feste Burg ist unser Gott opus 27.

Chant traditionnel maronite
Noël - Passion - Résurection
L'Ensemble de la Paix
Soeur Marie Keyrouz



On peut se réjouir que Harmonia Mundi ait réédité ce CD dans la collection à prix moyen Musique d'abord. On entre ici dans le domaine de la musique sacrée du Moyen-Orient.

Debussy, Pelléas et Mélisande, Actes I à III, Karajan, Berliner Philarmoniker, Choeurs du Deutsche Oper de Berlin, Stilwell, Von Stade, Van Dam, Denize, Raimondi, Barbaux.

Première fois que j'entreprends d'écouter cet enregistrement en entier puisque j'ai le CD à ma disposition. J'en connaissais jusqu'à présent de larges extraits mais c'est un opéra à écouter dans la continuité, même si je me suis déjà amusé à écouter les actes dans le désordre. C'est mon opéra français du XXe préféré, n'ayant entendu qu'une fois Le roi Arthus et vu une fois en entier Dialogues des Carmélites, les deux autres grands opéras du XXe. J'écouterai les deux derniers actes demain.