Vaughan Williams

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Jaky a écrit:

Un film de trois heures sur Ralphy sort!
http://www.rvwsociety.com/i-frame/tonypalmer.htm
Et le dvd sort pour noel!
J'espère qu'il sortira sous-titré!

Que des bonnes nouvelles!
La discographie et bibliographie de RVW :
http://www.musicweb-international.com/Vwilliams/revidx.htm

C'est pas banal ! Je suis curieux de voir ça...

je sens confusément qu'il ne vont pas le passer cet été au plein-air à côté de chez moi... dommage!

J'avoue que j'ai cru que c'était une blague

"O Thou transcendant", un joli titre en effet pour ce film prometteur. J'attends avec curiosité ce que Neil Tennant (Pet shop boys) dit de Vaughan-Williams, et John Adams aussi qu'on croirait assez éloigné de cet univers: en France nous n'avons pas la perception du travail "folklorique" ni du recyclage de la musique anglaise qui semble terroriser certains compatriotes de Vaughan-Williams. Mais nous ne savons guère non plus qu'il influença tous ses contemporains, bien plus qu'Elgar ou Sibélius, et qu'à travers Lillburn et quelques autres, ses élèves emportèrent dans l'hémisphère sud les leçons de Holst et de Ravel.

Il est regrettable que Greensleves et Lark ascending soient les emblêmes de sa musique, alors qu'on ignore la sixième symphonie ou Scott of the Antarctic qui est une des partitions majeures du 20è siècle.

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Tiens au fait en faisant mon BT j'ai été revoir le premier que j'avais fait et j'ai vu que David avait pondu un petit commentaire vaguement positif sur Riders

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Jaky a écrit:

Fuligo a écrit:

Tiens au fait en faisant mon BT j'ai été revoir le premier que j'avais fait et j'ai vu que David avait pondu un petit commentaire vaguement positif sur Riders

Si je me souviens bien, cela lui a fait pensé à Debussy!

Non, faut pas abuser non plus , c'était Delius. Je sais, ça commence pareil et à ton âge, la concentration n'est plus forcément terrible après la première syllabe

DavidLeMarrec a écrit:

2. C'est très british. Beau, d'ailleurs. Hélas, la diction est un peu floue pour déceler de quoi il est précisément question. Je ne pense pas que ce soit du Britten, l'harmonie et l'orchestration sont moins véneuses.
Delius, A Village R&J ?;

Ca le poursuivra jusqu'a sa mort

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mais pourquoi donc? il va vous dire que Delius et RVW ça se vaut (ou mieux que comparer RVW à Delius était effectivement exagéré) et "moins vénéneux" ne me semble pas très élogieux d'ailleurs.
Remarque, le prendre pour Debussy aurait été une insulte intolérable amha, c'est quand même moins fade, RVW ne mérite pas ça!

sud273 a écrit:

mais pourquoi donc? il va vous dire que Delius et RVW ça se vaut (ou mieux que comparer RVW à Delius était effectivement exagéré) et "moins vénéneux" ne me semble pas très élogieux d'ailleurs.
Remarque, le prendre pour Debussy aurait été une insulte intolérable amha, c'est quand même moins fade, RVW ne mérite pas ça!

Oui bien sûr, ce ne sont pas des cris d'enthousiasme, mais imagine le pouvoir qu'on a! Un titre 'à la presse people', un 'beau d'ailleurs' hors contexte, et voilà, on ruine toute une réputation, avec le cortège de déprimes et de trahisons qui suit

Je viens de découvrir ces oeuvres (merci Jaky)


A Cotswold Romance: Cantate tirée de son opéra Hugh the Drover, opéra qui se prêtait mal à une version de concert.
Elle est conçue pour deux solistes (soprano - ténor) choeur mixte et orchestre.
La cantate reste fidèle à l'opéra, bien que de nouveaux arrangements soient utilisés, notamment pour les choeurs, leur donnant plus de relief.

Death of Tintagiles: musique de scène, composée pour une pièce de Maeterlinck, La mort de Tintagiles.
On ressent parfaitement le caractère tragique de cette pièce en écoutant la musique de Vaughan Williams, avec un très beau prélude qui nous plonge de suite dans cette ambiance dramatique.
Sa musique par moments m'a fait penser à Sibelius.

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Hep hep les enfants!

J'ambitionne, une fois digéré la 2e symphonie de Rachmaniniov, les deux symphonies de Borodine et le coffret Sibelius qu'il me reste à écouter, de me payer ceci :



... à savoir les 9 symphonies de Vaughan Williams interprétées par André Prévin avec le symphonique de Londres (je précise au cas où la pochette ne soit pas lisible).

Est ce que vous pensez que ces oeuvres vont m'être supportables ? Et niveau interprétations ? (il n'y a pas de sujet général en discographie )

je dois avoir 5 intégrales des symphonies mais justement pas celle-là qui m'intrigue d'ailleurs car Prévin a donné de très bonnes versions de Walton (et de ses propres oeuvres)
Je pense que tu supporteras mais j'aurais tendance à te recommander de commencer par la 4ème, puis la 6 (tu aimes la musique romantique et agitée, ça devrait te convenir là) et de garder la première, qui est une symphonie lyrique très développée pour la fin.

Merci

Je vais commander ce coffret demain chez mon disquaire.

J'avais entendu 2 symphonies par Prévin, c'était très bien, mais ce n'est pas des oeuvres pour lesquelles j'ai tellement comparé. (j'ai l'intégrale Haitink)

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Jaky a écrit:

Moi cette intégrale m'a plutôt déçu, trop dans le détail : cela réussi à la deuxième c'est tout.
Un côté brillant mais manquant de couleur... la cinquième, ma préférée est ratée, sans souflfe.
Quitte à une intégrale je préfère celle d'Haïtink chez Emi. et Bakels chez Naxos pour la 5.
La première inbtégrale de Boult est superbe mais pour partie en mono…

ah tiens, intéressant ça, Bakels a fait l'intégrale, avec son orchestre indonésien? j'avais beaucoup aimé ses symphonies de Rimsky (et Lalo était pas mal non plus, un peu lent mais coloré)

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Jaky a écrit:

Moi cette intégrale m'a plutôt déçu, trop dans le détail : cela réussi à la deuxième c'est tout.

Je vais paraît lourd, et d’avance je vous en présente mes excuses, mais… est-ce qu’on véritablement réussir la Deuxième ?

Qu’on aime RWV, ça peut arriver à tout le monde (la preuve, le Pilgrim m’a l’air bien sympathique, si ce n’est pas une référence, n’est-ce pas !), mais la Deuxième ? Vraiment ?

la 2ème est la plus caractéristique des symphonies de RVW, c'est même sans doute une prescience de toute sa conception de la musique: je me doute bien que tu trouves son immobilisme insupportable, mais c'est une musique d'atmosphère, et j'y reconnais bien le Londres brumeux et nocturne de Whistler.
J'ai mis assez longtemps à m'y faire aussi, (Vaughan-Williams lui-même je crois puisqu'il y en a au moins deux versions différentes) mais je la préfère maintenant à beaucoup d'autres. Son paysage désolé, sa progression minimaliste m'évoquent les symphonies médianes de Sibélius et certaines pages du Chostakovich tardif.

h h

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Dire qu'on y retrouve Chostakovitch ou Sibélius, faut pas pousser!
Mais j'aime bien cette symphonie, plus proche d'un poème symphonique à vrai dire.

Jaky a écrit:

Dire qu'on y retrouve Chostakovitch ou Sibélius, faut pas pousser!
Mais j'aime bien cette symphonie, plus proche d'un poème symphonique à vrai dire.

Le même genre d'attitude contemplative, comme chez ses élèves, Lillburn surtout, et d'autres compositeurs "naturalistes" anglais, Holst en tête.
Dans le genre la 3ème me paraît beaucoup plus diaphane et d'un intérêt discutable si on veut aller par la (et je passe sous silence la 5ème!)

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Un cadeau d'un spécialiste , les symphonies 7 et 8, par Previn et le LSO.

Surprenant cette 7°. Toujours du RVW, on ne lésine pas sur l'orchestre qui est rentabilisé à fond, pas un pupitre n'est épargné. Un sous-titre: "Antartica". Une belle symphonie de 45 minutes, chacun des 5 mouvements est précédé d'un court texte dit par un récitant à valeur vaguement métaphysique (ça cause mort, engagement, grands espaces désolés...). Une soprano, un choeur.
Elle me plaît assez, un beau mouvement central "Landscape".
Très coloré, aussi figuratif que Holst. J'aimerais bien l'entendre au concert.

La 8° par contre ne passe pas, en veillant à conserver des moyens descriptifs mais avec moins d'invention que dans la précédente il finit par (m') ennuyer. Plus décoratif que pertinent.

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j'ai écouté cette Antarctica par Prévin: ne serait-ce que pour la présence du récitant (dont se passerait en effet) cette version est assez unique, je n'avais jamais entendu de version "avec récitant" et pourtant je dois bien avoir une dizaine de version de cette septième qui est ma préférée: j'ai déjà dit tout le bien que j'en pensais, ainsi que de la musique originale du film "Scott of the antarctic", dont le matériel est tiré.
La version de Prévin n'est peut-être pas la meilleure, mais elle est tout de même très intéressante, Prévin la tire vers un certain classicisme et y introduit une vigueur qui peut nuire au côté mystérieux et magique de la partition mais met en relief la remarquable construction.
Je ne retrouve pas l'éblouissement de son disque Walton (2ème symphonie) mais c'est beaucoup plus engagé qu'Haitink par exemple. Je me demande ce que ça peut donner dans la violente 6ème.

En réécoutant, je me rends compte que je connais beaucoup moins bien la huitième et que les comparaisons avec d'autres versions sont donc plus ardues: la prise de son parait excellente en tout cas, les détails sont rendus de façon très vivante; les tempi traînent un peu peut-être par endroit, on aimerait que ce soit plus enlevé et moins sérieux?

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Jaky a écrit:

Et j'ai appris que Bernard Hermann connaissait RVW!

Et je suis certain que John Williams également.

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Jaky a écrit:

Qu'oses-tu insinuer? Que Ralphy frustré de par sa femme handicapée aurait fauté, que John Willimas serait un fils caché?
Je tiens à dire ici qu'un modérateur répande de telles rumeurs est honteux!

J'aurais cru plutôt qu'il aurait pris un giton qu'il aurait formé à la musique descriptive. Il ne l'a pas adopté ensuite ?

1) RVW est anglais
2° Il a eu de nombreux élèves, dont le néo-zélandais Lillman (excellent compositeur, très fidèle au maître)
3° Il a beaucoup fréquenté Benjamin et ses amis
4° Ce n'est pas Orton non plus!

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Joe Orton est le grand comique du 20ème siècle, le film de Frears Prick up your ears est une biographie d'Orton et de son inspirateur Halliwell. Les pièces d'Orton, "Se débarrasser de Mr Jones", Loot, What the Butler saw, etc sans compter le scénario (unrealised) ^pour les beattles

Si tu lis l'anglais, le théâtre complet d'Orton, avec ses parodies de Brecht est aussi capital que Pinter ou Beckett. Les français peuvent se rhabiller dans la coulisse. Ben disons qu'il faut voir le film de Frears d'abord

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Période de Noël oblige, j'ai écouté les oeuvres suivantes de Vaughan Williams : Fantasy on christmas carols, On Christmas Night, et The First Nowell.

Ces oeuvres, pour solistes, choeur, et orchestre, sont assez naïves, et ne sont pas des grands monuments musicaux. Il en sort néanmoins une certaine chaleur, et l'on en écoute le tout assez agréablement.

Ma préférence va à The First Nowell.

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Quel surprise que ce concerto pour tuba !

Je m'attends à un machin cacophonique moderniste, et je tombe sur une petite merveille toute romantique, pleine de charme et de poésie, très pure, sans bruit excessif. Le deuxième mouvement est un bijou de simplicité. On croirait presque du dernier Sibelius. Le tuba n'est pas extrêmement mobile, mais pas pataud non plus, le tout est bien ficelé, très séduisant.

Belle entrée en matière ! Si les symphonies sont comme ça, Ralphy est sûr d'avoir une place à mon palmarès de compositeur personnel.

Avant d'évoquer la Septième, un petit mot d'une merveille que j'ai découverte dans mon coffret Prévin : l'ouverture The Wasps, joyau de bonne humeur et de créativité qui se doit d'être la porte d'entrée à tous ceux qui veulent s'initier à Vaughan Williams ! C'est génial, concis, frais et sympathique, avec ces cuivres qui miment l'essaim de guêpes au début, puis ces thèmes folkloriques d'une malice communicative, et cet intermède central rêveur et poétique. Génial. 9 minutes comme j'en ai peu entendu

Sérieusement, je me demande si RVW ne va pas rentrer dans mes 10 compositeurs favoris. Avec Les guêpes et le tuba, la symphonie n°7 Antartica est en effet un chef d'oeuvre qui m'a tout de suite parlé et promet une belle idylle entre Ralphy et moi, d'autant qu'il me reste plein de trucs à découvrir !

C'est une oeuvre accessible et passionnante, plein d'effets orchestraux géniaux (l'orgue, le choeur sans texte, les percussions...) et de thèmes magnifiques (le début du premier mouvement dit tout à ce sujet). L'ensemle est bien écrit et ne mollit jamais, on croirait parfois percevoir des réminescences de Sibelius. C'est beau et parlant à mon oreille. J'ai particulièrement goûté aux charmes du premier, du troisième et du cinquième mouvements, tandis que le deuxième m'a semblé moins captivant (toutefois, on ne s'y ennuie pas un instant, je n'ai pas vu le temps passer) et le quatrième plus compliqué. Dans l'ensemble, c'est magnifique et j'aime déjà. Une superbe découverte !

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Et rebelote avec le sympathique Concerto academico pour violon et cordes, qui confirme ma forte affinité avec le compositeur. Oeuvre sobre, agréable et concise, elle m'a plu immédiatement et me donne vraiment envie d'écouter les autres symphonies. Les deux mouvements extrêmes rappellent ou plutôt préfigurent Hindemith, dans leur rythmique expansive et leur allant inexorable. L'utilisation du violon me semble particulièrement réussie dans le premier mouvement, tandis que le finale est plus démonstratif. Mais le sommet de la partition culmine évidemment dans le merveilleux mouvement lent, bijou de mystère clair-obscur plein d'ombres et de réminescenses, d'une tonalité floue, où le violon évolue au dessus d'une atmosphère raréfiée, détachée de toute pesanteur, envoûtante. Je ne sais pas si tu connais, Xavier, mais tu devrais aimer, sachant ton goût pour le mystère (je souffre du même ). Magnifique.

alors là Spiritus, écoute d'urgence Flos Campi (le concerto pour alto avec choeur sans paroles), tu vas tomber par terre!
J'aime beaucoup RVW, mais je trouve le concerto academico un peu indigeste, pas franchement mauvais, juste un rien ennuyeux. Enfin, j'approuve tout de même cette défense passionnée des oeuvres souvent regardées comme mineures, mais à ce compte-là tu ne vas pas tarder à trouver Bantock supérieur à Beethoven et Brahms (comme ça on sera deux!)