Playlist (111)

Luciano Berio (1925-2003)
Transcriptions pour orchestre
Purcell, Boccherini, Bach, Schubert, Brahms*, Mozart

Orchestra Sinfonica di Milano Giuseppe Verdi / Riccardo Chailly
*Fausto Ghiazza (clarinette)

il est aussi singulièrement émouvant de penser à la proximité de ces deux évanouissements (tous deux relevés par Berio)
celui du Contrapunctus XIX (art de la fugue) et son irrésolution en B.A.C.H
et  Schubert dont la Xème symphonie lacunaire sert de support au "rendering" de Berio.
"Schubert alla le 4 novembre 1828 avec son ami Josef Lanz trouver le professeur Simon Sechter (qui fut plus tard le professeur d'Anton Bruckner), désirant prendre une leçon de contrepoint auprès du maître. Sechter lui demanda de faire un exercice de fugue, en partie sur les lettres de S.C.H.U.B.E.R.T., et de revenir pour une deuxième leçon le 10 novembre, à laquelle Schubert alité ne put se rendre..." In Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_n%C2%BA_10_de_Schubert

Philippe Manoury
Le temps, mode d’emploi
Andreas Grau, Götz Schumacher, pianos
Experimentalstudio des SWR, réalisation informatique musicale
José Miguel Fernandez, régie informatique musicale

http://www.francemusique.fr/contemporain/ecoute-3d-le-temps-mode-d-emploi-de-philippe-manoury-114063

oui, aussi, mais il est encore en écoute à l'adresse ci-dessus ^^

mais seulement avec un bitrate faible.

certes, 128kb/s, comme mon "enregistrement"

ah, je vois.

Sinon, l'oeuvre est un peu longue mais plaisante, même si j'ai pas tout compris à ce que raconte Manoury sur les chaînes de Markov…

les chaines de Markov, c’est pas très compliqué, c’est un modèle probabiliste où une note (ici) est déterminée d’après les précédentes selon des probabilités qui peuvent être définies a priori où bien calculées d’après une analyse en temps réel de ce que joue l’instrumentiste, par exemple (l’électronique produira alors des choses similaires, des sortes de prolongements). une sorte de grammaire “de proximité” produisant des suites de sons qui s’engendrent et prolifèrent toute seules en gardant une certaine cohérence.

un peu longue, oui, je suis d’accord.

OK, je comprends.

lucien a écrit:

les chaines de Markov, c’est pas très compliqué, c’est un modèle probabiliste où une note (ici) est déterminée d’après les précédentes selon des probabilités

c'est pas nouveau : http://jim.afim-asso.org/jim2003/articles/lorrain.pdf

quelqu’un a dit que c’était nouveau ?

Wagner: Tristan et Isolde/DVD Barenboïm-Müller

Bruckner, Symphonie 4 (Stuttgart 54) & 7 (La Haye 65), Schuricht. Des versions "droites", directes. Pas seulement "probes", ceci dit : fondamentalement honnêtes, dans un esprit dont l'absolu serait contenu, hic et nunc, dans la partition même (ou dans la partition "seule"). Peut-être plus physique que métaphysique, assez proche dans le souvenir que j'en ai en tout cas, du travail de Tintner et ça n'est pas forcément pour me déplaire (même si Celibidache que j'adore, par ailleurs, etc.).

Luis Naón (1961–), Ultimos Movimientos pour soprano, clarinette et électronique (2013)
Yann Robin (1974–), Art of Metal II pour clarinette contrebasse métal et électronique (2007)
Kaija Saariaho (1952–), Lonh pour soprano et électronique (1996)
Pierre Jodlowski (1972–), Ombre della Mente pour voix, clarinette basse et électronique (2013)

Accroche Note : Françoise Kubler, Armand Angster, Robin Meier

Pour le Robin il y a un lien avec le Heavy-Métal?

non (métal parce que la clarinette est métallique, tout simplement).
si il y a un lien avec quelque chose, c’est plutôt avec une sorte de post-free de pacotille.

Bon, ces derniers temps :



Sinon, aujourd'hui je me suis remis à écouter de la musique plus sérieuse :

lucien a écrit:

non (métal parce que la clarinette est métallique, tout simplement).
si il y a un lien avec quelque chose, c’est plutôt avec une sorte de post-free de pacotille.

Ok, merci.

Beethoven: l'Eroica et Schubert: l'Inachevée. L'orchestre du Met. Très belles visions, mais une conception orchestrale un peu extérieure. Superber exécution de l'orchestre. J'écouterais volontiers des intégrales Schubert et Beethoven avec ce team Levine-Met.

Paweł Szymański (1954–)

Partita III pour clavecin amplifié et orchestre (1985–86)

Elżbieta Chojnacka, clavecin
WOSPR Katowice
Marek Pijarowski, direction

Lux aeterna pour chœur et ensemble (1984)

Camerata Silesia
un ensemble instrumental
Anna Szostak, direction

Partita IV pour orchestre (1986)

WOSPR Katowice
Antoni Wit, direction

Deux études pour piano (1986)

Szábolcs Esztényi, piano

Miserere pour chœur et ensemble (1993)

Bornus Consort
un ensemble instrumental
Marcin Bornus-Szczyciński, direction

Elliott Carter - Quatuor n°1 - Arditti String Quartet

En ce moment se déroule le Dies irae de l'imposant et impossible Requiem opus 5 de Berlioz. Levine dirige cette fois les Berliner Philharmoniker, dont la phalange de cuivres et la section de timbales sont tout-à-fait à la hauteur/profondeur de l'oeuvre.

Haydn: Symphonies n° 67, 68 et 69 (Austro-Hungarian Haydn Orchestra, Adam Fischer) .

Ravel: Daphnis et Chloé (Choeur et Orchestre de Montréal, Dutoit) . Version peut-être un peu sage mais gorgée de couleurs.

Berlioz: Symphonie Fantastique (New York Philharmonic, Bernstein) . Superbe !

Dans les pas de tod, comme souvent avec John Adams :



www.deezer.com/album/363801

Je ne connaissais aucune des deux oeuvres : The Wound Dresser, adaptation d'un poème de Walt Whitman (cf. www.bartleby.com/142/128.html ), et sa sublime orchestration, est d'une beauté hypnotisante. Quant à Fearful Symmetries, c'est une oeuvre dans la veine la plus enlevée et réjouissante d'Adams.

Anaxagore a écrit:

Berlioz: Symphonie Fantastique (New York Philharmonic, Bernstein) . Superbe !

Dutoit, justement, puisque tu en parles dans le message du dessus ; une version âpre, sombre, sans séduction particulière, puissamment charpentée, modelée sur le thème de l'idée-fixe qui scande le propos jusqu'au Dies irae goguenard du dernier mouvement. Une vraie belle réussite.

Guillaume de Machaut (c.1300-1377) :

Messe de Notre-Dame

François-Philippe Barbolozi
Malcolm Bothwell
Jérôme Casalonga
Jean-Pierre Lanfranchi
Jean-Étienne Langianni
Marcel Pérès
Frédéric Richard
Antoine Sicot

(Harmonia Mundi, novembre 1995)

Souplesse du rythme, chantournures mélismatiques, inflexions orientalisantes, densité des voix, gravité du ton, véraison des timbres...
Bref cette messe polyphonique, une des premières qui nous soit parvenue, a ici engendré un des disques les plus polémiques du répertoire médiéval -d'un foisonnement ornemental inouï !

Une autre Fantastique: James Levine dirige les Berliner Philharmoniker. Ça en brasse... Je ne sais si c'est voulu, mais le chef américain nous donne un Karajan 1975 redivivus. Non que la version HvK eût besoin d'être ressuscitée, mais plutôt une confirmation de la justesse de Sa conception. Seules surprise avec Levine: la reprise au IV, dont je n'ai jamais compris la logique (qui voudrait être mené deux fois au gibet ??? ) et des cloches complètement fausses  

Ou bien Levine connaît la version HvK par coeur (y compris les endroits précis où il désire faire différent), ou bien l'orchestre ne peut faire autrement et c'est tant mieux. Vingt ans après, les ingénieurs de la DGG nous donnent une image typiquement BP, Mad Max très glamour, tubes fluorescents et tout (après tout, qui sait ce que Berlioz voyait dans ses rêves de drogué?     ).

Définitivement une des meilleures interprétations et restitutions phonographiques.

Très intéressant André, j'espère que tu vas recopier ça dans le topic discographique approprié...

bAlexb a écrit:

Anaxagore a écrit:

Berlioz: Symphonie Fantastique (New York Philharmonic, Bernstein) . Superbe !

Dutoit, justement, puisque tu en parles dans le message du dessus ; une version âpre, sombre, sans séduction particulière, puissamment charpentée, modelée sur le thème de l'idée-fixe qui scande le propos jusqu'au Dies irae goguenard du dernier mouvement. Une vraie belle réussite.

C'est l'interprétation par laquelle j'ai découvert cette symphonie et c'est aussi celle à laquelle je reste très attaché.

Brinkburn Priory (Northumberland, Angleterre)


Tomás Luis de Victoria (1548-1611) :

Officium defunctorum

Richard Bryan, Robert Harre-Jones, Timothy Wilson, falsetto I
David Gould, Malcolm Smith, Andrew Watts, falsetto I
Rodrigo del Pozo, Robert Horn, Tom Phillips, Julian Podger, ténor
Donald Greig, Charles Pott, Angus Smith, baryton I
Robert Evans, Ben Parry, Henry Wickham, baryton II
Simon Grant, Richard Savage, Francis Steele, basse
William Lyons, bajón
Paul McCreesh, direction

(Archiv, octobre 1994)

Pour continuer cette soirée, un autre chef d'oeuvre de la messe polyphonique a cappella, à l'autre extrémité du spectre chronologique de la Renaissance -à la frontière du baroque.
La réverbération de l'église du Brinkburn Priory est partie prenante de cette interprétation éblouissante.
Un disque idéal pour qui souhaite se familiariser avec ce répertoire.

Mozart: quintette pour hautbois, clarinette, cor, basson, et piano. Lili Kraus, Pierre Pierlot, Jacques Lancelot, Gilbert Coursier et Paul Hongne. Quels timbres uniques !

bAlexb a écrit:

Anaxagore a écrit:

Berlioz: Symphonie Fantastique (New York Philharmonic, Bernstein) . Superbe !

Dutoit, justement, puisque tu en parles dans le message du dessus ; une version âpre, sombre, sans séduction particulière, puissamment charpentée, modelée sur le thème de l'idée-fixe qui scande le propos jusqu'au Dies irae goguenard du dernier mouvement. Une vraie belle réussite.

Je ne l'ai jamais entendue. Je vais inscrire ça dans ma mémoire  ...

Filidei, Macchina per scoppiare Pagliacci pour double orchestre (2005)

Orchestra Sinfonica Nazionale della RAI
Pascal Rophé, direction

Zbigniew Bargielski (1937–)

Concerto pour violon et orchestre (1975)
Requiem pour orchestre (1991–92)

Wanda Wiłkomirska, violon
NOSPR Katowice
Wojciech Michniewski, direction

Zbigniew Bargielski (1937–)

Concerto pour piano, percussion et orchestre (2012–13)

Małgorzata Walentynowicz, piano
Jan Pilch, percussion
NOSPR Katowice
Renato Rivolta, direction

Trigonalia pour guitare, accordéon, percussion et orchestre de chambre (1994)

Konstancja Bargielska, guitare
Zbigniew Koźlik, accordéon
Stanisław Skoczyński, percussion
NOSPR Katowice
Wojciech Michniewski, direction

Erik Satie
Intégrale des Mélodies et Chansons
Holger Falk, baryton
Steffen Schleiermacher, piano

Spoiler:

Richard Wagner - Die Meistersinger von Nürnberg (acte I) - Konya/Stewart/Janowitz/Chor und Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks_Rafael Kubelik

Hector Berlioz
Symphonie fantastique
Orchestre national de la Radiodiffusion française
André Cluytens
1 LP Angel 35448

Ravelavélo a écrit:

Hector Berlioz
Symphonie fantastique
Orchestre national de la Radiodiffusion française
André Cluytens
1 LP Angel 35448

ça c'est GRAND ! Je l'ai dans le petit coffret 7CD Cluytens chez Testament.

ovni231 a écrit:

Ravelavélo a écrit:

Hector Berlioz
Symphonie fantastique
Orchestre national de la Radiodiffusion française
André Cluytens
1 LP Angel 35448

ça c'est GRAND ! Je l'ai dans le petit coffret 7CD Cluytens chez Testament.

Première écoute de ce disque (et de l'oeuvre) aujourd'hui.

Ravelavélo a écrit:

ovni231 a écrit:

Ravelavélo a écrit:

Hector Berlioz
Symphonie fantastique
Orchestre national de la Radiodiffusion française
André Cluytens
1 LP Angel 35448

ça c'est GRAND ! Je l'ai dans le petit coffret 7CD Cluytens chez Testament.

Première écoute de ce disque (et de l'oeuvre) aujourd'hui.

Tu as survécu à la Nuit de Sabbat ?

ovni231 a écrit:

Ravelavélo a écrit:

ovni231 a écrit:

Ravelavélo a écrit:

Hector Berlioz
Symphonie fantastique
Orchestre national de la Radiodiffusion française
André Cluytens
1 LP Angel 35448

ça c'est GRAND ! Je l'ai dans le petit coffret 7CD Cluytens chez Testament.

Première écoute de ce disque (et de l'oeuvre) aujourd'hui.

Tu as survécu à la Nuit de Sabbat ?

Oui, pour mieux apprécier de telles découvertes.

Debussy : Fêtes galantes I et II - Souzay / Baldwin
+
Berlioz : Symphonie fantastique - Boston Symphonie Orchestra, dir. Munch

Ravel : Gaspard de la Nuit - François

Henry Purcell
Didon et Énée
Kirkby/Nelson/Thomas

Ravelavélo a écrit:

Symphonie fantastique
Orchestre national de la Radiodiffusion française
André Cluytens

Première écoute de ce disque (et de l'oeuvre) aujourd'hui.

Tu n'avais jamais entendu la Fantastique de Berlioz ?!

Connaissant ton cursus et la largeur de ta culture discographique, ça me sidère...