[MR] L'Enfant Prodigue, L'Enfant et les Sortilèges

Maison de la Radio, Vendredi 15 avril, 20h.

Claude Debussy
L'Enfant prodigue*

Maurice Ravel
L'Enfant et les sortilèges

Karina Gauvin soprano (Lia) *
Roberto Alagna ténor (Azael) *
Jean-François Lapointe baryton (Siméon) *

Chloé Briot mezzo-soprano (l’Enfant)
Nathalie Stutzmann contralto (Maman, la Tasse Chinoise, la Libellule)
Sabine Devieilhe soprano (le Feu, la Princesse, le Rossignol)
Jodie Devos soprano (la Chauve-souris, la Chouette, une Pastourelle)
Julie Pasturaud mezzo-soprano (la Bergère, la Chatte, l'Ecureuil, un Pâtre)
François Piolino ténor (la Théière, le Petit vieillard, la Rainette)
Jean-François Lapointe baryton (le Chat, l'Horloge comtoise )
Nicolas Courjal basse (le Fauteuil, l’Arbre)

Orchestre Philharmonique de Radio France
Choeur de Radio France
Maîtrise de Radio France
Sofi Jeannin chef de choeur
Mikko Franck direction

Très beau monde (Devieilhe, Pasturaud, Piolino et Courjal, c'est un peu ce qui se fait de mieux dans ces rôles), sans compter le remplacement de Barbeyrac par Alagna, pas trop cheap.

Comme j'ai déjà vu les Sortilèges il y a peu (et que je ne suis toujours pas fanatique du Prodigue), je revends ma place abordable et face aux chanteurs : [vendue].

C'est quand même terrible, vu l'abondance de biens, de se débarrasser d'une place de ce calibre !

Je reste très marqué par l'Arithmétique de Piolino (c'était, avec l'Enfant Prodigue, la raison pour laquelle j'avais pris ma place). Mais à la réécoute, même dans des versions valables, je trouve la cantate de Debussy assez terne ; j'aurais voulu le Gladiateur, plutôt. Ou le début de Rodrigue !

J'y étais. Pas grand chose à dire sur les chanteurs (je les voyais de dos), sinon qu'Alagna était très clair et sobre, et Piolino très amusant.

L'Enfant prodigue est étonnant : ce n'est pas que ce n'est pas raffiné, c'est même très beau, mais on n'a pas l'habitude d'entendre Debussy aussi franc, aussi direct, pour les traits qu'on reconnaît de lui.

L'Enfant et les sortilèges, c'est entendu, c'est merveilleux. Je ne me souvenais plus que le livret était si délicat, avec ce lien émouvant entre les objets (ou les animaux) et la conscience enfantine du monde.