Playlist (112)

lucien a écrit:

je pense que ça ne parait pas “choquant” parce qu’il a pour Bach (à l’inverse de presque tous les autres, qu’ils soient germaniques ou français) une longue tradition d’interprétation au piano, que ce soit pour les œuvres pour orgue ou pour clavecin... mais en soi je ne suis pas sûr qu’il y ait plus de raisons, que l’œuvre pour orgue soit moins proprement “orgue” que les autres.

Il est vrai qu'on peut jouer Scarlatti ou Couperin au clavier. Mais ce ne sont pas des oeuvres pour orgue à la base. Mais il est inconcevable (car c'est pensé pour l'orgue) de jouer Grigny ou Couperin (les oeuvres pour orgue) sur piano ... car ça ne donnera rien du tout.
Et quand tu dis "une tradtion", oui évidemment qu'il y a une tradition ... mais pourquoi celle-ci n'a pas été évacuée par la "révolution baroque" ? Peut être justement cela tient il à la nature même de sa musique.

Pipus a écrit:

C'est vrai que j'en écoute peu.
Quelques réticences fondées sur la peur d'une certaine aridité, et une somme colossale intimidante qui pousse à la procrastination.

Pour se prémunir contre cette fréquente opinion (monolithique, lourd, opaque, abstrus...), mieux vaut éviter les grands diptyques en organo pleno, et plutôt commencer par des chorals.
L'Orgelbüchlein est idéal pour une première fréquentation de Bach.
Ou les concertos (d'après Vivaldi & co), moins variés de ton, mais très prenants et lyriques.

Et pour contourner la dimension rhétorique du répertoire classique français, les transcriptions d'opéra sont très engageantes.

Par exemple ce disque d'une séduction et d'une poésie inouïes :

http://www.amazon.fr/Sc%C3%A8nes-dop%C3%A9ras-en-forme-suites/dp/B00000AE10

Cololi a écrit:

lucien a écrit:

je pense que ça ne parait pas “choquant” parce qu’il a pour Bach (à l’inverse de presque tous les autres, qu’ils soient germaniques ou français) une longue tradition d’interprétation au piano, que ce soit pour les œuvres pour orgue ou pour clavecin... mais en soi je ne suis pas sûr qu’il y ait plus de raisons, que l’œuvre pour orgue soit moins proprement “orgue” que les autres.

Il est vrai qu'on peut jouer Scarlatti ou Couperin au clavier. Mais ce ne sont pas des oeuvres pour orgue à la base. Mais il est inconcevable (car c'est pensé pour l'orgue) de jouer Grigny ou Couperin (les oeuvres pour orgue) sur piano ... car ça ne donnera rien du tout.
Et quand tu dis "une tradtion", oui évidemment qu'il y a une tradition ... mais pourquoi celle-ci n'a pas été évacuée par la "révolution baroque" ? Peut être justement cela tient il à la nature même de sa musique.

non attends je sais... c’est parce que Bach est universel ?

lucien a écrit:

Cololi a écrit:

lucien a écrit:

je pense que ça ne parait pas “choquant” parce qu’il a pour Bach (à l’inverse de presque tous les autres, qu’ils soient germaniques ou français) une longue tradition d’interprétation au piano, que ce soit pour les œuvres pour orgue ou pour clavecin... mais en soi je ne suis pas sûr qu’il y ait plus de raisons, que l’œuvre pour orgue soit moins proprement “orgue” que les autres.

Il est vrai qu'on peut jouer Scarlatti ou Couperin au clavier. Mais ce ne sont pas des oeuvres pour orgue à la base. Mais il est inconcevable (car c'est pensé pour l'orgue) de jouer Grigny ou Couperin (les oeuvres pour orgue) sur piano ... car ça ne donnera rien du tout.
Et quand tu dis "une tradtion", oui évidemment qu'il y a une tradition ... mais pourquoi celle-ci n'a pas été évacuée par la "révolution baroque" ? Peut être justement cela tient il à la nature même de sa musique.

non attends je sais... c’est parce que Bach est universel ?

Tu vas attirer les trolls !

Pour emboiter le pas à bAlexb et Anaëlle...


Hector Berlioz (1803-1869) :

Symphonie fantastique, épisodes de la vie d'un artiste Op. 14

= Daniel Barenboim, Orchestre de Paris

(DG, juin 1978)

Mélomaniac a écrit:

L'Orgelbüchlein est idéal pour une première fréquentation de Bach.

Génial, merci Mélo C'est très doux, sons flûtés éthérés, pas de grosses basses gaffophoniques. On n'a pas vraiment le côté majestueux et merveilleux d'une montagne sonore, mais on se balade avec plaisir parmi les fleurs étincelantes de rosée dans un pré alpin (*).

J'ai l'impression d'être un tout jeune enfant, à qui l'ont fait goûter quelques petits bouts de carottes trempées dans un peu de ketchup, pour l'amadouer avant de lui faire découvrir la vraie jouissance du pot-au-feu, soupes de potiron, bouillon de légumes...

(*)

Pipus a écrit:

Génial, merci Mélo C'est très doux, sons flûtés éthérés, pas de grosses basses gaffophoniques. On n'a pas vraiment le côté majestueux et merveilleux d'une montagne sonore, mais on se balade avec plaisir parmi les fleurs étincelantes de rosée dans un pré alpin.

C'est un recueil qui illustre les périodes du calendrier liturgique, et les sentiments associés : joie naïve pour Noël, douleur pour la Passion...
Une large variété de tons, qui permet aussi une grande richesse de registrations différentes. Une succulente galerie de vignettes polychromes  
Ceci dit, on y trouve aussi des pages qu'on joue habituellement en plenum.
L'Orgelbüchlein est plus engageant que d'autres chorals plus aboutis de Bach, mais on y revient toujours avec plaisir.
Après tu peux essayer les concertos, les Partitas (Sei gegrusset ; Christ der du bist der helle Tag ; O Gott du frommer Gott...)

Essaie aussi de te procurer le Lully-Rameau que j'ai cité, une merveille.

Très convivial et charmeur aussi, les arias de Pachelbel et l'orgue baroque d'Allemagne du Sud...

Mais progresse à ton rythme, je ne veux pas t'ensevelir sous une avalanche de références.

Pipus a écrit:

la vraie jouissance du pot-au-feu, soupes de potiron, bouillon de légumes...

Si c'est ça qui reflète pour toi le comble du raffinement de l'orgue...

Bach, Passacaille en ut mineur.  Igor Zhukov

Tu n'as pas précisé par qui c'est adapté.

lui-même, je crois.

Il aura fallu lancer ce débat sur Bach pour que Lucien (ré)écoute de la vraie musique

Mélomaniac a écrit:

Essaie aussi de te procurer le Lully-Rameau que j'ai cité, une merveille.

Merci Mélo, je suis en train de l'écouter (il est dispo sur mon offre de streaming), et d'en lire une critique sur Amazon

Effectivement l'orgue est pour moi synonyme de liturgie, de recueillement, de solennité (malgré le faste de certaines oeuvres), et l'envisager dans un autre registre nécessite de prendre un peu de recul et de faire table rase des images acquises.

Pipus a écrit:

l'envisager dans un autre registre nécessite de prendre un peu de recul et de faire table rase des images acquises.

Je te l'ai justement conseillé pour te désenclaver du cliché orgue = aridité pontifiante.

La plasticité, le lyrisme, la poésie de ces scènes d'opéra trouvent un medium très séducteur dans la voix des tuyaux.
La beauté des sonorités de l'orgue de Saint Maximin est en soi un enchantement.

Dans ses registrations, Michel Alabau respecte quand même souvent les mélanges de jeux typiques du classicisme français.

Si tu veux en prendre plein les oreilles, écoute l'ouverture de Hippolyte et Aricie, claironnée sur les anches

Et l'ouverture de Alcidiane et Polexandre sur les fonds, c'est émouvant à

L'air de Thétis, traité en dialogue de trompette et larigot, c'est irrésistiblement addictif

Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Concerto pour violon en ré majeur, Op. 61

= Daniel Barenboim, piano ; English Chamber Orchestra

(DG, juillet 1973)

 Transcrit pour le clavier par le compositeur lui-même.

Reçu ce matin,
Adams : Concerto pour violon.

Leonard Slatkin/Chloé Hanslip au violon/Royal Philharmonic Orchestra/Abbey Road, 2005.

Il y a plein de surprises sur ce disque.
J'avais du monde à souper, du petit cercle qui ne s'offusque pas de me voir déserter la table au dessert vers le bureau contigüe d'où, le casque mal mis sur les oreilles, je peux à la fois suivre la conversation et écouter, vaguement, un peu de musique.
La musique d'Adams est passée comme une poire (et je la réécouterai dans de meilleures conditions).

  Par contre, le cd faisant son tour de lecture continue, je suis tombé sur Franz Waxman (homme de cire ??) Tristan and Isolde Fantasia !
J'ai décroché d'avec mes amis, me suis tu et ai bien remis le casque sur mes oreilles.
Non pas que la version pour violon et orchestre fut bouleversante : ça n'apporte rien de plus qu'une lésine pour orchestre provincial.
C'est juste, encore une fois, Wagner qui m'a tétanisé.
C'est un tube rebattu. Il le serait au kazou que j'en resterai à l'arrêt ! (peut-être pas, quand même...)
Mais quel "Moment" !

Ludwig van Beethoven
Symphonie no.9
Kenny/Walker/Power/Salomaa
Schütz Choir of London
London Classical Players
Roger Norrington (1987)

Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Partite sopra Christ der du bist der helle tag, BWV 766

= Olivier Vernet, orgue Guillemin de l'église Saint-Vincent de Mérignac

(Ligia, juillet 1995)

J'aime beaucoup les textures velues, râpeuses, de cet orgue.
Et quel magnifique buffet céruléen et or !

Hmmmm... Entre Boulez et Chung, lequel est le plus beau et un brin ennuyeux objectif ?

oups, doublon.

Liszt:Années de Pèlerinage (extraits par Arrau)

J'en ai souvent parlé, ici : https://classik.forumactif.com/t5162p750-debussy-pelleas-et-melisande-2?highlight=debussy & là, surtout, https://classik.forumactif.com/t5162p400-debussy-pelleas-et-melisande-2?highlight=debussy (message du 13 février) ; donc je n'impose pas la redite ...

Karlheinz Stockhausen (1928–2007)

Litanei 97 für Chor und Dirigent (1997)

SWR-Vokalensemble
Rupert Huber, direction

Kurzwellen für 6 Spieler (1968)

Harald Bojé, elektronium et récepteur d’ondes courtes
Alfred Alings et Rolf Gehlhaar, tamtam et récepteur d’ondes courtes
Johannes Fritsch, alto et récepteur d’ondes courtes
Aloys Kontarsky, piano et récepteur d’ondes courtes
Karlheinz Stockhausen, filtres et potentiomètres

Liszt
Soirées musicales de Rossini

Leslie Howard

Isang Yun (1917–1995)

Symphonie nº1 (1983)
Loyang pour ensemble de chambre (1962)

Orchestre Symphonique d’État de la République Populaire Démocratique de Corée
Kim Byang Hwa / Francis Travis, direction

A la discographie des Nozze ce que la petite-robe-noire de Guerlain ou le tailleur Chanel sont à la couture : un indémodable qui se porte, avec plaisir et pas sans quelque fierté !

Rodion Chtchedrine (1932–)

Symphonie nº2, 25 préludes pour orchestre symphonique (1962–65)
Stikhira pour orchestre symphonique (1988)

USSR RTV Large Symphony Orchestra Orchestra
USSR Ministry of Culture Symphony Orchestra
Gennadi Rozhdestvenski, direction

Don Quixote, avec Rostropovich.

Stravinsky au futur, ou L’Apothéose d’Orphée (1971)
composition collective (en particulier Henri Pousseur, Philippe Boesmans, Pierre Bartholomée)

Ensemble Musique Nouvelle :
Evert van Tright, hautbois
Stientje van Tright, récitante
Janine Rubinlicht, violon
Sigiswald Kuijken, alto
Wieland Kuijken, violoncelle
Robert Kohnen, clavecin et harmonium
Claude Lombard, vocaliste
Philippe Boesmans, piano
Barthold Kuijken, flute
André Philippe, trompette
Hubert Biebaut, cor
Georges Octors, percussion
Christine Balman, guitare
Francette Bartholomée, harpe
Pierre Bartholomée, piano et orgue
Franz Pelgrims, percussion
René César et Henri Pousseur, électronique
Aart van Dijk, technique

Quatuors 1, 2, 3.

Heinz Holliger (1939–), Siebengesang pour hautbois, orchestre, voix et haut-parleurs (1966/67)

Heinz Holliger, hautbois
Schola Cantorum Stuttgart (Clytus Gottwald)
Basler Sinfonie-Orchester
Francis Travis, direction

Karlheinz Stockhausen (1928–2007), Spiral pour un soliste (1968)

Heinz Holliger, hautbois et récepteur d’ondes courtes
Karlheinz Stockhausen, régie

Stravinsky : Pétrouchka - Boston Symphony Orchestra, dir. Monteux

Szymanowski : Litanie à la Vierge Marie - Wojtacha /Polish State Philharmonic Chorus & Orchestra, dir. Stryja
 +

Mélomaniac a écrit:

Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Partite sopra Christ der du bist der helle tag, BWV 766

= Olivier Vernet, orgue Guillemin de l'église Saint-Vincent de Mérignac

(Ligia, juillet 1995)

J'aime beaucoup les textures velues, râpeuses, de cet orgue.
Et quel magnifique buffet céruléen et or !

Heureusement qu'il y a des ors, car on dirait un gâteau de noce.

Saint-Saëns

Cinquième Concerto pour piano en fa majeur op.103

Fantaisie pour piano et orchestre ''Africa'' op.89

Rhapsodie d'Auvergne pour piano et orchestre op.73

Caprice-Valse ''Gâteau de mariage'' pour piano et orchestre

Gabriel Tacchino, piano

Louis de Froment, direction
Orchestre de la Radio-Luxembourg

Turnabout London (1978)


Un de mes disques favoris de la musique pour piano et orchestre de Saint-Saëns.

Prokofiev : Sonate pour piano No.5 - Bronfman
 
Prokofiev : Sonate pour piano No.6 - Bronfman
 +
Prokofiev : Sonate pour piano No.7 - Bronfman
    +

Karlheinz Stockhausen, Inori, Anbetungen für einen oder zwei Solisten und Orchester (1973–74)

Elizabeth Clarke et Alain Louafi, solistes
Suzanne Stephens, rin japonais
Maria Bergmann, piano
Sinfonieorchester des SWF
Karlheinz Stockhausen, direction



c’est leeeeent.

Sinfonia Domestica. Quel orchestre !

André a écrit:

Don Quixote, avec Rostropovich.

Ça doit être tout aussi excellent qu'avec Fournier.

Encore meilleur, ne serait-ce que pour la virtuosité folle de l'orchestre, qui a pris du galon entre les deux versions (DGG et EMI) et la prise de son, profonde et somptueuse mais parfaitement aérée.

Cristóbal Halffter (1930–), Siete cantos de España pour soprano, baryton et grand orchestre (1991/92)

María Orán, soprano
Simon Preece, baryton
Radio-Symphonie-Orchester Berlin
Cristóbal Halffter, direction

Giacinto Scelsi (1905–1988), Ko-Tha pour guitariste (1967)
Costin Miereanu (1943–), Rumore pour clarinette seule (1986)
Costin Miereanu, Come nebbia al vento pour flute, guitare, piano, percussion et synthétiseur (1986)
Enrico Correggia (1933–), L’abime évanoui pour quatuor à cordes, flute, trombone, piano, percussion et deux guitares électriques (1988)
Enrique Macias (1958–1995), Les adieux pour 15 instruments, bande et électronique live (1988)

Dora Filippone, guitare
Ciro Scarponi, clarinette
Arditti String Quartet
European Chamber Ensemble Antidogma Musica

Harnoncourt disait que le thème du mouvement lent était l'un des plus beaux produits par un compositeur classique ...

Frederick Martin : Wu pour bande magnétique      1993 / IRCAM
 +
Frederick Martin : Des Hommes de Contradiction pour hautbois, cor anglais, basson, trio à cordes et piano      1997 / ?
 +
Olivier Messiaen : Éclairs sur l'Au-Delà pour très grand orchestre      1988-91 / Chung
  +

Ignacy Feliks Dobrzyński
Piano Concerto in A-flat major, Op.2 (1824)

Pianist: Emilian Madey

Orchestra: Polish Radio Symphony Orchestra

Conductor: Lukasz Borowicz

Je suis tombé par hasard sur cette oeuvre. On m'aurait dit du Beethoven que je n'aurais pas bronché

Paul-Baudoin Michel : Terza Rima pour douze instruments      2011 / Ensemble Musiques Nouvelles
 +
Frédéric Chopin : Ballade n°1 pour piano      1830-35 / Horowitz


Quelle version !